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Solidarité : Le lieu d’accueil de jour de Passamaïnty, ce rare moment de répit

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Saifati Mze en service civique (à droite) au LAJ et Rouzouna Ahmed Abdallah (à gauche), responsable du service accueil orientation et veille sociale à la Croix Rouge.

Ouvert depuis mars 2023, le lieu d’accueil de jour de la Croix Rouge est une maison à Mamoudzou qui accueille les personnes en situation de détresse et de vulnérabilité. Son but : offrir un instant pour se reposer et les faire sentir comme chez elle.

Ce mercredi 31 juillet, Farhiya se sert un café avant d’aller le boire à l’extérieur à la lisière de la forêt. C’est son rituel. Chaque matin, vers 8 h, elle vient au lieu d’accueil de jour (LAJ) de la Croix Rouge situé route de Vahibé à Passamaïnty. Agée de 39 ans, elle a fui la Somalie pour arriver à Mayotte en janvier 2024. Désormais reconnue comme réfugiée, elle est hébergée dans les locaux de Solidarité Mayotte à proximité.

« Quand les personnes viennent ici, c’est comme si elles sont à la maison », présente Rouzouna Ahmed Abdallah, responsable du service accueil orientation et veille sociale à la Croix Rouge. Ouvert en mars 2023, ce lieu d’accueil de jour est pensé comme une maison de l’entraide et du répit destiné aux personnes à la rue, en situation de détresse ou de vulnérabilité. Il ressemble d’ailleurs à une habitation, la forêt qui l’entoure lui donne un côté paisible et reposant. L’accueil y est inconditionnel sans critère d’admission si ce n’est l’absence de comportement violent. Dans la journée, la porte reste ouverte, une affiche à l’entrée invite à prendre « un encouragement, c’est gratuit », une étiquette à déchirer où il est écrit « Crois en toi, tu y arriveras ! » ou bien « ton but approche, ne lâche pas ».

« Prendre une douche, un thé, consulter ses mails »

Le lieu est convivial, un grand canapé attend les usagers, des étagères remplies de jeux de société, une bibliothèque avec des livres pour enfants, une autre pour adultes. « Beaucoup de mamans viennent ici, elles peuvent se reposer pendant que leurs enfants jouent tranquillement », glisse la responsable. Jusqu’à trente personnes peuvent venir à la fois. Comme chez soi, « ici les personnes peuvent prendre une douche, un thé, consulter leurs mails ou se renseigner sur les démarches de France Travail ».

A l’entrée du site, se trouve la Vesti Boutique de la Croix Rouge, un bungalow rempli de vêtements d’occasion mis à la disposition des usagers. « L’autre jour, une jeune fille est venue, elle portait les mêmes vêtements depuis une semaine, nous lui en avons donné en rechange qu’elle puisse mettre après sa douche », explique la responsable de la maison.

Le LAJ est l’endroit où Farhiya se rend « quand [elle] se sent stressée », il lui offre une respiration dans son quotidien semé d’embûches. « Je n’ai pas d’argent mais ici je peux prendre un thé alors je veux remercier les équipes du LAJ », raconte-t-elle reconnaissante. Elle a quitté la Somalie où elle perdu son mari et sa sœur tués par un groupe islamiste. Arrivée à Mayotte, elle a vécu au stade Cavani comme la majorité des migrants issus de la Corne de l’Afrique ou de l’Afrique des Grands Lacs. « Là-bas, nous n’avions pas de nourriture, nous ne dormions pas, il y avait beaucoup de violence », décrit-t-elle. Depuis qu’elle connaît le LAJ, elle s’y rend régulièrement, en plus de venir pour manger un morceau, elle y apprend aussi le français lors des ateliers organisés.

Quelques minutes plus tard, Vanessa arrive dans la maison avec ses deux jumeaux de 3 ans. Elle leur sert du pain et une boisson chaude. La famille également hébergée à Solidarité Mayotte vient au quotidien « pour manger et faire des lessives », explique la maman de 26 ans.

« On vient ici pour avoir un peu de nourriture »

« Nous n’avons pas assez à manger alors on vient ici pour avoir un peu de nourriture », évoque-t-elle. Le LAJ pallie également les manquements de l’État. La famille de Vanessa a quitté le sud du Kivu en République démocratique du Congo. Arrivée à Mayotte le 13 mai 2024, elle et ses enfants ont le statut de demandeurs d’asile. Mais à Mayotte, leurs droits sont limités par rapport à la métropole. Dans l’Hexagone, si aucune place d’hébergement ne lui est proposé alors le demandeur d’asile perçoit 14,20 euros par jour. « Tandis qu’à Mayotte, le demandeur d’asile reçoit 30 euros par mois et 10 euros par mois supplémentaire par enfant », indique Rouzouna Ahmed Abdallah. Des sommes largement insuffisantes pour subvenir aux besoins de première nécessité. Pour autant, malgré les difficultés et la faim qui se manifestent, il n’est pas question de retourner dans leur pays d’origine. « Là-bas, nous avons fui des menaces et des violences. Si on retourne dans notre pays, c’est la mort », raconte la Congolaise.

Les immigrés ne sont pas l’unique public du LAJ, ce lieu pallie aussi le manque d’hébergements d’urgence. « Il arrive que le 115 ne puisse pas répondre à toutes les demandes d’hébergement. Dans ce cas, les personnes peuvent être orientées chez nous », explique la responsable de la structure. Une solution partielle car les personnes peuvent profiter du lieu jusqu’à 15 h (heure de fermeture), tandis qu’aucune autre ne leur est apportée pour qu’ils passent la nuit à l’abri. De la même façon, des personnes qui ont des problèmes psychiatriques sont accueillies sur place. Le centre hospitalier de Mayotte (CHM) ne compte que dix lits dans son unité de psychiatrie, « toutes les personnes qui en ont besoin ne peuvent pas y être prises en charge », souligne Rouzouna Ahmed Abdallah.

