Situés dans le secteur 2 du planning des tours d’eau, Tsararano et Ironi Bé devaient être alimentés toute cette journée de jeudi. Sauf que la Société mahoraise des eaux (SMAE) a constaté que le réservoir d’Ongojou était vide, ce jeudi matin. Elle a donc procédé à une coupure technique « de plusieurs heures » pour les deux villages de la commune de Dembéni. « La remise en eau devrait être effectuée dès que possible lors une fois le niveau dans le réservoir stabilisé », assure le délégataire du syndicat Les Eaux de Mayotte.
Avec le premier cas autochtone de chikungunya à Mayotte, des nouvelles mesures sont prises

L’Agence régionale de Mayotte déclenche son plan Orsec niveau 2A, ce mercredi. Deux cas de chikungunya ont été identifiés, dont l’un a attrapé le virus à Mayotte.
“Les autorités sanitaires du territoire appellent à la plus grande vigilance”, prévient l’Agence régionale de Santé (ARS) de Mayotte, ce mercredi soir. Celle-ci fait état d’un premier cas de chikungunya autochtone à Mayotte, en plus d’un autre originaire de La Réunion. Ces dernières semaines, deux autres patients avaient été identifiés comme porteurs de ce virus qui se transmet par la piqûre du moustique tigre, mais il s’agissait de deux personnes revenant de La Réunion où une épidémie est en cours depuis le 23 août 2024. L’île Bourbon recense d’ailleurs 82 personnes hospitalisées et deux décès. Cette fois-ci, avec ce cas transmis localement, l’ARS indique avoir déclenché le plan Orsec (Organisation de réponse de sécurité civile) 2A. “Ce début de circulation autochtone du chikungunya implique une surveillance accrue de la situation épidémiologique, et des mesures destinées à prévenir une circulation virale plus active sur le territoire”, précise-t-elle.
Le symptôme courant du chikungunya correspond une fièvre élevée d’apparition brutale souvent accompagnée de douleurs articulaires, particulièrement au niveau des poignets, chevilles et phalanges. En cas d’apparition de symptômes, il est nécessaire d’aller consulter un médecin. Alors que la saison des pluies touche bientôt à sa fin, le service de lutte antivectorielle de l’Agence régionale de Santé rappelle que “les moustiques se reproduisent en pondant leurs œufs dans tous les récipients et objets qui contiennent de l’eau, que ce soit à l’intérieur de la maison ou à l’extérieur. Ainsi, pour limiter leur développement sur le territoire, il est essentiel de couvrir systématiquement tous les récipients contenant de l’eau et de veiller à vider l’eau stagnante”.
Une vigilance accrue au retour de La Réunion
En raison de l’épidémie en cours à La Réunion, l’ARS de Mayotte appelle surtout à “une vigilance rigoureuse lors de leur déplacement à la Réunion et à leur retour à Mayotte”. Elle recommande en cas de voyage dans les Mascareignes de “se protéger contre les piqûres de moustiques dans les jours suivant l’arrivée pour ne pas transmettre la maladie dans le cas où vous l’auriez contractée. Pour rappel, un moustique tigre sain peut, au contact d’un individu porteur du chikungunya, transmettre à son tour la maladie à votre entourage”. Si des symptômes apparaissent, il faut alors consulter son médecin et “lui faire part de votre séjour à La Réunion”. “Continuez impérativement de vous protéger des piqûres de moustiques pendant au moins une semaine pour éviter de contaminer votre entourage”, ajoute l’agence.
Un nourrisson perd la vie dans un incendie à Labattoir

Un feu s’est propagé à une tente située dans la cour d’une maison de Labattoir, dans le quartier Mouzdalifa, ce mercredi matin. Sept enfants se trouvaient à l’intérieur, l’un d’eux n’a pas pu être sauvé.
