Plusieurs bâtiments du collège ont intégralement brûlé. Onze salles de classe, la bibliothèque et des bureaux ont été ravagé par les flammes.
Après l’incendie qui a ravagé le collège de Dzoumogné, ce dimanche 23 juin, la piste criminelle est privilégiée (voir encadré). L’établissement étant fermé jusqu’à nouvel ordre, les épreuves du brevet des collèges se tiendront finalement au lycée professionnel de Dzoumogné. Trois questions à Jacques Mikulovic, recteur de l’académie de Mayotte.
Flash Infos : A la suite de l’incendie qui a ravagé le collège de Dzoumogné, comment vont s’organiser les cours ?
Jacques Mikulovic : Actuellement, les élèves ne peuvent pas retourner dans le collège car l’enquête suit son cours. Des experts sont encore sur les lieux pour recueillir un maximum des preuves. Nous suivons les instructions et une commission donnera son avis pour savoir quand les élèves pourront regagner l’établissement. En attendant, les cours se font à distance comme au moment du Covid-19.
Jacques Mikulovic, recteur de l’académie de Mayotte.
F.I. : Comment les élèves vont-ils passer le brevet des collèges ?
J.M. : Notre priorité est de faire passer les épreuves du brevet des collèges qui se déroulent le 1er et 2 juillets prochains. Nous venons de décider qu’elles se tiendront au lycée professionnel de Dzoumogné, situé juste en face du collège. Il était nécessaire de prendre une décision rapide car cela suppose une grosse organisation, avec un nombre de salles nécessaires, les convocations de surveillants, de professeurs.
Une trentaine de pompiers sont intervenus pour maîtriser l’incendie.
F.I. : Quels sont les défis à mettre en place pour pouvoir réaccueillir les élèves ?
J.M. : Au total, ce sont plus de dix salles qui ont été impactées par l’incendie mais aussi le centre de documentation et d’information (CDI) et une coursive. Avant d’accueillir de nouveau le public dans l’établissement, nous aurons donc besoin de l’avis d’experts.
Quatre bâtiments ont brûlé
Ce dimanche 23 juin, vers 16 h, un incendie a ravagé le collège de Dzoumogné, établissement qui accueille 1.200 élèves. Quatre bâtiments ont brûlé, « les pièces qui se trouvaient au milieu se sont complètement effondrées », renseigne Sulliman M’Déré, commandant au service départemental d’incendie et de secours (Sdis). Onze salles de classe, le centre de documentation et d’information (CDI) et quelques bureaux ont brûlé.
Plusieurs départs de feu ont été identifié et une enquête a été ouverte par la gendarmerie. Avec l’aide du chef d’établissement présent sur place et des plans, les sapeurs-pompiers ont pu circonscrire l’incendie. « La principale difficulté a été d’arrêter la propagation du feu alors que la charpente du collège est en bois », précise le commandant du Sdis. Une trentaine de pompiers sont intervenus, le préfet, le recteur et l’adjoint de Dzoumogné en charge de la sécurité se sont également rendus sur place. L’incendie n’a fait aucun blessé.
Le dispensaire de Kahani a été la cible d’un caillassage, samedi soir.
Depuis ce lundi matin, le personnel du dispensaire de Kahani, dans la commune de Ouangani, est en droit de retrait. Ils sont actuellement environ 25 devant la structure à pousser ce cri d’alerte, qui fait suite à un caillassage subi par l’établissement de santé samedi dans la nuit, après qu’un jeune leur ait été amené par les gendarmes pour un certificat médical de compatibilité avec une garde à vue. Le dispensaire n’accueille que les urgences vitales jusqu’à nouvel ordre. Cet après-midi, le personnel doit rencontrer la direction, la mairie et la gendarmerie pour trouver des solutions à l’insécurité que vit le personnel soignant. L’équipe de santé appelle la population à être compréhensive, et les individus habitués à les attaquer, à être raisonnables.
Vers 16h30, ce dimanche, le collège de Dzoumogné a été la proie des flammes, entraînant de gros dégâts dans cette enceinte faite en partie en bois. Trois bâtiments ont été particulièrement touchés dont le centre de documentation et d’information (CDI).
Au micro de nos confrères de Mayotte La 1ère, Jacques Mikulovic indique qu’il a « quatre départs de feu distincts, dont l’un dans le bureau du CPE ». Le recteur de Mayotte ajoute que le collège sera fermé ce lundi.
