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Les lycéens de Pamandzi terminent l’année dans les airs

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Ils étaient sept élèves (parmi seize) du lycée de Petite-Terre à réaliser leur premier vol avec un vrai pilote aux commandes de l'avion.

Seize lycéens mahorais rêvent de devenir un jour pilotes d’avion ou mécaniciens aéronautiques. Après les simulations sur des appareils dédiés, ils ont eu droit ce samedi à un vrai vol, dans un vrai avion, avec un vrai pilote expérimenté, au départ de la piste de Pamandzi.

« Fin du titre de séjour territorialisé sans rattachement à la fin du droit du sol »

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Saïd Kambi s’est particulièrement impliqué dans les derniers mouvements sociaux mahorais, ici lors du rassemblement en avril 2023 à Chirongui, en soutien de l’opération Wuambushu.

Circonscription nord. Ex-suppléant d’Estelle Youssouffa, Saïd Kambi a choisi de briguer le mandat de député par lui-même pour ces élections législatives des 30 juin et 7 juillet. Accompagné de Yasma Aboudou, il se présente dans la première circonscription de Mayotte. 

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Saïd Kambi et sa suppléante, Yasma Aboudou.

Si vous étiez député, qu’est-ce que vous feriez pour…

Limiter l’immigration irrégulière ?

Saïd Kambi : L’immigration n’est pas une fatalité. De tout temps, les hommes ont toujours bougé. Je suis pour la fin du titre de séjour territorialisé, comme le veulent les Forces vives. Je suis absolument contre le rattachement à la fin du droit du sol, comme l’ont promis la députée et Gérald Darmanin. C’est inconstitutionnel et on sait à quel point c’est difficile de faire changer ça. Cette promesse relève de la manipulation. Autre point important, je ne vois pas pourquoi on priverait un enfant de la nationalité si celui-ci partage les valeurs de notre république.

Renforcer la sécurité ?

S.K. : Là aussi, il faut apaiser les choses. La politique a chauffé à blanc toutes les communautés. Il y a cette peur d’être agressé ou de n’être jamais en sécurité. Il faut d’abord que Mayotte entretienne des relations avec nos voisins. La France doit avoir une position claire par rapport aux Comores. Il faut qu’on intègre les instances régionales pour avoir enfin une région apaisée. Il faut lutter contre les marchands de sommeil, c’est une nécessité absolue, tout comme empêcher l’occupation illégale des terrains en misant sur la prévention. Le délai de flagrance de 48 heures pour les nouvelles occupations a été modifié pour passer à 96 heures à Mayotte. L’État doit accompagner les polices communales pour qu’elles puissent faire respecter cette mesure. Il doit y avoir aussi une meilleure collaboration des forces de l’ordre. La lutte contre les reconnaissances frauduleuses de paternité est aussi importante. Dans les villages, on sait tous qui fait ce genre de choses. Enfin, il ne faut plus un enfant sans parent à Mayotte. En cas d’expulsion d’un étranger en situation irrégulière, une enquête doit déterminer s’il a des enfants sur le territoire, qui permettent soit de les placer soit qu’ils puissent bénéficier d’un départ volontaire avec leurs parents.

Garantir une eau quotidienne ?

S.K. : En premier lieu, la question de l’eau à Mayotte doit faire l’objet d’une enquête parlementaire. Il faut savoir ce qui se passe. Quels investissements ont été faits et à quoi ils ont pu servir ? Et si on doit en faire de nouveaux, l’État doit également accompagner le syndicat des eaux. Il y a aussi à faire du côté réglementaire. Aujourd’hui, l’Allemagne impose des systèmes de récupération d’eau pour toute nouvelle construction. On peut imaginer des systèmes similaires ici. Il y a de la pluie à Mayotte, on doit être capable de retenir l’eau avant qu’elle ne finisse dans le lagon. Il faut aussi qu’on réfléchisse à l’avenir. L’Insee ne doit plus dépendre de La Réunion pour qu’on sache la population de Mayotte (N.D.L.R. l’Insee océan Indien est répartie sur les deux départements avec une direction à Saint-Denis). On ne peut pas développer le territoire sans qu’un Insee local ne soit capable d’évaluer la population.

Faire aboutir une loi Mayotte ?

S.K. : C’est une urgence absolue. Il faut qu’on puisse évaluer ce qu’il nous faut, les ressources, les infrastructures et les compétences dont le territoire a besoin. Cette loi Mayotte doit répondre aux doléances des Mahorais et non du gouvernement. On devrait nous donner les outils pour travailler dans une région apaisée, même faire de Mayotte une locomotive du développement régional. Cela implique de faire de l’aéroport de Pamandzi un hub régional et ne pas se passer de nos terres agricoles. Il faut améliorer les routes et développer le transport maritime afin de revenir à ce que faisaient nos pères, c’est-à-dire nous emmener d’un village à l’autre en passant par la mer. Elle doit enfin corriger une erreur en garantissant les moyens d’autonomie financière. Sans les moyens de la Région, comme le Département peut assumer ses compétences régionales. Pareil pour la dotation globale de fonctionnement, je demande qu’elle se rapproche de celle de la Guyane. A Mayotte, elle est de 136 euros par habitant, contre 185 euros en Guyane. J’ajoute que je souhaite une enquête parlementaire sur la cherté de la vie en Outremer pour en déterminer les responsables.

Améliorer l’attractivité du territoire ?

S.K. : C’est une question difficile. Comme je l’ai dit précédemment, il faut développer nos compétences et nos ressources. Cela ne passe pas forcément par faire venir davantage de gens de l’extérieur. Je pense à la médecine par exemple. On est un désert médical et on n’a pas de formations en médecine. Évidemment qu’on ne peut pas s’autosuffire et qu’il faudra forcément des gens de l’extérieur. Mais pour le développement de l’attractivité, il n’y a rien qu’on pourra faire si on ne traite pas le problème de l’insécurité. Sur la question des investissements extérieurs, cela passe par redorer notre image, qui pâtit de la communication angoissante de notre députée. Mayotte, ce n’est pas que les violences, c’est notre lagon, la plongée, les pistes de randonnée, le folklore ou l’artisanat qui a besoin d’un coup de pouce. Il y a ici des cultures diverses qui peuvent redorer notre image au niveau national et international.

