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Comores : Le nouveau comité pour mettre un terme aux délestages déjà critiqué

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Dans l’Union des Comores, les coupures d’électricité et peuvent durer des heures.

En dépit de près de trois milliards de francs comoriens dépensés -plus de six millions d’euros- pour procéder aux révisions des groupes électrogènes, des régions des Comores vivent au rythme des délestages. Dans la capitale, Moroni, des entreprises sont obligées de fermer les portes dès midi, faute de courant.

Le 12 août, les femmes d’Ikoni, ville voisine de Moroni, en ont eu marre de dormir dans le noir. Bougies à la main, ces dames ont manifesté chez elles, pour dénoncer les coupures d’eau mais surtout les délestages devenus de plus en plus récurrents. Malgré sa proximité avec la capitale de l’Union, Moroni, Ikoni, vit un rythme intenable. « Nous passions une semaine tout entière sans électricité. Mais ces jours-ci, le courant est là, de minuit à 6h du matin, puis de 8h à 17h. Là, c’est une amélioration, comparé à ce que nous avons traversé », explique, Nawir, habitant d’Ikoni, l’une des quatre plus grandes villes de la Grande Comore. Certes, une seule marche de protestation a été organisée ces derniers temps, mais cela ne veut pas dire que le reste du pays est épargné.

C’est pour cette raison que le nouveau ministre de l’Énergie, Aboubacar Saïd Anli, a mis en place, un comité technique ad hoc au sein même de la société nationale de l’électricité des Comores (Sonelec). Sa mission est d’assurer la préparation, la mise en œuvre et la coordination technique des activités liés à toutes les opérations en lien avec les révisions des groupes thermiques de la Sonelec. « Le comité technique se charge de faire le diagnostic des besoins en maintenance des seize groupes électrogènes. Il doit aussi assurer la fourniture des pièces de rechange pour lesdites révisions conformément au diagnostic des besoins cité ci-dessus, de maintenir la qualité et la conformité des pièces de rechange fournies », poursuit l’article 2 de l’arrêté, publié le 16 août.

Si l’État comorien, toujours pointé du doigt à cause de son incapacité à fournir régulièrement de l’électricité, espérait susciter de l’espoir en mettant en place ce comité, le pari est loin d’être gagné. D’abord parce que les membres de cette équipe technique héritent seulement des missions du comité en charge de la passation des marchés public, selon un agent de la société nationale de l’électricité des Comores. Donc des tâches purement administratives sans impact. « Les gens se sont très vite affolés en apprenant la mise en place de ce comité. Beaucoup ignorent hélas que les missions définies dans l’arrêté sont celles autrefois réservées à notre cellule en charge des marchés. C’est un travail de coordination des activités. La seule nouveauté c’est que les membres sont un peu plus nombreux alors qu’avant ce travail était confié à deux agents », fait remarquer notre interlocuteur. Il souligne au passage que ledit comité n’est pas là pour gérer la Sonelec à la place du directeur général, Soilihi Mohamed Djounaid, maintenu, malgré les appels au limogeage de l’opinion.

 « Les pièces remplacées n’ont rien résolu »

A entendre notre source de la Sonelec, les délestages persistants qui frappent le pays sont causés par une mauvaise révision des groupes. « Tout cela par manque de compétence de nos techniciens. Nous sommes confrontés à un problème de production. Les pièces de révision remplacées n’ont rien résolu. Maintenant, ils se contentent de procéder à des rafistolages pour maintenir le fonctionnement des groupes, malgré les trois milliards de francs comoriens débloqués », déplore, notre informateur.

Le bémol, même dans la capitale, les coupures sont récurrentes et pénalisent les entreprises. « Depuis 9 h, nous étions là à ne rien faire. Nous avons dû demander aux patients de rentrer chez eux et fermer à 12 h. Mardi, c’était la même chose, tout le monde est rentré car les délestages étaient intenables », a confié, ce jeudi Amina, assistante dans un cabinet dentaire situé, au nord de Moroni.

Même au tribunal de Moroni, les travaux sont impactés. « Parfois, ils passent toute la journée les bras croisés. Car impossible de rédiger les jugements. Le groupe électrogène de l’institution, alimente seulement une partie du tribunal », a rapporté, un magistrat. « Souvent en cette période de juillet à août, je croule sous les commandes des petits fours destinés aux mariages. Mais cette année, je n’ose pas enregistrer des commandes importantes par peur de ne pas être en mesure d’honorer mes engagements », complète Naïma, cadre dans une société de télécom mais qui par ailleurs mène ses activités de pâtissière. Dans les régions reculées, le rationnement est on ne peut plus catastrophique. « Nos radios fonctionnent au rythme des coupures. Des ateliers de menuiserie, des cybercafés, en paient les prix. Le plus souvent, nous avons droit à deux heures de courant durant la journée, de 13 h à 15 h », a témoigné un journaliste résidant au nord de la Grande Comore. A Anjouan, seule la capitale de l’île est bien lotie.

