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Selon le Droit international public, juridiquement, Mayotte n’est pas comorienne

Selon le Droit international public, juridiquement, Mayotte n’est pas comorienne

Pour comprendre la légalité et la légitimité du statut français de Mayotte, il faut s’intéresser aux normes pertinentes de Droit international, dont celles qui vont suivre.

1.- Par l’Histoire, Mayotte n’a jamais été comorienne, les Comores n’ayant jamais été une réalité historique

​Le 2 avril 1975, à 17 heures, Ahmed Abdallah Abderemane, futur prétendu «Père de l’Indépendance des Comores», avait reconnu la vérité historique devant des Sénateurs français venant d’une mission parlementaires aux Comores: «C’est la France qui a fondé l’unité du Territoire en faisant des Comores en 1912 une colonie française rattachée à Madagascar, puis en 1946 un Territoire d’outre-mer». Il répondait à la question des Sénateurs français: «La situation juridique de Mayotte, cédée à la France par traité, n’est-elle pas différente de celle des autres îles?». Pour rappel, à elle seule, la Grande-Comore comptait 12 sultanats, Anjouan 2! Ces sultanats étaient ennemis et se combattaient à mort.

2.- Le Droit international public interdit la revendication d’une île sur une autre île du fait du voisinage

​Les Comores se basent sur la contiguïté ou voisinage pour réclamer Mayotte. Or, en Droit international, la contiguïté n’est pas un facteur sur lequel une île peut se baser pour réclamer une autre île. Ceci est d’autant plus vrai que, le 4 avril 1928, la Cour permanente d’Arbitrage rendait une très importante sentence arbitrale sur l’île Palmas ou Miangas, dans le cadre d’une affaire opposant les États-Unis aux Pays-Bas:

​A.- «Le titre de la contiguïté, envisagé comme base de la souveraineté territoriale, n’a aucun fondement en droit international».

​B.- «Bien que des États aient soutenu, dans certaines circonstances que les îles relativement proches de leurs côtes leur appartenaient en vertu de leur situation géographique, il est impossible de démontrer l’existence d’une règle de droit international positif portant que les îles situées en dehors des eaux territoriales appartiendraient à un État à raison du seul fait que son territoire forme pour elle la terra firma (le plus proche continent ou la plus proche île d’étendue considérable). Non seulement il semblerait qu’il n’existe pas de précédents suffisamment nombreux et d’une valeur suffisamment précise pour établir une telle règle de droit international, mais le principe invoqué est lui-même de nature si incertaine et si controversée que même les gouvernements d’un même État ont en diverses circonstances émis des opinions contradictoires quant à son bien-fondé. […]. Ce principe de la contiguïté n’est pas non plus admissible comme méthode juridique pour le règlement des questions de souveraineté territoriale; car il manque totalement de précision et conduirait,dans son application, à des résultats arbitraires. Cela serait particulièrement vrai dans un cas tel que celui de l’île en cause, qui n’est pas relativement proche d’un continent isolé, mais qui fait partie d’un grand archipel dans lequel des délimitations strictes entre les différentes parties ne sont pas naturellement évidentes». Cour permanente d’Arbitrage: Affaire de l’île de Palmas (Miangas). Les États-Unis contre les Pays-Bas. Sentence arbitrale. Arbitre: Max Huber, La Haye, 4 avril 1928, p. 25.

​C.- La contiguïté est la «position d’un territoire ou d’une partie de territoire proche d’un espace appartenant à un État et revendiqué par ce dernier. En droit international public, ce seul argument a rarement été considéré comme valable pour donner satisfaction à l’État considéré, bien qu’il continue à être la source de multiples tensions à travers le monde. À l’heure actuelle, l’argument de contiguïté est essentiellement évoqué à propos des territoires polaires, développés au-delà des limites de l’œkoumène. Notons à ce propos l’argumentation originale de l’Argentine, fondant son droit à l’appropriation d’une portion de l’Antarctique sur la contiguïté justifiée par l’analogie géologique…, argument réfuté par l’Organisation des Nations Unies»: Jacques Soppelsa, Michèle Battesti et Jean-Christophe Romer:Lexique de géopolitique, Les Éditions Dalloz, Paris, 1988, p. 75.

​D.- Sur le plan pratique, «les juges et arbitres internationaux se refusent à considérer la contiguïté ou la “continuité” du territoire comme un titre autonome d’appropriation de territoire terrestre. Tout au plus en tiendront-ils compte lorsque d’autres instruments juridiques renvoient à l’adjacence comme l’un des critères d’attribution territoriale (Cf. CIJ,8 octobre 2007, Nicaragua contre Honduras, § 164). L’adjacence pourrait par ailleurs être utilisée pour déterminer le degré souhaitable d’effectivité et de l’acceptation. Cette réserve clairement exprimée par la jurisprudence est tout à fait légitime, tant pour des raisons théoriques que pour des raisons pratiques qui ont été très bien formulées par la sentence de Max Huber de 1928 (4 avril 1928, Île de Palmas, RSA II, pp. 854-855). Il existe bien une doctrine diplomatique de la contiguïté, mais elle n’a pas donné naissance à une règle coutumière, comme l’atteste la situation actuelle dans les régions polaires»: Nguyen Quoc Dinh, Patrick Daillier, Forteau (Mathias), Miron (Alina) et Pellet (Alain) : Droit international public, 9ème édition, LGDJ, Lextenso, Paris, La Défense, 2022, p. 758.

3.- Selon le droit des peuples à disposer d’eux-mêmes, seuls les Mahorais peuvent choisir le statut de leur île et son statut

​Personne ne peut décider à la place des Mahorais. Ce sont les Mahorais eux-mêmes qui ont le droit de décider de ce qu’ils veulent pour leur île. Le statut de leur île n’est en rien l’affaire des Anjouanais et Grands-Comoriens, chantres du suprématisme raciste et insulaire.

​A.- Article 55 de la Charte de l’ONU: «En vue de créer les conditions de stabilité et de bien-être nécessaires pour assurer entre les nations des relations pacifiques et amicales fondées sur le respect du principe de l’égalité des droits des peuples et de leur droit à disposer d’eux-mêmes, les Nations Unies favoriseront: […].».

​B.- Article 1er du Pacte international relatif aux droits civils et politiques, adopté à New York le 16 décembre 1966 par l’Assemblée générale de l’ONU dans sa résolution 2200 A (XXI): «1.- Tous les peuples ont le droit de disposer d’eux-mêmes. En vertu de ce droit, ils déterminent librement leur statut politique et assurent librement leur développement économique, social et culturel. […].».

