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« Il serait dommage que le centre équestre n’existe plus »

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Zawali Said Ali, le fils adoptif du propriétaire du parc équestre d’Hajangua, Alain Chartier, s’occupe de l’étalon du club.

Investi dans le parc équestre d’Hajangua depuis 2013, propriétaire depuis 2018, Alain Chartier souhaite prendre sa retraite, mais espère qu’un repreneur permettra au club de continuer ses activités, notamment auprès des jeunes.

Le seul centre équestre de l’île, à Hajangua, est à la recherche d’un repreneur. Son propriétaire et gérant actuel, Alain Chartier, 77 ans, souhaite en effet lever le pied de l’étrier après plusieurs difficultés financières, de santé et onze années au service du club. Entre crise de l’eau, la période de forte délinquance à Dembéni, les barrages et les granulés qui ont dû être remplacés par de la poudre, favorisant les coliques chez l’animal, faute de possibilité d’approvisionnement, les mois qui viennent de s’écouler n’ont pas été faciles pour assumer les 12.000 euros de frais fixes mensuels. « Mais c’est une affaire qui marche », assure le propriétaire, dont le club accueille chaque matin cinq à six groupes de jeunes en situation de handicap pour de l’équithérapie, et des scolaires l’après-midi, en plus des cours classiques d’équitation. « C’est notamment pour l’équithérapie qu’il serait dommage que le centre n’existe plus. »

Le gérant a toujours tenu à donner une dimension sociale au parc équestre d’Hajangua, qui compte une centaine d’adhérents. Sur le domaine de 3,8 hectares, il a formé plusieurs jeunes au métier de palefrenier par exemple, il en accueille également pendant les vacances à travers le dispositif d’ACM (accueil collectif de mineurs), qui consiste à permettre aux mineurs de pratiquer une activité pendant les vacances scolaires. « On a construit deux dortoirs de seize places », mentionne-t-il.

« On a réussi à faire de l’élevage local »

Si pour l’instant, l’association Wema Watrou s’est positionnée pour perpétuer l’activité du centre, le gérant étudie toutes les propositions sérieuses et sait qu’il peut compter sur son fils adoptif, Zawali Said Ali, actuellement directeur du club, pour reprendre les rênes au besoin. « Je l’ai formé à tout, il sait comment on s’occupe des chevaux, gérer les naissances, etc. », énumère-t-il, affirmant que quel que soit l’avenir du parc, il gagnerait à garder l’ensemble de ses quatre employés.

Alain Chartier souhaite rester dans tous les cas à proximité des chevaux qu’il a vu naître. Car le gérant est parti de loin. « Quand je suis arrivé au centre, il n’y avait plus que quatre poneys et un cheval de 25 ans. » En effet, c’est dans un club hippique frappé par le staphylocoque doré qu’Alain Chartier est arrivé en 2013. Cet amoureux des chevaux, issu de plusieurs générations d’éleveurs, a pris en main le parc en tant que consultant, travailler avec des vétérinaires, et remis le centre sur pied. « On a réussi à faire de l’élevage local, avec des chevaux tropicalisés. Aujourd’hui, on a une quarantaine de chevaux, poneys et double-poneys », affirme celui qui a également formé de nombreux cavaliers et moniteurs en métropole au cours de sa carrière. Pour l’avenir, Alain Chartier voit de belles possibilités pour ceux qui reprendront le parc. « Le tourisme équestre est à développer avec les balades magnifiques qu’on peut faire ici. Moi, quand j’ai repris l’affaire, il fallait des chevaux. Aujourd’hui, c’est bon, il y a un élevage de chevaux mahorais », explique-t-il, content du travail réalisé et prêt à passer le flambeau. 

« Koungou » projeté à Kawéni : « c’est rare qu’on ait l’occasion de voir un film comme au cinéma »

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Petits et grands étaient au rendez-vous, vendredi 2 août, pour regarder le film « Koungou ».

Selon les organisateurs, près de 2.000 personnes sont venues assister à la projection du film « Koungou», vendredi 2 août, à Kawéni. Tout au long du mois d’août, le film est projeté dans les villages de Mayotte. Pour de nombreux jeunes, c’était la première fois qu’ils regardaient un film comme au cinéma.

Ce vendredi en fin d’après-midi, près du collège K2 à Kawéni (Mamoudzou), la foule grossissait à vue d’œil. Parents et enfants ont patienté jusqu’à la tombée du jour pour assister à la projection du film « Koungou ». Un long-métrage 100 % mahorais qui traite de la délinquance juvénile joué par des jeunes de Koungou.

Nourainya Loutoufi (à droite sur la photo), adjointe au maire de Mamoudzou, s’est dit « ravie de voir l’engouement de la jeunesse venue en nombre ».

La société de transports Transdev, partenaire du film, organise tout au long du mois d’août dix projections gratuites de celui-ci à travers Mayotte. A travers cette opération, l’objectif est de sensibiliser les jeunes pour refuser la violence y compris en direction de ses bus scolaires hal’O. Alors que le film a débuté avec un peu de retard, en attendant on pouvait entendre en fond sonore des musiques d’ambiance et notamment la chanson « Halo licoli » de l’artiste Naïd réalisée pour Transdev dans le même but, dire « stop » aux violences. L’atmosphère était donc à la fête, ce vendredi soir, autour du collège K2, les familles et les jeunes se sont retrouvés.