Les pâtisseries, commerçants impactés

« De 7 h du matin à 14 h, nous avons du courant. Mais au-delà, il nous arrive de rester là à attendre pendant quatre voire six heures. Donc les autorités doivent multiplier les efforts pour nous assurer une fourniture durable », plaide un commerçant spécialisé dans la vente de produits carnés, installé à Mutsamudu. Djazilidine, un réparateur de téléviseurs renchérit. « Ces temps-ci, ils nous envoient l’électricité de 8h à 14h. Mais souvent, ils coupent toutes les trente minutes. A ce rythme, je suis obligé de piocher dans mes économies car je ne peux pas laisser ma famille mourir », a déploré, le technicien.

Ce qui choque le plus la population, c’est que le gouvernement depuis le retour au pouvoir d’Azali Assoumani débloque tous les ans des milliards de francs comoriens au profit du secteur de l’énergie sans pour autant parvenir à éclairer les foyers. Pas plus tard qu’au mois de novembre 2023, l’État avait annoncé le déblocage de près de quatre milliards de francs comoriens (8.132 millions d’euros) pour l’achat de groupes électrogènes ainsi que les pièces de rechange. Huit mois plus tard, la population n’a pas constaté une amélioration. Pire, on dit aussi que le nouveau comité technique ad hoc, va une énième fois, obtenir des financements pour procéder encore à des révisions des groupes. Le comble, la plupart des membres de cette commission, excepté un seul ressortissant étranger, sont tous des employés de la Sonelec. Donc comme a titré le quotidien La gazette des Comores, dans son article de ce jeudi : « On reprend les mêmes, et on recommence ».

Handball : Dawiya Abdou en demi-finale du mondial

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FI – Dawiya Abdou

La jeune Mahoraise Dawiya Abdou et l’équipe de France féminine des moins de 18 ans ont validé leur ticket pour la demi-finale du championnat du monde de handball, qui a lieu en Chine. Ce jeudi, elles ont battu les Allemandes dans un final haletant (25-23). Preuve que le match était serré, l’ancienne joueuse de Combani a été moins en réussite que sur les oppositions précédentes avec deux buts seulement. En effet, elle qui excelle en contre-attaque a eu beaucoup moins d’occasions pour faire parler son bras gauche. La France devrait en avoir besoin cependant, dès ce vendredi, contre le Danemark, tombeur de la Croatie un peu plus tôt (25-20).

« Lorsqu’on est sur le terrain, on n’a pas le droit de se louper »

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Un exercice de secours en paroi était organisé à la pointe Koungou, ce mardi 20 août, par les sapeurs-pompiers du secours en milieux périlleux et montagne (SMPM).

Les sapeurs-pompiers de la SMPM (secours en milieux périlleux et montagne) se retrouvent chaque mardi pour des exercices sur le terrain. Nous les avons suivis lors de l’un d’eux, à la pointe Koungou. Reportage.

Si vous vous retrouvez coincé en bas d’une falaise, ce sont les secours en milieux périlleux et montagne (SMPM) qui viendront vous chercher. Et pour ce faire, les sapeurs-pompiers mahorais membres de cette unité, anciennement groupe de reconnaissance et d’intervention en milieu périlleux (GRIMP), s’entraînent chaque mardi sur un terrain différent. La matinée du 20 août, c’est à la pointe Koungou que nous retrouvons une petite dizaine de sauveteurs, en train de préparer les cordes et les poulies qui s’apprêtent à leur servir pour l’exercice du jour. « On va faire du secours en paroi. On va simuler l’évacuation d’une personne retrouvée en bas de la falaise en la remontant », annonce le sergent Moussa Abdou, qui supervise la formation du jour.

Après une heure de préparation du matériel et des différents nœuds, l’entraînement peut commencer. C’est le caporal Abass Mouze qui joue le cobaye et en profite pour faire sa première descente en rappel à plus de trente mètres, étant plutôt habitué à ce genre de manœuvre dans des bâtiments lors d’incendie, en tant que pompier volontaire. À son secours et chargé de le remonter, le sergent-chef Moussa Massiala. Équipé de son baudrier et d’une radio, ce dernier commence sa descente avec la civière, tous deux retenus par les cordes accrochées au véhicule des sauveteurs. De son côté, le sergent superviseur veille à ce que tous les conseils soient respectés, ce qui entraîne plusieurs pauses pendant la session. « Lorsqu’on est sur le terrain, on n’a pas le droit de se louper », rappelle-t-il. Les pompiers restés en haut de la falaise continuent de faire tourner la manivelle qui contrôle le mouvement de la corde.

