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Des formations spécifiques pour l'enseignement du français
Au final, ce ne sont pas moins de 205 fiches qui sont remontées au vice-rectorat, qui se charge actuellement de les synthétiser pour n'en garder qu'une quarantaine. Ce n'est pas une surprise, 52% des fiches proposées correspondent à la 1ère ambition : la maîtrise de la langue. 26% concernent l'ambition 2, la citoyenneté. "J'ai choisi d'organiser cet évènement à l'école de Koungou Baobab pour montrer l'importance du terrain," explique M. Cirioni qui a tenu conférence de presse… au milieu d'une classe de CP en plein cours.
"La contribution de tous les acteurs de l'éducation permet de mettre en place un programme le plus efficace possible." Au-delà du monde enseignant, les responsables de la politique de la ville, les associations de parents d'élèves et tous les autres acteurs liés à l'éducation ont été conviés dans les groupes de réflexion.
Dans ce domaine très important de la maîtrise de la langue, l'équipe du vice-recteur a annoncé des formations spécifiques qui s'adresseront aussi bien aux enseignants venant à Mayotte qu'aux locaux. Elles porteront sur les techniques d'enseignement du français, qui s'inspirera du FLE (français langue étrangère) pour tenir compte du fait qu'il n'est pas la langue maternelle des élèves. "Elles concerneront tous les enseignants et pas seulement ceux de français et de lettres", précise le vice-recteur.
L'IFM prévoit également de former les futurs instituteurs à utiliser tous les supports et toutes les disciplines pour faire travailler le français, pour sortir des outils traditionnels, également de travailler avec les maîtres déjà en place pour renforcer leur niveau de français et d'enseignement du français.
Suivre les étudiants en Métropole
Dans le domaine de la réussite et de l'insertion des étudiants, le vice-rectorat travaille énormément sur l'orientation, pour envoyer les plus à même de réussir en Métropole. Des conventions existent déjà avec les académies de Nantes et Toulouse pour l'accueil et le suivi des étudiants mahorais, des conventions similaires doivent être signées avec Clermont-Ferrand, Rennes et Bordeaux.
Un travail est en cours pour la prise en charge des élèves qui échouent au bac professionnel. "Il est impossible de prendre ces élèves en redoublement car nous manquons cruellement de terrains de stages à Mayotte, nous sommes arrivés à saturation, explique M. Cirioni. Mais comme ils gardent leurs notes pendant 5 ans et n'ont que les domaines dans lesquels ils ont échoué à repasser, nous envisageons des formations pour qu'ils réussissent à terme."
De nombreuses autres propositions dans tous les domaines sont actuellement à l'étude, les fiches action seront efficientes dès la rentrée et guideront l'action de l'éducation nationale à Mayotte pour les trois prochaines années.
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"On devrait avoir à l’échelle 2012-2015 une piste d’aviation et un aéroport qui permettent ces liaisons directes"
Interrogé par nos soins sur la venue d’Air France dans la région avec un plan de desserte des îles de la zone sauf Mayotte, le secrétaire d’Etat à l’Outremer a souligné que "nous sommes dans une économie libre" et que "la compagnie Air France est soumise aux règles de la concurrence mondiale. (…) Mais il y a pour Mayotte un préalable, sur lequel j’ai apporté lors de mon dernier déplacement des réponses en signant le Contrat de projets de Mayotte, qui est l’extension de la piste qui aujourd’hui ne permet pas dans les conditions actuelles les liaisons Europe-Mayotte.
Ces travaux devraient débuter d’ici 2010 et donc on devrait avoir à l’échelle 2012-2015 une piste d’aviation et un aéroport qui permettent ces liaisons directes. Si dans le même temps les Mahorais se sont emparés de l’atout touristique pour en faire un atout fort – et je crois que c’est un des axes de son développement – on peut parier qu’il y aura des dessertes réelles directes, mais il y a un combat que nous menons là, qui est celui à la fois du prix des billets d’avion et le prix des billets d’avion est lié aux dessertes et au nombre de dessertes. Nous sommes persuadés que le seul moyen de faire baisser durablement les prix c’est de favoriser la concurrence.
Nous avons déjà pris un certain nombre de dispositions de suppression d’obligation de service public, de mobilisation de compagnies pour qu’on puisse faire de ce projet une réalité pour les habitants. Et ceci est un combat européen. Mayotte sera desservie quand la piste sera capable d’accueillir des avions qui viennent directement de la Métropole; ça c’est une réalité physique qu’on ne peut pas surmonter", a précisé Yves Jogo.
"Collectivité ou département ?", telle sera la question
Enfin, concernant la loi programme qui visiblement ne contiendra pas grand-chose pour Mayotte, le secrétaire d’Etat a une nouvelle fois rappelé qu’une loi spécifique à Mayotte sera adoptée, mais "attendons que les Mahorais se soient déjà prononcés. Si Mayotte devient un département, bien évidement la loi sera fondée sur les attributs d’un département. Si Mayotte choisit de rester Collectivité d’Outremer, il n’y pas d’autre choix. Qu’il n’y ait pas de confusion car le choix qui sera offert aux Mahorais est clair : ou on reste une Collectivité d’Outremer dans le cadre de la République française ou on devient un département français. Et évidemment selon le choix, la ‘Loi Mayotte’ viendra décliner un certain nombre de mesures qui seront différentes et ce sera certainement après le référendum et pas avant".