Un dramatique événement s’est produit dans la matinée de ce mercredi, dans la cour d’une maison située dans le quartier Mouzdalifa, dans le centre de Labattoir. Pour une raison encore non déterminée, un nourrisson aurait trouvé la mort dans un incendie. Selon des informations recueillies sur place auprès des membre de la famille et des voisins, ils étaient sept enfants en bas âge à jouer sous une tente en plastique estampillée « Médecins du monde » qui se trouvait à proximité du domicile de la grand-mère de six d’entre eux (le septième est un fils de la riveraine). Les flammes très hautes ont alors attiré l’attention du voisinage, lequel a alerté les sapeurs-pompiers. Un courageux voisin aurait réussi à s’introduire sous la tente en flamme réussissant à extraire six enfants, sans pouvoir sauver le dernier. Deux des victimes seraient gravement brûlées sur différentes parties du corps, un garçonnet au niveau du dos et une fillette au niveau des pieds. Cette dernière a fait l’objet d’une évacuation sanitaire (Evasan) vers La Réunion, tandis que ses compagnons de jeux ont, eux, été transportés à l’hôpital de Mamoudzou.
L’un des enfants aurait récupéré un briquet
Pompiers, policiers municipaux et gendarmes sont venus nombreux sur le lieu du drame, notamment le général commandant les forces de gendarmerie de Mayotte*. Le maire de Dzaoudzi-Labattoir, Mikidache Houmadi, est également venu sur place au contact de la famille et des enquêteurs. Pour le moment, les circonstances de ce drame n’ont pas encore été établies, les constatations des gendarmes devraient permettre de retracer prochainement les tenants et les aboutissants de cette affaire. Cet incendie n’est pas le premier qui se soit produit à cette adresse, le dernier remonte à la nuit du 13 au 14 décembre 2024.
Des sources proches de la famille ont confié qu’une des fillettes, sortie indemne de cet incendie, aurait déclaré qu’un de ses compagnons de jeux aurait récupéré un briquet dans la maison familiale pour jouer avec et que c’est de là que la tente en plastique aurait pris feu.
*Ni le Parquet ni la gendarmerie n’ont pu être joints pour l’instant
La commune de Bandrélé soutient les projets des jeunes
Si tu as entre 12 et 25 ans avec un projet en tête mais besoin d’un coup de pouce pour concrétiser tes idées ? La commune de Bandrélé peut t’apporter son soutien grâce à la prestation de Service Jeunes (PSJ). Seul ou en groupe, venez découvrir ce dispositif.
Infos et contact : 06 39 94 61 39 (SOUFFOUMADI Lahadhoit, lahadhoiti.souffou-madi ou
06 39 28 19 07 (Zamil MVOULANA) zamil.mvoulana@bandrele.yt
De nouveaux renforts de police arrivés à Mayotte
Ce lundi, de nouveaux renforts policiers ont atterri à Mayotte. L’objectif, selon la police nationale de Mayotte, est de renforcer les actions mises en place depuis le cyclone Chido.
Mamoudzois(e) ou Mamoudzien(ne) ? Les habitants de Mamoudzou invités à choisir
Afin de déterminer le futur nom de ses habitants, la ville de Mamoudzou invite chacun à donner son avis. Portée par le conseil municipal des Jeunes, cette consultation citoyenne vise à déterminer le gentilé des habitants de Mamoudzou. « Le gentilé est bien plus qu’un simple mot : il incarne l’identité d’une ville et le sentiment d’appartenance de ses habitants », indique la municipalité dans un communiqué. Ainsi, il est demandé de choisir entre Mamoudzien(ne) ou Mamoudzois(e). La consultation est ouverte jusqu’au 21 avril 2025 via le formulaire en ligne suivant : https://forms.office.com/r/B3bf802jT7
2.600 élèves ont retrouvé dernièrement leurs classes à Mamoudzou
Suite au passage du cyclone Chido à Mayotte, à Mamoudzou de nombreux bâtiments, dont plusieurs établissements scolaires, ont été gravement endommagés. “Les écoles ont subi des dégradations importantes : celles causées directement par le cyclone, celles résultant de leur utilisation comme centres d’hébergement d’urgence et celles dues aux actes de vandalisme et de pillage après la libération des bâtiments”, indique la Ville.
