La signature du contrat entre Zena et Airbus a été réalisée à Toulouse le 19 juillet.
La compagnie aérienne mahoraise en devenir Zena a signé ce 19 juillet à Toulouse un contrat d’accompagnement en consulting avec Airbus, leader mondial de la conception d’avions commerciaux. Cette collaboration stratégique doit permettre à la société de Julien et Régis Novou de profiter de l’expertise d’Airbus Consulting pendant sa campagne d’étude pour l’obtention du Certificat de Transporteur Aérien (CAT).
Cet accompagnement va aider l’entreprise mahoraise à préparer les manuels d’exploitation conformément à la réglementation et représente une étape importante pour la compagnie, qui espère pouvoir faire décoller ses premiers avions au courant de l’année 2025. “La signature de ce contrat marque une avancée significative pour Zena dans sa mission de devenir un acteur clé du transport aérien à Mayotte, tout en soutenant le développement économique et social de l’île”, se réjouit la compagnie aérienne.
À l’approche des Jeux olympiques et paralympiques de Paris 2024 une Olympiade des Archives se déroulera ce samedi 27 et dimanche 28 juillet aux Archives départementales de 9h à 16h, à Mamoudzou. Cet évènement, labellisé Olympiade culturelle, a pour but d’allier culture, sport et patrimoine et propose une grande exposition intitulée « Le sport mahorais à travers les archives », la diffusion d’images d’archives de Kwezi TV, des visites guidées du bâtiment, des ateliers et des animations pour toute la famille autour du sport et des archives et des activités sportives telles que la pétanque, le fitness et le sport santé. Il y aura également comme temps fort la diffusion en avant-première du nouveau film de Christine Coulange « Tam Tam bœuf – Tam Tam boxe / Nyombe – Mrenge », en présence du conseiller scientifique du projet, Ali Saïd Attoumani. L’exposition d’archives du sport présente non seulement des documents prêtés pour l’occasion mais aussi des dons issus de la grande collecte d’archives du sport, ainsi que les dernières acquisitions des Archives départementales.
La conférence d’ouverture de la COP régionale s’est tenue dans l’hémicycle Younoussa Bamana, au conseil départemental, à Mamoudzou.
Afin d’adapter la planification écologique nationale à chaque territoire, des COP (Conférence des Parties) régionales ont été mises en place. Celle de Mayotte a été lancée ce mercredi 24 juillet afin d’entamer les travaux visant à réduire l’impact du dérèglement climatique sur l’île.
La première COP régionale sur la territorialisation de la planification écologique a été lancée ce mercredi 24 juillet depuis l’hémicycle Younoussa Bamana au conseil départemental, à Mamoudzou. Les travaux de cette Conférence des Parties doivent s’étaler jusque début 2025 et permettre de mettre en place des actions mettant en œuvre les recommandations du 6ème rapport du GIEC afin de lutter contre le réchauffement climatique. “Si nous n’inversons pas la courbe d’ici 2030, il faut s’attendre à une hausse des températures de 4 degrés à l’horizon 2100”, averti le préfet de Mayotte, François-Xavier Bieuville, insistant ensuite sur les conséquences climatiques, géopolitiques et même migratoires d’un tel scénario.
1,2 degré de plus par rapport à 1961
La responsable de Météo France Mayotte était présente pour rappeler les évolutions dues au dérèglement climatique d’ores et déjà constatées ces dernières années sur l’île aux parfums. “Les relevés effectués dans notre station à Pamandzi montrent qu’on a gagné 1,2 degré depuis 1961, et 2023 a été l’année la plus chaude jamais enregistrée”, alerte Floriane Ben Hassen, constatant également des saisons sèches plus importantes et une augmentation du niveau de la mer de 5 mm par an, soit 14 cm depuis 1993. Des constats qui ne risquent pas d’aller en s’arrangeant : le niveau de la mer aura augmenté entre 30 cm et 1 m à l’horizon 2100, les précipitations auront baissé entre 10 % et 40 % et les températures augmenté entre 1 degré et 4 degrés. Des options basses ou hautes qui dépendront des efforts fournis pour suivre les recommandations du GIEC.
Le préfet de Mayotte, François-Xavier Bieuville, et le président du conseil départemental, Ben Issa Ousseni, étaient présents pour lancer la COP.
En d’autres termes, les pouvoirs publics, élus et organismes vont devoir travailler main dans la main afin d’adapter la planification nationale au territoire mahorais, en veillant notamment à adopter une stratégie bas carbone et de protection de la biodiversité, dernier point jugé comme “un enjeu de richesse et un atout pour Mayotte” par le préfet, qui rappelle que 80% de la biodiversité marine mondiale est présente dans notre lagon.
Les différents acteurs du territoire ont donc jusqu’à 2025 pour programmer des actions afin de réduire les gaz à effet de serre (GES), préserver la biodiversité, gérer de manière plus raisonnée les ressources naturelles ou encore réduire les pollutions. Une première phase de diagnostic doit avoir lieu, avant une seconde de débats et de sensibilisation, avant de programmer les actions et lancer une feuille de route pour les mettre en place avant 2030. “On fera des bilans annuels, et évaluera et corrigera si nécessaire”, ajoute Jérôme Josserand, directeur de la Direction de l’environnement, de l’aménagement, du logement et de la mer de Mayotte (Dealm), qui ajoute que ces actions doivent jouer dans six domaines : les déplacements, le logement, l’écosystème, la production, la nourriture et la consommation.
