« L’association des Naturalistes tient à saluer le travail de l’OFB, de la gendarmerie et de la justice » après l’interpellation de plusieurs équipes de braconniers de tortues, la semaine dernière. « Ces arrestations, intervenues en plein cœur des journées du patrimoine, soulignent, s’il en était besoin, que les tortues constituent un patrimoine naturel exceptionnel de l’île qu’il faut préserver aujourd’hui et pour les générations futures », estime l’association. Vendredi 20 septembre, trois braconniers comparaissaient au tribunal en comparution immédiate pour tentative de braconnage sur une plage de Petite-Terre. Pour un détail de procédure, l’audience a été reportée de deux mois, mais les interpellés attendront néanmoins leur procès à la prison de Majicavo où ils ont été incarcérés.
Ce lundi, une nouvelle comparution immédiate concernait cette fois-ci une action de braconnage sur une des plages de Charifou dans le sud de l’île, où les Naturalistes avaient repéré depuis plusieurs semaines une recrudescence du braconnage. La police environnementale de l’OFB est intervenue le 22 septembre pour interpeller quatre individus qui s’apprêtaient à tuer une tortue. Les braconniers se sont immédiatement enfuis mais l’un d’eux a cependant pu être arrêté. Traduit en comparution immédiate, le 23 septembre, il a été condamné à un an de prison ferme avec incarcération immédiate.
Maoré Jet pourrait bientôt rouvrir, au moins partiellement. L’entreprise a saisi le juge des référés pour demander la suspension de l’arrêté ayant conduit à sa fermeture et est passée ce mardi devant le tribunal administratif de Mamoudzou. Depuis le 16 août, la société a fermé ses portes pour trois mois sur décision de la préfecture, suite à un accident de jet ski qui a eu lieu une semaine auparavant. Une décision motivée également par le non renouvellement de l’agrément de la société. Le tribunal administratif doit rendre sa décision ce vendredi 27 septembre. Maoré Jet espère au moins pouvoir rouvrir en partie, l’entreprise faisant aussi de la location de kayak, de la bouée tractée et de la vente de boisson.
Alors que les passations de pouvoir s’enchaînent à Paris, la députée mahoraise Anchya Bamana conduit une délégation toute cette semaine à Mayotte sur les questions de santé. La rapporteure de la mission santé pour le projet de loi de finances 2025 se penche sur les inégalités d’accès au système de santé à Mayotte. De nombreux entretiens sont donc programmés jusqu’à vendredi. La parlementaire et son équipe doit rencontrer des associations, des élus et des acteurs de la santé sur le territoire. L’ex-employée de l’Agence régionale de santé (ARS) de Mayotte a eu un entretien par exemple avec la direction du centre hospitalier de Mayotte (CHM), ce lundi après-midi. Elle a aussi visité les maternités de M’ramadoudou et Kahani. Au cours de cette semaine, elle croisera également son collègue Yoann Gillet (Rassemblement national), qui compte rédiger de son côté un rapport sur la situation sécuritaire, migratoire, sociale et économique du département.
Longtemps connue pour ses victimes qui ne dépassaient pas la quinzaine, après cinq mois d’épidémie, la Grande Comore connait depuis la semaine dernière une réapparition de cas de choléra. Un phénomène attribué à plusieurs raisons, notamment, au faible taux de vaccination de l’île.
Avant qu'ils n'aillent dans l'eau, les enfants ont droit à une séance préparatoire durant laquelle différentes recommandations leur sont données par les enseignants.
Placer la natation dans les fondamentaux de l’éducation dès le plus jeune âge, c’est une ambition de l’éducation nationale à Mayotte, territoire marin par excellence. Une formation a ainsi été lancée pour apprendre aux enseignants à dispenser des cours de cette discipline à leurs élèves.
Une quarantaine d’enseignants ont bénéficié cette semaine d’une formation leur permettant d’enseigner la natation à leurs élèves à compter de ce lundi.
