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Cadema : le conseil ajourné faute d’élus présents

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L’ordre du jour particulièrement chargé du conseil communautaire n’a pas pu être abordé, ce mercredi après-midi. Les élus de la communauté d’agglomération de Dembéni-Mamoudzou devaient se retrouver à la Maison pour Tous de Dembéni. Mais en raison des barrages et du nombre trop faible d’élus connectés par visioconférence, le quorum n’a pas pu être atteint et la réunion reportée à lundi après-midi.

L’écoconstruction : un allié considérable pour les six îles de l’océan Indien

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Ce mardi 20 février, a eu lieu dans les locaux de la Chambre de Commerce et d’Industrie (CCI) de La Réunion, la cinquième conférence du premier cycle « Résilience de l’océan Indien », organisée par l’association Cap business océan Indien en collaboration avec la CCI et la Chambre de métiers et de l’artisanat (CMA) de la Réunion. Cette conférence portait sur les enjeux et les opportunités de l’écoconstruction sur les îles de l’océan Indien : développer ces îles sans polluer avec la participation de leur acteurs privés pour adopter une stratégie bas-carbone. Une participation jugée importante avaient conclu les organisateurs du précédent forum.

« L’écoconstruction est un sujet particulièrement important. Nous profitons de cet échange de connaissances pour découvrir ce qui se fait sur les différents territoires de nos îles », déclare enthousiaste Pierrick Robert, président de la CCI. « C’est ainsi l’occasion pour les acteurs économiques de se connecter entre eux sur ce thème essentiel. » Guillaume Hugnin, président de Cap business océan Indien souligne quant à lui la « nécessité » de repenser l’approche de la construction dans les environnements tropicaux et celle, « impérieuse », de travailler sur la planification des territoires au vu des catastrophes naturelles « qui devraient s’intensifier et devenir plus fréquentes avec le changement climatique ». Cette association, créée en 2005, a pour but de rassembler et d’échanger avec les acteurs privés des six îles, sur les situations conciliant environnement et développement urbain.

Lockbit : la fin d’un réseau cybercriminel ?

La collaboration internationale de 11 pays, y compris de la France, a permis d’arrêter deux hackers en Pologne et en Ukraine, faisant partie du groupe de hackers russophone Lockbit. Leur logiciel d’extorsion « rançongiciel » cible depuis 2019 des entreprises, des hôpitaux etc… Ce lundi, durant l’opération « Cronos », la police a pris le contrôle de leur local principal. 34 serveurs ont été saisis dans plusieurs pays, dont la France. Une action qui a permis aux victimes de récupérer leurs données cryptées.

Trois mandats d’arrêts internationaux et cinq actes d’accusations ont été émis par les autorités françaises et américaines, inculpant des ressortissants russes : Artur Sungatov et Ivan Kondratyev connu sous le nom de « Bassterlord ».

Les hackeurs attaquent leurs victimes en s’infiltrant dans leurs bases de données et exigent ensuite une rançon. En cas de refus, ils vendent leurs données sur le dark web, ensemble caché d’Internet. Au total, au moins 2.500 attaques informatiques dans le monde et plus de 200 victimes ont été recensées en France par la justice.

Illettrisme, illectronisme : les étudiants proposent des ateliers

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L’association Mayotte Entraide Etudiants (M2E) met en place depuis le 15 janvier des ateliers avec différents partenaires pour lutter et sensibiliser contre l’illettrisme et l’illectronisme. Ces ateliers sont ouverts à tout le monde et ont lieu au centre communal d’action sociale (CCAS) de Bandraboua tous les mardis et tous les jeudis au local du Réseau d’Insertion Jeunesse (Rij) de Bouyouni de 9 h à 11 h, même si ce planning est susceptible de changer.

Différents ateliers sont mis en place afin de rendre autonomes les participants durant des échanges en français et leur permettre d’être à l’aise avec les outils numériques pour les personnes souffrant d’illettrisme et d’illectronisme. 55% de la population à Mayotte, ne parle pas et/ou est incapable d’écrire en français selon l’association. De plus, 15,4 % ont des compétences numériques limitées ou n’en ont pas. Pour plus d’informations aux 06 39 02 84 29 ou 06 39 67 27 99.

Barrages : « La sécurité a toujours été la première revendication de la base »

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Le barrage de Bandrélé restera en place tant que la sécurité ne sera pas assurée à Mayotte, disent ceux qui le tiennent.

Ce mercredi, plusieurs barrages sont encore en cours sur l’île, malgré une volonté de levée de la part de la majorité des leaders des Forces vives. Nous sommes allés voir les manifestants encore présents sur les routes, qui auraient voulu que la sécurité soit davantage placée au cœur des demandes au gouvernement.

« Comment voulez-vous qu’on arrête les barrages quand nos enfants risquent leur vie en allant à l’école le lendemain ? » Cette question, c’est Tadjidini, un des référents du barrage de Bandrélé qui la pose, ce mercredi. « On a cassé dix fois ma voiture, alors si je dois restée sur ce barrage pendant un an, je le ferai tant que je ne suis pas en sécurité », indique une des militantes présente à ses côtés.

La sécurité : ce maître mot, au cœur des préoccupations de la population, certains barragistes ont l’impression qu’il n’a pas été assez porté aux oreilles du gouvernement. C’est en tous cas le sentiment que nous partage Fakri, référent du barrage du carrefour Ngwézi, dans la commune de Chirongui : « Nos représentants ont mis davantage en avant la fin du titre de séjour territorialisé auprès de Gérald Darmanin que l’état d’urgence sécuritaire. C’est comme si la tête avait décidé sans consulter la base ».  