Intégrer l’économie
Mais pour l’assemblée présente, le développement, notamment économique, de l’île ne doit pas être sacrifié. “Il y a une tendance chez les esprits simples à voir une contradiction entre développement et préservation de l’environnement. Bien au contraire, il doit y avoir une dialectique permanente entre protection de l’environnement et protection du développement. Il faut se mettre dans une logique de développement humain durable”, argumente le préfet de Mayotte. Même remarque du côté du président du conseil départemental, Ben Issa Ousseni, qui juge que Mayotte a trop de retard à rattraper par rapport aux autres territoires pour mettre de côté l’économie. “Je ne dis pas que nous ne devons pas protéger la nature, mais je milite pour qu’un vrai équilibre puisse être entretenu”, insiste-t-il. Une synthèse que fait Antoine Pellion, secrétaire général à la planification écologique au sein du cabinet du Premier ministre, en la définition qu’il donne de la planification écologique. “C’est s’occuper des enjeux environnementaux et intégrer l’économie”, résume-t-il à travers une vidéo qu’il a souhaité transmettre lors de cette première réunion.
Pour conclure, François-Xavier Bieuville a tenu à en appeler de la responsabilité de chaque citoyen : “C’est à partir des comportements individuels que les objectifs pourront être atteints”. En attendant, les pouvoirs publics, les élus, les collectivités et les institutions ont six mois pour faire la synthèse de tous ces enjeux et programmer la feuille de route d’actions nécessaires pour la préservation de Mayotte.
Des actions déjà en place
Lors de cette conférence de lancement, des actions déjà effectuées allant dans le sens de la préservation de l’environnement ont été présentées. Ainsi, le conseil départemental a livré un exposé sur ses projets pour le stade de Cavani, qui en plus d’être un lieu de sport, doit devenir “un lieu de vie” respectant l’environnement, avec par exemple un gazon “hybride” et un système de récupération d’eau de pluie pour l’arrosage. La rivière qui y passe a également vocation à être assainie.
La Ville de Mamoudzou a quant à elle présenté sa politique de lutte contre les déchets, décrétée cause communale 2020 – 2030, et qui représente un budget de 25 millions d’euros sur dix ans. Ont été mis en avant notamment la dotation de bacs individuels par la Cadema (Communauté d’agglomération Dembéni-Mamoudzou), la mise en place de collectes dans les zones inaccessibles par camion, la lutte contre les véhicules hors d’usage ou encore l’acquisition de corbeilles de rue.
Dans le cadre de l'événement "Mamoudzou en flamme", le trafic des barges sera perturbé ce vendredi 26 juillet.
En raison de l’organisation de l’évènement « Mamoudzou en flamme », ce vendredi 26 juillet, la Direction du transport maritime (DTM) annonce que « les traversées connaîtront des perturbations. »
A partir de 16h15 : les traversées des camions seront arrêtées, au départ de Dzaoudzi.
A partir de 16h45 : le quai Colas, à Mamoudzou, sera fermé. Les départs et arrivées des barges se feront côté 5/5. Les sorties et les entrées dans les barges se feront aussi côté Camion rouge. L’accès des véhicules dans les barges, côté nord (direction Kawéni), sera également fermé.
Pour plus d’informations, contact DTM : au 06 39 29 09 15 ou au 06 39 09 17 19.
Marie Guévenoux, ministre déléguée chargée des Outre-mer se rend dans les prochains jours en Polynésie française et en Nouvelle-Calédonie.
Marie Guévenoux, ministre déléguée chargée des Outre-mer se rend en Polynésie française du 26 au 29 juillet pour représenter le gouvernement lors de l’épreuve de surf des Jeux Olympiques. La ministre se rendra ensuite en Nouvelle-Calédonie, du 31 juillet au 02 août. Elle sera “aux côtés des agents engagés pour rétablir l’ordre sur le territoire et répondre à la crise que connaît l’archipel depuis plusieurs semaines”, indique le communiqué de presse du ministère des Outre-mer.
Ces déplacements ont lieu “dans le cadre de l’exécution des affaires courantes”, poursuit le document à la suite de la dissolution de l’Assemblée nationale et de la démission du Premier ministre Gabriel Attal.
Ce samedi 27 juillet a lieu "Essorage", un spectacle de cirque BMX au Pôle culturel de Chirongui.
“Essorage” un spectacle de cirque BMX aura lieu, ce samedi 27 juillet, au pôle culturel de Chirongui à l’occasion de la fin de l’été culturel 2024.
« C’est l’histoire d’un homme qui a le guidon qui penche. Son quotidien lui fait perdre les pédales. Lutter contre ou apprivoiser le petit vélo dans sa tête? » Le spectacle allie le vélo acrobatique (BMX), l’acrobatie, la danse et le jeu scénique.
La circulation sera perturbée à l'approche de Mamoudzou en flamme, l'événement organisé par la ville pour l'ouverture des Jeux Olympiques 2024.
La circulation dans Mamoudzou sera perturbée à l’approche de la cérémonie d’ouverture des Jeux Olympiques, ce vendredi, à l’occasion de laquelle la Ville organise Mamoudzou en flamme. Le vendredi 26 juillet 2024 de 18h à 19h, les carrefours et ronds-points du Baobab, de Cavani stade et SFR seront fermés à la circulation lors de la marche nocturne organisée pour l’occasion. La rue de la mairie sera fermée du mercredi 24 juillet de 18h00 au vendredi 26 juillet 2024 jusqu’à la fin de la marche. Le stationnement sera interdit sur toute la longueur de la rue de la mairie jusqu’à la fin de la manifestation à minuit. Des navettes seront mises à disposition du public et des participants avec un départ à 17h et un retour à 23h. Les véhicules pourront stationner au parking place Zakia Madi, à celui place Mariage, au parking des taxis Sud et front de mer, ainsi que le long de l’avenue Moinecha Moumini.
