Alors que le droit de retrait au dispensaire de Kahani avait été levé lundi soir, suite à une journée ouverte seulement aux urgences vitales, le personnel a décidé de le reprendre ce jeudi. En effet, à peine le droit de retrait levé, une nouvelle agression aurait eu lieu à l’encontre d’agents du dispensaire, selon nos confrères de Mayotte La 1ère. Lundi, plusieurs agents du site se mobilisaient devant l’entrée pour réclamer de meilleures conditions de sécurité, en résonance avec les nombreux caillassages que subit l’établissement, le dernier en date remontant à samedi dans la nuit. Le personnel a pu rencontrer la direction du centre mospitalier de Mayotte l’après-midi de leur mobilisation, ainsi que la mairie de Ouangani et la gendarmerie pour que des solutions soient mises en place pour sanctuariser le dispensaire.
Remise des prix pour la Dictée Francophone ce samedi
L’association Mayotte-Québec Francophonie a organisé en partenariat avec le rectorat un concours intitulé la “Dictée Francophone scolaire ». Ce concours, qui s’opérait pour la quatrième fois cette année, a eu lieu le vendredi 22 mars dans plusieurs établissements scolaires de l’académie. Il y avait également une dictée pour les adultes le samedi suivant. La cérémonie de remise de prix régionale de la Dictée Francophone pour les deux catégories se déroulera ce samedi 29 juin, à 9h, dans l’amphithéâtre du lycée des Lumières, à Mamoudzou.
Partir en Livre du 15 au 20 juillet
L’Agence régionale de la lecture et du livre de Mayotte organise le festival Partir en Livre, du 15 au 20 juillet, sur l’ensemble de l’île. Cette manifestation culturelle vise à mettre en valeur le livre jeunesse à travers un événement familial, notamment dédié aux enfants et adolescents. Plusieurs animations auront lieu comme de la danse traditionnelle, du hip hop, des contes, des jeux, des ateliers de BD et évidemment, des livres à disposition.
Choléra : Santé publique France confirme le nouveau foyer de M’tsapéré
Santé publique France a publié son point hebdomadaire sur le choléra. Ainsi, entre le 19 et le 25 juin, 17 nouveaux cas ont été recensés, portant à 210 le nombre total de cas. Des chiffres qui correspondent également à ceux publiés par l’Agence régionale de santé (ARS) de Mayotte plus tôt cette semaine. Parmi l’ensemble des cas, 189 ont été acquis localement contre 21 importés. Contrairement à l’ARS, Santé publique France donne un état des lieux des foyers. Un nouveau foyer de six cas a été identifié cette semaine à M’tsapéré, rejoignant ceux déjà connus de Mamoudzou, à savoir Passamaïnty, Tsoundzou 1 et Doujani. Aucun cas n’a été signalé à Koungou depuis le 6 juin. En tout, quinze cas graves ont nécessité une hospitalisation en réanimation, et le bilan reste de deux décès.
Une transformation de Kawéni suivie de près par ses habitants

Ce jeudi 27 juin, s’est tenue la journée portes ouvertes à la Maison du projet de Kawéni pour mieux faire connaître aux habitants le projet de renouvellement urbain. Des travaux qui visent à désenclaver le village et offrir plus d’opportunités pour les jeunes alors que cette zone connaît un taux de chômage très élevé.
Dans la Maison du projet de Kawéni, Iboune, 15 ans, regarde, fasciné, les maquettes du futur stade et du parc. « Ce projet, c’est bien, ici, nous n’avons pas assez d’endroits pour pouvoir jouer tranquillement », estime-t-il, avant d’avouer avoir peur qu’une fois finie, l’infrastructure soit « dégradée ».
Enfants, ados, mères se bousculent, ce jeudi 27 juin, à la journée portes ouvertes de la Maison du projet pour observer les images de synthèse des futurs aménagements du nouveau programme de renouvellement urbain (NPRU) de Kawéni, dans la commune de Mamoudzou. L’objectif ? Permettre à chacun d’en apprendre plus sur l’évolution du village et questionner les intervenants.
« Un village vu comme dangereux »
La prochaine étape du renouvellement urbain, c’est le début des travaux de la Maison du projet à partir de juillet 2024. Ce bâtiment est l’outil central de la construction du NPRU : il est le lieu où se coordonnent les acteurs autour du projet urbain mais vise également à favoriser le dialogue avec les différents usagers. Pendant les travaux, la structure va se déplacer à la Maison des jeunes et de la culture (MJC) de Kawéni. « Ces derniers temps, nous avons remarqué une petite méfiance à l’égard de la structure et une baisse de fréquentation, des gens n’osent pas venir se renseigner, nous avons donc organisé cette journée », explique Faimina Halidi, responsable de la structure. Trente-cinq associations, partenaires du programme, ont répondu présentes.
