Les conditions matérielles et sécuritaires ne permettent pas encore la reprise des cours au collège de Dzoumogné, qui a été victime d’un incendie ce dimanche, a annoncé le rectorat dans un communiqué de presse ce mardi matin. Ce dernier et la direction de l’établissement assurent mettre tout en œuvre pour la remise en état des systèmes électriques et d’eau, afin de retrouver des conditions favorables à l’accueil des enseignants et garantir la continuité pédagogique, notamment pour les élèves de troisième qui doivent prochainement passer les épreuves du brevet. “Pour les autres niveaux, nous tenons à informer les parents et les élèves que dès que les conditions le permettront, une communication détaillée sera diffusée via Pronote et par voie de presse”, écrit le rectorat, qui en profitera pour préciser les lieux d’accueil et les modalités de distribution des livrets pédagogiques qui permettront la poursuite de l’apprentissage.
Le Département a également tenu à exprimer de son côté sa “tristesse et son indignation” au sujet de l’incendie qui a ravagé l’établissement scolaire. “Les dégâts matériels sont considérables ; un bâtiment reconnu pour ses vestiges historiques, lieu d’éducation et de transmission des valeurs républicaines, a été gravement endommagé”, tonne-t-il dans un communiqué. Dans l’attente des résultats de l’enquête, le Département a tenu à exprimer sa solidarité et son soutien aux élèves, leurs familles, enseignants et membres du personnels, et à remercier les pompiers intervenus pour maîtriser le feu.
La présidente de l’association Mayotte a Soif, Racha Mousdikoudine, a souhaité prendre position contre le Rassemblement national (RN) dans le contexte des élections législatives à venir les 30 juin et 7 juillet. “Nous rejetons fermement l’idéologie raciste, xénophobe et antidémocratique du programme du Rassemblement National”, écrit-elle pour commencer. Elle explique ensuite pourquoi elle considère que des députés RN pour Mayotte seraient dangereux pour l’île. Elle accuse le parti de ne pas proposer de solutions concrètes concernant l’illettrisme, la pauvreté, l’accès à l’eau ou encore le manque de formation. “En deux ans et demi de mandat, il est impossible de nous apporter rapidement des solutions pour toutes nos problématiques de façon démocratique”, insiste-t-elle. La présidente de Mayotte a Soif s’attarde sur la question des importations, que le RN souhaite limiter. “Mayotte dépend des importations alimentaires à hauteur de 76 % à 98 %. Si le RN limite ces importations, le coût des aliments de base augmenterait”, explique Racha Mousdikoudine. Elle ajoute que la volonté du RN de “couper les liens avec l’Europe” mettrait en danger les financements nécessaires à Mayotte pour développer ses infrastructures. Plutôt que de voter RN, elle enjoint à demander des comptes aux élus sur leurs actions contre la pénurie d’eau, la crise sanitaire et l’insécurité : “Refusons les candidatures opportunistes dépourvues de solutions concrètes et réalistes.”
Habitants de Mamoudzou, usagers, acteurs économiques et tissu associatif de Kawéni sont invités à la journée portes ouvertes de la Maison du projet de Kawéni, rue du Baho Lacinema, ce jeudi, de 9h à 14h30. La Ville et ses partenaires y présenteront les projets mis en œuvre dans le cadre du nouveau programme de renouvellement urbain de Kawéni notamment dans les domaines de l’habitat, de l’aménagement des équipements et des espaces publics, de l’emploi, de l’éducation, de la jeunesse, de la participation citoyenne, de la vie associative, etc. Les visiteurs pourront en apprendre plus sur l’évolution du village et poser leurs questions aux intervenants. « Grâce à cette journée portes ouvertes, les différents acteurs du village pourront découvrir ou redécouvrir le rôle de la Maison du projet, se l’approprier afin d’accentuer la participation citoyenne dans le programme de rénovation urbaine de Kawéni », promet la municipalité. Dès 9h, le public sera accueilli par des animations chants et danses, avant le discours d’ouverture vers 9h30. Les différents stands y seront présentés jusqu’à la pause méridienne où il y aura à nouveau des animations.
A 13h10, est prévu un focus sur le NPRU et ses avancées, avant que d’autres chants et danses ne clôturent la séquence à 14h30.
Plus d’informations sur www.mamoudzou.yt et sur les réseaux sociaux de la Ville de Mamoudzou et de la Maison du projet Kawéni – Kawéni Hima.
