Le Forum de la mobilité tient sa 8ème édition depuis le 5 juillet jusqu’au 2 août. Organisé par l’association Emanciper Mayotte, cet événement permet aux bacheliers et jeunes demandeurs d’emploi de rencontrer diverses structures afin de concrétiser leurs projets professionnels à Mayotte ou ailleurs, mais aussi de découvrir des parcours inspirant de Mahoraises et de Mahorais. Ce mercredi 10 juillet, le forum, qui tourne sur l’île, aura lieu à Mamoudzou, à la Maison des Jeunes et de la Culture (MJC) de M’gombani de 8h à 12h. Les prochaines dates seront le 12 juillet à la MJC de Mangajou, à Sada, le 18 juillet à Bandrélé ou encore le 19 juillet à Comabani. Les détails des horaires et des lieux sont disponibles sur la page Facebook de l’association Emanciper Mayotte.
Découvrir les métiers de la défense à Dembéni
La Ville de Dembéni organise depuis ce lundi un Forum de l’insertion jusqu’au jeudi 11 juillet, au rond-point de Tsararano, de 9h à 13h. Cet événement invite notamment les jeunes à venir découvrir les métiers de la défense, de la sécurité et des formations professionnelles. C’est l’occasion pour le public d’en apprendre davantage sur ces secteurs et de voir les différents chemins de carrière possible. Parmi les partenaires, on retrouve le RSMA ou encore la police nationale.
Petite-Terre se dote d’un nouveau lieu centré sur la parentalité

Inaugurée lundi matin en présence de nombreux élus (maires, sénateur, conseillers départementaux et municipaux) et représentants d’institutions importantes du territoire, le Lieu d’accueil enfants-parents (LAEP) de La Vigie, à Pamandzi, se veut un moyen parmi de nombreux autres pour inverser très tôt la tendance contre l’oisiveté éducative dans l’agglomération.
Un Lieu d’accueil enfants-parents a été inauguré par le président de l’intercommunalité de Petite-Terre, Archadi Abassi, ce lundi, dans le quartier de la Vigie. Cette structure unique en son genre dans l’agglomération de Dzaoudzi-Labattoir-Pamandzi a vocation à accueillir des enfants de moins de 6 ans (avec leurs parents) pour leur véhiculer des valeurs propres à l’éducation positive (des enfants). En clair, « il s’agit de créer dans ce lieu toutes les conditions nécessaires à l’épanouissement d’un enfant et à l’apprentissage des fondamentaux de la vie depuis son plus tendre enfance », explique Adrien Michon, directeur de la politique de la ville et de la cohésion sociale à l’intercommunalité de Petite-Terre. « Nous savons tous qu’un très grand nombre de familles sur l’île vivent dans la précarité, dans des habitations en tôle sans hygiène et sans meubles, dans des conditions non propices à l’épanouissement d’un enfant », poursuit-il.
Dans ce LAEP, tout est fait pour poser les bases d’une bonne relation entre l’enfant et ses parents. Le local est constitué de deux pièces spacieuses équipés de jouets divers et variés comme dans une crèche, d’une grande cuisine, de bureaux (coordinatrice et équipes en charge du suivi de la relation parents-enfants), d’une terrasse et d’une cour destinée à accueillir prochainement des toboggans. Le lieu se veut ouvert à toutes catégories de familles, sans distinction de ressources, qui y trouveront les conditions nécessaires pour transmettre à leurs enfants des notions essentielles d’éducation, les valeurs telles que l’amour, les normes de vie en société, les réflexes de transmission et d’acquisition susceptibles de générer chez l’enfant des automatismes dans l’espoir qu’il puisse s’en approprier. Tout en accompagnant leurs enfants au cours de la journée, les parents auront la possibilité d’animer et participer à divers ateliers telle que la cuisine.