Handball : Dawiya Abdou débute le mondial ce mercredi

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Dawiya Abdou, sélectionnée en équipe de France U18, dispute le championnat du monde de handball à partir de ce mercredi, en Chine.

Sélectionnée en équipe de France U18, la handballeuse mahoraise Dawiya Abdou (photo Comité de soutien Dawiya Abdou) dispute le championnat du monde à partir de ce mercredi, en Chine. La première rencontre des Bleuettes sera contre l’Inde (7h50 heure de Mayotte). Les deux autres rencontres de la poule auront lieu ce jeudi contre le Kosovo (9h50) et le samedi face au Brésil (7h50). Récemment transférée au Chambray Touraine Handball, en Ligue Butagaz Énergie, l’ancienne joueuse de Combani sera une cadre de cette équipe de France, elle qui a remporté le titre européen avec la catégorie d’en-dessous et avait terminé meilleure marqueuse de la finale contre le Danemark avec quatre buts.

Air Austral tient à rappeler « son engagement pour le territoire »

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« Une rencontre sera organisée dans les prochains jours », indique la communication d’Air Austral, à la suite de la manifestation de ce mardi matin et du courrier qui lui a été adressé par le collectif des « Mahorais de base de Mayotte ». Plus tôt, celle-ci indiquait qu’elle envoyait un représentant d’Air Austral qui est « d’ores et déjà parti à leur rencontre pour recueillir leur remarques », mais la réunion n’a pas eu lieu, confirment les manifestants, et devrait donc intervenir prochainement. « Air Austral a entendu les différentes remarques qui ont pu être exprimées par le collectif et tient à rappeler son engagement pour le territoire, son ouverture et son développement économique. Certains éléments mis en exergue par le collectif ne dépendent malheureusement pas de la compagnie », prévient cette dernière.

La future rencontre entre le collectif et la direction d’Air Austral doit servir à « écouter [les membres du collectif] et échanger avec eux au sujet des problématiques qu’ils ont fait remonter ».

Quarante-cinq jeunes ont profité de l’opération « J’apprends à nager »

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La Caisse des écoles de Mamoudzou a organisé comme chaque année l’action « J’apprends à nager ». Son but ? Permettre aux jeunes de la Ville de Mamoudzou de s’initier à la pratique des activités aquatiques et plus particulièrement d’acquérir les compétences de base de savoir-nager et de prévenir les risques liés à la noyade.

Ce stage d’apprentissage de dix jours vise aussi à susciter des nouvelles vocations sportives. Cette année, 45 jeunes âgés de 10 à 15 ans ont obtenu leurs diplômes « Pass aquatique ». Ils ont fait leur mise en pratique à la plage du Faré à la base nautique de Maore Jet où ils ont également découvert d’autres activités.

« Les Mahorais de base » veulent des tarifs Air Austral alignés sur La Réunion

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FI - Air Austral
« Les Mahorais de base » exigent un alignement du prix des billets de Mayotte à celui de La Réunion d’ici le 15 septembre sans condition.

La colère monte chez les Mahorais au vu des différences de tarifs pratiqués par la compagnie Air Austral dans l’océan Indien. Une lettre, signée par un collectif nommé « Les Mahorais de base de Mayotte », demande que les vols vers la métropole soient au même prix pour les deux îles.

Ils se disent « fatigués d’attendre un aéroport international en vain, fatigués d’attendre des compagnies aériennes pour faire jouer la concurrence en vain, fatigués de payer un billet d’avion cinq fois plus cher que celui de La Réunion tous les jours ». Le collectif qui se fait appeler « Les Mahorais de base de Mayotte » a envoyé une lettre en ce sens à Air Austral. La dénomination est une référence à une polémique datant de 2018 quand, dans une note interne, la compagnie avait recommandé à ses agents de ne pas vendre « aux Mahorais de base » un tarif avantageux, arguant que les Mahorais ne voyageaient pas sans bagage en soute. Depuis, les relations entre les usagers mahorais et la société créée par les collectivités réunionnaises (devenue à majorité privée en 2023) ne sont pas allées en s’arrangeant, la faute aux prix des billets pratiqués de ce côté-ci de l’océan Indien. En effet, les vols Dzaoudzi-Paris sont généralement plus chers, avec parfois une grande différence avec les Saint-Denis-Paris. « Les Mahorais de base » exigent donc « un alignement du prix des billets de Mayotte à celui de La Réunion d’ici le 15 septembre sans condition ».

Courrier Mahorais de base
Les « Mahorais de base » ont écrit un courrier à Air Austral pour faire part de leurs revendications.

Joint par téléphone, Ali Djaroudi, président de l’Autam (association des usagers du transport aérien à Mayotte) partage le même avis que le collectif et assure que le courrier a été discuté en amont. Ce mardi matin, il fait partie des manifestants qui sont à l’aéroport de Pamandzi pour appuyer les revendications. « C’est incompréhensible de payer l’équivalent de deux mois de salaire pour aller en métropole », s’insurge-t-il. De son côté, Air Austral nous informe qu’un de leurs représentants doit rencontrer les protestataires, ce mardi.