Parmi les partenaires, se trouvait le Comité des jeunes de Kawéni, créé il y a un mois. Composé de 26 jeunes issus de cette partie de Mamoudzou, il se réunit pour proposer des projets pour la jeunesse du quartier. « Il y a peu de possibilités pour faire du sport ici, l’une de nos idées est de développer les activités dans le village », cite Anaïs Harun, 17 ans. Les membres sont très motivés pour changer l’image de Kawéni : « Ici c’est vu comme un village dangereux, mais c’est d’abord parce que les jeunes ont besoin d’aide, il faut mettre en place des associations pour les aider », analyse Asra Bacaroili, 16 ans.
« Les jeunes d’ici sont stigmatisés »
De manière plus globale, l’un des objectifs du NPRU est de rendre « le cadre de vie des habitants plus attractif », explique Nourainya Loutoufi, adjointe au maire et élue de Kawéni. Le programme urbain vise à développer l‘offre de services publics mais aussi l’emploi en favorisant l’inclusion sociale et économique. Aujourd’hui, l’enclavement et la précarité du quartier nuisent à la population. « Les jeunes de Kawéni sont stigmatisés en raison de leur lieu de vie, des employeurs associent le village à la délinquance. Des fois, ils envoient leur CV et on leur répond que le poste est déjà pourvu. A la place, on préfère embaucher une personne venant d’ailleurs, du Nord et du Sud », regrette l’adjointe. Elle voit « un rideau de fer entre le village et la zone industrielle de Kawéni. J’ai travaillé pendant 17 ans dans une entreprise privée ici, j’étais la seule à venir du village, et pourtant, ce ne sont pas les offres qui manquent.»
Le NPRU vise donc à créer une passerelle entre la zone industrielle et le village de pour développer les opportunités professionnelles. En 2020, Kawéni connaissait un taux de chômage à hauteur de 38 %, indique la Ville.
Des peines à perpétuité demandées pour le meurtre d’un jeune de Labattoir

En 2021, Petite-Terre avait été secouée par plusieurs meurtres successifs sur fond de conflit entre bandes rivales de La Vigie et Cetam. Parmi eux, celui du jeune S., un collégien de 13 ans, qui a été le réceptacle d’un déversement meurtrier de violence, dont sept des treize auteurs présumés sont jugés depuis vendredi dernier devant la cour d’assises de Mayotte. Ce jeudi, l’avocat général a requis des peines qu’il souhaite exemplaires, entre quinze ans de réclusion et la prison à vie.
L’Agence régionale de santé approuve le retour de la pharmacie Vanille

La deuxième pharmacie de Kawéni est devenue en mars une parapharmacie suite à une décision du tribunal administratif de Mayotte, qui a annulé une autorisation délivrée par l’Agence régionale de santé en 2020. L’ARS de Mayotte a revu sa copie et vient de donner son aval au retour de la pharmacie Vanille, située à proximité du rond-point Mega.
« Il appartenait à la directrice générale de l’ARS de rechercher spécialement la délimitation du quartier pertinent, et d’en faire apparaitre explicitement les limites, selon les règles de forme imposées par la loi », avait relevé le tribunal administratif de Mayotte, dans sa décision du 27 mars. Saisi par la pharmacie des Ylangs quatre ans plus tôt, la justice s’était finalement prononcée pour qu’une décision prise par Dominique Voynet, l’ancienne directrice de l’Agence régionale de santé, soit annulée. Comme il est indiqué ci-dessus, l’ancienne ministre et ses équipes avaient mal déterminé le périmètre dans lequel se situait la patientèle de la nouvelle officine. « En se bornant à indiquer que le projet se situe « dans l’immeuble Djouma au niveau de l’intersection route nationale 1 et de l’avenue de l’Europe » et « à proximité immédiate des voies d’accès au village de Kawéni dont la population a fortement évolué », la décision litigieuse ne définit pas le quartier pertinent dans lequel est autorisée la création de l’officine », avait déterminé le tribunal, donnant raison à la pharmacie proche du rond-point SFR et obligeant sa concurrente à se concentrer sur l’activité parapharmaceutique.
« Une desserte optimale »
Un mois après, une nouvelle demande a été posée, le 18 avril, pour la création de la pharmacie Vanille. Pour éviter la même déconvenue, l’ARS de Mayotte a cette fois délivré son autorisation, la semaine dernière, en délimitant de manière plus précise le quartier sur une bonne partie du village le plus peuplé de Mayotte. « La création de l’officine permettra une desserte en médicaments optimale au regard de la population résidente du quartier ainsi délimité, aujourd’hui non desservie, et du lieu d’implantation choisi par le pharmacien demandeur », estime l’agence, ajoutant que celle-ci remplissait les conditions d’accessibilité.
