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Le droit de retrait des chauffeurs de bus très suivi dans le nord de Mayotte ce lundi

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Le droit de retrait des conducteurs de bus pourrait se transformer en grève à partir du 8 octobre.

Suite à de nombreux caillassages de bus scolaires, les conducteurs ont exercé leur droit de retrait depuis ce lundi 30 septembre. Une reprise progressive va être effectuée dès ce mardi, sauf sur le tronçon Koungou-Majicavo-Mamoudzou où le droit de retrait a été très suivi, aujourd’hui.

« A chaque fois qu’un conducteur de bus scolaire met la clé dans le contact, il risque sa vie », alerte Balahachi Ousseni, secrétaire général à la CFDT Mayotte. Ce lundi 30 septembre, la branche transport de son syndicat, ainsi que FO Transports & logistique UNCP Mayotte, ont annoncé le droit de retrait des conducteurs de bus du réseau de transport halO’.

Balahachi Ousseni, de la CFDT Mayotte, participe aux négociations sur le transport scolaire.

Le réseau géré par Transdev annonçait 39% de trajets effectués, ce lundi. Aucun des conducteurs de la zone du Nord n’a effectué de trajets. Au sud de l’île, un seul a pu être réalisé. Dans le centre de Grande-Terre, ce sont 40% des conducteurs qui ont maintenu leur parcours. Seuls les trajets sur la communauté d’agglomération Dembéni-Mamoudzou (Cadema) et Petite-Terre ont pu être effectués aux trois-quarts. Aucune perturbation n’a eu lieu pour le transport des personnes à mobilité réduite.

Pas de transport dans le nord-est

En fin d’après-midi, ce lundi, halO’ indique que le droit de retrait a été « provoqué par une interprétation de la communication sur le préavis de grève annoncé pour le 8 octobre ». Une reprise progressive a pu ainsi intervenir dès cet après-midi « sur les secteurs non impactés par les caillassages de ces dernières semaines ». Une reprise partielle des services de ramassage scolaire est programmée dès ce mardi 1er octobre. Cela ne concernera pas le nord-est de Grande-Terre, où le problème de caillassages est le plus criant. « Le tronçon Koungou-Majicavo-Mamoudzou ne sera pas desservi jusqu’à nouvel ordre », est-il d’ailleurs annoncé.

Dans le sud de Grande-Terre, 22% du service sera assuré, alors que dans le centre, le fonctionnement sera presque revenu à la normale avec 95% des trajets qui seront réalisés.

 Une grève le 8 octobre

Depuis plusieurs semaines, les conducteurs de bus voient le nombre de de caillassages s’amplifier lors de leurs trajets quotidiens. Ainsi , le droit de retrait doit durer jusqu’au 7 octobre et pourra se transformer en grève à partir du 8 octobre. « On doit faire quelque chose pour qu’ils puissent avoir la sécurité dans l’exercice de leur fonction », explique le secrétaire général de la CFDT. Son syndicat réclame davantage de sécurité pour les conducteurs et que le paiement des heures supplémentaires. Actuellement, un conducteur n’est payé qu’au moment où il réceptionne ses premiers passagers, alors que le syndicat voudrait que le conducteur soit payé dès sa prise de volant.

Pour parvenir à trouver une solution, des négociations sont toujours en cours entre les deux parties.

Un adolescent tué par arme blanche ce lundi à Longoni

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Après la mort d’un adolescent dans une rixe ce week-end à Ouangani, c’est un deuxième jeune qui a perdu la vie ce lundi 30 septembre. Les faits se sont déroulés à Longoni (commune de Koungou), le garçon de 17 ans est décédé à la suite de blessures à l’arme blanche. Transporté au Centre hospitalier de Dzoumogné, il n’a pas survécu malgré les soins prodigués.

Émeute à Majicavo-Koropa : « des actes intolérables » selon l’association des maires

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Samedi, une trentaine de détenus du centre pénitentiaire de Majicavo-Koropa ont refusé de regagner leurs cellules après leur promenade. Retenant les surveillants, ils ont dégradé les locaux et incendié des matelas, avant que le groupe d’intervention de la gendarmerie nationale (GIGN) ne mette fin à l’émeute, trois heures après les premiers faits. En attendant une réponse pénale et disciplinaire des participants à la mutinerie, l’Association des maires de Mayotte (AMM) dit « condamner avec la plus grande fermeté ces actes intolérables ». Celle-ci invite le nouveau ministre de la Justice, Didier Migaud, à se rendre dans l’établissement carcéral mahorais pour y « faire un état des lieux » et « prendre des mesures pour que de tels événements ne se reproduisent plus dans l’avenir ». Avec 245,6% d’occupation dans sa partie centre de détention et 176,8% en maison d’arrêt, la prison de Majicavo-Koropa connaît une densité carcérale les plus denses de France, alors qu’elle n’a pas dix ans d’existence.
Dans son communiqué, l’AMM « tient à apporter son total soutien aux agents pénitenciers et espère que l’enquête ouverte par le parquet permettra d’établir rapidement les responsabilités dans cette affaire ».

La grève au collège Ali Halidi de Chiconi suspendue

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Les élèves du collège Ali Halidi de Chiconi reprendront les cours ce lundi 30 septembre.

