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VIDÉO. « On voulait trouver une solution pour avoir un matériau local »

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Les barres et plaques en plastique recyclé par Habit’Âme peuvent se travailler comme le bois, avec les mêmes outils.

Créée en 2022, Habit’Âme récupère les déchets plastiques pour leur donner une nouvelle vie, sous forme de matériau de construction. La phase expérimentale du projet arrive bientôt à son terme, et les plaques de plastique recyclé pourront bientôt se retrouver sur le marché.

Recycler le plastique en matériau de construction, c’est le pari lancé par Habit’âme il y a deux ans. Aujourd’hui, le défi est remporté : lorsqu’on visite l’atelier de la jeune entreprise, à Kawéni, les plaques de bouchons, pots de yaourt ou encore de bacs poubelles recyclés ressemblent à s’y méprendre à des plaques de marbre multicolores. En témoignent l’établi, les tabourets et les étagères design dans le local. Le plastique usagé, récupéré auprès de partenaires comme le syndicat intercommunal d’élimination et de valorisation des déchets de Mayotte (Sidevam) qui se débarrasse de ses vieux bacs auprès de la start-up, ou encore comme la Laiterie de Mayotte, est d’abord nettoyé, découpé, puis passe dans une broyeuse pour en ressortir sous forme de paillettes. Ces dernières sont ensuite fondues, puis façonnées dans des moules. « Les plaques ou les barres peuvent ensuite se travailler comme du bois », ajoute Matthieu Cozon, architecte et cofondateur d’Habit’Âme. Le but d’ici quelques mois est de les vendre à des acteurs du secteur du BTP ou encore de l’architecture, notamment d’intérieur. Un matériel résistant à l’eau, qui, s’il n’est pas non plus recyclable à l’infini, peut être rebroyé et refaçonné plusieurs fois.

Bouteilles de lait, vaisselle en plastique jetable, pailles, bouchons, pots de yaourt… L’atelier peut recycler quatre types de plastique (2 HDPE, 4 LDPE, 5 PP, 6 PS) sur les sept qui existent. Les bouteilles d’eau ne passent pas par Habit’Âme : cela nécessiterait une autre machine et produirait des plaques et des barres trop souples. L’entreprise préfère laisser ce déchet à la voie de recyclage classique, qui est assurée à Mayotte. En revanche, l’organisme aimerait à terme se doter d’une machine qui permettrait de traiter le PVC, beaucoup utilisé en construction. « On n’a rien inventé », précise Matthieu Cozon en parlant des techniques de recyclage qu’ils utilisent. En effet, les machines de l’atelier ont été pensées par un chercheur britannique en 2013, Dave Hakkens, qui a lancé le projet Precious Plastic en mettant à disposition librement les plans de ses unités de recyclage artisanales, qui se retrouvent désormais à travers le monde entier.

Une solution à trois problèmes

Habit’Âme a néanmoins apporté tout un concept autour de cette méthode de fabrication. Si ce dispositif de recyclage permet de nettoyer l’île et de créer un matériel local pour limiter les importations, qui sont actuellement légion dans le secteur de la construction mahorais, l’entreprise a choisi de lui donner une dimension sociale. « On a actuellement deux jeunes en réinsertion qui travaillent avec nous », précise Camille Cozon Abdourazak, également architecte et cofondatrice. C’est de cette volonté d’apporter une solution à ces trois problématiques sur l’île qu’est né le projet d’Habit’Âme. « En tant qu’architectes, on voyait qu’on importait tous nos matériaux. On voulait trouver une solution pour avoir un matériau local. Puis en voyant aussi le problème des déchets, on s’est dit qu’on pouvait facilement les transformer. Puis, un de nos cofondateurs, qui est professeur, voulait trouver un moyen de réintégrer des jeunes en décrochage scolaire », développe Matthieu Cozon. L’entreprise comporte aussi un volet important de sensibilisation avec un broyeur plus petit pour faire des démonstrations, notamment auprès de scolaires.

Si Habit’Âme est encore dans sa phase d’expérimentation et de sensibilisation, les premières mises sur le marché de son matériau devraient arriver aux alentours du mois de septembre. En attendant, l’entreprise a déjà remporté plusieurs prix, avec entre autres le prix innovation Outre-Mer d’Action logement en 2022, le titre de grand lauréat national de l’AMI Innovation Sociale en 2023 décernée par le secrétariat d’État chargé de l’Économie sociale et solidaire et de la Vie associative, ou encore le trophée de l’Entreprise innovante de l’année en 2024, décerné par la Somapresse. Elle a également pu exposer ses matériaux, en fabriquant par exemple le bardage de l’Office de tourisme en Petite-Terre.

Le jeu des sept différences avec Mansour Kamardine et Anchya Bamana

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Anchay Bamana et Mansour Kamardine, tous deux anciens maires de Sada, s’affrontent dans la deuxième circonscription de Mayotte.

Anciens maires de Sada, élu et ex-élu de la droite républicaine, Sadois, les deux candidats de la deuxième circonscription ont pourtant des différences. Voici un résumé en sept points avant le dimanche 7 juillet, date du second tour.

Les idées

Ce n’est pas le point où il y a le plus de différences. Les candidats Les Républicains et le Rassemblement national se retrouvent souvent sur le terrain des idées. Contre l’immigration irrégulière par exemple, ils prônent la fin du droit du sol, une réduction des titres de séjour délivrés, le recours à la marine nationale pour protéger la frontière maritime et une plus grande fermeté contre les autorités comoriennes. A l’instar d’Estelle Youssouffa, Mansour Kamardine défend cependant le déploiement de Frontex ici, alors que le Rassemblement national a souvent raillé l’agence qui veille sur les frontières européennes. Le candidat LR veut également la fin du titre de séjour territorialisé, tandis que Marine Le Pen s’est prononcée pour un arrêt de la délivrance des titres de séjour vers Mayotte, qui reste difficilement applicable. Si les deux postulants à la députation font un lien entre immigration et insécurité, Mansour Kamardine propose que les peines de prison des étrangers originaires des Comores coupables de délits à Mayotte soient purgées aux Comores. Il défend aussi « une opération Waumbushu puissance 10 pendant le temps qu’il faudra pour restaurer la sécurité et maîtriser nos frontières », dans une interview accordée à Flash Infos avant le premier tour. Concernant l’eau, les deux candidats souhaitent des usines de dessalement, la construction de la retenue collinaire d’Ourovéni et davantage de lutte contre la déforestation. Alors que les deux sont partisans de la convergence sociale (Anchya Bamana préfère le terme « d’alignement social »), ils s’opposent sur le moyen d’arriver à l’adoption d’une loi Mayotte. La candidate RN veut que les parlementaires mahorais déposent le texte d’abord à l’Assemblée nationale, alors que son rival veut « continuer de faire bloc » et poursuivre le travail engagé « avec ceux qui seront en responsabilité en juillet », louant ses relations « tissées avec l’ensemble des groupes politiques ».