Grâce à la mobilisation des équipes municipales, avec le soutien de structures bénévoles et d’entreprises locales, d’importants travaux ont été réalisés afin de permettre la réouverture progressive des écoles. Pour la rentrée scolaire du 27 janvier 2025, la municipalité a engagé des travaux de réhabilitation permettant la réouverture de 27 écoles et de 420 salles de classe, accueillant ainsi 10.114 élèves.
Depuis la rentrée du 27 janvier jusqu’aux dernières vacances scolaires, huit nouvelles salles ont pu être réhabilitées parmi certains des établissements déjà ouverts. Pour la rentrée scolaire du 17 mars 2025, la Ville a poursuivi ses efforts pour permettre la réhabilitation des écoles partiellement ouvertes et livrer 58 salles de classe supplémentaires, offrant ainsi un retour en classe à 2 630 élèves. Les écoles suivantes ont été ouvertes : la primaire Foundi Adé, sept classes à l’élémentaire Vahibé 2, trois salles à la maternelle Vahibé, la maternelle Mkadara Hedja, 10 salles dans l’élémentaire Hassani Abdallah.
Prochainement, 60 salles de classe supplémentaires seront ouvertes grâce aux travaux engagés par la Ville afin d’accueillir davantage d’élèves.
Un mandat d’arrêt contre l’ancien ministre des Affaires étrangères comorien
Déclarant aucun revenu, le couple que forme Dhoihir Dhoulkamal et son épouse ont touché indûment des prestations sociales de la Caisse d’allocations familiales de La Réunion. Selon Le Monde, la somme totale de 251.000 a été versée entre 2015 et 2022, au titre des allocations familiales, de rentrée scolaire et même une prime de Noël. Le ressortissant comorien était pourtant sur la même période, de 2020 à 2024, le ministre des Affaires étrangères de son pays. Si cette situation lui permettait d’avoir l’immunité diplomatique, le dernier remaniement orchestré par le président de l’Union, Azali Assoumani, y a mis fin, rappelle le quotidien du soir. Poursuivi pour fraude, l’ex-ministre est pour le moment introuvable. Le parquet de Saint-Denis a donc lancé un mandat de recherche à son encontre, permettant son interpellation s’il est en France. Sinon, il pourrait être tout de même poursuivi pour « escroquerie » et « faux et usage de faux », et convoquer par défaut devant le tribunal correctionnel de Saint-Denis.
Justice : l’affaire Salime M’déré renvoyée au Conseil d’État
De Salime M’déré, il en a été brièvement question, ce mardi matin, au tribunal administratif de Mamoudzou. En effet, ce dernier avait à se prononcer sur de nombreux dossiers dont celui de l’ancien premier vice-président du conseil départemental de Mayotte. En juin 2024, l’élu avait perdu son poste à la suite de sa condamnation pour complicité de prise illégale d’intérêts. Les juges avaient estimé qu’il avait bénéficié d’un emploi de complaisance à la communauté d’agglomération de Dembéni-Mamoudzou grâce à son embauche par Rachadi Saindou, l’ex-président de la Cadema, lui aussi condamné.
Ce mardi, l’ex-conseiller départemental du canton de Bouéni, représenté par maître Benoît Jorian, était le sujet d’un recours en annulation de l’arrêté préfectoral en date du 28 juin 2024 portant démission d’office de son mandat électoral. Pour des questions de procédures (délais), le tribunal administratif de Mamoudzou a dit qu’il ne peut plus statuer sur cette affaire désormais transférée au Conseil d’État à Paris. C’est à cette cour qu’il convient de trancher sur la demande de Salime M’déré.
Département : un budget prudent avec la probable baisse des recettes en 2025

Premier budget départemental de l’ère post-Chido, celui de 2025 devrait bénéficier encore d’un engagement de 100 millions d’euros de la part de l’État. De quoi voir l’avenir plus sereinement pour le conseil départemental de Mayotte qui l’a voté, ce mardi matin, en séance plénière.