Préserver l’environnement ?

S.K. : Si vous regardez la société mahoraise, vous verrez que c’est une société qui vit déjà avec l’environnement. Il y a des potagers, quand on est malades, on se soigne avec des plantes, on utilise des fleurs pour les mariages. Il y a la mer qui nous nourrit. La ressource en eau est une nécessité, bien sûr. Veiller à notre environnement, c’est faire attention au plastique, à la tractopelle, à l’érosion qui nous menace, à la déforestation ou à la disparition des plantes médicinales et endémiques. Il faut des jardins botaniques pour les préserver. En tant que député, je travaillerais à l’élaboration d’un document unique et stratégique en matière d’environnement.

Développer quelles infrastructures ?

S.K. : Parmi les priorités, il faut développer le port, l’aéroport, les routes et la mobilité maritime. À un deuxième niveau, je mettrais la santé. Aujourd’hui, l’hôpital ne bénéficie pas aux Mahorais. Il faut qu’on fasse le second hôpital de Combani et qu’on développe l’Université de Mayotte. Concernant le port, il faut en faire un hub régional et le préparer à l’activité gazière et hydrocarbures des pays voisins. Il faut qu’on puisse disposer de cette future économie qui va se mettre en place et le port se doit de pouvoir décharger de nuit comme de jour.

Arriver à la convergence sociale ?

S.K. : Il faut qu’on ait une sécurité sociale équivalente aux autres territoires français. Il faut un accompagnement des populations vulnérables et cela ne pourra se faire que si on a le même salaire minimum qu’ailleurs et les dispositifs qui s’appliquent en métropole.

La biographie du candidat

À l’âge de 49 ans, Saïd Kambi a été sur le devant de la scène en janvier et février lors du mouvement social contre l’insécurité. S’il est l’un des représentants des Forces vives, l’ancien militant Les Républicains insiste sur le fait qu’il se présente en son nom et non pas pour le mouvement qu’il souhaite conserver « apolitique ».

Outre son engagement politique, celui qui a été directeur général des services de Chirongui, Acoua et Sada est aussi investi dans plusieurs associations. « Je me suis toujours engagé pour les autres », fait-il remarquer. Il est ainsi président de Rédiab Ylang, qui lutte contre le diabète, le secrétaire de Tifaki hazi, qui œuvre dans l’intérim, et le trésorier adjoint de la BGE Mayotte, la structure qui accompagne les entrepreneurs. C’est d’ailleurs en tant qu’entrepreneur qu’il se définit dorénavant.

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« J’espère qu’on aura une majorité pour faire passer nos idées »

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L’appel lancé par Anchya Bamana pour être investie par le Rassemblement national pour les élections législatives a été entendu.

Circonscription sud. Anchya Bamana est la seule candidate investie par le Rassemblement national à Mayotte, pour les élections législatives anticipées des 30 juin et 7 juillet. Lancienne maire de Sada se présente avec son suppléant Mahamoud Hamada Sidi Moukou dans lespoir doccuper ce siège tant convoité. Autrefois membre des Républicains, elle a fini par embrasser les idées du clan Le Pen-Bardella.

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Anchya Bamana et son suppléant dans la circonscription sud, Mahamoud Hamada Sidi Moukou.

Si vous étiez députée, quest-ce que vous feriez pour…

Limiter limmigration irrégulière ?

Anchya Bamana : Le parti qui m’a investie a un programme très clair sur le contrôle des frontières et de l’immigration illégale. Les représentants de l’État à Mayotte, en l’occurence l’ex-préfet Jean-François Colombet, a fait un lien direct entre les conséquences de l’immigration illégale et la montée des violences et de l’insécurité à Mayotte. Le programme de Marine Le Pen est un contrôle des frontières en mettant les moyens en pleine mer avec des bateaux de la marine nationale. Par ailleurs, ça ne sera plus à la préfecture de Mayotte d’attribuer des visas, mais aux ambassades de France dans les pays tels que les Comores, Madagascar ou ceux d’Afrique. Sur la question du droit du sol, Marine Le Pen a le projet de faire un référendum national et elle est pour la suppression du droit du sol en France, et la fermeté envers l’État comorien.

 Renforcer la sécurité ?

A.B. : Il faut arrêter l’hémorragie parce que c’est une course sans fin. Une fois que l’on aura arrêté l’hémorragie sur le terrain, on pourra mener des actions de prévention en aidant les communes, par exemple, dans leur mission de prévention pour aider les forces de l’ordre et signer des partenariats.

 Garantir une eau quotidienne ?

A.B. : Il faut mettre en place les infrastructures parce qu’on sait qu’on a une forte poussée démographique. Il y a une inadéquation entre le nombre d’habitants et les infrastructures qui existent actuellement. Il va falloir accélérer la construction de la retenue collinaire et l’usine de dessalement. Il faut aussi mettre en place un plan de rénovation de l’existant pour permettre à la population d’avoir de l’eau. Il faut également fixer un tarif social à l’accès à l’eau, car on sait que la vie est chère à Mayotte, afin que les personnes vulnérables puissent accéder à l’eau. Et puis, il faut mettre en place un office de l’eau comme c’est le cas dans les départements d’Outre-mer et non pas un syndicat.

 Faire aboutir une loi Mayotte ?

A.B. : Compte tenu des réflexions menées depuis 2021, le contenu est déjà là. Les quatre parlementaires de Mayotte peuvent aussi travailler sur un texte et le soumettre aux votes du Parlement. C’est une proposition que je ferai au député de la première circonscription et aux deux sénateurs. Pour l’instant, les parlementaires ont discuté avec le président de la République et les membres du gouvernement, mais il n’y a pas de texte. Ça sera un travail qu’on devra faire pour prendre notre destin en main. Et j’espère que Jordan Bardella sera Premier ministre et qu’on aura une majorité pour faire passer nos idées.

Améliorer lattractivité du territoire ?