L’expérience

Plus âgé que sa cadette, Mansour Kamardine a une expérience politique sans commune mesure sur l’île. Plus jeune maire de France en 1983, il avait alors 23 ans lorsqu’il est devenu premier magistrat de Sada. Il allait entamer sa treizième année comme député, quand le président de la République a décidé de dissoudre l’Assemblée nationale, il y a trois semaines. Le député sortant a passé également plusieurs mandats au conseil général, dont l’un en tant que premier vice-président, lorsque Younoussa Bamana, le père d’Anchya Bamana, était président.

La présidente de Maore Solidaire n’a été qu’une fois aux manettes, de 2014 à 2020, pendant son seul mandat à la tête de Sada.

La dynamique

En baisse en métropole, les scores des Républicains enregistrent aussi un recul à Mayotte où ils leur restent pourtant une grande base de militants et d’élus locaux. Valérie Pécresse n’a fait que 8% à la présidentielle de 2022, et aux élections européennes de cette année, le parti a obtenu 13,3% des voix, contre 17% il y a cinq ans. Fait rare, Mansour Kamardine se retrouve en deuxième position au premier tour des élections législatives (27,8% des voix). Ça ne lui était plus arrivé depuis les années 90, quand il avait été battu par Henry Jean-Baptiste (UDF) en 1993 et 1997, quand Mayotte ne comptait qu’une circonscription.

La montée du Rassemblement national profite au contraire à Anchya Bamana (35,4%). La présidente de Maore Solidaire restait sur une défaite aux élections sénatoriales (quatrième au second tour). Conformément aux vœux du Rassemblement national et Daniel Zaïdani, celle-ci doit faire la jonction entre le parti d’extrême-droite et des électeurs qui peinaient jusqu’alors à voter RN lors de scrutins locaux.

Les affaires

Les deux candidats ont été concernés par des décisions de justice de nature différente lors de leur carrière politique. La première a été condamnée en 2021 à une peine d’inéligibilité de dix-huit mois pour des comptes de campagne des municipales 2020 qui n’ont pas été présentés à temps. Ils ont été rendus une vingtaine de jours après la date prévue et comportaient encore des anomalies.

Pour Mansour Kamardine, c’est l’initiative prise par un de ses soutiens, qui a finalement entraîné l’annulation du scrutin de 2021 dans le canton de Sada-Chirongui. L’ex-maire de la deuxième commune, Andhanouni Saïd, avait en effet pris soin de radier près de 200 électeurs pour optimiser les chances des LR. Une technique qui lui a valu une condamnation pour fraude électorale, il y a un an, tandis que l’élection qui s’était jouée à 38 voix avait été annulée. De son côté, le conseiller départemental avait finalement remis en jeu puis perdu son mandat en septembre 2022.

Le giron

Les deux candidats ont gardé une assise locale à Sada, commune où tout a commencé pour eux. Cependant, celle-ci profite davantage à Mansour Kamardine qui y a réalisé l’un de ses meilleurs scores (40,1%) au premier tour. Anchya Bamana y a terminé troisième (22,6%) derrière Soula Saïd Souffou (29,2%). Les communes dirigées par des LR, Tsingoni et Mamoudzou, sont plutôt restées fidèles au parti.

Tandis qu’au sud de Mayotte, qui vote davantage Rassemblement national, Anchya Bamana a fait un carton à Kani-Kéli (59,3%), Bouéni (52,7%), Chirongui (41%) et Bandrélé (40,1%).

Les soutiens

Dès le soir du premier tour, le troisième candidat, Soula Saïd Souffou (MDM) a apporté son soutien à Anchya Bamana, tout comme Manon Moreno (Reconquête), ce mercredi. « J’ai la conviction intime que le salut de notre territoire et de sa population ne viendra pas des extrêmes et du rejet de l’autre », affirme de son côté le quatrième du premier tour, Madi-Boinamani Madi Mari, qui était soutenu par Renaissance. Kira Bacar Adacolo et Daniel Martial Henry (Modem), arrivés cinquième et sixième, appellent aussi à faire barrage au RN.

Parmi les élus, Mansour Kamardine peut compter sur le large soutien de la majorité départementale dont Abdoul Kamardine, Zamimou Ahamadi ou encore le président, Ben Issa Ousseni. Ambdilwahedou Soumaïla, Issilamou Hamada et Moudjibou Saïdi, maires respectifs de Mamoudzou, Tsingoni et Dembéni, se sont affichés aussi à ses côtés. Même le maire actuel de Sada, Houssamoudine Abdallah, ou le sénateur Thani Mohamed Soilihi ont fait de même pour la première fois.

Quant à Estelle Youssouffa, déjà élue dans la première circonscription de Mayotte, elle n’a pas donné de consigne de vote, mais a rappelé sa proximité avec la famille Bamana. « Dans la circonscription sud, je vois qu’il y a une tendance et qu’elle signifie quelque chose », a-t-elle simplement indiqué à nos confrères de Mayotte La 1ère.

Le groupe politique

Ce point ne pose pas trop de difficultés avec leurs étiquettes respectives. En sollicitant l’investiture RN, Anchya Bamana s’inscrit dans une logique de siéger à l’extrême-droite de l’Hémicycle. Le scrutin de dimanche permettra de savoir toutefois de quelle marge de manœuvre bénéficiera le parti de Marine Le Pen. Côté LR, la scission orchestrée par Éric Ciotti a surtout profité à celui qui est toujours président du parti puisqu’il est arrivé en tête dans sa circonscription niçoise dénuée de candidat RN. Les Républicains hostiles à une alliance avec l’extrême-droite, comme Mansour Kamardine, vont donc voir leur groupe se réduire de nouveau avec ou sans le député sortant mahorais.