« Ravie de voir l’engouement de la jeunesse »

La projection est permise par l’association Kawéni en action, née dans le village en 2022, elle projette des films gratuitement à Mamoudzou afin de rendre le cinéma accessible à tous. « Je suis heureux de partager cette séquence de cinéma en plein air avec vous », s’est exclamé Frédéric Delouye, le directeur de Transdev Mayotte, en amont de la projection. Le film présente l’itinéraire d’Hakim, un lycéen qui rejoint une bande de délinquants à Majicavo. Il explore entre autres les mécanismes qui poussent les jeunes à être aspiré par la violence. Face à la foule venue assister à la séance, Nourainya Loutoufi, adjointe au maire de Mamoudzou, s’est dit « ravie de voir l’engouement de la jeunesse venue en nombre. Comme dans le film que vous allez voir, il y a toujours de l’espoir. Notre souhait est de permettre que chacun puisse respecter l’autre en harmonie et dans la paix », a-t-elle déclaré.

Certains jeunes n’ont pas caché leur émotion devant le film Koungou et ont même versé quelques larmes

Zaïdou est venu avec ses quatre enfants ce vendredi soir, « j’habite à côté et je voulais voir ce film », explique-t-il. A quelques mètres, Izaki, 15 ans, se trouve avec ses copains, « ce n’est pas tous les jours qu’on a l’occasion de regarder un film comme au cinéma », se réjouit-il. Nassuf, 17 ans et Naïla, 18 ans, assis à côté, sont contents « de voir ce film diffusé dans leur quartier et le fait que tout le monde puisse le regarder et en profiter ».  Pour la première fois, ils regardent un film sur grand écran, ils ne sont jamais allés au cinéma.

Après 1h30 de film, le public semble conquis, les spectateurs sont restés jusqu’au bout. Naïla a « kiffé le film, c’est ce qu’on vit au quotidien, parfois j’ai eu les larmes aux yeux », raconte-t-elle. Les organisateurs ont comptabilisé près de « 2.000 spectateurs », soit un immense succès pour le coup d’envoi des projections de « Koungou ».

 Les prochaines projections de « Koungou »

– Vendredi 9 août à M’tsangamouji, à la place Manzaraka

– Samedi 10 août à Mangajou, à la place Manzaraka

– Mercredi 14 août à Koungou, à la place de la Poste, en présence du réalisateur Naftal Dylan et des acteurs du film

– Vendredi 16 août à Majicavo, au parking du collège

– Samedi 17 août à Mamoudzou, à la place de la République, en présence du réalisateur Naftal Dylan

– Jeudi 22 août à Tsararano, au plateau de Tsararano

– Vendredi 23 août à Pamandzi, à la place des Congrès, en présence du réalisateur Naftal Dylan

– Samedi 24 août à Kani-Kéli, au parking du stade, en présence du réalisateur Youssoufa Mass

Toutes les projections sont gratuites et ouvertes à tous.

Cent enfants ont été sensibilisés à la richesse du lagon

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Les enfants ont pu faire du kayak avec l’Association des croiseurs hauturiers de Mayotte (ACHM). Certains chanceux ont pu voir des dauphins.

Chaque année, le Parc naturel marin organise les Premières bulles au pays du Corail. Cet événement a pour but de proposer à une centaine d’enfants plusieurs activités sur le thème de la mer, afin de les sensibiliser à la protection des milieux marins.

“On a vu des dauphins !” C’est ce genre de cri de joie qu’on peut entendre ce mercredi, à la plage des Badamiers, lors de la onzième édition des Premières bulles au pays du Corail. Organisé chaque année par le Parc naturel marin de Mayotte à un nouvel endroit, cet événement rassemble une centaine d’enfants qui ne sont pas partis en vacances autour d’activités sur le thème de la mer. Ce jour-là, dix groupes d’une dizaine d’enfants se sont succédé sur dix activités en Petite-Terre, comme du land art, initiation au secourisme, et sessions de sensibilisation au monde marin, avec des associations comme Oulanga Na Nyamba, le Gepomay, Ceta’Maore, les Naturalistes ou encore Surfrider. Sur ce stand, les enfants apprennent à faire la différence entre les déchets compostables, recyclables et ménagers, et comment en disposer afin de préserver l’environnement. Pour ce faire, un jeu de tri des déchets, puis un débriefing pour s’assurer que chaque leçon a bien été comprise.

Un peu plus loin, Ceta’Maore attire les curieux avec ses images de baleines. “Qu’est-ce-que vous connaissez comme mammifère marin ?”, questionne David Lorieux, chargé de mission Actions pédagogiques pour l’association de protection des baleines, dauphins et dugongs de Mayotte, en s’adressant aux enfants de 8 à 18 ans présents à son stand. Pour leur apprendre à identifier des cétacés, l’équipe de l’association simule une observation en mer avec un bateau, des dorsales, des caudales et des appareils photo en carton. Les enfants se prennent au jeu, et les rires accompagnent les fausses prises de vue, que Ceta’Maore a l’habitude d’effectuer pour de vrai afin d’identifier et étudier le comportement des mammifères marins. “On sent qu’ils sont à fond. On voit qu’ils ont des connaissances légères au début de l’atelier, en ne faisant pas vraiment la différence entre les dauphins et les requins par exemple. Mais après, ils comprennent la différence et pourquoi c’est important de protéger ces espèces”, dresse comme bilan l’animateur. Comme pour venir récompenser les efforts des apprentis protecteurs des cétacés, des dauphins ont rendu visite aux enfants, qui ont pu les saluer depuis la plage.

“On a vu des poissons trompette”

Ceux partis en kayak ont pu les voir d’encore plus près : car si la théorie était enseignée sur terre, la mer a également servi de terrain de jeux aux jeunes. Entre atelier natation, kayak et baptême de plongée, ils en ont eu plein les yeux. “On a vu des poissons trompette, des poissons ballon et des tortues”, se réjouit Ahmed*, vêtu d’une combinaison de plongée pour la première fois. “Moi je referai de la plongée, c’est sûr”, commente l’une de ses camarades.