Une dizaine d’interventions cette année

Une fois en bas, au niveau des rochers, le sergent-chef place le caporal dans la civière orange. « C’est une situation qui peut arriver après les débarquements de kwassa, après lesquels les passagers se retrouvent souvent dans des endroits inaccessibles comme celui-ci », donne comme exemple le sergent Abdou. Pour remonter, ce sont les collègues de Moussa Massiala qui tirent la corde à l’aide de la manivelle, pendant que lui doit veiller à maintenir la victime à l’horizontal tout en évitant de la cogner contre la paroi accidentée de la falaise. Un jeu de pied subtil, moins évident qu’il n’y paraît vu d’en bas, depuis les rochers. « C’était dur de trouver l’équilibre au départ, mais après ça allait », dresse comme bilan le sauveteur du jour, une fois son collègue ramené sain et sauf sur la pointe de Koungou. « Je ne suis pas encore formé pour cette unité, mais cela m’intéresserait. Comme je connais déjà le matériel, j’avais pleinement confiance », commente de son côté le caporal Abass Mouze.

Ce type d’exercice hebdomadaire est nécessaire à la vingtaine de pompiers spécialisés dans ce genre d’intervention pour être prêts à agir efficacement lorsque les autres unités sont en incapacité d’évacuer les blessés en raison de la difficulté du terrain. En 2024, le SMPM de Mayotte en est à une dizaine d’interventions. « On a eu des gens blessés en bas de rochers, des gens à secourir au mont Bénara ou encore au mont Choungui », liste le sergent Moussa Abdou.

Rugby : Mouslimou Ali prolonge le plaisir avec le Stade rochelais

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Appelé à évoluer avec le Stade rochelais lors de la première étape du Supersevens, le Mahorais Mouslimou Ali (photo Instagram Stade rochelais) a gagné sa place pour la deuxième qui se jouera en plus à La Rochelle, ce samedi 24 août. L’ailier originaire de Dembéni a signé à l’US Salles (Gironde) qui évolue en Nationale 2 (le quatrième échelon français). Toutefois, ses qualités athlétiques lui ont permis d’être repéré par le club de La Rochelle qui dispute le championnat élite à 7, qui se déroule sous la forme de trois tournois par élimination directe placés en début de saison et d’une finale en février 2025. Ainsi, pour le premier à Mont-de-Marsan, la semaine dernière, le joueur de la sélection de Mayotte a été titulaire et a même marqué un essai lors du premier match contre l’ASM Clermont Auvergne (31-24). Éliminée en quart-de-finale par le Racing 92 (0-28), son équipe s’est ressaisie face à Montpellier (21-26) et a terminé sixième.

Ce samedi, jouant à domicile, Mouslimou Ali et ses coéquipiers issus d’autres clubs de la région ou de l’équipe espoirs de La Rochelle auront sans doute une envie de victoire décuplée.

Vente de tickets des collations scolaires à Bandrélé pour la rentrée

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Les tickets des collations scolaires pour l’année scolaire 2024-2025 sont en vente dans la commune de Bandrélé la semaine prochaine de 8h à 12h, lundi à M’tsamoudou et Dapani, mardi à Nyambadao et Hamouro et mercredi à Bandrélé et Bambo-Est.

Appel à projets pour le dispositif d’Aide individuelle pour l’emploi

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Le conseil départemental de Mayotte lance l’appel à projets pour le dispositif « Aide Individuelle vers l’Emploi » 2024 . Tous les porteurs de projets sont invités à consulter les détails de l’appel et à soumettre leurs candidatures en ligne via le lien suivant : https://shorturl.at/jM66D

Les dossiers doivent être déposés d’ici le 20 septembre, avant 23h59 (heure de Paris). Contacts si besoin d’aide : Moinecha Hamza par email à moinecha.hamza@cg976.fr ou par téléphone au 02 69 66 56 72 ou Chafaoui Darmi à chafaouia.darmi@cg976.fr ou au 02 69 66 56 82.