L’eau coupée à Koungou et Mamoudzou après une coupure électrique à Bouyouni

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La Société mahoraise des Eaux (SMAE) n'a pas donné d'heure pour la remise en eau, ce mercredi soir.

L’usine de potabilisation de Bouyouni a été touchée par la coupure d’électricité sur le réseau public. Ainsi, la Société mahoraise des eaux (SMAE) indique, ce mercredi soir, qu’elle « fonctionnera toute la nuit en « mode dégradé », soit sur groupe électrogène, jusqu’à [jeudi] matin ». Les réservoirs de tête de Longoni, Kangani-Trévani, Maji-Bas et Maji-Haut en subissent les conséquences. Depuis 21h, une coupure en urgence a été décidée pour le village de Koungou, pointe de Koungou, Majicavo-Koropa, M’tsapéré, Doujani, Passamaïnty Ngnambo titi et Passamaïnty Cavani-Bé.

« A noter que dans l’immédiat, il n’est pas possible de prévoir l’heure de la remise du service d’eau en raison de l’incertitude sur celle de la reprise de la fourniture d’énergie et donc du retour au mode de fonction normale des installations », ajoute le délégataire du syndicat Les Eaux de Mayotte.

Une cérémonie pour les néo-bacheliers à Bandrélé le 2 août

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Dans le cadre de la cérémonie de remise des prix des nouveaux bacheliers de Bandrélé, prévue le vendredi 2 août au parking de la mairie, il est demandé aux lauréats de déposer au Centre communal d’action sociale de Bandrélé, au service Programme de réussite éducative, les documents nécessaires à leur participation avant le vendredi 26 juillet à 11h. Les pièces à apporter sont une copie du relevé de notes du Bac, un justificatif d’identité, un justificatif d’adresse, et un Relevé d’identité bancaire (RIB) au nom du lauréat. Pour tout renseignement complémentaire, il est possible de contacter le service au 02 69 64 00 68.

Des candidatures attendues pour la foire agricole et artisanale de Kawéni

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La ville de Mamoudzou rappelle que la foire agricole et artisanale de Kawéni aura lieu au parc SPPM pour sa septième édition. Cet événement, qui vise à mettre en valeur le savoir-faire local, les circuits courts et le travail des producteurs, maraîchers et artisans du village, est l’occasion de découvrir les producteurs et artisans locaux, encourager l’économie sociale et solidaire et favoriser la consommation locale en circuit court. Dans ce but, la Ville lance un appel à candidature à destination des artisans et producteurs souhaitant tenir un stand et proposer leurs produits durant la foire : fruits et légumes locaux, textiles, bijoux, artisanat, cosmétiques, sculptures en bois et plantes. L’appel à candidatures est ouvert jusqu’au 18 juillet 2024. Pour plus d’informations ou envoyer sa candidature, il faut contacter Amir Adinani Mela par téléphone au 06 39 67 50 72 ou par email à am.amir@mamoudzou.yt.

Faute de barges, les usagers ont recours au système D

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En attendant la barge, des usagers se sont installés à l’ombre pour patienter. Aucune barge n’a circulé, ce mardi matin, sauf pour les véhicules des urgences sanitaires.

La section CGT de la direction des transports maritimes (DTM, ex-STM) a exercé son droit de retrait, ce mardi 2 juillet, pour dénoncer les conditions de travail de ses agents. En attendant, le trafic des barges ayant été interrompu toute la matinée, des usagers ont pris leur mal en patience ou n’ont pas hésité à payer un taxi bateau pour rejoindre Petite-Terre. Reportage.

La cohue agite les abords de la gare maritime de Mamoudzou, ce mardi, vers 9 heures du matin. Alors que les agents de la direction des transports maritimes (DTM, ex-STM) ont déposé un droit de retrait, plusieurs centaines de personnes attendent une barge pour rejoindre Petite-Terre. Pour certains, comme Naïma, l’attente est désespérément longue : « je prends la barge pour aller voir les résultats du bac au lycée de Petite-Terre, je stresse », confie-t-elle. Selmadi, salarié dans une entreprise privée, attend, de son côté, une barge depuis 5 heures du matin.

De l’autre côté de la gare maritime, une foule compacte fait la queue près du ponton. Valises à la main, un grand nombre se rend à l’aéroport et est prêt à payer un taxi bateau pour y arriver. Yassin patiente avec ses trois enfants en bas âge et sa femme entourés de plusieurs valises. « Nous partons en vacances à Nosy Bé. Notre avion est à 11 heures, on ne sait pas si on va réussir à l’avoir », s’inquiète-t-il. Au courant du mouvement social, Éric a anticipé son trajet, il est venu près de la gare maritime tôt pour être sûr d’arriver à temps pour son vol à destination de Madagascar prévu en début d’après-midi.

« Le ponton n’est pas calibré pour accueillir autant de monde »

Près du ponton, Ali Ousseini observe ce flux de passagers avec inquiétude. Il est le président de la société Sasu Mayotte plaisance qui gère le port. « Le ponton n’est pas calibré pour accueillir autant de monde. Si une personne se blesse, c’est notre responsabilité qui est engagée », affirme-t-il. « Pendant les barrages du début d’année, le ponton du port a déjà été très utilisé, là, ça recommence. Si cela continue, nous serons obligés de le fermer », déclare-t-il. Lorsque la barge ne navigue pas, ce sont l’administration, la gendarmerie, la police entre autres qui utilisent le ponton en plus des particuliers.

Un service minimum de la DTM a néanmoins été assuré pour les urgences sanitaires à savoir le Samu, le Smur, les services d’incendie et de secours. Le trafic des barges a repris, ce mardi, vers midi.