Des programmes d’accompagnement éducatif
Ce concept nouveau sur la Petite-Terre se veut l’une des réponses de l’arsenal éducatif que Mayotte doit pouvoir déployer pour essayer d’apporter des solutions durables à la délinquance juvénile. Près de 80.000 euros (hors masse salariale) ont été dépensés par l’intercommunalité de Petite-Terre pour accueillir jusqu’à quinze familles en même temps. En effet, le bâtiment – qui est une location – abrite d’autres dispositifs. C’est le cas des programmes de réussite éducative, de la parentalité (groupe de parole qui se réunit chaque semaine pour aborder des thématiques diverses et variées préoccupant les familles), mais aussi la Cité éducative. « Il s’agit ici d’un dispositif d’apport de ressources financières à des associations et des écoles dans le but d’offrir à l’enfant le soutien le plus complet possible pour acquérir toutes les notions du vivre ensemble pour devenir plus tard un citoyen responsable », explique Adrien Michon.
Les services de l’Intercommunalité attendent de voir comment les familles vont s’approprier ce nouvel espace qui leur est dédié avant d’imaginer son possible développement en fonction des évaluations qui en résulteront. « Inverser la tendance contre l’oisiveté éducative des enfants impose la mise en place d’une multitude de solutions fonctionnant côte à côte », estime le directeur de la politique de la ville et de la cohésion sociale à l’ICPT. Le rectorat de Mayotte et la caisse de sécurité sociale de Mayotte (CSSM) ont été parmi les institutions locales représentées lors de cette inauguration en grande pompe de la LAEP, hier matin. Elles ont émis le vœu de conventionner prochainement avec ce nouvel instrument pour financer des actions d’accompagnement éducatif et social qui restent à déterminer.
Un nombre de caillassages de bus qui a doublé à Mamoudzou
Le réseau de transport scolaire mahorais halO’ a fait le bilan, ce jeudi 4 juillet, des difficultés rencontrées tout au long de l’année. Il en ressort une hausse importante du nombre de caillassages, mais également des actions mises en place pour lutter contre l’insécurité.
Les incidents en hausse de 66%
Devant transporter chaque jour près de 30.000 élèves sur le territoire mahorais, les bus du réseau de transport scolaire halO’ sont en ligne de mire des caillassages. « On constate une augmentation de 66% des incidents par rapport à l’année scolaire précédente », dresse comme triste constat un rapport du comité de pilotage de la cellule de veille et d’analyse « Contrôle, Médiation, Sûreté » du réseau. La moitié de ces « incidents » sont relatifs à des caillassages : le réseau en dénombre 626 pour l’année 2023/2024, avec un pic atteint en avril, mois qui a connu, en une seule journée la dégradation d’une vingtaine de véhicules. « Les indicateurs de cette année scolaire montrent un glissement des incidents du nord vers l’est de Mayotte », poursuit le document, qui constate que le nombre d’attaques ciblant des bus à Mamoudzou a plus que doublé par rapport à 2022/2023. C’est dans le chef-lieu de Mayotte que se produisent près de la moitié des caillassages (43%), et c’est Tsoundzou qui subit la plus forte hausse, avec 280% d’incidents en plus (caillassages mais aussi affrontements et barrages).
Quatorze véhicules contrôlés par jour
Pour lutter contre cette insécurité, le réseau halO’ compte sur la coopération avec les forces de sécurité intérieures et les associations, avec qui il a réalisé 137 opérations conjointes au cours de l’année. « En moyenne, quatorze véhicules ont été contrôlés par jour par les forces de l’ordre et les équipes CMS », stipule le réseau dans son rapport. Des contrôles et actions qui permettent d’occuper le terrain, et de prévenir notamment le transport d’armes à bord des cars. C’est ainsi que 57 d’entre elles ont pu être saisies cette année. Les équipes CMS Transdev ont quant à elles contrôlé 4.250 véhicules en 2023/2024, soit 1.796 voyageurs par jour, et dressé 948 procès procès-verbaux (PV).