Et si certains ont toujours des doutes concernant des sujets clefs liés notamment au développement de l’île, ce jour de présentation du bilan des 100 jours d’Yves Jégo aura au moins permis de lever un autre doute, car nous avons ainsi la certitude que pour la première fois de leur histoire, les Mahorais seront appelés à se prononcer sur le statut de département d’Outremer. Nous aurons le choix entre ce nouveau statut et l’actuel. Certains s’y voient déjà mais encore faut-il que les Mahorais l’approuvent.
Faire mieux que l'an dernier
L'an dernier, le taux de réussite de 52,7% était assez décevant car plus bas que les résultats de la cuvée 2006. Une baisse que le vice-recteur imputait en grande partie aux mauvais résultats du nouveau bac technologique STG, 39,6% d'admis contre 57% en 2006 pour son ancêtre le bac STT. Espérons que cette année enseignants et élèves seront mieux armés pour les épreuves de cette section. Le bac général était le seul en hausse avec un taux de réussite de 68,1% contre 63% l'année précédente. Le bac pro baissait de près de 4 points, à cause surtout du résultat très faible de la section vente : 21,4%.
A côté de nos deux mille candidats, 11.196 élèves de première se présentent aux épreuves anticipées de français et de biologie (pour les ES et L) et 3.651 au épreuves du brevet des collèges, qui aura lieu du 24 au 27 juin.
*Chiffre des inscrits et non des présents à l'examen
Examen jusqu'au soir
La plupart des lycéens passant le bac sont confiants pour les résultats finaux, ceux-ci paraîtront le 28 juin. Uniquement le matin, seulement l'après-midi et parfois lors des deux demi-journées, ils passent épreuve par épreuve, les matières qu'ils préparent depuis un an et plus.
"L'anglais, pour l'étudiant de Hajangua Saïd Rakibou, a été la matière la plus difficile pour le moment. Plusieurs de mes collègues disent la même chose." Son ami Absoirou Hardani, est sûr que "les révisions répétées au CDI vont payer. Pour l'instant tout se passe bien pour moi, je n'ai pas vraiment eu de surprises dans les épreuves que nous avons passées. Il y avait tout ce que j'ai révisé". Ces deux élèves de dix-huit ans, tout comme beaucoup d'autres étudiants, attendront impatiemment de voir les résultats.
"Nous savons à peu près ce que nous voulons faire par la suite, mais notre avenir dépendra entièrement de l'issue de notre examen". Jusqu'à la tombée de la nuit quelques fois, les étudiants profitent de tout le temps qui leur a été attribué pour répondre au mieux aux épreuves. Les transports scolaires arrivent à 19h et ramènent les élèves, il en sera ainsi jusqu'à la fin des épreuves.
Le bac en 2007
1.820 candidats dont
618 en filière générale
882 en filière technologique
320 en filière professionnelle
52,7% de réussite
4.000 agents au CG, seuls 5% sont intégrés…
Le principal problème demeure le fait que les agents recrutés après la loi Girardin du 21 juillet 2003 ne sont pas couverts par le texte. "Ces contractuels sont exclus du processus d'intégration car ils ne peuvent pas passer le concours professionnel interne, contrairement à leurs collègues d'avant 2003. Ils ne peuvent pas non plus passer le concours externe car ils doivent avoir un niveau supérieur au bac, ce qui n'est pas le cas pour la plupart d'entre eux", explique Kamiloudine Djanffar, secrétaire général adjoint de la CGTMa conseil général.
Sur les 4.000 agents qui relèvent du conseil général, 3.000 peuvent prétendre à l'intégration mais ils ne sont pour l'instant que 5% à être dans ce cas, ce qui pose un autre problème concernant les prochaines élections internes au CG. En effet, le 6 novembre 2008, toutes les collectivités territoriales élisent leurs représentants à la Commission administrative paritaire qui gère les carrières des agents, et au Comité technique paritaire qui organise le fonctionnement de l'administration.
"Il n'y aurait que 5% des agents qui pourraient voter. On refuse l'accès à la fonction publique de ces fonctionnaires", précise Issa Mohamed El Anrif, le secrétaire général de la Cisma CFDT conseil général. "Ce sont des "sous-fonctionnaires" car par rapport aux critères, leurs salaires autour de 1.000 euros les empêchent d'être intégrés".
L'intersyndicale réclame la prise en compte de la rémunération globale, et pas seulement de la rémunération brute, pour calculer l'indice qui permet d'entrer dans les cadres d'emploi et les grades. Dans l'exposé des motifs aux propositions de modification de la loi Girardin, on peut lire que "les conditions d'intégration et de titularisation (niveau minimum de rémunération, concours réservés, prise en compte partielle de l'ancienneté) imposées par les décrets d'application de la loi excluent du dispositif la grande majorité des agents de la Collectivité départementale et des communes et démotivent nombre de contractuels qui, une fois titularisés, voient leurs carrières gelées pour une moyenne de 10 ans".