Ils sont une quinzaine d’élèves, ce vendredi après-midi, à apprendre à nager à la plage du Faré (Dzaoudzi-Labattoir), grâce à leurs professeurs, désormais formés à la pratique. Le rectorat de Mayotte vient de mettre en place, en Petite-Terre, une formation à destination des enseignants de l’école primaire. Son objectif est qu’ils puissent apprendre aux élèves à nager, ce qui est loin d’être acquis pour une majorité de Mahoraises et de Mahorais, malgré une très grande proximité avec la mer. Grâce à l’inspecteur de l’éducation nationale Gilles Coignus, une formation a pu être mise en place pour une quarantaine d’enseignants. Ils y apprennent la théorie sur l’activité natation et à vivre des situations dans l’eau. Cet apprentissage, démarré sur la plage du Faré le long du boulevard des crabes à Dzaoudzi, a vu se mettre dans l’eau pour la première des élèves de grande section, âgés de 5 ans (en période de grande marée d’équinoxe), une première à Mayotte pour des enfants de cet âge-là. Les enseignants se sont montrés très motivés et une nouvelle formation a pu démarrer jeudi après-midi pour d’autres. Vendredi, c’est un groupe de CE1 (âgés entre 6 et 7 ans) qui avait rendez-vous sur la plage du Faré avec des enseignants.
Gilles Coignus est en charge du dossier EPS (Education physique et sportive) sur l’île. Le lagon qui entoure Mayotte lui a donné envie de développer cette discipline en partenariat avec d’autres collègues et l’aval de Jacques Mikulovic, le recteur de l’académie de Mayotte. ”En tant qu’inspecteur en charge de l’EPS, j’avais envie de développer cette activité avec mes collègues, du fait que la Petite-Terre est assez avancée dans le domaine des activités nautiques et de l’opération natation (avec des élus et des collectivités locales très impliquées), nous avons pu commencer à mettre cela en place dès le mois de juin 2024. Ce qui est intéressant, c’est que ces enseignants sont formés et vont pouvoir démarrer un projet de natation dès la semaine prochaine”, développe-t-il.
« Se familiariser avec le milieu aquatique »
Cette nouvelle activité sportive (et récréative) est pour le moment ouverte aux élèves de CE1, CM1 et CM2. Les enseignants sont formés pour qu’ils puissent à leur tour enseigner la natation à leurs élèves. Important à savoir, la pratique d’une telle activité est soumise à des conditions de sécurité et d’encadrement, avec la présence primordiale d’un maître-nageur en surveillance sur le bord de l’eau et un autre dans l’eau pour participer aux séances. Cette formation préalablement dispensée aux enseignants permettra d’éviter d’avoir des groupes d’élèves en train de jouer au football sur le sable, “ils seront vraiment dans l’eau pour apprendre à nager et à se familiariser avec le milieu aquatique”, selon Gilles Coignus.
Si ce projet est pour le moment cantonné à la Petite-Terre en raison de la réunion des toutes les conditions requises (proximité de l’eau et sécurité pour amener les élèves), ses initiateurs entendent bien le reproduire à nouveau l’année prochaine au même endroit avec une nouvelle formation, en attendant de pouvoir l’élargir, à terme, à tout le département. La difficulté principale d’un tel exercice sur la Grande-Terre réside, selon les intéressés, dans la capacité à trouver des plages près des écoles. Le cas échéant, il faudra compter sur un financement pour transporter les élèves et trouver des maîtres-nageurs capables d’assurer la surveillance. Pour l’éducation nationale à Mayotte, il s’agit là d’un projet pluriannuel qui doit prendre forme avec le soutien des collectivités locales, en particulier les municipalités. “Pour ce projet-ci en Petite-Terre, non seulement les municipalités ont été sollicitées mais également la cité éducative et la Drajes (Délégation régionale académique à la jeunesse, à l’engagement et aux sports) ont participé à sa mise en place aux côtés de plusieurs partenaires”, note Dominique Haïm, l’inspecteur de l’éducation nationale responsable de la Petite-Terre. Cela signifie qu’il faudra en faire de même en Grande-Terre le moment venu, ce qui nécessitera de grands investissements. Cette nouvelle activité récréative pour les élèves de CE1, CM1 et CM2 s’inscrit également dans le cadre plus général d’un projet ministériel intitulé « l’école hors les murs ».