La demande de création étant accordée, l’autorisation « ne prendra effet qu’à l’issue d’un délai de trois mois », prévient-elle.
Combien de pharmacies compte Mamoudzou ?
Avec le retour de la pharmacie Vanille, le chef-lieu compte une dizaine d’officines, soit le nombre autorisé par la loi qui a été récemment modifiée. En effet, un changement législatif en 2022 a réduit le quota d’habitants nécessaire pour l’ouverture d’une pharmacie à Mayotte, passant de 7.500 habitants à 7.000. Ailleurs, le quota est de 3.500 habitants en Guyane et 2.500 en métropole. La population de Mamoudzou étant de 71.437 habitants, une dizaine de pharmacies y sont donc autorisées, même si le dernier recensement de référence date…de 2017.
Santé publique France confirme 210 cas de choléra après l’ARS
Santé publique France a publié son point hebdomadaire sur le choléra. Ainsi, entre le 19 et le 25 juin, 17 nouveaux cas ont été recensés, portant à 210 le nombre total de cas. Des chiffres qui correspondent également à ceux publiés par l’Agence Régionale de Santé (ARS) de Mayotte plus tôt cette semaine. Parmi l’ensemble des cas, 189 ont été acquis localement contre 21 importés. Un nouveau foyer de 6 cas a été identifié cette semaine à M’tsapéré, rejoignant ceux déjà connus de Mamoudzou, à savoir Passamaïnty, Tsoundzou 1 et Doujani. Aucun cas n’a été signalé à Koungou depuis le 6 juin. En tout, 15 cas graves ont nécessité une hospitalisation en réanimation, et le bilan reste de deux décès.
Quand Rachadi Saindou peine à quitter la Cadema
Condamné ce mardi et malgré l’appel formulé par son avocat, Rachadi « Marius » Saindou a perdu son poste de président de la communauté d’agglomération de Dembéni-Mamoudzou (Cadema), puisqu’il doit délaisser ses mandats de conseiller municipal de Dembéni et d’élu communautaire. En effet, l’exécution provisoire qui s’applique à sa peine de quatre ans d’inéligibilité rend sa démission immédiate. Pour rappel, le tribunal correctionnel de Mamoudzou a estimé qu’il s’est rendu coupable de prise illégale d’intérêts, détournements de fonds publics et atteinte à la liberté d’accès aux marchés publics.
Ses collègues élus ont donc été très surpris d’apprendre qu’il avait dans l’intention de tenir une réunion de l’office de tourisme communautaire, ce jeudi, et non pas tarder à lui faire savoir. Selon l’un d’eux, « il nous a dit qu’il restait président tant qu’il n’avait pas de notification du préfet de Mayotte ». Ce même jeudi pourtant, un arrêté a bien été signé par François-Xavier Bieuville, pour déclarer l’ex-président de la Cadema « démissionnaire d’office de son mandat de conseiller municipal de la commune de Dembéni et et de son mandat de conseiller communautaire de la communauté d’agglomération de Dembéni-Mamoudzou ».
C’est le premier vice-président de la Cadema, Nassuf-Eddine Darouèche, qui prend sa place en tant que président par intérim, en attendant qu’un nouveau conseil permette d’élire le nouveau chef de l’intercommunalité.
Athlétisme : cinq Mahorais aux championnats de France ce week-end
A Angers, de ce vendredi à dimanche, les meilleurs athlètes français s’affrontent avec pour certains l’espoir de participer aux Jeux olympiques dans un mois à Paris. Parmi eux, cinq sportifs défendront les couleurs mahoraises, avec un Raphaël Mohamed au top de sa forme au 110 mètres haies. C’est un autre hurdler et licencié au Racing club de Mamoudzou, Soyifidine Saïd, qui sera le premier est à s’élancer dans le Maine-et-Loire. Médaille d’or aux Jeux des Iles de l’océan Indien à Madagascar aux 400 mètres haies, le jeune homme originaire de Kawéni a battu son record (50’’76), l’année dernière, à la même période. Également en compétition, ce vendredi, il y a Jeanine Assani Issouf en triple saut. Licenciée au Limoges athlé, la première participante de l’île aux parfums aux JO, en 2016 à Rio de Janeiro, est triple championne de France de sa discipline et s’était classée troisième, l’an dernier. A bientôt 32 ans, elle fait toujours preuve de régularité, même si les minimas olympiques de cette année semblent compliquées à atteindre (14m55).