C’est bien le but de cet événement, organisé en collaboration avec la commune de Dzaoudzi-Labattoir : sensibiliser les jeunes, certes, mais en passant aussi par l’émotion face à la beauté du lagon. “L’objectif est de les éduquer aux richesses des milieux marins, leur fragilité et les conséquences des activités humaines sur la nature. On souhaite en effet changer les comportements, mais cela ne passe pas que par l’apprentissage, mais aussi par les sens et les émotions”, résume Annabelle Djeribi, directrice déléguée adjointe du Parc naturel marin, qui espère que cette journée aura permis de susciter de l’amour pour le lagon et ainsi la volonté de le protéger.

*Nom d’emprunt

Oulanga na Nyamba rappelle les précautions à prendre pendant les émergences

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Il est préconisé de ne pas toucher les bébés tortues qui se rendent vers la mer.

Au mois d’août, du fait de nombreuses pontes d’avril à juin, c’est le moment de l’année où les émergences de tortues sont les plus fréquentes. Sur les plages mahoraises préférées tortues marines, difficile de passer à côté des petites bêtes qui rejoignent la mer en fin d’après-midi ou en matinée. Ce moment de frénésie n’est pas sans risques s’il est perturbé par une présence humaine. Ainsi, « vouloir « aider » une émergente peut avoir une conséquence désastreuse pour une petite tortue », rappelle Oulanga na Nymaba. En effet, outre le risque de prédation naturelle avec les rats, les oiseaux ou les crabes (sans compter les poissons et les requins), les petites tortues ont un besoin impératif de pouvoir rejoindre par elle-même l’eau salée. « Vous n’avez rien à faire sinon observer en gardant vos distances », demande justement l’association basée en Petite-Terre.

« Une émergence peut prendre du temps, parfois quelques heures ! Mais rien ne justifie de creuser un nid ou d’intervenir. […] Les petites tortues ont besoin de courir sur la plage ! Et c’est une question de survie. Après avoir été recroquevillé dans un œuf pendant deux mois, une tortue a besoin de se mettre en mouvement, de mettre en route son système cardiovasculaire, de réveiller ses muscles, comme si elle s’échauffait avant la première nage dans l’océan. Empêcher une tortue de courir sur le sable pour la déplacer dans l’eau, n’aurait pour conséquence que de la condamner. » De plus, la tortue revenant sur la plage trente ans plus tard pour y pondre elle-même, ce cheminement lui permet de « s’imprégner » des lieux.

Oulanga na Nyamba liste ainsi quatre recommandations : « on ne touche pas, on ne creuse pas les nids, on libère le passage jusqu’à la mer et on ne prend pas de photo avec flash ». L’association indique de nouveau que les tortues marines sont des espèces protégées. « De ce fait, il est interdit par la loi de les toucher et de creuser leur nid. »

Un accident de la route entre Dzoumogné et Bandraboua

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Une collision s’est produit ce lundi entre une voiture et un poids lourd entre Dzoumogné et Bandraboua. Vers 9h30, la conductrice du véhicule léger a voulu doubler le poids-lourd dans un virage, mais elle a percuté sa remorque par l’arrière. La voiture s’est retrouvée dans le ravin, la conductrice a été transportée au centre hospitalier de Mayotte pour des examens.

L’intercommunalité du centre-ouest lance un service de covoiturage

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Les arrêts du Rezo Pouce seront signalés sur le territoire de la 3CO.

Avec le « Rézo Pouce », la communauté de communes du centre-ouest de Mayotte (3CO) compte développer la pratique du covoiturage sur son territoire. Ce réseau, déjà utilisé par des collectivités de l’Hexagone, permet en effet de mettre en relation les usagers de la route. « Rézo Pouce se distingue par sa simplicité et sa sécurité. Grâce à de nouveaux « Arrêts Rézo Pouce », reconnaissables avec leur signalétique claire et colorée qui sont installés dans des zones stratégiques de chaque commune, et à l’application Mobicoop, vous pouvez facilement vous retrouver pour partager vos trajets. Les utilisateurs peuvent ainsi attendre dans des endroits sécurisés et bien identifiés pour trouver rapidement un véhicule disponible », explique la 3CO dans un communiqué, qui promet un lancement à la mi-septembre.

Pour l’utiliser, il faudra d’abord s’inscrire (c’est gratuit) gratuite en mairie ou à la 3CO, sur le site internet de la 3CO (www.3co-mayotte.fr), ou encore via l’application pour smartphone. Les utilisateurs reçoivent ensuite un kit mobilité (une carte de membre, un autocollant pour le pare-brise pour le véhicule du conducteur, le mode d’emploi, les chartes, les fiches mobilités et des destinations, et des conseils pratiques). Aux arrêts « Rézo Pouce » – des panneaux indiqueront  où il seront-, les auto-stoppeurs n’auront qu’à lever le pouce, tandis que les conducteurs allant dans la même direction qu’eux.  Partenaire du réseau, l’application mobile Mobicoop permettra également d’indiquer sa position et sa destination, facilitant ainsi la mise en relation avec les conducteurs disponibles à proximité.