Des navettes seront à disposition pour le public venu assister à l’événement.
Les automobilistes doivent prendre en compte que la marche passera par la rue de la Mairie, avenue Madame Foucault, boulevard Mawana Madi, boulevard Marcel Henry, boulevard Younoussa Bamana, avenue Zena M’déré (sens contraire), avenue Irène Angleme, rue Sarahangué, avenue Zoubert Adinani, rue Pasky Daka, rue Ali Abdou, boulevard Halidi Sélémani, boulevard Halidi Mchindra, rue Amina Ousseni, ruelle Foundi Radjabou HIMIDI, boulevard Halidi Sélémani, rue Baba Barèges, rue Hamada Loungou, rue Foundi Mariame Boina, avenue Mchindra Said, boulevard Halidi Sélémani, avenue Abdoul-Bastoi Omar, rue Said Soimihi, avenue Abdoul-Bastoi Omar, rond-point Zena Mdere. L’avenue Moinecha Moumini, entre le rond-point Zena M’déré, la rue Toumbou Sélémani, ainsi que le boulevard Halidi Sélémani, entre la rue Ali Abdou et l’avenue Mchindra Said, seront interdits à la circulation.
La coqueluche touche majoritairement les enfants de moins d'un an.
Santé publique France fait le point sur la coqueluche, les infections respiratoires aigües (IRA), la gastro-entérite aigües (GEA) et la dengue à Mayotte.
Pour la coqueluche, on constate 63 cas à Mayotte depuis le début de l’année, soit une vingtaine de plus depuis le mois de juin, contre 16 pour toute l’année 2023. La maladie touche essentiellement les enfants de moins d’un an et se concentre sur le secteur de Mamoudzou.
Pour les IRA, leur circulation reste faible sur le territoire mahorais, et on dénombre 36 cas de Covid-19 depuis le début de l’année 2024.
La propagation de la gastro-entérite, elle, reste stable, voire diminue, et Mayotte n’est pas dans un contexte d’épidémie.
Concernant la dengue, le territoire a connu 69 cas depuis le début de l’année, soit 8 nouveaux cas depuis un juin, dont 58 acquis localement et 56 enregistrés en Petite-Terre. L’âge du patient médian est de 33 ans.
S’il fait l’objet d’un bulletin distinct, le nombre de cas de choléra annoncé ce lundi par l’Agence régionale de Santé (ARS) est confirmé par Santé publique France, qui en compte également 220 depuis l’arrivée de la maladie à Mayotte.
BillyBen a représenté Mayotte à l’île Maurice lors du festival de danses urbaines Bouzé Océan Indien, qui s’est tenu du 18 au 21 juillet, et a remporté la troisième place dans la catégorie Breakdance. Après un an de qualification sur l’ensemble des territoires de l’océan Indien, la finalité du festival était d’élire les meilleurs dans les catégories Breakdance, Afro et Hip-Hop debout.
Mamoudzou met en place une fan zone pour la cérémonie d'ouverture des JO.
La Ville de Mamoudzou organise une fan zone pour la cérémonie d’ouverture des Jeux Olympiques de Paris 2024. Cet événement “Mamoudzou en flamme” aura lieu ce vendredi 26 juillet et se déroulera en trois temps fort : le village des jeux où petits et grands pourront s’initier aux sports olympiques, une marche nocturne de 7,59 km dans le centre-ville, la diffusion de la cérémonie d’ouverture des Jeux sur écran géant. De 12h à 17h, la place de la République accueillera de nombreux comités et ligues sportives du territoire.
Le public pourra en apprendre plus sur les sports olympiques et aura l’occasion de s’essayer à quelques initiations et animations sportives. Avant de débuter la marche nocturne, le public pourra s’échauffer à l’occasion d’un fitness géant organisé de 17h30 à 18h30 dans la rue de la mairie, séparant l’Hôtel de Ville de la gendarmerie. Le top départ sera ensuite donné à 18h30 pour une marche de 7,59 km dans le centre-ville de Mamoudzou. La participation à la marche est gratuite. Les inscriptions seront ouvertes jusqu’au jeudi 25 juillet 2024 à minuit.
La marche est accessible à tous à partir de 8 ans, les mineurs doivent être accompagnés par un adulte. Les intéressés sont invités à s’inscrire obligatoirement en ligne sur : https://forms.office.com/r/NZDRtfj1Zq. A l’arrivée, les marcheurs pourront rejoindre la fan zone pour la diffusion de la cérémonie d’ouverture des Jeux Olympiques de Paris 2024 à partir de 20h30. Des navettes seront mises à disposition du public et des participants départ à 17h, retour à 23h. Concernant la circulation, la rue de la mairie sera fermée du mercredi 24 juillet de 18h00 au vendredi 26 juillet 2024 jusqu’à la fin de la marche. Le stationnement sera interdit sur toute la longueur de la rue de la mairie jusqu’à la fin de la manifestation à minuit.