183 actions pédagogiques
Les accompagnements par les agents de médiation ont triplé depuis l’année scolaire 2021/2022, ce qui a permis une diminution de 40% du non-respect du règlement au sein du transport scolaire par rapport à l’année dernière. Outre cela, 183 actions pédagogiques de prévention ont été menées au sein de 26 établissements, pour finalement sensibiliser 8.132 élèves aux règles et à la dangerosité des caillassages. Des applications mobiles ont aussi été mises en place : PYSAE, qui permet de suivre les horaires des bus, et SOS halO’ qui permet d’alerter de manière automatique le service de régulation du réseau en cas de danger. La réalisation du clip « halo licoli » sur les méfaits des caillassages a aussi été un moyen de prévention auprès des jeunes, atteignant plus d’un million de vues sur YouTube. D’autres initiatives sont prévues à partir de la prochaine rentrée, à savoir des actions de médiation sociale, la signature d’une convention de partenariat avec la police nationale ou le remplacement des vitres des véhicules par du polycarbonate résistant aux jets de pierres. Alors que l’avenir autour de la loi Mayotte demeure assez flou, le réseau compte pourtant sur elle pour équiper ses véhicules de caméras extérieures.
La compagnie Air Austral obligée d’immobiliser un de ses Airbus
Le mois de juillet s’annonce compliqué chez Air Austral. La compagnie aérienne se voit contrainte d’immobiliser un des ses avions pour un problème de moteur et se prépare à un réajustement des vols, annonce-t-elle ce lundi soir.
Un réajustement des vols Air Austral est annoncé pour ce mois de juillet. En effet, « le motoriste Pratt & Whitney qui équipe les Airbus A220-300 rencontre actuellement des problèmes mondiaux, liés à la découverte de « contaminants microscopiques » dans une poudre de métal. Le motoriste est également confronté à des ruptures de pièces détachées et un manque de moteurs de remplacement sur le marché. Ces problèmes entraînent des restrictions opérationnelles limitant le nombre de cycles autorisés par avion. L’ensemble de la flotte mondiale est aujourd’hui impacté, Air Austral n’est malheureusement pas épargnée avec deux avions sur trois concernés », annonce la compagnie aérienne réunionnaise, ce lundi soir. Ainsi, elle se voit contrainte d’immobiliser « son deuxième appareil immatriculé F-OLAV, pour une période indéterminée ». Si la compagnie veut maintenir son programme de vols, cela ne se fera pas sans ajustement des horaires et avec des mesures commerciales annoncées. Elle dit « compter sur une grande coopération des services de la navigation aérienne pour la desserte notamment de l’aéroport de Mayotte ». Mais ça risque de s’avérer difficile, en juillet-août, la prise de congés des quelques contrôleurs aériens mahorais entraîne plutôt des plages horaires réduites à l’aéroport de Pamandzi.
Des vols « regroupés »
Quelques promesses sont faites comme « le maintien au maximum des vols biquotidiens Réunion-Mayotte avec certains vols qui pourront être regroupés sur un vol opéré par un avion de la flotte long-courrier de la compagnie ». Des vols entre La Réunion et sa voisine Maurice vont s’effectuer sur un vol gros porteur afin de réduire le nombre de trajets, tandis que les vols de Saint-Denis vers Johannesbourg auront lieu le samedi soir au lieu du vendredi. « Le programme des vols Réunion-Paris et Mayotte-Paris reste assuré normalement », ajoute Air Austral, qui assure que « ses équipes sont entièrement mobilisées afin de limiter au maximum l’impact de ces perturbations ». Elle promet la mise en place des mesures commerciales « exceptionnelles et extrêmement souples », et que « tous ses clients seront transportés ».
« La compagnie regrette la gêne occasionnée, dans une période de vacances scolaires qu’elle sait importante pour sa clientèle, et souhaite d’ores et déjà présenter ses excuses aux passagers concernés. Elle rappelle que la sécurité de ses passagers est sa priorité absolue. Des discussions ont été entamées avec le motoriste pour que des solutions alternatives puissent être proposées et ce dans les plus brefs délais », espère la compagnie.
« Nous sommes des habitants excédés par l’État qui ne fait rien »

Alors que depuis le mois de mars et le démantèlement du campement du stade de Cavani, à Mamoudzou, plusieurs migrants vivent aux abords de l’infrastructure, à même le sol, le Collectif citoyen du quartier de Cavani ne supporte plus le manque d’action de l’État. Des habitants ont décidé de se mobiliser, ce lundi, et comptent saisir la justice.