Le Réseau échouage mahorais des mammifères marins et tortues marines (Remmat) a communiqué ce mardi sur la mort d’une tortue provoquée par une attaque de chiens. Le 5 juin dernier, une tortue marine femelle a été retrouvée gravement blessée sur la plage de la baie des tortues à Bouéni. Au regard de l’ampleur des blessures, le vétérinaire consulté a jugé que l’euthanasie était la seule solution. Les blessures à l’épaule que la tortue a subies sont caractéristiques des attaques de chiens. “Ce n’est pas un cas isolé”, affirme le Remmat. Il n’est pas rare que des groupes de chiens s’en prennent aux tortues en train de pondre, qui sont alors lentes et sans défense. Le réseau souhaite donc alerter sur la problématique des chiens errants et pointe du doigt l’absence de fourrière, le manque de vétérinaire et considère que des campagnes de stérilisation sont nécessaires pour endiguer ce problème sur le long terme. Le Remmat rappelle que des arrêtés préfectoraux interdisent la présence des chiens sur les plages de Charifou, Saziley, Moya et Papani. En cas de rencontre avec une tortue marine ou un mammifère marin piégé, blessé ou mort, il faut rester à distance et contacter le Remmat au 06 39 69 41 41 ou par mail à l’adresse remmat976@gmail.com.
Santé publique France fait le point sur la coqueluche, la fièvre typhoïde, la gastro-entérite et la dengue à Mayotte. Pour la coqueluche, on constate 41 cas à Mayotte depuis le début de l’année, contre 16 sur la même période en 2023. La maladie touche essentiellement les enfants de moins d’un an. Recrudescence également pour la fièvre typhoïde, qui elle est à déclaration obligatoire : en 2024, il y a, pour l’instant, eu 28 cas, contre 15 sur toute l’année 2023. Ce sont les villages de M’tsapéré (Mamoudzou) et d’Hamouro (Bandrélé), qui sont les plus touchés. La propagation de la gastro-entérite, elle, reste stable et Mayotte n’est pas dans un contexte d’épidémie. Concernant la dengue, le territoire a connu 61 cas depuis le début de l’année, dont 53 enregistrés en Petite-Terre. L’âge du patient médian est de 34 ans. La plupart des cas sont autochtones, même si sept provenaient soit de La Réunion, de l’île Maurice ou des Comores. Le nombre de cas tend désormais à diminuer, selon les données des dernières semaines.
L’Institut national de la statistique et des études économiques a publié une nouvelle étude sur les prix à la consommation à Mayotte. Ainsi, en mai 2024, l’indice des prix à la consommation a augmenté de 0,4% sur l’île, en raison de la hausse des prix dans tous les secteurs, sauf celui des produits manufacturés, dont les prix ont baissé. Ainsi, en mai, le prix des denrées alimentaires a augmenté de 1,3%, sur la même lancée qu’en avril 2024, qui avait connu une hausse de 1,2%. Sur une période de 13 mois à partir d’avril 2023, les prix ont augmenté de 3,6% à Mayotte, contre 2,3% à l’échelle nationale.
La Communauté de communes du Sud ainsi que les communes de Bandrélé, Bouéni, Chirongui et Kani-Kéli organisent le prochain marché agricole et d’artisanat du Sud ce samedi 29 juin, de 8h à 13h, à Musicale Plage, dans la commune de Bandrélé. L’occasion pour les visiteurs de retrouver de nombreux exposants et leurs produits locaux. Des stands d’artisans seront également de la partie.
Kira Bacar Adacolo souhaite siéger avec le « Nouveau Front populaire » s’il est élu.
Circonscription sud. Kira Bacar Adacolo est un ancien attaché parlementaire européen qui brigue le mandat de député. Il se revendique de gauche, le représentant de l’Union pour la sécurité de Mayotte (USM) est de ce fait investi par le Nouveau Front populaire. L’originaire de Tsingoni envisage un autre projet de loi pour Mayotte s’il est élu aux côtés de sa suppléante, Kamaria Ali.
Si vous étiez député, qu’est-ce que vous feriez pour…
Limiter l’immigration irrégulière ?