Trente agents municipaux ont été médaillés par la Ville de Mamoudzou pour leur engagement au travail.
Au cinéma de Alpa Joe, à Mamoudzou, ce lundi après-midi, s’est déroulée la première cérémonie de remise de médailles d’honneur du travail. Un évènement destiné à récompenser les agents municipaux ayant eu plus de trente années de carrière au sein de la Ville, en présence du maire Ambdilwahedou Soumaïla et de leurs familles.
Les familles sont aussi venues décorer de colliers de fleurs leurs médaillés.
Dans la salle de visionnage à l’Alpa Joe, des médailles sont dressées sur une table, tandis qu’à l’écran, s’affichent des acteurs de la ville de Mamoudzou. Ils sont agents du CCAS (centre communal d’action sociale) et de la Caisse des écoles depuis plus de trente ans au sein de la collectivité. Et ce lundi après-midi, la municipalité de Mamoudzou leur a organisé une cérémonie de remise de médailles d’honneur du travail. « La plupart du temps, ils sont discrets, ils n’aiment pas trop parler. On souhaitait les récompenser pour leur engagement », indique Delfina Houdjatte, directrice de mission conseil en organisation et conduite du changement à la Ville de Mamoudzou et animatrice de la cérémonie.
Une distinction honorifique
Dans le public, leurs proches venus en nombre attendent sagement avec des colliers de fleurs prêts à sortir de leurs boîtes. L’animatrice, devant son pupitre, explique : « La médaille d’honneur du travail est une distinction honorifique qui a pour objectif de reconnaître et de valoriser la fidélité des travailleurs, envers leur employeur et leur effort pour acquérir une meilleure qualification ». La cadre de la mairie égrène les noms de cette promotion, ainsi que leur nombre d’années au sein de la collectivité. Tous se voient remettre la médaille par Ambdilwahedou Soumaïla. « Je suis extrêmement heureux, à travers moi les collègues et les élus, nous leur disons un grand merci », dit-il avec enthousiasme. Par la suite, leurs familles viennent à leur tour décorer de colliers de jasmin. Comme il est de coutume dans la société mahoraise, plus on en a, plus on est honoré. C’est le cas de Mohamed Cherifi, un des rares à être entré sur concours à la mairie de Mamoudzou. « À Mamoudzou, j’ai fait presque tous les métiers administratifs. J’ai d’abord travaillé auprès des cadis, j’ai ensuite basculé à l’état-civil. Ça fait plaisir d’être récompensé même après ces années », réagit-il, avant que le public ne puisse descendre prendre des photos avec les héros de la journée.
Lundi matin, vers 9 heures, l’eau a été coupée dans le village d’Hamjago du fait d’une importante fuite sur la canalisation de distribution. Les travaux de réparation devaient prendre fin dans la nuit ou dans la matinée de mardi.
Les habitants du village sont invités, dès la remise en eau, à laisser couler l’eau doucement les premières minutes, puis de continuer à laisser couler jusqu’à ce que l’eau soit claire. Pour des usages alimentaires, la Société mahoraise des eaux (SMAE) conseille de faire bouillir l’eau dans la première demi-journée suivant la remise de l’eau.
Chargée de contrôler les comptes de campagne, la Commission nationale des comptes de campagne et des financements politiques fait remonter les informations au Conseil constitutionnel s’il y a des manquements. Ce dernier a annoncé, le vendredi 20 septembre, les sanctions décidées contre les candidats aux élections sénatoriales 2023 n’ayant pas respecté leurs obligations. Et deux Mahorais y figurent. Il y a Siaka Mahamoudou (huit voix au premier tour sur 540) et Mouslim Abdourahamane (41 voix). Le premier « n’a pas déposé de compte de campagne alors qu’il y était tenu », rappelle le Conseil. Il est donc déclaré inéligible « pour une durée de trois ans à compter de la présente décision ».