Un mouvement qui pourrait se durcir

La question du prix du billet d’avion est une problématique ancienne à Mayotte. « Ils vont vous dire que le carburant est 75% plus cher, alors qu’ils le prennent ailleurs », fulmine le président de l’Autam, en référence aux escales techniques à La Réunion ou au Kenya. Pour lui, les actions d’Air Austral tiennent davantage du lobby à Mayotte pour garder une situation de monopole. Il prend comme exemple l’absence de vols vers Antananarive, la capitale malgache qui est desservie par toutes les grandes compagnies aériennes mondiales, mais pas Ewa Air, la filiale d’Air Austral qui relie Mayotte aux autres villes de la Grande île. Ali Djaroudi s’en prend aussi aux élus. «  Ils ne se bougent pas assez », regrette-il, citant le manque de visibilité du projet de Département d’une nouvelle compagnie aérienne pour faire baisser les prix (même si cela avance avec Zena Airlines). 

« Les Mahorais de base » indiquent « qu’un mouvement populaire sans précédent contre la compagnie Air Austral s’en suivra jusqu’à l’application de notre doléance ». Ali Djaroudi évoque une action « plus conséquente dans les quinze jours » s’il n’y a pas d’amélioration.

Une enquête sur les mobilités dans le Nord

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La Communauté d’agglomération du Grand Nord de Mayotte (CAGNM) a lancé en juin une enquête sur les mobilités afin d’analyser et mieux comprendre les pratiques des usagers du Nord et leurs attentes en termes d’offre de déplacement. Les résultats de cette enquête permettront à la CAGNM d’initier la mise en place de services de transport en commun qui pourront répondre aux besoins des habitants. Le questionnaire est disponible en ligne, sur la page Facebook de la CAGNM.

L’Epfam lance un nouvel appel à projets agricoles

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L’Établissement public foncier et d’aménagement de Mayotte (Epfam) lance un nouvel appel à projets,  jusqu’au 11 septembre, pour celles et ceux qui ont un projet de production agricole et qui sont à la recherche de parcelles. L’établissement a en effet 3.000 m2 de terrains agricoles sur la commune de Dembéni. Une visite aura lieu ce mercredi 14 août à 8h30, avec comme point de rendez-vous l’arrêt de bus d’Hajangua. Le dossier de candidature est à télécharger sur le site de l’Epfam ou bien à retirer dans ses locaux, à Cavani. Pour plus d’informations, il est possible d’envoyer un mail à l’adresse projet.agricole@epfam.fr ou bien par téléphone au 02 69 63 39 60.  

Grève au Sidevam : la collecte des déchets perturbée

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Ce lundi 12 août, la collecte de déchets a été entravée. Une partie des agents du syndicat intercommunal d’élimination et de valorisation des déchets de Mayotte (Sidevam) sont en grève. « L’entrée a été bloquée, les camions ne peuvent pas sortir du site », affirme Chanoor Cassam, le directeur du Sidevam. « Un service minimum est assuré avec les prestataires privés », indique-t-il. Cette grève a été lancée à l’appel du syndicat Snuter-FSU pour une durée indéterminée. Les agents demandent une amélioration des conditions de travail : un renforcement des moyens humains et matériels, mais également des négociations sur l’attribution des primes ou encore l’attribution d’un local syndical. Le directeur du Sidevam fait part de sa surprise vis-à-vis du syndicat à l’origine de la grève, alors qu’il ne fait pas partie des organisations syndicales qui siègent au Sidevam. « Nous entretenons un dialogue social continu avec Force Ouvrière, la CGT Mayotte, et depuis l’année dernière, la CFDT, mais pas le SNUTER-FSU. Ce dernier qui a provoqué la grève n’a pas été suivi par les autres syndicats », souligne-t-il. Ce lundi matin, une réunion a eu lieu entre les agents en grève et la direction, sans succès. Les négociations bloquent sur les questions de l’attribution de la prime et du point d’indemnité. Ce mardi matin, une autre réunion est prévue pour tenter de mettre fin au conflit social.

Les premières caméras de vidéo-protection installées à Koungou

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La vidéoprotection tant attendue à Koungou est désormais opérationnelle. Depuis une semaine, des premières caméras (les imposants poteaux verts) ont été posées le long de la route nationale, de Majicavo-Lamir à Longoni. L’opération s’effectue en deux phases avec l’objectif de couvrir les six villages (Majicavo-Lamir, Majicavo-Koropa ; Koungou ; Trévani ; Kangani et Longoni). La première correspondant à la pose de quarante caméras est finalisée. La deuxième phase, déjà entamée, correspond à la pose de 120 autres caméras, également à l’intérieur des villages. Les caméras sont implantées dans les lieux de violences et les lieux potentiellement sensibles comme les écoles, les lieux de culte, les espaces publics, les stades sportifs et les lieux de rassemblements connus. Elles « ne jouent pas uniquement un rôle de répression mais elles possèdent avant tout un rôle de lanceur d’alerte », déclare la Ville de Koungou. Grâce à ce dispositif, le centre de supervision urbain (CSU) de Koungou est en mesure de prévenir les services de secours en cas de danger, d’accident de la route, de troubles à l’ordre public mais également les services de la mairie pour les dégradations ou mauvais fonctionnement des installations publiques (ex l’éclairage public, les caniveaux etc.).

La CSU travaille étroitement avec la gendarmerie. Une partie des caméras est par ailleurs spécialisée dans l’identification des véhicules grâce aux plaques d’immatriculation. « Grâce à ce dispositif, l’intervention des forces de l’ordre sera nettement plus rapide et efficace en cas de vol de véhicule signalé par exemple », affirme la Ville.