La casse d’une canalisation à Chirongui, jeudi soir, a perturbé le réseau d’eau depuis dans le sud de sud de Grande-Terre. Celle-ci a été réparée, a indiqué la Société mahoraise des eaux, ce vendredi après-midi. Par contre, « le remplissage du réservoir de tête ainsi que des réservoirs secondaires se fait progressivement et se poursuivra tout au long de la nuit ». La remise en eau s’est donc faite « en mode dégradé », depuis 17h, dans les villages de Bandrélé, Bambo-Est, M’tsamoudou, Musicale Plage, Chirongui village, Bambo-Ouest, Hagnoundrou, Moinatrindri Bas, M’zouazia, Kani-Bé, Kani-Kéli et M’bouanatsa. Sada et Bouéni devaient attendre 19h pour que l’eau revienne.
Une autre casse sur le réseau de distribution de Kawéni, à cause des travaux du chantier Caribus, a obligé la SMAE à avancer les coupures prévues à 11h pour les villages de Koungou et Passamaïnty (quartier Ngambo Titi), samedi matin.
La commune de M’tsamboro organise une journée intitulée « En route vers les Jeux Olympiques et Paralympiques », le 25 juin à Hamjago, à partir de 7h30. Ce sera l’occasion pour le public d’écouter plusieurs témoignages de sportifs, de voir une démonstration de lancer de javelot et un défilé d’athlètes. Au programme également, natation et triathlon, et d’autres activités sur la même thématique. Pour davantage d’informations, il est possible d’appeler le 06 39 68 44 22.
Le dispositif Wamitoo de protection des droits de l’enfant et de prévention contre les violences sexistes et sexuelles a été primé par le Forum français pour la sécurité urbaine (FFSU). Wamitoo est en effet lauréat du Prix Prévention 2023. « Face au déni de la parole, aller vers les 160.000 enfants victimes chaque année, aller vers les professionnel.les chargé.es de leur accompagnement et aller vers les parents et futurs parents pour systématiser les bonnes pratiques s’est imposé à nous comme une évidence, un devoir de citoyen », indique Lydia Barneoud, directrice de l’association HZW- Collectif Cide océan Indien, qui mène les campagnes de communication Wamitoo contre les violences sexistes et sexuelles.
Le collège de Doujani (Mamoudzou), organise un festival, lundi 24 et mardi 25 juin, de 7h30 à 11h30 et de 12h45 à 16h. Au programme : projet éloquence, mbiwi et défilé, gymnastique, flash mob, concert, théâtre, karaté, chant et danse. Il y aura également différents stands, comme celui du club d’échecs, celui des jeunes reporters, ou bien de prévention sur le harcèlement et le recyclage par exemple.
Trois mois après l’installation de l’assemblée du Césem pour la mandature 2024-2029, l’assemblée s’est réunie pour un séminaire à Kani-Kéli, sur le site de l’hôtel Jardin maoré, ce mercredi 19 juin. Ce séminaire visait à « tirer un bilan des trois mois de fonctionnement durant lesquels l’Assemblée a émis une vingtaine d’avis sur les rapports du Conseil départemental, de faire émerger des thématiques qui nourriront la programmation des travaux de la mandature, proposer un plan d’action pour mettre en œuvre les préconisations des ateliers du séminaire de fin de mandature », indique l’institution. Les conseillers ont pu échanger sur l’impact des travaux de cette instance qui réunit différents acteurs de la vie socio-économique de Mayotte. Elle analyse la politique locale et émet des avis afin d’aider les pouvoirs publics. « Si les avis du Césem ne sont pas systématiquement pris en compte à très court terme par l’Assemblée départementale, les avis, comme l’ensemble des productions alimentent les réflexions de dirigeants locaux et nationaux », ont-ils souligné. « Les travaux du Césem sont reconnus pour leur qualité par les autres instances consultatives et valorisés par Ceser de France et Le Cese national. Ce dernier sollicite d’ailleurs régulièrement le Césem dans le cadre de ses travaux pour prendre en compte la voix de la société civile mahoraise. En ce sens, le travail du Césem produit des effets sur le long terme », estiment les conseillers.
Au cours du séminaire, les conseillers ont pu faire émerger des thématiques, qui pourront être choisies par le Césem pour la mandature à venir. Parmi elles : la stratégie de coopération de Mayotte dans le canal du Mozambique et à travers la Commission de l’océan Indien, la fiscalité et le financement des collectivités locales, la cohérence des stratégies de développement du territoire, la convergence sociale, la lutte contre l’illettrisme et la politique du logement. A également été mis en avant : l’enjeu de l’adaptation du territoire au changement climatique, de la protection des littoraux et de la transition écologique.