Baisse des recettes
A la clôture du compte administratif 2024, le Département de Mayotte peut s’enorgueillir d’un bel excédent de 106 millions d’euros pour son fonctionnement. Aidé par l’État via un contrat d’engagement, la collectivité a pu, il est vrai, sortir la tête de l’eau, ces deux dernières années. Mais si l’enveloppe de 100 millions d’euros devrait être renouvelée en 2025, toujours en contrepartie d’une maîtrise des dépenses, le Département de Mayotte prévoit une baisse de ses ressources fiscales. Que ce soient l’octroi de mer (-3,1 millions d’euros par rapport à 2024), les taxes sur les carburants (-3 millions d’euros) et surtout les droits de mutation à titre onéreux (des taxes sur les transactions immobilières ; -16,1 millions d’euros), la prudence est donc de mise pour ce budget primitif 2025 adopté à une large majorité, ce mardi, au siège du conseil départemental, à Mamoudzou. Seuls Hélène Pollozec et Soula Saïd Souffou, conseillers départementaux des cantons de Mamoudzou 3 et Sada-Chirongui, ont préféré s’abstenir.


Hausse des investissements
Voulant profiter d’un meilleur autofinancement grâce aux bons résultats de l’an dernier, le Département de Mayotte veut augmenter sensiblement ses investissements en 2025. Il espère passer ses dépenses de 117 millions d’euros en 2024 à 243,17 millions d’euros dès cette année, aidé en cela par des subventions d’État ou des fonds européens. « Une attention particulière sera portée aux investissements endommagés par le cyclone Chido, afin de répondre efficacement aux besoins urgents de notre territoire », prévient le Département qui compte sur un soutien de l’État pour l’aider à financer des réparations évaluées « à 120 millions d’euros », chiffre le président du conseil départemental, Ben Issa Ousseni. Dans les autres projets, la collectivité dit vouloir avancer sur la construction du pôle administratif régional et départemental, le centre sportif de haut niveau de Miréréni (Chirongui), les travaux du port de Longoni, ses prochains pôles d’échanges multimodaux ou encore le futur bâtiment des Archives départementales à M’roalé. A noter qu’elle espère aussi impulser le déploiement de la fibre optique dès cette année (voir encadré).
Encore des hausses en annexe
La dépense principale du Département de Mayotte demeure la masse salariale, celle-ci est évaluée tous budgets confondus à 200 millions d’euros pour 2025, soit une augmentation de 3% par rapport à 2024. Pour les autres lignes budgétaires, le transport scolaire reste une compétence coûteuse avec 45,3 millions d’euros en 2024 et 47 millions d’euros pour 2025. Mais ce sont les budgets annexes qui pèsent toujours davantage sur les finances du Département. Celui de la Santé et Protection de l’enfance (SPE) connaît un bond de ses dépenses de fonctionnement, à 83,9 millions d’euros en 2024. La direction des transports maritimes (DTM, ex-STM), qui comprend le service des barges assurant les liaisons entre Grande-Terre et Petite-Terre, voit ses dépenses de fonctionnement grimper de cinq millions d’euros entre 2023 et 2025, pour arriver à 24,1 millions d’euros.
De fait, ces deux budgets nécessitent d’importantes subventions pour atteindre l’équilibre budgétaire. En 2024, le premier a nécessité une enveloppe supplémentaire de 56,3 millions d’euros sur un total de recettes de fonctionnement de 86,8 millions d’euros. Quand du côté des barges, les dotations et subventions d’État assurent le trois-quarts de leurs recettes (15,1 millions d’euros sur 19,8 millions d’euros). En 2025, ces deux budgets sont prévus à l’équilibre respectivement à 90,7 millions d’euros et 24,1 millions d’euros.
Le top départ donné à la fibre
Après la pose de la première pierre à Kawéni de la filiale Mayotte THD, le jeudi 20 mars, les dirigeants de Réunicable sont venus dévoiler, après la séance en plénière de ce mardi, leur plan d’action concernant le déploiement de la fibre optique aux particuliers. Ce marché, passé sous la forme d’une délégation de service public (DSP), doit permettre de couvrir tout le territoire mahorais en cinq ans. Espérant des premiers raccords dès l’an prochain via les opérateurs classiques, Emmanuel André, directeur général de Réunicable (qui fait partie du groupe Océinde), a promis le dépôt des premières demandes de permis dès ce jeudi et table sur un début des travaux au cours du mois d’avril. Se voulant rassurant sur un recrutement local ou de Mahorais établis hors du territoire, il a évoqué la création de « 300 emplois directs ». Côté finances, Mayotte THD dit vouloir assumer la moitié du projet (92 millions d’euros), tandis que les autres financeurs seront l’État (55 millions d’euros), le Feder (10 millions d’euros) et le Département (26 millions d’euros).