Le 3 juin dernier, le clip “KARO” a été réalisé et une chorale géante a été organisée sur le grand parking du marché de Mamoudzou, avec la participation enthousiaste de jeunes élèves. L’objectif de ce clip était de rassembler les enfants de Mayotte pour chanter la paix et l’amour. Le clip est sorti le 21 juin, à l’occasion de la fête de la musique, et a été présenté suite à l’émission « Les 28 minutes d’Arte », où l’artiste L-HAD DALANE était l’invité de la semaine. Le clip peut être visionné au lien suivant : https://www.youtube.com/watch?v=l3wx1vuUKrw
De son côté le président de l’Association des maires de Mayotte (AMM976), Madi Madi Souf, a tenu à féliciter Yaël Braun-Pivet pour sa réélection à la présidence de l’Assemblée Nationale, en lui souhaitant ses “voeux les plus sincères de réussite et de succès pour cette nouvelle législature”. Faisant allusion à sa visite sur l’île aux parfums en janvier dernier et à son bref rôle de ministre des Outre-mer durant un mois en 2022, il lui écrit être “persuadé que vous serez, comme vous l’avez toujours été, à l’écoute de nos difficultés et une ambassadrice privilégiée de Mayotte au sein de la chambre basse de notre République”.
Les élus ont posé la première pierre du point de vue d’Handréma. De gauche à droite : Abdoul Kamardine, conseiller départemental de Mtsamboro, Rachidi Tarmithili adjointe au maire de Bandraboua et Ben Abdillahi Ahamed, premier vice-président de la CAGNM.
La première pierre du point de vue d’Handréma a été posée ce vendredi 19 juillet. Ces travaux marquent le début d’un programme d’aménagements dans l’agglomération du Grand Nord de Mayotte. Il inclut la construction de points de vue et l’aménagement des plages de Koungou à Acoua en passant par M’tsamboro.
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Le point de vue d’Handréma est en cours de construction, c’est un lieu de rassemblement pour les habitants du village.
La première pierre du point de vue d’Handréma est la première étape d’un programme d’aménagements dans l’agglomération du Grand nord qui comprend la création de points de vue et l’aménagement des plages.
C’est dans un lieu quelque peu inhabituel, le long de la route dans un virage direction Handréma, à Bandraboua, que les élus se sont donnés rendez-vous ce vendredi 19 juillet, plus précisément au point de vue d’Handréma. Une cérémonie y était organisée à l’occasion de la pose de la première pierre des travaux du point de vue.
La construction de quatre points de vue
“Cela marque le début d’une série de travaux sur toute l’intercommunalité”, annonce Ben Abdillahi Ahamed, le premier vice-président de la Communauté d’Agglomération du Grand Nord de Mayotte (CAGNM). Un chantier marqué par la construction de quatre points de vue à Handréma, celui de Mtsanga Titi à Koungou, celui de Majimeoni à Mtsamboro et Beau-Soleil à Acoua et par l’aménagement des plages et des fronts de mer sur l’ensemble de l’intercommunalité.
“Ces initiatives pour transformer le territoire du Grand Nord visent à améliorer la qualité de vie des résidents, mettre en avant le littoral et promouvoir le territoire du Grand Nord”, explique l’élu. À travers ces travaux, l’ambition est de faire “des lieux de rencontres entre les jeunes et les moins jeunes pour renforcer le tissu social de notre société”, explique-t-il.
“Chaque villageois a un souvenir ici”
Ce programme de construction débute avec celle du point de vue d’Handréma. “Ici les jeunes se retrouvent pour un voulé le week-end, c’est un lieu de référence pour les habitants. Chaque villageois a un souvenir en lien avec cet endroit”, raconte Rachidi Tarmithili, adjointe au maire de Bandraboua. Elle salue des “aménagements qui vont permettre de préserver l’histoire du site”. Pour la réalisation des travaux, le Département a cédé une partie des terres ainsi qu’un habitant qui a accepté la cession de 18 m2 à titre gratuit. Le coût de l’opération est de 150.000 euros. Le budget total des quatre points de vue est de 2,5 millions d’euros. Les quatre devraient être livrés d’ici l’été 2025.
Le deuxième volet du programme consiste à aménager les plages et les fronts de mer. “Cela passe par un travail de protection du trait de côte mais aussi rendre les plages plus propres. Des cheminements autour des plages seront créés. L’idée est de verdir l’écrin sans perturber l’écosystème”, souligne Mourad Amadi, directeur des services de la CAGNM. La plage de M’tsangadoua sera la première à être aménagée.
La préfecture de Mayotte a annoncé la préparation des élections des membres des chambres d’agriculture en janvier 2025. Ces élections concerneront donc la Chambre d’agriculture, de la pêche et de l’aquaculture de Mayotte. La campagne électorale commencera le mardi 7 janvier 2025 pour finir le jeudi 30 janvier 2025 à minuit. Le scrutin sera clôturé le vendredi 31 janvier 2025 à minuit. Depuis le 22 juillet 2024, un avis annonçant l’établissement des listes électorales est affiché dans toutes les communes du département tant pour les électeurs individuels que pour les groupements professionnels. Ces derniers peuvent faire parvenir leur demande d’inscription aux adresses indiquées dans les modèles disponibles en mairie ou sur le site internet de la préfecture, de la DAAF et de la CAPAM avant le 15 septembre pour les électeurs individuels et le 1er octobre pour les groupements professionnels.
Plusieurs réunions de négociations se sont déroulées entre la préfecture et les trois principaux distributeurs, à savoir Bourbon Distribution Mayotte, Sodifram et Somaco au mois de juin, afin de trouver un accord pour le nouveau Bouclier qualité prix à Mayotte. Ce dispositif visant à lutter contre la vie chère à Mayotte contient un panier principal de 75 produits de qualité dit « BQP SUPER’75 » qui concerne les supermarchés.