Ce samedi, c’est au tour de Nasrane Bacar d’être sur la piste. Cette saison, la sprinteuse de Bandrélé a réalisé sa meilleure performance en finale du 100 mètres au meeting de Talence où elle a pris la deuxième place (11’’86), le 12 juin. Comme Soyifidine Saïd, l’athlète de 32 ans, licenciée dorénavant à l’Entente Bassin Athlétisme en Gironde, a battu son record à ce moment de l’année en 2023 (11’’46 à Talence). Enfin, le dimanche, les deux Mahorais les plus en forme cette saison seront en lice au saut en longueur et aux 110 mètres haies. Moukou Saindou, le natif de Chirongui, a réalisé sa meilleure distance, il y a un mois à Pézenas (7m99). Le sportif du SCO Sainte-Marguerite Marseille, âgé de 26 ans, détient la deuxième performance française de l’année derrière Tom Campagne (8m09). Dans cette discipline, l’ex-champion du monde juniors Erwan Konaté fait figure de favori. Un statut que partage aussi Raphaël Mohamed. Originaire d’Hagnoundrou, le hurdler est le seul Mahorais à avoir atteint les mininas olympiques en battant son record personnel, le 19 mai, à Montgeron (Essonne) avec un temps de 13’’27. Sa sélection tient maintenant à la concurrence qui se joue, ce dimanche, avec Aurel Manga (qui l’a battu à Montgeron) et le retour de trois favoris (Wilhem Belocian, Sasha Zhoya et le vétéran Pascal Martinot-Lagarde) qui n’ont pas été épargnés par les blessures.
Législatives 2024 : Aurélia Maillard appelle à « une union des droites » derrière elle
Candidate Reconquête dans la circonscription nord de Mayotte, Aurélia Maillard lance un appel aux électeurs du Rassemblement national ou des Républicains pour le premier tour qui a lieu ce week-end pour former une union allant de la droite à l’extrême-droite. « Devant le risque de retrouver le Nouveau Front populaire majoritaire à l’Assemblée nationale et par conséquent au gouvernement, aucune voix patriote ne doit manquer ce dimanche dans la première circonscription de Mayotte », fait valoir la délégation départementale du parti d’Éric Zemmour. La candidate « s’engage à travailler avec tous les députés patriotes à l’Assemblée nationale afin de faire voter les lois fermes et nécessaires au développement et à la tranquillité dont Mayotte à fondamentalement besoin ». Même si sa formation a obtenu presque 5% des voix à Mayotte aux dernières élections européennes, celle-ci n’avait obtenu que 1,38% des suffrages au premier tour de l’élection présidentielle de 2022.
Législatives 2024 : comment vérifier son inscription ?
Alors que le premier tour des élections législatives a lieu ce dimanche 30 juin, il est possible de vérifier si l’on est bien inscrit sur les listes électorales. Pour cela, il faut se connecter en ligne sur le site [service-public.fr/particuliers/vosdroits/R51788]. Il permet de savoir sur quelle liste électorale l’on est inscrit, connaître l’adresse de son bureau de vote, connaître son numéro national d’électeur, savoir si l’on a des procurations en cours, télécharger son attestation d’inscription sur les listes électorales. Ce service est accessible avec FranceConnect ou un compte Service-public.fr. Il est également possible de contacter sa mairie pour vérifier que l’on est bien inscrite sur la liste électorale de sa commune.
Il est aussi possible de voter par procuration, en chargeant un électeur ou une électrice de confiance de voter à sa place, dans son bureau de vote. Depuis le 1er janvier 2022, on peut donner procuration à un électeur ou électrice inscrit(e) sur les listes électorales d’une autre commune que la sienne. Le mandataire devra cependant toujours se rendre dans votre bureau de vote pour voter à votre place, selon vos consignes. Pour cela, il faut faire une procuration de vote. Vous n’avez pas de justificatif d’absence à fournir.
Il est possible de donner procuration à tout moment, jusqu’au jour du vote. Pour tenir compte des délais d’acheminement et de traitement de la procuration en mairie, les électrices/électeurs sont invités à anticiper leurs démarches. Soit en ligne, sur le site www.maprocuration.gouv.fr . Il faut ensuite faire valider sa demande en se déplaçant physiquement dans n’importe quel commissariat de police ou brigade de gendarmerie. Sur place, il faut présenter sa référence d’enregistrement « Maprocuration » ainsi qu’un titre d’identité. Même si la demande est établie en ligne, et sauf si vous disposez d’une identité numérique certifiée, il faut se déplacer au commissariat ou à la gendarmerie pour faire vérifier son identité et valider sa procuration.
On peut aussi faire procuration via un formulaire Cerfa papier disponible auprès de n’importe quel commissariat de police ou brigade de gendarmerie. Le formulaire est également disponible en ligne sur www.service-public.fr. Si vous ne pouvez pas le télécharger et l’imprimer, il est possible d’en faire la demande au guichet de l’autorité habilitée à établir la procuration. Pour donner procuration, il faut renseigner le numéro national d’électeur de son mandataire ainsi que son propre numéro national d’électeur.