Un marché agricole à Hamouro ce samedi 10 août

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Chaque deuxième samedi du mois, l’office de tourisme de la communauté de communes du sud de Mayotte organise un marché agricole, artisanal et gustatif. « Cet évènement est une occasion unique de soutenir l’économie locale, de rencontrer les producteurs et artisans de notre région et de partager un moment convivial en famille ou entre amis », indique celle-ci. Le prochain a lieu, ce samedi 10 août, de 8h à 13h, à Hamouro, dans la commune de Bandrélé. Une grande diversité de produits frais, locaux et de saison ainsi que des créations artisanales uniques seront proposés par nos exposants, à laquelle s’ajoute de la restauration traditionnelle avec des plats typiques (barquettes à moins de dix euros).

Il est prévu aussi des activités culturelles, dont des démonstrations mettant en valeur notre patrimoine locale (chigoma) et plus sportives avec « une randonnée unique, gratuite et ouverte à tous, vous permettra de profiter du plein air tout en (re)découvrant l’histoire et la beauté des hauteurs du sud ». Pour s’inscrire à cette dernière, il faut envoyer un mail (caribou@sudtourisme.yt ou contact@sudtourisme.yt) ou appeler le 06 39 28 40 28 ou le 0269 63 10 28.

A Madagascar, la Bred acquiert la Société générale

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Voulant se développer à l’international et « consolider sa présence dans l’océan Indien », la Bred Banque populaire a trouvé un accord pour prendre la main sur la filiale malgache de la Société générale, la première banque du pays. « Avec l’acquisition de la banque Société générale Madagasikara qui compte 1.000 collaborateurs et accompagne près de 300.000 clients particuliers, entreprises et institutionnels au sein de près de 70 agences, la Bred Banque Populaire pourra contribuer au financement de l’économie du pays, en étant au service de l’ensemble des acteurs économiques de Madagascar », espère la banque, ce lundi, dans un communiqué. Déjà implantée à Mayotte, La Réunion et Djibouti, elle ajoute que cette opération est « la première mise en œuvre, en termes de fusions-acquisitions, du plan stratégique 2024-2027 ».

Les feux de végétation s’accumulent avec le vent et la culture sur brûlis

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Un incendie s’est déclaré, jeudi 1er août, entre Choungui et Passi-Keli au sud de Mayotte. Il était inaccessible pour les engins de secours et le feu a fini par s’éteindre de lui-même.

Trois feux de végétation se sont déclarés ces derniers jours sur l’île, deux dans le sud de Mayotte et un à Mamoudzou. N’ayant pas fait de victimes, ces incendies ont lieu dans le contexte de saison sèche et les alizés qui favorisent les départs de feux.

Un premier incendie s’est déclaré, jeudi 1er août, entre Choungui et Passi-Keli (Kani-Kéli) au sud de Mayotte. « Son origine est probablement due à la culture sur brûlis dont l’agriculteur n’a pas maîtrisé la pratique. On ne sait pas s’il s’est étendu à cause du vent ou bien parce qu’il ne l’a pas maîtrisé », indique un responsable du service départemental d’incendie et de secours (Sdis), ce lundi. Le feu s’est propagé sur une zone qui n’est pas accessible aux engins de secours. Lors des reconnaissances, les sapeurs-pompiers ont découvert que le feu ne pouvait pas atteindre des habitations, il a fini par s’éteindre de lui-même. Au total, quinze hectares ont brûlé principalement la basse végétation à savoir des herbes et des arbustes.

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Un feu s’est déclaré samedi 3 août à Tsimkoura, dans la commune de Chirongui, au début de la nuit, les sapeurs-pompiers l’ont éteint le lendemain. Son origine est inconnue.

 

A quelques kilomètres, un incendie s’est également déclenché à Tsimkoura, dans la commune de Chirongui, samedi 3 août, en fin de journée dans une zone aussi difficilement accessible. Après avoir réalisé une reconnaissance pour vérifier qu’il n’y a pas d’habitations à proximité, les professionnels ont attendu le lever de soleil le dimanche matin pour intervenir. Le feu a été éteint quelques heures plus tard. Dix hectares ont brûlé. L’origine est pour l’heure inconnue.

Le même jour, dans le quartier Doujani, à M’tsapéré, un incendie de « petite ampleur, de 1.000 m2 » s’est déclaré dans une carrière mais il a été « assez vite maîtrisé », souligne un des responsables du Sdis. L’origine est également inconnue. Pour chacun des trois incendies, quinze sapeurs-pompiers ont été mobilisés.

« Limiter la culture sur brûlis »  

En saison sèche et avec les alizés, le risque d’incendie est plus élevé. Le vent propage le feu et l’attise. « Les feux sont légèrement en avance par rapport à ce qu’on a pu vivre l’année dernière. Mais est-ce que c’est conjoncturel, est-ce que c’est ponctuel ? Pour l’instant, incapable de le dire », poursuit-il. Il faut attendre les prochains jours et prochaines semaines pour savoir si c’est le début d’une série ou s’il s’agit juste d’un épiphénomène.

Pour éviter les incendies, les pompiers conseillent de « limiter la culture sur brûlis. Si ce type d’agriculture est pratiqué, il ne faut pas en faire lorsqu’il y a trop de vent et il faut s’assurer d’avoir une quantité d’eau nécessaire pour pouvoir parer un départ de feu non prévu ».

L’autre source d’incendie à Mayotte est le plus souvent l’écobuage. Parfois, la forêt est nettoyée, puis pour ne pas transporter les végétaux, le tas est brûlé sur place. Si le bois est plus ou moins sec et plus ou moins gros, « cela peut créer des rayonnements et s’embraser avec la végétation d’à côté. Il faut être très vigilant sur la manière dont on le fait », insiste donc l’un des responsables du Sdis.

Seize jeunes admis au concours

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Après les tests physiques à la mi-juillet, les candidats ont dû passer l’oral, le mardi 30 juillet.