Le prix global maximal, contrôlé par l’État, est maintenu à 200 euros pour ce panier. Il contient également un panier de 20 produits dit « BQP Proximité » qui concerne les commerces de proximité, et qui est constitué de produits de grande consommation. Le prix maximal est maintenu à 50 euros. Enfin, un panier de 59 produits dont le prix global reste à 149 euros est compris dans ce bouclier également et concerne uniquement trois magasins de Somaco.
Le maintien du panier à un prix constant a été permis notamment grâce à la reconduction de la baisse de l’octroi de mer de la part du Conseil départemental de Mayotte sur onze produits de grande consommations comme le riz parfumé, les ailes de poulet, les tomates pelées, les sardine à l’huile, l’eau plate, la viande de bœuf ou encore le lait demi-écrémé. Désormais, 58 magasins appliquent ce dispositif contre 53 en 2023 et 22 en 2022. Les différentes listes des produits BQP 2024 et les différents magasins intégrés au dispositif sont à retrouver ici : https://tinyurl.com/3zhkmwpp
Depuis février, l’Union des Comores est frappée par le choléra, qui a touché plus de 10.000 personnes.
Alors que le taux global de la vaccination contre le choléra est de 59% dans l’Union des Comores, l’épidémie semble aller decrescendo, notamment à Anjouan, qui détient un nombre élevé de décès liés à la maladie. En effet, les services de santé enregistrent moins de victimes, sans pour autant crier victoire trop rapidement.
L’information relatée ce week-end par le quotidien du service public Al-watwan n’est pas passée inaperçue. Après cinq mois d’épidémie, meurtrière, l’île d’Anjouan n’a enregistré aucun nouveau cas de choléra ce samedi 20 juillet. Ce seul fait montre à lui seul que l’archipel des Comores maîtrise progressivement l’épidémie importée de la Tanzanie, depuis le 2 février, après l’entrée au port de Moroni d’un bateau à bord duquel certains occupants présentaient déjà les symptômes. Très vite, elle s’est propagée sur l’ensemble du territoire.
Bien qu’elle soit la dernière à être touchée, Anjouan, a été frappée de plein fouet, enchaînant explosion de cas et de victimes. Mais selon un bulletin sanitaire du ministère de la santé, le pays n’a pas connu de décès ces dernières semaines. Du 2 au 11 juillet, seules deux victimes ont été répertoriées. Durant la même période, les centres de traitement n’ont pas connu un flux de malades. Une tendance qui s’est poursuivie jusqu’à hier, lundi, a fait remarquer le directeur régional de la santé au niveau d’Anjouan, le docteur Ansouffouddine Mohamed. « Ça fait près d’un mois que nous avons moins de dix cas par jour. Samedi on en a eu aucun. Les jours suivants, les nouveaux cas oscillent entre un et deux« , déclare, satisfait, le directeur régional de la santé, dans un entretien accordé à Flash Infos, ce 22 juillet.
Décentralisation de la prise en charge
À l’en croire, il y a déjà des localités, déclarées zone blanche du choléra depuis vingt jours, citant le cas de Tsembehou. En ce qui concerne les raisons de ce renversement de la courbe, notre interlocuteur en a énuméré quelques-unes. « Je pense que la décentralisation de la prise en charge y a contribué. On en avait quatre au total. Mais entre-temps, nous avions ouvert d’autres points de réhydratation orale. À Mutsamudu, par exemple, la population pouvait en trouver quatre. Ces petits centres ont permis de désengorger les plus gros sites. Si le malade venait avec un état moins grave, il pouvait y passer moins de 24 heures et repartir« , poursuit le docteur Ansouffouddine Mohamed.
Le médecin, qui coordonne la riposte du choléra à Anjouan, explique également que l’épidémie régresse parce que les équipes médicales ont mis en place un dispositif de suivi des ménages. « Dès qu’un cas est détecté, la décontamination se poursuit dans le voisinage. À cela s’ajoute la vaccination« , précise le cardiologue qui a noté que sur les 10.288 cas cumulés (bulletin du 11 juillet), Anjouan en comptait près de 9.000 dont 126 décès. Raison pour laquelle elle fut la première à lancer la campagne de vaccination. Aujourd’hui, 80.000 Anjouanais (80% de la population de l’île) ont pris la dose qui assure une immunité durant une année. À la Grande Comore, le taux est de 40% contre 71% à Moheli. Sur le plan national, le nombre de vaccinés est estimé à 59% de la population, à un moment où l’on a besoin de 93% pour atteindre l’immunité collective.
Maintien des pratiques d’hygiène
Le directeur régional de la santé estime aussi que la maladie a pu être vaincue à Anjouan, en dépit des réticences, car les associations locales, ou encore les agents de santé communautaire, ont favorisé la collaboration entre la population et les équipes médicales. « Leterrain a été préparé en amont par les jeunes, les associations féminines, les scouts et les volontaires de la Croix Rouge. L’appropriation de la lutte par la communauté a fortement contribué« , affirme le docteur Ansouffouddine, qui a annoncé le début de la levée des points de réhydratation orale. Preuve selon lui que la situation n’est plus alarmante. « Les gens se présentent très tôt dans les centres. Toutefois, il faut maintenir les bonnes pratiques« , recommande-t-il fortement.
Sous forme d’alerte, le médecin, évoquant les expériences des derniers épisodes de choléra, appelle à ne pas crier victoire aussi vite en pensant que le danger est derrière. « Il est important de maintenir les bonnes pratiques mises en place comme le lavage des mains. Car les facteurs sous-jacents, à l’instar du problème d’accès à l’eau, sont toujours là et peuvent faire le nid d’un retour du choléra« , prévient-il.