Kira Bacar Adacolo : Je proposerais une loi contre l’immigration clandestine à Mayotte. Dans mon programme, nous avons plusieurs mesures qui vont en ce sens. Nous souhaitons que tous les enfants nés sur le territoire de Mayotte obtiennent la nationalité française, à condition que les deux parents aient résidé de manière régulière pendant au moins trois ans dans le département. Il faut aussi donner le pouvoir de police aux maires, pour mener des opérations de lutte contre l’immigration clandestine en partenariat avec la gendarmerie nationale et la police nationale. Pour contrôler les frontières, il faut déployer la marine nationale autour de Mayotte. Il faut mettre en place des gardes-côtes, des radars, des drones, pour surveiller les frontières. Et puis, il faut supprimer le séjour territorialisé pour que ceux qui ont un titre de séjour puissent circuler sur tout le territoire national
Renforcer la sécurité ?
K.B.A. : Il faut absolument construire des centres de redressement pour les mineurs délinquants, et puis étendre la circulaire Taubira (N.D.L.R. qui instaure la prise en charge partagée des mineurs isolés entre tous les départements sauf celui de Mayotte) et faire jouer la solidarité nationale. Le phénomène de violence que l’on connaît à Mayotte est l’apanage des jeunes, il faut donc des mesures pour eux.
Garantir une eau quotidienne ?
K.B.A. : Il me semble qu’il y a un observatoire de l’eau à Mayotte, et si ce n’est pas le cas, il faut le réactiver. Il faut prendre le problème à bras-le-corps. Dans un premier temps, il faut qu’il y ait une table ronde des maires, le syndicat des eaux et l’observatoire de l’eau pour gérer cette compétence de manière optimale. Je n’oublie pas non plus les équipements permettant d’exploiter l’eau, notamment les usines de dessalement, mais aussi la construction des retenues collinaires.
Faire aboutir une loi Mayotte ?
K.B.A. : Si j’étais élu député, l’une des premières choses que je ferai, c’est de proposer une loi Mayotte pour régler la situation de l’île. Il y a un laxisme au sein du gouvernement pour ne pas faire avancer les dossiers de Mayotte. Il faut se battre pour que cette loi soit examinée et débattue à l’Assemblée nationale, mais également au Sénat. D’ailleurs, j’ai déjà travaillé sur une proposition de projet de loi de ce type là. Je ne m’aventurerai pas à m’appuyer sur le travail qui a déjà été fait pour cette loi Mayotte par le gouvernement et les parlementaires, parce qu’il n’y a pas suffisamment d’éléments. J’ai examiné le texte et j’appellerai ça plutôt une coquille vide. Il faut mettre un calendrier chiffré pour le développement économique de l’île.
Améliorer l’attractivité du territoire ?
K.B.A. : L’attractivité du territoire ne relève pas du député. Il ne peut pas tout faire. Il faut bien évidemment développer le tourisme, valoriser le patrimoine, améliorer les conditions de santé. Mais le député n’est pas là pour améliorer l’attractivité du territoire. C’est le travail du comité du tourisme. Le Département doit aussi promouvoir une politique d’attractivité. En matière d’éducation, le rectorat doit faire ce travail. Concernant la santé, le centre hospitalier de Mayotte est là aussi pour attirer des professionnels. Ce que je pourrais faire est de travailler sur des rapports parlementaires pour récolter les idées des uns et des autres et proposer des lois à l’Assemblée nationale pour améliorer l’attractivité.
Préserver l’environnement ?
K.B.A. : Je me rapprocherai des associations environnementales pour mettre en place des actions concrètes de préservation de l’environnement. Je ne lésinerai pas sur les moyens pour que ces associations soient subventionnées et accompagnées.
Développer quelles infrastructures ?
K.B.A. : Le réseau routier doit être revu, entretenu et développé. Nous connaissons tous le phénomène des embouteillages, on est très stressés à cause de cela. Deuxième chose, l’aéroport doit être construit en Grande-Terre pour éviter le problème de l’enfoncement de Petite-Terre et le développement du volcan. Le port doit également être construit comme un grand port maritime d’État pour que Mayotte s’envole dans son développement. »
Arriver à la convergence sociale ?
K.B.A. : Je ne partage plus l’idée de parler de convergence sociale parce que Mayotte accuse un retard dans tous les domaines. Il faut plutôt un alignement dans le droit commun, par rapport à ce sujet des aides sociales. Si je suis élu, je proposerai un projet de loi, et dedans, l’alignement social occupera une grande place. Il faut légiférer pour qu’en 2025, l’alignement des droits sociaux à Mayotte soit mis en place. Il s’agit des prestations sociales comme le RSA, la prime d’activité, l’application du code de la sécurité sociale à Mayotte, mais aussi le code du travail et le code de la santé. Au premier janvier 2025, il faudra mettre la pression au gouvernement pour que tout cela soit fait.