La première édition du concours des jeunes sapeurs-pompiers s’est tenue à Mayotte.  Dans un article paru le 18 juillet, on a pu suivre les vingt-six candidats de 13 et 14 ans qui se présentaient aux épreuves physiques en vue d’intégrer la section. Mardi 30 juillet, le jury composé de quatre membres du service départemental d’incendie et de secours (Sdis) et de la conseillère départementale, Maymounati Moussa Ahamadi, ont délibéré et validé la liste définitive des admis au concours. Sur les 25 candidats sélectionnés à l’oral, 16 ont été déclarés admis.

Un nombre de naissances à Mayotte qui n’a jamais été aussi bas depuis 2015

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Avec 4.854 naissances vivantes sur les six premiers mois de l'année 2024, Mayotte connaît une baisse de natalité importante par rapport aux années précédentes.

Les données de l’Insee (Institut national de la statistique et des études économique) publiées le jeudi 1er août montrent qu’il y a eu 4.854 naissances vivantes enregistrées à l’état-civil sur les six premiers mois de l’année 2024 à Mayotte. C’est une large baisse par rapport aux trois années précédentes. Le dernier chiffre sur la période similaire qui ne dépassait pas les 5.000 date de 2018 (4.989) et il faut remonter à 2015 pour en trouver un plus faible (4.582).

Après les années 2021 et 2022, où deux records du nombre de naissances ont été battus successivement (10.613 et 10.732), 2023 a marqué un premier tassement. Au regard des chiffres des six premiers mois de l’année, la baisse pourrait se poursuivre en 2024. Cependant, l’évolution démographique montre que la population continue largement d’augmenter sur l’île aux parfums. Ainsi, le solde naturel (qui ne compte pas les phénomènes de migration vers ou hors Mayotte) reste largement positif sur un territoire qui compte environ un millier de décès par an (502 sur les six premiers mois de l’année 2024).

Crise de l’eau : des coupures non prévues dans le nord de Mayotte ce vendredi

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Les communes de Bandraboua, M'tsambooro et le village de M'tsangadoua sont concernés par des coupures d'eau, ce vendredi 2 août.

La Société mahoraise des eaux (SMAE) coupe l’eau, ce vendredi, dans le nord de Mayotte. La raison invoquée est « le niveau trop bas du réservoir de tête du col d’Handréma pour assurer une distribution normale ». Cela concerne les communes de Bandraboua, M’tsamboro et le village de M’tsangadoua dans la commune d’Acoua.

A midi, Bandraboua village (nord), Handréma et M’tsahara connaîtront une coupure anticipée par rapport à l’heure initiale dans ce secteur (entre 14h et 16h). Tandis que M’tsangaboua, Hamjago et Dzoumogné devront attendre leur remise en eau vers 20h. Enfin, les villages de M’tsamboro, M’tsangadoua et Bandraboua (sud – Ngambo titi), qui ne devaient pas connaître de coupures ce vendredi, verront leur alimentation en eau interrompue de 14h à 18h.

La formation BPJEPS Apt est de retour à Mayotte

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La formation au brevet professionnel de la Jeunesse, de l’Éducation Populaire et du Sport mention Activités physiques pour tous est à nouveau dispensée à Mayotte au Comité régional olympique et sportif Mayotte. Le BPJEPS APT est un diplôme d’Etat de niveau 4, permettant d’encadrer en autonomie, contre rémunération, toutes activités physiques sportives à des fins d’initiation et de loisir. Son titulaire peut encadrer des activités au sein de toutes structures promouvant les activités physiques et sportives.

Il a vocation à organiser et animer des séances d’activités physiques pour tous les publics, faire découvrir au public différentes activités physiques, participer au fonctionnement et au développement de la structure employeur.

S’inscrire sur le site www.cros-mayotte.fr/formation/bpjeps ou contacter le CROS au 06 39 40 67 28.

Appel à candidatures à la fonction de commissaire enquêteur

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Face au développement des projets d’intérêt général émanant de l’État, des collectivités locales ; des personnes morales dotées d’une mission d’intérêt général et des entreprises, l’État organise des enquêtes publiques nécessitant la présence de commissaires enquêteurs. Chaque année, la campagne pour le recrutement des commissaires enquêteurs commence le 1er juin et s’achève le 31 août. Pour cette année 2024, seuls treize commissaires enquêteurs sont actuellement en exercice. L’effectif actuel est donc largement en deçà des besoins multiples du département.

C’est pourquoi, le préfet « compte sur [une] forte mobilisation afin d’assurer une large diffusion de l’appel à candidatures des commissaires enquêteurs jusqu’au 31 août », date de clôture des inscriptions. L’appel à candidature aux fonctions de commissaire enquêteur pour le département de Mayotte au titre de l’année 2025 qui va s’ouvrir est publié sur le site de la préfecture.

Élection de Miss Koko et Mister Bacoco Koungou ce vendredi

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Le centre communal d’action sociale (CCAS) et la commune de Koungou organisent pour la troisième édition l’élection de Miss Koko et de Mister Bacoco de la commune, ce vendredi 2 août. Vingt personnes sont candidates, dix hommes et dix femmes. Ils sont issus de de Longoni, Kangani, Koungou, Majicavo-Lamir et Majicavo-Koropa. L’élection débute à 17 h 30, elle est à suivre en direct sur les pages Facebook du centre communal d’action sociale, la Ville de Koungou et Yatru.