Ce numéro est présent sur la carte électorale et peut aussi être retrouvé sur le service en ligne « Interroger votre situation électorale » disponible sur www.service-public.fr
Une coupure d’eau imprévue ce jeudi 27 juin à Bandraboua
Pour permettre le raccordement de la conduite d’adduction et de distribution, dans le cadre des travaux d’amélioration de l’alimentation du réservoir de Bandraboua, la Société mahoraise des eaux (SMAE) informe qu’une coupure d’eau aura lieu, ce jeudi 27 juin, de 10h 30 à 16 h, dans le secteur de Bandraboua village Nord.
Estelle Youssouffa : « Se remettre au travail au plus vite »

Circonscription nord. Élue députée pour la première fois il y a deux ans, dans la première circonscription de Mayotte, Estelle Youssouffa brigue un second mandat de parlementaire, accompagnée de Fatourani Mohamadi comme suppléante. Elle entend remettre au plus vite sur la table le projet de loi Mayotte, dans la globalité des différents sujets qu’il traite.
Si vous êtes réélue députée, qu’est-ce que vous feriez pour…
Limiter l’immigration irrégulière ?
Estelle Youssouffa : Il ne me paraît pas possible de faire de fausses promesses aux électeurs et aux électrices mahorais. L’issue de ces élections législatives est plus qu’incertaine et il est impossible de dire quelle sera la majorité à Paris, et même s’il y en aura une. Ce que je sais, en revanche, c’est qu’il s’agit pour moi d’avoir l’honneur et la responsabilité de continuer la mission que m’ont confiée les Mahoraises et les Mahorais lors de mon premier mandat. C’est-à-dire remettre la loi Mayotte sur la table de travail avec le gouvernement qui sera formé à Paris, quel qu’il soit. Moi, je veux continuer à pousser nos dossiers, c’est-à-dire, dans la loi Mayotte, l’abrogation du droit du sol et l’abolition du visa territorialisé, qui permettront de mettre fin à la machine migratoire qui est en train de déstabiliser notre département.
Garantir une eau au quotidien ?
E.Y. : Je pense effectivement qu’il est urgent de continuer à travailler sur la production d’eau potable. Cela veut dire, enfin, aboutir à une retenue collinaire et une usine de dessalement qui ne détruisent pas notre environnement. Cela veut dire aussi travailler sur les énergies renouvelables pour cette production d’eau potable afin que la facture d’électricité ne soit pas hors de prix pour les foyers mahorais. C’est valable aussi pour la facture d’eau. Cela veut dire également travailler sur une logique de consommation d’eau potable qui distingue la consommation pour notre économie et celle des foyers particuliers. Il y a effectivement beaucoup de dossiers sur la table.
Renforcer la sécurité ?
E.Y. : Comme tous les élus, je demande à ce qu’on reprenne l’opération Wuambushu de manière massive et durable pour détruire l’habitat clandestin. C’est l’un des grands chantiers qui reste à faire sur cette question de la violence et de l’insécurité. L’accaparement des terrains publics est un vrai problème à Mayotte. On le voit, c’est un problème de sécurité et de santé publique.
Faire aboutir une loi Mayotte ?
E.Y. : Je pense qu’il est important de remettre sur la table de travail à Paris les questions de santé, puisque l’hôpital s’est complètement effondré alors que l’épidémie de choléra tue de plus en plus sur l’île et que cette épidémie progresse. Il y a la question des rémunérations des soignants qui doit être complètement remise à plat pour que nos statutaires à Mayotte ne soient pas défavorisés par rapport à une logique de remplacement qui a pris des proportions complètement délirantes au centre hospitalier de Mayotte.
Améliorer l’attractivité du territoire ?
E.Y. : Il y a de nombreux dossiers pour qu’on puisse enfin avancer et sortir de la crise, avoir un projet pour Mayotte qui nous permette d’avancer et d’avoir un horizon clair. Je pense que l’aéroport en Grande-Terre permet d’organiser tout un pôle économique majeur dans le nord avec une base militaire adossée au port de Longoni. Je pense que ce projet-là, que j’avais demandé dans la loi Mayotte, ne peut pas voir le jour tant qu’il n’y a pas un projet pour la Petite-Terre qui permette de sauvegarder la population sur place, puisque le gouvernement parle d’un danger naturel imminent avec le volcan. Et un projet économique aussi, puisqu’il y aura une perte d’activité avec la fermeture de l’aéroport actuel qui serait menacé d’effondrement et de tsunami selon le gouvernement. Il y a là un sujet, non seulement d’avoir une desserte pérenne pour Mayotte, mais aussi un plan de sauvegarde des populations et de l’économie en Petite-Terre.