Pour Salima*, présente sur le même barrage depuis le début du mouvement, les représentants des Forces vives ont porté les revendications de la population dans le mauvais ordre. « Ils ont insisté sur la fin du titre de séjour territorialisé, qui a été amplifiée par le ministre avec la fin du droit du sol, mais on sait que ça va prendre beaucoup de temps et qu’il y a un risque que ça ne passe pas. Ce n’est pas qu’on ne veut pas de ces mesures, elles sont légitimes sur le long terme, mais nous on veut la sécurité de manière urgente et visible », détaille la militante, qui, si elle reconnait que l’État a mis en place des moyens pour lutter contre la délinquance, ne perçoit pas l’efficacité des mesures prises jusque-là.

Un état d’urgence non négociable

Pour tous les protestataires que nous rencontrons sur la route entre Mamoudzou et Chirongui, la déclaration de cet état d’urgence est la condition à la levée des barrages. « Ces délinquants qui nous attaquent de manière préméditée avec des pierres, des machettes et maintenant des barres de fer, pour nous, ce sont des terroristes. Toutes les conditions sont réunies pour que l’état d’urgence soit déclaré sans attendre », poursuit Salima.

Mafana, référent du barrage de Chirongui situé plus loin, à l’intérieur du village, et membre du Comité Citoyen du Sud, ne réclame pas nécessairement l’état d’urgence, mais n’importe quel moyen qui puisse assurer la sécurité sur l’île immédiatement. « Pour aller travailler à Mamoudzou, c’est le parcours du combattant à cause des violences sur les routes. Les gens vivent prisonniers chez eux, en témoignent les barreaux aux fenêtres », souligne-t-il en pointant du doigt une maison pour illustrer son propos.

Pour le militant, il n’était pas question de lever les barrages à la simple réception de la lettre ministérielle reçue la semaine dernière, couchant sur le papier les engagements de l’Etat pour Mayotte. « On y lit que l’opération Wuambushu est un succès et le bilan sécuritaire qui y est dressé n’est pas clair. On l’a pris comme une provocation, comme si on nous disait que tout allait bien », explique le membre du comité créé en octobre dernier pour lutter contre l’insécurité. « Et regardez ce qu’il s’est passé à Passamaïnty quand le barrage a été levé : le soir-même il y a eu des affrontements là-bas et à Tsoundzou », intervient Ambou, également membre du Comité Sud.

« Notre but n’est pas d’enfermer les gens »

Si ce mercredi après-midi, le barrage de Chirongui, à côté du lycée, laisse passer tous les véhicules, ce n’est qu’une ouverture provisoire qui doit durer jusqu’à la fin de la semaine. « Notre but n’est pas d’enfermer les gens, mais de dénoncer, sensibiliser et faire entendre nos revendications », appuie Mafana, qui espère que la venue prochaine de la ministre déléguée aux Outre-mer, Marie Guévenoux, permettra de mettre en place des mesures sécuritaires exemplaires.

Quand on lui demande s’il n’a pas peur que le mouvement soit en train de perdre en crédibilité, suite à ses revirements de position, sa réponse est claire : « La sécurité a toujours été la première revendication de la base, et pour l’instant, on n’a rien vu être mis en place. »

Les Forces vives s’étaient pourtant engagées à lever les barrages si le gouvernement mettait par écrit les annonces promises lors de la visite du ministre de l’Intérieur et des Outre-mer, Gérald Darmanin. Vendredi dernier, les leaders avaient même annoncé une « mise de côté » des barrages après une réunion houleuse à Tsararano. Ce mardi, lors d’une réunion à Mroalé avec les barragistes, les leaders des Forces vives se sont majoritairement exprimés, encore une fois, pour la levée des blocages, estimant que le gouvernement avait joué le jeu. Mais la base du mouvement, elle, ne semble jamais l’avoir entendu de cette façon. Le courrier du ministre n’a clairement pas convaincu, les protestataires gardant le souvenir de promesses non tenues après les barrages de 2011 et de 2018.

« Il n’y a pas de division »

Pourtant, quand on leur demande, même si on reconnait une différence de position entre ces deux parties, il n’est pas question de division (voir par ailleurs). « Chacun exprime sa position. Quand il semble il y avoir de la colère entre nous, c’est la fatigue et l’émotion qui parlent, mais nous travaillons toujours ensemble », assure Mafana. « Il n’y a pas de division. Et d’ailleurs, il n’y a pas de Forces du peuple, nous somme les Forces vives », insiste Tadjidini, à Bandrélé, démentant, comme tous les manifestants rencontrés ce jour, la rumeur selon laquelle une nouvelle branche du mouvement se serait créée. « C’est de la désinformation créée exprès pour nous diviser », alerte le référent du barrage de Chirongui.

Pourtant, sur le barrage de Tsararano, on nous confie que ce climat de scission se fait ressentir : « Sur le barrage-même, il y en a qui ne sont plus trop pour rester alors que d’autres veulent le renforcer. » Pour l’instant, l’option du renfort semble être privilégiée dans les prochains jours, tout comme ce devrait être le cas au carrefour Ngwézi.

La sécurité à Mayotte dès demain ? On a l’impression d’une mission impossible. C’est sûrement pour cela que, sur une note plus légère, Mafana suggère au gouvernement de faire appel à Tom Cruise pour sauver l’île.

*Nom d’emprunt.