Des barrières affublées de slogans bloquaient une partie du rond-point du stade de Cavani, ce lundi matin, vers 9h. Une quinzaine d’habitants du village, regroupés à l’appel du Collectif citoyen du quartier de Cavani, ont décidé de se mobiliser pour demander que quelque chose soit fait concernant le campement de migrants aux abords du stade, en place depuis le 22 mars et la fin du démantèlement de celui qui se trouvait dans l’enceinte du complexe sportif. Une partie des occupants a pu rejoindre la métropole, les plus vulnérables ont été pris en charge, mais il reste plusieurs centaines de personnes originaires de l’Afrique des Grands lacs ou de la Corne de l’Afrique sur les trottoirs du boulevard Marcel-Henry. Ce même lundi, les membres du collectif ont fait paraître un communiqué dénonçant ce camp et la réponse insatisfaisante de l’Élysée quant à une pétition qu’ils lui avaient fait parvenir par l’intermédiaire du maire de Mamoudzou, Ambdilwahedou Soumaïla, le 16 mai dernier.
Consulté, le courrier daté du 30 mai, adressé au maire de la commune, ressemble davantage à un accusé de réception qu’à une réelle réponse. Sur huit lignes, le directeur de cabinet du président de la République explique avoir bien lu la lettre et « à cet égard, je puis vous indiquer que la situation est suivie avec la plus grande attention par les services de l’État ». Hassani Kambi, qui habite le village depuis toujours, dénonce une réponse insatisfaisante : « Nous sommes des habitants excédés par l’État qui ne fait rien, alors que notre cadre de vie se détériore de jour en jour. » Vers 10h, ce dernier et sa dizaine de comparses ont levé les barrières installées plus tôt dans la matinée avant de s’installer devant la Mission locale, un peu plus haut. « On veut rappeler qu’on est là, que cette situation ne doit pas être définitive, nous voulions alerter en mettant nos barrières. La réponse de l’Élysée ne nous a pas plu : on nous dit que le dossier est suivi, alors que rien ne change », justifie-t-il. « On veut juste que les migrants partent de Cavani, qu’ils soient répartis à Mayotte, mais plus ici. »
Bientôt une action en justice
Plusieurs habitantes présentes sous la tonnelle installée par le collectif s’inquiètent de ne pas avoir de lieu pour vendre leurs produits lors de la foire de la rentrée. C’est en effet sur le parking à proximité du stade que les foires se déroulent habituellement. La dernière foire du ramadan s’était d’ailleurs tenue de façon mitoyenne au campement. «
Tous les jours, on voit des immondices à droite à gauche. Comment peut-on accepter que l’État accepte cette situation ? », martèle Hassani Kambi, également président du club de foot du village, l’Union sportive de Kavani.
Puisque leur courrier n’a pas reçu la réponse attendue, ce dernier nous confirme l’action juridique annoncée dans leur communiqué : le collectif entend bien faire réagir l’État en intentant une action juridique en responsabilité administrative contre ce dernier. « On attend d’organiser une collecte dans le village pour pouvoir engager un avocat », précise le porte-voix du collectif.
En attendant que la situation change, il faut s’attendre à d’autres actions de mobilisation citoyenne, à l’image de celle du 6 mai, où des habitants de Cavani avaient décidé de bloquer le bureau des étrangers, à la préfecture de Mayotte. Du côté de ceux qui campent sur le trottoir du stade, cette mobilisation est perçue par plusieurs comme une provocation : « On n’a pas d’eau potable, on reste sans informations sur où on va aller et ce qu’on va devenir ».
Pas de circulation alternée pendant les vacances
La circulation alternée instaurée à Mamoudzou est en pause pendant les vacances scolaires. L’arrêté municipal qui inclut une interdiction d’entrer dans la commune en fonction du numéro de plaque a pris fin, ce dimanche. Relancée la semaine dernière, la municipalité n’a pas donné de nouvelle date pour la reprise du dispositif visant à réduire les bouchons. La question de l’étendre aux vendredis ou aux samedis, deux autres jours où le trafic est dense, était encore évoquée dernièrement. En attendant, n’importe quel automobiliste voulant entrer dans la commune-chef-lieu n’aura pas à se soucier des chiffres sur sa plaque d’immatriculation.
La mairie annexe de Passamaïnty fermée pour travaux
La mairie annexe de Passamaïnty est temporairement fermée pour travaux à partir de ce lundi « jusqu’à nouvel ordre », annonce la municipalité de Mamoudzou.
