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Nouvelles infrastructures sportives : Mayotte cherche l’excellence

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Dans une volonté d’accueillir les Jeux des Îles 2027 et afin d’améliorer les infrastructures des sportifs mahorais, plusieurs grands chantiers poussent comme des champignons dans la ville de Mamoudzou. Petit à petit, les plateaux couverts prennent forme et un gymnase se dessine même à M’gombani. Et si les travaux ont pris un peu de retard à cause de la crise sanitaire, les plannings seront bel et bien respectés.

« Nous avons utilisé un procédé assez novateur avec la toile, qui laisse passer la lumière mais pas la chaleur », souligne Stéphane Aimé, le fondateur de Tand’m architectes, en charge de trois projets sportifs structurants sur la commune de Mamoudzou. Oui, les toits que vous pouvez apercevoir en passant à M’tsapéré ou à Kawéni sont faits de cet élément de textile technique. Un procédé adapté au climat mahorais, qui évitera aux joueurs d’avoir trop chaud, à l’instar du gymnase de Petite-Terre. Et qui est surtout gage d’économie par rapport au béton, un matériau extrêmement coûteux sur l’île aux parfums.

Commencés en août 2020, les travaux avancent à vitesse grand V, comme le fait remarquer l’architecte. « Nous avons dû faire des plannings décalés pour nous adapter aux prestataires présents sur l’île et aux moyens de stockage, mais le chantier de Kaweni est en train de rattraper celui du Baobab. » Pas installée il y a encore une semaine de cela, la couverture du premier équipement se distingue désormais à plusieurs encablures. Idem à quelques kilomètres de là où la construction du second plateau se passe comme sur des roulettes avec un revêtement déjà lissé et des câbles électriques tirés pour accueillir les lumières. L’installation du portail laisse d’ailleurs présager une ouverture imminente.

 

Un vrai plus sur le plan sportif

 

Des infrastructures adaptées aux besoins de l’île. Voilà ce que réclament les sportifs depuis un moment à Mayotte. Basketteurs, handballeurs et volleyeurs doivent se plier continuellement à la météo. Avec en cas de pluie, des matchs ni plus ni moins annulés et reportés ! Et donc des calendriers chamboulés à de nombreuses reprises tout au long de l’année. Alors pour les comités de sports collectifs, ces futures installations sont les bienvenues aussi bien en termes d’organisation que de performance.

Jouer sur ces nouveaux terrains doit de facto apporter moins d’inconvénients aux joueurs. Non seulement, le sol sera entièrement plat, puisque la pluie n’aura plus à être évacuée. Mais en prime, l’espace entre les murs et le toit permettra à l’air de passer et de rafraîchir les terrains. Seule différence entre les deux équipements ? La présence de gradins pour accueillir des spectateurs à Kawéni. Dernier chantier en cours de réalisation dans la ville chef-lieu : celui de Vahibé, qui doit débuter incessamment sous peu.

 

Le plateau de M’gombani, coeur et âme du quartier

 

Si les sportifs réalisent avant l’heure la chance de s’entraîner dans les mêmes conditions que les autres athlètes métropolitains, ils ont peur de perdre l’âme chaleureuse de leurs anciens plateaux. Véritables figures de proue ou plutôt poumons de leurs quartiers respectifs. « Ce sera cool, mais ça ne sera pas comme avant », lâche un brin nostalgique l’un des joueurs de TCO, le club de basket de M’gombani. « Déjà, il y aura des horaires, nous ne pourrons plus jouer quand bon nous semble. Et puis, tout le monde ne viendra pas sur le plateau, alors qu’avant nous nous y retrouvions tous. »

Des dizaines de personnes s’y retrouvent quotidiennement pour jouer, échanger, ou encore se balader avec les enfants… Bien plus qu’un simple lieu réservé aux sportifs, il est le point de rendez-vous de tous les habitants, à l’image des jours de match. L’ambiance créant un engouement autour des équipes sportives. À M’gombani, le plateau doit laisser place à un gymnase, un chantier encore plus grand que la couverture d’un plateau. Des changements d’envergure qui risquent bien de leur coûter quelques plumes au passage… “Y a des gens qui n’oseront plus venir c’est sûr, et c’est dommage. Nous avons l’habitude d’avoir beaucoup de public ici”, regrette déjà un handballeur de TCO.

Si les habitués du plateau sont quelque peu déçus de perdre un lieu de vie aussi emblématique, ils comprennent les enjeux sportifs. D’autant plus qu’ils auront la fierté d’être au plus proche du terrain pour accueillir les Jeux des Îles !

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