Quant au maire de Bouéni, il s’agit de la même raison et donc d’une sanction similaire, qui le prive d’une candidature en 2026 pour se faire réélire. Toutefois, cette décision n’est la seule qui menace sa carrière politique car deux autres affaires judiciaires le concernant pourraient avoir des conséquences plus lourdes. Il y a d’abord la procédure enclenchée par le Parquet de Mamoudzou pour sa gestion de la commune de Bouéni, notamment l’attribution de marchés publics. En second, Mouslim Abdourahamane est aussi inquiété dans l’enquête du Parquet national financier sur le Smeam (Syndicat mixte d’eau et d’assainissement de Mayotte, devenu syndicat Les Eaux de Mayotte ensuite). Il y a été directeur administratif et financier au cours de la présidence de Mohamadi Bavi.
Lors d’une mission de lutte contre le braconnage de tortues sur les plages de Saziley et Charifou, au sud de Mayotte, ce dimanche, les inspecteurs de l’environnement de l’Office français de la biodiversité (OFB) sont tombés sur un groupe de quatre braconniers en train de capturer une tortue. « Ils intervenaient immédiatement et réussissaient à interpeller l’un des braconniers muni d’un couteau et de divers matériels destinés à récupérer la viande de tortue. L’animal, indemne, a été remis à l’eau par les agents de l’OFB », indique le procureur de la République, Yann Le Bris.
Reconnaissant en garde à vue le braconnage, le jeune homme de 20 ans espérait « tirer profit de la viande de l’animal ». Ce lundi, il a été condamné à une peine d’un an emprisonnement ferme avec incarcération immédiate pour les infractions de capture illicite d’une espèce animale protégée et tentative de mutilation et de destruction d’une espèce animale protégée.
Le maire de Mamoudzou, Ambdilwahedou Soumaïla, et l’ensemble du conseil municipal félicitent François-Noël Buffet, le nouveau ministre des Outre-mer. « Spécialiste de l’immigration, il est également rapporteur pour le Sénat de tous les textes relatifs à l’immigration et l’asile depuis 2006 et a contribué au durcissement de la loi immigration en tant que président de la commission des Lois du Sénat. Sa connaissance des collectivités territoriales est un atout pour relever les défis du territoire », fait remarquer le maire issu du même parti politique que le ministre (Les Républicains). Il l’invite d’ailleurs à Mamoudzou « afin de poursuivre les travaux débutés avec le précédent gouvernement ».
Les travaux d’aménagement du cimetière de Dembéni, entamés depuis le 19 juillet 2023 ont été réceptionnés après huit mois de chantier. « Ce projet, qui permet de doter notre commune d’un espace de recueillement moderne et respectueux, est une réalisation majeure pour la communauté », affirme la mairie sur ses réseaux sociaux. Le coût du chantier s’élève à plus de 1,6 million d’euros, cofinancé par le Fonds européen de développement régional (Feder) et par la Ville de Dembéni.
Le centre communal d’action sociale (CCAS) de Chirongui et la Ligue de football de Mayotte organisent une session de “Foot en marchant”, ce mercredi 25 septembre, de 8h à 11h30, au terrain de football de Poroani. Cette discipline sportive, adaptée aux seniors, a pour but de favoriser les échanges, le maintien en bonne santé et de briser l’isolement des personnes âgées. Pour davantage de renseignements sur l’événement, il est possible de contacter le 06 39 96 18 98.
Le centre communal d’action sociale de M’tsangamouji a organisé un voyage à Zanzibar, en Tanzanie, avec quatorze seniors de la commune. Le top départ a été lancé ce samedi 21 septembre. Pendant sept jours financés par la mairie, ils vont découvrir l’île, son architecture et sa culture. Leurs aventures sont à suivre sur la page Facebook du CCAS.
Le samedi 5 octobre, une Journée nationale d’action pour la santé des femmes se tiendra sur l’ancien plateau d’Acoua. Le centre communal d’action sociale (CCAS) de la Ville a tenu à organiser une matinée, de 8h à 13h, dédiée à la santé mentale des femmes à travers des tables rondes, des échanges avec des experts et des ateliers pratiques.