Les enseignants et le personnel du collège Ali Halidi de Chiconi étaient toujours en grève, ce vendredi 27 septembre. Trois syndicats dénoncent les conditions de travail dégradées, notamment par des relations difficiles avec la direction. Les grévistes promettent de suspendre leur manifestation. En attendant une future réunion avec le rectorat le 7 octobre, la reprise des cours est prévue ce lundi.

« Trop, c’est trop », dénonce la banderole devant le grillage du collège Ali Halidi de Chiconi. Vendredi 27 septembre, des enseignants et des membres du personnel de l’établissement et le personnel étaient en grève depuis deux jours. Les membres des syndicats FSU, Sud et la CGT’ Éducation protestent contre les dysfonctionnements qu’ils attribuent à leur direction. Jean-Marc Turqand, délégué syndical au collège, déplore le départ de personnel. « Tous les projets en cours ont presque été arrêtés du fait de la direction, des membres du personnels sont partis tellement ils étaient fatigués de cette gestion. » 

Devant le collège, une dizaine d’élèves dansent autour d’un tube de Zily diffusé sur haut-parleur, ce vendredi. « Nous ne les avons pas empêchés de rentrer, ce sont eux, de leur propre décision qui ont décidé de ne pas rentrer dans le collège », se justifie le professeur de technologie. Les élèves croisés apportent ainsi leur soutien à leurs professeurs. L’un d’eux se plaint notamment des changements d’horaires de l’établissement notamment du temps de collation modifié.

Une prochaine réunion le 7 octobre

Jeudi, une réunion s’est tenue avec le rectorat de Mayotte*. La décision de suspendre le mouvement de grève a été décidé par l’intersyndical, le temps pour le rectorat de trouver une solution. « On nous a demandé de faire une pause, on le fait ! », explique le délégué syndical, pour qui, « la confiance avec la direction a été rompue ». Ainsi, les trois syndicats à l’origine du mouvement se réservent le droit de reconduire une grève, s’il n’obtenait pas gain de cause. Une prochaine réunion, est prévue pour le 7 octobre. En attendant, les cours au collège Ali Halidi de Chiconi reprendront ce lundi 30 septembre.

*Nous n’avons pas pu obtenir une réponse du rectorat, ce vendredi.

Une manifestation ce mardi

L’intersyndicale appelle à une mobilisation, ce mardi 1er octobre, 8h30, devant le rectorat de Mayotte, « pour qu’enfin les urgences sociales, exprimées dans les mobilisations comme dans les urnes, soient entendues ! ». Dans un communiqué, CGT Éduc’, Snes-FSU, Sud, Sima-Snudi-FO listent une série de revendications allant de l’abrogation de la dernière réforme des retraites, de l’augmentation de salaires, leur indexation sur l’inflation et un Smic à 2.000 euros. « Dans l’Éducation nationale, le gouvernement doit augmenter le point d’indice afin de permettre aux collègues de sortir de la précarité. Partout, faisons grève pour obtenir l’augmentation de nos salaires et la fin des inégalités entre les femmes et les hommes », ajoute l’intersyndicale, qui rappelle également que localement, elle souhaite que les contractuels puissent cotiser via l’Ircantec, un alignement des droits (« allocations familiales, remboursement de loyer ») et un plan de titularisations ouvert aux contractuels.

Une mutinerie a éclaté à Majicavo-Koropa ce samedi

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La prison de Majicavo-Koropa a vécu une émeute et une prise d’otages trois heures durant, samedi.

Samedi après-midi, la gendarmerie a dû intervenir à la prison de Majicavo-Koropa. Des détenus s’en sont pris aux surveillants à la fin de la promenade et les ont pris en otage trois heures durant. Une enquête est en cours pour déterminer qui sont les meneurs.

Refusant de revenir dans leurs cellules après la promenade, une trentaine de détenus de la prison de Majicavo-Koropa ont attaqué les surveillants, samedi après-midi, vers 15h. Outre la prise d’otages, ils ont aussi procédé à des dégradations et ont incendié des matelas, d’après une source policière. Sur une vidéo partagée sur les réseaux sociaux avec un téléphone portable, on les voit jouer au football au milieu d’un couloir. D’importants moyens ont été déployés par la gendarmerie nationale, dont le groupe d’intervention de la gendarmerie nationale (GIGN). Les militaires sont parvenus à libérer les surveillants, vers 18h30, sans qu’il y ait de blessés selon le Parquet.

« Une enquête a déjà débuté pour identifier et poursuivre ceux qui sont à l’origine de ces faits », a réagi Yann Le Bris, le procureur de la République, samedi soir, au micro de nos confrères de Mayotte La 1ère.

Parmi les prisons les plus surpeuplées

Dès le lendemain, des surveillants ont fait valoir leur droit de retrait. Ils dénoncent une dangerosité accrue de leur travail alors que le centre de pénitentiaire de Majicavo-Koropa est l’établissement français avec l’une des plus grandes densités carcérales. Au 1er août 2024, elle est de 245,6% dans sa partie centre de détention et 176,8% en maison d’arrêt. Dans des cellules de 9m2 conçues pour deux personnes, il n’est pas rare d’y trouver cinq ou six détenus.