A.B. : Que ce soit dans le domaine du tourisme ou professionnel tel que la santé ou le développement économique avec des investisseurs, les gens viendront à Mayotte s’il y a de la sécurité. On doit pouvoir vivre en sécurité. Concernant le tourisme, il faut que l’on développe le schéma déjà existant au département. Il faut aussi avoir les financements pour construire des hôtels. On devra également travailler sur les visas de la clientèle assez riche qui souhaite venir à Mayotte. Concernant la santé, il y a la formation mais il faut aussi répondre au besoin immédiat de soins des Mahorais. La question des evasan est essentielle. Le décret de 2004, qui est en vigueur, doit être modifié et c’est un texte réglementaire qui n’a pas besoin de passer au Parlement. La députée que je serai rectifiera rapidement ce décret pour qu’il puisse répondre au besoin de soins des Mahorais.

Préserver lenvironnement ?

A.B. : Le Sidevam (N.D.L.R. le syndicat intercommunal d’élimination et de valorisation des déchets de Mayotte) est un partenaire incontournable en ce qui concerne les déchets. Je travaillerai avec ce syndicat pour lui donner les moyens nécessaires pour construire les déchetteries, développer une politique d’économie circulaire. Il faut aussi se pencher sur la question de la déforestation, car à cause de cela, on a moins de ressource en eau. Il faut de manière générale développer des politiques pour protéger notre environnement.

Développer quelles infrastructures ?

A.B. : Dans le cadre de la loi Mayotte, il faut avoir les financements nécessaires. Cette loi Mayotte doit être une loi de programmation pour tous les investissements qui doivent être réalisés. Je pense notamment à la piste longue, aux hôpitaux, aux hôtels. On doit avoir une prévision pour l’avenir, une programmation, un échéancier des financements dédiés pour réaliser ces infrastructures et développer Mayotte. Les promesses qui ont été faites n’ont pas été tenues par les gouvernements d’Emmanuel Macron, ni par François Hollande depuis 2012. La deuxième mission d’un parlementaire consiste à contrôler l’action de l’État, donc je veillerai à ce que tout ce qui est dit soit réellement fait. Il faut aussi installer un comité de pilotage et de suivi de la départementalisation au niveau national et local.

Arriver à la convergence sociale ?

A.B. : Je ne parle même pas de convergence sociale, mais plutôt de l’alignement social. Nous aspirons aux mesures du droit commun. Il faut lutter contre les exceptions qui nous pénalisent. La question sociale est chère à Marine Le Pen. Actuellement, les Mahorais sont discriminés parce qu’il y a des prestations sociales qui existent à taux inférieur, si l’on compare aux autres départements. Certaines n’existent absolument pas chez nous. En tant que député, je verrai avec le gouvernement du Rassemblement national pour que les Mahorais bénéficient des mêmes prestations sociales au même taux que les autres citoyens de la Nation.

La biographie du candidat

Âgée de 53 ans et salariée de l’Agence régionale de santé (ARS), Anchya Bamana n’est pas une novice en politique. Elle est née dedans puisque son père n’est autre que l’ancien politicien et président du conseil général de Mayotte, Younoussa Bamana. Originaire de Sada, elle y a occupé la fonction de maire de 2014 à 2020. Anciennement rattachée au parti des Républicains, elle en a été exclue et a décidé alors de créer son propre mouvement appelé « Maoré Solidaire » à la fin de l’année 2020.

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Désormais 210 cas de choléra à Mayotte

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Plusieurs quartiers ont été identifiés comme foyers actifs, comme à Koungou.

L’Agence régionale de Santé (ARS) de Mayotte a publié un nouveau bulletin relatif au choléra sur le territoire. Il fait état de 210 cas de la maladie sur l’île au total depuis le 18 mars, dont 9 actifs. L’ARS constate toujours 2 décès depuis l’arrivée de la maladie sur le territoire. Elle ajoute que 1.037 contacts proches ont été traités et 7.471 contacts ont été vaccinés.

Il est rappelé qu’en cas de symptômes (diarrhées et/ou vomissements), il convient de s’isoler, de s’hydrater et d’appeler immédiatement le 15. 

Incendie au collège de Dzoumogné : les épreuves du brevet seront déplacées au lycée professionnel

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Plusieurs bâtiments du collège ont intégralement brûlé. Onze salles de classe, la bibliothèque et des bureaux ont été ravagé par les flammes.

Après l’incendie qui a ravagé le collège de Dzoumogné, ce dimanche 23 juin, la piste criminelle est privilégiée (voir encadré). L’établissement étant fermé jusqu’à nouvel ordre, les épreuves du brevet des collèges se tiendront finalement au lycée professionnel de Dzoumogné. Trois questions à Jacques Mikulovic, recteur de l’académie de Mayotte.

Flash Infos : A la suite de l’incendie qui a ravagé le collège de Dzoumogné, comment vont s’organiser les cours ?

Jacques Mikulovic : Actuellement, les élèves ne peuvent pas retourner dans le collège car l’enquête suit son cours. Des experts sont encore sur les lieux pour recueillir un maximum des preuves.  Nous suivons les instructions et une commission donnera son avis pour savoir quand les élèves pourront regagner l’établissement. En attendant, les cours se font à distance comme au moment du Covid-19.

Jacques Mikulovic, recteur de l’académie de Mayotte.

F.I. : Comment les élèves vont-ils passer le brevet des collèges ?

J.M. : Notre priorité est de faire passer les épreuves du brevet des collèges qui se déroulent le 1er et 2 juillets prochains. Nous venons de décider qu’elles se tiendront au lycée professionnel de Dzoumogné, situé juste en face du collège. Il était nécessaire de prendre une décision rapide car cela suppose une grosse organisation, avec un nombre de salles nécessaires, les convocations de surveillants, de professeurs.

Une trentaine de pompiers sont intervenus pour maîtriser l’incendie.

F.I. : Quels sont les défis à mettre en place pour pouvoir réaccueillir les élèves ?

J.M. : Au total, ce sont plus de dix salles qui ont été impactées par l’incendie mais aussi le centre de documentation et d’information (CDI) et une coursive. Avant d’accueillir de nouveau le public dans l’établissement, nous aurons donc besoin de l’avis d’experts.