​C.- La Cour internationale de Justice (CIJ) réaffirme le droit de chaque peuple à son autodétermination: «La Cour rappelle que, si l’exercice de l’autodétermination peut se réaliser au travers de l’une des options prévues par la résolution 1541 (XV), il doit être l’expression de la volonté libre et authentique du peuple concerné. […]. Le droit à l’autodétermination, en droit international coutumier, n’impose pas un mécanisme particulier pour sa mise en œuvre dans tous les cas, ainsi que la Cour l’a souligné […]». Et, pour la CIJ, «le respect du droit à l’autodétermination étant une obligation erga omnes, tous les États ont un intérêt juridique à ce que ce droit soit protégé»: CIJ: Effets juridiques de la séparation de l’archipel des Chagos de Maurice en 1965, Avis consultatif du 25 février 2019, Recueil des arrêts, avis consultatifs et ordonnances 2019, La Haye, 2019, p. 134 et 139.

​Par cinq référendums, Mayotte réitère sa volonté libre et authentique de rester dans la souveraineté de la France: les 22 décembre 1974, 8 février 1976, 11 avril 1976, 31 juillet 2000 et 29 mars 2009. Lors de chaque référendum, la France demande à la communauté internationale de dépêcher à Mayotte ses observateurs pour constater le caractère démocratique des scrutins. Mais, celle-ci préfère superviser les élections fraudées des dictatures, et ne dépêche aucun observateur sur l’île.

4.- Selon le droit des peuples à disposer d’eux-mêmes, Mayotte choisit le statut et le destin qui lui conviennent

​Contrairement à ce que prétendent les Comores, Mayotte a parfaitement le droit de se maintenir dans la souveraineté française, si telle est sa libre et authentique volonté, et comme le lui permet le Droit international public.

​A.- La résolution 1541 (XV) est adoptée le 15 décembre 1960 par l’Assemblée générale de l’ONU et est intitulée «Principes qui doivent guider les États Membres pour déterminer si l’obligation de communiquer des renseignements prévue à l’alinéa e de l’article 73 de la Charte, leur est applicable ou non». Selon son Principe VI, «on peut dire qu’un territoire non autonome a atteint la pleine autonomie:

a.- Quand il est devenu État indépendant et souverain;

b.- Quand il s’est librement associé à un État indépendant ou

c.- Quand il s’est intégré dans un État indépendant».

​B.- La résolution 2625 (XXV), adoptée par l’Assemblée générale de l’ONU le 24 octobre 1970, a pour titre «Déclaration relative aux principes de Droit international touchant les relations amicales et la coopération entre les États conformément à la Charte des Nations Unies». Selon cette résolution, «la création d’un État souverain et indépendant, la libre association ou l’intégration avec un État indépendant ou l’acquisition de tout autre statut politique librement décidé par un peuple constituent pour ce peuple des moyens d’exercer son droit à disposer de lui-même».

​La communauté internationale rejette l’autodétermination de Mayotte dans la France, mais a été à l’origine de la création des deux États les plus jeunes au monde, deux États constitués des minorités religieuses se séparant de deux grands pays musulmans, respectivement l’Indonésie et le Soudan: le Timor Oriental (20 mai 2002) et le Soudan du Sud (9 juillet 2011).

5.- Les Comores sont admises aux Nations Unies de manière totalement irrégulière et illégale

​Les Comores sont admises aux Nations Unies en violation de la Charte de l’Organisation et par transgression d’une importante décision de la Cour internationale de Justice (CIJ).

​A.- L’article 4 § 2 de la Charte de l’ONU dispose: «L’admission comme Membre des Nations Unies de tout État remplissant ces conditions se fait par décision de l’Assemblée générale sur recommandation du Conseil de sécurité».

​B.- Le 17 octobre 1975, par la résolution 376, «le Conseil de sécurité, ayant examinéla demande d’admission des Comores à l’Organisation des Nations Unies, recommande à l’Assemblée générale d’admettre les Comores comme Membre de l’Organisation des Nations Unies». Il n’est nullement mentionné sur la recommandation du Conseil de Sécurité que les Comores ont une superficie de tels km², regroupent telles îles… Il est juste indiqué que le Conseil de Sécurité recommande à l’Assemblée générale l’admission des Comores à l’ONU. C’est tout.

​C.- Or, le 12 novembre 1975, a été adoptée la résolution 3385 (XXX) de l’Assemblée générale de l’ONU pour faire des Comores un pays membre de cette Organisation, et cette résolution est illégale car comportant des éléments ne figurant pas dans la recommandation du Conseil de Sécurité. En. Application du Droit. International public, les Nations Unies admettent les États en leur sein mais ne définissent pas leur matérialité, consistance et frontières. Or, selon la. Résolution 3385 (XXX):

​«L’Assemblée générale,

Ayant reçu la communication du Conseil de sécurité, en date du 17 octobre 1975, recommandant l’admission des Comores à l’Organisation des Nations Unies,

Ayant examiné la demande d’admission des Comores,

Réaffirmant la nécessité de respecter l’unité et l’intégrité territoriale de l’archipel des Comores, composé des îles d’Anjouan, de la Grande-Comore, de Mayotte et de Mohéli, comme le soulignent la résolution 3291 (XXIX) du 13 décembre 1974 et d’autres résolutions de l’Assemblée générale,

Décide d’admettre les Comores à l’Organisation des Nations Unies».

​Cette résolution est entièrement illégale. Il y a illégalité dans cette résolution parce qu’à travers celle-ci, l’Assemblée générale s’arroge le droit de contredire la recommandation qui lui est faite par le Conseil de Sécurité, en y ajoutant des éléments n’existant pas dans sa résolution 376 du 17 octobre 1975. Or, selon la CIJ, l’Assemblée générale ne peut décider que sur la base de la recommandation qui lui est faite par le Conseil de Sécurité et que, «en s’en tenant aux limites de la demande d’avis, laquelle concerne l’étendue des pouvoirs de l’Assemblée générale, il suffit de dire que nulle part n’a été conféré à l’Assemblée générale le pouvoir de rectifier jusqu’à le contredire le sens du vote du Conseil de Sécurité. En conséquence, rien ne permet d’admettre au profit de l’Assemblée générale le pouvoir d’attribuer à un vote émis par le Conseil de Sécurité le caractère d’une recommandation alors que ce Conseil a estimé que ladite recommandation n’était pas adoptée»: CIJ:Compétence de l’Assemblée générale pour l’admission d’un État aux Nations Unies. Avis consultatif du 3 mars 1950, Recueil des arrêts, avis consultatifs et ordonnances, Recueil1950, La Haye, 1950, pp. (9-10).