Un préavis de grève pour la semaine du 8 juillet

La CGT de la DTM (ex-STM) a déposé un droit de retrait pour dénoncer une dégradation des conditions de travail. Ce sont les chefs mécaniciens et les commandants qui en sont à l’initiative. Les premiers demandent le paiement de leurs heures supplémentaires et les seconds exigent la validation de leur permis par les Affaires maritimes. Ils refusent de naviguer sans cette validation de peur de perdre leur permis, à savoir que sans cette validation, les bateaux ne sont pas assurés.

Ce mardi matin, les agents avaient une réunion avec le conseil départemental de Mayotte, dont le service dépend*. À l’issue de celle-ci, des agents ont noté « des avancées dans les discussions ». D’autres réunions sont prévues dans les semaines à venir « pour arriver à des actions concrètes », indique des agents. Néanmoins, la CGT a également déposé un préavis de grève pour la semaine prochaine à partir du lundi 8 juillet. Toutefois, les barges devraient continuer à circuler normalement.

*Ali Omar, vice-président en charge des transports, n’a pas répondu à nos sollicitations.

Prison de Majicavo : « Ce n’est pas parce qu’on est syndicaliste qu’on peut tout se permettre »

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Ibroihima Condro-Mohamadi (à droite), ici lors d’une grève à la prison de Majicavo-Koropa en février 2022, a été condamné par le tribunal correctionnel de Mamoudzou, ce mardi. Photo d’archives

Le représentant syndical, Ibroihima Condro-Mohamadi, a été condamné ce mardi pour un tract diffamant à l’encontre de la directrice adjointe du centre pénitentiaire de Majicavo-Koropa. Transmis à ses collègues, le texte y accusait celle-ci de faire preuve de racisme dans le traitement différent de deux faits-divers touchant le personnel de la prison. Le syndicaliste et la CGT doivent verser 1.500 euros de dommages et intérêts à la plaignante.

« Ce n’est pas parce qu’on est syndicaliste qu’on peut tout se permettre », estime maître Basile Hader, alors que l’ex-bâtonnier de l’ordre des avocats de Paris est venu à Mayotte, ce mardi 2 juillet, pour défendre la directrice adjointe du centre pénitentiaire Majicavo-Koropa. Celle-ci avait déposé plainte après qu’un tract la dénigrant soit diffusé par mail aux agents syndiqués à la section CGT de l’établissement en décembre 2023. Devant les juges du tribunal correctionnel, Ibroihima Condro-Mohamadi ne cache pas les inimitiés entre son syndicat et la directrice adjointe arrivée en 2022. Mais c’est surtout en novembre et décembre 2023, lorsque deux faits-divers ont marqué le personnel, que le syndicat a voulu réagir. Le premier est l’agression du directeur de la détention, de couleur noire, devant chez lui aux Hauts-Vallons. Le deuxième, quelques jours, est l’accident grave à Kawéni d’un agent venu de métropole. Le scootériste avait été renversé par un chauffard ivre sur son trajet domicile-travail. Pour ce deuxième cas, une note d’information de la directrice adjointe a été transmise aux agents pour indiquer l’état de santé du collègue renversé. Il n’en fallait pas plus pour que des membres de la CGT rédigent un tract (Ibroihima Condro-Mohamadi se défend de l’avoir écrit lui-même) accusant la directrice adjointe de racisme, s’appuyant sur « ce deux poids deux mesures ». « Que veut expliquer la direction à son personnel sur la note d’information mentionnée sinon réaffirmer son mépris envers le personnel black », est-il ainsi écrit dans la vingtaine de lignes visées par la plainte.

Pointant la différence de traitement avec une note envoyée dans un cas et pas dans l’autre, le texte envoyé à une centaine d’agents suppose un racisme chez la directrice adjointe. « La différence ne vient-elle pas de la couleur de la peau de l’un au détriment de celle de l’autre ? Tous les personnels doivent maintenant s’en rendre compte, la différence de traitement des uns et des autres est ainsi dévoilée », poursuit le communiqué. Interrogé par le juge Clément Le Bideau sur qui sont « les uns et les autres », le syndicaliste peine à répondre clairement, avant de s’en tirer en parlant des « favorisés » et des « défavorisés ».

« Ma cliente est atteinte moralement »

C’était là tout l’enjeu du procès pour l’avocat de la directrice. Selon lui, il y a diffamation puisque l’accusation de racisme est une atteinte à l’honneur de sa cliente. « On ne peut pas être plus explicite. » A la différence du substitut du procureur Max Goldminc, qui estime que « faire des poursuites judiciaires d’emblée ne favorise pas le dialogue », l’avocat fait remarquer que laisser penser « qu’une blanche est raciste est grave ». « Ma cliente est atteinte moralement. Elle subit un harcèlement de la part de ce syndicat depuis deux ans », plaide-t-il. « On outrepasse la polémique syndicale. » Il demande que la CGT soit condamnée à payer la somme de 5.000 euros à sa cliente en dommages et intérêts et que la condamnation soit publiée sur le site de la CGT. Sur la note d’information, il explique que la directrice adjointe a voulu simplement donner des nouvelles rassurantes de leur collègue « entre la vie et la mort ».

De son côté, le syndicaliste se défend d’avoir cité nommément la directrice adjointe et évoque plutôt une direction au sens large. « J’ai utilisé les mots « maîtresse d’école » et « méchante », je vous l’accorde. Mais ce n’est pas raciste », avance-t-il, avant d’expliquer que les relations se sont dégradées « depuis qu’on a demandé le coût des transferts vers La Réunion ou la métropole. Elle ne veut pas que le syndicat soit de la partie ». Il met la réaction de ses collègues sur le compte des conditions qui se dégradent dans le centre pénitentiaire (les derniers chiffres du ministère de la Justice donnent un taux d’occupation de 301% du centre de détention). Selon lui, la plainte serait « une manœuvre d’intimidation » contre le syndicat connu comme étant le plus virulent parmi les quatre présents à la prison. Maître Asskani Moussa demande la relaxe à la fois du syndicat et de son représentant. Il considère que ce n’est pas de la diffamation publique puisqu’il s’agissait « d’un mail adressé aux collègues qui s’interrogeait du comportement de la hiérarchie sur des faits réels ».