Quatre bâtiments ont brûlé

Ce dimanche 23 juin, vers 16 h, un incendie a ravagé le collège de Dzoumogné, établissement qui accueille 1.200 élèves. Quatre bâtiments ont brûlé, « les pièces qui se trouvaient au milieu se sont complètement effondrées », renseigne Sulliman M’Déré, commandant au service départemental d’incendie et de secours (Sdis). Onze salles de classe, le centre de documentation et d’information (CDI) et quelques bureaux ont brûlé.

Plusieurs départs de feu ont été identifié et une enquête a été ouverte par la gendarmerie. Avec l’aide du chef d’établissement présent sur place et des plans, les sapeurs-pompiers ont pu circonscrire l’incendie. « La principale difficulté a été d’arrêter la propagation du feu alors que la charpente du collège est en bois », précise le commandant du Sdis. Une trentaine de pompiers sont intervenus, le préfet, le recteur et l’adjoint de Dzoumogné en charge de la sécurité se sont également rendus sur place. L’incendie n’a fait aucun blessé.

Le personnel du dispensaire de Kahani en droit de retrait ce lundi

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Le dispensaire de Kahani a été la cible d’un caillassage, samedi soir.

Depuis ce lundi matin, le personnel du dispensaire de Kahani, dans la commune de Ouangani, est en droit de retrait. Ils sont actuellement environ 25 devant la structure à pousser ce cri d’alerte, qui fait suite à un caillassage subi par l’établissement de santé samedi dans la nuit, après qu’un jeune leur ait été amené par les gendarmes pour un certificat médical de compatibilité avec une garde à vue. Le dispensaire n’accueille que les urgences vitales jusqu’à nouvel ordre. Cet après-midi, le personnel doit rencontrer la direction, la mairie et la gendarmerie pour trouver des solutions à l’insécurité que vit le personnel soignant. L’équipe de santé appelle la population à être compréhensive, et les individus habitués à les attaquer, à être raisonnables.

Le collège de Dzoumogné victime d’un incendie ce dimanche

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Vers 16h30, ce dimanche, le collège de Dzoumogné a été la proie des flammes, entraînant de gros dégâts dans cette enceinte faite en partie en bois. Trois bâtiments ont été particulièrement touchés dont le centre de documentation et d’information (CDI).

Au micro de nos confrères de Mayotte La 1ère, Jacques Mikulovic indique qu’il a « quatre départs de feu distincts, dont l’un dans le bureau du CPE ». Le recteur de Mayotte ajoute que le collège sera fermé ce lundi.

Le réseau d’eau perturbé à cause d’une casse d’une conduite dans le sud

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La casse d’une canalisation à Chirongui, jeudi soir, a perturbé le réseau d’eau depuis dans le sud de sud de Grande-Terre. Celle-ci a été réparée, a indiqué la Société mahoraise des eaux, ce vendredi après-midi. Par contre, « le remplissage du réservoir de tête ainsi que des réservoirs secondaires se fait progressivement et se poursuivra tout au long de la nuit ». La remise en eau s’est donc faite « en mode dégradé », depuis 17h, dans les villages de Bandrélé, Bambo-Est, M’tsamoudou, Musicale Plage, Chirongui village, Bambo-Ouest, Hagnoundrou, Moinatrindri Bas, M’zouazia, Kani-Bé, Kani-Kéli et M’bouanatsa. Sada et Bouéni devaient attendre 19h pour que l’eau revienne.

Une autre casse sur le réseau de distribution de Kawéni, à cause des travaux du chantier Caribus, a obligé la SMAE à avancer les coupures prévues à 11h pour les villages de Koungou et Passamaïnty (quartier Ngambo Titi), samedi matin.

Les Jeux olympiques s’invitent à M’tsamboro

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La commune de M’tsamboro organise une journée intitulée « En route vers les Jeux Olympiques et Paralympiques », le 25 juin à Hamjago, à partir de 7h30. Ce sera l’occasion pour le public d’écouter plusieurs témoignages de sportifs, de voir une démonstration de lancer de javelot et un défilé d’athlètes. Au programme également, natation et triathlon, et d’autres activités sur la même thématique. Pour davantage d’informations, il est possible d’appeler le 06 39 68 44 22.

Wamitoo récompensé pour son action contre les violences sexuelles

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Le dispositif Wamitoo de protection des droits de l’enfant et de prévention contre les violences sexistes et sexuelles a été primé par le Forum français pour la sécurité urbaine (FFSU). Wamitoo est en effet lauréat du Prix Prévention 2023. « Face au déni de la parole, aller vers les 160.000 enfants victimes chaque année, aller vers les professionnel.les chargé.es de leur accompagnement et aller vers les parents et futurs parents pour systématiser les bonnes pratiques s’est imposé à nous comme une évidence, un devoir de citoyen », indique Lydia Barneoud, directrice de l’association HZW- Collectif Cide océan Indien, qui mène les campagnes de communication Wamitoo contre les violences sexistes et sexuelles.

Un festival au collège de Doujani ces lundi et mardi

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Le collège de Doujani (Mamoudzou), organise un festival, lundi 24 et mardi 25 juin, de 7h30 à 11h30 et de 12h45 à 16h. Au programme : projet éloquence, mbiwi et défilé, gymnastique, flash mob, concert, théâtre, karaté, chant et danse. Il y aura également différents stands, comme celui du club d’échecs, celui des jeunes reporters, ou bien de prévention sur le harcèlement et le recyclage par exemple.

Les conseillers du Césem réunis pour lancer leur mandat

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Trois mois après l’installation de l’assemblée du Césem pour la mandature 2024-2029, l’assemblée s’est réunie pour un séminaire à Kani-Kéli, sur le site de l’hôtel Jardin maoré, ce mercredi 19 juin. Ce séminaire visait à « tirer un bilan des trois mois de fonctionnement durant lesquels l’Assemblée a émis une vingtaine d’avis sur les rapports du Conseil départemental, de faire émerger des thématiques qui nourriront la programmation des travaux de la mandature, proposer un plan d’action pour mettre en œuvre les préconisations des ateliers du séminaire de fin de mandature », indique l’institution. Les conseillers ont pu échanger sur l’impact des travaux de cette instance qui réunit différents acteurs de la vie socio-économique de Mayotte. Elle analyse la politique locale et émet des avis afin d’aider les pouvoirs publics. « Si les avis du Césem ne sont pas systématiquement pris en compte à très court terme par l’Assemblée départementale, les avis, comme l’ensemble des productions alimentent les réflexions de dirigeants locaux et nationaux », ont-ils souligné. « Les travaux du Césem sont reconnus pour leur qualité par les autres instances consultatives et valorisés par Ceser de France et Le Cese national. Ce dernier sollicite d’ailleurs régulièrement le Césem dans le cadre de ses travaux pour prendre en compte la voix de la société civile mahoraise. En ce sens, le travail du Césem produit des effets sur le long terme », estiment les conseillers.