6.- En 2041, dans 16 ans, la France fêtera 200 ans de présence légale et pacifique à Mayotte. Les Comores indépendantes n’ont jamais exercé de pouvoir à Mayotte

​Sous l’autonomie interne (1946-1975), les Comores n’étaient présentes à Mayotte que par délégation de la France, par la volonté souveraine de la France, en tant que simple Territoire français d’outre-mer (TOM). Depuis la proclamation de l’indépendance des Comores, le 6 juillet 1975, ce dernier pays n’a jamais exercé de pouvoir à Mayotte. Dans la mesure où la République des Comores n’existait pas avant le 6 juillet 1975, les Comores ne peuvent pas revendiquer Mayotte.

​Cette île ne leur appartient pas: «La souveraineté, dans les relations entre États, signifie l’indépendance. L’indépendance, relativement à une partie du globe, est le droit d’y exercer à l’exclusion de tout autre État, les fonctions étatiques. Le développement del’organisation nationale des États durant les derniers siècles et, comme corollaire, le développement du droit international, ont établi le principe de la compétence exclusive de l’État en ce qui concerne son propre territoire, de manière à en faire le point de départ du règlement de la plupart des questions qui touchent aux rapports internationaux. […]. Si un différend s’enlève en ce qui concerne la souveraineté sur une partie de territoire, il est d’usage d’examiner lequel des États réclamant la souveraineté possède un titre – cession, conquête, occupation, etc. – supérieur à celui que l’autre État peut éventuellement lui opposer. Cependant, si la contestation est basée sur le fait que l’autre partie a effectivement exercé la souveraineté, ceci est insuffisant pour fonder le titre par lequel la souveraineté territoriale a été valablement acquise à un certain moment; il faut aussi démontrer que la souveraineté territoriale a continué d’exister et existait au moment qui, pour le règlement du litige, doit être considéré comme décisif. Cette démonstration consiste dans l’exercice réel des activités étatiques, tel qu’il appartient à la seule souveraineté territoriale»: Affaire de l’île de Palmas (Miangas). Les États-Unis contre les Pays-Bas. Sentence arbitrale, op. cit., pp. 8-9.

​Comme Mayotte a librement choisi d’être sous la souveraineté de la France, elle est française et non comorienne.

Par ARM

Comores : attribution des fréquences de la 5G

Comores : attribution des fréquences de la 5G
* Image générée par IA

L’Autorité nationale des télécoms a octroyé aux deux seuls opérateurs implantés dans le pays les fréquences pour déployer cette nouvelle technologie. Les usagers eux se demandent si la priorité n’aurait pas été de stabiliser la 4G d’abord avant de passer à une vitesse supérieure.

Dernier pays de l’Océan indien à en bénéficier, les Comores vont d’ici quelques mois entrer dans l’ère de la 5G. Jeudi dernier, l’Autorité nationale de régulation des Technologies de l’information des Comores (Anrtic) a officiellement octroyé pour les fréquences d’exploitation. Seuls les deux opérateurs exerçant au pays à savoir Comores Telecom et Yas Comores, filiale du groupe Axian, ont reçu l’aval du régulateur pour déployer la nouvelle technologie, réputée plus rapide et efficace. « Cette étape importante ouvre la voie au déploiement futur de la technologie 5G aux Comores, pour des connexions plus rapides, plus fiables et une meilleure expérience numérique pour tous« , s’est félicitée l’autorité de régulation. Dans un premier temps, seule une partie de la capitale capte la 5G de Yas Comores, mais elle rame selon des utilisateurs interrogés. Est-ce parce qu’il est en phase de test ? Possible. En tout cas dans un communiqué en date du 16 mai, le second opérateur de téléphonie a indiqué que pour l’heure, c’est le centre-ville de Moroni qui bénéficiera de cette nouvelle technologie avant une extension progressive sur l’ensemble de la capitale d’ici fin juillet 2025 et puis Mutsamudu et Fomboni ultérieurement. « Le lancement de la 5G marque le début d’une ère nouvelle pour les particuliers, les entreprises, les institutions, et pour toute l’économie comorienne. Grâce à des vitesses de connexion jusqu’à 50 fois supérieures à la 4G, une latence imperceptible et une capacité de réseau largement améliorée, la 5G ouvre la voie à de nouveaux usages concrets« , a souligné Yas Comores, qui précédemment portait le nom de Telco.

Que dans Moroni

Quant à Comores Télécom, l’opérateur historique, il envisagerait d’offrir à ses clients cette nouvelle technologie vers la fin de ce mois de mai. Mais pas toute sa clientèle selon nos informations. La 5G, sera disponible que dans une zone restreinte au sud de la capitale, près de l’assemblée nationale de l’Union des Comores. Si le pays se lance, comme prévu, ne serait-ce que dans la capitale, il ne sera pas pour autant le premier de l’Océan indien à le déployer. Maurice, Seychelles, ont déjà offert à leurs habitants la 5G. A Mayotte, c’est Orange qui, depuis 2023, propose cette 5ème génération mais seulement aux professionnels. Le mois dernier, tous les clients de l’opérateur français peuvent l’utiliser. Réputée plus rapide grâce à son très haut débit, la 5G est présente en Afrique depuis un moment et s’étend progressivement. Ses avantages sont nombreux. Téléchargements rapides, participation à des réunions en ligne sans interruption, sécurité, la liste est longue. Sur le plan sanitaire, on dit que la 5G peut faciliter des interventions chirurgicales à distance. Ainsi, aux Comores, les utilisateurs s’en réjouissent mais expriment en même temps leurs frustrations. Président de l’association comorienne des consommateurs des Tic, Hamidou Mhoma, a salué l’innovation annoncée la semaine dernière par les deux opérateurs. Mais pour lui, la priorité aurait été de stabiliser les générations disponibles avant toute chose.  Jusqu’à nos jours, il y a des zones dans la capitale, Moroni, où se connecter via le réseau de Comores Telecom et Yas relève du travail de combattant. En 2023, dans un rapport d’enquête issue d’un travail de terrain réalisé par le régulateur sur l’ensemble des îles, il est apparu qu’aucun des deux opérateurs ne respectait les termes de son cahier de charges.

Des compétences nécessaires

« Les opérateurs veulent hisser le pays sur le toit du monde en matière d’infrastructures réseau. La 5G est le summum. Toutefois, cette ambition interpelle les usagers que nous sommes. Les technologies 2G, 3G et 4G ne sont pas encore maîtrisées. A ce jour, subsistent des zones non couvertes par ces technologies. Au lieu d’améliorer l’existant, les opérateurs nous servent une autre technologie. Nous disons merci aux opérateurs pour cette initiative d’innover. Mais ont-ils les moyens de leurs ambitions ?« , questionne le patron de l’association des consommateurs des Tic qui appelle le régulateur à veiller au respect des cahiers de charge, à la qualité des services et à la protection des consommateurs. S’il voit en cette arrivée de la 5G une opportunité stratégique, et un enjeu de transformation numérique, le directeur de l’Institut universitaires des technologies (Iut), Ahmed Bacar, pense pour sa part qu’il y a quelques défis à relever. « D’abord il faut des infrastructures. On entend par là, la couverture réseau, les data center, et l’énergie stable, qui pour l’heure sont des éléments encore limités. Ensuite, il y a la formation et les compétences locales, car une telle technologie demande des techniciens, des experts en cyber sécurité. Enfin, le dernier défi à relever reste à mon sens la sensibilisation de la population« , a énuméré, le Directeur de l’IUT.  Hamidou Mhoma de l’association des consommateurs, s’inquiète de constater que Huawei reste le fournisseur de la 5G pour les deux opérateurs, ce qui risque de fragiliser les usagers en cas de panne. « Et puis à quoi sert la technologie si c’est pour cliquer sur Tik Tok sans des usages sur la santé, l’éducation, ou l’agriculture« , conclut-il.