Des animations pour la semaine de l’allaitement jusqu’au 7 août

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Tous les ans, l’Unicef et l’OMS organisent dans le monde entier, une semaine mondiale de l’allaitement maternel afin de sensibiliser la population aux bienfaits de l’allaitement maternel : « Allaiter pour donner le meilleur à son bébé ». Bien que l’allaitement maternel soit largement adopté à Mayotte, l’allaitement exclusif est souvent délaissé dès les premières semaines de l’enfant au profit du lait industriel qui est perçu comme moderne et donc meilleur que le lait maternel. Alors qu’il est recommandé d’allaiter son bébé de façon exclusive jusqu’à six mois pour favoriser son bon développement, « on constate un sevrage trop précoce à Mayotte », observe le Réseau périnatal de Mayotte (Répéma).

Il organise à cette occasion, en partenariat avec le CHM, la PMI, les professionnels libéraux et les partenaires associatifs, une semaine d’actions de sensibilisation et d’informations pour rappeler ces nombreux bienfaits et encourager les mamans à allaiter sur le long terme. Vendredi 2 août de 8 à 15 h, distribution affiche et flyer auprès des structures et professionnels libéraux à Mamoudzou ; samedi 3 août  de 8 à 12 h, stand de sensibilisation grand public, centre commercial ; lundi 5 août  de 9 h à 11 h, atelier allaitement maternel, association Coup de pouce Kawéni ; mardi 6 août de 9 h à 11 h, atelier allaitement maternel en lien avec le service malnutrition de la Croix Rouge ; mercredi 7 août 9 h à 11 h, atelier allaitement maternel à la Maison de familles, Passamaïnty ; 13h à 15 h, stand de sensibilisation en lien avec la PMI à la barge Mamoudzou et Dzaoudzi.

Le général Claude Peloux quitte la tête du SMA

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Commandant du Service militaire adapté (SMA) depuis trois ans, le général Claude Peloux quitte la structure qui forme des milliers de jeunes dont une très large partie en Outremer. Rien qu’à Combani, 500 stagiaires sont formés professionnellement chaque année. Parmi les souvenirs marquants qu’il partage avec notre partenaire, Outremers 360, le général cite notamment « l’accueil chaleureux des Mahorais au régiment avec l’accompagnement et la danse, les chants ». Il laisse sa place au général Patrice Bellon.

Au niveau local aussi, il y a du changement en ce mois de juillet, puisque le colonel Guillaume Larabi a laissé sa place de chef de corps du RSMA Mayotte au colonel Benjamin Soubra, qui est un ancien directeur des opérations du régiment mahorais.

La campagne de vaccination contre le choléra fait un passage par Ongojou

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A Ongojou, les habitants ont pu avoir accès à de la vaccination préventive contre le choléra, ces mercredi et jeudi.

Sans aucun cas répertorié depuis le 12 juillet, Mayotte connaît un répit dans la propagation du choléra. Afin qu’il perdure, l’Agence régionale de santé (ARS) de Mayotte s’est lancée dans une grande campagne de vaccination préventive dans les quartiers les plus précaires, les plus touchés généralement par la bactérie. Reportage à Ongojou, ce jeudi matin.

« [Mercredi] matin, personne ne voulait venir. On les a convaincus en parlant de médicaments, pas de vaccins », raconte Nasfati, médiatrice de Mlezi Maoré et elle-même originaire du quartier d’Ongojou où la campagne de vaccination s’est implantée pour deux jours. Ce jeudi matin, la peur a disparu chez les adultes et les enfants qui attendent devant les deux barnums installés à proximité des maisons dont la large majorité sont faites en tôles. D’un côté, les associatifs, Croix-Rouge et Mlezi Maoré, accueillent les candidats aux vaccins pour prendre les noms et les contacts. De l’autre, des médecins de la réserve sanitaire et des employés de l’Agence régionale de santé distribuent les doses sous la forme d’un gobelet rempli d’une poudre mélangée à de l’eau. La moue faite par les enfants trahit un goût pas forcément agréable, même si du sucre est ajouté pour eux.

Les doses uniques garantissent une protection contre le choléra, une bactérie qui se transmet par les selles et est donc souvent liée à une mauvaise hygiène des mains ou la présence de matières fécales dans l’eau. A Mayotte, 221 cas ont été recensés depuis le 18 mars, mais aucun cas n’a été détecté depuis trois semaines. « On est ici sur de la prévention. On n’est plus sur du réactif. Vous avez bien compris qu’on n’a plus de cas depuis le 12 juillet, donc maintenant on amplifie la vaccination préventive », note le nouveau directeur de l’Agence régionale de santé (ARS) de Mayotte, Sergio Albarello. Ce quartier n’a pas été ciblé par hasard, même si aucun cas n’y a été recensé, les conditions d’hygiène et la promiscuité des cases rendent le risque plus grand pour les habitants. Il s’agit là de « toucher au plus près les populations vulnérables », explique l’ancien médecin-chef de l’Élysée. Au même moment, d’autres équipes sont réparties près du stade d’Ongojou, deux points à Kahani et Combani pour réaliser le même type d’opérations (voir encadré).

Des équipes mobiles

Plus loin, trois médecins et infirmiers rechargent leurs sacs et leur petite glacière. Contrairement à leurs collègues, ils se déplacent dans les ruelles pour aller voir les plus fragiles repérés par les médiateurs. Ils n’emportent qu’une dizaine de doses, expliquant que celles-ci finissent par périmer « si elles ne sont pas consommées dans les douze heures ». Derrière la mosquée du quartier, une dizaine de femmes et d’enfants attendent le passage de l’équipe médicale. Les plus âgées ne peuvent pas se rendre jusqu’aux stands. Sur le pas des maisons, elles répondent donc aux questions. La réserve médicale vérifie si elles ont ressenti ou non des symptômes, si elles viennent de manger ou prennent des médicaments pour d’autres pathologies. L’un des deux vaccins est ainsi « adapté pour les femmes enceintes, les femmes allaitantes ou les personnes immunodéprimées », détaille Marine Degornet, coordinatrice de l’ARS.