Restaurer la paix à Dembéni grâce à une « médiation de proximité »

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Les associations Tsissi riya Hazi, Bellevue et La Bonne Marée se sont engagées à faire de la médiation de proximité avec les jeunes, afin de prévenir les conflits.

Face au théâtre de violences qui prend régulièrement place dans la commune de Dembéni, la municipalité, la Cadema (communauté d’agglomération Dembéni-Mamoudzou) et trois associations de quartier ont signé une convention, ce jeudi matin, pour expérimenter un dispositif de restauration de la paix (DRP).

Face à la violence qui agite la commune de Dembéni, la municipalité a décidé de faire appel à trois associations pour expérimenter pendant trois mois un dispositif de restauration de la paix (DRP). En partenariat avec la communauté d’agglomération Dembéni-Mamoudzou (Cadema) et l’État à travers la préfecture de Mayotte, la Ville ainsi que les associations Tsissi riya Hazi, Bellevue et La Bonne Marée ont signé une convention, ce jeudi 8 août, pour que, dès ce vendredi, une soixantaine de bénévoles soient mobilisés de 21h à 4h30 chaque jour afin de faire de la médiation auprès des jeunes, notamment des villages de Dembéni et Iloni, afin de prévenir les conflits entre bandes rivales. « Ce dispositif ne remplace pas le travail de la gendarmerie, mais chaque association s’engage à assurer une médiation de proximité, de la sensibilisation, de la prévention et à alerter sur les situations qui pourraient conduire à un conflit », déclare le maire de Dembéni et président de la Cadema, Moudjibou Saïdi, depuis le rond-point d’Iloni où se tient la signature de la convention.

« On ne gagnera pas le combat de la sécurité et de la paix sans l’implication de tous. […] Je vois qu’il y a des très jeunes parmi les bénévoles, cela montre qu’on peut être jeune sur ce territoire et responsable », souligne Ambdilwahedou Soumaïla, maire de Mamoudzou, mais représentant la Cadema ce jeudi, en tant que premier vice-président. Aurélien Diouf, directeur de cabinet du préfet de Mayotte, François-Xavier Bieuville, a tenu à remercier les associations présentes : « Dans un moment de tensions et d’inquiétudes pour la population, vous montrez, qu’unis, on peut restaurer la paix. […] L’État sera toujours aux côtés de Dembéni, quoi qu’il en coûte ». Le président de La Bonne Marée, Ibrahim Anassi, a fait part de sa fierté de pouvoir participer à cette mission. « Nous sommes tous concernés par la sécurité. C’est comme l’eau : sans eau il n’y a pas de vie, sans sécurité il n’y a pas de vie non plus », affirme-t-il.

Un test avec le match du 10 août

Si le dispositif est pour l’instant à titre expérimental pour une durée de trois mois, comme le prévoit la convention, il pourra être prolongé. Chaque association doit recevoir une subvention de 15.000 euros sur six mois afin d’assurer le dialogue avec les jeunes. Si tous les acteurs présents se sont félicités de la mise en place de cette mission de médiation, un civil observateur de la signature a tenté d’interpeller. “L’avis de la population ne compte pas, moi je reste sur ma faim”, lance l’habitant qui affirme en avoir eu pour 17.000 euros de dégâts sur son logement à cause de la délinquance et qui ne semble pas voir en cette initiative une solution pérenne à la violence entre jeunes. Le DRP aura bientôt l’occasion de prouver son utilité lors d’un premier test concret, le 10 août. Le maire de la commune a rappelé qu’un match de football entre Dembéni et Iloni devait avoir lieu à 15h ce jour-là, et a demandé aux 60 bénévoles d’être tous présents en marge de l’événement, pour prévenir les débordements.

Trophées du Tourisme : Ces cinq restaurants de Mayotte qui se sont démarqués cette année

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Avant la deuxième édition des trophées du Tourisme, qui se tiendra le samedi 7 septembre à Mamoudou, découvrez les nommés des sept catégories créées par l’Agence d’attractivité et de développement touristique de Mayotte (AaDTM) et la Somapresse (qui édite Flash Infos et Mayotte Hebdo) sur le site tourisme.yt. On vous propose d’ailleurs de découvrir dans cette édition les cinq établissements qui candidatent au prix de restaurant de l’année. Vous avez jusqu’au dimanche 1er septembre pour sélectionner votre préféré via le formulaire en ligne (tourisme.yt/vote).

Coco Beach, des brunchs avant de pagayer

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Depuis octobre 2022, le Coco Beach, dont on peut trouver l’établissement à directe proximité de la plage d’Hamjago, dans le village de M’tsamboro, propose différents services pour permettre aux clients de passer un moment de détente dans le Nord de l’île. Ouvert chaque jour pour les repas du midi et du soir, le restaurant propose des brunchs les samedis et dimanches jusqu’à 15h. Ces derniers sont parfois à thème, comme certaines soirées spéciales, histoire d’animer les locaux du restaurant à la vue surplombant les îlots Mtsamboro et Choizil. “On a déjà fait des brunchs sur le thème de la galette des rois par exemple, ou bien des soirées pour les diffusions des matchs”, explique Maxime Tichadou, le gérant des lieux, qui ajoute qu’il est possible de privatiser l’endroit et également de profiter des cinq chambres d’hôte que détient l’établissement. Plus que de se restaurer, le Coco Beach propose également aux clients de pouvoir louer des bateaux ou des kayaks, pour partir faire le tour des îlots Choizil, avec le restaurant comme point de départ. Une excursion qui permet de profiter de la beauté de l’eau translucide laissant apparaître les coraux et celle du sable blanc.

