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Sismologie : Une nouvelle méthode de détection et de localisation automatique des séismes

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Depuis le 1er mars, le réseau de surveillance volcanologique et sismologique de Mayotte utilise une nouvelle méthode de détection et de localisation automatique des séismes. Plus précise et performante, celle-ci va notamment permettre d’identifier plus efficacement les plus petits séismes. Explications avec Charlotte Mucig, la directrice régionale du bureau de recherches géologiques et minières (BRGM).

Si la terre ne tremble plus autant qu’en mai 2018, date des premiers séismes à répétition et avec eux l’apparition du fameux volcan sous-marin dont le nom n’a toujours pas filtré, l’activité sismologique n’en reste pas moins considérable grâce à son suivi quotidien. Et l’utilisation d’une nouvelle méthode de détection et de localisation automatique par le réseau de surveillance volcanologique et sismologique de Mayotte (Revosima) depuis le 1er mars va même réveiller les consciences à la lecture du prochain bulletin mensuel.

Techniquement, l’ancienne méthode ne permettait de déceler que les ondes P, dites primaires, des séismes, qui se propagent plus rapidement dans les profondeurs. Dorénavant, il est possible de repérer les ondes S, dites secondaires, qui arrivent plus lentement. En mettant au point cette nouvelle méthode, le Revosima va détecter « avec plus de précisions », souligne Charlotte Mucig, la directrice régionale du bureau de recherche géologiques et minières. « Pour localiser efficacement un séisme et déterminer sa source, il nous faut les deux ondes. »

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Une localisation multipliée par quatre

 

Conséquence : « Nous allons pouvoir détecter de petits séismes en journée, de manière plus fiable », qui passaient précédemment à la trappe en raison de l’activité humaine plus marquée en journée à proximité de là où se trouvent les sismomètres. Une activité humaine qui interférait et masquait ces plus petits séismes. Et les premiers éléments comparatifs des deux derniers mois témoignent de cette montée en puissance. Du 14 au 28 février, 42 séismes avaient été recensés avec l’ancienne méthode, contre 161 avec la nouvelle entre le 1er et le 15 mars. En améliorant nos capacités de localisation de la source des séismes, l’objectif est de pouvoir signaler tout changement d’activité, comme un rapprochement des séismes vers Petite-Terre ou vers la surface.

Mais cette nouvelle précision ne remet pas en cause les campagnes océanographiques « Mayobs » dédiées à la surveillance, puisque deux nouvelles missions sont déjà prévues en 2021. Dès le mois prochain, le Pourquoi pas ?, un navire français de l’Ifremer et de la Marine nationale, doit se rendre dans les eaux territoriales mahoraises pour dresser le bilan des coulées de lave et des émanations de gaz, relever les sismomètres sous-marins dans le but de repréciser encore la localisation des séismes passés. En complément de cette campagne dédiée à la surveillance, le bateau restera un peu plus longtemps aux abords de l’île dans le cadre d’un projet de recherche intitulé Géoflamme, dont l’objectif final consiste à toujours « mieux comprendre » le contexte de cette activité.

 

Des instruments interrogeables sous l’eau

 

Si le projet d’observatoire multidiciplinaire sous-marin va bientôt démarrer, le Revosima espère pouvoir placer dans les prochains mois « des instruments placés sous l’eau, interrogeables depuis la surface pour recueillir des données en quasi temps réel ». L’idée ? « Ne pas attendre x mois qu’un bateau adéquate les remonte à la surface », précise Charlotte Mucig. Par ailleurs, le développement de stations sous-marines et la mise en œuvre d’appareils spécifiques – « encore non définis » – sont également dans les petits cartons pour approfondir les recherches. Pas de doute, le volcan réserve encore son lot de surprises.

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