La discothèque le Loft fermée

La discothèque le Loft fermée

La fameuse discothèque Le Loft a fermé ses portes ce mercredi. Accusé par le propriétaire des locaux de plusieurs loyers impayés, le gérant de l’établissement a été expulsé des lieux. Ce dernier compte déposer rapidement un référé au tribunal administratif.

Quatre jeunes représenteront Mayotte au Sénat pour aborder la lutte contre les violences sexistes et sexuelles

Quatre jeunes représenteront Mayotte au Sénat pour aborder la lutte contre les violences sexistes et sexuelles

Mardi 13 mai ont eu lieu les Débats jeunes organisés par l’association Haki Za Wanatsa et le collectif de la convention internationale des droits de l’enfant outre-mer avec l’académie de Mayotte. Le collectif CIDE est engagé contre les violences sexistes et sexuelles.. Cette année le thème choisi « quand l’intime devient politique ». « En croisant ces thématiques, les jeunes ont construit une parole vivante, pleinement actrice des enjeux de société. Une parole habitée, forgée à la fois par les luttes collectives et par les récits intimes. Des noms comme Gisèle Halimi, Malala Yousafzai ou Simone Veil ont été invoqués, résonnant aux côtés de figures plus proches : une mère victime de violences, une sœur, une grand-mère, une professeure », écrit l’association. Le jury réunissait des acteurs et actrices clés de la santé, de la justice, de l’éducation comme la directrice régionale aux Droits des femmes et à l’Égalité et la vice-présidente du Tribunal judiciaire de Mamoudzou. Les quatre lauréates issues des lycées des Lumières et de Petite-Terre – Malika Assani, Maissane Ali, Miyade Said Allaoui et Léna Weissend – rejoindront la délégation jeunes de Mayotte lors des États Généraux des Droits de l’Enfant, organisés avec le Cofrade (Conseil français des associations pour les Droits de l’enfant) au Sénat, en novembre prochain.

Un homme de 28 ans accusé de viol sur une fillette de 11 ans

Un homme de 28 ans accusé de viol sur une fillette de 11 ans

Une fillette de 11 ans et sa mère sont venues déposer plainte au commissariat de Mamoudzou le 13 mai  “après avoir fait l’objet d’un viol par un individu âgé de 28 ans, sans profession et inconnu de la justice”, indique le procureur de la République dans un communiqué. Lors des investigations, l’auteur présumé se défendait “en indiquant que la fillette était consentante”. Le 15 mai, l’individu était mis en examen pour viol aggravé sur mineure de moins de 15 ans. Le procureur de la République demandait son placement en détention provisoire. Comme le prévoit la loi, le jeune homme demandait un délai et il sera statué sur cette mesure ce lundi 19 mai. 

​​A partir de ce lundi, le stationnement sera interdit sur le parking Camion Rouge – Camion Blanc

Dans le cadre des travaux de création de la voie provisoire d’accès au Pôle d’Échanges Multimodal (PEM) de Mamoudzou, le conseil départemental informe la population que la phase 1 des travaux est en cours de finalisation. La phase 2 débutera le lundi 19 mai 2025, et entraînera des aménagements temporaires impactant la circulation et le stationnement dans le secteur Camion Rouge – Camion Blanc. 

Le stationnement sera totalement interdit sur le parking du secteur Camion Rouge – Camion Blanc, pour une durée estimée à un mois. Afin de compenser cette fermeture, les places de parking du secteur Marché Couvert seront ouvertes au public à partir du lundi 19 mai. Une réouverture partielle du parking Camion Rouge – Camion Blanc est envisagée au bout de 15 jours, en fonction de l’avancement des travaux. 

Modification du sens de circulation avenue Arantabé à Passamaïnty

Modification du sens de circulation avenue Arantabé à Passamaïnty

Dans le but d’améliorer la sécurité des usagers de la route dans le quartier Gnambotiti à Passamaïnty, la Ville de Mamoudzou informe la population que le sens de circulation de l’avenue Arantabé est modifié à partir du 19 mai. La portion de l’avenue Arantabé, de la rue Mhogoni à la route départementale 3, passe en sens unique, interdisant d’emprunter l’avenue depuis la route départementale 3. La portion de l’avenue Arantabé, de la rue Mhogoni à la route nationale 2, reste à double sens. Les usagers de la route pourront accéder au quartier Gnambotiti depuis la RN 2. Une signalisation appropriée est mise en place pour informer les conducteurs de ce changement de circulation.  

Journée découverte de la JCE Mayotte ce samedi à Chiconi

Journée découverte de la JCE Mayotte ce samedi à Chiconi

La Jeune Chambre Économique de Mayotte organise une journée découverte ce samedi 24 mai 2025 au Tiers Lieux Angaya, à Chiconi. L’accueil se fera à partir de 9h30 autour d’un petit-déjeuner partagé. 

La matinée se poursuivra avec une présentation de la JCE et de son réseau international (JCI), des témoignages d’anciens membres, ainsi que le dévoilement du plan d’action 2025. Un temps d’échange avec le public est également prévu. La clôture est annoncée pour 12h30. 

L’événement s’adresse à celles et ceux qui souhaitent en savoir plus sur les activités de la JCE et les opportunités d’engagement citoyen à Mayotte. 

Portes ouvertes au RSMA

Portes ouvertes au RSMA

Le samedi 17 mai, le Régiment du service militaire adapté (RSMA) de Mayotte a ouvert ses portes à Combani, offrant au public une immersion dans ses formations et activités. Le préfet François-Xavier Bieuville a inauguré l’événement, soulignant son importance pour renforcer le lien entre l’armée et la nation. Malgré le récent passage du cyclone Chido, ces journées portes ouvertes ont symbolisé l’engagement et l’espoir pour la jeunesse mahoraise. Au-delà des stands et animations autours des formations, des concerts ont eu lieu, dont celui de Zily, ce dimanche. 