La Case Robinson, l’envie de se démarquer

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« Avant, je travaillais dans un bureau d’étude« , dit en souriant le gérant de La Case Robinson, à Bouéni, l’un des seuls hôtels-restaurants du sud de Mayotte. Saisi par le lieu avec vue sur le lagon et désireux de s’installer sur l’archipel, Éric Detraz a entrepris les travaux en 2018 pour ouvrir en 2021. Depuis, l’homme de 59 ans maintient son cap : travailler avec des produits frais, de saison et locaux. « Tout est à 90 % fait-maison. On essaie de faire ce qu’on ne trouve pas forcément chez nos confrères, une jolie présentation… Et la carte évolue chaque jour ou presque, en fonction des arrivages. » Lui et ses 17 salariés travaillent avec un pêcheur de Sada qui part de nuit pour proposer ses produits le lendemain. De quoi ravir la quarantaine de convives maximum qui peuvent venir manger à chaque service. « Il y a la place pour plus, mais c’est un choix de ne pas coller les tables pour ne pas être les uns sur les autres. » Nommé aux Trophées du tourisme, le gérant verrait cette récompense comme « une belle reconnaissance« .

Le Voulé, le projet inattendu

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Paul Tibère, patron du Voulé, boulevard Marcel-Henry à Cavani, à Mamoudzou, est surpris de sa nomination aux Trophées du tourisme. Le restaurant connaît une baisse de la fréquentation depuis que la rue est occupée par un camp de fortune. Pourtant, celui qui a repris l’affaire « en catastrophe« , au décès de son père, est pourtant bien épris de ce métier : « En 2017, il a fallu relancer la machine. Sept ans plus tard, je suis toujours là à pédaler« , lance ce trentenaire qui a conservé le chef formé à la cuisine asiatique et l’indélogeable plat renversé, en plus d’ajouter au menu de la nourriture créole et des grillades.

Le restaurant tente aussi d’avoir un axe socioculturel. Il a récemment accueilli des jeunes pour écrire du rap avec Mayotte environnement. Et l’Ademe lui a accordé une aide « tremplin pour la transition écologique » : depuis six mois, ses déchets organiques sont transformés en compost par les élèves de l’école des Frimousses. Pour tous ces projets, Paul Tibère espère pouvoir rouvrir le soir et avec une formule petit-déjeuner en août.

Ibis, le goût de l’accueil

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« Tout part de la satisfaction de mon client n°1, mon équipe. Si elle se sent bien et qu’elle travaille avec de bons produits, ça découle sur mon client n°2, le client », explique convaincu Seth Cissé, directeur du restaurant Ibis depuis début 2024, proche de l’aéroport à Pamandzi. « La cuisine, c’est une passion, on y met son coeur. Quand une équipe se sent bien, elle commence à sortir des plats généreux. » Il s’agit alors, depuis qu’il a repris la carte avec un nouveau chef cuisinier, contrairement au concept de bistronomie mis en place en 2023, de sortir des plats semi-gastronomiques traditionnels et « plus raffinés » tels que la souris d’agneau. Le directeur aimerait continuer à développer l’accueil client, en formant ses 25 salariés dont 12 sont en salle, et peut-être faire plus d’un service à 120 couverts maximum par repas. Mais, rigoureux, il cherche aussi des fournisseurs référencés sur l’archipel afin de servir du poisson frais venant de Mayotte, au lieu de l’importer par avion depuis Rungis ou La Réunion pour la seule raison de la traçabilité des produits…  Ce qui ne serait pas une mince affaire.

Les Baobabs, la cuisine diverse de N’gouja

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Le restaurant Les Baobabs, au bord de la plage N’gouja, à Kani-Kéli, peut réaliser jusqu’à 120 couverts avec la partie plage. « C’est une cuisine diverse et variée, sans thème spécifique avec des produits locaux« , explique Gilbert Nash, adjoint à la direction. Elle est accessible à tout le monde sans être client de l’hôtel le Jardin Maore. Comme la partie logement où 15 nouveaux bungalows et 26 chambres ont été ajoutés, le restaurant va prochainement connaître sa transformation. Il devrait être détruit dès mi-janvier 2025 pour être reconstruit. « Après, on aura un super restaurant avec un concept différent« , annonce l’adjoint. « Il y aura une super cuisine ouverte pour environ 150 couverts, avec un espace très ouvert sur la plage et tout sur pilotis pour ne pas abîmer l’environnement. » Un chef de cuisine doit venir de France, ainsi qu’un sous-chef qui a travaillé dans de grands hôtels à Madagascar. Le groupe a aussi acheté un terrain à Mamoudzou, à côté des barges, pour un nouvel hôtel-restaurant « avec un rooftop magnifique et une centaine de chambres« , glisse Gilbert Nash.

Tous les portraits des sept catégories sont à retrouver sur le site tourisme.yt. Ou vous pouvez directement voter, jusqu’au dimanche 1er septembre, sur le formulaire en ligne (tourisme.yt/vote).

Aide à la pierre : Le dispositif départemental permet à douze familles de devenir propriétaires

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« Je suis soulagée de ne plus avoir de dettes », confie une des bénéficiaires de « l’aide à la pierre » du conseil départemental de Mayotte au moment de la signature de la convention aux côtés du vice-président Madi Velou.