La biographie du candidat
Kira Bacar Adacolo est âgé de 46 ans et est originaire de Tsingoni. Enseignant de formation, dans le second degré, puis le premier, il s’engage assez tôt en politique, en 2005. « J’ai adhéré au Parti socialiste de 2005 à 2015. Ensuite, nous nous sommes fâchés, j’ai donc rejoint le Parti radical de gauche jusqu’en 2019 », raconte-t-il. Par la suite, il se définit comme « électron libre » et finit par créer sa propre formation politique appelée « l’Union pour la sécurité de Mayotte ». S’il est élu député, il affirme qu’il siégera avec le Nouveau Front populaire.
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Présentation du futur pôle logistique du Sidevam à Dzoumogné, en marge de la signature de conventions entre l’AFD et le syndicat intercommunal d’élimination et de valorisation des déchets de Mayotte, le 25 août 2023.
L’Agence française de développement (AFD) intervient fréquemment à Mayotte lorsqu’une collectivité a besoin d’un prêt pour financer ses investissements. Celle-ci a communiqué son bilan sur toute la zone de l’océan Indien pour l’année 2023. Parmi les 790 millions euros engagés, 169 millions l’ont été sur l’île aux parfums.
Le Conseil d’État a rendu une décision, le 17 juin, au sujet des méthodes de recrutement d’un enseignant pour un poste de professeur des universités en littératures françaises et francophones au sein du CUFR de Mayotte, devenu depuis Université de Mayotte.
Un jugement du Conseil d’État publié le 17 juin dévoile le recrutement litigieux d’un professeur du Centre universitaire de formation et de recherche (CUFR) de Mayotte, devenu aujourd’hui l’Université de Mayotte. Un professeur avait porté le dossier à la juridiction après avoir vu sa candidature rejetée au poste de professeur d’université.
Les méthodes de recrutement d’un professeur de l’Université de Mayotte sont pointées du doigt par une décision du Conseil d’État rendue publique le17 juin. Un professeur, Monsieur A, demandait à l’instance « d’annuler pour excès de pouvoir […] une délibération du 9 septembre 2022 » pour laquelle il avait vu sa candidature rejetée pour un poste de professeur des universités en littératures françaises et francophones.
Monsieur A, maître de conférences en Lettres modernes au Centre universitaire de formation et de recherche (CUFR) de Mayotte devenu aujourd’hui l’Université de Mayotte, avait présenté sa candidature au poste de professeur des universités en littératures française et francophone. Par une délibération du 9 septembre 2022, le comité de sélection du CUFR « a décidé de ne pas l’auditionner et a rejeté sa candidature puis par une délibération ultérieure, a arrêté une liste de candidats et classé Monsieur D… maître de conférences au sein du même centre, en première position », relate le jugement.
« Rupture d’égalité entre les candidats »
Le juge a souligné que « la fiche de poste établie pour le poste […] correspond de manière particulièrement étroite, du fait de la combinaison très précise et ciblée des compétences et thèmes d’enseignement attendus, aux matières enseignées par M. C… et aux domaines de recherche dont il est spécialiste ». Le jugement estime que « la procédure de recrutement qui a été mise en œuvre est entachée d’une rupture d’égalité entre les candidats. »
Après la décision de l’institution, Monsieur A a souhaité la commenter, il fait savoir qu’il s’agit là d’un exemple de « méthode de recrutement indigne, mais qui a déjà été plusieurs fois mise en place au CUFR*, consistant à rédiger une fiche de poste si précise qu’elle ne correspond qu’à une seule personne (souvent proche de la direction) dont on veut s’adjoindre les services », considère-t-il.
Plus largement, M.A … estime que les recrutements au sein de l’Université de Mayotte sont « souvent endogamiques ou de copinage de certains enseignants-chercheurs ou agents du CUFR, acquis ensuite à l’équipe directoriale et que cela pose un véritable problème démocratique et en particulier à la veille d’élections universitaires qui auront lieu en décembre 2024 ».