Les Vautours de Labattoir sur le toit de l’océan Indien

Les Vautours de Labattoir sur le toit de l’océan Indien

Le samedi 17 mai, au gymnase Cotur du Port à La Réunion, les Vautours de Labattoir ont remporté la finale de la zone Océan Indien en battant le Basket Club Dionysien sur un score serré de 72 à 70, devant plus de 1 500 spectateurs. Après une rencontre intense et très disputée, la victoire s’est jouée dans les toutes dernières secondes. 

Cette victoire représente une revanche pour les Mahorais, battus il y a deux ans par le même adversaire, le Basket Club Dionysien, quadruple champion de La Réunion. Malgré un dernier effort du Basket Club Dionysien, encore à deux points à une minute de la fin, les Vautours ont tenu bon et empêché leurs adversaires de renverser la situation. 

Ce succès permet aux Vautours de représenter la zone Océan Indien lors des finales nationales de Nationale 3, prévues dans trois semaines. Ce titre illustre la montée en puissance du club mahorais, qui s’affirme comme une force majeure dans la région, porté par une équipe solide, un staff engagé et un public fidèle. 

Les Vautours de Labattoir sur le toit de l’océan Indien

Comores : les délestages de retour après deux mois de répit

Comores : les délestages de retour après deux mois de répit
Les habitants de l’Union des Comores subissent des coupures d’électricité dans différentes régions du pays.

Trois mois après l’arrivée d’un nouveau directeur à la tête de la Sonelec, les délestages s’intensifient en Grande Comore. Malgré l’inauguration d’une centrale solaire et l’achat récent de groupes électrogènes pour 4 milliards de francs, de nombreuses régions restent plongées dans le noir. Les habitants dénoncent des coupures imprévisibles, tandis que l’entreprise peine à rassurer.

Depuis le 12 février 2025, la société nationale de l’électricité des Comores (Sonelec) est dirigée par un nouveau directeur, dénommé Soilahoudine Moumini. Ce dernier a été fraîchement nommé après un appel à candidatures lancé en novembre dernier par le gouvernement comorien à un moment où le pays avait replongé dans les délestages. Il se trouvait également que la venue d’une nouvelle équipe à la tête de la Sonelec coïncidait avec l’approche du mois sacré de ramadan. Comme à son habitude, l’Etat a acquis des groupes pour stabiliser le courant durant cette période. Mais voilà que trois mois plus tard, des régions, notamment à la Grande Comore se plaignent des coupures intempestives du courant. La seule nouveauté à retenir avec l’actuelle direction, sa page Facebook, est souvent alimentée des programmes de distribution de l’électricité. Des horaires qui n’ont plus d’importance pour les habitants de certaines régions comme le Oichili, au nord-est de l’île de la Grande Comore, très frappée par rapport à Moheli. « Pendant le ramadan, nous étions alimentés de 17h à 21h voire 22h. Ces deux dernières semaines en revanche, c’est le calvaire. Il arrivait de se réveiller vers 1h ou 2h et de trouver du courant. Ils coupaient dans la matinée. Mais globalement nous n’avons pas de programme depuis la fin du mois sacré alors qu’ils ont récemment inauguré une centrale solaire dans la région », dénonçait Ismael, habitant d’Itsinkundi, dans la région de Oichili.

Groupes en panne

Si le Dimani (nord) a retrouvé une stabilité depuis mardi dernier, la région a, selon Ahmed, vécu la même situation que le Oichili. « Alors qu’ailleurs on évoquait les intempéries de la semaine du 4 mai pour expliquer les délestages, chez nous, on a passé 5 jours sans électricité. Et on ne peut pas accuser le mauvais temps car nous avons été épargnés par les pluies observées au sud de l’île », a poursuivi Ahmed. A Itsandzeni dans le Hamahame, là-bas aussi, des témoignages obtenus indiquent un calvaire de quatre jours successifs, sans être alimentés. »Seulement depuis le mardi 13 mai, à jeudi, le courant est revenu le soir pendant quelques heures », a confié Imrane. Dans un communiqué en date du 14 avril, la Sonelec avait attribué la responsabilité de ces délestages au nombre élevé d’arrêts de la centrale de Mitsamihuli. Il n’y a pas que les zones éloignées de la capitale qui aujourd’hui sont touchées par l’absence d’une stabilité énergétique. L’Itsandra, l’une des régions limitrophes de Moroni est aussi touchée. « Depuis Samba Mbodoni jusqu’à Tsidje ou encore Bahani, il n’y a plus d’horaires précis. Parfois, on passe des nuits entières sans électricité. Pourtant avant, durant la journée, la Sonelec nous alimentait. De temps en temps, le courant revenait de 16h jusqu’au lendemain, vers 6h du matin », a déclaré un habitant. Un peu plus au sud de l’île, dans la commune de Hambu Djoumoinga, située à 20km de la capitale, depuis plus d’une semaine les localités ne sont alimentées le soir que tous les troisièmes jours. Flash Infos a essayé d’avoir des explications auprès du service de communication de la Sonelec, mais son responsable n’était pas disponible, ce jeudi. Toutefois une source interne a reconnu que trois groupes ont lâché dont deux à la Grande Comore. « On a un souci de puissance dans la thermique. Parallèlement dans le solaire, Innovent rencontre également des problèmes de stockage au nord. Cette chute de production impacte même Moroni, alimentée par les moteurs. Normalement des techniciens de Tec International devraient être au pays pour ça « , a glissé notre source.

4 milliards de francs en janvier

En tous cas, l’entreprise comorienne chargée de la fourniture de l’électricité essaie d’annoncer tant bien que mal sur sa page les zones qui risquent d’être coupées du circuit. Mais cela ne fait pas taire pour autant les critiques. En effet, le retour de ces délestages passe mal dans la mesure où l’Etat a acquis, en janvier dernier, quatre groupes chez Tec International pour près de 4 milliards de francs (plus de 8 millions d’euros). Inutile de rappeler qu’aucun appel d’offres n’a été lancé vu l’urgence, s’est défendu le pouvoir. Sur ces quatre moteurs, que rien n’indique qu’ils soient neufs, 2 ont été transportés à Moheli et Anjouan. Aussi, si à la Grande Comore le retour des coupures, notamment dans la région du Oichili, met en colère ses habitants, c’est parce qu’on vient à peine d’y inaugurer une centrale photovoltaïque, de 6.3Mw. Il s’agit de la troisième centrale solaire implantée en Grande Comore, depuis le retour d’Azali Assoumani. Bien qu’il ait pris l’engagement depuis sa réélection, en 2016, d’offrir une stabilité énergétique à ses concitoyens, les milliards injectés jusqu’à lors dans l’achat de groupes ne semblent pas apporter leurs fruits. Selon un rapport sur les dépenses publiques en énergie, rendu en 2023, par la Bad, les Comores sont pénalisées par les choix de la Sonelec qui achète « des moteurs se caractérisant par une usure rapide, une fréquence élevée de la maintenance préventive ».