La ville de Koungou lance une enquête publique dans le cadre de son schéma directeur des circulations et du stationnement de Koungou. Le but de l’enquête est d’améliorer les déplacements sur la commune entre voiture, piéton, vélo, bus et stationnement. Des réunions de présentation sont prévues dans les villages de Majicavo-Koropa, Koungou, Trévani et Longoni. Il y aura aussi un atelier de concertation avec des acteurs locaux. “Par ces concertations, nous souhaitons comprendre les dynamiques de déplacement au sein des villages et de Koungou, et de répertorier les dysfonctionnements et votre ressenti sur les circulations”, affirme la mairie. Pour répondre à l’enquête, il faut suivre le formulaire suivant : https://forms.office.com/e/DYg0FkGuA3
Une projection du film « Koungou », réalisé par Naftal-Dylan Soibri, est prévue ce samedi 28 septembre à 18h30 à Sada, sur le parking Tyoni. L’occasion de découvrir ou redécouvrir l’histoire d’Hakim et Izak, deux lycéens qui luttent chaque jour pour échapper à un destin tracé par la violence.
L’association Kawéni en action organise plusieurs projections de films gratuites à Kawéni (Mamoudzou), fin septembre et en octobre. Le 27 septembre, “Avatar 2” sera diffusé de 18 à 21 h à Kardjavendza puis le 5 octobre à Disma. “Le Chat Poté 2” sera projeté le 12 octobre de 18 h à 22 h à Bandrajou. “Les Dieux sont tombés sur la tête” sera retransmis de 18h30 à 21h à Lajolie. Le 26 octobre, les habitants de Disma pourront regarder de “The Bad Guys” de 18 à 21h et enfin une projection de “Avatar 2” aura lieu le 2 novembre à Mangatele de 18 à 21 h.
Une cérémonie d’hommage s’est déroulée au centre pénitentiaire de Majicavo, dimanche 22 septembre, pour rendre hommage aux membres du personnel blessés ou morts dans l’exercice de leurs fonctions. La cérémonie a aussi été l’occasion de remercier l’investissement des employés et de l’administration pénitentiaires, en présence du sous-préfet en charge de la cohésion sociale, Laurent Alaton.
Thani Mohamed Soilihi a participé à la cérémonie de passation du pouvoir au Quai-d’Orsay, ce lundi 23 septembre. Il y remplace une Chrysoula Zacharopoulou très émue en tant que secrétaire d’État à la Francophonie et aux partenariats internationaux.
Nommé secrétaire d’État à la Francophonie et aux partenariats internationaux, le Mahorais Thani Mohamed Soilihi a participé à la passation du pouvoir au Quai-d’Orsay, siège du ministère de l’Europe et des Affaires étrangères, ce lundi, en fin de matinée. L’avocat de 52 ans est le premier natif de l’île aux parfums à intégrer un tel poste. Il y remplace Chrysoula Zacharopoulou. « C’est avec une émotion que je peine à dissimuler que je me retrouve à vos côtés dans cette éternelle maison qu’est le Quai-d’Orsay. L’immense honneur qui m’est fait de la part du président de la République et Premier ministre et l’ampleur de la tâche à accomplir au vu du contexte politique me font endosser cette responsabilité avec une profonde humilité et une détermination certaine », a-t-il déclaré. Sénateur depuis 2011, il prévient qu’il compte s’appuyer sur les collectivités locales pour les partenariats internationaux dont il a la charge, citant l’exemple des territoires ultramarins « dont la présence dans trois des océans est une réelle opportunité pour la coopération internationale et régionale ». Parmi ses premiers dossiers, figure l’organisation du 19ème forum de la Francophonie, les 4 et 5 octobre, à Villers-Côterets (Aisne). Le château de la commune de naissance d’Alexandre Dumas est devenu la Cité internationale de la langue française en 2023.
« Ceux qui me connaissent savent que je ne pouvais terminer sans une pensée particulière pour le territoire qui m’a vu naître et grandir, Mayotte. Être le premier Mahorais à entrer dans un gouvernement est une incroyable fierté pour moi. J’en mesure l’honneur qui m’est fait. Vous pouvez compter sur moi pour œuvrer sans relâche et être, je l’espère sincèrement, à la hauteur », a-t-il ajouté.