Le jugement du Conseil d’État conclut que « Monsieur A… est fondé à demander l’annulation des délibérations qu’il attaque ainsi que du décret du 14 juin 2023 en tant qu’il nomme M. D… professeur des universités et l’affecte au centre universitaire de formation et de recherche de Mayotte ». La délibération qui a rejeté la candidature de Monsieur A a été ainsi annulée, ainsi que celle qui établissait le classement des candidats retenus. Est aussi annulé le décret qui nommait M. D… professeur des universités et l’affectait au CUFR. En dédommagement, l’Université de Mayotte doit verser une somme de 2.000 euros à Monsieur A, tandis que l’État devra lui verser une somme de 1.000 euros.
*Contactée, la direction de l’Université de Mayotte n’a pas souhaité faire de commentaires.
Drapeau malgache à la main et habillés aux couleurs de Madagascar, la communauté malgache s’est réunie en musique, ce mardi 25 juin, vers 18 h, pour célébrer les 64 ans de l’indépendance du pays. « La tradition veut qu’on se réunisse la veille de l’indépendance pour une retraite aux flambeaux, les gens défilent avec des lampions. A Madagascar, il y a même des feux d’artifice », explique Michaël, venue avec sa femme et ses trois enfants. « Cela fait plaisir de se retrouver, même si on est loin de chez nous, ça donne un peu l’impression de retrouver le pays », sourit-il. Ce mardi soir, près de 400 personnes ont défilé dans les rues de Mamoudzou en dansant depuis la MJC de M’gombani jusqu’à l’ancienne place du Marché. « On est content d’être là cette année, l’année dernière, la marche avait été annulée », raconte Fabiana, drapeau à la main, venue avec son fils habillé en rouge et vert, couleurs de Madagascar. Fabiana veut savourer jusqu’au bout l’anniversaire de l’indépendance. « Mercredi, j’amène mon drapeau malgache au travail, c’est décidé », annonce-t-elle.
Le média Yatru vient de sortir le premier numéro de leur nouveau magazine sportif hebdomadaire Sport Actu. Les lecteurs pourront y trouver l’actualité sportive de Mayotte, des interviews exclusives de sportifs, ou encore des reportages sur le milieu du sport mahorais. Ce numéro s’attache à mettre en avant les talents locaux et les événements sportifs marquants. Pour le recevoir chaque semaine par mail, il faut écrire à l’adresse : yatrutv@gmail.com.
Dans l’hebdomadaire Politis, une trentaine de personnalités d’Outremer ont signé une tribune titrée : « Le RN, ennemi des pays dits d’outre-mer ». A moins d’une semaine du premier tour des élections législatives, le texte rappelle les origines du parti d’extrême-droite et fait de Marine Le Pen « une héritière de ce mouvement aux fondements idéologiques antisémites, racistes, sexistes et xénophobes ». Il explique comment la stratégie de dédiabolisation s’est mise en place, ces dernières années. « Les territoires dits d’outre-mer ne sont pas épargnés par cette stratégie : leurs militants et militantes instrumentalisent, comme toujours, les peurs et insécurités des habitants pour gagner des voix », écrivent les auteurs, dont font partie Priscilla Ludovsky (photo), figure des Gilets jaunes et dont les parents sont Martiniquais, ou le président de l’association Yes We Cannette, Florent Forestier.
Reprenant quelques exemples de dérapages de militants ou d’anciens élus d’extrême-droite, ils affirment que l’extrême-droite est « un mouvement antisocial et antiécologique ». « Ce parti politique n’est pas un allié, pire son accession au pouvoir empirerait la situation. Inutile de rappeler que les territoires et peuples ultramarins font face à d’immenses enjeux tels que l’accès à l’eau, la pauvreté, le chômage, l’accès aux services publics, à une alimentation saine, sont en première ligne des effets du dérèglement climatique et empêchés dans leur entreprise d’autodétermination », relève la tribune. « C’est un mouvement anti-migration semant division, haine et terreur à Mayotte plutôt que de travailler au renforcement de la paix sociale par la diplomatie et l’aide internationale aux pays voisins et au respect de la loi dite « d’égalité réelle Hexagone-Outre-mer » en matière de développement économique et social », ajoutent les auteurs, qui appellent à voter Nouveau Front populaire, en rappelant que l’union des gauches prévoient « des mesures sociales pour Mayotte en matière d’accès au Smic et à l’éducation ».
Onze salles de classe ont brûlé dans l'incendie qui a touché le collège de Dzoumogné.
