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Archives [5/5] Culture : Un festival, des festivals…

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En parcourant les pages du hors-série « Mayotte en 2002 », édité par la Somapresse, on se rend compte que certaines choses changent, d’autre pas, malheureusement. Plongée dans l’île au lagon d’il y a deux décennies, avec quelques extraits choisis du Mayotte Hebdo de l’époque : Aux côtés de concerts ponctuels programmes par la Cmac (Tiken Jah Fakoly, Arthur H…) et d’initiatives privées comme celle de l’association « Musique à Mayotte », d’inviter un trio de musiciennes pour jouer Mozart, deux grands festivals ont rythmé la scène mahoraise en 2002. Le FIK et le FIM ne sont pas restés dans les mémoires pour les mêmes raisons, l’un étant resté célèbre pour sa désorganisation, l’autre pour la qualité des prestations musicales, malgré les mêmes soucis au niveau des visas.

Pour sa première édition, le FIK, Festival International de Koungou, impulsé par la mairie de la commune et financé en majorité par le GIP Mamoudzou/Koungou, aura brillé par sa désorganisation. Initialement prévu en juillet 2002 dans une salle de spectacle flambant neuve, le FIK se déroule fin septembre sur des terrains de foot et basket non aménagés pour l’occasion.

De délais de livraison non respectés pour la salle à la démission de personnes clés au sein de la mairie, en passant par des soucis de visa, rien n’a pourtant arrêté le maire de Koungou qui est allé jusqu’au bout de son idée. Au terme d’une lente ascension vers la faillite, le Festival International de Koungou finit par très mal porter son nom. Koungou n’accueille en fin de compte qu’un concert – de groupes locaux – sur le stade de Kangani, le reste des concerts étant programmé à la dernière minute et contre l’avis de la commission de sécurité au plateau du Baobab à Mamoudzou.

International, le FIK ne l’est finalement plus : des groupes invités, seuls les chanteurs ivoiriens de Magic System parviendront jusqu’à la scène mahoraise en tant qu’« international » (leurs musiciens étant restés au pays, tentative de coup d’État oblige) et Rouge Reggae seront les seuls représentants de la sphère régionale. Kassya de Maurice, Extra Musica du Congo, Twamaa d’Anjouan, AYZ.D de Moroni : tous ces artistes sont restés bloqués, faute de visa.

Papa Lamour d’Anjouan se fait reconduire à la frontière

Des revers, le FIM aussi en subira 15 jours plus tard. Plus modeste dans son intitulé, ce festival-là, organisé par le Cmac, se veut « interculturel ». Mais là encore, des soucis de visa éparpillent les troupes. Explication qui vaut pour les deux festivals : les autorisations exceptionnelles de séjour sur le territoire français délivrées habituellement par la Réglementation à Mayotte ont été supprimées. Pour les groupes comoriens, la délivrance des visas est donc laissée à la seule discrétion de l’ambassade à Moroni. Dans le cadre du FIM, Moussa Youssouf de Grande Comore l’obtient in extremis et doit être reprogrammé en fin de festival, tandis que Papa Lamour d’Anjouan qui a fait le déplacement se fait tout simplement reconduire à la frontière ! Ces ennuis de visas, qui ont caractérisé les deux festivals de l’année commencent à inquiéter fortement les professionnels de la culture à Mayotte, qui voient subitement leur politique d’ouverture sur la région tomber en partie à l’eau.

Côté prestations, les artistes présents au FIM ont fait oublier les soucis administratifs. On retiendra le grand retour de Chebli et de Mikidache, sans oublier l’ambiance assurée par les danseuses malgaches d’Ely, en première partie d’un M’toro Chamou exceptionnel.

Retrouvez l’intégralité du dossier « 2002-2022, Mayotte 20 ans après » dans le Mayotte Hebdo n°1015, à retrouver gratuitement ici.

 

M’toro Chamou, l’artiste phare

archives-culture-festivals-2« Dès que l’on prend un peu son envol, on est obligé de bouger : j’ai remarqué d’ailleurs que de nombreux jeunes de ma génération ne sont plus là. Et comme eux, il va sûrement falloir que je quitte mon île. C’est dommage, parce que c’est là que je trouve le mieux mon inspiration. » M’toro Chamou est l’artiste qui aura le mieux incarné cette année le fameux proverbe qui veut que nul ne soit prophète en son pays. Le chanteur qui a su teinter le traditionnel m’godro de Mayotte de sonorités modernes, parcourt les festivals internationaux. À la fin du mois d’octobre, il a rendez-vous avec quelque 2.000 professionnels de 60 pays à Essen en Allemagne pour le Womex. Puis, il est invité aux Transmusicales de Rennes qui elles aussi font la part belle aux sonorités de l’océan Indien. Chamou y est programmé à l’affiche à l’instar de groupes réunionnais tels que Salem Tradition, Françoise Guimbert… Enfin, M’toro Chamou, très demandé en cette année 2002, finit à Saint-Denis où il doit participer au festival Africolor. Pour jouer les chansons de son nouvel album « M’lango » (tant à Mayotte au FIM qu’à l’extérieur), M’toro s’est entouré de musiciens basés à La Réunion, provoquant la colère de certains élus et groupes locaux, qui auraient préféré que la subvention soit accordée à des musiciens mahorais. C’est oublier qu’à Mayotte on manque justement de musiciens « pros ». Et le fait est qu’entre Chamou et ses musiciens de La Réunion, le courant passe plus que bien. Le public mahorais a pu apprécier lors de leur prestation au FIM.

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Mayotte hebdo n°1085

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