La biographie de la candidate
Estelle Youssouffa, 46 ans, est originaire de Mamoudzou. L’ancienne a travaillé dans plusieurs médias nationaux et internationaux tels que LCI, TV5 Monde ou encore Al Jazeera. La Mahoraise fait parler d’elle en 2018, lors de la crise sociale qui a mobilisé Mayotte durant plusieurs semaines. Elle y est figure emblématique du mouvement et prend la tête du Collectif des citoyens de Mayotte. En 2022, elle se présente pour la première fois à des élections et est élue députée de la première circonscription de Mayotte en battant Théophane « Guito » Narayanin au second tour. Elle est sans étiquette, mais au sein de l’Assemblée nationale, elle siège avec le groupe Liot (Libertés, indépendants, outre-mer et territoires), qui réunit des députés du centre-droit et des ultramarins.
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L’Histoire de Madagascar mise à l’honneur pour célébrer l’indépendance
Par manque de personnel, la Medetram s’adapte via un logiciel
Alors que la Medetram tourne au minimum avec un personnel très réduit, la médecine du travail de Mayotte s’organise. Un portail employeur vient d’être mis en ligne, il a pour but de rendre plus autonomes les entreprises-adhérentes.
« Normalement, avec les 16.000 salariés qui sont suivis à la Medetram, nous devrions avoir trois médecins du travail », expose Nassem Zidini, le directeur du Medetram. En réalité, la structure de médecine du travail de Mayotte installée à Kawéni en compte seulement un ainsi que deux infirmiers en santé au travail et deux assistants médicaux. Face au manque de personnel, elle assure donc ses missions comme elle le peut. La Medetram est un service de prévention et santé au travail (SPSTI), c’est-à-dire une association d’employeurs du secteur privé. Ce mercredi 26 juin, son équipe animait un webinaire à destination de ses adhérents – au nombre de 1.100 – pour leur présenter les défis à laquelle elle est confrontée.
Augmenter les salaires pour attirer des médecins
En 2024, les tarifs de cotisation ont augmenté. « Si on veut attirer des personnes qualifiées à Mayotte, nous devons augmenter les salaires. Nous avons eu plusieurs désistements de médecins cette année, liée au choléra, à la crise de l’eau ou aux opérations Wuambushu… », justifie le directeur. Au 1er janvier, la cotisation annuelle per capita est passée de 100 euros à 114 euros. Lorsqu’un salarié n’honore pas son rendez-vous, son absence est facturée à l’entreprise, ce coût est passé de 30 euros à 75 euros. « Pour ne pas être facturé, il faut déclarer son absence au moins 72h à l’avance sauf en cas de motif impérieux bien-sûr », prévient Nassem Zidini. La structure s’adapte aussi aux circonstances. « En janvier et février, au moment des barrages, toutes les absences ont été suspendues. » Parmi les adhérents, ces augmentations ne font pas l’unanimité. « Elles passent mal car malgré l’augmentation, vous n’êtes pas capable de répondre aux sollicitations dans les temps impartis », lance un employeur lors du webinaire.
Consciente des difficultés de la Medetram pour répondre à l’ensemble des demandes, son directeur conseille dans ce cas aux adhérents de relancer son personnel. « En cas d’incapacité de notre service à répondre, l’important est que l’entreprise se protège. Pour cela, il faut montrer que l’employeur a fait la demande de visite pour son salarié. Donc si vous n’avez pas eu de retour, n’hésitez pas à nous relancer », insiste le directeur.
Pour permettre une prise en charge plus efficace et personnalisée, la structure vient de déployer un nouveau portail adhérent. « C’est l’aboutissement d’un travail de longue haleine déjà commencé par mon prédécesseur avant mon arrivée en juin 2022 », présente Nassem Zidini. L’objectif ? Permettre aux adhérents saisir de manière autonome les données et de simplifier ainsi la procédure pour Medetram. Le logiciel permet de mettre à jour les salariés, de saisir les postes, de préciser les risques auxquels ils sont confrontés.
Auparavant, la structure connaissait beaucoup de problèmes avec son précédent logiciel, parfois, un même poste était saisi quatre fois. Ce nouveau portail vise donc à limiter les erreurs de saisies. Les employeurs pourront aussi renseigner le numéro de téléphone du salarié afin de lui adresser un SMS pour lui rappeler le rendez-vous. Mis en service début mai, les outils de planification de visite et de paiement en ligne ne sont pas encore disponibles. La planification de rendez-vous est prévue pour septembre. Des vidéos ont été postée sur la chaîne Youtube de la Medetram pour aider les adhérents à prendre en main la plateforme.
Située au centre Maharadja à Kawéni, la Medetram est ouverte du lundi au jeudi de 7h30 à 12h et 13h30 à 16h et le vendredi de 7 h30 à 12h. Contact : +262 269 60 23 83.
Comores : Les employés de l’Université des Comores en grève dès ce jeudi
Ce mouvement qui est initié par les enseignants et le personnel administratif vise à obtenir la régularisation des salaires des mois de mai et de juin. Les grévistes veulent aussi que les autorités leur garantissent un paiement régulier jusqu’en septembre.