Alors qu’une seconde prison est toujours attendue, les services pénitenciers tentent de réduire la densité en envoyant régulièrement des prisonniers à La Réunion ou en métropole.

Estelle Youssouffa dépose son propre double projet de lois Mayotte

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Alors que les échéances électorales ont retardé le travail sur le double projet de lois Mayotte, Estelle Youssouffa a déposé deux lois qui en reprennent les grandes lignes à l’Assemblée nationale, ce vendredi 27 septembre.

Un double projet de lois a été promis par le gouvernement aux Mahorais, au sortir des manifestations de janvier et février à Mayotte. Celui-ci ayant pris du retard, Estelle Youssouffa a pris les devants en déposant ses propres textes à l’Assemblée nationale, ce vendredi. En plus d’une loi organique, une autre loi constitutionnelle doit déboucher sur la suppression du droit du sol afin d’endiguer l’immigration illégale en provenance des pays voisins. Au Journal du dimanche, sur le droit du sol, qui a déjà été modifié en 2018 (un enfant né à Mayotte de parents étrangers ne peut pas acquérir la nationalité française si au moins un des deux parents n’est pas sur le territoire légalement trois mois avant la naissance), elle assure que « nous sommes dans une démarche transpartisane qui veut dépasser les clivages ».

La députée de la première circonscription de Mayotte a un allié de choix au gouvernement avec Michel Barnier. Le Premier ministre issu du parti Les Républicains s’était déjà dit favorable à cette suppression. Quant à François-Noël Buffet, le nouveau ministre délégué à l’Outremer, il avait aussi préconisé de rallonger la durée requise du séjour régulier pour les parents à un an dans un rapport sénatorial sur l’insécurité dans l’archipel mahorais.

Avec la nouvelle Assemblée nationale en juillet, la suppression du droit du sol peut cependant s’avérer compliquée pour espérer un 3/5ème des voix du parlement (Assemblée nationale et Sénat réunis). Le bloc de gauche qui a grossi (194 députés contre 149 auparavant) et une partie du camp présidentiel pourraient voter contre, même si Estelle Youssouffa peut compter sur le soutien du néo-député Gérald Darmanin (la Mahoraise a de nouveau participé à la rentrée de l’ex-ministre de l’Intérieur et des Outremer, ce dimanche). Parti comptant le plus de députés, le Rassemblement national (123) est aussi favorable pour la suppression du droit du sol, mais à l’échelle nationale et pas simplement à Mayotte.

Les écoles de Dembéni se dotent du dernier cri

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Moudjibou Saidi, le maire de Dembéni, a salué des équipements qui permettent de « réduire la fracture du numérique et de promouvoir l’égalité des chances entre les élèves ».

Désormais, les douze établissements élémentaires de la commune de Dembéni sont équipés avec du matériel numérique dernier cri. Le but ?  Moderniser les méthodes d’enseignement et offrir les mêmes chances aux enfants. Ce vendredi 27 septembre, la mairie inaugurait ses investissements. Un projet en grande partie financé par l’Union européenne.

« C’est une révolution éducative qui se met en place à Dembéni », a clamé fièrement Moudjibou Saidi, le maire de la commune. Ce vendredi 27 septembre, était inaugurée à l’école Saïd Mdahoma l’installation du numérique dans les écoles de la ville de Dembéni et des villages de Tsararano, Iloni, Hajangua, et Ongojou.

Chacune des douze écoles élémentaires est désormais équipée d’une salle numérique avec 80 ordinateurs portables. « Ça ne se résume pas à cela », tient à préciser El-Yassion Batrolo, responsable des systèmes d’informations. « Les établissements ont été fibrés et sont interconnectés entre eux, un espace de stockage commun a été créé ». Les enseignants de Ongojou peuvent par exemple dorénavant travailler à distance avec leurs collègues de Dembéni. Chaque classe est également dotée d’un tableau interactif.

« Une concrétisation de ce que fait l’Europe à Mayotte » 

Alors que la plupart des familles ne disposent pas d’un ordinateur à la maison, ces équipements sont des moyens de « réduire la fracture du numérique et de promouvoir l’égalité des chances entre les élèves », estime le maire. Il considère qu’ils vont permettre de « favoriser l’apprentissage » grâce à leurs outils pédagogiques et qu’ils vont « renforcer l’interactivité en classe ».

Le budget total de ces aménagements s’élève à 3,2 millions d’euros, financé à hauteur de 2,8 millions d’euros par l’Union européenne. Tandis que l’Europe peut sembler loin depuis Mayotte, « Ces investissements sont une concrétisation de ce que fait l’Union européenne ici », se réjouit Laurent Alaton, le sous-préfet en charge de la cohésion sociale, présent ce vendredi. Cette dotation illustre le fait que l’Union européenne « est au service des habitants », s’enthousiasme de son côté François Duhesme, responsable de communication du Groupement d’intérêt public (GIP) L’Europe à Mayotte. Ce projet témoigne de la volonté selon le sous-préfet « d’offrir à Mayotte les mêmes outils que sur le territoire national ».