Le tribunal condamne la CGT et Ibroihima Condro-Mohamadi à une amende de 1.500 euros avec sursis et à verser 1.500 euros à la directrice adjointe pour son préjudice moral et 2.00 euros pour ses frais de justice. La CGT pénitentiaire devra également publier sur son site la décision de justice dans les quinze jours. Si le syndicaliste assume et dit ne pas regretter ce texte, cette condamnation ne va pas améliorer les relactions entre la directrice adjointe et la CGT. « Les gars lui en veulent d’envoyer un agent au tribunal plutôt qu’au travail », indique l’agent pénitentiaire.

Le doute profite au surnommé « Derek »

Jugé ce mardi, le jeune homme de 21 ans était mis en cause pour les scènes de chaos du 9 décembre 2023 (pour lesquelles plusieurs personnes ont déjà été condamnées). Ce soir-là, une bande de Doujani était venue prêter main-forte à des jeunes de La Vigie pour organiser une expédition punitive à Labattoir. Le déchaînement de violences avait visé la police municipale et la gendarmerie qui s’étaient interposées. Pierres, machettes ou barres de fer avaient été alors lancés sur les véhicules des forces de l’ordre. Au cours de ces événements, un gendarme de la brigade de Pamandzi affirme qu’il a reconnu le prévenu surnommé « Derek » qui portait un pantalon bleu et un bonnet. Déjà condamné pour des vols et emprisonné depuis pour « une affaire lourde », ce dernier a toujours indiqué n’avoir « jamais été là ». S’il dit avoir vu les violences sur des vidéos, il explique qu’il buvait ce soir-là « avec des fréquentations » à La Vigie, loin des faits. Il ajoute qu’il est lui-même de Labattoir et donc n’avait pas d’intérêt à participer aux exactions contre son village. Sans avocat, il demande judicieusement : « Est-ce que les policiers et les gendarmes donnent les mêmes détails ? ». La question, loin d’être anodine, a sans doute pesé dans la décision de le relaxer. Car hormis le gendarme qui assure l’avoir vu et un policier qui dit « avoir entendu » qu’il était là, aucun autre protagoniste ne l’incrimine et il n’y a pas de preuves matérielles.

Deux ans de prison pour un règlement de comptes à Doujani

« Vous pensez que c’est une bonne idée de retourner à Doujani ? », demande Max Goldminc, le substitut du procureur, ce mardi matin. Le prévenu, un jeune homme originaire des Comores âgé de 21 ans, assure qu’il n’a pas trop le choix. C’est dans ce quartier de M’tsapéré qu’un conflit entre bandes l’a amené en prison, le 31 mai 2022. Affilié à une bande de Doujani 1, mais sans casier judiciaire, il s’était retrouvé opposé à une autre du même secteur, à Doujani 2, après le vol de son téléphone et une agression dont il a fait l’objet. Il était allé alors jusqu’au domicile d’un de ses rivaux (défavorablement connu des services de police) pour un règlement de comptes. Outre le caillassage du domicile, il avait jeté « de toutes ses forces » un morceau de parpaing d’un kilo et demi à la tête de la victime (la blessure grave a nécessité quinze jours d’ITT). Il avait pu être interpellé rapidement le lendemain… en allant déposer plainte avec quatre personnes du quartier pour des violences commises par Doujani 2. Le prévenu n’a jamais contesté les faits du 31 mai 2022, qui ont été un temps considérés comme une tentative de meurtre, puis requalifiés en violences aggravées par deux circonstances. « Je voudrais m’excuser. J’ai eu une crise de colère, je n’ai pas pu me contrôler. J’aurais dû déposer plainte avant », se repent-il aujourd’hui. Alors que le Parquet a requis deux ans de prison, le tribunal le condamne à dix-huit mois de prison, couvrant ainsi la période de la détention provisoire. L’individu a donc été autorisé à retourner à Doujani dans la même journée.

Comores : Le président Azali nomme son fils aîné dans le gouvernement

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Promu secrétaire général du gouvernement, Nour El Fath Azali, est devenu depuis août 2023, le numéro deux de la convention pour le renouveau des Comores, le parti présidentiel, dont son père est le président d’honneur. Ce nouveau remaniement est aussi marqué par l’entrée de plusieurs jeunes.

Élections législatives : Plusieurs élus appellent à voter Mansour Kamardine pour le bien de la loi Mayotte

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Mansour Kamardine, candidat Les Républicains (LR) au second tour des élections législatives, a tenu une conférence de presse ce mardi.

Ce mardi 2 juillet, le candidat au second tour des élections législatives dans la deuxième circonscription de Mayotte, Mansour Kamardine (Les Républicains), a tenu une conférence de presse, avec plusieurs élus venus en soutien. Face à l’opposante arrivée en tête au premier tour, Anchya Bamana (Rassemblement national), ils ont tenu à alerter sur les conséquences de l’arrivée du parti de Marine Le Pen à la tête de la circonscription.

« Nous ne construisons rien de grand avec les extrêmes, c’est au milieu que nous construisons des choses plus solides », a déclaré, ce mardi matin, le candidat à sa réélection Mansour Kamardine, député sortant en lice pour le second tour des élections législatives dans la deuxième circonscription de Mayotte, qui se déroulera ce dimanche 7 juillet. Face à lui, Anchya Bamana, la candidate investie du Rassemblement national (RN), est arrivée en tête du premier tour, ce dimanche 30 juin, avec 35,4% des voix contre 27,8% pour l’élu sortant des Républicains (LR).

Il semble que, face à ce score, Mansour Kamardine a souhaité alerter la population mahoraise sur une potentielle arrivée du parti d’extrême-droite à la tête de la circonscription du Sud. Ce mardi 2 juillet, il a convoqué une conférence de presse, accompagné de plusieurs soutiens demandant à faire fi des différences politiques. Ils s’ajoutent aux soutiens exprimés aussi par d’autres candidats au premier tour, Madi-Boinamani Madi Mari, Daniel Martial Henry et Kira Bacar Adacolo, ainsi que du maire de Chiconi, Mohamadi Madi Ousseni, qui ont tous pris position pour le député sortant.