Des retraites à 250 ou 300 euros
L'intersyndicale réclame également l'indexation des salaires à l'inflation, ce qui est le cas dans les collectivités territoriales d'Outremer… sauf Mayotte. "Les expatriés métropolitains bénéficiaient de cette indexation jusqu'en 2004 car le préfet avait le pouvoir exécutif. Elle demeure encore aujourd'hui, à hauteur de 24% de l'indice terminal du grade des administrateurs. Et les indemnités d'éloignement ou de déménagement sont aussi une indexation déguisée. Nous souhaitons que l'indexation des salaires à 2,15 soit généralisée à tous les agents publics de Mayotte", a déclaré M. El Anrif.
Enfin, les revendications de l'intersyndicale ont rejoint celles du mouvement de grève nationale concernant la retraite des fonctionnaires. Pour avoir une retraite à taux plein, il faut cotiser 40 ans et la pension versée représente 75% de la moyenne des 6 derniers mois de salaire. Mais à Mayotte, certaines personnes atteignent l'âge de la retraite avec une rémunération de 800 euros et n'ont pas forcément cotisé assez longtemps, ce qui explique qu'il y ait des retraites à 250 ou 300 euros.
"Nous souhaitons que soit fixé le même minimum garanti qu'à la Réunion, environ 700 euros, majoré de 50% sur le principe de l'indexation, ce qui fait une retraite minimum à 1.000 euros… Je pense que c'est raisonnable", estime M. El Anrif. Les différentes propositions de l'intersyndicale vont être transmises au président du CG, aux communes et au préfet dans les prochains jours.
Reste le coût d'une telle mesure, qui pour l'instant n'est pas évaluée, faute d'un véritable travail de fond sur la question. Comme le remarque M. El Anrif, "l'excellence administrative, pour reprendre le mot du président du CG, résulte de l'action concertée des agents publics. Nous devons les sensibiliser pour que notre combat soit compris et défendu. S'ils ne sont pas capables de se mobiliser pour leurs salaires, ils ne seront pas capables de se mobiliser pour l'action administrative".
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On passe devant sans jamais le remarquer, sans comprendre l'importance de ce qui semble être un reste de muret écroulé, le long de la CCD1. Pourtant, encastré dans la terre, se trouve à Acoua le vestige d'un ancien rempart de ce qu'était la cité d'Acoua. Selon les estimations, ce rempart date du XIVe/XVIe siècle. Découvert dans les années 90 lors de travaux dans le village, ce rempart a suscité l'intérêt de Martial Pauly, habitant d'Acoua et professeur d'Histoire à la Cité du Nord, mais avant tout archéologue de formation. Depuis, il n'a cessé de fouiller les environs et peut aujourd'hui affirmer que l'ancienne cité s'étendait sur 3 hectares, sans compter le village des esclaves. On trouve des restes du rempart tout au long du site, très bien préservé car enfoui sous une large couche de terre depuis bien longtemps. Derrière une maison, M. Pauly a retrouvé les vestiges d'une des portes de la cité. "Cette découverte permet de recueillir beaucoup d'informations sur les populations vivant ici entre le 13e et le 17e siècle, c'est le seul site qui délivre autant d'information" se réjouit l'archéologue qui pense qu'en retirant 20 à 30cm de terre un peu partout on trouverai encore plus de vestiges.
Un peu plus haut dans le village, au milieu des habitations, Martial Pauly, aidé de quelques uns de ses élèves motivés et intéressés, a découvert les vestiges d'une ancienne habitation, qu'il nous fait visiter. La largeur de chaque mur, une coudée, correspond aux techniques de maçonnerie universelles, issues du Moyen-Orient, la construction très sommaire renvoie complètement aux descriptions des maisons à Anjouan.
Les nobles habitaient des maisons en dur
Aubaine du chercheur, la latérite, cette terre rouge si présente sur l'île, a recouvert et protégé les pierres, gardant intactes les fondations de l'habitation. Les matériaux utilisés pour la construction sont des blocs de corail et de basalte, avec des enduits pour uniformiser le tout. A certains endroits, l'archéologue a retrouvé des restes de la toiture effondrée, une toiture plate qui tenait avec des chevrons en bois de palétuvier. Aux abords de l'habitation, deux sépultures qui indiquent le rang social des occupants des lieux : l'inhumation chez soi était un privilège aristocratique. Toute cette découverte apporte énormément à la recherche sur l'histoire de Mayotte. "Il y a encore quelques années, on pensait qu'il n'y avait jamais eu d'habitations personnelles en dur à Mayotte, rappelle Martial Pauly. Cette découverte remet beaucoup de choses en question."