Par conséquent, il est demandé aux usagers de s’orienter vers les autres bâtiments administratifs afin d’effectuer leurs démarches d’état civil – la mairie annexe de Vahibé, la mairie annexe de Kawéni ou l’Hôtel de ville de Mamoudzou – à l’exception des dossiers de mariage et de PACS traités exclusivement à l’Hôtel de ville.
Une scène ouverte à Chirongui ce samedi
Le pôle culturel de Chirongui organise une scène ouverte « musique », le samedi 13 juillet, à 19h pour valoriser les talents de l’île et permettre aux amateurs de se produire dans des conditions professionnelles. Pour les musiciens ou musiciennes, chanteurs ou chanteuses, amateurs ou professionnels, seul ou en groupe, c’est l’occasion de montrer son art au grand public sur scène. Pour s’inscrire, il faut contacter le pôle avant le 11 juillet : communication-poleculturel@chirongui.yt ou au 06 39 72 25 67.
Les carcasses de voiture dans le viseur à Bandrélé
Une opération de grande envergure contre les véhicules hors d’usage (VHU) est actuellement menée à Bandrélé. Depuis le lancement de cette initiative, une cinquantaine de VHU ont déjà été enlevés sur le territoire communal par la police municipale. Cette opération a pour but d’assurer la sécurité routière en enlevant des obstacles pouvant causer des accidents, de protéger l’environnement, les carcasses de voitures étant particulièrement polluantes, et enfin d’améliorer le cadre de vie, en supprimant cette pollution visuelle. La mairie de Bandrélé enjoint chacun à signaler les VHU à la police municipale.
L’Insee lance une étude sur les conditions de travail
L’Institut national de la statistique et des études économiques (Insee), lance une enquête sur les conditions de travail et les risques psycho-sociaux chez les ménages. Les enquêteurs s’entretiendront avec 45.500 ménages en France métropolitaine et dans les départements et régions d’Outre-mer, dont 1.500 à Mayotte et 1.500 à La Réunion. Les ménages qui seront interrogés seront tirés au sort et demeureront anonymes. Les personnes seront interrogées sur leur activité professionnelle, l’organisation du travail, les contraintes physiques ou psychosociales, leur trajectoire d’activité professionnelle, leur formation ou encore leur santé physique et mentale.
Un appel à projets « Renouvellement forestier » lancé
Cet appel à projets vise, en particulier, à aider financièrement les propriétaires forestiers, publics et privés, à renouveler, enrichir et améliorer leurs forêts et garantir la résilience des écosystèmes forestiers dans le contexte du changement climatique. Lancé le 5 juillet, il rentre dans le cadre de l’objectif de planter un milliard d’arbres en dix ans pour renouveler 10% des forêts française. Il doit ainsi inciter les propriétaires forestiers à entamer une démarche proactive d’amélioration et de renouvellement de leurs forêts. L’objectif est ainsi d’améliorer, adapter, régénérer ou reconstituer les peuplements forestiers à partir des trois volets d’action que compte le dispositif : la reconstitution des peuplements sinistrés par des phénomènes abiotiques comme les incendies, la sécheresse, la grêle ou encore les tempêtes, ou par des phénomènes biotiques (hors dégâts d’espèces chassables), dont les scolytes, ainsi que les échecs de plantation, l’adaptation des peuplements vulnérables et/ou dépérissants face au changement climatique et l’amélioration, l’enrichissement ou la conversion de peuplements forestiers pauvres ou présentant des conditions d’exploitation difficiles.
Enfin, les bénéficiaires de l’aide s’engageront à participer au programme « 1 jeune 1 arbre » en accueillant des groupes scolaires, notamment des collégiens, sur les chantiers renouvellement forestier dans le cadre de l’éducation à l’environnement, de la sensibilisation aux enjeux de la protection des forêts et du changement climatique.
L’ouverture de cet appel à projets est prévue le 15 octobre. Le dépôt du dossier sera réalisé sur la plateforme dématérialisée de dépôt CartoGIP.