Au cours du séminaire, les conseillers ont pu faire émerger des thématiques, qui pourront être choisies par le Césem pour la mandature à venir. Parmi elles : la stratégie de coopération de Mayotte dans le canal du Mozambique et à travers la Commission de l’océan Indien, la fiscalité et le financement des collectivités locales, la cohérence des stratégies de développement du territoire, la convergence sociale, la lutte contre l’illettrisme et la politique du logement. A également été mis en avant : l’enjeu de l’adaptation du territoire au changement climatique, de la protection des littoraux et de la transition écologique.

Des documents à disposition pour le projet centre bourg ville de Koungou

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La communauté d’agglomération du Grand Nord de Mayotte (CAGNM) et la Ville de Koungou invitent les habitants à venir consulter les documents relatifs à la modification du Plan Local d’Urbanisme de Koungou concernant le projet Centre-bourg.

Les documents relatifs au projet seront mis à disposition de la population à la mairie annexe de Majicavo Koropa et au siège de la CAGNM (ancienne MJC de Bouyouni).

Pour toute information complémentaire, la CAGNM peut être contacté par, courriel : contact@cagnm.fr et par téléphone : 0639 68 89 78.

L’usine sucrière d’Hajangoua vers des travaux en 2025

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L’ancienne usine sucrière de Hajangoua, dans la commune de Dembéni, a été sélectionnée par la Fondation du patrimoine pour obtenir une subvention afin de réaliser des travaux de sécurisation et de renforcement.

En 2022, l’ancienne usine sucrière d’Hanjagoua, dans la commune de Dembéni, a été sélectionnée par la mission Bern. La subvention pourtant obtenue depuis, les travaux devraient débuter en 2025, après une étude des diagnostic et de recherche d’équipements en juin, et des fouilles archéologiques. La communauté d’agglomération Dembéni Mamoudzou, qui supervise, aimerait pouvoir accueillir les premiers visiteurs en 2027.

« Le clandestin à Mayotte ne doit avoir qu’une seule certitude, celle d’être renvoyé »

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Manon Moreno se présente aux élections législatives de 2024 sous l’étiquette Reconquête, avec James Georges comme suppléant.

Circonscription sud. Manon Moreno (Reconquête) fait ses premiers en politique à l’occasion des élections législatives qui auront lieu les 30 juin et 7 juillet prochain. Avec à ses côtés James Georges comme suppléant, elle fait de la lutte contre l’immigration son cheval de bataille.

Si vous étiez député, qu’est-ce que vous feriez pour…

Limiter l’immigration irrégulière ?

Manon Moreno : Le point primordial pour Reconquête, c’est la lutte contre l’immigration. Donc il faudrait protéger les frontières en mettant énormément de moyens, notamment sur les frontières nautiques, en utilisant des radars dernière génération, pour déjà faire un premier filtrage. Ensuite, le retrait du droit du sol, la fin du regroupement familial, le retrait des titres de séjour si la personne ne travaille pas depuis plus de six mois, la remigration des binationaux, des fichés S, ainsi que des délinquants condamnés, et supprimer toutes les aides telles que les soins et l’école, car c’est au détriment des Mahorais. Il faut bien se dire que le clandestin à Mayotte ne doit avoir qu’une seule certitude, celle d’être renvoyé vers son pays d’origine.

Renforcer la sécurité ?

M.M. : Tous les points que j’ai énoncés avant, ce serait une grosse partie. Ensuite, il faudrait construire des centres éducatifs fermés pour les mineurs, ce serait déjà bien utile, car ça n’existe pas à Mayotte. Puis pour les majeurs délinquants, la remigration pour les binationaux, et un RSMA (Régiment du service militaire adapté) obligatoire pour les autres. Car dans ces groupes de délinquants, il y a à la fois des clandestins, mais il y a aussi des Mahorais qui ont grossi les rangs de ces groupes-là, et on ne peut pas expulser ces gens-là. Donc pour eux, le RSMA doit pouvoir leur permettre d’apprendre un métier. Je pense qu’il faut des mesures fortes pour stopper au plus vite l’insécurité et remettre de l’ordre. Parce que les Mahorais n’en peuvent plus, ils doivent retrouver la sérénité, la tranquillité et la paix.

Garantir une eau quotidienne ?

M.M. : Déjà, il faut savoir que Mayotte, c’est le seul département français où il n’y a pas d’Office de l’eau (N.D.L.R. le Département de Mayotte a approuvé sa création le 16 octobre 2023). Si vous allez sur le site eaufrance.fr, vous tapez Mayotte, le site est inaccessible, alors que pour les autres Outre-mer, il y a quand même des choses référencées. Là, on n’en sait rien, donc on n’a pas de connaissances scientifiques précises des réserves d’eau. Il faudrait donc dénombrer la population sur Mayotte, car la population clandestine doublerait la population régulière. Donc, on comprend aussi pourquoi il y a une pénurie d’eau à Mayotte, qu’il n’y avait pas auparavant. Ensuite il faut mener à bien l’usine de dessalement. Il faudrait aussi insister le conseil départemental pour entretenir les canalisations, pour arrêter les fuites intempestives qu’on peut voir partout dans Mayotte. Malheureusement, si aucune mesure n’est prise, c’est catastrophique pour Mayotte, car on aura probablement une nouvelle crise de l’eau, et si on regarde les prévisions climatiques du futur, ce n’est pas rassurant, à mesure que la planète se réchauffe. Donc c’est un point très important à prendre en compte.

Faire aboutir une loi Mayotte ?