Le chercheur a retrouvé de nombreux détails dans cette habitation, un four domestique, la fosse recouverte de chaux qui servait de latrines, les restes presque intactes d'un banc, un "baraza", appuyé contre un des murs de la cour,…il a aussi trouvé un fragment de tablette de corail qui servait à faire le m'sindzano, ce qui montre que c'est une pratique très ancienne. Maintenant que l'habitation a été presque entièrement dégagée, il s'est s'attaqué à la deuxième partie des fouilles : ce qu'il y a en dessous. L'équipe de Martial Pauly a déjà creusé à 150cm pour trouver des vestiges, ils y ont trouvé un autre niveau de sol avec des restes d'habitations en végétal et en sable, une découverte qui montre l'urbanisation progressive de la société. Là encore, la couche de latérite importée au 15e siècle pour niveler la cour à tout conservé. En dessous, on y trouve des vestiges de cases qui ont pu être datés du 14e siècle. Des charbons provenant d'un incendie, restés intactes, ont pu être datés au carbone 14 par le CNRS de Lyon, entre 1320 et 1410. Cette datation permet de montrer que le développement de l'urbanisation dans l'archipel s'est fait exactement en même temps que celui de la côte swahilie. "Ces techniques de constructions étaient inconnues des malgaches du 14e siècle, annonce le chercheur, c'était plutôt les bantous qui utilisaient le torchis."
Une cité dominée au 14e siècle par des malgaches islamisés
Entre les deux types d'architecture, l'équipe a retrouvé plusieurs céramiques, fruit du brassage de population que connaît Mayotte à partir du 13e siècle, plusieurs poteries sont très ressemblantes de celles faites sur les hauts plateaux malgaches aux 14e 15e siècles.
Les découvertes de M. Pauly se recoupent avec les légendes qui circulent encore au village. On sait par exemple qu'un chef du village avait pour nom Bakar Karuna Marona. Le prénom Bakar signale l'influence arabe, Karuna signifie "celui qui lit le Coran" et Marona vient du terme "Marinh", les trafiquants d'esclaves. L'aristocratie de la cité d'Acoua était donc composée de malgaches islamisés ayant prospéré grâce au commerce des esclaves. On appelait ces nobles qui régissaient l'île avant la mise en place du sultanat les "fani". L'enseignant en Histoire quitte Mayotte à la fin de l'année scolaire, il regrette qu'il n'y ait aucun suivi archéologique ici. "Le hasard de cette découverte (il habite à 50 mètres des vestiges de la cité) montre qu'il y a sûrement des dizaines de sites de ce type encore inconnus." Avant on départ il prépare avec la direction des affaires culturelles de la préfecture une exposition sur les techniques de construction anciennes en dur, éclairées par les fouilles d'Acoua. La préfecture l'a beaucoup soutenu en lui donnant toutes les autorisations nécessaires et en participant financièrement à ses fouilles, pour l'envoie des échantillons au laboratoire du CNRS de Lyon. Le chercheur rêve à la création d'un poste d'archéologue à Mayotte, qui lui permettrait de pousuivre ses fouilles sur les sites non explorés, notamment Tsingoni, l'ancienne capitale du sultanat aujourd'hui recouverte par les habitations modernes.
Chronologie du peuplement de Mayotte
VIIIe siècle. Premières traces d'occupation humaines à Mayotte et aux Comores. Migrations austronésiennes (malgaches) et apport en population bantoue. Deux possibilités évoquées : soit ils sont venus d'eux-mêmes sur l'île, soit les malgaches les ont fait venir, ce qu'ils font avec certitude au Xe siècle.
IXe – XIe siècle. Vestiges découverts à Dembéni. Principale production la métallurgie. Le fer est exporté jusqu'en Inde. Prend fin au XIIe siècle. A Partir du IXe siècle des marchands arabes et perses séjournent sur l'île, introduction de l'Islam. La plus ancienne évocation musulmane aux Comores vient de Al-Idrissi, un géographe arabe du XIIe siècle. Les populations qui dominent la société sont islamisées. La plus ancienne mosquée connue est à Anjouan dans la cité de Sima.
A partir du XIIIe siècle, arrivée de nouveaux groupes, création d'une nouvelle aristocratie, les "fani", essentiellement des malgaches islamisés, les "antalaotra", mais aussi des Swahilis, des arabes et des Omanais. L'architecture est d'ailleurs inspirée du sur de l'Arabie. "fani" désigne ceux qui ont le pouvoir. Epoque de la mise en place des réseaux de traite d'esclaves, des malgaches des hautes terres. Le pays est composé d'une multitude de petits royaumes toujours en guerre, les esclaves sont acheminés jusqu'à la côte Nord Ouest de Madagascar et de là sont envoyé sur la côte swahilie et vers les régions sud arabiques : Djedda, Oman, … Les Comores sont un jalon dans la traite, les esclaves y transitent et contribuent à la mise en valeur et au peuplement de l'île. Exemple, les poteries du XIVe siècle trouvée à Mayotte sont voisines de celles des hauts plateaux malgaches.
XIVe siècle. Grande prospérité de l'île. Constructions domestiques en dur, mosquées, maisons aisées. Processus d'urbanisation dure jusqu'au XVIIe siècle, donne naissance aux médinas qui ont subsisté dans les autres îles.
1498, Vasco de Gama explore l'Océan Indien, il est suivi des hollandais, des anglais, français,…
XVe siècle, instauration du sultanat dans les Comores.
