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Le gouverneur d’Anjouan interdit aussi « les refoulés » dans les aéroports

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Interpellations et expulsions ont repris, alors même que les frontières des Comores restent officiellement fermées. Une situation que dénoncent syndicats et associations.

Alors que seul le port de Mutsamudu exigeait jusque-là de ses passagers la présentation obligatoire de pièce d’identité (voir par ailleurs), le chef d’exécutif de l’île d’Anjouan par mesure de sécurité a étendu la mesure jusqu’à l’aéroport de Ouani. Une décision qui complique encore l’arrivée de Comoriens expulsés de Mayotte.

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Anissi Chamsidine, gouverneur d’Anjouan, craint une instabilité politique en accueillant les ressortissants comoriens expulsés de Mayotte dans le cadre de l’opération Wuambushu.

Le bras de fer autour de la question du renvoi vers l’archipel des ressortissants comoriens en situation irrégulière à Mayotte se poursuit. Après le directeur général des sociétés comoriennes des ports (Scp), vient le tour du gouverneur de l’île autonome d’Anjouan, Anissi Chamsidine, d’interdire le débarquement de personnes passagères au port et aéroport de Ouani. Le passager doit, selon l’arrêté répondre obligatoirement à ces conditions ; présenter en plus de son titre de voyageur une pièce d’identité, légalement établie, avoir accompli les formalités administratives de départ à la frontière du lieu de provenance et enfin, être en mesure d’informer la police des frontières sur le lieu de résidence du voyageur dans l’île. « C’est devant la menace réelle et sérieuse que représente le déplacement massif de la population de Maore vers le reste de l’archipel que ces débarquements sont interdits », explique le chef de l’exécutif d’Anjouan, dans son arrêté, publié le 29 avril. Quiconque tentera d’introduire dans l’île des passagers en violation des dispositions du présent document fera l’objet de poursuites judiciaires, a conclu la décision du gouvernorat, toujours vent debout contre l’opération Wuambushu.

Revoir la relation France-Comores

La preuve, dans les rares entretiens accordés à la presse locale ces derniers temps, le locataire de Dar Nadjah ne mâche pas ses mots et s’en prend à la politique de son voisin français. Très récemment dans les colonnes du quotidien de service public, Al-Watwan, il a demandé officiellement au pouvoir de Moroni de revoir sa relation avec la France car, estime-t-il, parler d’amitié entre les deux pays parait illusoire. Pendant qu’il était en Arabie Saoudite pour l’accomplissement de la Oumra, le gouverneur de l’île avait autorisé son cabinet à organiser une conférence-débat sur les conséquences de l’opération de l’État français, ainsi que celles sur les trois îles comoriennes. Pas plus tard que le 29 avril, juste après la publication de son arrêté, Anissi Chamsidine a également sorti une déclaration dans laquelle il sollicitait l’accompagnement des autorités fédérales pour empêcher l’arrivée des expulsés, appelés « refoulés », venant de Mayotte afin de garantir la stabilité, la sécurité et la paix de la population d’Anjouan. Il lance d’ailleurs un appel à la France. « Nous sommes persuadés que la France avec un peu de bonne volonté dispose des moyens de juguler cette crise, de régler ces évènements, de réinsérer ces jeunes, d’assurer la sécurité de Mayotte, sans avoir à se livrer à des déportations de population. Car l’opération en cours risque de nous coûter à tous », prévenait-il.

Depuis que le gouvernement d’Azali Assoumani, actuel président de l’Union africaine, a refusé l’admission de personnes reconduites, société civile, politiciens et parlementaires n’arrêtent pas de saluer l’interdiction qui frappe la compagnie SGTM de transporter des « refoulés » sous peine de perdre sa licence d’exploitation. Si samedi, à Moroni, une manifestation de soutien a été organisée, à Anjouan, ce sont les maires qui ont manifesté leur soutien aux autorités centrales, lesquelles espèrent parvenir à un accord avec la France afin de sortir de cette crise.

Quoique honni ici et là, Azali Assoumani se rachète, ces derniers jours, une crédibilité aux yeux qui l’accusaient « d’avoir vendu Mayotte » depuis l’accord cadre de 2019 signé avec la France dans lequel l’Union s’est engagé à accueillir les expulsés.

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