M.M. : Il faut savoir que nous, déjà, chez Reconquête, Nicolas Bay avait déjà parlé, alors pas de loi Mayotte, mais d’état d’urgence migratoire. Cela regroupait pas mal de points, notamment ceux que j’ai précédemment cité, à savoir la fin du droit du sol, du rapprochement familial, etc. Là, actuellement, la loi Mayotte est en stand-by. Mais après si la loi Mayotte convient aux Mahorais, on n’ira pas à son encontre, car il y a quand même des bonnes choses à l’intérieur.

Améliorer l’attractivité du territoire ?

M.M. : En premier lieu, je pense que l’accès pour se déplacer est important, le projet des barges au Nord et au Sud avait été évoqué, et ce serait bien pour ne plus subir les embouteillages, les barrages et les caillassages par la même occasion. Améliorer le secteur de la santé avec plus de médecins, personnels hospitaliers pour éviter aux Mahorais de devoir partir à La Réunion pour se faire soigner. Donc oui, développer le secteur santé en priorité. Pour faire venir ce personnel, une proposition que nous avons est, dans le cadre du cursus de formation des médecins et infirmiers, de proposer un stage obligatoire dans les déserts médicaux, car cela ne concerne pas que Mayotte, pour éventuellement faire amener les jeunes diplômés à s’installer dans ces déserts médicaux. La sécurité est nécessaire aussi, car on n’a pas envie de s’installer dans un milieu anxiogène, non sécuritaire. Tout le monde a envie d’être tranquille, de pouvoir sortir sans se faire agresser. Il faudrait aussi que le projet Caribus aboutisse.

Préserver l’environnement ?

M.M. : Déjà, il faudrait nettoyer toute l’île, ces carcasses de voitures, frigo, déchets sur le bord de la route. On est en 2024, on est en France, ce n’est plus possible de voir ça. Il faut revoir tout le traitement des déchets, le tri, les collectes. Actuellement, quand on ramasse ma poubelle, on ramasse aussi mon plastique, mon verre, il n’y a rien qui est fait. Les conteneurs restent pleins, notamment pour le verre, ils ne sont pas collectés depuis des mois. Il faut développer des usines utilisatrices en verre, plastique et papier. Et aussi sensibiliser les enfants à l’école, ça part de là, pour qu’ils jettent leurs papiers dans une poubelle, et ce sera déjà bien. Après, pour ce qui est des eaux usées, malheureusement, on en revient toujours aux mêmes, c’est l’immigration qui veut ça, quand on voit des bangas, des constructions illégales, des bidonvilles et qu’après les eaux de pluie sont déversées avec énormément de déchets dans le lagon, ça fait mal au cœur. Il faut bien se rendre compte que si Mayotte n’a plus de lagon, Mayotte n’existe plus. C’est vraiment une prise de conscience que tout le monde doit avoir.

Développer quelles infrastructures ?

M.M. : Surtout l’hôpital et l’usine de dessalement. Car la première en Petite-Terre n’est pas au maximum de ses capacités, elle a été mal conçue au départ au niveau du rejet de la saumure, donc elle est limitée au niveau de la production. Il faudrait que la deuxième soit un peu mieux conçue pour être plus rentable. On a encore des coupures, ce n’est pas possible.

Arriver à la convergence sociale ?

M.M. : Déjà, retirer toutes les aides aux étrangers, le RSA (Revenu de solidarité active), l’allocation familiale, l’allocation logement, parce que ça bénéficierait beaucoup aux Mahorais, qui, je le rappelle, ne touchent pas la même chose qu’en métropole. Notamment en ce qui concerne les APL (Aide personnalisée au logement), le chômage et le Smic, alors que le coût de la vie est très élevé à Mayotte. Les courses, le logement ne sont pas donnés, donc ce n’est pas normal de toucher un vrai Smic, un vrai chômage, ou des APL complètement dérisoires. Alors qu’en métropole, tout le monde les touche. Les Mahorais étant des citoyens français comme tous les autres, il n’y a pas de raison qu’on ne tende pas vers les mêmes droits sociaux. Donc c’est une volonté que les députés Reconquête feraient valoir à l’Assemblée nationale, les mêmes droits pour tout le monde, une équité pour tous les nationaux, sans distinction.

La biographie de la candidate

Manon Moreno, 35 ans, s’est installée à Mayotte il y a bientôt deux ans. Actuellement sans emploi, elle a été chauffeur de bus dans les Alpes-Maritimes. Si les élections législatives de 2024 sont sa première expérience en politique, elle est encartée depuis janvier 2022 au parti Reconquête, fondé par Éric Zemmour, qu’elle représente en tant que candidate pour la deuxième circonscription. « Même si je n’ai pas d’expérience, je suis justement Madame « Tout le monde », et je peux donc apporter quelque chose », estime-t-elle. Si elle vient à siéger à l’Assemblée nationale, elle sera prête à travailler avec le Rassemblement national et Les Républicains qui auront suivi Éric Ciotti.

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« Restaurer la sécurité par la reconquête des territoires perdus »

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Le député sortant Mansour Kamardine repart en campagne pour convaincre les électeurs afin de continuer à représenter Mayotte à l’Assemblée nationale.

Circonscription sud. Candidat à sa propre succession dans la seconde circonscription législative de Mayotte, Mansour Kamardine compte « couper toutes les pompes aspirantes de l’immigration illégale ». Avec Fazianti Djoumoi Tsimpou, le Sadois repart en campagne muni de son étiquette Les Républicains.

Si vous restez député, qu’est-ce que vous ferez pour…

Limiter l’immigration irrégulière ?

Mansour Kamardine : Je milite pour couper toutes les pompes aspirantes de l’immigration en même temps. Ainsi, je défendrais l’impossibilité de régulariser les personnes arrivées à Mayotte en infraction, la restauration du délit de séjour irrégulier, la suppression du droit du sol, la limitation de l’obligation scolaire aux capacités réelles des écoles, la suppression de l’accès illimité et gratuit au centre hospitalier de Mayotte pour les clandestins. Parallèlement, je solliciterais la présence à Mayotte de Frontex, d’une base de la Marine modernisée, d’un patrouilleur outre-mer de nouvelle génération, le déplacement au nord des moyens nautiques de la police aux frontières, l’installation de nouveaux radars de surveillance et le retour à une politique de grande fermeté vis-à-vis des autorités comoriennes : pas de contrôle de leurs frontières, alors pas d’aide française, pas de visa et le retrait de la nationalité française pour les binationaux impliqués dans le trafic d’êtres humains.