« On veut rendre le Sud attractif »

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Une cinquantaine de personnes étaient présentes au CCAS de Bouéni pour assister à la présentation des résultats d’une enquête sur l'entrepreneuriat dans le Sud.

Ce jeudi, la communauté de communes du Sud (CCSud) de Mayotte présentait son nouvel outil indépendant : l’agence Sud Mayotte Développement, un organe flambant neuf d’accompagnement dans le secteur de l’économie. Pour orienter ses futures actions, une enquête a été menée auprès des entrepreneurs du Sud, dont les résultats ont été présentés dans les locaux du centre communal d’action sociale (CCAS) de Bouéni.

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Comores : AB Aviation condamnée à indemniser les proches des victimes du crash de Mohéli

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La justice comorienne a estimé que les douze passagers, décédés le 26 février 2022 au large de Mohéli pendant le crash, n’étaient en réalité pas assurés. Le tribunal a accordé aux ayants droits directs, notamment les parents, une indemnisation individuelle de 50.825 euros. La compagnie comorienne a indiqué vouloir faire appel, lequel aura un effet suspensif.

Première victoire judiciaire pour les proches des victimes du crash survenu au large de Mohéli, voilà maintenant deux ans. Ce samedi 28 septembre, le tribunal de première instance de Moroni a condamné la compagnie comorienne AB Aviation à verser les indemnisations à tous les membres directs des douze Comoriens, qui ont péri le 26 février 2022. Cet accident a causé la mort de quatorze personnes, dont deux membres d’équipage tanzaniens. En attendant un procès pénal, la justice a ainsi ordonné le paiement des compensations aux familles. Le verdict précise que les parents (père et mère), les enfants et les conjoints doivent toucher chacun, la somme de 25 millions de francs comoriens, soit près de 50.825 euros. Les frères et sœurs ont quant à eux droit à quinze millions de francs, ce qui s’élève à 30.495 euros. A cela s’ajoute enfin cinq millions de francs accordés à chaque famille, a-t-on appris. Une source a précisé que peu importe le nombre des ayants droits reconnus par la loi, la somme sera la même pour chacun. Au départ, il y avait 101 personnes considérées comme proches des victimes. Mais la justice n’a retenu que ceux dont les liens directs avec les victimes sont établis. Cela exclut de facto les tantes, oncles, neveux, et tous les autres prétendants. Le tribunal a surtout condamné exclusivement la compagnie comorienne à verser seule les indemnisations. Cette décision épargne donc les autres acteurs assignés devant la justice, à savoir l’entreprise tanzanienne, Fly Zanzibar, propriétaire du vol accidenté. L’assureur, Phoenix, tout comme l’Agence nationale de l’aviation civile et de la météorologie (ANACM) sont tirés d’affaire. Le tribunal a estimé qu’en fait les passagers qui étaient à bord du Cessna, loué par AB Aviation pour effectuer des rotations dans les îles, n’étaient pas inclus dans la police d’assurance.

Contrat de location

Maître Moncef Saïd Ibrahim, qui défendait les droits de Fly Zanzibar, a salué la décision rendue ce samedi. « La justice s’est prononcée. Nos pensées vont en premier lieu aux victimes de l’accident, dont les familles pourront entamer le travail de deuil. Elle a mis hors de cause notre cliente Fly Zanzibar et tous les éléments ont relevé la seule responsabilité de AB Aviation, qui en a été condamné », a réagi l’avocat, tout en se réjouissant « que la justice ait ainsi rappelé les obligations et la lourde responsabilité qui pèsent sur les transporteurs aériens en matière de sûreté et de sécurité ». Sans tarder, AB Aviation, a de son côté annoncé via un communiqué de presse, publié en moins de deux heures après le délibéré, son intention de faire appel.  Celui-ci aura un effet suspensif dans l’exécution de la décision. « Le tribunal civil de Moroni dans son audience au fond du 28 septembre 2024 opposant les familles des victimes à la compagnie AB Aviation avec interventions de Fly Zanzibar, Phoenix of Tanzania Assurance Company, ainsi que l’ANACM, a rendu une décision qui met hors de cause la société d’assurance Phoenix of Tanzania Assurance et l’Anacm alors que Flyzanzibar propriétaire de l’appareil avait souscrit à une police d’assurance numéro 16220/20/HO qui couvre les passagers comme stipulé clairement dans l’instrumentum », a martelé la compagnie comorienne, qui depuis cet accident n’opère plus dans le transport domestique. Pour montrer qu’il n’est pas satisfait du délibéré, bien qu’il n’ait pas manqué de réitérer sa compassion envers les familles des victimes, le transporteur comorien a déjà prévu d’interjeter en appel.  Deux ans après le crash, au large de Mohéli du vol Y61103, dont l’épave n’a jamais été retrouvé, les familles des victimes ont eu droit à un procès civil. Celui-ci s’est tenu le 5 juin 2024. Pendant les débats, seul un point était au centre des plaidoiries qui n’ont pas duré une heure. Il s’agit de la question de l’assurance des passagers. La justice devait vérifier et trancher si au vu des éléments présentés, l’indemnisation revenait à AB Aviation ou son locataire, Fly Zanzibar, qui dès le départ a toujours clamé que le contrat le liant à la compagnie comorienne stipulait que les passagers seraient sous la responsabilité du locataire. La même problématique s’était également posé quand le juge de référé a demandé le versement des provisions de deux millions de francs (4.000 euros) à chaque ayant droit. Rappelons que deux mois après l’accident du Cessna qui entrainé la mort de 14 personnes, dont les corps n’ont jamais été retrouvés, AB Aviation avait en conférence de presse, assuré que la police d’assurance de son partenaire, Fly Zanzibar incluait les passagers, l’appareil et les tiers.