La communauté d’agglomération du Grand Nord de Mayotte (CAGNM) et la Ville de Koungou invitent les habitants à venir consulter les documents relatifs à la modification du Plan Local d’Urbanisme de Koungou concernant le projet Centre-bourg.
Les documents relatifs au projet seront mis à disposition de la population à la mairie annexe de Majicavo Koropa et au siège de la CAGNM (ancienne MJC de Bouyouni).
Pour toute information complémentaire, la CAGNM peut être contacté par, courriel : contact@cagnm.fr et par téléphone : 0639 68 89 78.
L’ancienne usine sucrière de Hajangoua, dans la commune de Dembéni, a été sélectionnée par la Fondation du patrimoine pour obtenir une subvention afin de réaliser des travaux de sécurisation et de renforcement.
En 2022, l’ancienne usine sucrière d’Hanjagoua, dans la commune de Dembéni, a été sélectionnée par la mission Bern. La subvention pourtant obtenue depuis, les travaux devraient débuter en 2025, après une étude des diagnostic et de recherche d’équipements en juin, et des fouilles archéologiques. La communauté d’agglomération Dembéni Mamoudzou, qui supervise, aimerait pouvoir accueillir les premiers visiteurs en 2027.
Manon Moreno se présente aux élections législatives de 2024 sous l’étiquette Reconquête, avec James Georges comme suppléant.
Circonscription sud. Manon Moreno (Reconquête) fait ses premiers en politique à l’occasion des élections législatives qui auront lieu les 30 juin et 7 juillet prochain. Avec à ses côtés James Georges comme suppléant, elle fait de la lutte contre l’immigration son cheval de bataille.
Si vous étiez député, qu’est-ce que vous feriez pour…
Limiter l’immigration irrégulière ?
Manon Moreno : Le point primordial pour Reconquête, c’est la lutte contre l’immigration. Donc il faudrait protéger les frontières en mettant énormément de moyens, notamment sur les frontières nautiques, en utilisant des radars dernière génération, pour déjà faire un premier filtrage. Ensuite, le retrait du droit du sol, la fin du regroupement familial, le retrait des titres de séjour si la personne ne travaille pas depuis plus de six mois, la remigration des binationaux, des fichés S, ainsi que des délinquants condamnés, et supprimer toutes les aides telles que les soins et l’école, car c’est au détriment des Mahorais. Il faut bien se dire que le clandestin à Mayotte ne doit avoir qu’une seule certitude, celle d’être renvoyé vers son pays d’origine.
Renforcer la sécurité ?
M.M. : Tous les points que j’ai énoncés avant, ce serait une grosse partie. Ensuite, il faudrait construire des centres éducatifs fermés pour les mineurs, ce serait déjà bien utile, car ça n’existe pas à Mayotte. Puis pour les majeurs délinquants, la remigration pour les binationaux, et un RSMA (Régiment du service militaire adapté) obligatoire pour les autres. Car dans ces groupes de délinquants, il y a à la fois des clandestins, mais il y a aussi des Mahorais qui ont grossi les rangs de ces groupes-là, et on ne peut pas expulser ces gens-là. Donc pour eux, le RSMA doit pouvoir leur permettre d’apprendre un métier. Je pense qu’il faut des mesures fortes pour stopper au plus vite l’insécurité et remettre de l’ordre. Parce que les Mahorais n’en peuvent plus, ils doivent retrouver la sérénité, la tranquillité et la paix.
Garantir une eau quotidienne ?
M.M. : Déjà, il faut savoir que Mayotte, c’est le seul département français où il n’y a pas d’Office de l’eau (N.D.L.R. le Département de Mayotte a approuvé sa création le 16 octobre 2023). Si vous allez sur le site eaufrance.fr, vous tapez Mayotte, le site est inaccessible, alors que pour les autres Outre-mer, il y a quand même des choses référencées. Là, on n’en sait rien, donc on n’a pas de connaissances scientifiques précises des réserves d’eau. Il faudrait donc dénombrer la population sur Mayotte, car la population clandestine doublerait la population régulière. Donc, on comprend aussi pourquoi il y a une pénurie d’eau à Mayotte, qu’il n’y avait pas auparavant. Ensuite il faut mener à bien l’usine de dessalement. Il faudrait aussi insister le conseil départemental pour entretenir les canalisations, pour arrêter les fuites intempestives qu’on peut voir partout dans Mayotte. Malheureusement, si aucune mesure n’est prise, c’est catastrophique pour Mayotte, car on aura probablement une nouvelle crise de l’eau, et si on regarde les prévisions climatiques du futur, ce n’est pas rassurant, à mesure que la planète se réchauffe. Donc c’est un point très important à prendre en compte.