La nouvelle caserne de gendarmerie confirmée à Bouyouni

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La vente a été actée, lors de la commission permanente du Département de Mayotte, en juillet. Un terrain départemental d’une valeur estimée à 1,5 million d’euros va être cédé à la gendarmerie pour sa nouvelle brigade (tandis qu’une autre voit le jour à Combani). Cette vente était l’un des sujets de discussion, ce mardi, entre Ben Issa Ousseni et le général de corps d’armée André Pétillot, « le numéro 2 » de la gendarmerie nationale, en visite sur l’île pour trois jours. « Cette rencontre symbolise le renforcement des liens entre les forces armées et les autorités locales, en faveur de la sécurité et du développement de notre territoire », expliquent les services départementaux. « [Le président du conseil départemental de Mayotte et le major général de la gendarmerie] ont mis l’accent sur la coopération stratégique et le maintien de la paix sur notre territoire, au travers de la lutte contre l’immigration irrégulière », poursuivent-ils.

Une distribution de cartables par Yes We Can Nette

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L’association éco-solidaire Yes We Can Nette organise une distribution de cartables ce vendredi 23 août, de 9h à 12h à la Maison des Jeunes et de la Culture de M’gombani, à Mamoudzou. Au préalable, l’opération « Cartables du cœur » a consisté à collecter des sacs déjà utilisés afin de les distribuer à des enfants en situation de précarité. Le but est également environnemental, en ce qu’il permet de donner une seconde vie aux cartables. L’association en a donc collecté plusieurs en état auprès d’établissements scolaires et les a remplis de matériel utile pour la rentrée des classes. Ils sont distribués gratuitement en échange d’un sac poubelle rempli de canettes. Cette année, l’association a dû financer des cartables en plus en raison de la forte demande. Vendredi, ce seront cent enfants qui seront équipés.

Mayotte en Santé revient en septembre

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Le troisième colloque Mayotte en Santé approche : ce dernier se tiendra du 9 au 12 septembre. Cette année, le colloque portera sur le thème « Réduction des risques, parcours de vie et de santé ». Pendant ces quatre jours, des acteurs associatifs, des cliniciens et des scientifiques se réuniront dans une approche multidisciplinaire pour discuter de sujets dans les thématiques de la santé sexuelle, des maladies infectieuses émergentes et des addictions. Les inscriptions sont ouvertes sur le site www.mayottesanssida.fr et se présentent sous plusieurs formules : une gratuite sans repas, un pass pour un jour avec repas à 20 euros et un pass pour les quatre jours avec repas à 80 euros. L’événement sera aussi retransmis en visioconférence.

Alain Guicharrousse fêté après son titre de champion du monde master

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Tout sourire, Alain Guicherrousse a été fêté par ses collègues et proches, ce mercredi midi, à la MJC de M’gombani.

Devenu champion du monde master de lancer de javelot, Alain Guicharrousse a été honoré au cours d’une cérémonie organisée, ce mercredi midi, par la communauté d’agglomération Dembéni-Mamoudzou (Cadema), son employeur. Entouré de sa famille, le directeur Culture, Patrimoine, Loisirs et Sports est loué autant pour ses qualités humaines que sportives.

C’est tout sourire qu’Alain Guicharrousse a passé les portes de la MJC de M’gombani, à Mamoudzou, ce mercredi midi. Famille et collègues s’étaient organisés pour qu’il ne sache rien de la cérémonie organisée en l’honneur de celui qui a décroché le titre de champion du monde master du lancer de javelot (catégorie M60, soit entre 60 et 64 ans), à Göteborg (Suède), le 15 août dernier. « Je ne m’y attendais pas, je pensais vraiment avoir une réunion de travail », explique-t-il à son auditoire réunissant collègues, élus et sa famille. Le directeur Culture, Patrimoine, Loisirs et Sports de la communauté d’agglomération Dembéni-Mamoudzou (Cadema), âgé de 61 ans, a d’ailleurs remercié en premier lieu son épouse, Karine, qui l’accompagne dans des vacances qui se mêlent parfois aux rares compétitions auxquelles il participe.

Au pupitre, tous ont loué l’exemple que ce titre mondial peut représenter pour la jeunesse. Fatimaty Abdallah Toana et Badrou Radjab, respectivement huitième et quatrième vice-présidents de la Cadema, ont fait part de leur fierté d’avoir un champion du monde au sein de leur collectivité. El Anrif Hassani, conseiller départemental du canton de Mamoudzou 1 et président de l’office départemental des sports, a félicité le champion « pour sa longévité » et reconnu qu’il avait toute sa place aux Jeux des Iles de l’océan Indien aux côtés d’Ali Soultoini, son partenaire d’entraînement au stade Baobab. Laurent Alaton, le sous-préfet de Mayotte en charge de la cohésion sociale, a rappelé à quel point il est important « d’avoir des gens sur ce territoire qui excellent ». Selon lui, le palmarès d’Alain Guicharrousse « montre à quel point c’est utile de continuer le sport ». « Je l’ai vu courir, il y a deux semaines. Je me demandais pourquoi il court à 19h. Voici la réponse, une médaille », en rigole Moudjibou Saïdi, le président de la Cadema, avant de remercier le cadre de son intercommunalité.