Le directeur régional de la santé souligne que si ce rythme de deux cas sporadiques continue jusqu’à la prochaine saison des pluies, les Comores risquent de faire face à une flambée, car après huit mois, l’immunité diminue dans l’organisme. « Donc dans l’intérêt des îles, même Mayotte, il faut encourager la vaccination pour atteindre l’immunité collective, car sans cela tout le monde est exposé surtout en raison de la circulation des personnes au niveau de l’archipel« , conseille, le directeur régional de la santé qui a tenu à remercier tous les partenaires qui ont aidé le pays à faire face au choléra. « Certes Médecins sans frontières, l’Unicef, l’Oms, étaient tous là, mais nous ne pourrons oublier les efforts consentis par l’Etat comorien qui a beaucoup apporté « , insiste-t-il. L’Union Européenne et la France ont apporté une enveloppe de 500.000 euros, remis à l’Unicef. L’Organisation mondiale de la santé, à travers l’alliance Gavi, a quant à elle débloqué deux millions de dollars (1,86 million d’euros) pour l’achat du vaccin.
Kiladati Issouf Ali et Djoussouf Sajid sont bénévoles dans l’association M’somo, qui propose un accompagnement universitaire personnalisé aux jeunes Mahorais. Elle compte des bénévoles dans tout l’Hexagone et à La Réunion.
Le Forum de la mobilité étudiante continue de sillonner les villages de Mayotte pour donner des conseils aux néo-bacheliers et lycéens. À côté des conseils pratiques concernant la bourse et le logement, des associations sont présentes pour proposer un soutien psychologique aux nouveaux étudiants, alors qu’en métropole, l’isolement et la solitude sont les fléaux des jeunes mahorais.
“Nous sommes là pour vous, même à 4.000 km vous pouvez nous appeler, même si vous n‘êtes pas à Lille mais dans une autre région. Il y a toute une équipe qui est présente. Je vous donne mon numéro si vous avez besoin”, insiste Antoissi Mdallah-Mari, vice-président de l’Association des Mahorais de la métropole lilloise (AMML). Il s’adresse à un groupe de jeunes filles venues au “Forum de la mobilité étudiante” qui a pris ses quartiers à Bandrélé, ce jeudi 18 juillet.
Antoissi Mdallah-Mari est le vice-président de l’Association des Mahorais de la métropole lilloise, il renseigne les étudiants qui peuvent être confrontés à la solitude et à l’isolement en arrivant dans l’Hexagone. À gauche, Houraya Saïd, un ancienne bénévole de l’association.
“C’est bien de savoir qu’il existe des associations de ce type, ça va nous permettre de sociabiliser, parce que j’ai peur de me sentir seule là-bas dans une ville que je ne connais pas”, confie Haoi Ahamadi. Titulaire du bac cette année, elle commence à la rentrée des études de techniques de commercialisation à Paris. À ses côtés, Assiati Mohamed Ahmed appréhende aussi quelque peu la vie en métropole. “J’y suis déjà allée pendant les vacances, mais ce n’est pas la même chose de vivre là-bas au quotidien. Ici tout le monde se dit bonjour, là-bas il y a plus de distance entre les gens.”
“Le suicide, c’est devenu notre hantise”
L’adaptation à la métropole peut être difficile voire douloureuse pour les étudiants mahorais, ainsi Antoissi Mdallah-Mari veut faire connaître l’AMML et les services proposés. “Des choses qui sont simples pour les métropolitains comme prendre le train, le bus peuvent être difficiles pour les Mahorais qui n’y sont pas habitués. À côté de cela, il est difficile de réussir sa première année. Pendant qu’on cherche à s’adapter, les cours ont commencé et on accumule du retard. Ce qui peut générer l’isolement des jeunes”, décrit-il. S’il exhorte autant les jeunes à le contacter, c’est qu’au cours des dernières années, plusieurs étudiants mahorais sont décédés en métropole dans un contexte de solitude. “Le suicide, c’est devenu notre hantise”, commente le vice-président de l’association qui étudie la biologie.
“Se sentir bien va de pair avec la réussite scolaire”
Alors que le taux d’échec des Mahorais en première année d’études supérieures est important, l’association M’somo propose un accompagnement universitaire personnalisé. “Si besoin, nous apportons des conseils pour la méthodologie de travail, l’organisation”, explique Kiladati Issouf Ali, bénévole et ancienne étudiante en droit. “Souvent, des étudiants nous appellent après les résultats du premier semestre, les notes ne sont pas satisfaisantes et ils n’osent pas le dire à leurs parents”, indique-t-elle.
Assiati Mohamed Ahmed et Haoi Ahamadi sont venues s’informer auprès de l’Association des Mahorais de la métropole lilloise au forum de la mobilité qui s’est tenu à Bandrélé jeudi 18 juillet. En septembre, elles vont toutes les deux étudier en métropole.
L’association qui compte des bénévoles dans toutes les grandes villes de l’Hexagone ainsi qu’à La Réunion offre en parallèle un soutien psychologique et moral. “Se sentir bien dans sa peau va de pair avec la réussite scolaire, tout comme accéder à un logement ou aux bourses”, estime-t-elle.
Cet accompagnement des jeunes passe aussi par des moments festifs notamment au sein des associations d’étudiants mahorais. “À l’université de Lille, il existe une journée spéciale de fête pour promouvoir sa culture, alors pensez à ramener vos salouvas les filles”, sourit Antoissi Mdallah-Mari.