L’ambiance est à la rigolade. Afin de combler l’impatience des plus petits, une membre de l’équipe dessine une tête sur des gants gonflés. Pour ceux qui peuvent se déplacer, on leur conseille de passer quand même au stand des associations pour récupérer un kit d’hygiène qui permet d’assainir l’eau. Il comprend notamment un seau et des tablettes Aquatabs. Sur ce site, 500 vaccins ont pu être distribués la veille. Mais ce n’est pas toujours aussi facile. Il est parfois arrivé que des personnes refusent le vaccin et fassent preuve de défiance, surtout depuis le coronavirus. « Le fait que ce soit par voie orale et pas une piqûre les rassurent déjà », juge un docteur.

Pour les autres, « ils disent qu’ils iront à l’hôpital s’ils sont malades », indique Nasfati, mégaphone à la main, en accompagnant le retour des médecins pour une nouvelle recharge.

Un objectif de 40.000 vaccinés d’ici fin août

Fin juillet, le territoire comptait 20.000 vaccinés. En un mois et grâce à des renforts de la réserve sanitaire, 10.000 ont pu l’être. « Avec l’accès à l’eau, ce sont les deux piliers de la lutte contre le choléra », rappelle Sergio Arbarello, le nouveau directeur de l’ARS. Il compte accélérer l’allure pour atteindre son objectif de 40.000 d’ici « fin août-début septembre ». Le stock a été en tout cas prévu en conséquence, assure-t-il. « On a les vaccins. Si on a mis un objectif de 40.000, c’est qu’on s’est donné les moyens de pouvoir le faire avec les vaccins et le personnel suffisant », estime-t-il, confiant.

Dix-neuf nouveaux réservistes rejoignent les rangs de la gendarmerie

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Les nouveaux réservistes ont défilé lors d’une cérémonie qui s’est tenue ce jeudi au RSMA, à Combani.

Ce jeudi, une cérémonie avait lieu au régiment de service militaire adapté (RSMA) de Combani afin de célébrer la fin de la formation de dix-neuf nouveaux réservistes, qui ont suivi pendant deux semaines la Préparation militaire de la gendarmerie.

Dix-neuf nouveaux gendarmes réservistes ont rejoint ce jeudi les 180 déjà opérationnels sur l’île, à l’issue d’une formation de deux semaines, la Préparation militaire de la gendarmerie (PMG). La matinée était ainsi consacrée au défilé des nouvelles recrues au RSMA (Régiment du service militaire adapté) à Combani, sous les yeux de leurs proches et du commandant de la gendarmerie de Mayotte, le général Lucien Barth. Après avoir marché au pas, entonné le chant militaire Les Commandos puis la Marseillaise, ils ont été félicités par Aurélien Diouf, le directeur du cabinet du préfet de Mayotte, au nom du préfet François-Xavier Bieuville, soulignant l’importance des réservistes pour une île plus sûre. “Le préfet vous félicite pour cet engagement pour le service public”, déclare-t-il. “La notion de servir, ce n’est pas rien dans une période où l’individualité prime sur tout”, souligne à son tour le général.

Le commandant de la gendarmerie de Mayotte, le général Lucien Barth, et le directeur de cabinet du préfet de Mayotte, Aurélien Diouf, ont félicité l’ensemble des dix-neuf réservistes.

Cette formation a lieu une fois par an et a vocation à préparer des civils sélectionnés au préalable à rejoindre la réserve de la gendarmerie de Mayotte. “La gendarmerie doit s’adapter à la situation de Mayotte en formant des jeunes pour nous accompagner dans nos missions quotidiennes”, explique le commandant, précisant que les âges dans cette nouvelle promotion vont de 18 à 38 ans. Les réservistes effectueront plusieurs missions, comme venir en renfort pour les visites officielles ministérielles, ou encore pour les randonnées accompagnées par la gendarmerie. Ils seront néanmoins encadrés, et ont la possibilité de passer les concours s’ils décident de faire carrière dans la gendarmerie.

Une expérience “incroyable”

“J’ai toujours voulu être réserviste pour venir en aide aux gens dans le besoin”, explique Rehema Abdallah Diaha, l’une des recrues célébrées ce jour. “Je suis très contente de la formation, c’était une expérience avec des hauts et des bas, mais incroyable”, ajoute celle qui, dans la vie civile, est étudiante à l’Université de Mayotte en licence d’administration économique et sociale. Lucien Barth a insisté sur l’importance de ce type d’engagement en s’adressant directement au cortège : “Quand vous vous engagez, c’est Mayotte qui réussit”.

Après une rechute, c’est la peine de prison de huit mois qui tombe

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Éméché, un jeune homme de 27 ans avait été pris en flagrant délit de vol dans un supermarché de Mamoudzou alors qu’il était sous bracelet électronique.

Un jeune homme de 27 ans a été condamné à huit mois de prison ferme pour vol et rébellion, ce mercredi, par le tribunal correctionnel de Mamoudzou. La veille, celui qui est régulièrement confronté à des problèmes d’alcool avait été pris en train de voler une bouteille de vodka dans un magasin de Mamoudzou.