Pari réussi pour le Rassemblement national et Anchya Bamana
Candidate soutenue par le Rassemblement national, Anchya Bamana confirme le résultat du premier tour des élections législatives. Ce dimanche, elle remporte la circonscription du sud avec 53,8% des voix face à Mansour Kamardine (Les Républicains). Elle rejoint à l’Assemblée nationale Estelle Youssouffa, élue au premier tour, une semaine avant.
Anchya Bamana élue députée Rassemblement national

Dans la circonscription sud, l’ancienne maire de Sada, Anchya Bamana été élue avec 53,8% des voix contre le député sortant Mansour Kamardine. Elle devient la première élue aux couleurs du Rassemblement national à Mayotte alors que le parti ne possède pas d’ancrage local.
« On veut du changement, du changement », répètent, ce dimanche soir, des militants venus au QG d’Anchya Bamana, situé rue du Commerce à Sada. Ils regardent en direct sur un écran géant installé dans la rue les résultats des élections législatives diffusés sur Mayotte La 1ère.
Au-delà du soutien pour la candidate, s’exprime une lassitude à l’égard du député sortant Mansour Kamardine, qui a occupé le poste pendant douze ans. Une vingtaine de mètres plus loin, la candidate regarde les résultats dans la maison familiale en compagnie de ses proches, de ses nièces et de ses sœurs. « Ici, nous sommes chez ma mère, mon père Younoussa Bamana y a vécu », glisse-t-elle avec fierté. Baignée depuis toujours dans la politique aux côtés du président du conseil général de Mayotte de 1977 à 2004, la Sadoise s’est présentée sous les couleurs du Rassemblement national, ce dimanche.
En face de son QG de campagne, se trouve la permanence de Soula Saïd Souffou du Mouvement pour le développement de Mayotte (MDM). Son adversaire au premier tour mais qui a appelé ses électeurs à voter pour Anchya Bamana au second. Le conseiller départemental de Sada-Chirongui a mis à disposition sa permanence pour les soutiens d’Anchya Bamana. Le sien, dévoilé dès le soir du premier tour, s’est fait en accord avec son parti, alors qu’il « ne plébiscite pas le Rassemblement national, mais c’est pour dire l’exaspération de la situation de Mayotte ».
Des cris de joie
Devant la télévision, l’ancienne maire de Sada et ses proches regardent les annonces des résultats, commune par commune. A chaque fois qu’elle arrive vainqueure dans une ville, c’est une explosion de joie dans la pièce. Moutouillahi Hamadi, militant engagé dans la campagne, est naturellement venu au QG. Selon lui, il y a « besoin de quelqu’un de ferme pour Mayotte », il considère qu’avec « Anchya Bamana et Estelle Youssouffa comme députées, des avancées seront faites dans les domaines de la sécurité, l’immigration, et le pouvoir d’achat des Mahorais ».
Vers 20 h20, les résultats sont officiellement tombés. Anchya Bamana devient la députée de la deuxième circonscription de Mayotte avec 53,8 % des voix contre 46,2 % pour Mansour Kamardine, faisant d’elle la première élue de Mayotte sous l’étiquette Rassemblement national. « Ce soir, c’est historique. En plus d’être la première élue RN de Mayotte, c’est la première élue de ce parti en Outre-mer », indique Saïdali Boina Hamissi, délégué départemental du RN et directeur de campagne. Au moment de l’annonce de victoire, la rue du Commerce s’est remplie de joie, des Sadois affluent, dansent, célèbrent la nouvelle. Les voitures passent et klaxonnent.
La première action de la nouvelle députée RN ? « En premier, la lutte contre l’insécurité, la lutte contre l’immigration illégale. L’objectif de ce grand changement c’est de permettre au peuple de vivre en paix sur cette petite île de Mayotte », a décrit la nouvelle députée de la circonscription du sud, qui intègre le troisième groupe de l’Assemblée nationale (voir par ailleurs).
Résultats complets : Anchya Bamana (Rassemblement national) : 12.971 voix, soit 53,8% ; Mansour Kamardine (Les Républicains) : 11.153 voix, soit 46,2%. Abstention : 50,3%, 1.158 bulletins nuls, 787 blancs.