Le forum continue jusqu’en août
Organisé par l’association Emanciper Mayotte, le forum de la mobilité continue à sillonner les villages de l’île pour donner des outils et conseils pratiques aux néo-bacheliers et aux lycéens. Ce mercredi 24 juillet il se déroulera à Bandraboua, à l’école élémentaire de Dzoumogné, le 26 juillet à Chiconi, sur la place Cicotram, le 27 juillet à Acoua, sur la place de la mairie, le 31 juillet à Koungou, à l’école Koropa 1 à Majicavo et il s’achèvera le 2 août à Ouangani, le lieu n’est pas encore défini.
Contact : 02 69 66 63 07 et contact@emancipermayotte.org
Sitti Salim, 37 ans, aspire à devenir animatrice. Elle qui restait auparavant à la maison sans pouvoir travailler se sent “chanceuse” de faire partie de ce programme.
Depuis mai 2023, l’association Mlezi Maore emploie des personnes sur le parc agricole de Kawéni pour, à terme, les insérer professionnellement. Ce dispositif permet aux bénéficiaires, souvent d’origine étrangère, de subvenir à leurs besoins et à ceux de leurs familles. À l’issue du contrat d’insertion, l’objectif est qu’ils rejoignent la formation ou métier de leurs souhaits.
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Ce lundi 22 juillet, l’équipe en insertion professionnelle installe des bambous sur la parcelle du parc agricole pour retenir l’eau et limiter l’érosion.
Camille Charlet (à gauche) et Sitti Salim. Le premier est encadrant technique d’insertion, il forme les bénéficiaires à l’agriculture.
Toiyiline Tarmidhi Madi, Comorien de 33 ans espère être embauché à Mayotte Pépinière à l’issue du contrat d’insertion.
Dans les collines sur les hauteurs du village de Kawéni, dans la commune de Mamoudzou, une équipe s’active dans le parc agricole, situé proche des cases en tôles. “Aujourd’hui, on installe des bambous pour retenir l’eau et limiter l’érosion”, explique Ahamadi Saïd, aide encadrant sur le parc agricole de Kawéni. Dans les parterres de la parcelle sont cultivés des légumes : salades, aubergines, piments etc. Ce lundi 22 juillet, six salariés y travaillent, ils sont en insertion professionnelle, embauchés par l’association Mlezi Maore.
Ils cultivent des terres acquises par la mairie de Mamoudzou en 2020 à l’entreprise Cananga. “Après un appel d’offres, la municipalité a mis à disposition une partie des 12 hectares de surface aux associations Mlezi Maore et Nayma pour une durée de 20 ans”, rembobine Moussa Ahamat, coordinateur du projet du parc agricole pour l’association.
Treize personnes en insertion
Depuis mai 2023, l’organisme y emploie treize personnes en insertion pour une durée de quatre à vingt-quatre mois. “Les salariés travaillent vingt-six heures par semaine. Ici sont enseignés les codes du travail. Trois jours sont réservés au travail dans le parc agricole, un autre est consacré aux démarches de recherche d’emploi, déposer des CV par exemple, et enfin un autre est dédié à la formation dans le domaine qui les intéresse ”, décrit Camille Charlet, encadrant technique d’insertion qui forme les bénéficiaires à l’agriculture. Le programme est uniquement destiné aux habitants de Kawéni.
Ces derniers sont essentiellement des immigrés, tous en possession d’un titre de séjour. “Avec ce document à renouveler chaque année, la plupart enchaîne donc les petits boulots, il est difficile de trouver un emploi stable”, observe l’encadrant technique d’insertion. Pour trouver un travail, une partie des bénéficiaires sont confrontés à la barrière de la langue et pour une partie à l’analphabétisme.
Sitti Salim, 37 ans, est accompagnée par le programme depuis un an. Auparavant, elle passait l’essentiel de son temps à la maison à s’occuper de ses trois enfants. Comorienne, il lui était compliqué d’être embauchée. “J’ai beaucoup galéré mais aujourd’hui, je me lève tous les matins pour travailler ici et ça me fait plaisir”, se réjouit-elle. “Mon but est de devenir animatrice Bafa, l’association m’a accompagnée pour réfléchir à mon projet professionnel”. Elle est reconnaissante envers Mlezi Maore qui lui a donné confiance en elle. “Cette formation professionnelle nous montre que nous aussi on a le droit de s’insérer dans la société”. L’habitante de Kawéni se sent “chanceuse” de participer à ce dispositif.
“Le début d’une nouvelle vie”
Pour Toiyiline Tarmidhi Madi, Comorien de 33 ans, ce contrat d’insertion est aussi une chance, à l’issue de l’accompagnement avec Mlezi Maore, lui qui affectionne “le travail de la terre”, espère être embauché à Mayotte Pépinière. Son expérience actuelle est selon lui “le début d’une nouvelle vie. Grâce à cet emploi, je peux payer l’électricité, le loyer et faire manger ma famille” se satisfait-il.
Ahamadi Saïd, 46 ans, actuellement aide encadrant aspire à devenir encadrant technique au sein de Mlezi Maore. Son emploi actuel est sécurisant pour lui. “Jusqu’à là, j’étais employé qu’avec des petits contrats, si mon titre de séjour mettait un peu de temps à être renouvelé, j’étais licencié”, raconte-t-il. Pour cette raison, il a été licencié au moment du Covid-19.