Barrages : Maintien ou non ? Le flou demeure chez les Forces vives

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La majorité des barrages sont maintenus, cette semaine. Seuls quelques-uns, comme ici à Coconi, ont été enlevés. Photo d’archives

Représentants des Forces vives et principaux groupes de barragistes peinent à s’entendre et beaucoup de gens sur l’île s’interrogent sur la direction que prend le mouvement. La preuve avec un nouveau communiqué transmis ce mercredi dans lequel ils disent « maintenir leur mouvement et intensifier leurs actions ciblées ». Des membres des Forces vives confirment la véracité du document, d’autres la démentent.

Est-ce un baroud d’honneur ? La réunion de ce mardi sur la levée ou non des barrages n’a pas permis d’obtenir un consensus. Pire, le mouvement unifié des Forces vives, qui paralyse Mayotte depuis quatre semaines, s’affaiblit au regard de l’épuisement de ses troupes et la sensation pour une partie d’entre eux d’avoir obtenu (ou presque) gain de cause. En tout cas, ces derniers sont prêts à laisser du temps aux ministres Gérald Darmanin et Marie Guévenoux pour mettre en œuvre leurs engagements. Sur les barrages en revanche (voir par ailleurs), ceux qui voulaient des engagements plus rapides et efficaces restent sur leur faim. Lors d’une réunion, ce mardi, à M’roalé, deux représentants des Forces vives sur quinze ont émis le souhait de continuer les barrages. Dans les groupes locaux, la tendance est difficile à lire, comme on peut le voir ce mercredi, aux barrages de Chirongui, Ngwezi, Milou, Bandrélé, Tsararano, M’tsamboro, Chiconi et même Longoni, ce matin. Coconi ou Passamaïnty, à l’inverse, ne sont plus barrés.

« Une décision claire a émergé après mûre réflexion et vote : la poursuite résolue de notre action », indiquent les Forces vives dans un nouveau communiqué, sans faire état de la scission, les personnes favorables à la levée des barrages ayant quitté la réunion de mardi avant la fin. Selon des sources discordantes, le document de ce mercredi est lui-même mis en doute. Une partie des Forces vives affirment que le texte vient bien d’eux, d’autres le démentent. Toujours est-il que le texte stipule : « Nous maintiendrons notre mouvement et intensifierons nos actions ciblées, témoignant de notre détermination à faire entendre et valoir nos revendications légitimes. Les Forces Vives de Mayotte restent unies et déterminées à lutter pour la sécurité et la dignité de notre territoire. » Il y fait bien mention à la réunion de la veille, en ayant toutefois une vision différente de celle que nous avons obtenue à l’issue. « Cette assemblée a été spécifiquement convoquée dans le but de recadrer et de préciser nos objectifs, affirmant notre engagement indéfectible à défendre les intérêts de Mayotte », explique le mouvement sans vraiment énumérer ses objectifs, s’accrochant à « l’impératif de la sécurité ».

« Des stratégies d’entrave »

Dans la première partie du texte, c’est d’ailleurs du ressentiment qui s’en dégage plus qu’une vision claire. D’abord parlant de « la persistance de stratégies d’entrave », il fait référence à des méthodes similaires ayant eu cours « lors des mobilisations antérieures de 2011 et 2018 » et depuis le début du mouvement, le 22 janvier. « Ces méthodes, d’une efficacité redoutée, ont pour but principal de fragiliser notre communication et de saper l’unité de notre mouvement par la diffusion de messages clivants, la création de faux comptes et de noms similaires au nôtre, comme « les forces du peuple », afin de semer la confusion, et de nous isoler des élus locaux », déplore le mouvement composé de collectifs mahorais ou de groupes de riverains réunis d’abord autour des objectifs communs, mais qui peinent à s’accorder dorénavant. D’après les informations recueillies mardi soir, Saïd Kambi, qui fait partie des personnes favorables à la poursuite des barrages, avait dû s’expliquer sur le sujet, niant toute idée de lancer son propre mouvement.

Le texte revient aussi sur les promesses du gouvernement. À propos du courrier du 14 février, « la réaction de l’État s’est révélée insuffisante, faisant abstraction de la question essentielle de la sécurité ». « Bien que cette correspondance évoque des propositions estimables, telles que la modification du droit du sol via une réforme constitutionnelle improbable », estiment les Forces vives. Elles émettent des inquiétudes par rapport à l’abrogation du titre de séjour territorialisé, principale revendication du mouvement depuis le début, avec le démantèlement du camp de migrants du stade Cavani (la suite a été promise « dans les prochains jours »). Elles regrettent que la fin de ce titre soit incorporée dans le projet de loi Mayotte rebaptisée loi urgence Mayotte, qui doit être présentée au conseil des ministres, le 22 mai. Une partie du mouvement craint, en effet, que le projet ne puisse pas aboutir ou même que la suppression du titre du séjour territorialisé soit rejetée par les groupes parlementaires. Les Forces vives, celles qui se réfèrent à ce communiqué, s’inquiètent également de « l’utilisation potentielle de cette loi comme levier de pression pour imposer des mesures inadaptées à la réalité mahoraise ».

Barrages : La double peine pour les mineurs victimes de violences

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Pendant les barrages érigés par les Forces vives de Mayotte, les travailleurs sociaux ont pu difficilement venir en aide aux victimes de violences au sein de leur domicile. Cette période proche d'un confinement était pourtant, selon eux, plus propices aux violences.

En raison des barrages sur l’île, les acteurs du social, malgré de nombreuses alertes de violences au sein de cellules familiales, se sont retrouvés bloqués dans leurs interventions et leurs suivis. Dans le social comme dans la justice, les professionnels se préparent à un lourd chantier pour prendre en charge les victimes après la crise.