Faire aboutir une loi Mayotte ?
M.M. : Il faut savoir que nous, déjà, chez Reconquête, Nicolas Bay avait déjà parlé, alors pas de loi Mayotte, mais d’état d’urgence migratoire. Cela regroupait pas mal de points, notamment ceux que j’ai précédemment cité, à savoir la fin du droit du sol, du rapprochement familial, etc. Là, actuellement, la loi Mayotte est en stand-by. Mais après si la loi Mayotte convient aux Mahorais, on n’ira pas à son encontre, car il y a quand même des bonnes choses à l’intérieur.
Améliorer l’attractivité du territoire ?
M.M. : En premier lieu, je pense que l’accès pour se déplacer est important, le projet des barges au Nord et au Sud avait été évoqué, et ce serait bien pour ne plus subir les embouteillages, les barrages et les caillassages par la même occasion. Améliorer le secteur de la santé avec plus de médecins, personnels hospitaliers pour éviter aux Mahorais de devoir partir à La Réunion pour se faire soigner. Donc oui, développer le secteur santé en priorité. Pour faire venir ce personnel, une proposition que nous avons est, dans le cadre du cursus de formation des médecins et infirmiers, de proposer un stage obligatoire dans les déserts médicaux, car cela ne concerne pas que Mayotte, pour éventuellement faire amener les jeunes diplômés à s’installer dans ces déserts médicaux. La sécurité est nécessaire aussi, car on n’a pas envie de s’installer dans un milieu anxiogène, non sécuritaire. Tout le monde a envie d’être tranquille, de pouvoir sortir sans se faire agresser. Il faudrait aussi que le projet Caribus aboutisse.
Préserver l’environnement ?
M.M. : Déjà, il faudrait nettoyer toute l’île, ces carcasses de voitures, frigo, déchets sur le bord de la route. On est en 2024, on est en France, ce n’est plus possible de voir ça. Il faut revoir tout le traitement des déchets, le tri, les collectes. Actuellement, quand on ramasse ma poubelle, on ramasse aussi mon plastique, mon verre, il n’y a rien qui est fait. Les conteneurs restent pleins, notamment pour le verre, ils ne sont pas collectés depuis des mois. Il faut développer des usines utilisatrices en verre, plastique et papier. Et aussi sensibiliser les enfants à l’école, ça part de là, pour qu’ils jettent leurs papiers dans une poubelle, et ce sera déjà bien. Après, pour ce qui est des eaux usées, malheureusement, on en revient toujours aux mêmes, c’est l’immigration qui veut ça, quand on voit des bangas, des constructions illégales, des bidonvilles et qu’après les eaux de pluie sont déversées avec énormément de déchets dans le lagon, ça fait mal au cœur. Il faut bien se rendre compte que si Mayotte n’a plus de lagon, Mayotte n’existe plus. C’est vraiment une prise de conscience que tout le monde doit avoir.
Développer quelles infrastructures ?
M.M. : Surtout l’hôpital et l’usine de dessalement. Car la première en Petite-Terre n’est pas au maximum de ses capacités, elle a été mal conçue au départ au niveau du rejet de la saumure, donc elle est limitée au niveau de la production. Il faudrait que la deuxième soit un peu mieux conçue pour être plus rentable. On a encore des coupures, ce n’est pas possible.
Arriver à la convergence sociale ?
M.M. : Déjà, retirer toutes les aides aux étrangers, le RSA (Revenu de solidarité active), l’allocation familiale, l’allocation logement, parce que ça bénéficierait beaucoup aux Mahorais, qui, je le rappelle, ne touchent pas la même chose qu’en métropole. Notamment en ce qui concerne les APL (Aide personnalisée au logement), le chômage et le Smic, alors que le coût de la vie est très élevé à Mayotte. Les courses, le logement ne sont pas donnés, donc ce n’est pas normal de toucher un vrai Smic, un vrai chômage, ou des APL complètement dérisoires. Alors qu’en métropole, tout le monde les touche. Les Mahorais étant des citoyens français comme tous les autres, il n’y a pas de raison qu’on ne tende pas vers les mêmes droits sociaux. Donc c’est une volonté que les députés Reconquête feraient valoir à l’Assemblée nationale, les mêmes droits pour tout le monde, une équité pour tous les nationaux, sans distinction.