Après l’Économie, la veille, la plupart des ministères ont vu arriver leurs nouveaux occupants dans la même matinée. La nouvelle équipe composée par Michel Barnier, le Premier ministre, doit se retrouver ce lundi après-midi, pour le premier conseil des ministres.
Java Production propose de faire de la topographie aérienne par drone. Ils ont présenté leur projet au concours Innov’action 2024.
L’Agence de développement et d’innovation de Mayotte (Adim) a organisé pour la cinquième fois le concours Innov’action pendant sa semaine de l’Innovation. Un accompagnement est promis aux cinq lauréats proposant des projets innovants, dont le thème cette année est le développement durable. La finale s’est tenue vendredi au pôle d’excellence rurale (PER) de Coconi, durant laquelle dix candidats présélectionnés ont présenté leurs projets.
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L’Agence de développement et d’innovation de Mayotte (Adim) organise pour le cinquième fois le concours Innov’action. Il s’est tenu dans le cadre de la semaine de l’Innovation.
Le jury était regroupé pour récompenser les projets les plus innovants de l’île.
MRC TLC
Le premier projet à avoir ouvert le bal des pitchs de la finale de la cinquième édition du concours Innov’action sur le territoire souhaite proposer une solution pour donner une seconde vie aux textiles usagés. MRC TLC (pour Mao-re-cycle Textile Lingerie Chaussure) a d’ores et déjà traité 19.000 kilogrammes de tissus depuis sa création en 2022. « Avec les manzaraka et tous les salouva utilisés pour, avec les vêtements qui traînent chez nous, on a beaucoup de textile qui ne sert plus », explique Moundhir Had Foundi, qui présente l’entreprise d’économie sociale et solidaire devant le jury au pôle d’excellence rurale (PER) de Coconi, ce vendredi. Il espère que grâce au concours, il pourra développer son hub de traitement et de réemploi des textiles, mais aussi en faire un chantier d’insertion.
BioEngineering
Face aux litres d’huile utilisés pour les fritures sur l’île, Ben Soultoini présente une solution, à travers son projet BioEngineering, pour les collecter et les traiter, lors de ce concours organisé par l’Agence de développement et d’innovation de Mayotte (Adim) dans le cadre de sa semaine de l’Innovation. « 95% des entreprises jettent simplement leurs huiles usagées, alors qu’on devrait les traiter », affirme-t-il. Ce dernier propose de mettre en place un système de collecte avec des bornes sécurisées, puis utiliser ces huiles pour en faire du biocarburant qui pourrait par exemple alimenter les véhicules du projet Caribus et les centrales thermiques d’Électricité de Mayotte, qui ont vocation à se convertir totalement au bioliquide en 2028.
Ecol’eau
Après le gong qui sonne pour marquer la fin du passage précédent, Isaac Tamim et Nourdine Saïd Kalame ont présenté Ecol’eau. Ce projet a vocation à commercer un filtre à cartouche Doulton, qui permet de traiter 2.300 litres d’eau. « Une famille de cinq va dépenser 304 euros par mois de bouteilles d’eau et produire 68kg de déchets plastiques par an », développent-ils. Ce filtre, d’une valeur d’environ 150 euros, pourrait permettre selon eux de réconcilier les foyers avec l’eau du robinet.
Terralink
Mogni Ibrahim a réalisé un exposé sur Terralink. Cette société propose de régler le problème de l’autonomie alimentaire à Mayotte. Avec des drones pouvant mesurer précisément les surfaces agricoles et des capteurs IoT, le Mahorais propose de réaliser des diagnostics précis des terres agricoles. « On va pouvoir par exemple dire quels sont les nutriments dans la terre, quelle culture serait la plus rentable et performante sur tel ou tel sol », argumente-t-il. Avec au moins deux diagnostics par an, le fondateur de l’entreprise affirme que les rendements pourraient être améliorés.