Douze familles ont bénéficié de « l’aide à la pierre » de la part du conseil départemental de Mayotte pour leur permettre de devenir propriétaires. Ce jeudi 8 août, elles étaient invitées à l’hémicycle Younoussa-Bamana pour signer la convention dans ce sens. Ce dispositif concerne des personnes en situation de précarité qui vivaient depuis longtemps dans ces logements, mais n’étaient pas en mesure de rembourser l’apport.

Choléra : 23 721 personnes vaccinées

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A ce jour, 23 721 personnes ont été vaccinées contre le choléra à Mayotte.

Ce sont désormais 23 721 personnes qui ont été vaccinées contre le choléra à Mayotte , annonce l’Agence régionale de santé (ARS) dans son bulletin hebdomadaire publié le lundi 12 août. En parallèle, 1 243 personnes ont été traitées.

Depuis le 12 juillet, le nombre de cas totaux est inchangé, soit 221 cas. Actuellement, il n’y a pas de cas actif.

Depuis l’arrivée de la maladie à Mayotte, « cinq décès communautaires sont imputables au choléra », estime l’ARS et « deux décès communautaires partiellement imputables à la maladie».

Un homme décède à Sada après avoir été percuté par une voiture

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Sada
Un homme d'environ 40 ans est décédé ce dimanche soir vers 18h30.

Un homme est décédé ce dimanche des suites d’un accident de voiture à Sada. Il était environ 18h30 lorsqu’un automobiliste a été surpris par un homme traversant subitement la route qui conduit au dispensaire, dans le quartier Bandrani, sans raison connue pour l’heure. Le chauffeur n’aurait pas pu l’éviter et la victime, âgée d’une quarantaine d’années et de nationalité comorienne, n’a pas survécu. Selon nos informations, l’automobiliste, sous le choc, est resté sur place et a attendu la gendarmerie et les secours, qui n’ont pas pu réanimer le piéton. Une procédure judiciaire va avoir lieu.

En 2022, le nombre de morts dû à un accident de la route était de 16 à Mayotte, et de 7 en 2023.

Armée : la mission Pégase en exercice dans le ciel mahorais ce samedi

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Un avion ravitailleur A330 MRTT, un avion de transport militaire A400M et deux avions de combat Rafale survoleront Mayotte, ce samedi.

« Dans le cadre du déploiement opérationnel Pégase 24 de l’armée de l’air et de l’espace en zone indopacifique, les forces armées de la zone sud de l’océan Indien (FAZSOI) seront temporairement renforcées de moyens aéronautiques significatifs qui seront mis en œuvre au-dessus de Mayotte dans la journée du samedi 10 août », prévient la préfecture de Mayotte. Celle-ci ajoute que cet exercice ne sera pas sans nuisances sonores « plus élevées qu’à l’habitude ». Car les Fazsoi accueillent des appareils rares dans le ciel mahorais, un avion ravitailleur A330 MRTT, un avion de transport militaire A400M et deux avions de combat Rafale.

« Cette mission de projection de puissance des armées françaises autour du globe contribue pleinement à la mission de protection de la population française et des intérêts français dans la zone sud de l’océan Indien », expliquent les services de l’État, qui y voient « l’occasion pour la population mahoraise de (re)découvrir les fleurons de l’armée de l’air et de l’espace ».

Le sport et la culture s’invitent cet été dans les quartiers prioritaires

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Pour la deuxième année la commune de M'tsamboro propose une initiation au vélo et au code de la route.

Ce mercredi, le préfet de Mayotte, François-Xavier Bieuville, a visité deux Quartiers d’été, situés dans la commune de M’tsamboro. Ce dispositif a pour but d’animer les quartiers prioritaires de la politique de la Ville pendant les vacances scolaires de juillet et août. Là, les habitants peuvent profiter de plusieurs activités sportives et culturelles.

Cette année, 73 projets ont été financés sur l’île, et sont mis en œuvre par 55 associations et sept collectivités territoriales. Le préfet s’est ainsi rendu au quartier « M’tsamboro natation » et « initiation à la pratique du vélo et sensibilisation au code de la route et aux gestes de premiers secours ». Depuis 2022, la commune agit pour apprendre aux jeunes à nager, avec des séances de natation tout au long de l’année pour 225 élèves de CP. Une action qu’elle renforce chaque été et qui permet à 200 participants d’apprendre à nager chaque année. Quant à l’initiation au vélo et au code de la route, il s’agit de la deuxième année durant laquelle la Ville propose ce Quartier d’été.

L’idée est de promouvoir un moyen de transport bon pour la santé et l’environnement et à apprendre aux enfants à partir de 8 ans à circuler en sécurité. Ce vendredi, le préfet doit se rendre au Quartier d’été de l’association Wema Watrou, à Tsararano.

Les Supers jeunes de Bandrélé à Taïwan pour faire rayonner Mayotte

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Les Supers jeunes de Bandrelé à leur arrivée à Taïwan, ils vont participer au festival international du folklore jusqu’au 18 août.

L’aventure a commencé à Strasbourg lors du concours de chant folklorique diffusé sur France 3 en janvier, elle se poursuit en beauté en ce moment à Taïwan pour l’association des Supers jeunes de Bandrélé. Trente et un adolescents vont participer à un festival international du folklore jusqu’au 18 août.