Mamoudzou, Ouangani et Dembéni seront les premières communes en chantier, mais les autres tranches démarreront rapidement en parallèle. Pour Petite-Terre, l’installateur compte ainsi poser dès qu’il le peut un double câble sous-marin entre les deux îles habitées de Mayotte.
Le major Damien Vidal, nouveau commandement de la brigade de M’zouazia
Ce mardi, une cérémonie militaire a eu lieu en l’honneur de la prise de commandement du major Damien Vidal, à la tête de la brigade territoriale autonome de M’zouazia, dans la commune Bouéni, depuis août 2024. Officiant à Mayotte depuis août 2023, il a auparavant servi en Nouvelle-Calédonie pendant cinq ans. Avec un effectif de 18 gendarmes, sa brigade intervient dans les quatre communes du sud de Grande-Terre (Chirongui, Bouéni, Kani-Kéli et Bandrélé) et œuvre notamment pour contenir les violences entre bandes rivales, avec 320 gardes à vue par an. « On continue notre mission au service de la population. On est une équipe vraiment engagée, quelle que soit la population », déclare-t-il à l’issue de la cérémonie, confiant néanmoins devoir faire avec des moyens dégradés.
Le chef d’escadron Arnaud Couric, commandant de la compagnie de gendarmerie départementale de Dembéni, a assuré la cérémonie et en a profité pour remettre des médailles à trois gendarmes de M’zouazia. L’un pour avoir sauvé quatre randonneurs sur les crêtes de Bandrélé en début d’année, deux autres pour avoir contribué à l’arrestation d’un individu en possession de 300 kilos de cannabis en novembre dernier.
Mamoudzois(e) ou Mamoudzien(ne) ? Les habitants de Mamoudzou invités à choisir
Afin de déterminer le futur nom de ses habitants, la ville de Mamoudzou invite chacun à donner son avis. Portée par le Conseil Municipal des Jeunes, cette consultation citoyenne vise à déterminer le gentilé des habitants de Mamoudzou. « Le gentilé est bien plus qu’un simple mot : il incarne l’identité d’une ville et le sentiment d’appartenance de ses habitants », indique la municipalité dans un communiqué. Ainsi, il est demandé de choisir entre Mamoudzien(ne) ou Mamoudzois(e). La consultation est ouverte jusqu’au 21 avril 2025 via le formulaire en ligne suivant : https://forms.office.com/r/B3bf802jT7
Une conseillère départementale à Paris pour soutenir les étudiants mahorais
Nadjima Saïd, présidente de la commission d’octroi des bourses et aides (Coba) et conseillère départementale du canton de Bandraboua a échangé, jeudi 20 mars, avec l’équipe de la délégation Mayotte à Paris et les médiateurs académiques du conseil départemental, à Paris.
“Ces discussions ont permis d’identifier les principales difficultés des étudiants, notamment en matière d’intégration, de réussite académique et de conditions de vie”, annonce le Département. Nadjima Saïd a également échangé avec des étudiants en audiovisuel et cinéma, qui ont partagé leurs expériences et les défis de leur parcours. “Sensible à leurs témoignages, elle a réaffirmé son soutien, celui du Département, et souligné l’importance des filières créatives pour l’avenir de Mayotte.”