La vanille mahoraise à l’assaut du Salon de l’Agriculture

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De gauche à droite, Julie Moutet, coordinatrice de Saveurs et Senteurs de Mayotte, Siaka Daouirou, président de l’association, Zainaba Mohamed, présidente de l'Office de tourisme Centre-ouest, et Mohamadi « Foundi Madi » Ahamada, producteur de vanille à Combani.

Le Salon de l’Agriculture 2024, ouvre ces portes du 24 février au 3 mars, rassemble tous les acteurs du monde agricole. Représentant Mayotte, l’association Saveurs et Senteurs s’invite à Paris Expo Porte de Versailles pour faire découvrir les produits exotiques de l’île aux parfums au public métropolitain.

Le savoir-faire mahorais se fraye une place au Salon international de l’Agriculture 2024. Du 24 février au 3 mars, à Paris Expo Porte de Versailles, Saveurs et Senteurs de Mayotte, une association mahoraise qui participe depuis sa création en 2011, sera présente à nouveau pour mettre en valeur les produits de l’île de Mayotte. Arrivée à Paris depuis le jeudi 15 février, Julie Moutet, coordinatrice de l’événement, accompagnée du président de l’association Siaka Dawirou et du producteur médaillé de l’année dernière, Mouhamadi « Foundi Madi » Ahamada, se préparent activement pour cet événement phare.

Interrogés sur leur motivation à participer au salon, cette année, Julie Moutet exprime que « notre désir est de faire découvrir les produits mahorais transformés et de montrer la vitalité de l’agriculture de l’île ». Les membres de la délégation mahoraise ambitionnent évidemment de promouvoir les produits locaux auprès du public métropolitain. Une médaille d’argent pour la vanille mahoraise, comme l’an dernier, serait un moindre mal. Le mieux bien sûr serait que « Foundi Madi » remporte la médaille d’or dont il rêve. L’équipe espère également nouer des partenariats avec des acheteurs et d’autres structures travaillant sur les filières vanille dans d’autres territoires. Parmi les produits phares qui seront présentés à Paris figurent la vanille, le café, le chocolat, le curcuma et le combava. Chacun de ces produits incarne l’authenticité et la richesse des saveurs mahoraises, offrant une expérience gustative unique.

Une Fédération des vanilles françaises

La petite équipe n’a pas fait le déplacement que pour l’événement particulièrement scruté cette année en raison de la crise agricole en Europe. Dès ce mercredi 21 février, elle a assisté à la conférence des vanilles françaises au ministère des Outre-mer, rue Oudinot, où doit se finaliser la création de la Fédération des vanilles françaises. Cette initiative, amorcée l’année dernière, accueille désormais de nouveaux membres tels que la Polynésie et prépare activement le prochain séminaire des vanilles françaises prévu à Tahiti en fin d’année.

Ce voyage récompense aussi une association et des agriculteurs mahorais, qui ont vécu une année particulièrement compliquée. Les inquiétudes persistent quant à l’impact des barrages sur l’acheminement des produits depuis Mayotte jusqu’à Paris. L’équipe a également dû surmonter la crise de l’eau qui a frappé l’île. Bien que des mesures ont été prises, telles que l’installation d’une citerne au PER de Coconi pour l’irrigation des plants de vanille avec de l’eau de pluie, la potabilité de l’eau a posé problème tant pour les visiteurs que les employés. Malgré ces défis, Saveurs et Senteurs de Mayotte restent déterminés à faire rayonner les saveurs mahoraises au Salon de l’Agriculture 2024.

Assises de Mayotte : Quinze ans de prison pour « l’homme à la hache »

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Lors du troisième et dernier jour d’audience, ce mercredi, devant la cour d’assises, deux hommes ont été reconnus coupables de tentative de meurtre, le 28 janvier 2016, à Mamoudzou. Alors que l’avocat général dépeint un accusé « assoiffé de sang » et l’autre, « lâche et manipulateur », la défense relève un manque de preuves et demande une requalification des faits. En vain.

« C’est quelqu’un assoiffé de sang », tranche l’avocat général Paul-François Thibault, en ce troisième jour de procès aux Assises de Mayotte pour juger deux hommes au motif de tentative de meurtre sur des faits commis il y a huit ans. Le verdict a été rendu ce mercredi : ils sont tous les deux jugés coupables. « C’est ce genre d’individus qui ont commencé la violence à Mayotte […] C’est eux qui ont montré l’exemple », avance l’avocat de la partie civile, maître Ibrahim Abdel-Lattuf, qui se souvient d’un territoire encore « apaisé » en 2016 même si déjà gangréné par des conflits entre bandes rivales de quartiers différents (là Kawéni dont Recto-Verso contre Barakani). « Ils ont voulu tuer. » Plus encore, « ils étaient préparés à faire couler le sang ».

Parmi trois jeunes pris à parti par une quinzaine voire une trentaine de personnes dans le quartier de Barakani, à Mamoudzou, dans la soirée du 28 janvier 2016, un adolescent de tout juste 15 ans a reçu plusieurs coups, dont les plus graves à la tête, par une hache, avant que la police intervienne. La victime, toujours absente de ce procès et que la cour n’a pas réussi à recontacter, avait ensuite réussi à atteindre l’hôpital et y est restée un mois. Désormais, « [elle] a du mal ne serait-ce qu’à prendre un verre d’eau » et « souffre de douleurs au soleil », informe son avocat. C’est sa main qui lui a permis de parer un troisième coup de hache.