Renforcer la sécurité ?

M.K. : Il ne s’agit plus de la renforcer, mais de la restaurer par la reconquête des territoires perdus, la destruction des bidonvilles et la reconduite des clandestins chez eux. Je demanderais, comme je le fais depuis des années, la répartition des mineurs isolés vers la métropole et le regroupement familial directement vers les Comores des jeunes Comoriens abandonnés à Mayotte par leurs parents. En outre, je propose que les étrangers originaires des Comores condamnés pour des délits à Mayotte effectuent leur peine de prison dans l’archipel voisin. Cela nous coutera moins cher et dissuadera un certain nombre de verser dans la délinquance. De plus, je solliciterais le démantèlement des réseaux transnationaux de trafic d’êtres humains dans la région. Bref, je défendrais la mise en place d’une opération Wuambushu puissance 10 pendant le temps qu’il faudra pour restaurer la sécurité et maîtriser nos frontières.

Garantir une eau quotidienne ?

M.K :  La construction de la troisième retenue collinaire est incontournable pour garantir une ressource en eau suffisante, ainsi que la mise en place de trois unités de dessalement reparties sur le territoire mahorais. Il convient également de mettre à niveau le réseau de distribution d’eau qui n’est prévu que pour 200.000 personnes alors que nous sommes 450.000 à vivre à Mayotte (N.D.L.R. l’Insee estime qu’il y a 320.000 habitants à partir du 1er janvier 2024). Il faudra parallèlement développer les réseaux d’assainissement par une aide spécifique individuelle à la connexion des maisons aux réseaux. De plus, un vaste plan de traitement des eaux pluviales et de ruissellement permettrait aussi de disposer de plus d’eau et de protéger le lagon. Enfin, la reconquête des terres exploitées sans droit autoriserait la reforestation qui est essentielle à la ressource en eau.

Faire aboutir une loi Mayotte ?

M.K. :  Je prendrais soin de préserver et de consolider une position commune à l’ensemble des élus de Mayotte sur nos exigences, position commune que je porterais inlassablement auprès de ceux qui gouverneront après le 7 juillet. Nous devrons continuer à faire bloc. Bien évidemment, je m’appuierais sur le groupe Les Républicains à l’Assemblée nationale qui nous soutient unanimement et sans réserve et qui comptera des dizaines de députés le 7 juillet, ainsi que sur le groupe LR au Sénat qui est majoritaire et incontournable pour faire aboutir la loi Mayotte. Je rappellerais également au groupe formé par Renaissance, Modem et Horizon ses promesses de ces derniers mois. Bref, le travail effectué ces derniers mois sera poursuivi avec ceux qui seront en responsabilité en juillet, ce qui ne me pose aucune difficulté car j’ai pris soin de tisser des relations avec l’ensemble des groupes politiques.

Améliorer l’attractivité du territoire ?

M.K. :  Restaurer la sécurité est un impératif pour notre attractivité. Aussi, le renforcement de l’État de droit avec une justice bien ordonnée, la création d’une deuxième prison et la création d’une cour d’appel à Mamoudzou sont des éléments positifs à obtenir. La transformation du système de santé de Mayotte en centre hospitalier régional universitaire (CHRU) à l’occasion de la construction du second hôpital est également un élément important pour rendre attractif le territoire. L’ouverture de droits sociaux alignés sur les autres départements français, comme la retraite complémentaire, est aussi facteur d’attractivité. Enfin, l’intégration régionale de Mayotte par la reconnaissance internationale du choix historique de 1975 que nous obtiendrons devant l’ONU en allant défendre à New-York, tous les ans, avec l’appui du Quai d’Orsay, soutien que j’ai récemment obtenu – sera un facteur de stabilisation de notre place dans l’océan Indien. Cela nous permettra de devenir un pôle important de développement en Afrique australe. C’est pourquoi je propose qu’on fasse de Mayotte une zone économique fiscale et douanière spéciale sur le modèle des RUP espagnoles. Nous pourrions attirer d’importants investissements et créer des milliers d’emplois dans le secteur privé.

Préserver l’environnement ?

M.K. : Préserver l’environnement commence par la reforestation des terres exploitées sans droit ni titre. Nous perdons chaque année 300 hectares de forêt. Il convient d’inverser la tendance et de préserver le lagon des eaux de ruissellement qui augmentent avec la déforestation. Il convient, également, de favoriser le développement de la pêche locale en autorisant les pêcheurs mahorais à avoir accès à la zone économique exclusive, ce qui nécessite une action au niveau européen pour limiter l’accès des thoniers industriels à notre ZEE. Ainsi, il est possible de préserver la ressource et de développer conjointement notre économie.

Développer quelles infrastructures ?

M.K : Les routes nationales bien sûr, en premier lieu, pour rendre la circulation fluide et répartir le développement sur l’ensemble du territoire, le contournement routier de Mamoudzou, la suppression des lacets de Barakani, la piste longue, l’université, le port et les infrastructures sportives, mais aussi les infrastructures numériques et l’interconnexion aux réseaux internet. Un effort particulier doit être conduit en ce qui concerne les réseaux d’assainissement qui peuvent bénéficier d’importants financements européens.

Arriver à la convergence sociale ?

M.K. : Sous mon impulsion, l’égalité sociale a été incluse dans le projet de loi Mayotte avec un agenda resserré et un alignement pour 2026. Je tiendrais ce cap. Son coût est évalué à 250 millions d’euros que nous pouvons lisser sur quatre ou cinq ans, soit cinquante millions d’euros par an d’effort pour l’État, ce qui permettrait de ne pas impacter la compétitivité des entreprises et sans faire baisser les salaires nets et mieux en faisant augmenter les petits salaires de 10%. C’est beaucoup moins cher que le coût pour l’État de l’immigration clandestine qui dépasse les 250 millions d’euros par an. Améliorer la lutte contre l’immigration clandestine permettra de financer complètement l’égalité sociale et les infrastructures de développement en quelques années et sans un euro supplémentaire de nos impôts.