Choléra : « Si on me propose le vaccin, je le prends tout de suite »

À M’tsapéré, dans la commune de Mamoudzou, plusieurs personnes ont aperçu des médecins venus pour vacciner la population contre le choléra, alors qu’un foyer actif de la maladie avait été identifié dans le village. Si certains ont bénéficié de la vaccination, d’autres semblent peu au courant de l’incidence de la bactérie dans leur quartier. Reportage.
« On a vu un groupe d’une dizaine de médecins monter là-haut [jeudi]. » Assis à l’angle de la rue des Ambassadeurs, à M’tsapéré, ce vendredi, Ismael* affirme que plusieurs personnes dans le quartier, où un foyer actif du choléra a été confirmé par Santé publique France le 27 juin, ont été vaccinées contre la maladie. Entre le 19 et le 25 juin, six cas avaient été identifiés dans le village. Selon nos informations, du personnel de la réserve sanitaire a tourné dans M’tsapéré la semaine dernière pour proposer à la population de s’immuniser contre la bactérie, dont la propagation sur le territoire mahorais est particulièrement favorisée par l’utilisation de l’eau souillée des rivières. « Moi, je vois souvent des gens qui utilisent l’eau de la rivière en bas pour cuisiner, alors que d’autres font leurs besoins dedans », s’alarme Kamal, un habitant de ce quartier de Mamoudzou, en faisant référence au cours d’eau que surplombe le pont à côté de la mosquée. Alors, quand on lui a proposé le vaccin, il n’a pas hésité : « Il y avait un stand l’autre jour, où ils donnaient des pastilles, à côté du pont justement ».
Asma* aussi s’est faite vacciner à côté du pont. « C’est important, car certaines personnes n’ont pas de symptômes et on peut quand même l’attraper, j’espère que cette maladie va partir », raconte-t-elle. En remontant la rue des Ambassadeurs, à la recherche de potentiels médecins et en demandant aux passants s’ils ont aussi vu un groupe remonter la rue, tous ceux présents le jeudi confirment avoir vu un cortège passer, mais beaucoup sont moins bavards lorsqu’on leur demande si une épidémie de choléra est crainte dans le village. « [Jeudi], ils étaient là, [mercredi] aussi, mais je n’ai pas vu de gens inquiets », indique le vendeur d’une épicerie. À la pharmacie de M’tsapéré, on nous explique également que très peu de clients en parlent. « Ici, les gens ne veulent pas s’exposer, c’est un sujet tabou », commente Kamal.
« Ça m’inquiète vraiment beaucoup »
Après avoir cherché un stand ou du personnel médical faisant du porte-à-porte dans une bonne partie du village, notre route est guidée par les habitants au pont de M’tsapéré. Là, pas de médecins, mais James, en train de faire cuire des brochettes sur le bord de la route. « J’ai vu des médecins passer, je savais qu’ils allaient vacciner contre le choléra, mais comme on ne m’a pas dit de venir, je n’y suis pas allé », regrette celui qui aurait aimé pouvoir bénéficier du vaccin. « Moi, ça m’inquiète vraiment beaucoup. C’est une maladie très grave et contagieuse, si on me propose le vaccin, je le prends tout de suite. »
« Moi, je pense qu’ils devraient vacciner plus, tous ceux qui sont volontaires par exemple », estime Kamal, qui a l’impression de revivre les débuts de la pandémie de Covid-19. La semaine dernière, nos confrères de l’Express ont révélé que la stratégie de vaccination allait être élargie dans les prochaines semaines, et devrait bénéficier à 40.000 personnes, d’après un avis du Haut conseil de la santé publique (HCSP) publié le 26 juin. Un changement d’approche qu’ils qualifient de « discret ». Une discrétion dont témoignent les habitants de M’tsapéré que nous avons rencontrés, personne n’étant précisément au courant de ce qu’il se passe dans leur quartier.
214 cas de choléra recensés sur le territoire
Santé publique France a compté quatre nouveaux cas de choléra entre le 26 juin et le 2 juillet, portant à 214 le nombre total de cas recensés à Mayotte depuis le 18 mars. Parmi eux, 193 cas ont été acquis localement et 21 ont été importés. On compte un foyer actuellement actif à Passamaïnty, dans la commune de Mamoudzou, avec 36 cas depuis le 18 mars. Aucun nouveau cas n’a été signalé à Koungou depuis le 6 juin. Depuis l’arrivée de la maladie sur le territoire mahorais, quatorze cas graves ont nécessité une hospitalisation en réanimation et deux décès de cas confirmés ont été enregistrés.