Les conditions matérielles et sécuritaires ne permettent pas encore la reprise des cours au collège de Dzoumogné, qui a été victime d’un incendie ce dimanche, a annoncé le rectorat dans un communiqué de presse ce mardi matin. Ce dernier et la direction de l’établissement assurent mettre tout en œuvre pour la remise en état des systèmes électriques et d’eau, afin de retrouver des conditions favorables à l’accueil des enseignants et garantir la continuité pédagogique, notamment pour les élèves de 3ème qui doivent prochainement passer les épreuves du brevet. “Pour les autres niveaux, nous tenons à informer les parents et les élèves que dès que les conditions le permettront, une communication détaillée sera diffusée via Pronote et par voie de presse”, écrit le rectorat, qui en profitera pour préciser les lieux d’accueil et les modalités de distribution des livrets pédagogiques qui permettront la poursuite de l’apprentissage.
Le Département a également tenu à exprimer de son côté sa “tristesse et son indignation” au sujet de l’incendie qui a ravagé l’établissement scolaire. “Les dégâts matériels sont considérables ; un bâtiment reconnu pour ses vestiges historiques, lieu d’éducation et de transmission des valeurs républicaines, a été gravement endommagé”, tonne-t-il dans un communiqué. Dans l’attente des résultats de l’enquête, le Département a tenu à exprimer sa solidarité et son soutien aux élèves, leurs familles, enseignants et membres du personnels, et à remercier les pompiers intervenus pour maîtriser le feu.
Rachadi Saindou a été condamné à deux ans de prison dont un avec sursis et quatre ans d’inéligibilité avec exécution provisoire, et Salime M’déré écope d’une peine d’un an de prison dont six mois avec sursis et deux ans d'inéligibilité également avec exécution provisoire.
La carrière politique de Rachadi Saindou connaît un coup d’arrêt avec la condamnation par le tribunal correctionnel de Mamoudzou du président de la communauté d’agglomération Dembéni-Mamoudzou (Cadema). Ce mardi 25 juin, il écope de deux ans de prison dont un an avec sursis et de quatre ans d’inéligibilité avec exécution provisoire. La sanction est moindre pour Salime M’déré. Le vice-président du Département de Mayotte est condamné à un an de prison dont six mois avec sursis et de deux ans d’inéligibilité, avec exécution provisoire. Il perd lui aussi son mandat.
Le tribunal correctionnel de Mamoudzou a tranché. Il condamne Rachadi « Marius » Saindou à deux ans de prison dont un avec sursis et quatre ans d’inéligibilité avec exécution provisoire, tandis que Salime M’déré obtient une peine d’un an de prison dont six mois avec sursis et deux ans d’inéligibilité également avec exécution provisoire. Les deux hommes se sont retrouvés au cœur d’une même affaire qui les a menés au procès du 21 mai. Ce jour-là, le premier, président de la communauté d’agglomération de Dembéni-Mamoudzou (Cadema) depuis juillet 2020 a dû s’expliquer sur son emploi de responsable des archives du syndicat des eaux (aujourd’hui syndicat Les Eaux de Mayotte) qu’il cumulait avec son mandat, au grand dam de ses collègues et de sa direction qui ont remarqué ses absences. « J’allais à la Cadema dès qu’il y avait un truc, puis je revenais », se défendait le principal intéressé, lors du procès.
Autre fait qui lui est reproché, cette entreprise de curage gérée par un partenaire de football de « Marius » (condamné lui aussi) dont le siège social est situé dans le domicile familial de la femme du président de la collectivité. Si ce dernier disait ne pas connaître outre-mesure son coéquipier, les enquêteurs ont retrouvé 147 appels entre les deux hommes. Cette proximité a débouché sur un marché obtenu avec la Cadema, un mois après la naissance de la société, pour le curage de la rivière de Kawéni. D’un montant de 85.800 euros, celui-ci consistait à curer la moitié de la rivière, l’autre partie arrivant quelques mois plus tard pour 57.000 euros. Un procédé qui rappelle la technique du saucissonnage, un marché coupé en deux pour éviter de lancer un appel d’offres pour tout marché dépassant 90.000 euros. Quatre marchés similaires à Tsararano, pour un montant total de 103.000 euros, auraient bénéficié de la même technique. Selon le procureur de la République, Yann Le Bris, la signature du marché public pour la société de curage est bien de la main du président et constituait bien une atteinte à la liberté d’accès aux marchés publics pour l’élu, et un recel d’atteinte à la liberté d’accès aux marchés publics pour son coéquipier.