Les Supers jeunes de Bandrélé continuent de faire briller Mayotte. Après avoir remporté la troisième place au concours de chant folklorique à Strasbourg, les voilà à Taïwan pour représenter l’île aux parfums dans un festival international de folklore. Le fait qu’ils arrivent sur l’île située en mer de Chine relève de l’exploit. « Nous avons connu des hauts et des bas », résume brièvement la porte-parole Chafika Mady, jointe alors que la troupe de 31 jeunes était en transit à La Réunion. Financer le voyage a été très compliqué. Une cagnotte en ligne avait été lancée en juin sans grand succès. Toute l’association s’est mobilisée, et au final, 70.000 euros ont été récoltés pour payer les billets d’avion (dont 20.000 euros du conseil départemental, 15.000 euros de la Drajes, 10.000 euros de la mairie de Bandrélé).

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L’expérience à Taïwan est une formidable opportunité pour les 31 participants. « Nous allons découvrir d’autres danses, tenues et plats », se réjouit leur porte-parole Chafika Mady.

« Danser le bomo, le chakacha, le biyaya »

Sur place, la troupe de Mahorais âgés de 9 à 19 ans va assurer huit prestations avec à chaque fois des costumes différents. « Nous allons danser le bomo, le chakacha, le biyaya, le chitété, le namandziya », énumère la porte-parole de l’association. Faire découvrir Mayotte aux autres pays ne passe pas que par la danse mais aussi par la nourriture. « Nous avons ramené du poutou, du curcuma pour préparer un plat mahorais », fait-elle remarquer avec enthousiasme. L’équipe espère trouver sur place le poisson adapté pour cuisiner un kakamouko accompagné de riz, de manioc ou de bananes.

Pour ces enfants de Bandrelé, participer à ce festival opportunité et une ouverture sur le reste du monde. « Nous allons découvrir d’autres danses, tenues et plats. D’autres personnes vont nous raconter leur culture et nous allons rencontrer d’autres jeunes », se réjouit Chafika Mady. « Cette invitation est l’occasion de montrer qu’il existe aussi des belles choses à Mayotte et pas seulement la délinquance. » Pour une partie de la troupe, c’est la première fois qu’ils prennent l’avion, alors que les autres avaient pu aller à Strasbourg pour le concours folklorique. « Les nouveaux sont tous excités », raconte la jeune femme.

Dans ce festival international, Mayotte aura la particularité d’être la seule représentante des territoires ultra-marins français.

Ces jeunes Mahorais s’envolent au Québec pour leurs études

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Seize jeunes mahorais sont prêts à braver le froid pour étudier au Québec. Ces jours-ci, ils quittent la France pour s’y installer.

Mobilité Mayotte Québec, l’association qui permet d’aller étudier au pays de Céline Dion prend de l’ampleur. Ces jours-ci, seize Mahorais s’envolent au Québec pour poursuivre leurs études. Ces jeunes font partie de la troisième promotion de Mahorais partis étudier au Québec.

Une troisième promotion

Mobilité Mayotte Québec, un organisme à but non lucratif, accompagne les jeunes Mahorais âgés de 18 à 30 ans souhaitant poursuivre les études au Canada. L’association se prépare à accueillir sa troisième promotion pour la session d’automne 2024. Elle a été créée par Abasse Twalal Harouna, un Mahorais qui habite au Québec depuis douze ans. « J’ai fait le constat que le Québec est une terre d’immigration notamment de l’océan Indien, avec beaucoup de personnes issues de La Réunion, de Madagascar, des Seychelles. Mais il n’y a pas de Mahorais », explique-t-il. Fort de ce constat, il a souhaité promouvoir l’enseignement supérieur des Mahorais Outre-Atlantique.

Un accompagnement personnalisé

Pour entamer des études au Québec, l’association accompagne le futur étudiant et sa famille tout au long du processus. Aller vivre au Canada n’est pas une décision à prendre à la légère. Abasse Twalal Harouna estime dès lors qu’il est « primordial de rencontrer la famille pour lui expliquer le dispositif ». Le jeune doit avoir un projet professionnel solide et savoir précisément dans quelle voie il souhaite s’orienter. Une fois que le candidat est admis, l’association l’aide dans les aspects pratiques c’est-à-dire pour obtenir les documents relatifs à l’immigration, les données biométriques et dans la recherche du logement au Canada. Pour leur départ, les jeunes partent avec une équipe de l’association.

Un coup de pouce du Département

Mobilité Mayotte Québec a signé une convention avec le conseil départemental de Mayotte. Dans ce cadre, les jeunes étudiants suivis par l’association bénéficient d’une allocation d’installation de 800 euros, d’une bourse de 700 euros par mois et la prise en charge de billets aller-retour Mayotte-Canada chaque année. A La Réunion, les jeunes bénéficient des mêmes montants financés par la Région. « La différence c’est que depuis 2004, il existe un dispositif d’entente entre la Région Réunion et le Québec. C’est que ce j’aimerais mettre en place à Mayotte », raconte Abasse Twalal Harouna. Actuellement, des discussions sont en cours dans ce sens avec le Québec.

Une nouvelle culture

« Là-bas, si on a un bon dossier, on est accepté à l’université sans difficulté par rapport à la métropole ou à La Réunion », précise Abasse Twalal Harouna. Par ailleurs, le fondateur évoque l’opportunité d’évoluer sur place dans la culture anglo-saxonne, d’apprendre l’anglais et de découvrir une nouvelle culture. « Des aspects qui ajoutent une plus-value pour le jeune à l’avenir », soutient-il. Il loue aussi la conception des études outre-Atlantique : « Il y a davantage de proximité avec les professeurs, ils sont plus disponibles, on se tutoie. Les cours théoriques sont également moins importants, dès le début l’enseignement est plus tourné vers la pratique. Cela permet aux étudiants de ne pas perdre de vue leur projet professionnel ». En vertu de l’entente réciproque de formation signée entre le Québec et la France, « les frais de scolarité pour les jeunes coûtent 500 euros au lieu de 10.000 euros », ajoute le fondateur Mobilité Mayotte Québec.