Mais progressivement, les termes du contrat de location de l’aéronef ont pris le dessus. Et avec l’appel annoncé, les familles risquent de ne pas toucher de sitôt les dédommagements.

Crise de l’eau : changement de planning à M’tsamoudou

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La Société mahoraise des eaux (SMAE) informe de la publication du nouveau planning des tours d’eau pour la période de ce lundi 30 septembre au dimanche 13 octobre. L’attention des usagers du village de M’tsamoudou est appelée sur la mise en place d’une nouvelle sectorisation au sein du village pour améliorer la distribution d’eau à travers les points hauts. Ainsi, M’tsamoudou dit Hauts qui regroupe les secteurs autour du terrain de foot et de l’école maternelle (rues du Lotissement, Ali Fahardine, Dallas, …) se trouve dorénavant en secteur 3, tandis que le bas du village est dans le secteur 1.

Une journée pour apprendre à créer son entreprise

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L’association pour le droit à l’initiative économique (Adie) organise une journée le mardi 1er octobre pour apprendre à créer son entreprise. Elle se déroule dans les locaux de France Travail de Kaweni à Mamoudzou. Elle s’adresse en particulier aux personnes qui ont un projet entrepreneurial et qui ne savent pas par où commencer. Au programme, de 8h30 à 11h30 et de 13h30 à 15h30, un atelier sur « Comment créer son entreprise ? » animé par Corentin Elissée, conseiller Adie. Une rencontre avec un entrepreneur inspirant aura également lieu à 13h30. Nouria, entrepreneuse et gérante d’une boutique de prêt-à-porter donnera ses conseils pratiques.

Infos et inscriptions au 06 39 29 93 50.

Le Comité de l’eau et de la biodiversité a élu ses membres

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Ce jeudi 26 septembre, une réunion a eu lieu à l’hémicycle Younoussa-Bamana, regroupant le conseil départemental de Mayotte, les services de l’État et plusieurs acteurs de l’environnement. Objectif de la réunion : élire les membres du Comité de l’eau et de la biodiversité (CEB) et de la commission de l’Office de l’Eau nouvellement créé sur le territoire. Sur les 28 votants présents, figuraient quatre conseillers départementaux : Nadjayedine Sidi, Ali Omar, Zamimou Ahamadi et Nadjima Saïd.

Parmi eux, le premier a été élu président du CEB, et Zaounaki Saindou, présidente de l’Agence d’Attractivité et de Développement Touristique de Mayotte (AaDTM), a été élue membre du collège des représentants des usagers et personnalités qualifiées.

Cette élection témoigne de « l’engagement des élus pour une gestion durable de l’eau et de la biodiversité à Mayotte », indique le conseil départemental.

Sécurité : une convention signée par le maire de Mamoudzou et le procureur

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Le maire de Mamoudzou, Ambdilwahedou Soumaïla, et le procureur de la République, Yann Le Bris, ont signé une convention permettant au maire d’effectuer des rappels à l’ordre. Les faits pouvant faire l’objet d’un rappel à l’ordre sont larges : menace, dégradation, délinquance juvénile, utilisation intentionnelle de chien comme arme par destination, absentéisme scolaire. Ce dispositif repose sur un lien étroit entre le premier magistrat de la Ville et le procureur. Ainsi, le maire est autorisé à convoquer l’auteur des faits après consultation du Parquet, en présence de ses parents ou représentants légaux dans le cas des mineurs.

A Mamoudzou, il s’agit d’utiliser cet outil pour prévenir les troubles dans la commune et apporter une réponse institutionnelle rapide aux infractions mineures à l’ordre public. Ce dispositif contribue à « renforcer la lutte contre l’insécurité sur le territoire », indique la Ville.

Sécurité routière : une semaine dédiée jusqu’au 6 octobre

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La semaine de la Sécurité routière 2024 a débuté à Chirongui, ce samedi 28 septembre et s’étalera jusqu’au 6 octobre. Le but, sensibiliser à la prudence sur les routes tant pour les automobilistes, les cyclistes et les piétons grâce à des sensibilisations dans différents lieux, comme des établissements scolaires ou encore un bar. Depuis janvier 2024, huit personnes ont perdu la vie sur les routes et 106 accidents ont été décomptés sur l’île. Pour plus d’informations sur le programme et les actions à venir, rendez-vous sur la page Facebook du préfet de Mayotte.

Un lycéen de Kahani est décédé dans une rixe ce week-end

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Ce samedi, à Ouangani, un jeune, Ambdillah, est décédé suite à une rixe qui a eu lieu entre bandes rivales de Kahani et Barakani. La victime était un élève du lycée de Kahani. Une cellule d’écoute a été mise en place dans l’établissement pour le personnel et les lycéens. Le directeur de cabinet du rectorat de Mayotte et le conseiller technique sécurité du recteur doivent se rendre là-bas ce lundi matin pour apporter leur soutien aux équipes et aux classes.