Une procédure à toute vitesse
Le marché concernant « la voiture de fonction » du président s’est avéré tout aussi litigieux. D’un montant de 56.000 euros, le marché plus que précis (gris, hybride, boîte automatique, large coffre et toit panoramique) et le délai de réponse de sept jours n’ont permis qu’à un seul candidat de répondre. « Ce n’est pas le prix qui m’importe. Le président aurait voulu une Rolls Royce, ça n’aurait pas posé de problèmes si le marché avait été passé correctement », avait expliqué le Parquet. Autre problème, l’élu a lui-même voté la délibération lui octroyant cet avantage, alors qu’il n’aurait même pas dû se retrouver dans la pièce à ce moment-là.
À l’encontre du président de la Cadema, Yann Le Bris avait demandé une peine de trois ans d’emprisonnement dont dix-huit mois de sursis, une peine d’inéligibilité de quatre ans (avec l’exécution provisoire) une amende de 75.000 euros, ainsi qu’une interdiction d’exercer un emploi dans la fonction publique pendant deux ans. « On sape la démocratie en voulant la protéger. On veut en faire un exemple. Ce n’est pas de la justice, c’est tout autre chose », avait réagi maître Alain Rapady. Le tribunal a fait droit à une demande de nullité de l’avocat au sujet d’une audition du président de la Cadema faite par les gendarmes sous le statut de témoin assisté, mais celle-ci n’avait pas apporté grand-chose de l’aveu même du procureur. Elle n’a pas sauvé Rachadi Saindou qui a été condamné pour prise illégale d’intérêts, détournement de fonds publics et favoritisme à deux ans de prison dont un an avec sursis, quatre ans d’inéligibilité avec exécution provisoire, ce qui entraîne la perte de son mandat. Il devra également payer une amende de 50.000 euros. Il sera détenu à domicile. En revanche, il a été relaxé concernant les accusations de concussion. Son coéquipier prend une amende de 10.000 euros et une interdiction de marché public de trois ans pour recel de favoritisme. Le camion qu’il utilisait pour le curage lui sera également confisqué.
Un poste tout frais créé
Comme Rachadi Saindou, c’était un supposé emploi fictif qui est reproché à Salime M’déré. En l’occurrence, un poste de chargé de développement économique à la Cadema obtenu grâce au premier et que le tribunal a estimé être du « recel de prise illégale d’intérêts ». « À Mayotte, on ne va pas à Pôle emploi (N.D.L.R. France Travail aujourd’hui) quand on cherche du travail. On va voir les élus, le Département », admettait celui qui est devenu l’employeur. Le poste qui garantit un contrat de six mois n’était pourtant pas budgété et le procureur de la République, Yann Le Bris, avait pointé les difficultés de Salime M’déré à justifier de son travail au sein de la communauté d’agglomération et le fait qu’il n’ait pas eu d’ordinateur avant décembre 2021. « Vous aviez 549 mails reçus dans votre boîte mail. Vous en avez ouvert onze en neuf mois. C’est cher payé pour 39.000 euros de salaires », avait relevé le magistrat, qui avait demandé deux ans de prison dont six mois ferme et deux ans d’inéligibilité contre le vice-président du Département, une amende de 40.000 euros et une interdiction de fonction publique pendant deux ans. Des réquisitions qui signifieraient « la mort politique de Salime M’déré », estimait alors maître Soumetui Andjilani.
Le tribunal correctionnel a finalement décidé à l’encontre du vice-président de le condamner pour recel de prise illégale d’intérêt et recel de détournement de fonds publics. Il écope d’une peine de prison d’un an, dont six mois avec sursis, et sera également détenu à domicile. Inéligible pendant deux ans, il perd également son mandat. Enfin, il devra payer une amende de 25.000 euros. Maître Yanis Souhaili indique que Salime M’déré fait appel.
Des bouleversements sont donc en marche à la Cadema et au Département. Nassuf Eddine Daroueche, premier vice-président de la communauté d’agglomération, en prend la tête pour remplacer Rachadi Saindou à la présidence. Une nouvelle élection doit avoir lieu dans les deux mois. Le Département va, lui, organiser un nouveau conseil pour élire un nouveau premier vice-président.