La loi Mayotte en jeu

« [Le RN] est un parti connu pour sa xénophobie, ses relents de racisme. Mayotte, ce n’est pas ça. Nous avons notre identité, de fortes revendications, mais la politique du rejet par le racisme est une limite que nous ne devons pas franchir », insiste le sénateur Thani Mohamed Soilihi (Renaissance), présent pour soutenir le candidat LR. Au-delà de ce rappel, les élus présents pour soutenir sa candidature insistent sur la continuité du travail sur les projets de loi Mayotte, qui selon eux, sera mis en grande difficulté avec un changement de député.

« Depuis deux ans, un travail important a été engagé par les parlementaires, qu’il convient de continuer. Le message a été compris dans la première circonscription avec l’élection d’Estelle Youssouffa dès le premier tour. Nous invitons l’ensemble des électeurs du Sud à faire de même, pour que les deux députés qui ont commencé le travail puissent continuer », enjoint Ambdilwahedou Soumaïla, maire LR de Mamoudzou, qui dirige la campagne du candidat LR avec le maire de Sada, Houssamoudine Abdallah. « Nous devons tous voter pour Mansour Kamardine, dimanche prochain, pour finir le travail entamé il y a des années », donne pour consigne l’édile sadois.

« Nous avons commencé un travail important sur la loi Mayotte, [qui] a besoin de représentants prêts à travailler, à battre le fer. […] Suite à cette dissolution, nous avons besoin de personnes au taquet. […] C’est pour cela que je suis ici aux côtés de Mansour Kamardine, […] il est prêt, il n’a pas besoin d’être formé », justifie le sénateur Thani. Le président du conseil départemental de Mayotte, Ben Issa Ousseni (LR), était également présent pour appuyer la candidature du député sortant. « Je souhaite que le travail [entamé sur la loi Mayotte] soit mené au bout, avec des gens qui connaissent déjà les rouages », demande celui qui estime que ce n’est pas « le moment de changer » de députés.

Rappelant les autres volets des projets de loi Mayotte, notamment la sécurité, le développement des infrastructures, arriver à la convergence sociale, ajuster les statuts et compétences du conseil départemental, Mansour Kamardine assure qu’il y a « un besoin de voix fortes, qui ne tremblent pas pour ces projets de loi. Je peux être ce représentant-là ».

« Le RN n’acceptera pas la fin du titre de séjour territorialisé »

Ben Issa Ousseni avance également que le RN n’a pas réellement les intérêts de Mayotte à cœur, en citant notamment les contestations du parti dans l’Hexagone lorsque des migrants délogés du stade de Cavani y ont été envoyés. « Je ne crois pas que les députés RN accepteront la fin du titre de séjour territorialisé », analyse-t-il, alors que cette abrogation était la mesure phare voulue par les manifestants en début d’année 2024.

« Quand on proteste contre 350 personnes relevant de l’asile, ils n’accepteront pas la fin du titre de séjour territorialisé », affirme Mansour Kamardine, qui rappelle que les titres de séjours concernent 120.000 personnes sur l’île. Il rappelle également la réaction du RN à l’annonce de la fin du droit du sol à Mayotte, à savoir que le parti s’est emparé de cette mesure pour avancer vouloir la généraliser à l’ensemble du territoire national. « Mais l’urgence, c’est Mayotte », appuie le candidat LR. Le sénateur Thani Mohamed Soilihi alerte également sur ce qu’il considère comme un parti qui se sert du territoire mahorais : « le RN se paye des slogans sur Mayotte, mais nous nous essayons. Le RN n’essaye même pas, car ce qui lui importe, c’est d’utiliser Mayotte pour faire oublier son véritable ADN ».

D’autres soutiens pour le candidat LR

D’autres personnalités politiques mahoraises ont tenu à prendre position pour le candidat Mansour Kamardine, à l’image du sénateur Saïd Omar Oili, qui a déclaré par communiqué de presse appeler « les électeurs de la deuxième circonscription de Mayotte à voter au deuxièmetour dimanche prochain pour le député sortant Mansour Kamardine », afin de battre la candidate du Rassemblement national. De son côté, le député européen de La France Insoumise, Younous Omarjee, adversaire politique de longue date du Sadois, a déclaré : « Dans la deuxième circonscription de Mayotte, pas une voix pour le Rassemblement national ! Quelles que soient nos divergences, je reconnais en Mansour Kamardine un défenseur infatigable et intransigeant de son île, aussi bien à l’Assemblée nationale qu’auprès des députés européens. Et j’appelle à unir les voix sur sa candidature ».

Le restaurant Chez Cousin va pouvoir rouvrir

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L'établissement avait été fermé par arrêté préfectoral le 30 mai.

Fermé administrativement pour quatre mois suite à un arrêté préfectoral du 30 mai, l’établissement Chez Cousin va désormais pouvoir rouvrir ses portes. Si la demande de suspension en référé-liberté de l’arrêté n’avait pas abouti le 13 juin dernier, la demande en référé suspension a porté ses fruits au tribunal administratif de Mayotte ce mardi matin, qui a décidé de la suspension de la fermeture du restaurant à titre provisoire.

Baccalauréat : les résultats en progression à Mayotte

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En 2024, le taux de réussite au bac général et au bac technologique est de 56,42%.

L’académie de Mayotte a publié, ce mardi 2 juillet, quelques chiffres concernant les résultats du baccalauréat 2024. Parmi les candidats au baccalauréat général, 62,20 % sont admis. Quatre-vingt-sept admis obtiennent la mention très bien et 14 décrochent la mention très bien avec les félicitations du jury. En 2023, ils étaient 56,6 % à obtenir le bac général, soit un taux de réussite en hausse de 5,6 points par rapport à l’année dernière. Par comparaison, en 2021, le pourcentage de candidats admis était de 72,3 %.

Parmi les candidats au baccalauréat technologique, 48,67% sont admis. Huit sont admis avec la mention très bien et deux avec la mention très bien et les félicitations du jury. En 2023, ils étaient 44,1 % à obtenir le bac technologique, soit un taux de réussite en hausse de 4,6 points par rapport à l’année dernière. Par comparaison, en 2021, le pourcentage de candidats admis en bac techno était de 53,2 %.

Au total, le taux de réussite des candidats au bac général et au bac technologique est donc de 56,42 %. En 2023, le taux de réussite du bac général et du bac technologique était de 52,3%.