La biographie du candidat

L’avocat de 65 ans tente de garder son mandat de député après avoir été réélu en 2022 avec 60% des voix au second tour contre Issa Issa Abdou. Ce fidèle Chiraquien, qui a œuvré pour la départementalisation de Mayotte en 2011, a fait du parti Les Républicains un acteur incontournable de la vie politique mahoraise.

Plus jeune, le Sadois a été fonctionnaire avant de briguer la mairie de sa commune, qu’il a obtenue en 1983. Il a été ensuite conseiller général, puis dernier vice-président de Younoussa Bamana au début des années 2000. Battu en 2022 dans le canton de Sada-Chirongui, il restait alors député et membre de la Commission des lois. Avant la dissolution décidée par le président de la République, il était encore président du groupe d’amitié France-Comores et membre de plusieurs autres groupes d’amitié dont Madagascar, Mozambique, Maurice, etc..

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Des élèves utilisent l’art pour dire « non » aux violences contre les bus

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Le groupe CZMND TARATIBU du lycée polyvalent de Dembéni a gagné le concours dans la catégorie lycée. Le jury a salué la qualité de son court-métrage et la puissance du message.

Ce vendredi 21 juin, des élèves de plusieurs établissements mahorais étaient présents à la finale du concours Hal’o respect qui entend « dire non à la violence et au non-respect » envers les transports scolaires. Des élèves du collège de Koungou et du lycée polyvalent de Dembéni ont été distingués.

Alors que les bus scolaires du réseau Hal’o sont trop souvent le théâtre de violences, pour la première année, Transdev Mayotte organisait le concours Hal’o respect. Le but ? Inviter les collégiens et lycéens à encourager des comportements respectueux et solidaires dans les véhicules à travers un projet artistique. Huit d’entre eux étaient en lice pour la finale du concours organisée, ce vendredi, à Dembéni. Pour répondre aux violences, les jeunes ont choisi l’art comme moyen d’expression : du slam à la danse, en passant par le théâtre et le court-métrage. Parmi les finalistes : des groupes du collège de Koungou, du collège de Sada, du lycée de Petite-Terre et du lycée polyvalent de Dembéni.

Dans un slam, filmé face caméra, des élèves de quatrième du collège de Koungou dénoncent « les bus chargés de cris, des pleurs », un texte inspiré par les nombreux caillassages dont ils témoignent. A l’issue de la matinée où les groupes ont présenté leur travail, dans la catégorie collège, ont été récompensés, le groupe 304 de la classe média du collège de Koungou. « Le jury a apprécié leur vidéo qui mêlait danse, théâtre et slam », indique Moizari Abdou Madi, la responsable clientèle et marketing de Transdev. « Soyons respectueux et créons un environnement sûr pour tout le monde. Changeons les choses, combattons la violence dans les transports scolaires », appellent de leurs vœux les jeunes filles dans la vidéo.

Dans la catégorie lycée, le groupe CZMND TARATIBU du lycée polyvalent de Dembéni a été sélectionné pour son court-métrage autour des conséquences du non-port de la ceinture dans le transport. Les jeunes ont réalisé un projet digne de professionnels avec effets spéciaux et plans filmés au drone.

Un chèque de 1.500 euros a été remis à deux groupes gagnants destiné à la réalisation d’un projet éducatif. Le maire de Dembéni, Moudjibou Saïdi, présent à la finale et membre du jury a salué « ces projets artistiques à impact social et à encourager les jeunes à être agent du changement ».

Des jeunes de Cavani rappent pour la planète

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Ils sont une dizaine de jeunes âgés entre 16 et 21 ans à suivre des ateliers avec Mayotte Nature Environnement pour produire un morceau de rap.

Le samedi 6 juillet, une dizaine de jeunes se produiront au restaurant le Voulé pour proposer au public un morceau de rap sur le thème de l’environnement. Un morceau qui sera issu des différents ateliers qu’ils suivent avec Mayotte Nature Environnement, qui a voulu proposer une manière originale d’intéresser les adolescents à la nature.

Samedi 6 juillet à 19h, au restaurant Le Voulé, à Cavani, Mamoudzou, concert de rap organisé par Mayotte Nature Environnement.

Avec la canalisation réparée à Chirongui, un retour progressif de l’eau ce vendredi

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L'eau est revenue en "mode dégradée" dans le sud de Mayotte, ce vendredi, à 17h.

La casse d’une canalisation à Chirongui, jeudi soir, perturbait le réseau d’eau depuis dans le sud de Grande-Terre. Celle-ci a été réparée, indique la Société mahoraise des eaux, ce vendredi après-midi. Par contre, « le remplissage du réservoir de tête ainsi que des réservoirs secondaires se fait progressivement et se poursuivra tout au long de la nuit ».

La remise en eau se fait donc « en mode dégradé », depuis 17h, dans les villages de Bandrélé, Bambo-Est, M’tsamoudou, Musicale Plage, Chirongui village, Bambo-Ouest, Hagnoundrou, Moinatrindri Bas, M’zouazia, Kani-Bé, Kani-Kéli et M’bouanatsa.
Sada et Bouéni devront attendre 19h pour que l’eau revienne.

Assises : ils sont sept à répondre de la série de meurtres de Petite-Terre en janvier 2021

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La série de meurtres due à des règlements de comptes entre bandes avait ébranlé la Petite-Terre en janvier 2021.

Sept accusés de « meurtre en bande organisée » sont jugés depuis ce vendredi devant la cour d’assises des mineurs de Mayotte, au sujet d’une série de meurtres perpétrés en Labattoir en janvier 2021. En moins de trois jours, trois personnes, dont deux adolescents de 14 et 15 ans, avaient perdu la vie dans des affrontements qui ont opposé des bandes du quartier Cetam et de La Vigie. En tout, ils sont treize à avoir été interpellés par les gendarmes dans le cadre de cette affaire, le plus jeune étant âgé de 12 ans à l’époque. Avec cinq autres mineurs, son sort dépend du tribunal pour enfants.

Mais pour les sept derniers, qui ont entre 19 et 33 ans maintenant, ils doivent faire face aux jurés dans le cadre de ce procès d’assises prévu jusqu’au vendredi 28 juin.

Mayotte Hebdo de la semaine

Mayotte Hebdo n°1116

Le journal des jeunes