La Fédération des entreprises des Outre-mer (Fedom) souhaite tout d’abord renforcer le dialogue et la concertation. L’État et les collectivités territoriales doivent « travailler de pair avec les forces économiques », souligne la fédération qui demande : « Une association effective et institutionnalisée des partenaires économiques à la définition et au suivi des politiques publiques ; une loi-programme pour le développement économique des Outre-mer pour définir une vision de long terme ; l’adaptation des cahiers des charges des appels à projets ou des appels à manifestation d’intérêt (type France 2030) à la maille des entreprises des DROM-COM. »
La deuxième priorité de la Fedom est de garantir la compétitivité des entreprises. Les 11 collectivités ultramarines sont directement « exposées à la concurrence de leur environnement régional et du continent. Le malaise économique et social est d’abord celui qui résulte du chômage, de la fuite des jeunes et des compétences. Il trouvera une réponse dans la compétitivité des entreprises, qui est gage d’innovation, d’avenir et d’emplois. », juge la fédération. De fait, elle demande de « maintenir une politique de soutien à l’apprentissage ; renforcer les dispositifs en faveur de la création et de la reprise d’entreprise ; consolider le régime de la Lodeom sociale, premier soutien à l’emploi privé ; maintenir les dispositifs d’appui à la production locale (différentiel d’octroi de mer, POSEI, etc.) ; conforter les aides fiscales à l’investissement Outre-mer et les renforcer pour financer la transition écologique et énergétique des économies ultramarines. »
Une importante partie de l’activité économique est « aujourd’hui bridée par des délais de paiement excessifs ainsi que par la complexité des procédures administratives et juridiques », considère la Fedom. Elle demande de « simplifier et d’alléger la charge administrative des entreprises pour favoriser la création de valeur ajoutée et d’emploi ; lutter réellement contre les retards de paiement excessif des collectivités locales et des hôpitaux publics ; expérimenter la stratégie du bon achat en Outre-mer. »
L’association Les Naturalistes consacre son café naturaliste du mois de juin aux tortues marines. La conférence sera animée par Jacques Fretey, pionnier de l’étude des tortues marines en France et en Outre-mer et par Alexandre Girard, coordinateur du Groupe tortues marines de France (GTMF) au Muséum National d’Histoire Naturelle. Elle portera sur les tortues marines, une vie à hauts risques. Le café naturaliste aura lieu au restaurant La Croisette à Mamoudzou (derrière le marché) mercredi 26 juin à 18 h. L’entrée est libre.
Le Pôle Culturel de Chirongui lance pour la première édition une scène ouverte « théâtre amateur » pour valoriser les talents de l’île et permettre aux amateurs de se produire dans des conditions professionnelles. L’événement est ouvert à tous : aux compagnies, aux comédiens, aux amateurs, aux professionnels, mais aussi seul ou en groupe.
La scène ouverte aura lieu le mardi 02 juillet 2024 à 18h30 dans la salle de spectacle du Pôle Culturel de Chirongui. Inscriptions possible au pôle culturel de Chirongui jusqu’au 27 juin.
Contact : communication-poleculturel@chirongui.yt ou au 0639 72.25.67
Stage d’initiation au théâtre, spectacle théâtre amateur, après-midi défilé de mode, le pôle culture de Chirongui dévoile sa programmation du dispositif « Eté culturel 2024 ». Ces activités se déroulent tout au long du mois de juillet. Au programme : des stages, des ateliers, des animations, des concerts, des spectacles, au total plus de 15 événements totalement gratuits, ouverts à tous pour petits et grands. Toutefois, certains stages de pratique, ateliers et animations sont sur inscription, les spectacles et concerts dans la grande salle sont sur réservation. Inscriptions par mail : communication-poleculturel@chirongui.yt, au 0639.72.25.67 ou à l’accueil du Pôle Culturel de Chirongui
L’association Maydynamix a remporté la prestigieuse compétition internationale de breakdance dans le cadre du festival Terre2Jeux 2024, organisé par l’association réunionnaise de breakdance 974 Allstar, l’Office des sports et du temps libre (OSTL) et la Ville de Saint-Pierre. Une manière de faire briller Mayotte dans le milieu du breakdance et du sport. “L’association Maydynamix a su porter et défendre les couleurs
de Mayotte avec fierté à l’échelle Régionale et Internationale. […] C’est une victoire collective et dédiée avant tout aux personnes de l’ombre avec qui nous nous préparons mentalement et physiquement toute l’année pour avoir des résultats”, écrit l’association mahoraise sur son compte Instagram.