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Droits de l’enfant à Mayotte : « il y a une vraie mobilisation à créer par le bas, qui doit être unanime sur cette question»

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Le collectif associatif CIDE a profité de la venue du secrétaire d’État en charge de l’enfance et des familles, Adrien Taquet, pour lancer à Mayotte la 2ème édition de l’anniversaire de la convention internationale des droits de l’enfant. Lydia Barneoud, la vice-présidente du réseau Haki Za wanatsa et représentante du collectif, a été la maitresse de cérémonie qui s’est déroulée à l’hémicycle Younoussa Bamana au conseil départemental en présence du président du département, des différentes associations chargées de la protection de l’enfance et de quelques enfants. L’enveloppe de 2 millions d’euros annoncée par Adrien Taquet est accueillie de manière positive par Lydia Barneoud, mais cette somme n’est qu’un premier pas dans l’application des droits de l’enfant à Mayotte.

Flash Infos : Pourquoi avez-vous organisé cette rencontre avec le secrétaire d’État chargé de l’enfance et des familles ?

Lydia Barneoud : Cette rencontre a été organisée par notre collectif CIDE qui regroupe 13 associations. Nous avons voulu inviter l’ensemble des acteurs de Mayotte, à commencer par les institutions, les associations, et aussi les enfants pour les inciter à la concertation et à l’action.

FI : Adrien Taquet a annoncé une enveloppe de 2 millions d’euros pour les associations qui se chargent de la protection de l’enfance. Qu’est-ce que cela signifie pour vous ?

B. : Nous venons d’apprendre la nouvelle et c’est une bonne chose pour nous parce que nous manquons de moyens. Donc quand on nous en donne, nous les acceptons. Cet argent va nous permettre de partir sur de nouveaux projets pour les enfants, notamment sur l’accès aux droits, la création de lieux de vie et de jeunesse, nous pourrons mieux nous occuper des enfants handicapés.

FI : Avez-vous seulement besoin d’argent pour pallier à tous les problèmes liés aux droits de l’enfant à Mayotte ?

B. : Bien sûr que non ! Nous pouvons continuer à demander de l’argent et en recevoir mais à un moment donné, il faut qu’il y ait une mobilisation générale. L’argent ne fera pas tout. Le problème à Mayotte, c’est que ça part dans tous les sens, et malheureusement c’est nuisible à tous. Si nous allons tous dans des directions différentes, nous n’irons nulle part. C’est la raison pour laquelle nous avons créé ce collectif pour faire le ciment entre les différentes associations. Cela nous permettra de pouvoir avoir un poids un peu plus important et un dialogue peut-être plus constructif avec les institutions et les collectivités locales.

FI : Qu’attendiez-vous de la venue du secrétaire d’État ? A-t-il répondu à vos attentes ?

B. : Le secrétaire d’État nous rassure dans le sens où il nous réaffirme son soutien total dans notre implication quotidienne sur le terrain. Il venait aussi pour prendre la température et je pense que c’est important qu’il le fasse. Maintenant, nous ne pouvons pas tout attendre de l’État ou du conseil départemental. Il y a une vraie mobilisation à créer par le bas, qui doit être unanime sur cette question.

FI : Pourquoi avons-nous autant de mal à faire appliquer les droits de l’enfant à Mayotte ?

B. : Parce qu’indubitablement, il y a trop d’enfants à Mayotte. Les familles viennent y trouver refuge, en espérant trouver des conditions de vie plus dignes. Mais nous pouvons tout de même agir un peu localement. Plus nous nous investissons dans les quartiers, dans les écoles, plus nous pourrons mettre une pression adéquate et pertinente pour résoudre ces problèmes. Chaque citoyen peut y contribuer. Et le collectif CIDE continuera à se développer tant que le dialogue ne sera pas instauré ou tout du moins consolidé. Il faut installer des outils communs pour travailler ensemble, notamment à l’utilisation de l’argent que nous recevons, qui est de toute façon bien loin d’être suffisant si nous regardons les conditions de vie actuelles des enfants sur l’île.

FI : Le 26 octobre sera lancé le mois d’actions et de sensibilisation pour agir avec les enfants. En quoi cela consiste ?

B. : Les 13 associations du collectif, avec les communes partenaires et les établissements scolaires partenaires grâce à l’appel à projets lancé par le rectorat, vont faire de la sensibilisation et montrer que nous pouvons tous être acteurs et nous mobiliser. Au reste des partenaires ensuite de nous accompagner dans ce combat de chaque instant.

 

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