Agriculture : la campagne PAC 2025 ouvre le 1er avril
La direction de l’alimentation, de l’agriculture et de la forêt (Daaf) et la Chambre de l’agriculture, de la pêche et de l’aquaculture de Mayotte (Capam) ainsi que le groupement de défense sanitaire (GDS) informent les agriculteurs que la campagne PAC 2025 pour les déclarations « surfaces » sera ouverte du lundi 1er avril au mercredi 15 mai et sera entièrement dématérialisée. Les dossiers de demande d’aides surfaciques doivent être déposés dans l’interface Telepac (www2.telepac.agriculture.gouv.fr/telepac/auth/accueil.action) au plus tard le 15 mai 2025. Les agriculteurs qui souhaitent modifier au titre de la demande 2025 leur parcellaire déclaré en 2024 sont invités à contacter dès à présent leur Organisme de Services (GDS ou CAPAM).
La Daaf rappelle que les producteurs dont les exploitations ont été sinistrées par le cyclone Chido peuvent solliciter le dispositif calamité agricole du fonds de secours ou le dispositif d’aide exceptionnelle en faveur des exploitations agricoles : à titre individuel en téléclarant le dossier sur le site www.france-services.gouv.fr/le-reseau/mayotte ou en bénéficiant d’une assistance à la déclaration sur les sites suivants : au Pôle d’excellence rurale de Coconi, au bureau nord de la Capam à Hamjago ou au siège de la Capam à Mamoudzou.
Une enquête sur la jeunesse ultramarine
Le Conseil d’orientation des politiques de jeunesse (COJ), instance placée auprès du Premier Ministre, est chargée d’évaluer les politiques de jeunesse et de formuler des propositions pour répondre aux défis auxquels sont confrontés les jeunes. Dans la perspective de l’organisation d’un comité interministériel Outre-mer, le président du COJ a souhaité lancer une mission portant sur les jeunes ultramarins dont l’objectif est de formuler des propositions pragmatiques pour améliorer le quotidien des jeunes des territoires d’Outre-mer. Cette enquête vise à identifier des tendances afin que les membres du COJ s’accordent sur un diagnostic partagé. En tant que jeune résidant ou ayant vécu dans un territoire d’Outre-mer, vous pouvez répondre à l’enquête en consultant le lien suivant : https://ppe.orion.education.fr/…/s/vslSllTc7Q/k/WH0bMsh
Ceta’Maore et Les Naturalistes unissent leurs forces pour le dugong
L’association de protection et d’étude des mammifères marins, Ceta’Maore, et l’association Les Naturalistes, qui gère le plan national d’action (PNA) Dugong, ont décidé d’unir leurs compétences et croiser leurs approches pour améliorer la connaissance des dugongs, désormais moins de 10 à Mayotte. Si depuis 2024, Ceta’Maore participe au suivi de l’espèce, notamment grâce à des suivis réalisés en ULM, en 2025, des sorties en mer communes sont prévues pour collecter les données sur ce mammifère marin particulier. Tandis que les Naturalistes s’occupent de la prospection par drone et du suivi des herbiers marins (source de nourriture des vaches marines), Ceta’Maore collecte les données en mer grâce aux bénévoles du projet de suivi Wujua. Le 10 mars, une première sortie test a marqué le lancement de cette collaboration et d’autres missions sont d’ores et déjà prévues en 2025 pour poursuivre ce travail.
Justice : Camille Miansoni pressenti pour la Nouvelle-Calédonie
Ex-procureur de la République du tribunal de Mamoudzou, de 2016 à 2020, Camille Miansoni devrait quitter Brest et le Finistère où il avait été muté à la suite de son passage dans l’océan Indien. Selon nos confrères du Télégramme, il est pressenti pour occuper le poste de procureur général à Nouméa (Nouvelle-Calédonie). Il lui manque la validation par le conseil supérieur de la magistrature pour entériner son départ.
Mayotte, de son côté, attend toujours la nomination d’un procureur de la République après le départ de Yann Le Bris en Martinique. C’est la nouvelle avocate générale, Françoise Toillon, qui assure depuis l’intérim au Parquet.
Crise de l’eau : des perturbations à Kawéni ce mardi
Afin de traiter les fuites dans le réseau d’eau, des coupures vont être effectuées, ce mardi, dans la zone industrielle de Kawéni (secteur 4). « Cette modification pourrait entrainer des chutes de pression temporaires sur l’ensemble de la zone industrielle. La distribution reviendra à la normale au cours de la journée », explique la Société mahoraise des eaux (SMAE).