Un ancien grand espoir de la discipline

Ce titre obtenu en Suède couronne une partie importante de la vie d’Alain Guicharousse. Alors qu’il a commencé l’athlétisme à 17 ans, cet ancien grand espoir du lancer de javelot a dû délaisser ce sport à 28 ans pour des raisons professionnelles, tout en gardant les crampons sur le terrain de rugby, son autre passion. À 50 ans et ayant arrêté le rugby cinq ans auparavant, il a repris une licence d’athlétisme parce que la compétition lui manquait. Motivé, il a vite retrouvé les sommets. Pour aller en Suède, il dit s’être entraîné cinq fois par semaine à raison d’une heure et demie à deux heures par séance. « Quand je fais des championnats, je n’y vais pas pour faire du tourisme », indique celui qui vise le record de France de sa catégorie d’âge.

Arrivé il y a un an et demi à Mayotte, il a décidé de continuer à lancer, d’abord au Racing club de Mamoudzou, puis maintenant au CAM (Club d’athlétisme de Mamoudzou). Il remercie d’ailleurs son club de l’avoir aidé financièrement, tout comme Sébastien Synave, le président du comité départemental d’athlétisme, pour lui avoir fourni les javelots. Modeste sur sa victoire réalisée dans sa catégorie M60, il a eu un mot pour Raphaël Mohamed (voir encadré), bientôt de retour à Mayotte après sa demi-finale olympique à Paris au 110m haies. « C’est un athlète qu’il faudra aider. Moi, j’ai de la chance, j’ai un très bon travail à côté. Mais ce n’est pas évident pour lui. Il doit sans cesse s’entraîner », fait observer celui qui entraîne aussi les jeunes de son club.

Champion du monde dorénavant, le sexagénaire dit qu’il ne défendra sans doute pas sa médaille en Corée du Sud lors de la prochaine édition pour des raisons financières. Mais il promet de repartir à l’assaut d’autres titres, comme le championnat de France par exemple. Ça ne sera que son neuvième.

Raphaël Mohamed à Mayotte samedi

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Ce samedi 24 août, le conseil départemental de Mayotte organise des animations pour le retour de l’athlète Raphaël Mohamed à Mayotte après son parcours salué aux Jeux olympiques« Avec son talent et sa détermination, Raphaël a su briller sur la scène nationale et internationale, une source de fierté pour Mayotte. Au-delà de ses performances, il inspire par son engagement envers la communauté et son rôle de modèle pour la jeunesse », souligne l’institution.

Une fête est donc organisée pour « célébrer l’athlète exceptionnel » en sa présence. Elle débutera à 8 h à l’office culturel départemental (OCD). A 11h, l’association Aouladi de M’tsapéré présentera des prestations de shigoma et mlélézi au jardin de l’Hôtel du Département. L’événement s’achèvera par un discours du président du conseil départemental à 12h15, avant un départ vers la commune de Bouéni vers 12h30, où vit la famille du hurdler.

« Ils ont dit : « tenez, voici les clés, passez une bonne soirée ? » »

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L’audience de reprise au tribunal correctionnel de Mamoudzou, ce mardi matin, a été retardée pour des soucis techniques de visio-conférence. Son recours était nécessaire pour les quatre hommes qui ont dû suivre l’audience depuis des prisons de métropole et La Réunion où ils ont été envoyés purger des longues peines.

Six hommes ont été condamnés pour une série de vols et de recels qui ont eu lieu dans le sud de Mayotte, en novembre et décembre 2018. Celle-ci avait pris fin par l’interpellation d’une partie des auteurs avec leur butin, alors qu’ils s’apprêtaient à être transférés vers Anjouan par kwassa. 

Une transition écologique portée par des jeunes

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L’installation officielle du premier conseil intercommunal des jeunes pour la transition écologique de Petite-Terre s’est faite, ce mercredi matin, sous la présidence d'Archadi Abassi, en présence du sénateur Saïd Omar Oili et Chamsiya Mohamed (élue référente pour cette thématique).