La biographie de la candidate
Manon Moreno, 35 ans, s’est installée à Mayotte il y a bientôt deux ans. Actuellement sans emploi, elle a été chauffeur de bus dans les Alpes-Maritimes. Si les élections législatives de 2024 sont sa première expérience en politique, elle est encartée depuis janvier 2022 au parti Reconquête, fondé par Éric Zemmour, qu’elle représente en tant que candidate pour la deuxième circonscription. « Même si je n’ai pas d’expérience, je suis justement Madame « Tout le monde », et je peux donc apporter quelque chose », estime-t-elle. Si elle vient à siéger à l’Assemblée nationale, elle sera prête à travailler avec le Rassemblement national et Les Républicains qui auront suivi Éric Ciotti.
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Le député sortant Mansour Kamardine repart en campagne pour convaincre les électeurs afin de continuer à représenter Mayotte à l’Assemblée nationale.
Circonscription sud. Candidat à sa propre succession dans la seconde circonscription législative de Mayotte, Mansour Kamardine compte « couper toutes les pompes aspirantes de l’immigration illégale ». Avec Fazianti Djoumoi Tsimpou, le Sadois repart en campagne muni de son étiquette Les Républicains.
Si vous restez député, qu’est-ce que vous ferez pour…
Limiter l’immigration irrégulière ?
Mansour Kamardine : Je milite pour couper toutes les pompes aspirantes de l’immigration en même temps. Ainsi, je défendrais l’impossibilité de régulariser les personnes arrivées à Mayotte en infraction, la restauration du délit de séjour irrégulier, la suppression du droit du sol, la limitation de l’obligation scolaire aux capacités réelles des écoles, la suppression de l’accès illimité et gratuit au centre hospitalier de Mayotte pour les clandestins. Parallèlement, je solliciterais la présence à Mayotte de Frontex, d’une base de la Marine modernisée, d’un patrouilleur outre-mer de nouvelle génération, le déplacement au nord des moyens nautiques de la police aux frontières, l’installation de nouveaux radars de surveillance et le retour à une politique de grande fermeté vis-à-vis des autorités comoriennes : pas de contrôle de leurs frontières, alors pas d’aide française, pas de visa et le retrait de la nationalité française pour les binationaux impliqués dans le trafic d’êtres humains.
Renforcer la sécurité ?
M.K. : Il ne s’agit plus de la renforcer, mais de la restaurer par la reconquête des territoires perdus, la destruction des bidonvilles et la reconduite des clandestins chez eux. Je demanderais, comme je le fais depuis des années, la répartition des mineurs isolés vers la métropole et le regroupement familial directement vers les Comores des jeunes Comoriens abandonnés à Mayotte par leurs parents. En outre, je propose que les étrangers originaires des Comores condamnés pour des délits à Mayotte effectuent leur peine de prison dans l’archipel voisin. Cela nous coutera moins cher et dissuadera un certain nombre de verser dans la délinquance. De plus, je solliciterais le démantèlement des réseaux transnationaux de trafic d’êtres humains dans la région. Bref, je défendrais la mise en place d’une opération Wuambushu puissance 10 pendant le temps qu’il faudra pour restaurer la sécurité et maîtriser nos frontières.
Garantir une eau quotidienne ?
M.K : La construction de la troisième retenue collinaire est incontournable pour garantir une ressource en eau suffisante, ainsi que la mise en place de trois unités de dessalement reparties sur le territoire mahorais. Il convient également de mettre à niveau le réseau de distribution d’eau qui n’est prévu que pour 200.000 personnes alors que nous sommes 450.000 à vivre à Mayotte (N.D.L.R. l’Insee estime qu’il y a 320.000 habitants à partir du 1er janvier 2024). Il faudra parallèlement développer les réseaux d’assainissement par une aide spécifique individuelle à la connexion des maisons aux réseaux. De plus, un vaste plan de traitement des eaux pluviales et de ruissellement permettrait aussi de disposer de plus d’eau et de protéger le lagon. Enfin, la reconquête des terres exploitées sans droit autoriserait la reforestation qui est essentielle à la ressource en eau.
Faire aboutir une loi Mayotte ?
M.K. : Je prendrais soin de préserver et de consolider une position commune à l’ensemble des élus de Mayotte sur nos exigences, position commune que je porterais inlassablement auprès de ceux qui gouverneront après le 7 juillet. Nous devrons continuer à faire bloc. Bien évidemment, je m’appuierais sur le groupe Les Républicains à l’Assemblée nationale qui nous soutient unanimement et sans réserve et qui comptera des dizaines de députés le 7 juillet, ainsi que sur le groupe LR au Sénat qui est majoritaire et incontournable pour faire aboutir la loi Mayotte. Je rappellerais également au groupe formé par Renaissance, Modem et Horizon ses promesses de ces derniers mois. Bref, le travail effectué ces derniers mois sera poursuivi avec ceux qui seront en responsabilité en juillet, ce qui ne me pose aucune difficulté car j’ai pris soin de tisser des relations avec l’ensemble des groupes politiques.