C’est à travers un courrier envoyé, ce mercredi, au gouvernement comorien que les enseignants et le personnel de l’Université des Comores ont annoncé entrer en grève illimitée dès ce jeudi 27 juin. L’information nous a été confirmée par le secrétaire général du syndicat des enseignants de l’Université des Comores (Sneuc), Abdou Saïd Mouignidaho. « Monsieur le ministre, suite au préavis de grève déposé par les deux syndicats de l’UDC le 21 juin 2024, par ce courrier, nous vous informons de la volonté commune de cesser le travail dans le cadre d’un mot d’ordre de grève. Ce mouvement de grève débutera le 27 juin 2024 pour une durée illimitée. Ce mot d’ordre de grève concerne les personnels enseignants et les personnels administratifs », lit-on dans le courrier auquel nous avons eu accès. Cette nouvelle crise bloque la délibération des examens de fin d’année. De nombreux départements n’ont toujours pas publié les résultats de ce deuxième semestre. A noter que les étudiants qui ne parviennent pas à valider l’année sont obligés de passer en deuxième session. Mais puisque le personnel fermera les bureaux, et que les enseignants vont rester chez eux, tout va être bloqué.
La décision d’observer une grève pour une durée indéterminée a été prise ce mercredi, à l’issue d’une réunion à laquelle les deux groupes syndicaux ont assisté : le syndicat des enseignants ainsi que le syndicat du personnel Iatos, qui regroupe tous les employés travaillant dans l’administration. Le motif derrière cette crise est un problème de règlement de salaires.
Le flou sur les cinq prochains mois
Jusqu’à présent, les enseignants et le personnel comptent deux mois d’impayés : mai et juin. Mais le plus inquiétant est qu’il n’y a aucune garantie que d’ici septembre la situation va s’arranger. En effet, parmi les raisons qui ont obligé les grévistes à lancer un préavis est que récemment, le président provisoire de l’Université, Ibouroi Ali Tabibou, a déclaré son incapacité de payer les cinq prochains mois. « Si avril a été versé, c’est parce qu’ils ont contracté un prêt auprès d’une banque. Du coup, pour éviter une accumulation d’arriérés, nous avons interpellé le gouvernement afin de nous trouver une solution », a indiqué, le secrétaire général du Sneuc, qui a fait savoir que jusqu’à maintenant les autorités trainent les pieds. Ce silence est à l’origine de cette grève. Dans leur courrier de préavis en date du 21 juin, les deux syndicats avaient dévoilé la démarche entamée avant de brandir la menace de la grève. « Le syndicat national des enseignants de l’Université des Comores et le Syndicat national du personnel dministratif de l’Université des Comores avons entamé des négociations avec nos autorités compétentes afin de trouver une solution à cette situation préoccupante. Malgré notre collaboration avec nos autorités compétentes, aucune garantie effective de prise en charge de nos salaires n’est approuvée jusqu’à présent par le gouvernement », avaient écrit les secrétaires généreux des organisations syndicales. En plus de revendications salariales, les grévistes exigent la mise en place des organes décisionnels de l’Université à l’instar du conseil d’administration et le conseil scientifique. Depuis la démission du président Saïd Bourhane en 2018, le président Azali Assoumani s’est immiscé dans les affaires de l’Université et nomme les administrateurs jusqu’à nos jours.
Au mois de décembre dernier, une nouvelle loi sur l’enseignement supérieur, censée rétablir l’ordre institutionnel a été promulguée. Mais jusqu’à maintenant, elle n’est pas entrée en vigueur.
Sergio Albarello nommé directeur de l’Agence régionale de Mayotte

L’ancien médecin-chef de l’Élysée, le docteur Sergio Albarello, devient le troisième directeur de l’Agence régionale de santé de Mayotte. Sa nomination a été confirmée au conseil des ministres de ce mercredi 26 juin. Il y remplace Olivier Brahic, qui est arrivé sur l’île aux parfums en novembre 2021. Plus politique que son prédécesseur, le nouveau directeur a officié auprès de l’ex-Premier ministre Jean-Pierre Raffarin, ainsi que les présidents François Hollande et Nicolas Sarkozy. L’urgentiste militaire ne manque pas de dossiers lourds dans le désert médical mahorais. Le service des urgences du centre hospitalier de Mayotte fait face à une grande pénurie de médecins et le choléra, même s’il se maintient, continue d’enregistrer de nouveaux cas chaque semaine.
La Poste : « Tous les départements d’Outre-mer ont la prime pour vie chère, sauf nous » dénoncent les grèvistes
Depuis ce mercredi, plusieurs postiers sont en grève pour demander une prime contre la vie chère et le versement de certaines pensions de retraite, qui auraient accumulé un retard de deux ans. Pour porter leurs revendications, ils se sont rassemblés au centre de tri du courrier, à Kawéni.