Les 3 et 4 juillet, 1.166 candidats se présenteront pour les épreuves du second groupe, c’est-à-dire les épreuves de rattrapage. Les chiffres mentionnés sont évolutifs suivant les résultats du second groupe.

Législatives : 76 députés élus dès le premier tour

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Outre Estelle Youssouffa dans la première circonscription de Mayotte, ils sont 75 à avoir réussi à être élus dès le premier tour de ces élections législatives, ce dimanche. La grande majorité d’entre eux sont soit issus du Rassemblement national allié avec Les Républicains, soit du Nouveau Front populaire. Le premier fait le plein dans le nord de la France (six dans le Nord et six dans le Pas-de-Calais dont Marine Le Pen), l’Aisne (quatre) et le Var avec cinq députés. Le NFP engrange, lui, ses meilleurs résultats en région parisienne avec neuf candidats élus à Paris, sept en Seine-Saint-Denis et quatre dans le Val de Marne.

Ce lundi matin, 446 RN-LR sont qualifiés au second tour, 414 NFP, 323 Ensemble et 65 LR. Parmi le gouvernement, le ministre de l’Intérieur et des Outremer, Gérald Darmanin, est en ballotage favorable dans la circonscription du Nord. Il devrait bénéficier du désistement de la candidate NFP dans son duel face au RN. Le Premier ministre, Gabriel Attal, est aussi en bonne posture dans les Hauts-de-Seine où il a rassemblé 43,9% des voix dans la dixième circonscription, contre 35,5% pour son opposante NFP. En revanche, la ministre déléguée à l’Outremer, Marie Guévenoux, ne sera pas au second tour. Avec l’étiquette Ensemble, elle est arrivée troisième dans la neuvième circonscription de l’Essonne avec 27,1%. Elle a annoncé se retirer « pour faire gagner les candidats issus de l’arc Républicain en mesure de l’emporter dimanche prochain ».

Législatives : Daniel Martial Henry appelle faire barrage au RN

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Arrivé cinquième dans la deuxième circonscription de Mayotte avec 1,65% des voix, le candidat du Modem a tenu à remercier les électeurs. « Ces élections se déroulent dans un climat délétère, caractérisé par plusieurs maux sur le territoire : chômage, insécurité, crise de l’eau… Tout au long de cette campagne, nous avons recentré nos solutions sur le développement économique, la formation et l’emploi des jeunes », défend Daniel Martial Henry.

« Ce score que nous avons obtenu, quand bien même modeste, se présente malgré tout comme un sureau d’audace et d’espoir pour l’avenir, lequel ne peut se construire dans les extrêmes ! », ajoute-il, en compagnie de sa suppléante, Jeanne Bébé. Les deux appellent à « faire barrage au Rassemblement national et aux dangers qu’il représente pour la République ».

L’agglo du Grand Nord lance une enquête sur les mobilités de demain

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La communauté d’agglomération du Grand Nord lance une enquête visant à planifier les actions en termes de mobilités sur le territoire. Le but ? Mieux comprendre les pratiques de mobilités et les attentes des habitants du Grand Nord.

Cette enquête s’adresse aux cyclistes du quotidien, au covoitureur de temps à autre ou pour les personnes qui se déplacent en voiture. L’enquête est disponible sur le lien suivant : tinyurl.com/2pwey2st

Des nouveaux horaires pour la CSSM à Sada, Hamjago et Bandrélé

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La Caisse de sécurité sociale de Mayotte (CSSM) réaménage les sites d’accueil à Hamjago, Sada et Bandrélé depuis ce lundi. Les horaires à Hamjago sont maintenant les jeudis et vendredis de 7h30 à 14h30, le site de Sada est désormais ouvert les mardis et mercredis de 7h30 à 14h30, et pour celui de Bandrélé, le public sera accueilli les mercredis et jeudis de 7h30 à 14h30. Ces nouveaux horaires ont pour objectif de réduire les délais d’attente et renforcer l’accessibilité pour les usagers.

Pas de barge en circulation ce mardi

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Aucune barge ne sera en circulation ce mardi 2 juillet, sauf pour les urgences. En effet, les agents de la direction des transports maritimes (DTM, ex-STM) ont annoncé être en droit de retrait à partir de cette journée. Cette mobilisation est motivée par une dégradation des conditions de travail, sujet sur lequel les agents souhaitent interpeller le département. Les employés auraient notamment peur des risques encourus, le service n’ayant toujours pas de permis de naviguer. De son côté, la CGT a déposé un préavis de grève reconductible à partir du lundi 8 juillet, notamment pour demander une régularisation des assurances, améliorer la formation professionnelle ou encore la mise en place d’hébergement d’astreinte, de primes d’incommodité et pour compenser les horaires décalés.

Un nouveau Service de Soins Infirmiers à Domicile en Petite-Terre

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Ce lundi, l’APAJH (Association pour Adultes et Jeunes Handicapés) a inauguré son Service de Soins Infirmiers à Domicile (SSIAD) en Petite-Terre pour les personnes en situation de handicap. De nombreux acteurs du soin étaient présents, comme le président de l’APAJH, Jean-Louis Garcia, ainsi que des élus comme Maymounati Moussa Ahamadi, conseillère départementale du canton de Dzaoudzi-Labattoir ou encore Mikidache Houmadi, maire de la commune de Dzaoudzi-Labattoir.

Une nouvelle présidente du Rotary Club

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À l’occasion du premier jour de l’année rotarienne, ce lundi, l’organisme Rotary Club de Mamoudzou, qui travaille sur plusieurs œuvres caritatives, a présenté sa nouvelle présidente, Yrène Prat, qui remplace Farrah Hafidou.

Le cluster aéronautique officiellement lancé

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Le 25 juin, la Chambre de commerce et d’industrie (CCI) de Mayotte a rassemblé les acteurs de la filière aéronautique mahoraise afin de lancer officiellement le cluster aéronautique de Mayotte, une initiative visant à structurer et dynamiser la filière sur le territoire insulaire. Ce cluster vise à créer un écosystème propice à l’émergence de nouveaux talents et d’entreprises en renforçant la cohésion sociale, la compétitivité, l’attractivité, tout en laissant une place au développement durable.