XVIIIe déclin de Mayotte, plusieurs raisons évoquées : catastrophe naturelle, épidémie, … mais surtout, c'est l'époque des "sultans batailleurs". A partir de 1740 Anjouan tente régulièrement de s'emparer de Mayotte, affaiblie par de nombreuses querelles internes dans l'aristocratie mahoraise. A partir des années 1790, les Comores sont envahies par des pirates malgaches qui vident Mayotte de ses habitants. A l'arrivée des français en 1841, la population a été divisée par quatre, les témoignages mentionnent de nombreuses ruines. Le sultanat s'est isolé à Dzaoudzi après les razzias malgaches sur la capitale Tsingoni.
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Le soutien des"bulles solid'air"
Déjà élaborées par les 28 élèves de 3e2, les plaquettes ne sont pas encore réalisées. Toute l'année, la classe très motivée s'est scindée en plusieurs groupes de travail : un groupe photo dirigé par M. Prunier qui a réalisé un diaporama, un groupe vidéo piloté par un élève de Terminale, Mikidadi Chanfi, un groupe pour la création des balises et un autre pour la réalisation des plaquettes.
Ce projet d'action éducative a permis aux élèves de réaliser plusieurs sorties dans l'île, deux sessions de nage en palmes, masque et tuba à Sazilé et à M'tsanga fanou, ainsi qu'une sortie sur la formation de l'île de Mayotte avec balade au lac Dziani. Une partie des élèves a appris à nager lors de ces sorties. "Beaucoup d'entre eux ne connaissaient pas tous ces sites, ils ont découvert une autre vision du lagon, une autre utilité que la pêche", raconte M. Pineda.
Mercredi, en attendant l'heure du départ pour la plage, les 3e2 se sont répartis dans toutes les classes de 5ème pour leur présenter leur projet et discuter avec eux du lagon, du développement durable, de la pêche et des espèces protégées. Pour l'occasion, ils sont assistés de plusieurs visiteurs arborant tous le même t-shirt sur lequel on voit un hérisson fraterniser avec une tortue, sous l'inscription "bulles solid'air, Mayotte 2008".
Ces nouveaux venus qui vantent les merveilles du lagon de Mayotte appartiennent à l'association "Grand'air", qui regroupe des étudiants de l'université de la Réunion amateurs de sports de pleine nature. "Les membres de l'association partagent une passion pour les sports de nature avec un objectif de développement durable, de préservation de cette nature, explique Michel son fondateur. Il y a aussi une dimension conviviale, une volonté de partage. Nous aimons nous associer à des actions en cours. Nous avons eu connaissance du projet de sentier sous-marin par la cellule EPS, nous venons nous y associer en apportant du matériel et en aidant les élèves à communiquer auprès des 5èmes."
Un baptême de plongée pour couronner le projet
Les douze membres de l'association venus dans l'île pour 10 jours ont réalisé une première action en se joignant à Oulanga na nyamba pour une nuit de prévention du braconnage sur la plage de Papani. Aujourd'hui, ils emmènent les élèves du projet sentier sous-marin faire un baptême de plongée, grâce à du matériel prêté gratuitement par le club de plongée Rêve Bleu, leur partenaire depuis la première visite.
Ce sera l'occasion pour les étudiants de l'association de terminer leur niveau 1 ou 2 de plongée entamé à la Réunion avec l'association. Samedi, la veille du départ, le groupe ira à Ngouja, où ils étaient déjà allés l'an dernier, pour voir l'évolution de l'herbier, des tortues et le sentier mis en place par Oulanga na nyamba. Ils envisagent d'y venir une fois par an, pour suivre l'évolution de cette plage menacée par l'afflux de touristes s'il est incontrôlé.
Mayotte Hebdo : Quelle a été l'attitude des autorités comoriennes ? Dans quel climat se sont déroulées les discussions ?
Mayotte Hebdo : La semaine dernière, Sarah Mouhoussoune regrettait dans nos colonnes le fait que vous soyez parti à Paris avec deux conseillers généraux sans avoir réuni l'ensemble des élus. Elle estimait que votre manière de procéder était incorrecte, quelle réaction cela vous inspire ?
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Tout a commencé en 2003, quand Steph Eugène a découvert la falaise de Boungoudravani, située sur la presqu'île de Bouéni, et a demandé à Marc Troussier, de la Fédération française de la montagne et de l'escalade (FFME), des fonds pour l'équiper. Steph a ainsi pu équiper 5 voies au tamponnoir. Après son départ, quatre amis décident de créer l'association et de s'atteler à une deuxième vague d'équipement à la fin du mois d'août 2006, en faisant une centaine de trous grâce à un groupe électrogène et un perforateur. Depuis janvier 2007, le site et ses 20 voies de 12 à 35 mètres, de difficulté 5a à 7a, a obtenu la convention de la FFME en tant que site sportif d'escalade.