Plusieurs salariés de La Poste ont décidé de se mettre en grève, ce mercredi 26 juin. Ils étaient une cinquantaine le matin, rassemblés au niveau du centre de tri du courrier, à Kawéni, dans la commune de Mamoudzou. « Tous les départements d’Outre-mer ont la prime pour vie chère depuis 2009, sauf nous », déplore Saïd Anli, secrétaire départemental de la CGT-Ma Poste. Les revendications sont parties de la demande d’une prime de 500 euros pour compenser la sollicitation du personnel pour la distribution en cours des plis électoraux. Mais les discussions de mardi avec la direction n’ont pas permis de trouver un accord satisfaisant sur l’ensemble des points soulevés par la CGT-Ma et le syndicat Sud-PTT.
Si les heures supplémentaires pour la distribution des plis électoraux ont été revalorisées, les syndicats demandent à ce que le personnel postier mahorais bénéficie, comme dans les autres départements d’Outre-mer, d’une prime pour vie chère de 150 euros. « On subit des agressions, des insultes, des incivilités, et dans les autres départements ultramarins, ils gagnent 500 euros de plus que nous chaque mois », dénonce Abdou Razak, un des grévistes, syndiqué à la CGT-Ma. « On nous dit que la direction ici ne peut rien faire, que c’est à Paris au siège que cela se passe. On comprend bien, mais c’est à notre direction d’appuyer nos demandes. » Les grévistes mettent en avant le travail difficile de distribution et les maux de dos qui vont avec, ainsi que les fins de mois difficiles. « On est que 200 à La Poste à Mayotte, mettre en place cette prime ne va tuer personne », estime Saïd Anli.
Des retraites non versées
Autre point soulevé par les manifestants : certains retraités ne touchent pas leurs pensions. « Il y a sept personnes parties à la retraite et qui n’ont rien touché depuis deux ans », pointe du doigt le secrétaire départemental. Une situation qui s’explique selon lui par les méandres administratifs, les dossiers naviguant d’antenne régionale en nationale. « On veut que ce soit réglé rapidement. Il va y avoir quatre à cinq départs à la retraite cette année, on ne veut pas que ça se reproduise », insiste le syndicaliste.
D’après les personnes mobilisées, la direction de La Poste doit prendre rendez-vous avec le siège pour faire remonter ces revendications. En attendant, les salariés présents sont décidés à poursuivre leur mouvement, dont le préavis déposé parle de grève illimitée. Pour faire entendre sa colère, et bien qu’ils l’aient rencontrée la veille, les manifestants ont quitté leur point de rassemblement à proximité de la station essence pour marcher sur la route nationale jusqu’au pôle des affaires de Kawéni, où se trouve la direction. « On est là pour négocier, on ne lâche rien et on continue la mobilisation », crie un des postiers dans un mégaphone dirigé vers la fenêtre de la direction. N’ayant pas été reçus, les manifestants comptent pour l’instant bien réitérer leur grève ce jeudi, et jusqu’à ce que rendez-vous soit pris avec le siège.
75% des tournées ont été assurées
La direction de La Poste indique que la grève a été suivie par « 24% de l’effectif sur un total de 220 collaborateurs » et qu’elle a mis en place des mesures de continuité de service pour pallier les perturbations. « 75% des tournées de distribution ont été normalement assurées. Onze bureaux de poste sur quatorze ont ouvert et accueilli les clients », ajoute-elle. Selon le communiqué envoyé, la réunion avec les syndicats s’est déroulée dans « un climat constructif » et « un certain nombre de propositions » ont été faites.
« La Poste souhaite trouver une issue rapide à ce conflit en poursuivant le dialogue constructif et de qualité entamé avec ses partenaires sociaux », renchérit la direction.
Incendie du collège de Dzoumogné : « un recul pour notre territoire »
Le sénateur Saïd Omar Oili « condamne fermement » les auteurs de cet incendie criminel du collège de Dzoumogné. « Le collège fait partie de ces symboles de la République et à Mayotte l’éducation constitue une priorité de ce territoire. Attaqué et brûlé un établissement scolaire, c’est un recul pour notre territoire et sa population. La justice doit être exemplaire et sanctionner très sévèrement les auteurs », demande le sénateur mahorais. Alors qu’il fait partie pourtant du groupe Rassemblement des démocrates, progressistes et indépendants (qui réunit avec lui les sénateurs Renaissance), il se fait critique des « opérations de communication dont Wuambushu et la dernière Place nette ». « La population attend des actes et pas seulement des déclarations dans les médias. La lutte contre l’insécurité dans notre territoire constitue une demande très forte de la population. On ne peut que constater l’absence de résultats tangibles pour les Mahoraises et Mahorais », déplore-t-il.