Améliorer l’attractivité du territoire ?
M.K. : Restaurer la sécurité est un impératif pour notre attractivité. Aussi, le renforcement de l’État de droit avec une justice bien ordonnée, la création d’une deuxième prison et la création d’une cour d’appel à Mamoudzou sont des éléments positifs à obtenir. La transformation du système de santé de Mayotte en centre hospitalier régional universitaire (CHRU) à l’occasion de la construction du second hôpital est également un élément important pour rendre attractif le territoire. L’ouverture de droits sociaux alignés sur les autres départements français, comme la retraite complémentaire, est aussi facteur d’attractivité. Enfin, l’intégration régionale de Mayotte par la reconnaissance internationale du choix historique de 1975 que nous obtiendrons devant l’ONU en allant défendre à New-York, tous les ans, avec l’appui du Quai d’Orsay, soutien que j’ai récemment obtenu – sera un facteur de stabilisation de notre place dans l’océan Indien. Cela nous permettra de devenir un pôle important de développement en Afrique australe. C’est pourquoi je propose qu’on fasse de Mayotte une zone économique fiscale et douanière spéciale sur le modèle des RUP espagnoles. Nous pourrions attirer d’importants investissements et créer des milliers d’emplois dans le secteur privé.
Préserver l’environnement ?
M.K. : Préserver l’environnement commence par la reforestation des terres exploitées sans droit ni titre. Nous perdons chaque année 300 hectares de forêt. Il convient d’inverser la tendance et de préserver le lagon des eaux de ruissellement qui augmentent avec la déforestation. Il convient, également, de favoriser le développement de la pêche locale en autorisant les pêcheurs mahorais à avoir accès à la zone économique exclusive, ce qui nécessite une action au niveau européen pour limiter l’accès des thoniers industriels à notre ZEE. Ainsi, il est possible de préserver la ressource et de développer conjointement notre économie.
Développer quelles infrastructures ?
M.K : Les routes nationales bien sûr, en premier lieu, pour rendre la circulation fluide et répartir le développement sur l’ensemble du territoire, le contournement routier de Mamoudzou, la suppression des lacets de Barakani, la piste longue, l’université, le port et les infrastructures sportives, mais aussi les infrastructures numériques et l’interconnexion aux réseaux internet. Un effort particulier doit être conduit en ce qui concerne les réseaux d’assainissement qui peuvent bénéficier d’importants financements européens.
Arriver à la convergence sociale ?
M.K. : Sous mon impulsion, l’égalité sociale a été incluse dans le projet de loi Mayotte avec un agenda resserré et un alignement pour 2026. Je tiendrais ce cap. Son coût est évalué à 250 millions d’euros que nous pouvons lisser sur quatre ou cinq ans, soit cinquante millions d’euros par an d’effort pour l’État, ce qui permettrait de ne pas impacter la compétitivité des entreprises et sans faire baisser les salaires nets et mieux en faisant augmenter les petits salaires de 10%. C’est beaucoup moins cher que le coût pour l’État de l’immigration clandestine qui dépasse les 250 millions d’euros par an. Améliorer la lutte contre l’immigration clandestine permettra de financer complètement l’égalité sociale et les infrastructures de développement en quelques années et sans un euro supplémentaire de nos impôts.
La biographie du candidat
L’avocat de 65 ans tente de garder son mandat de député après avoir été réélu en 2022 avec 60% des voix au second tour contre Issa Issa Abdou. Ce fidèle Chiraquien, qui a œuvré pour la départementalisation de Mayotte en 2011, a fait du parti Les Républicains un acteur incontournable de la vie politique mahoraise.
Plus jeune, le Sadois a été fonctionnaire avant de briguer la mairie de sa commune, qu’il a obtenue en 1983. Il a été ensuite conseiller général, puis dernier vice-président de Younoussa Bamana au début des années 2000. Battu en 2022 dans le canton de Sada-Chirongui, il restait alors député et membre de la Commission des lois. Avant la dissolution décidée par le président de la République, il était encore président du groupe d’amitié France-Comores et membre de plusieurs autres groupes d’amitié dont Madagascar, Mozambique, Maurice, etc..
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Le groupe CZMND TARATIBU du lycée polyvalent de Dembéni a gagné le concours dans la catégorie lycée. Le jury a salué la qualité de son court-métrage et la puissance du message.