Java Production
Java Production, c’est un projet pour optimiser la topographie à l’aide de drones. Alfa Moussa propose en effet de la cartographie aérienne, afin de pouvoir mieux étudier les sols avant de construire un bâtiment, mais pas que. « Avec nos drones, nous pourrions aussi faire de la surveillance des plages prisées par le braconnage avec des caméras thermiques et en évitant de mettre en danger des gardiens », explique-t-il, avant d’ajouter que Java Production peut également permettre de cartographier les forêts afin d’étudier la déforestation.
Co Midzo
Asma Chanfi tente de trouver un remède au défi qu’est de recevoir un colis depuis la métropole à Mayotte. Pour cela, elle souhaite créer une plateforme de mise en relation entre particuliers, pour que ces derniers puissent faire venir leurs paquets grâce à des voyageurs qui auraient de la place dans leur valise. L’idée serait que pour cinquante euros, chacun pourrait être livré en vingt-quatre heures. « Le voyageur aurait simplement à déposer une annonce pour dire qu’il peut prendre un colis de métropole avec lui », avance la fondatrice de Co Midzo, qui espère pouvoir bientôt développer son application.
Sun Color
Isoler sa maison par l’extérieur, c’est possible avec Sun Color. Roger Alonzo a découvert une peinture thermo réflective, qu’il souhaite commercialiser à Mayotte. En ravalant la façade d’un bâtiment avec deux couches de cette dernière, les rayons du soleil seront reflétés, réduisant le réchauffement à l’intérieur de la maison. Selon l’entrepreneur, cela permettrait de réduire la dépendance à la climatisation de 20 à 30%, avec 8 à 10 degrés de moins dans les pièces. « Nous voulons peindre l’avenir de Mayotte en réfléchissant l’énergie », dit Roger Alonzo pour marquer la fin de son discours devant le jury.
Aquarium Kanoa
Sittirati Mohamed souhaite relancer la filière aquacole à Mayotte grâce à son entreprise Aquarium Kanoa. Son but est d’exploiter les post-larves, des larves généralement vouées à mourir dans la nature, pour pouvoir élever des poissons juvéniles et permettre ainsi de créer des fermes aquacoles. « Les juvéniles sont indispensables pour cela, et c’est un problème pour la filière. Nous avons donc trouvé une solution », explique celle qui compte trouver les post-larves grâce à des techniques de sondage et de pêche spécifiques.
Maore Baby Troc
Les coûts relatifs à l’arrivée d’un enfant dans un foyer peuvent être particulièrement élevés. Amra Malide souhaite donc créer une plateforme de vente de seconde main de vêtements et objets pour bébé. Elle veut aussi, grâce à cette application, pouvoir faire de la location de poussette ou encore de lit parapluie. Enfin, elle proposera aussi à la vente des articles sur mesure et éthique. « Cela évitera d’acheter du neuf et encouragera l’économie circulaire », insiste la jeune maman entrepreneure.
Upepo Mayotte bien-être
Alors qu’elles venaient chacune avec un projet dans le bien-être, six candidates au concours se sont regroupées pour proposer une unique plateforme de mutualisation des prestations bien-être à Mayotte. Cela permettra aux clientes et clients de pouvoir réserver par exemple des massages directement en ligne. Elles espèrent également, en proposant des soins et articles respectueux de l’environnement, pouvoir contribuer à développer l’écotourisme.
Cinq lauréats et un bonus
Cinq lauréats ont été désignés à l’issue de cette finale : Ecol’eau, Java Production, Sun Color, Aquarium Kanoa et Upepo Mayotte bien-être. Ils recevront tous une subvention du Département de 10.000 euros pour leur projet, ainsi qu’un accompagnement par Schoolab, la Bred, la couveuse d’entreprise Oudjerebou et des téléphones portables par Orange. Terralink a aussi été distingué en recevant aussi la promesse d’un accompagnement par Schoolab. La présidente de l’Agence de développement et d’innovation de Mayotte (Adim), Rosette Vitta, a salué la qualité de l’ensemble des projets présentés dans le cadre de ce concours et de la semaine de l’Innovation : « C’est une véritable célébration de la créativité et de l’ambition des entrepreneurs à Mayotte ».