« Si je vous retrouve, vous allez voir », avait-il lancé, mardi, aux policiers venus l’interpeller. C’est pourtant l’inverse qui s’applique avec le jeune homme originaire de Mamoudzou. Confronté à des problèmes d’alcool, ses rechutes entraînent inlassablement un retour au tribunal. C’est encore le cas, ce mercredi, au tribunal correctionnel de Mamoudzou, dans le cadre d’une comparution immédiate. La veille, vers 14h, un vigile d’un supermarché du centre de Mamoudzou l’avait vu attraper deux bouteilles de vodka, mais se présenter avec qu’une seule à la caisse. Il ne faudra pas très longtemps pour les agents de sécurité pour interpeller l’individu éméché, qui tentait de cacher le deuxième contenant sous ses habits.

Ensuite, quand la police est venue le récupérer, les insultes ont commencé à pleuvoir et l’interpellé à se débattre ou « faire des caprices » comme il dit. Selon la policière, qui s’est constituée partie civile, il aurait même essayé d’attraper son arme de service au moment où il a été mis dans le véhicule des fonctionnaires. « Ça n’a jamais été mon but », répond-il au tribunal. Avec les poignets entravés, il aurait davantage essayé d’esquiver les coups. « Mes mains étaient près de son arme, elle a cru que je voulais lui prendre », donne-t-il comme explication. Le même reproche lui est fait pourtant quand, un peu plus tard, les policiers essayent de le soumettre à un éthylotest. « Pourquoi je pendrais son arme ? Si je le fais, il y en a un autre qui va me mettre une bastos (sic) », fait-il valoir.

Déjà sous bracelet électronique

La gestion de son rapport à l’alcool a été largement abordée pendant les débats. Alors qu’il a fait ses études en métropole, ses premiers ennuis avec la boisson lui ont valu plusieurs condamnations au fil des années, malgré les suivis dont il a fait l’objet. A son retour à Mayotte en décembre 2022, ce n’est guère plus brillant. A peine revenu, il est interpellé puis condamné pour des violences sur personne dépositaire de l’autorité publique. Dans le supermarché, ce mardi, il portait même un bracelet électronique datant de sa dernière condamnation (il devait l’enlever ce jeudi). Il reconnaît allègrement avoir un problème avec l’alcool. Il jure qu’il ne boit plus, mais alors qu’il était avec une amie, il s’est laissé tenter. « Mon projet est de me soigner pour de vrai. Je sais que je n’ai pas besoin de l’alcool », répète-il. Juge assesseur, Adrien Rosaci, lui rappelle qu’il n’a pourtant pas le droit à l’erreur. « La réponse pénale ne redescendra pas. A chaque fois, vous irez en prison », lui rappelle ce dernier. Le substitut du procureur, Max Goldminc, est du même avis. Il demande une peine de deux ans de prison. Selon lui, le suivi dont il bénéficiait n’était pas haché. « Il n’était pas livré à lui-même », fait-il remarquer, ajoutant que s’il a bu, c’était de son gré. « On ne peut pas faire subir à la société ses frasques »,

L’avocat du prévenu, maître Céline Cooper, ne cache pas qu’il y a là « dix ans de problématique d’alcool ». Elle trouve cependant qu’il y a « un excès de sévérité » et pointe « un suivi qui n’était pas au rendez-vous » quand il a changé de juridiction. Elle demande que les faits soient également requalifiés, parce que la rébellion et les violences volontaires sur personne dépositaire de l’autorité publique concernent au final le même fait. Le tribunal l’a entendue sur ce point et a décidé la relaxe pour ces dernières. Les juges ont déclaré son client coupable de rébellion et de vol, les deux en récidive légale.

 « Il n’y a pas d’autre réponse possible que l’incarcération », estime le tribunal dans sa décision de renvoyer le jeune homme en prison pour huit mois avec mandat de dépôt.

Tous les acteurs mahorais s’engagent à nouveau dans la protection des tortues

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Les signataires du pacte de sauvegarde des tortues marines 2024-2026 étaient réunis, ce jeudi mati, à la plage de Sohoa.

« Nos adversaires nous observent, on a besoin d’une adaptation permanente de notre dispositif », prévient François-Xavier Bieuville, ce jeudi, sur la plage de Sohoa, dans la commune de Chiconi. Derrière le « nous », le préfet de Mayotte inclut tous les signataires du nouveau pacte de sauvegarde des tortues marines pour les trois années à venir qui étaient réunis ce matin-là. Outre les services de la préfecture, il y avait l’Office français de la biodiversité (OFB), le Parc naturel marin de Mayotte, le Conservatoire du littoral et la gendarmerie de Mayotte. Cinq collectivités (le conseil départemental de Mayotte, les communautés de communes du Sud, du Centre-ouest, de Petite-Terre, ainsi que la communauté d’agglomération du Grand nord) étaient représentées et ont pu apposer leurs signatures sur le document 2024-2026 qui réunit sept axes, mais dont la plupart se concentrent sur la surveillance des plages et particulièrement celles où les tortues vertes ou imbriquées viennent pondre.

Justement, deux associations bien connues dans la lutte contre le braconnage de tortues, Oulanga na Nyamba et les Naturalistes de Mayotte, ont pu présenter leurs effectifs dédiés à cette mission sur leurs différents secteurs respectifs. Celles-ci se retrouvent souvent en première ligne et n’ont pas fait mystère de leurs difficultés face à des braconniers parfois très déterminés. « Mais la meilleure dissuasion reste la présence humaine », jure Michel Charpentier, le président des Naturalistes. Un petit nouveau a également fait son apparition. En effet, l’association Le Regard du Cœur, basée à Longoni, a rejoint ses consœurs et va permettre d’augmenter la surveillance des plages et des lieux de ponte sur le nord de Grande-Terre.

Mayotte Hebdo de la semaine

Mayotte Hebdo n°1116

Le journal des jeunes