Le hurdler mahorais Raphaël Mohamed accède à l’Olympe
Des Jeux des Iles de l’océan Indien aux Jeux olympiques, Raphaël Mohamed continue de porter représenter fièrement l’île aux parfums. Désormais, l’athlète de 26 ans le fera sur la plus scène, face aux meilleurs hurdlers du monde grâce à sa sélection pour Paris 2024 qui a été annoncée, ce dimanche. En effet, alors qu’il y avait trois places pour quatre coureurs français ayant couru les minimas, le licencié du Racing club de Mamoudzou sera aux côtés de Wilhem Belocian et Sasha Zhoya, récent champion de France et nouvelle star de la discipline.
Le Mahorais gagne sa place par sa régularité. Avec un nouveau record personnel (13’’27), cette année, il a terminé à la quatrième place des championnats d’Europe, puis à la même place aux championnats de France, il y a une semaine. Place maintenant à la préparation pour les séries du 110 mètres haies programmées au stade de France, le dimanche 4 août.
Législatives : Anchya Bamana s’impose dans la deuxième circonscription de Mayotte
Candidate soutenue par le Rassemblement national, Anchya Bamana confirme le résultat du premier tour des élections législatives. Ce dimanche, elle remporte la circonscription du sud avec 54% des voix face à Mansour Kamardine (Les Républicains). Elle rejoint à l’Assemblée nationale Estelle Youssouffa, élue au premier tour, une semaine avant.
Soutenu par une large coalition d’élus, le candidat sortant n’a pas réussi à mobiliser davantage en une semaine. Revenu à l’Assemblée nationale en 2017, le Sadois avait perdu son siège de conseiller départemental en 2022 au cours d’une élection partielle. Deux ans après, ce dimanche soir, c’est une élection anticipée qui met à son dernier mandat.
Législatives : le taux de participation en progrès par rapport à 2022

A 17h, ce dimanche 7 juillet, le taux de participation à Mayotte atteint 37,91%, indique la préfecture de Mayotte. Pour rappel, ce second tour des élections législatives se limite à la deuxième circonscription de Mayotte, Estelle Youssouffa ayant été élu au nord dès le premier tour.
Les services de l’État ajoutent que la participation au second acte des élections législatives de 2022 étaient de 37,41%. La semaine dernière, dans la circonscription que se disputent Mansour Kamardine (Les Républicains) et Anchya Bamana (soutenue par le Rassemblement national), elle avait été de 46% à 18h, heure de clôture des bureaux de vote.
Élections législatives : 16,5% de participation à midi pour le deuxième tour de la circonscription du Sud
Le deuxième tour des élections législatives ce dimanche pour la 2e circonscription de l’île mobilise pour l’instant les électeurs autant que lors du premier tour le 30 juin : à 12h, le taux de participation était estimé à 16,5%, contre 16,4% pour l’ensemble de l’île la semaine dernière. Aux dernières élections législatives, en 2022, le taux de participation au deuxième tour était de 13,08% à la même heure. Pour rappel, les électeurs de la deuxième circonscription doivent départager les candidats Anchya Bamana (Rassemblement National) et Mansour Kamardine (Les Républicains).
214 cas de choléra à Mayotte
Santé publique France a compté 4 nouveaux cas de choléra entre le 26 juin et le 2 juillet, portant à 214 le nombre total de cas recensés à Mayotte depuis le 18 mars. Parmi eux, 193 cas ont été acquis localement et 21 ont été importés. On compte un foyer actuellement actif à Passamaïnty, dans la commune de Mamoudzou, avec 36 cas depuis le 18 mars. Aucun nouveau cas n’a été signalé à Koungou depuis le 6 juin. Depuis l’arrivée de la maladie sur le territoire mahorais, 14 cas graves ont nécessité une hospitalisation en réanimation et 2 décès de cas confirmés ont été enregistrés.