Magnésie et torticolis
Pour accéder au site, il faut prendre le sentier qui part en face de la scierie, près de la base nautique d'Hagnoundrou, et monter à pied pendant environ une demi-heure. Dans une végétation luxuriante où résonnent les cris des makis, le contact des corps contre la pierre a une résonance très particulière où le dépassement de soi se conjugue avec le rapport direct à la nature. "Les efforts physiques sont intenses mais brefs. L'escalade demande beaucoup de sang-froid et une certaine technique qui demande beaucoup d'apprentissages. Par rapport aux parois artificielles, on développe des appuis dont on n'a pas l'habitude. Mais on progresse vite car il y a beaucoup d'échanges entre les grimpeurs et tout le monde se donne des conseils", explique Aurore, les mains pleines de magnésie.
Grâce aux chaussons anti-dérapants, et bien sûr l'assureur qui doit lutter contre le torticolis à force de relever la tête, l'escalade est plus facile qu'il n'y paraît, et on peut avoir une sensation de danger et de vide tout en ayant une certaine sécurité. C'est ce genre de sensations grisantes que recherche Mélanie Labeille, la vice-présidente de l'association : "L'escalade fait appel au sens de l'équilibre, et j'adore descendre en rappel !"
Julien Soria, grimpeur depuis un an et demi, monte souvent en tête, il passe le premier pour faire passer la corde au relais et permettre aux autres de grimper "en moulinette". Il précise qu'il existe des tas de pratiques différentes de la "falaise-école" de Boungoudravani : "Par exemple, le "terrain d'aventures" qui n'est pas équipé et où il faut des "coinceurs" pour remplacer les points d'ancrage et ne pas laisser de traces sur la montagne". A Mayotte, on peut aussi faire du bloc sur "la plage des Seychelles" à marée basse, des blocs pourraient également être ouverts à Acoua et Mtsangadoua, et même le mont Choungui serait équipable… Une subvention du conseil général a permis d'acheter le matériel, mais il manque des personnes capables d'équiper des parois.
Comme lors de la Fête de l'escalade qui a eu lieu les 16 et 17 juin 2007, quand Guillaume Schendiwann était président, Aurore aimerait faire venir un moniteur de la Réunion avec un brevet d'Etat pour faire un stage d'initiation d'une semaine au mois de juin. Et faire partager son expérience pour que l'escalade mahoraise continue de se développer.
Contact et tarifs : Aurore Baillavoine : 0639 29 17 26.
Licence découverte à 2 euros.
Licence à l'année : 75 euros, dont 35 euros pour l'association.
La Société des plantes à parfums de Mayotte, la SPPM, a su évoluer depuis son rachat il y a 50 ans par Fidahoussen Kakal, reprise par son fils Ismaël Kakal, puis son petit-fils Gamil Kakal et sa nouvelle dénomination, Cananga, en 2001. La transformation du riz avec la Rizomay, les outils et matériaux de construction avec Batimax, l'aménagement et la décoration de la maison avec Méga, le ciment en association avec le numéro 1 mondial, le français Lafarge, qui a permis la construction de 4 silos à Longoni en 2001 pour assurer l'approvisionnement aux normes européennes de ciment sur une île en travaux, l'embouteillage de gaz avec la Somagaz en 2008, aboutissant à la première entreprise aux normes Seveso 2, le magasin M. Bricolage enfin, dans la zone commerciale de Hamaha, qui devrait voir sa surface de vente augmenter de 80% prochainement… En tout ce sont 12 sociétés qui emploient 200 personnes.
Après 50 ans d'activités à Mayotte, le groupe dirigé par la famille Kakal réalise actuellement 50 M€ de chiffre d'affaires et figure parmi les 100 premières entreprises de l'océan indien. En 2008, l'objectif fixé par le président du directoire Gamil Kakal, titulaire d'un MBA d'HEC, est d'atteindre les 60 M€ de CA. La nouvelle activité à Maurice et le rachat d'une société mahoraise à la fin 2007, chargée de commercialiser différentes marques rassemblées sous l'appellation Distrimax, devrait y participer.
Cette entreprise, qui a su prendre le virage de la modernité sous la houlette de son jeune président, a toujours su s'investir dans la vie économique et sociale, de la fondation et la présidence du Groupement patronal de Mayotte (ancêtre du Medef Mayotte) au sponsoring de nombreuses manifestations, de la mise ne place d'une cantine très appréciée de ses salariés à des conditions de travail et salariales enviées sur la place, cette société a toujours su participer aux avancées sociales et économiques de l'île. Gamil Kakal, âgé d'une cinquantaine d'années, a d'ailleurs été élevé au grade de Chevalier de l’Ordre national du mérite français par le Président de la République le 25 juillet 2006.
Une étape pour l'économie mahoraise
Alors que l'on parle de plus en plus d'ouverture sur la région, cette semaine ce groupe mahorais a franchi une nouvelle étape. Le projet mûrissait depuis 5 ans. Il "témoigne, en premier lieu, de la confiance de ses actionnaires et de ses dirigeants dans la stabilité politique de Maurice dans une région qui a connu et connaît encore de fréquents soubresauts. Confiance également, Madame la ministre, dans la politique économique de votre gouvernement qui a su habilement attirer les investisseurs étrangers, tout en leur offrant un environnement propice à l’épanouissement de leurs projets", a déclaré Gamil Kakal à la ministre de l'économie Indira Seebun présente pour l'occasion, à la tribune installée devant le magasin situé dans le grand centre commercial à Trianon, au centre de Maurice. Une quarantaine de cadres du groupe, des partenaires et amis avaient fait le déplacement depuis Mayotte, mais on trouvait aussi les principales personnalités économiques mauriciennes, ainsi que réunionnaises, comme François Caillé ou Alain Foulon de l'Eco Austral.