Une première à Mayotte, ce mercredi, un CIJTE (conseil intercommunal des jeunes pour la transition écologique) a vu officiellement le jour en Petite-Terre. Ils sont seize jeunes à composer cette nouvelle assemblée sous la présidence d’Archadi Abassi, qui a décidé d’élever la transition écologique au rang de grande cause locale dans les communes de Dzaoudzi-Labattoir et Pamandzi. De jeunes élus qui ont de la suite dans les idées, preuve qu’ils ont bien intégré l’enjeu qu’ils portent désormais sur leurs épaules.

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Le maire de Dzaoudzi-Labattoir, Mikidache Houmadi, s’est félicité de la concrétisation de cette initiative.

Ils sont au total seize jeunes garçons et filles, âgés de 10 à 14 ans, à composer le premier Conseil intercommunal des jeunes pour la transition écologique (CIJTE) sur Petite-Terre. La cérémonie officielle d’installation s’est tenue ce mercredi 21 août à Pamandzi, dans la salle « Kham’s » (du nom d’un célèbre jeune comédien et réalisateur tragiquement décédé dans un accident en mer il y a quelques années) sous la présidence d’Archadi Abassi, président en exercice de l’intercommunalité de Petite-Terre. Étaient présents de nombreux élus communautaires, des maires (ou représentants) des communes de Dzaoudzi-Labattoir et Pamandzi, Mikidache Houmadi et El-Amine Abdouroihamane, Chloé Mbutom chargé de mission développement durable auprès du service général pour les affaires régionales (Sgar) représentant la préfecture de Mayotte. À noter aussi la présence du sénateur Saïd Omar Oili, du principal du collège Zéna M’déré de Pamandzi, de parents des élèves et d’agents de l’intercommunalité de Petite-Terre.

Dans son allocution de bienvenue, Archadi Abassi a expliqué à l’assistance que le CIJTE est une instance créée à l’échelle nationale depuis 2016 dans le but de sensibiliser les jeunes aux enjeux de la transition écologique, du développement du territoire et du fonctionnement des collectivités locales dans la défense de l’environnement. Il s’est adressé à ses tous nouveaux collègues en herbe avec solennité en leur rappelant que « la planète est menacée par le dérèglement climatique, Mayotte est menacée de submersion ». Il a poursuivi à leur adresse, « vous êtes l’avenir de Mayotte, vous êtes notre espoir pour léguer aux générations futures une île plus propre qu’elle ne l’est actuellement ».

Une écharpe remise aux jeunes élus

Sous l’impulsion de Chamsia Mohamed (élue référente en la matière), la communauté de communes de Petite-Terre s’est engagée dans une politique volontariste de transition écologique à travers un plan climat air énergie territorial, un Contrat de relance et de transition écologique, un programme Nature en ville et Action Cœur de Ville. Cette dernière explique que « l’ambition de la communauté de communes est de bâtir son territoire autour d’une politique durable en matière d’environnement, de mobilité, de planification territoriale, d’énergie, de déchets et d’activités économiques ».

Après que les différents orateurs ont décliné en détails les ambitions de l’intercommunalité en matière de défense et de préservation de l’environnement, du rôle du CIJTE et des différentes attentes qu’ils fondent sur lui, chacun des « jeunes conseillers communautaires » s’est vu remettre son écharpe tricolore d’élu en exercice. Un moment plein d’émotions qui a permis à tous de décliner en quelques mots les raisons de leur engagement en faveur de la transition écologique et les objectifs qu’ils entendent défendre au cours de leur mandature. « Je suis une Mahoraise et je suis lasse de devoir me boucher le nez pour circuler dans ma ville à cause des odeurs des déchets qui jonchent les rues, de la poussière, de ne pas pouvoir me baigner tranquillement dans les eaux de notre magnifique lagon couvertes de détritus rapportés par l’océan, etc… », a décliné la plus âgée (14 ans) des jeunes conseillers communautaires sous les applaudissement de l’assistance, tandis que sa voisine annonçait précédemment s’être engagée pour défendre « le maintien de l’aéroport à Pamandzi » sous le regard admiratif des parents présents dans la salle. Les services de l’État représentés par Mme Chloé Mbutom ont pris acte de toutes ces déclarations de bonnes intentions avec l’espoir qu’elles se concrétisent prochainement en actions véritables que la préfecture de Mayotte entend pleinement accompagner.

Les parents-relais de Tsingoni à pied d’œuvre avant la rentrée

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Ce mercredi, la commune de Tsingoni a organisé des exercices avec les bénévoles du dispositif parents-relais qui portait sur la sécurisation des circuits des transports dans les villages de Combani et de Miréréni. Quatre-vingts parents bénévoles ont répondu à l’appel. « Ils ont participé à des mises en situation. Des parents avaient par exemple un rôle spécifique par exemple celui de perturbateur », explique Soilihi Ramadani Toumbou, coordinateur du conseil local de sécurité et de prévention de la délinquance (CLSPD) à Tsingoni. Le but : prendre conscience de la réalité dans les transports scolaires et apprendre à réagir en cas de débordements.