« La violence, c’est l’air qu’il respire »

Si le premier accusé, Mohamed Touiouilou, tout juste dix-huit ans au moment des faits, confie sa culpabilité depuis le début de cette audience, le second maintient ne pas avoir participé à l’agression, ni de l’avoir assisté en lui tendant la hache comme cela lui est reproché. Sur la base des auditions réalisées avant l’audience, l’avocat général tacle ce père de famille d’une trentaine d’années de « menteur », de « lâche » et de « quelqu’un de manipulateur qui tente de berner la cour ». « La violence, c’est l’air qu’il respire », reprend-t-il au sujet de « l’homme à la hache », comme il appelle le premier accusé, victime de violences sexuelles lorsqu’il était mineur et scolarisé jusqu’au CM2, qu’il targue de « psychopathe. » Les mots « Daech », « Mohamed Merah » [terroriste auteur de tueries en 2012 à Toulouse et Montauban] tatoués sur ses bras l’interpellent. L’homme assis sur son banc, le regard dirigé vers le sol, déjà condamné par exemple pour une affaire d’agression au tournevis après les faits, serait « fasciné par la violence ».

Il souffre en réalité, selon le rapport de l’époque, de tendances psychopathiques, un déséquilibre caractériel et une tendance addictologique (alcool et chimique, dont il ne se souvient pas s’il s’en était administrée le jour de l’agression). Selon la défense, l’homme avait aussi continué les soins psychiatriques même après une obligation de soins décidée par la Justice.

« Des accusations faciles »

« On a quand même un sérieux problème », plaide maître Askani Moussa, avocat du complice encore présumé, Sayr Hadidja, en contrôle judiciaire depuis 2016. Il déplore un manque de preuves matérielles lors de ce procès telles qu’une expertise ADN ou alors un certificat médical « complet ». L’identification de son client repose « seulement » sur des déclarations faites lors de l’instruction désignant un homme grand et réunionnais qui adresse aussi des coups et traîne la victime sur le sol. « Ce sont des accusations faciles […] Dans un groupe d’une vingtaine, de trentaine de personnes, ne pourrait-ce pas être quelqu’un d’autre ? »

« Je pense qu’il voulait faire mal mais pas qu’il voulait tuer », tente maître Fatih Rahmani, avocat de Mohamed Toiouilou, rappelant qu’il n’a pas agi seul, a visé l’arrière de la tête alors qu’il aurait pu s’y prendre autrement et relevant un écart de plusieurs minutes entre l’intervention de la police et l’arrivée de la victime à l’hôpital. Un laps de temps pendant lequel elle aurait pu avoir reçu d’autres coups par d’autres personnes, ou même être poursuivie par son client « s’il avait eu cette volonté de tuer ». Il réclame à recaractériser les faits en violence avec armes plutôt que tentative de meurtre.

Demande refusée. La cour déclare les deux accusés coupables respectivement de tentative de meurtre et de complicité. Mohamed Touiouilou, qui a déjà purgé une partie de sa peine en détention provisoire, écope de quatorze ans ferme. Sayr Hadidja de cinq ans, dont trois ans avec sursis. Une peine entièrement aménageable. L’avocat général avait, lui, requis vingt ans de réclusion criminelle dont treize ans de sûreté derrière les barreaux pour le premier accusé désormais coupable, qui avait ouvert la bouche pendant l’audience sans en comprendre le sens, et douze ans de réclusion criminelle pour celui désormais reconnu comme complice.

Un nouveau-né abandonné dans la rue à Sada

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Le bébé a été admis au centre hospitalier de Mayotte. Sa mère a été identifiiée.

Un nouveau-né a été découvert au beau milieu d’une rue tôt ce mercredi matin, vers la mosquée de vendredi à Sada. L’alerte a dans un premier temps été donnée à la brigade de gendarmerie locale qui a immédiatement averti les secours. Vers 5h40, le nourrisson a été pris en charge avec le placenta de sa maman. Selon les secours, cette dernière a accouché dans la matinée.

Afin de contrôler l’état de santé du nouveau-né, les secours ont décidé de transporter en hélicoptère vers le centre hospitalier de Mayotte (CHM). Le nourrisson est sain et sauf. La mère a quant à elle été identifiée puis prise en charge en milieu de matinée.

L’inquiétude monte au lycée de Kahani après plusieurs intrusions

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À deux reprises, en moins de deux semaines, l'établissement scolaire a été visité des des individus dont les visages étaient dissimulés.

L’établissement scolaire n’accueille plus d’élèves depuis près de deux semaines. En cause, des cambriolages et des intrusions qui mettent à mal la continuité pédagogique, déjà largement bridée par le mouvement social en cours sur l’île.

Ces derniers temps, les rares allées et venues des enseignants et du personnel du lycée polyvalent Gustave-Eiffel, à Kahani, sont sous le signe de l’angoisse. À deux reprises, en moins de deux semaines, les locaux de l’établissement scolaire ont été visités par des individus dont les visages étaient dissimulés.

Le samedi 10 février, après une première intrusion, les monte-en-l’air sont repartis avec du matériel informatique, dont une vingtaine d’ordinateurs et du matériel technique. Selon Jérémie Saiseau, représentant du syndicat CGT Educ’action au lycée, des locaux ont par la même occasion été mis sens dessus dessous.