Ce vendredi 21 juin, des élèves de plusieurs établissements mahorais étaient présents à la finale du concours Hal’o respect qui entend « dire non à la violence et au non-respect » envers les transports scolaires. Des élèves du collège de Koungou et du lycée polyvalent de Dembéni ont été distingués.
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Le groupe 304 de la classe média du collège de Koungou a été récompensé dans la catégorie collège. Dans leur projet, les filles dénoncent les violences à travers la danse, le slam et le théâtre.
Chaque groupe présentait son projet devant le public. Ici, l’un des groupes du collège de Koungou présente son slam.
Alors que les bus scolaires du réseau Hal’o sont trop souvent le théâtre de violences, pour la première année, Transdev Mayotte organisait le concours Hal’o respect. Le but ? Inviter les collégiens et lycéens à encourager des comportements respectueux et solidaires dans les véhicules à travers un projet artistique. Huit d’entre eux étaient en lice pour la finale du concours organisée, ce vendredi, à Dembéni. Pour répondre aux violences, les jeunes ont choisi l’art comme moyen d’expression : du slam à la danse, en passant par le théâtre et le court-métrage. Parmi les finalistes : des groupes du collège de Koungou, du collège de Sada, du lycée de Petite-Terre et du lycée polyvalent de Dembéni.
Dans un slam, filmé face caméra, des élèves de quatrième du collège de Koungou dénoncent « les bus chargés de cris, des pleurs », un texte inspiré par les nombreux caillassages dont ils témoignent. A l’issue de la matinée où les groupes ont présenté leur travail, dans la catégorie collège, ont été récompensés, le groupe 304 de la classe média du collège de Koungou. « Le jury a apprécié leur vidéo qui mêlait danse, théâtre et slam », indique Moizari Abdou Madi, la responsable clientèle et marketing de Transdev. « Soyons respectueux et créons un environnement sûr pour tout le monde.Changeons les choses, combattons la violence dans les transports scolaires », appellent de leurs vœux les jeunes filles dans la vidéo.
Dans la catégorie lycée, le groupe CZMND TARATIBU du lycée polyvalent de Dembéni a été sélectionné pour son court-métrage autour des conséquences du non-port de la ceinture dans le transport. Les jeunes ont réalisé un projet digne de professionnels avec effets spéciaux et plans filmés au drone.
Un chèque de 1.500 euros a été remis à deux groupes gagnants destiné à la réalisation d’un projet éducatif. Le maire de Dembéni, Moudjibou Saïdi, présent à la finale et membre du jury a salué « ces projets artistiques à impact social et à encourager les jeunes à être agent du changement ».
Ils sont une dizaine de jeunes âgés entre 16 et 21 ans à suivre des ateliers avec Mayotte Nature Environnement pour produire un morceau de rap.
Le samedi 6 juillet, une dizaine de jeunes se produiront au restaurant le Voulé pour proposer au public un morceau de rap sur le thème de l’environnement. Un morceau qui sera issu des différents ateliers qu’ils suivent avec Mayotte Nature Environnement, qui a voulu proposer une manière originale d’intéresser les adolescents à la nature.
Samedi 6 juillet à 19h, au restaurant Le Voulé, à Cavani, Mamoudzou, concert de rap organisé par Mayotte Nature Environnement.
L'eau est revenue en "mode dégradée" dans le sud de Mayotte, ce vendredi, à 17h.
La casse d’une canalisation à Chirongui, jeudi soir, perturbait le réseau d’eau depuis dans le sud de Grande-Terre. Celle-ci a été réparée, indique la Société mahoraise des eaux, ce vendredi après-midi. Par contre, « le remplissage du réservoir de tête ainsi que des réservoirs secondaires se fait progressivement et se poursuivra tout au long de la nuit ».
La remise en eau se fait donc « en mode dégradé », depuis 17h, dans les villages de Bandrélé, Bambo-Est, M’tsamoudou, Musicale Plage, Chirongui village, Bambo-Ouest, Hagnoundrou, Moinatrindri Bas, M’zouazia, Kani-Bé, Kani-Kéli et M’bouanatsa.
Sada et Bouéni devront attendre 19h pour que l’eau revienne.
La série de meurtres due à des règlements de comptes entre bandes avait ébranlé la Petite-Terre en janvier 2021.
