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Accident mortel à Ironi Bé : six mois de prison avec sursis pour le conducteur

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On l’appelait Stam. Et l’actualité que connaissent les États-Unis comme la métropole quant aux violences policières faites aux noirs ne peut que faire écho à son histoire. Celle d’un jeune père de famille de Mayotte, tué par balle de la main d’un policier le 23 février à Kawéni. 

Relation sexuelle à 14 ans : une mineure de plus victime des failles de la justice mahoraise

Une simple affaire d’atteinte sexuelle sur une mineure de moins de quinze ans a fini par prendre de l’ampleur au tribunal correctionnel mercredi dernier. Rappelant que le débat sur le consentement, en particulier des mineurs, est toujours cruellement d’actualité, deux ans après l'adoption de la loi sur les violences sexistes et sexuelles. 

Protection animale à Mayotte : « Quand on s’en prend comme ça à des chiens, c’est qu’on n’a plus de limites »

La thématique de la délinquance a mis en lumière, ces dernières semaines, le rapport de jeunes bandes avec les chiens. Torturé par sadisme, utilisé comme arme et objet de rivalités, le « meilleur ami de l’homme » a la vie dure sur le territoire où associations et forces de l’ordre tente tant bien que mal d’endiguer le phénomène.

Rapt de Petite-Terre : après l’appel devant la chambre de l’instruction, case prison et « tournure politique »

Rendue ce jeudi en appel devant la chambre d’instruction de La Réunion, la décision de placer les quatre hommes mis en cause dans l’affaire du rapt de Petite-Terre n’est pas sans soulever de questions selon leur avocat. Me Nadjim Ahamada dénonce notamment une violation des droits de la défense et une motivation politique à l’endroit des divers collectifs contre l’insécurité qui affichent un soutien farouche à ses clients.

Fatigué par ses horaires de travail, la chaleur et le Ramadan, un homme de 30 ans a causé la mort d’un père de famille de 48 ans, l’après-midi du 28 avril 2021, sur la commune de Dembéni. Son véhicule avait quitté la voie de droite et percuté le scooter du quadragénaire.

« Vous devez avoir la maîtrise de votre véhicule. Je ne vais pas insister lourdement, je pense que vous en êtes conscient », fait remarquer Chantal Combeau, présidente du tribunal correctionnel de Mamoudzou, en s’adressant au prévenu. Ancien employé du collège de Kwale, à Tsoundzou 1, l’homme âgé de 29 ans à l’époque a quitté l’établissement scolaire, le 28 avril 2021, en début d’après-midi pour regagner son domicile à Poroani.

Alors qu’il était debout depuis 3h30 du matin, qu’il faisait chaud et que c’était en pleine période de Ramadan, la conduite s’est avérée périlleuse. « Je sentais que j’étais fatigué, je me disais que j’allais m’arrêter deux minutes pour marcher un peu », se souvient-il à la barre du tribunal judiciaire, ce mardi matin. Ne voulant pas stopper sa voiture dans un coin isolé, il a choisi alors de se rendre au moins jusqu’à Tsararano. « Je ne me souvenais plus de rien. J’ai juste entendu un gros boom », poursuit-il. En effet, son véhicule s’est déporté vers la gauche sans qu’il puisse s’en rendre compte et a percuté le scooter venant dans l’autre sens, au hameau d’Ironi Bé. Le scootériste, un père de famille de 48 ans, qui prenait la direction de Mamoudzou n’a pas survécu à l’accident.

« Je prie pour qu’il trouve la paix »

Habitant Bandraboua maintenant, le prévenu ne se défausse pas. « Chaque jour, je prie pour que [le défunt] trouve la paix », indique-t-il, ajoutant qu’il a cherché en vain à rencontrer sa famille pour s’excuser (le quadragénaire avait sept enfants dont un non reconnu). « Je me sens d’autant plus mal que je connaissais sa fille, j’étais son référent », reconnaît-il. Négatif aux tests d’alcoolémie et stupéfiants après l’accident, il n’a jamais eu affaire à la justice précédemment.

Les juges, comme son avocate et le représentant du ministère public, ont convenu qu’une suspension de son permis de conduire alors qu’il se déplace qu’en scooter depuis un an et demi serait trop pénalisante vis-à-vis de ses deux filles issues d’une ancienne union et de son travail à Tsingoni. Le tribunal correctionnel de Mamoudzou le déclare coupable d’homicide involontaire « par négligence » et le condamne à six mois de prison avec sursis. Il devra également indemniser l’ex-épouse du scootériste, sa dernière compagne, ainsi que ses enfants âgés entre 2 et 23 ans. Les différents montants seront fixés lors d’une audience sur les intérêts civils.

 

Le frère condamné à dix ans de prison

Le jeune homme qui avait tenté de tuer son frère à M’tsapéré, le 19 juin 2020 (voir Flash Infos de ce mardi 13 septembre), a été reconnu coupable de « tentative d’assassinat » par la cour d’assises de Mayotte, ce mardi. Les disputes régulières entre les deux hommes qui vivaient sous le même toit à Doujani avaient débouché sur une violente agression au domicile des parents. Anli Ali Baco avait ainsi frappé à plusieurs reprises le crâne de son aîné avec un rondin de bois. Il écope d’une peine de prison ferme de dix ans (il a déjà passé deux ans à Majicavo dans le cadre de la détention provisoire), assorti d’un suivi socio-judiciaire pendant cinq ans.

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