Chikungunya : face à l’intensification du nombre de cas autochtones, le niveau 2B du plan ORSEC est déclenché

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Ce vendredi, l'ARS a déclenché le niveau 2B du plan ORSEC.

Face à une augmentation significative des cas de chikungunya, avec 205 infections confirmées dont 109 autochtones, les autorités de Mayotte ont activé le niveau 2B du plan ORSEC. Cette mesure vise à intensifier les actions de salubrité publique, la lutte contre les moustiques et la mobilisation des services de santé pour prévenir une épidémie majeure.

Compte tenu de l’évolution de la situation et du risque d’épidémie de chikungunya dans les prochaines semaines, Sergio Albarello, le directeur général de l’Agence régionale de santé (ARS) en concertation avec François-Xavier Bieuville, le préfet de Mayotte, a décidé d’activer ce vendredi le passage au niveau 2B du plan ORSEC.

« Ce niveau d’alerte correspond à une intensification de la circulation virale autochtone et au risque d’évolution vers une épidémie », indique l’ARS. Ce vendredi, l’agence dénombre 205 cas au total sur le territoire, dont 109 autochtones. La semaine dernière, le bilan était à 139 cas. Santé Publique France stipule que des cas ont été détectés dans 15 des 17 communes de Mayotte, avec une concentration plus importante dans les communes de Mamoudzou, Pamandzi, Dzaoudzi et Koungou.

Le niveau 2B du plan ORSEC prévoit notamment le renforcement des actions de salubrité publique et de lutte contre les moustiques sur toute l’île ; des actions partenariales de lutte renforcée avec les communes et les intercommunalités. Il vise aussi à identifier des renforts mobilisables en situation épidémique pour des actions de lutte contre les gîtes larvaires de traitement, et pour la montée en charge des services hospitaliers, ainsi que la préparation de leur mobilisation éventuelle.

Couvrir les récipients contenant de l’eau

L’ARS rappelle que les moustiques se reproduisent en pondant leurs œufs dans tous les récipients et objets qui contiennent de l’eau, que ce soit à l’intérieur de la maison ou à l’extérieur. Ainsi, pour limiter leur développement sur le territoire, il est essentiel d’assainir son environnement de vie : couvrir systématiquement tous les récipients contenant de l’eau, se débarrasser des déchets et veiller à vider l’eau stagnante.

Il est également possible de se faire vacciner contre le chikungunya sur le territoire de Mayotte dans différents espaces dédiés sur le territoire. La Haute Autorité de Santé (HAS) recommande le vaccin IXCHIK afin de lutter contre les formes graves de la maladie pour les personnes âgées de 18 ans à 64 ans présentant des comorbidités, qui peuvent en bénéficier sur prescription médicale. 

Zily en concert à la Fête de l’Europe ces 17 et 18 mai

Zily en concert à la Fête de l’Europe ces 17 et 18 mai

La Fête de l’Europe se déroulera les 17 et 18 mai au RSMA de Combani, dans le cadre des journées portes ouvertes de l’établissement. L’incontournable Zily, ainsi que Baco & Urban Plant, Tiwony et Big Red, se produiront gratuitement lors de ce week-end organisé par l’Europe à Mayotte. Le programme inclut des concerts, des DJ sets, une fête foraine, des animations ainsi qu’un Village Europe. Cet événement, organisé par L’Europe à Mayotte et le RSMA dans le cadre du Joli mois de l’Europe, est ouvert à tous publics.

Zily en concert à la Fête de l’Europe ces 17 et 18 mai

Le festival UNIQUES se termine à Dembéni avec un focus sur l’emploi et la formation.

Le festival UNIQUES se termine à Dembéni avec un focus sur l’emploi et la formation.

La Ville de Dembéni et France Travail organisent la clôture du festival UNIQUES, ce vendredi, à la Maison Pour Tous, de 9 h à 16 h. L’événement, ouvert à tous, est centré sur l’emploi, la formation et l’engagement citoyen. Au programme : tables rondes sur les métiers d’avenir, ateliers pratiques (coaching, IA, langues, soft skills), rencontres avec recruteurs et acteurs locaux, ainsi que des animations artistiques. Une pause déjeuner conviviale autour de saveurs locales est également prévue. Une occasion à ne pas manquer pour se former, réseauter et découvrir des opportunités concrètes.

Le festival UNIQUES se termine à Dembéni avec un focus sur l’emploi et la formation.

La fresque de Kawéni inaugurée ce vendredi

La fresque de Kawéni inaugurée ce vendredi

La Ville de Mamoudzou organise ce vendredi le vernissage de la fresque « Kaweni Ya Zamani » réalisée dans le cadre du nouveau programme national de renouvellement urbain, Kaweni Hima, avec la participation de jeunes du village et d’artistes locaux. Le rendez-vous a lieu à 9h à la MJC à côté de l’ombrière.

La fresque de Kawéni inaugurée ce vendredi

Mayotte : Fin du droit de retrait des pompiers de Kahani, annonce le SDIS 976

Mayotte : Fin du droit de retrait des pompiers de Kahani, annonce le SDIS 976

Dans un communiqué publié ce jeudi 15 mai 2025, le Service Départemental d’Incendie et de Secours de Mayotte (SDIS 976) annonce la levée du droit de retrait exercé par les sapeurs-pompiers du centre de Kahani. La décision fait suite à une réunion tenue ce matin entre le Président du Conseil d’Administration du SDIS et les agents mobilisés.

Plusieurs revendications avaient été formulées par les pompiers, notamment concernant les conditions de repos, la climatisation défaillante, l’absence d’eau potable dans la caserne et un climat d’insécurité. Des réponses concrètes ont été apportées : treize matelas ont été livrés dès ce matin en attendant l’arrivée de soixante lits supplémentaires prévue en juin. Des interventions sont également programmées sous quinze jours pour rétablir la climatisation et assurer la potabilité de l’eau.

Des mesures de sécurité, comme l’installation de caméras supplémentaires, sont également envisagées. Le SDIS 976, auteur du communiqué, souligne que la santé physique et psychologique des agents reste une priorité.

Chikungunya à Mayotte : les agents sanitaires sur le front

Chikungunya à Mayotte : les agents sanitaires sur le front
Les agents de l’ARS procèdent à des opérations de démoustication pour lutter contre le chikungunya.

Avec 139 cas de chikungunya recensés à Mayotte la semaine dernière, dont 58 cas autochtones, les agents de l’Agence régionale de santé (ARS) sillonnent les quartiers, pulvérisateurs en main, pour freiner la progression du chikungunya. Reportage.