« Suite à cela, un certain nombre d’objets ont été retrouvés et des personnes auraient été interpellées », affirme le syndicaliste. Ce dernier félicite l’aide apportée par des adultes de Kahani. « Ce sont notamment eux qui ont permis de retrouver le matériel. »

L’établissement scolaire fermé pendant une semaine

L’établissement scolaire a été fermé une semaine durant, notamment afin de permettre aux enquêteurs de travailler, selon un message WhatsApp du proviseur. « On a été informé par la direction de manière assez précise et rapide des différentes intrusions », précise Jérémie Saiseau. « Suite au premier cambriolage, nous ne pouvions accueillir personne pour que l’enquête puisse se faire. »

Neuf jours se sont écoulés avant que des malfaiteurs profitent de l’absence de personnel dans l’établissement pour réitérer. Lundi, en plein jour, une bande de jeunes armés de machettes s’est rendue devant les locaux, accolés au lycée, de la Tama, une association qui aide les jeunes en situation de handicap. L’association est mitoyenne à des dépendances occupées par du personnel de l’établissement. Cette fois, la bande a tenté de forcer la grille. Apeurés, les agents se sont enfermés dans les locaux de l’association. En tentant d’entrer, les malfrats ont cassé la poignée de la porte de l’association. Les pompiers ont dû intervenir pour libérer les agents.

« Après la deuxième intrusion de lundi, l’inquiétude est montée. On a eu à nouveau un message de la direction nous expliquant qu’il fallait rester vigilant et qu’on évite de venir au lycée sans prévenir », raconte Jérémie Saiseau.

Contraint de fonctionner au ralenti depuis le début du mouvement social, le lycée polyvalent n’accueille plus d’élèves depuis bientôt deux semaines. D’autres établissements scolaires ont fermé leurs portes en raison de faits de violences et d’intrusions. C’est notamment le cas du collège M’Gombani, à Mamoudzou, où une bagarre entre bandes a éclaté dans la matinée de ce mercredi.

 

Le collège M’gombani de nouveau fermé après des violences

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L’établissement du centre-ville de Mamoudzou a fermé ses portes, ce mercredi matin. Des rixes, sur fond de tensions entre bandes des quartiers de M’gombani, Doujani et M’tsapéré, sont fréquentes, ces dernières semaines. Une autre a eu lieu justement dans la matinée, dans la rue où se trouve le collège. Une bande a caillassé l’établissement, avant d’être dispersée par les grenades de gaz lacrymogènes envoyées par les policiers. Quelques minutes plus tard, c’est cette fois une bagarre entre deux élèves qui a poussé le collège à suspendre les cours. Alors que plusieurs professeurs sont en droit de retrait depuis trois semaines pour demander une meilleure sécurisation des lieux. Selon nos informations, une demande a été faite de ne pas reprendre les cours, ces jeudi et vendredi, derniers jours de classe avant les vacances.

Voix des Outre-mer : « J’espère que cette compétition va m’ouvrir des portes pour devenir chanteuse »

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Yvanna Burel est depuis près de deux semaines à Paris pour se préparer à la finale du concours Voix des Outre-mer, ce vendredi.

Le concours Voix des Outre-mer 2023-2024 arrive à son terme. Ce vendredi 23 février, ils seront onze chanteurs en herbe, dont la Mahoraise Yvanna Burel, venus des différents territoires ultramarins, à se présenter lors de la finale nationale sur la scène de l’Opéra de Paris. En marge de l’événement, il est déjà possible de voter pour le prix Coup de cœur du public sur www.voixdesoutremer.com.

Les onze prétendants au titre de Voix des Outre-mer se préparent à se disputer la finale nationale ce vendredi soir. L’ultime étape de cette compétition de chant lyrique se déroulera sur la scène de l’Opéra Bastille, à Paris, devant 500 personnes, auxquelles devraient s’ajouter un million de téléspectateurs. Les Mahorais pourront suivre la sixième édition de l’événement en direct sur le portail Outre-mer de France Télévision (www.la1ere.francetvinfo.fr) à partir de 22 heures (heure de Mayotte).

Depuis bientôt deux semaines, les chanteurs venus représenter leurs territoires ultramarins respectifs répètent à l’Opéra de Paris dans une ambiance d’échange et sous la direction du chanteur lyrique Fabrice di Falco, qui les suit depuis les compétitions régionales et qui sera le maître de cérémonie, vendredi. « Ça va être un spectacle de grande qualité. C’est la première fois qu’on a un niveau aussi haut en termes de talent. Cela montre que même après cinq éditions, il y a encore des talents à révéler », constate Julien Leleu, président de l’association Les Contres Courants, qui produit l’événement.

Vendredi, chaque candidat chantera un air de son choix devant un jury de seize professionnels du monde de la musique, parmi lesquels le directeur de l’Opéra de Paris, des directeurs de conservatoire, le directeur de Warner France, des artistes et des personnalités ultramarines. À l’issue de cet unique passage, ils désigneront la Voix des Outre-mer et le lauréat du Prix jeune talent des Outre-Mer. Des sésames qui leur permettront de recevoir une formation gratuite afin d’être préparés à des auditions pour des agents et directeurs d’opéras ou à leur entrée dans un conservatoire.

« Une voix qui se révèle de jour en jour »

C’est tout ce que souhaite Yvanna Burel, qui représentera fièrement Mayotte lors de la finale. La soprano de 16 ans n’avait encore jamais chanté avant le début de l’aventure Voix des Outre-mer à Mayotte l’année dernière. « J’espère que cette compétition va m’ouvrir des portes pour faire du chant mon métier, pour intégrer un conservatoire et faire des études autour de la musique », déclare celle qui a trouvé sa voie en même temps que sa voix ces derniers mois. Le 18 novembre dernier, elle avait remporté la finale mahoraise, organisée en partenariat avec l’Office culturel de Mayotte, après plusieurs semaines de masterclass menées par Fabrice di Falco.