Émeute à la prison de Majicavo : les otages ont été libérés

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Ce samedi après-midi, vers 15h, une émeute a éclaté à la prison de Majicavo à l’issue de la promenade et des détenus ont pris en otage plusieurs agents pénitentiaires. Des dégradations et un incendie auraient eu lieu, d’après une source policière. La gendarmerie et le GIGN sont intervenus et à 18h30, les surveillants étaient libérés.

Le Conseil constitutionnel rejette le recours en annulation de l’élection d’Anchya Bamana

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Anchya Bamana
Anchya Bamana a été élue députée de la deuxième circonscription de Mayotte le 7 juillet dernier.

Anchya Bamana reste députée de la deuxième circonscription de Mayotte. Le Conseil constitutionnel déboute l’association « Unis contre l’injustice », représentée par Idrissa Sanda dans sa démarche visant à faire invalider l’élection de l’ancienne maire de Sada, qui a battu Mansour Kamardine (député LR sortant) lors du scrutin législatif anticipé du 7 juillet 2024.     

La nouvelle est tombée dans la matinée de ce vendredi 27 septembre, Anchya Bamana va continuer à représenter Mayotte au sein de l’Assemblée nationale, en qualité de député de la deuxième circonscription du 101ème département. En effet, le Conseil constitutionnel, qui avait été saisi le 8 juillet d’un recours en annulation des élections législatives des 30 juin et 7 juillet 2024, a rendu public sa décision sur cette affaire en déclarant irrecevable la procédure engagée par l’association « Unis contre l’injustice ».  Cette dernière pointait notamment du doigt la diffusion sur Tik Tok de vidéos appelant à voter pour l’ancienne maire de Sada à la veille du scrutin. L’affaire a été jugée par le Conseil constitutionnel dans sa séance du 26 septembre présidée par Laurent Fabius (à laquelle ont siégé, entre autres, Alain Juppé).

Idrissa Sanda
Idrissa Sanda ne s’attendait nullement à être débouté par la Conseil constitutionnel. Il n’hésite pas à parler de déni de justice.

Pour rendre cette décision, la haute institution s’est basée sur l’article 18 de son règlement applicable à la procédure suivie pour le contentieux de l’élection des députés et sénateurs. Parmi les éléments mentionnés par le Conseil constitutionnel pour débouter l’association d’Idrissa Sanda, il est à remarquer le deuxième argumentaire qui dispose qu’au terme du second alinéa de l’article 33 de l’ordonnance du 7 novembre 1958, « le Conseil, sans instruction contradictoire préalable, peut rejeter, par décision motivée, les requêtes irrecevables ou ne contenant que des griefs qui manifestement ne peuvent avoir une influence sur les résultats de l’élection ».  

« Un vrai soulagement pour moi »

Autre disposition sur laquelle le Conseil constitutionnel s’est basé pour prendre sa décision, le second alinéa de l’article 33 de cette même ordonnance qui veut que « le droit de contester une élection appartient à toutes les personnes inscrites sur les listes électorales de la circonscription dans laquelle il a été procédé à l’élection ainsi qu’aux personnes qui ont fait acte de candidature », ce qui n’est pas le cas de l’association « Unis contre l’injustice » basée, elle, en métropole. Anchya Bamana, qui se trouve actuellement à Mayotte jusqu’à ce lundi, s’est exprimée sur cette décision rendue. Elle a fait part de sa satisfaction pour les 54% de la population qui ont choisi de voter en sa faveur : « Un choix de porter les couleurs du Rassemblement national que j’assume haut et fort et cette décision du Conseil constitutionnel est un vrai soulagement pour moi qui me ravi de pouvoir continuer en toute sérénité le travail commencé ». 

Un « séisme démocratique »

La députée de la deuxième circonscription a indiqué avoir passé une semaine d’audition sur le territoire en vue de préparer le projet de loi 2025 sur la santé. Elle rejoindra Paris mardi matin où elle doit assister au discours de politique générale de Michel Barnier, nouveau Premier ministre, devant l’Assemblée nationale prévue le même jour dans l’après-midi.

De son côté, Idrissa Sanda voit en cette décision un « séisme démocratique ». « Ce rejet n’est pas seulement une décision, c’est un acte de mépris envers chaque citoyen qui croit encore que la justice est l’outil des opprimés. […] La décision de rejeter notre requête sans même accorder une instruction contradictoire préalable est un véritable coup de poignard », s’insurge celui qui promet que si le Conseil constitutionnel ne souhaite pas entendre leurs voix, « nous les ferons entendre de manière beaucoup plus retentissante ».