Un programme qui vise aussi à développer la production du parc
En plus de favoriser l’insertion professionnelle, ce projet autour du parc agricole à des visées environnementales. “Les deux objectifs principaux sont la lutte contre l’érosion et la restauration de la fertilité des sols pour développer le caractère productif du site”, indique Camille Charlet, encadrant technique d’insertion en charge du parc agricole à Mlezi Maore. Pendant des années, ces parcelles étaient cultivées en monoculture de manioc ou de banane; des cultures qui ont appauvri le sol.
En parallèle du volet agriculture, sur le site du parc, l’association Nayma accompagne 21 salariés en insertion spécialisés dans le ramassage de déchets. Dans le parc, 55 tonnes de déchets ont été ramassées depuis le début du 2023.
L'ARS n'a détecté qu'un nouveau cas par rapport à la semaine dernière.
Le bulletin d’information hebdomadaire relatif au choléra de l’Agence régionale de santé (ARS) de Mayotte fait état de 220 cas depuis le 18 mars, dont aucun actif actuellement sur le territoire. Cela fait seulement un cas de plus comparé au dernier bulletin publié le 15 juillet. On enregistre toujours deux décès depuis l’arrivée de la maladie sur l’île. 1.112 personnes ont été traitées et 16.255 ont été vaccinées. En cas de symptômes (diarrhées, vomissements), il est rappelé de s’isoler, de s’hydrater, et d’appeler le 15.
Daroussi Ahamadi, au centre, a évoqué des travaux menés par l’Assemblée lorsqu’il était président. À gauche, Rocher Ramchetty, président du CCEE La Réunion et à droite Bibi Chanfi, vice-présidente du Conseil départemental.
Né le 16 juillet 2004, le Conseil de la Culture de l’Education et de l’Environnement de Mayotte (CCEEM) a fêté ses 20 ans ce mardi. À cette occasion, une conférence était organisée à l’hémicycle Younoussa Bamana pour tirer un bilan et évoquer ses chantiers à venir.
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À gauche, Madi Vita est le président du CCEE Mayotte depuis 2013, à sa droite Naïlane-Attoumane Attibou, le directeur de l’institution.
Son rôle
Le Conseil de la Culture de l’Education et de l’Environnement de Mayotte (CCEEM) est la deuxième assemblée du département-région de Mayotte avec le Conseil économique, social et environnemental de Mayotte (Cesem). Il a une fonction consultative auprès du Conseil départemental. Il émet des avis sur saisine du Président du Conseil départemental ou sur auto-saisine dans ses domaines de compétences à savoir, la culture, l’éducation et l’environnement. « Le conseil mène un travail en silence, pas un travail médiatique comme les élus », présente Daroussi Ahamadi, ancien président de l’instance entre 2008 et 2011. « Le CCEEM accompagne, conseille mais surtout il apporte la vision de la société civile sur les politiques à mettre en place », précise Ben Issa Ousseni, le président du Conseil Départemental de Mayotte.
Des chantiers marquants du CCEEM
Daroussi Ahamadi est revenu sur des avis marquants de l’assemblée. Par exemple, concernant la départementalisation de Mayotte. « Le CCEEM n’a pas souhaité émettre un avis favorable ou défavorable. Nous avons d’abord demandé que ce processus de départementalisation réponde au développement de Mayotte », se souvient-il. Pendant son mandat, a aussi été porté la volonté de « créer un centre universitaire grâce aux conseils du CCEE de La Réunion ».
L’ancien président a évoqué le Conservatoire national des arts et des métiers (CNAM) de Mayotte. « À un moment il risquait une fermeture, nous nous sommes auto saisis pour que cet organisme reste ouvert. Aujourd’hui, le CNAM est existant et propose une palette de formations », se félicite-t-il.
Plus récemment, un travail du CCEEM a été mené avec le Conseil départemental pour la reconnaissance de deux langues mahoraises : le shimaoré et le kibushi comme faisant partie du patrimoine de France. « À la suite de ce partenariat, nous avons été fiers d’apprendre l’adoption ultérieure de la loi Molac en 2021 », se réjouit Bibi Chanfi, vice-présidente du Conseil départemental en charge du développement économique. Cette loi vise à protéger et promouvoir les langues régionales.
Ses perspectives d’avenir
Pour son mandat 2024-2027, dans le domaine de la culture, son fil conducteur est de « préserver l’identité culturelle ». L’assemblée veut par exemple « inciter à des travaux de recherche scientifique sur la culture mahoraise, son fonctionnement, ses codes, ses pratiques ».
Pour la réussite éducative, ses membres entendent « promouvoir les initiatives d’éducation populaire », mais aussi « donner une autre vision de la réussite par les voies alternatives à l’école dans les parcours professionnels et professionnalisants ».
Sur les questions environnementales, le CCEEM souhaite notamment « intégrer les risques naturels liés à l’environnement dans le développement durable du territoire » ainsi qu’ « encourager les investissements massifs sur les énergies renouvelables pour optimiser l’efficacité énergétique du territoire ».
De son côté, Ben Issa Ousseni « aimerait que le CCEEM puisse s’auto-saisir des dossiers importants tels que la Loi Mayotte pour trouver des solutions aux problèmes que nous connaissons. » Malgré ses 20 bougies, l’existence du CCEEM est en revanche menacée selon l’ancien président : « Je parie que le projet de Loi Mayotte va prévoir la disparition du CCEEM. Mais si à l’avenir, vous vous battez, il va rester », a-t-il fait remarquer aux membres du Conseil. En Guyane et en Martinique, le CCEE a fusionné avec le Conseil économique, social et environnemental régional (CESER).