Avec un associé mauricien (à 30%) important investisseur dans l'immobilier commercial en particulier, ce projet a pu voir le jour grâce à l'engagement de toute l'équipe de Cananga, dont des cadres ont quitté Mayotte pour en assurer la mise en place. C'est ainsi que Jean-Luc Le Run, précédemment à Mayotte, en assure la direction, sur place depuis un an, avec Sylvain Lannoy et 31 employés. L'objectif fixé était l'ouverture le vendredi 30 mai à 9h30 : "cet objectif a été tenu au prix d'un dépassement de soi", pour lequel Gamil Kakal a tenu à féliciter chaleureusement tous ses collaborateurs.
Dans les 5 ans à venir, il est prévu l'ouverture de 2 autres M. Bricolage à Maurice. La croissance économique de 6% par an depuis 10 ans dans ce pays voisin est un argument fort. Le groupe Cananga, au vu du succès de l'enseigne à Mayotte, a obtenu la carte pour Mayotte, mais aussi Maurice et les Seychelles.
Il s'agit de "porter haut les couleurs françaises" a conclu Gamil Kakal avant de remercier les nombreuses personnalités présentes, parmi lesquelles le président du conseil général de Mayotte Ahamed Attoumani Douchina, le député Abdoulatifou Aly, le sénateur Soibahaddine, le maire de Mamoudzou et plusieurs conseillers généraux qui ont profité de ce déplacement pour nouer des liens avec les autorités mauriciennes.
Une économie mauricienne en plein essor
La ministre de l'économie mauricienne Indira Seebun a salué dans cette inauguration "un signe encourageant et positif", montrant que "le désir d'ouverture de Maurice a trouvé un écho favorable dans un pays en pleine mutation". La ministre a mis en avant le fait que ce développement économique dégage des moyens financiers qui "permettent de lutter contre les précarités". "Le pessimisme présent pendant des années laisse la place à l'optimisme", a continué la ministre qui a rappelé que le PNB par habitant se situe désormais à 7.000 $ par an.
Les investissements étrangers se sont ainsi élevés à 15 milliards de roupies en 2007, dans les finances, le tourisme ou l'éducation. "L'île Maurice et la France ont des affinités culturelles et linguistiques", a rappelé la ministre dans un français impeccable, précisant tout de même que "la réussite économique demande une vigilance de tous les instants". Son espoir est que "les investisseurs étrangers et mauriciens puissent construire un avenir commun", a-t-elle conclu avant de couper le ruban et de visiter les 2.700 m2 de ce magasin, symbole d'une Mayotte française qui s'ouvre sur la région.
M. Bricolage à Trianon
Cette ouverture a nécessité un investissement de 175 millions de roupies mauriciennes, soit près de 4,5 M€. 36.000 articles sont en rayon sur 2.700 m2 de surface de vente avec 600 m2 de réserve. On y trouve des rayons dédiés à la quincaillerie, à l'électricité, aux outils, à la décoration, à la plomberie, au bois, au jardinage, aux sanitaires et aux matériaux. 31 salariés y travaillent sous la direction de Jean-Luc Le Run.
Le groupe M. Bricolage
Yves Lafargue, dirigeant du conseil d'administration du groupe M. Bricolage et bon connaisseur de Maurice, a fait le déplacement. Il s'est rappelé, à la tribune, 10 ans en arrière, quand il était venu inaugurer et diriger l'entreprise MFD dans le port franc. 1.300 personnes y travaillent aujourd'hui.
Il a rappelé les 525 magasins de ce groupe français, sous les enseignes M. Bricolage et Catena, dont 60 répartis dans 13 pays et représentant 150.000 m2. Le groupe emploie 11.000 collaborateurs et réalise un chiffre d'affaires de 2 milliards d'euros, s'appuyant sur la centrale basée à Orléans. 90.000 m2 ont été ouverts en 2007 et 11 magasins devraient ouvrir en 2008, pour un total actuellement de 1,2 million de m2 de surface de vente à travers le monde.
Trois défis conditionnent le développement de ce groupe français. Tout d'abord fonder les décisions sur la satisfaction des clients. Ensuite travailler dans le cadre d'un "développement durable, calculé et progressif" avec par exemple des peintures sans solvant, des ampoules à économie d'énergie, des bois issus de forêts à gestion raisonnée. Et enfin la réussite des franchisés.
Personnalité reconnue du monde économique français, ancien dirigeant de différents grands groupes (Promodès, Groupe Bolloré), expert auprès de la Chambre d’arbitrage de la logistique, Yves Lafargue a tenu à saluer "le véritable entrepreneur, la réussite exceptionnelle et les expériences concluantes", enregistrées par le groupe Cananga et Gamil Kakal.