Abdoul Doukaïni inéligible un an

Outre la décision concernant l’élection d’Anchya Bamana, le Conseil constitutionnel a prononcé l’inéligibilité d’une année d’Abdoul Doukaïni, ce vendredi 27 septembre. Le protégé de feu Bacar Mohamed, l’ex-maire de Tsingoni, s’était présenté aux élections sénatoriales de 2023. Il était arrivé sixième au premier tour avec 84 voix. Son refus de soutenir Zaïdou Tavanday, pourtant un autre candidat Les Républicains, avait permis à Thani Mohamed Soilihi de refaire son retard au second tour (257 voix pour Thani contre 229 pour Zaïdou). Pour motiver sa décision, le Conseil note que le candidat a déposé trop tardivement ses comptes de campagne, le 12 décembre 2023 au lieu du 1er décembre. « Si pour justifier son retard, Monsieur Doukaïni se prévaut de la situation à Mayotte à la fin de l’année 2023, et en particulier du climat de violences à proximité de son domicile, il ne résulte pas de l’instruction qu’il aurait été dans l’impossibilité de déposer son compte de campagne avant l’expiration du délai légal auprès d’un bureau de poste de ce département ou des services du représentant de l’État », justifie l’instance.

Octobre rose : les PMI et la Prévention santé se mobilisent

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La direction de la Protection maternelle infantile (PMI) et de la Prévention santé du conseil départemental de Mayotte participe à Octobre rose, la campagne annuelle de sensibilisation à la lutte contre le cancer du sein. Une série d’actions dans le nord de Mayotte sont programmés, le mardi 1er de 8h à 15h à la PMI d’Acoua, le jeudi 10 de 8h à 12h au terrain de football de M’liha, le samedi 5 de 8h à la Maison France Service à Hamjago et samedi 19 de 8h à 12h au CCAS de Bandraboua. Ces initiatives auront pour but de sensibiliser le public à l’importance du dépistage précoce du cancer du sein et soutenir les personnes touchées par la maladie. Plus d’informations au 02 69 62 28 15.

Avec l’avancée du chantier Caribus, des débuts espérés en janvier

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90% de la première phase des travaux de Caribus est achevée. Une visite des différents chantiers était organisée, ce jeudi matin. Le tronçon était ainsi emprunté par une dizaine de cyclistes, dont Ambdilwahedou Soumaïla, le maire de Mamoudzou et premier vice-président de la Cadema, et Jean-François Bergéal, le directeur de projet du groupe Narendré.

Chantier important de la communauté d’agglomération Dembéni-Mamoudzou (Cadema), le Caribus voit sa première phase se terminer. Une visite organisée ce jeudi matin a permis de voir les progrès du chantier. Ils devraient permettre un lancement de la première ligne, de Passamaïnty à Majicavo-Lamir, en janvier 2025.

En service au 1er janvier

Les automobilistes coincés dans les bouchons de Mamoudzou le voient chaque semaine, les différents chantiers de la première phase du Caribus avancent vite. Ce jeudi matin, élus et techniciens, accompagnés de la presse et de représentants des entreprises liées au projet, ont parcouru en bus et à vélo la future ligne 1 qui relie Passamaïnty à Majicavo-Lamir en suivant la route nationale 2 au sud de Mamoudzou et la RN1 et la rue Martin Luther King au nord. Ils sont partis du futur pôle d’échange multimodal de Passamaïnty, à côté du parking-relais déjà plein du fait du service de navettes actuellement en place. Le but est bien sûr de promouvoir le premier réseau de transport urbain de l’île qui sera en service au 1er janvier, est-il annoncé. « On peut rouler sur 90% des travaux de la phase une. Les abribus arrivent le mois prochain », prévient Jean-François Bergéal, le directeur de projet du groupe Narendré.

Une phase 2 en 2025

Même si les bus de ville (qui seront plus des cars d’une cinquantaine de places) seront déjà sur la route, leur tracé n’est pas complètement terminé. La deuxième phase, au sud, comprend le tronçon entre le centre commercial Baobab et la pointe Mahabou. Elle devrait commencer en janvier 2025 et durer « une grosse année », avec des travaux faits de nuit. Ce secteur gardera une particularité entre Baobab et le laboratoire du Lagon, il n’y aura pas de voie réservée aux bus à cause de l’étroitesse de la chaussée. « Il aurait fallu déplacer la station d’épuration et le stade. Le coût aurait été prohibitif pour gagner une minute », rappelle celui qui est sur le projet depuis 2015. Le système de signalisation sera cependant adapté pour laisser les bus, « quelques secondes », promet le maître d’œuvre.

A Kawéni, c’est vers le mois de mars 2025 que les entreprises s’attaqueront à la route nationale. Le trafic passera par de « la voirie provisoire » et pourra aussi être reporté sur la rue Martin Luther King. Sur cet axe, une percée à son extrémité est en cours pour rejoindre la route de la zone Nel, derrière le centre Kinga. Plus tard dans l’année, « au deuxième semestre », les travaux seront étendus à la montée vers Hauts-Vallons, jusqu’à Majicavo-Lamir. La troisième phase, entre la pointe Mahabou et l’entrée de Kawéni, et qui inclut donc le front de mer, se fera en fonction de la future gare maritime et du pôle d’échange multimodal du Département de Mayotte.

Une tarification dès le début

Afin d’encourager les débuts de ses navettes, la Cadema avait instauré la gratuité. Ce ne sera plus le cas à partir de janvier et l’ouverture du nouveau réseau de transport. « On est en train de travailler dessus. On se concerte avec le Département de Mayotte qui veut mettre lui aussi son réseau en place. On est en concertation pour savoir quels tarifs on va appliquer. Il faut qu’il soit attractif pour la population. Ce sera un coût très bas », prévient Badrou Radjab, le vice-président de la Cadema en charge de l’aménagement.