Des domaines variés

Les jeunes qui poursuivent leurs études sur place, évoluent dans tous les domaines : informatique, logistique, soins infirmiers, médecine etc. Ils sont répartis dans plusieurs villes du Québec telles que Trois-Rivières, Saint-Jean sur Richelieu, Saint-Jérôme, Sherbrooke. « Pour étudier au Montréal, c’est plus compliqué, le coût de la vie est élevé », indique le fondateur de l’association.

Anchya Bamana : « je veux me battre pour la justice sociale »

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Les personnes qui consultent des médecins libéraux ne peuvent pas se faire rembourser s’ils se font opérer ailleurs en France alors qu’ils cotisent à la Caisse de sécurité sociale de Mayotte (CSSM). Une mesure injuste qu’Anchya Bamana veut réformer.

Un mois après avoir été élue députée, Anchya Bamana a présenté, mercredi 7 août, les mesures de santé qu’elle veut porter pour Mayotte à l’Assemblée nationale. L’ancienne maire de Sada veut réformer l’Evasan (évacuation sanitaire) et permettre aux patients de médecins libéraux de pouvoir se faire rembourser en cas d’opérations ailleurs en France.

Alors qu’aucun gouvernement n’est nommé à ce jour, les parlementaires se sont déjà mis au travail. Élue députée sous les couleurs du Rassemblement national, le 7 juillet, Anchya Bamana a intégré la commission des affaires sociales de l’Assemblée nationale, lors de la première session parlementaire. Elle a été nommée rapporteur du volet santé du projet de loi des finances 2025. Mercredi 7 août, elle a organisé une conférence de presse au bar le 5/5 pour présenter les projets en termes de santé qu’elle veut porter pour Mayotte où on observe trop souvent « un phénomène de renoncement et de non-recours aux soins », regrette-t-elle.

Élargir l’Evasan

L’une de ses priorités ? Réformer le décret sur l’évacuation sanitaire (Evasan) qui date de 2004.  « Vingt ans après avoir été adopté, le dispositif doit être renouvelé, il y a des insuffisances », juge l’ancienne maire de Sada. Aujourd’hui, les médecins libéraux et les associations de malades ne siègent pas au sein de la commission d’évacuation sanitaire, elle souhaite qu’ils y soient intégrés. « Aujourd’hui, beaucoup de personnes consultent des médecins libéraux. S’ils détectent une suspicion de cancer de sein par exemple, ils peuvent suggérer d’aller se faire soigner ailleurs, car à Mayotte, il n’y a pas toutes les spécialités. Mais si elle est envoyée à La Réunion ou en métropole par son médecin libéral, la personne n’est pas remboursée. Pourtant, elle cotise à la Caisse de sécurité sociale de Mayotte » déplore la néo-députée qui souhaite mettre fin à cette injustice. Pour mettre en place cette réforme, celle qui était salariée de l’Agence régionale de Santé (ARS) jusqu’en juillet compte se rapprocher de l’agence de Corse. « Ils pratiquent les Evasan et ont inclus les médecins libéraux et associations de malades dans leur dispositif ».

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Anchya Bamana et son suppléant Mahamoud Sidi Moukou, lors de la conférence de presse au bar le 5/5.

Autre chantier qu’elle souhaite pousser : évaluer le coût des soins des personnes en situation irrégulière à Mayotte. « Cette évaluation n’a jamais été faite sur le territoire, il serait pourtant légitime que les Mahorais en sachent plus », affirme la parlementaire. A ce titre, elle souhaite l’audition du centre hospitalier de Mayotte (CHM). Pour rappel, l’aide médicale d’État (AME) n’existe pas à Mayotte, mais une compensation est octroyée au centre mahorais.

Opposée aux Padhue

Par ailleurs, face au désert médical que connaît Mayotte et pour améliorer la prise en charge des Mahorais, Anchya Bamana souhaite que soit impulsée « une politique pour permettre aux jeunes Mahorais de se former dans les différents champs de la santé ». En revanche, la députée a exprimé son opposition au recrutement de praticiens à diplôme hors Union européenne (Padhue). « Ce sont des médecins dont on n’a pas contrôlé les connaissances (N.D.L.R. le directeur de l’ARS Mayotte et une commission doivent déterminer si le patricien peut exercer à Mayotte). Je partage l’inquiétude de la population face à leur recrutement », critique-t-elle, estimant que le mode de recrutement qui sera mis en œuvre à Mayotte n’est pas le même que celui qui existe pour les médecins hors UE qui travaillent en métropole. Elle y voit à nouveau une « dérogation pour Mayotte » opposé au projet politique qu’elle défend qui vise « à se battre pour une justice sociale et une égalité républicaine parce que nous sommes des Français à part entière comme tous les autres ».

La déchetterie mobile déployée à Bandraboua ce samedi

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« La déchetterie mobile du Grand Nord sera installée ce samedi 10 août 2024 de 8h à 12h sur le remblai de Bandraboua », indique la communauté d’agglomération du Grand Nord de Mayotte. Quatre bennes seront positionnées afin de récupérer les déchets suivants : déchets verts, encombrants, ferraille et les déchets électroménagers et ampoules. L’apport des déchets est gratuit. Plus d’informations sur la page Facebook de la Communauté d’agglomération du Grand Nord de Mayotte.

Mayotte Hebdo de la semaine

Mayotte Hebdo n°1116

Le journal des jeunes