Alors que la barre des 100 cas de chikungunya a été dépassée à Mayotte, l’équipe d’Archidine Abdourahamane, technicien sanitaire pour l’Agence régionale de santé (ARS) de Mayotte, cherche à retrouver le domicile d’une personne ayant contracté la maladie. “Il n’y a personne ici et on n’a pas le numéro de téléphone”, relate Zoubert Mouchouaki, un des agents. En ce début de semaine, à Cavani, personne à l’adresse indiquée sur la fiche de renseignement du malade éditée par le Centre Hospitalier de Mayotte (CHM). “Avec Chido il y a eu des déménagements, parfois l’adresse enregistrée par l’hôpital n’est plus la bonne”, explique Archidine Abdourahamane, qui reconnaît que ces défauts d’adressage sont courants.

Depuis l’identification du premier cas autochtone le 26 mars, les autorités ont activé le niveau 2A du plan ORSEC, visant à surveiller de manière accrue la situation épidémiologique et prévenir une circulation virale active sur le territoire. Le niveau 3, qui correspond au stade d’épidémie n’a pour l’heure pas été déclenché, contrairement à La Réunion, qui depuis plusieurs mois a enregistré près de 50.000 cas et 12 décès. À Mayotte, l’ARS enregistrait vendredi dernier 139 cas dont 58 autochtones sur le territoire.

Recours à l’Aqua K-Othrine

Désormais, après chaque cas de chikungunya enregistré par le CHM, l’ARS intervient au domicile du malade pour une démoustication dans un rayon de 150 mètres, afin d’éviter que la maladie, pour l’heure surtout concentrée à Mamoudzou et en Petite-Terre, ne se propage. “Les gens ont tendance à se soigner eux-mêmes. Mais il est important qu’ils aillent à l’hôpital pour que leur cas soit déclaré”, insiste le technicien sanitaire. Après avoir prévenu les mairies concernées de l’heure d’intervention afin que les riverains puissent anticiper et fermer leurs fenêtres, les agents pulvérisent de l’Aqua K-Othrine, un insecticide couramment utilisé en France pour lutter contre le moustique tigre.

Un passant inquiet profite de voir le camion estampillé du nom de l’institution pour se renseigner sur la nocivité de l’insecticide utilisé. Archidine Abdourahamane se veut rassurant et précise qu’une exposition ponctuelle a peu de chances d’engendrer des dangers pour la santé, mais “c’est un produit qui reste malgré tout un produit chimique” et “le risque zéro n’existe pas”, d’où l’alerte en amont pour que les riverains ferment leurs fenêtres. Les agents manipulant le produit portent en revanche une combinaison de protection, étant régulièrement exposés. “Beaucoup de questionnements arrivent sur les risques liés au produit, et nous prenons bien sûr toutes les précautions avant le traitement, c’est-à dire informer la population de nos futures actions, nous protéger car nous sommes au contact quotidiennement avec ces produits, et éloigner la population”, explique-t-il à Flash Infos plus tard dans la matinée.

Agir lors des cas suspects

Si les agents de l’ARS ont l’habitude à l’année d’intervenir entre une et deux fois par semaine pour lutter contre des maladies vectorielles comme la dengue en pulvérisant de l’insecticide, depuis l’apparition du chikungunya sur le territoire, ces interventions peuvent être au nombre de cinq par jour.

Tandis qu’une partie de l’équipe part au CHM pour revoir les coordonnées des malades introuvables, une autre prend la direction d’un quartier précaire de Kawéni, où plusieurs cas suspects ont été signalés suite à d’autres cas confirmés. Là bas, une femme recroquevillée dans sa chambre souffre de fièvre et de douleurs dans les articulations, symptômes notables du chikungunya. Après avoir échangé avec elle et recommandé à l’ensemble des résidents de consulter en cas de signes de la maladie, les agents de l’ARS distribuent autant de moustiquaires qu’il y a de matelas dans l’habitation et du répulsif. “Il faut le mettre sur les enfants surtout s’ils sont torse nu et qu’ils vont dehors”, recommande Archidine Abdourahamane aux adultes de la maison, avant de leur préciser que le moustique tigre, vecteur du chikungunya, vit essentiellement en extérieur.

Prévenir la population

L’équipe a aussi pour mission de sensibiliser sur les pratiques à adopter pour éviter la prolifération de moustiques. “Avec les coupures d’eau, il y a beaucoup de réserves laissées de côté sans être utilisées. Si ce n’est pas bien couvert, il y a les moustiques qui viennent pondre dedans”, précise Archidine Abdourahamane, qui conseille de ne pas stocker trop d’eau non utilisée ou bien de couvrir les contenants.

Après avoir visité la malade, les agents vont dans une cour voisine, pour s’enquérir de l’état de santé des riverains. Après avoir distribué d’autres moustiquaires, ils demandent à tout le monde de quitter temporairement la cour et de s’enfermer fenêtres closes, le temps de pulvériser l’insecticide puis d’attendre 30 minutes. Une fois l’espace vide, Zoubert Mouchouaki enfile la combinaison intégrale, réserve d’insecticide sur le dos et lance dans les mains. Tandis qu’il asperge la cour, Archidine Abdourahamane et un autre agent partent inspecter une rivière en contrebas. Là, les déchets prolifèrent, véritables nids à moustiques. “Ça fait stagner l’eau”, explique le technicien sanitaire, précisant que l’ARS collabore avec différentes associations pour lutter contre les amoncellements de détritus et ferrailles.

Selon Archidine Abdourahamane, les agents estiment avoir la chance de pouvoir agir en amont d’une possible épidémie pour endiguer la prolifération de la maladie, la situation à La Réunion ayant malheureusement servi d’alerte. Néanmoins, l’état actuel des services de santé après Chido inquiète sur un possible engorgement en cas d’épidémie. Ils espèrent que la saison sèche de plus en plus proche pourra éviter que la maladie ne se propage davantage sur le territoire.

Un guichet unique pour améliorer les évacuations sanitaires à Mayotte

Un guichet unique pour améliorer les évacuations sanitaires à Mayotte
Le ministre de la Santé a aussi annoncé vouloir renforcer les formations en études de santé à Mayotte

La proposition de loi pour étendre l’aide médicale d’Etat à Mayotte était examinée à l’Assemblée nationale ce jeudi. Sa rapporteure, Estelle Youssouffa, l’a finalement retirée, après les annonces du ministre de la Santé, notamment la création d’un guichet unique pour permettre des evasan programmées.

Étendre l’aide médicale d’Etat (AME) à Mayotte est la solution envisagée par la députée Estelle Youssouffa pour désengorger le système de soins sur le territoire. La députée du Groupe Libertés, indépendants, outre-mer et territoires (Liot) a déposé une proposition de loi en ce sens présentée à l’Assemblée nationale ce jeudi. Finalement, elle n’a pas été soumise au vote car l’élue a retiré sa proposition, satisfaite des mesures présentées devant l’Assemblée nationale par le ministre de la Santé, Yannick Neuder.