La jeune mahoraise pourrait bien profiter de la nouveauté de cette année : le Prix coup de cœur du public. Ce dernier peut d’ores et déjà voter pour soutenir son candidat favori directement sur le site du concours (www.voixdesoutremer.com). Les votes seront clôturés à 23 heures (heure mahoraise) le soir de l’ultime étape de la compétition.

A l’approche de la finale nationale, Yvanna Burel ne cache pas qu’elle est un peu stressée. Mais les répétitions se passent très bien et sa mère, ainsi que sa tante, seront présentes dans l’amphithéâtre de l’Opéra Bastille pour l’encourager le jour-J. C’est sans compter sur les encouragements de Julien Leleu, qui la suit également depuis le début de son parcours dans la compétition : « C’est une voix qui se révèle de jour en jour, elle qui n’avait jamais chanté. Sa voix s’est totalement ouverte. Malgré le stress elle devrait faire un très beau programme et représenter fièrement Mayotte pour la finale. »

La Chambre régionale des comptes recherche un nouveau magistrat-instructeur

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La Chambre régionale des comptes de La Réunion et Mayotte, cauchemar parfois des élus mahorais, est à la recherche d’un nouveau magistrat rapporteur ou d’une nouvelle magistrate rapporteure. Depuis le siège basé à Saint-Denis ou en procédant à des missions sur place, le rôle de la CRC est de procéder à l’examen des comptes et de la gestion des communes, des établissements publics locaux, des intercommunalités,… Jusqu’au 19 mars, le poste est ouvert aux titulaires et aux contractuels de catégorie A+. Le candidat ou la candidate doit disposer de solides qualités rédactionnelles avec des bonnes capacités d’investigation, d’analyse, de synthèse ainsi qu’une grande curiosité d’esprit, le goût du travail en équipe ou une aisance relationnelle. Évidemment, des connaissances en droit, en analyse financière, en environnement administratif, institutionnel, politique sont requises. Pour plus d’informations : choisirleservicepublic.gouv.fr/oƯre-emploi/une-magistraterapporteure-ou-un-magistrat-rapporteur-reference-2024-1482309/

Trois kwassa interpellés dans la nuit de lundi à mardi

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Dans la nuit du 20 au 21 février, la brigade nautique de l’Una a intercepté trois kwassa en provenance des Comores, d’abord au large d’Acoua, vers 2h20, un deuxième au large de Longoni, dix minutes plus tard. Un troisième a été appréhendé au large de Koungou, vers 5h15. Les trois passeurs ont été placés en garde à vue. En ce qui concerne les 38 clandestins présents à bord, ils ont été conduits au centre de rétention administrative (CRA) de Pamandzi.

Le docteur Vincent Boullet laisse un grand vide au Gepomay

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Il a « parcouru et étudié ces vingt dernières années les écosystèmes de notre île, avec la passion, la rigueur, la méticulosité et la générosité qui le caractérisaient », a publié ce mardi, le Groupe d’études et de protection des oiseaux de Mayotte (Gepomay) sur son compte Facebook. Le décès du docteur Vincent Boullet, botaniste et phytosociologue de 68 ans, à l’hôpital de Mamoudzou, aurait été annoncé, mardi 13 février.

Les équipes du groupe font part d’une « immense tristesse » pour cet homme qui a contribué à apporter des connaissances sur les milieux mahorais afin de préserver la biodiversité de Mayotte. Il a notamment étudié les zones humides « propices aux oiseaux et leur dynamique », dont le lac Karihani, sujet de ses écrits en 2024. « Si le Gepomay est aujourd’hui gestionnaire de plusieurs zones humides, c’est en grande partie à lui que nous le devons », peut-on lire également, ajoutant que leurs pensées se dirigent vers sa compagne, ses filles et ses proches.

Sur le réseau numérique des botanistes francophones Tela Botanica, toute l’équipe du Conservatoire botanique national de Mascarin pleure également son président du conseil scientifique. Elle écrit : « Nous sommes certains que là où il est maintenant, il continue inlassablement à décrire avec poésie et observer la flore et les végétations avec passion et dévouement à leur protection ».

Un podcast pour la protection des tortues

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L’association Oulanga Na Nyamba présente son nouveau podcast « L’effet Nyamba ». Réalisé en partenariat avec l’Association pour le Développement Socio-Economique d’Itsamia (ADSEI), basée à Mohéli (Union des Comores), ce podcast a pour but de diffuser les paroles des jeunes de Mayotte et de Mohéli, sur différentes thématiques autour des enjeux de protection de la tortue marine. L’objectif est de mettre en évidence les différences et les points communs partagés par la jeunesse des deux îles. Le podcast est disponible sur le site internet de l’association mahoraise ( www.oulangananyamba.com/leffet-nyamba-un-podcast-par-les-jeunes/ ) ou sur sa chaîne Youtube : www.youtube.com/watch?v=3njsrqrEYMo.