Cette action a été organisée en vue de préparer la rentrée des classes alors que les bus scolaires sont régulièrement le théâtre de violences à la fois de caillassages mais aussi à l’intérieur de ces derniers. L’opération s’est déroulée entre Combani et Miréréni, où les tensions intervillages demeurent très vives. Ce mercredi a aussi été l’occasion de lancer officiellement le dispositif parents-relais qui s’inscrit dans le cadre du groupe de partenariat opérationnel (GPO) qui réunit les forces de l’ordre, les associations Tanafu et Communauté solidaire et citoyenne et la société de transports Transdev. Ainsi, plusieurs conventions ont été signées pour formaliser ce partenariat.

Jeunesse : une course cycliste et un forum sur l’insertion dans le nord de Mayotte

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Le conseil départemental de Mayotte, l’académie de Mayotte et les communes d’Acoua, de M’tsamboro, de M’tsangamouji et de Bandraboua organisent un forum « Pédaler pour avancer vers l’avenir », qui se tiendra le jeudi 22 août, de 7h à 12h, au lycée du Nord.

Il s’agit ici de la première édition d’un forum visant à lutter contre l’oisiveté juvénile par l’insertion professionnelle des jeunes âgés entre 16 et 30 ans qui débutera par une course cycliste qui partira du plateau polyvalent d’Acoua. Le regroupement est prévu à 7h pour un top départ à 7h30. L’arrivée se fera du côté du lycée du Nord où des partenaires œuvrant en faveur de la jeunesse tiendront des stands. Les participants pourront alors s’informer voire repartir avec une offre d’emploi.

Finale du tournoi de rugby et beach rugby à M’tsangamouji

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Ce jeudi 22 août aura lieu la finale du tournoi national des quartiers et campagnes de rugby à 9 h au terrain de M’tsangamouji. Sont qualifié les clubs : Eclair du Nord Tchanga, RCK Rugby club de Koungou, RCPT Rugby racing club petite terre de Mayotte. Cet événement est organisé par le comité territorial de rugby en partenariat avec la mairie de M’Tsangamouji. Deux jours plus tard, samedi 24 août à 10 h a lieu un « beach rugby » à la plage d’Ambato de 10 à 14 h. Pour jouer, il faut être âgé au minima de 14 ans pour les garçons et de 15 ans pour les filles.

Le 25 août, retour des Dimanche de la baie à Chiconi

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Pour fêter la fin des vacances, la Ville de Chiconi organise, ce dimanche 25 août, l’événement Les Dimanches de la baie. Une scène ouverte en partenariat avec l’association Sarera Chiconi sera organisée à la rocade Bamana sur le front de mer de la ville. Les inscriptions pour y participer sont ouvertes sur le lien suivant : https://forms.gle/nwiMhWdrzYDFziUdA

Un marché populaire et commerçant aura aussi lieu dans l’après-midi, ainsi qu’une balade à vélo avec l’association VTT Centre, des animations trampoline et château gonflable pour les enfants prévus par la MJCSC.

Le BCM de M’tsapéré vainqueur de la super coupe de Mayotte de Basket

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Organisée à Mangajou (commune de Sada), Le BCM de M’tsapéré a remporté la Super Coupe de Mayotte de Basket. « Un grand bravo à toutes les équipes pour leurs performances exceptionnelles et un immense merci au public, dont l’enthousiasme et le soutien ont grandement contribué à la réussite de cette compétition », félicite la commune de Sada.

Des réunions pour découvrir le métier d’assistante maternelle

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Le Centre communal d’action sociale (CCAS) de Mamoudzou organise des réunions d’informations dans les différents villages de la commune sur le métier d’assistante maternelle. L’occasion pour rencontrer le CCAS et les partenaires de cette action, mais également de poser toutes les questions sur ce métier. Des réunions d’information seront organisées de 12h à 16h aux dates et lieux suivants : le 10 septembre à la MJC de Vahibé, le 12 à la Médiathèque de Passamainty, le 17 à la MJC de Tsoundzou 2, le 19 à Tsoundzou 1 (Place de la Mosquée), le 24 à la MJC de Mtsapéré, le 26 à la Maison de Quartier de Cavani, le 27 septembre au CCAS de Mamoudzou, le 1er octobre à la MJC de Mamoudzou, le 3 octobre à la MJC de Kawéni et le 8 octobre à la place publique de Doujani. Contact : ccas@mamoudzou.yt

Une expédition allemande étudie les eaux mahoraises en profondeur

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Les scientifiques à bord du FS Sonne, prêts à collecter des échantillons prélevés par un robot sous-marin. Crédit photo : Dierk Hebbeln.