En vigueur dans l’ensemble du territoire national sauf à Mayotte, la députée a démontré à la tribune de l’hémicycle « l’injustice que crée l’absence d’AME » dans le département. Elle déplore le fait que les étrangers en situation irrégulière « représentent 40 % des patients au CHM », qu’ils sont pris en charge gratuitement sans payer de cotisation à la différence des affiliés sociaux. Ces derniers payent « à travers les cotisations qui financent la dotation de l’hôpital […] Ils le payent aussi pour le sacrifice de leur santé parce que l’engorgement de l’hôpital pour la prise en charge de ses non-assurés entraîne un sentiment d’éviction pour les Français de Mayotte, qui est scandaleux ».

Des evasan « au propre frais » des Mahorais

Conséquence de cette saturation du CHM, « il n’y a plus de place pour les chirurgies programmées ou toute autre forme de soins spécialisés », fustige Estelle Youssouffa. Ce phénomène d’engorgement s’observe aussi dans les évacuations sanitaires (evasan), les « étrangers en situation irrégulière occupent 40 % des places evasan de Mayotte », appuie la députée. Un mahorais rencontre des difficultés pour être evasané sauf en cas d’urgence, ce qui les conduit à aller se faire soigner à La Réunion ou en métropole « à leur propre frais », dénonce-t-elle. Elle a décrit les conséquences du fonctionnement actuel à partir de témoignages qu’elle a recueillis, notamment un homme qui a été atteint par une pierre à l’œil gauche lors d’une agression. Faute de spécialiste, il n’a pas reçu d’actes médicaux à Mayotte. Evasané quatre jours plus tard à La Réunion, « il a entièrement perdu la vue à l’œil gauche ».

La médecin de ville « embryonnaire » à Mayotte

Selon la rapporteure de la proposition de loi, la mise en place de l’AME à Mayotte permettrait de déplacer les patients étrangers non régularisés vers la médecine de ville et leurs consultations seraient remboursées. Un avis qui n’est pas partagé par le ministre de la Santé, Yannick Neuder. Lui considère que « l’AME à Mayotte ne permettra pas de résoudre les problèmes de santé et d’accès aux soins». « Si l’offre de soins locale n‘était pas aussi hospitalo-centrée, l’AME pourrait constituer une réponse », estime-t-il. Mais à ce jour, le Centre hospitalier de Mayotte (CHM) assure « 72 % de l’offre de soins » et la médecine de ville demeure « embryonnaire et saturée », expose-t-il. Le nombre de médecins libéraux est « trop faible pour rendre efficace et utile cette AME », tranche-t-il.

En revanche, pour améliorer l’accès aux soins, le ministre a annoncé la création d’un guichet unique pour permettre des evasan programmées après accord préalable, sur un modèle qui existe déjà en Corse. Une mesure qui vise à permettre « l’égalité de prise en charge entre tous les assurés, pour que chaque mahorais dispose des soins dont il a besoin ». Ce dispositif sera mis en place « d’ici fin juillet ».

En parallèle, Yannick Neuder a présenté un plan d’attractivité pour « créer les conditions pour rester et se projeter sur le long terme » à Mayotte. Il comprend une amélioration du dispositif de l’indemnité particulière d’exercice, propre au personnel hospitalier mahorais, des mesures dérogatoires pour faciliter l’embauche de praticiens contractuels, une exonération fiscale des gardes et d’astreinte pour les libéraux participant à la permanence de soins et la création d’une prime d’engagement spécifique aux sages-femmes.

Une première année d’étude de santé à Mayotte ?

Des mesures sont aussi prévues pour renforcer les formations en santé dans le département pour « former mieux et au plus près des besoins ». Il souhaite lancer prochainement une mission générale de l’inspection des affaires sociales et une autre de l’inspection de l’éducation, du sport afin d’étudier l’opportunité, la faisabilité, et les modalités de mise en œuvre d’une première année d’accès aux études de santé ainsi que d’une première année de maïeutique à Mayotte. Le ministre a aussi rappelé qu’un deuxième institut de formation en soins infirmiers (IFSI) ouvrira ses portes « dès 2026 » avec 40 places. A la suite de cette présentation, Estelle Youssouffa a déclaré satisfaite que « ces annonces sont pour le bénéfice des assurés sociaux pour Mayotte » et a décidé de retirer sa proposition de loi.

La CAGNM invite les exposants à participer aux Rendez-vous du Grand Nord

La CAGNM invite les exposants à participer aux Rendez-vous du Grand Nord

La Communauté d’Agglomération du Grand Nord de Mayotte (CAGNM) organise une nouvelle édition des Rendez-vous du Grand Nord le samedi 24 mai 2025, dans la commune de Koungou.

Ce marché, désormais bien ancré dans le paysage local, vise à valoriser les acteurs économiques du territoire : producteurs, artisans, créateurs, associations et entrepreneurs. L’initiative s’inscrit dans une politique de soutien à l’économie de proximité, à la promotion des circuits courts et à la mise en avant des savoir-faire du Grand Nord.

Les professionnels souhaitant exposer sont invités à s’inscrire via le formulaire en ligne disponible sur la page Facebook de la CAGNM, ou à contacter la direction du développement économique au 06 39 68 88 55 ou par courriel : madi.bibi@cagnm.yt / nindi.saindou@cagnm.yt.

Safari Njema, la première agence de voyage du Sud de Mayotte

Safari Njema, la première agence de voyage du Sud de Mayotte

Une nouvelle agence de voyages s’installe à Chirongui. Safari NJEMA ouvre ce samedi 17 mai sa première antenne dans le sud de l’île, au 33 rue du Cetam. L’inauguration est prévue à 9h, en présence de partenaires institutionnels, d’acteurs du tourisme local et de compagnies aériennes comme Air Austral, Corsair ou encore Ewa Air.

Cette ouverture marque une étape importante pour l’agence, qui souhaite offrir un service de proximité aux habitants et aux administrations du Sud. Elle propose une large gamme de prestations : billets d’avion, packages touristiques, réservations hôtelières ou encore accompagnement pour l’obtention de visas.

Le gérant de l’agence, Ibrahim Bahedja, a fait part de sa volonté de « simplifier l’accès au voyage » pour les Mahorais, en particulier ceux qui doivent aujourd’hui se déplacer jusqu’à Mamoudzou pour effectuer leurs démarches. Safari NJEMA ambitionne ainsi de devenir un guichet unique au service de la mobilité internationale sur le territoire.

Mayotte Hebdo de la semaine

Mayotte Hebdo n°1116

Le journal des jeunes