Du soutien scolaire gratuit pour les élèves de terminale

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Le Réseau Lahiki met en place des cours gratuits de soutien scolaire et d’aide dans les révisions pour les élèves de terminale, lors de séances prévues durant les vacances scolaires. Le réseau justifie la nécessité de cette action par le nombre de jours de cours manqués en raison de l’insécurité ou encore de la crise de l’eau, alors que ces élèves doivent préparer le baccalauréat. L’association cherche également des professeurs ou des intervenants, capables de dispenser des cours de soutien aux élèves de ce niveau. Les communes concernées sont les suivantes : Sada, Chiconi, Dembéni, Mamoudzou, Koungou, Bandraboua et Petite-Terre. Pour s’inscrire en tant qu’élève, il faut remplir le formulaire en ligne suivant : forms.gle/KAHyYVxXmXCv4Mo3A. Pour les personnes prêtes à donner les cours, il faut remplir ce formulaire-ci : forms.gle/2guzZT8RvN8dsUP3A. Pour plus d’informations, il est possible de contacter le Réseau Lahiki à l’adresse mail mayounne.abdallah@reseaulahiki.org ou au numéro de téléphone 06 39 65 79 97.

Barrages : L’union se disloque chez les Forces vives

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Abdou Badirou, un des leaders du mouvement, lors du compte rendu aux Forces vives des discussions avec le ministre de l’Intérieur et des Outre-mer, Gérald Darmanin, le dimanche 11 février à Mamoudzou.

On ne compte plus les réunions des Forces vives pour trouver un terrain d’entente sur le maintien ou non des barrages. Une nouvelle s’est tenue toute la journée à M’roalé (Tsingoni), et l’union n’est toujours pas au rendez-vous.

Ce mardi, les leaders des Forces vives et les référents des barrages, soit une soixantaine de personnes, se sont retrouvés à 11 heures lors d’une réunion à la Maison des Jeunes et de la Culture (MJC) de M’roalé, dans la commune de Tsingoni. L’ordre du jour était le même que lors des précédentes réunions : la levée ou non des barrages. « Il était question de discuter sereinement sur le maintien ou non de la grève. Après de longues discussions, chacun a exprimé sa position », indique Abdou Badirou, un des leaders du mouvement, présent à la réunion et qui annonçait vendredi dernier la mise « de côté » des barrages.

Sur la quinzaine de leaders présents, seuls deux sont pour le maintien des barrages, à savoir Saïd Kambi et Saïd Hachim. Safina Soula et Abdou Badirou sont, eux, pour la levée. De leur côté, les référents des barrages sont plus nombreux à vouloir leur maintien. Ainsi, les blocages du sud, du nord, ceux de Chiconi et de Tsararano vont rester en place. La revendication mise en avant demeure l’état d’urgence sécuritaire. Ceux de Passamaïnty, de la barge, de Tsingoni, de Coconi et de M’roale sont eux, à priori, suspendus pour l’instant.
On nous confie que vers 17 heures, les personnes pour la levée des barrages ont décidé de quitter la salle de la MJC, pendant que les autres ont continué les discussions jusqu’à 18 heures.

Grand schisme pour les barragistes

Un mouvement plus que jamais divisé, une semaine après avoir reçu les promesses ministérielles sur la fin du droit du sol et du titre de séjour territorialisé (une des première revendication du mouvement) par courrier. Néanmoins, Saïd Kambi, qui aurait été questionné sur l’apparition d’un nouveau mouvement appelé les Forces du peuple lors de cette réunion a démenti une rumeur inventée pour diviser le mouvement.
« C’est dommage d’arriver à cette situation », confie Abdou Badirou, ce mardi soir. Pour lui, les personnes à l’origine du mouvement n’avaient pas imaginé continuer les barrages au-delà de la réception du courrier, contenant des annonces qu’il considère comme une victoire. Selon l’éducateur, ce serait davantage des personnes greffées au mouvement après la visite du ministre de l’Intérieur et des Outre-mer, Gérald Darmanin, qui souhaitent poursuivre les blocages. Face à tout ça, Abdou Badirou, qui dit ne pas avoir envie de « défier l’État » outre mesure et qui est content des annonces obtenues, a décidé de se mettre quelques temps en retrait du mouvement : « Pour moi on a gagné, je laisse les autres continuer pour le moment. »

« Alger » et Maddoudine font appel

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Les deux habitants de Sada ont été condamnés à quatre ans de prison en première instance.

Rendue vendredi dernier, la décision du tribunal correctionnel de Mamoudzou condamnant à quatre années de prison Maddoudine Abdou et Mohamadi « Alger » Attoumani, respectivement conseiller principal d’éducation et chauffeur au Sidevam, va faire l’objet d’un appel. Les deux Sadois, par ailleurs meneurs du barrage de Chiconi, ont été reconnus coupables en première instance d’avoir instigué l’attaque à coups de pierres et de cocktails molotovs de la brigade de gendarmerie de Sada, les 28 et 29 janvier. Maître Askani Moussa, qui défend « Alger » envisage également de déposer une demande de libération conditionnelle pour son client, en attente de l’audience en appel. Pour cela, l’avocat doit saisir le juge d’application des peines.

Contacté, l’avocat Jean-Baptiste Kondé, qui défendait vendredi Maddoudine Abdou, nous explique que c’est son confrère Abdel-Lattuf Ibrahim, qui récupère le dossier. « Il a également l’intention de faire appel », confirme le conseil. Contrairement au premier qui nie toute participation aux faits, Maddoudine Abdou a avoué et fait part de ses regrets lors du procès en premier instance.

Université : Les notes du premier semestre manquent à l’appel

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Les étudiants attendent encore leurs résultats aux examens du premier semestre. Photo d’archive.

Les candidatures en master s’ouvrent dans une semaine pour les étudiants de Licence 3 de l’Université de Mayotte (ex-CUFR). Seulement, leurs résultats aux examens du premier semestre manquent encore à l’appel et, par conséquent, à leurs dossiers.

Mayotte Hebdo de la semaine

Mayotte Hebdo n°1116

Le journal des jeunes