Pour amener les individus à adopter les trois gestes précités, le plan Combi s'articule autour de cinq axes. Appelé "mobilisation administrative", le premier vise à sensibiliser tous les "leaders d'opinion". Le rôle des élus, des cadis, des chefs de service est jugé "capital" dans le plan Combi. On le sait bien, ils ne sont pas les seuls.
La "mobilisation communautaire", le second axe, vise à mobiliser la population. Le plan Combi s'accoudera sur toutes manifestations organisées dans les communes et en milieu scolaire, le secteur associatif étant "un relais important d'information et d'action auprès de la population". Dans ce sens, un jeu "Prévention des arboviroses" (encadré) qui commence ce dimanche 25 mai et qui s'étale jusqu'au 31 décembre 2008, sera organisé sur dix manifestations socioculturelles.
Des pictogrammes véhiculent les trois gestes
Les annonces publicitaires constituent le troisième axe du plan Combi. Elles sont visibles dans les différents supports médiatiques jusqu'à la fin de l'année. Pour que chacun puisse comprendre au premier regard le comportement à adopter, trois pictogrammes simplifiant les trois gestes ont été créés par l'agence Nautilus Ukia.
La "communication interpersonnelle" est la quatrième stratégie développée par Combi. Elle passe par des actions de terrain menées avec des agents de prévention, le personnel de terrain de la DSDS (Direction de la solidarité et du développement social) du CG, les agents contractuels de la Dass, les chefs d'équipes de la LAV (lutte anti-vectorielle), les responsables d'associations, etc. Ils se déplacent avec les nombreux dépliants d'information conçus pour cette occasion.
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"Nous n'avons pas le droit à l'erreur"
Le 22 avril, les neuf pieux, trois pour chaque appui du pont, d'un mètre de diamètre chacun, étaient tous installés. La composition des sols et de l'ouvrage ont imposé une telle profondeur de forage jamais égalée à Mayotte. For in Tech Mayotte a employé une équipe de 5 personnes pour le forage, aidées par l'équipe de la SMTPC pour certaines phases comme le bétonnage des pieux.
A ouvrage exceptionnel, mesures exceptionnelles. Ainsi, tous les bétons du chantier sont produits par une centrale installée sur le site, une première pour un chantier de génie civil, due à une volonté d'avoir un béton de la meilleure qualité possible. "Il y a beaucoup de contraintes sur un ouvrage de ce type, nous n'avons pas le droit à l'erreur, souligne Louis-Marie Guyader, le conducteur de travaux. Il faut également faire très attention à l'environnement, à la rivière. Dans l'ensemble, les travaux se passent bien, pas de problème majeur, des délais respectés, être une petite équipe permet de travailler dans une bonne ambiance."
Le jeune ingénieur savoure le privilège de gérer un tel chantier, des relations avec l'architecte à la gestion financière, celle des hommes et du matériel, il est responsable de tout. Le pont de Bouyouni est son quatrième chantier depuis qu'il a commencé, le premier de génie civil, qui correspond à sa formation. "C'est différent du bâtiment, qui est très répétitif, le génie civil est différent à chaque fois."
Confirmation d'Emmanuel Legendre, son chef de chantier, le seul de la SMTPC à s'occuper de ce type de travaux et qui ne cèderait sa place pour rien au monde. Il s'est déjà occupé des ponts de Passamainty, Bandraboua, Dembéni. Son équipe reste la même, un noyau dur formé au fur et à mesure en interne aux permis Caces, à la direction d'équipe, la lecture de plans, au secourisme…
"Le travail en génie civil se fait en phasages, explique M. Guyader, c'est différent du bâtiment qui s'organise plutôt au quotidien, d’où le maintien d'une même équipe. Nous essayons de les impliquer au maximum dans la sécurité et la propreté du chantier."
Une sécurité maximum
Surveillé comme le lait sur le feu, le chantier est suivi en permanence par un agent de la DE, déléguée à la maîtrise d'œuvre par la mairie de Bandraboua. Il vérifie la qualité du béton et toutes les phases des travaux. L'entreprise Veritas est présente pour veiller à la sécurité du chantier, la police de l'eau s'assure du maintien de la qualité de la rivière. Un tri des déchets est mis en place, l'acier est récupéré par une personne qui les envoie vers l'Inde, le reste transmis à la Star ou à la décharge.
Une fois le nouveau pont construit, il faudra démolir l'actuel et casser la route pour la création d'embranchement sur chaque berge. Pour l'heure, on attend les 76 tonnes d'acier en espérant que le déchargement et le transport jusqu'au chantier ne posera pas de problème majeur. Berthold fournit quatre profilés métalliques de 46 mètres de long. Une fois posés ils accueilleront les 54 dalles de béton préfabriquées, puis l'enrobé fait par la Colas.
La foreuse reste pour l'instant à Mayotte, dans l'attente des chantiers des ponts de Kwalé et Dzoumogné, pour lesquels la SMTPC est candidate. La DE prévoit de réaliser un ouvrage de ce type par an. Quoi qu'il arrive, "le pont de Bouyouni est à la limite de ce qu'il est possible de réaliser à Mayotte", précise Louis-Marie.
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