Un navire océanographique allemand est actuellement dans l’océan Indien afin de mener plusieurs recherches scientifiques. Ce dernier est passé par Mayotte et doit contribuer notamment à en savoir plus sur les récifs situés dans les profondeurs.

Approfondir les connaissances des eaux et des récifs mahorais : c’est une des missions de l’équipe de chercheurs qui a quitté l’Île Maurice à bord du FS Sonne, un navire océanographique allemand de grands fonds, le 8 août dernier. “C’est le fleuron des navires océanographiques !”, commente Bernard Thomassin, océanographe et directeur de recherche honoraire au Centre national de la recherche scientifique (CNRS), qui a participé à d’autres expéditions de ce type au large de Mayotte. Ce navire basé à Kiel permet en effet de réaliser des prélèvements en eau profonde et ainsi d’étudier des coraux d’eau froide et leur sensibilité aux changements environnementaux. “On se concentre sur les eaux et le récif de 500 m à 1.000 m de profondeur”, précise en anglais le professeur et docteur Dierk Hebbeln au MARUM – Zentrum für Marine Umweltwissenschaften (Centre des sciences de l’environnement marin) à Brême, qui est responsable scientifique de cette expédition allemande d’une durée d’un mois.

Au nombre de 37 et de dix nationalités différentes, les scientifiques ont pour but de prélever des échantillons de récifs, coraux, d’eau, et de collecter un certain nombre de données sur par exemple la concentration de CO2, d’oxygène, de microplastiques. “Notre but est d’enrichir la littérature scientifique. Les échantillons que nous prélevons vont servir à la recherche pour les quinze prochaines années”, explique Dierk Hebbeln. Après les eaux mahoraises, le navire va se diriger vers l’Ouest de la Tanzanie puis vers l’Afrique du Sud.

Vu le coût de cette expédition (au moins 2 millions d’euros sans compter le navire), le but est en effet de collecter un maximum de données. Un peu plus anecdotique mais non moins intéressant, les chercheurs vont également mesurer le taux d’œstrogène dans l’eau. “Toutes les stations d’épuration ne traitent pas l’œstrogène qu’on retrouve dans l’eau avec la prise de pilule contraceptive. On a pu voir que cela avait un impact sur le sexe de certains crustacés par exemple”, détaille Bernard Thomassin, qui observe la mission de près, et qui a dirigé la première campagne pour étudier les pentes insulaires de Mayotte en avril 1977. “Les Allemands sont en train de reprendre les études que nous avions initiées à l’époque”, ajoute-t-il.

Compléter les données de 1977

Il y a quarante-sept ans, cette première mission avait par exemple permis de montrer que le récif du Geyser et celui de la Zélée (situés à 110 km du nord-est de Mayotte) étaient en fait deux cônes volcaniques issus d’un même volcan sous-marin. L’équipe de Bernard Thomassin avait également pu faire du carottage dans les couches sédimentaires pour pouvoir reconstituer l’histoire géologique et climatique de la zone, et prélever des échantillons de coraux par exemple. Une collection qui a été agrandie en 1991, lors d’une autre mission de l’océanographe, qui, grâce à un sous-marin allemand, a pu prélever de nouvelles espèces de coraux profonds et échantillon à 400 m sous la surface de l’eau. “Cette fois-ci, ils vont pouvoir faire des photographies, ce qu’on n’avait pas pu faire en 1977”, souligne-t-il à propos de l’actuelle mission du FS Sonne, qui permettra de connaître un peu mieux la physicochimie des eaux de l’océan Indien, dans un contexte de réchauffement des océans induit par le dérèglement climatique.

Coupure d’eau inopinée dans le Nord ce mardi

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L’eau a été interrompue de façon inopinée, ce mardi 20 août, dans le Nord de Mayotte. « Le niveau du réservoir de tête du col Handréma est trop bas pour assurer une distribution normale », a annoncé la Société Mahoraise des eaux, dans un communiqué. De fait une coupure technique a eu lieu de 14h30 à 20h mardi « afin de permettre son remplissage et un rééquilibrage des réservoirs et réseaux avals. » Les villages concernés sont M’tsangadoua, M’tsamboro, Hamjago, Mtsahara, Handrema, M’tsangaboua, Bandraboua et Dzoumogné.

Mayotte Hebdo de la semaine

Mayotte Hebdo n°1116

Le journal des jeunes