Sept accusés de « meurtre en bande organisée » sont jugés depuis ce vendredi devant la cour d’assises des mineurs de Mayotte, au sujet d’une série de meurtres perpétrés en Labattoir en janvier 2021. En moins de trois jours, trois personnes, dont deux adolescents de 14 et 15 ans, avaient perdu la vie dans des affrontements qui ont opposé des bandes du quartier Cetam et de La Vigie. En tout, ils sont treize à avoir été interpellés par les gendarmes dans le cadre de cette affaire, le plus jeune étant âgé de 12 ans à l’époque. Avec cinq autres mineurs, son sort dépend du tribunal pour enfants.
Mais pour les sept derniers, qui ont entre 19 et 33 ans maintenant, ils doivent faire face aux jurés dans le cadre de ce procès d’assises prévu jusqu’au vendredi 28 juin.
La Communauté de communes du Sud de Mayotte ainsi que son office du tourisme participent au 93e congrès de l’Association nationale des élus des territoires touristiques, au Grand-Bornand (Haute-Savoie), dans une station de montagne emblématique des Alpes. Ce congrès, qui se déroule du 19 au 21 juin, a pour thème l’attractivité des territoires à travers l’événementiel.
Depuis la semaine dernière, le service des Urgences du centre hospitalier de Mayotte ne fonctionne qu’avec entre un et trois médecins par garde, ce qui n’est pas sans conséquences sur son fonctionnement. Ainsi, le CHM invite les patients « à contacter systématiquement le Samu Centre 15 plutôt que de se présenter directement aux Urgences de Mamoudzou », dans un communiqué envoyé ce vendredi.
« Un médecin régulateur effectuera une évaluation préliminaire de la situation médicale du patient et définira la prise en charge la plus adaptée. De plus, pour les soins non urgents, il est rappelé que les permanences des soins des centres médicaux de références et les dispensaires demeurent ouverts et continuent d’assurer les consultations, au même titre que celles assurées pour les médecins généralistes », ajoute l’établissement de santé, qui se lie à l’Agence régionale de Santé (ARS) pour remercier les professionnels de santé qui continuent d’exercer alors qu’ils subissent les conséquences de ce sous-effectif.
Le 29 mai, le même CHM avait réagi publiquement à « une information erronée » au sujet d’« un nombre insuffisant de médecins pour assurer la continuité des soins aux Urgences de Mamoudzou ».
Dans un communiqué, la CGT Éduc’ation Mayotte appelle à une large mobilisation contre le Rassemblement national qui représente « l’imposture sociale et le danger politique » et « s’engage dans le Front populaire ». « Ce parti, fondé en 1972 par d’anciens collaborationnistes nazis et des membres de l’organisation terroriste OAS, porte toujours le même projet idéologique : le racisme. Son arrivée au pouvoir serait catastrophique pour le pays, y compris à Mayotte. Ils n’ont que l’obsession migratoire et la désignation de boucs émissaires dans leurs discours, ne pointent jamais la responsabilité de l’État dans son abandon du territoire et ne proposent aucune mesure sociale », estime le syndicat d’enseignants. Il insiste en écrivant « qu’avec lui au pouvoir, ce sont nos élèves et nos collègues, nos ami-es et nos voisin-es, nos amant-es aussi et nos conjoint-es, étranger-es ou d’origine étrangère, qui risquent d’être empêchés, harcelés, discriminés, et expulsés, dans des contrées où ils n’ont parfois jamais mis les pieds ».
Au contraire d’Emmanuel Macron et le RN, il voit dans le Front Populaire « un espoir de retour au progrès ! Les organisations syndicales ont toutes leur place pour mener ce combat. Elles doivent se mobiliser pour convaincre les salariés de ne pas voter pour l’extrême droite et faire pression sur les partis de gauche pour qu’ils s’engagent réellement à tenir leurs engagements ». Si l’union de la gauche arrive au pouvoir, il espère que cela synonyme de l’école gratuite pour toutes et tous, la retraite à 60 ans, la fin des titres de séjour territorialisés, la hausse des salaires, la fin de parcours et du Service national universel (SNU).
À l’occasion du 64ème anniversaire de l’indépendance de Madagascar, la Fédération des associations malagasy à Mayotte organise une semaine de festivités socioculturelles, notamment le mardi 26 juin, à partir de 15h, dans l’hémicycle Younoussa-Bamana, à Mamoudzou. Antoine Rabesa Zafera, universitaire, diplomate et ancien ministre malgache présentera l’histoire de Madagascar et de ses relations avec Mayotte. En amont, une retraite aux flambeaux sera organisée le 25 juin à 17h, puis une journée d’exposition et vente d’arts malgaches et de produits gastronomiques aura lieu le 29 juin à la Maison des Jeunes et de la Culture (MJC) de M’gombani, à partir de 9h.