La justice casse le mouvement de grève chez ETPC

Une partie des salariés grévistes ont repris le chemin du travail, ce lundi. Après un mois de mobilisation, la décision du tribunal judiciaire de Mamoudzou qui établit des sanctions en cas de nouveau blocage des sites d’ETPC a douché leurs espoirs d’obtenir une prime.
Les camions vont et viennent à l’entrée du site ETPC de Majicavo, ce lundi. A quelques mètres, une poignée des salariés du fabricant de granulats continuent de porter les revendications depuis un mois maintenant. Ils souhaitent le versement d’une prime de 3.000 euros après le passage du cyclone Chido. Stoppé depuis plusieurs semaines, le dialogue social semble pourtant au point mort. Côté CGT-Ma (Confédération général des travailleurs de Mayotte), c’est d’ailleurs un sentiment de déception qui prévaut, ce lundi. La décision du tribunal judiciaire de Mamoudzou, connue depuis jeudi soir, a jeté un froid dans les rangs des grévistes qui ne s’attendait pas à un tel résultat à propos du référé déposé par leur employeur. Dans leur ordonnance, les magistrats disent « constater l’existence d’un trouble manifestement illicite, caractérisé par un abus de du droit de grève matérialisé ». Il est ainsi ordonné à cinq grévistes et à la CGT « d’enlever les chaînes, les barricades et toute entrave à l’accès aux sites de Majicavo et Koungou ». Une astreinte de 1.000 euros pourrait tomber en cas de refus, tandis que l’entreprise a le droit de recourir à la force publique si un barrage n’est pas enlevé. Estimant « à 70% de salariés » la part de grévistes au début du mouvement, Moidjoumoi Madi, déléguée CGT, a vu plusieurs de ses collègues reprendre le travail, ce lundi, alors que l’absence de salaires commençait à se faire sentir.
« Une décision politique »
Se réservant le droit de faire appel en fonction de ce que décide la CGT (le syndicat s’acquitte des frais d’avocats), les grévistes estiment qu’il s’agit « d’une décision politique qui nous chasse de l’entreprise ». Si la déléguée syndicale dit « ne rien vouloir lâcher », elle se dit désormais inquiète pour la suite. « On veut un protocole de sortie pour nous protéger », espère-t-elle, afin « d’éviter les sanctions contre nous », citant de possibles répercussions comme des licenciements pour des participants à la grève. Financièrement, les cinq salariés cités dans la procédure sont en tout cas déjà punis. En effet, le tribunal les a condamnés, avec la CGT-Ma, à payer in solidum 5.000 euros à leur employeur au titre de l’article 700 du code de procédure civile.
La Poste : l’envoi de colis vers Mayotte est interrompu

Depuis ce lundi, l’envoi de colis vers Mayotte est temporairement interrompu. En cause, “un engorgement” annonce le groupe La Poste.
Les activités de La Poste ont été considérablement réduites depuis le cyclone Chido. Elles le sont encore plus dorénavant. Depuis ce lundi 24 mars, La Poste a annoncé dans un communiqué daté de vendredi être contrainte de “fermer temporairement l’envoi de colis vers Mayotte” car le cyclone Chido a entraîné “ des dégâts importants sur l’île de Mayotte. La capacité d’acheminement des colis sur l’île en est très fortement réduite, ce qui génère un engorgement”.
Des délais allongés jusqu’à dix semaines
Les délais sont ainsi allongés jusqu’à six semaines pour les colis et courriers prioritaires et jusqu’à dix semaines pour les colis économiques, ceux-ci étant expédiés par voie maritime. Contactée, la direction de La Poste dans le 101e département n’a pas répondu à nos questions. Le 13 janvier, l’envoi de courriers et de colis avait repris un mois après la catastrophe climatique.
Mais le climat social demeure difficile au sein des services postaux. Mi-mars, une grève a été lancée par des agents pour demander une amélioration des conditions de travail et de rémunération ainsi qu’une aide financière à la suite du passage de Chido. Ce mouvement avait également ralenti les activités sur le territoire.