Baccalauréat : La frustration chez les lycéens avec le report des résultats

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Zaïda Houmadi (au centre avec le haut rouge) et ses amis sont dépités de voir l’affichage des résultats du baccalauréat reportés.

Alors que les lycéens attendaient depuis des heures les résultats du baccalauréat, ceux-ci ont été reportés à la suite d’un problème technique (voir encadré). Reportage au lycée polyvalent de Dembéni avec des lycéens déçus, ce lundi 1er juillet, tandis que décrocher le précieux sésame reste un moment symbolique dans la vie.

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Après avoir appris le report des résultats, les 595 élèves de terminale du lycée polyvalent de Dembéni ont quitté l’établissement. Certains patientaient depuis 6 h du matin.

Assis sur les marches devant l’entrée du lycée polyvalent de Dembéni, des lycéens trépignent d’impatience. Certains sont là depuis 6 heures du matin. Ce lundi 1er juillet, ils attendent les résultats du baccalauréat, un passeport d’entrée dans la vie d’adulte. « A l’origine, on devait connaître les résultats du baccalauréat à midi. Ensuite. on nous dit 15h, puis 16h », s’agace un élève. Faute de bus au milieu de la journée, certains n’avaient pas d’autre choix que de venir dès 6 heures.

Devant les grilles fermées du lycée polyvalent de Dembéni, ils sont 595 à attendre les résultats, soit huit classes de terminale générale, huit classes de terminale technologique ainsi qu’une classe de lycéens en majorité redoublants. Après une heure d’ultime attente, les résultats sont affichés sur les panneaux au fond de la cour. Problème : au bout de quelques minutes, les professeurs apprennent qu’ils sont incomplets. « J’ai une mauvaise nouvelle », déclare Chloé Bacoup, la conseillère principale d’éducation (CPE) debout sur un tabouret, mégaphone à la main devant la foule d’élèves. « Il y a un problème avec l’affichage des résultats, ils ne seront disponibles que demain dans l’établissement à partir du 7 h et vous pourrez aussi les consulter sur le site Cyclades, demain matin ».

Les élèves huent. « Je suis dégoûté », lâche Gogo, élève en terminale technologique. « J’ai la pression et une boule au ventre, je suis ici depuis 6 h 30 ». « Ça fait mal au cœur », estime tout autant dépitée Zaïda Houmadi. Si pour sa part « elle sent bien » les résultats, ce retard d’affichage reste frustrant. Pour Anchifia, l’attente est encore plus difficile à gérer qu’elle « n’est pas totalement confiante » pour décrocher son bac. Randy Hassan pour sa part n’est pas inquiet de savoir s’il aura le bac, il souhaite plutôt regarder s’il l’a avec la mention.

« Le dernier moment où on peut se voir »

Au-delà du simple résultat, le moment est symbolique. Ce lundi, des élèves sont venus accompagnés de leurs amis ou de leurs parents. Ce jour est également un « moment de partage, c’est le dernier où on peut se voir avec certains amis », note Randy Hassan. En effet, pour beaucoup de Mahorais, obtenir le baccalauréat signifie quitter Mayotte. Le lycéen en terminale générale option mathématiques et physique chimie va entamer des études de langues étrangères à l’université de La Réunion. Zaïda Houmadi est acceptée pour étudier dans une école en soins infirmiers à Strasbourg. Le bac en poche, Gogo commencera quant à lui un BTS génie électrique à Bordeaux. Il arrive aussi que des jeunes sans papier partent faire leurs études en métropole. « Récemment, un élève est venu me voir pour me remercier, il a obtenu un titre de séjour et va faire un IUT génie civil à Auxerre (N.D.L.R. dans l’Yonne) », raconte la conseillère principale d’éducation.

Ces jeunes appréhendent leur vie loin de Mayotte avec joie et excitation. « J’ai de la famille en métropole, ça ira. J’ai juste entendu qu’il va faire très froid », sourit Zaïda Houmadi. Mais ses études en métropole deviendront enfin concrètes une fois les résultats du précieux sésame connu. « Demain, on saura, inch’Allah», lance une lycéenne en quittant l’établissement.

« Des difficultés techniques au niveau national »

Ce retard dans la publication des résultats est dû « à des difficultés techniques au niveau national », annonce le rectorat. « Les délibérations des jurys ont pris plus de temps que prévu et donc du retard, en particulier dans les filières technologiques ». « Dans la soirée, les résultats ont pu être publiés et consultés sur le site Cyclades », déclare le rectorat. Quant aux résultats dans l’ensemble des lycées, ils seront affichés, ce mardi 2 juillet, dans tous les établissements.

Un accompagnement vers l’enseignement supérieur

À Mayotte, le manque de places et la diversité limitée des offres de formation dans l’enseignement supérieur contraignent de nombreux jeunes à poursuivre leurs études en France métropolitaine, à La Réunion ou ailleurs. Ceux qui ont la chance d’obtenir une place dans une formation de leur choix à l’université de Mayotte, dans un lycée ou dans un centre de formation professionnelle sur le territoire, doivent également faire face à divers défis. « Chaque année, après la publication des résultats du baccalauréat, nous constatons que certains jeunes n’ont pas finalisé correctement leurs préparatifs pour l’entrée dans l’enseignement supérieur ou professionnel », observe l’AEJM.

Le service social de l’AEJM se mobilise tout l’été pour accompagner ces jeunes dans leurs derniers préparatifs. L’objectif ? Éviter que nombre d’entre eux se retrouvent sans école, bourse ou logement, notamment pour ceux qui choisissent de poursuivre leurs études en mobilité. Les acteurs de l’insertion jeunesse ont créé de nombreux outils pour accompagner les néo-bacheliers dans leurs démarches de préparation à la mobilité. « De nombreux rendez-vous sont également prévus tout au long de l’été afin d’informer et d’accompagner au mieux les jeunes et leurs familles », annonce l’AEJM.

Contact pour plus d’informations : secretaire@aejm.fr ou au 0639 66 56 61.

Mayotte Hebdo de la semaine

Mayotte Hebdo n°1116

Le journal des jeunes