La billetterie ne représentera qu’une partie infime du retour sur investissement. Pour rappel, le projet est évalué à 263 millions d’euros, tandis que son marché d’exploitation coûtera environ dix millions par an.

Un site propre « fin 2027 »

Dernier élément du parcours visité, ce jeudi, le futur site propre au nord de la ligne 1. Il ne sera pas en service tout de suite, les travaux devant débuter « dans plus d’un an », indique l’architecte Thomas Richez, qui a imaginé le bâtiment avec son cabinet et l’Atelier mahorais d’architecture. Il est attendu impatiemment pour « le dernier trimestre 2027 ». Il comprendra une zone de stationnement pour les futurs bus du réseau, un parking-relais de 300 places réparti sur quatre étages, des bureaux et une agence commerciale pour le Caribus. D’une surface utile de 8.300m2, son coût oscille entre 23 à 27 millions d’euros. 

Du cyclable en parallèle

Ambdilwahedou Soumaïla, tout heureux d’aller aussi vite que les voitures, a pris le vélo électrique pour rejoindre Majicavo-Lamir. Ce mode de déplacement, le maire de Mamoudzou et premier vice-président de la communauté d’agglomération le promeut fortement afin de réduire les utilisateurs de la voiture dans sa commune. « Le projet donne la part belle aux mobilités douces. C’est important de commencer à donner l’exemple », tient-il à souligner. En effet, entre Passamaïnty et Baobab, une voie de quatre mètres à la fois pour les piétons et les vélos suit déjà la ligne 1 du Caribus. D’autres aménagements sont prévus sur le reste de la ligne, tout comme il y en aura d’autres entre les deux Tsoundzou ou entre Tsararano et Iloni, « jusqu’au milieu 2025 », précise Léo Jusiak, en charge des mobilités actives à la Cadema.

Un marché à relancer

Quels types de véhicules rouleront sur le tracé des quatre lignes du Caribus ? La Cadema en a une petite idée, mais il faut encore déterminer quelles sociétés seront au volant. En effet, le lot initial de quatre marchés (un par ligne) a été annulé par décision du tribunal administratif, le 4 juin. Des transporteurs mécontents avaient réussi à casser le premier appel d’offres qui avait été maintes fois modifié par la Cadema au mépris des règles de marché public. « Ces prochaines semaines », un nouvel appel d’offres va donc être mis sur la table pour trouver les futurs exploitants.

Pas de navettes maritimes Cadema

En parallèle du projet Caribus, la communauté d’agglomération s’était lancée dans la création de lignes de transport de personnes par voie maritime. Ce n’est plus le cas. La préfecture de Mayotte, voyant que le conseil départemental de Mayotte avait un dessein similaire, a demandé qu’un des deux se désiste. Après un accord entre les deux collectivités locales, c’est le Département qui ouvrira le chemin par la mer, à condition bien sûr qu’il s’attelle à la création des pontons promis depuis des années. Côté Cadema, malgré les avancées sur les navettes, les services vont pouvoir se concentrer davantage sur le chantier du Caribus et son financement.

La grève au collège de Majicavo perturbée par une bagarre entre élèves

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Plusieurs membres du personnel du collège de Majicavo-Lamir sont en grève depuis mardi.

Cela fait deux jours que plusieurs membres du personnel du collège de Majicavo-Lamir sont en grève. Ce jeudi, alors qu’ils étaient présents devant l’établissement, des échauffourées entre élèves ont éclaté.

Depuis ce mardi 24 septembre, la tension règne au collège de Majicavo-Lamir. Ce jour-là, une grève a été lancée par l’intersyndicale (Sgen-CFDT, SE-Unsa, Sud). Les grévistes, qui étaient réunis ce jeudi devant l’établissement de la commune de Koungou, accusent la direction de mauvais management. « Elles arrivent, elles imposent de nouvelles méthodes », peste l’une d’elles à l’encontre de la principale et de son adjointe. Selon le personnel en colère, les arrêts maladie seraient en hausse. L’un d’eux va jusqu’à imputer le décès par accident vasculo-cardiaque (AVC) d’un collègue aux conditions de travail.

Une situation qui en a poussé certains à se mettre en grève pour la première fois. C’est le cas de Monsieur Mohamed, professeur d’anglais. « Il y a eu un droit de retrait, mais là, c’est différent », estime celui qui regrette cette situation. À cela, s’ajoute la problématique de l’insécurité subie quotidiennement par le personnel du collège.

« Aucun élève n’a subi de blessure physique »

Vers 9h, plusieurs grévistes ont entamé des chants à l’extérieur de l’établissement, provoquant, selon le rectorat, des échauffourées de la part des élèves à l’intérieur qui ont entraîné des blessures à des professeurs dans la cour par jet de cailloux. Selon plusieurs grévistes, la panique au sein de l’établissement aurait davantage été suscitée par l’arrivée de gendarmes dans le collège, et non par leurs chants. Le rectorat et la principale du collège ont donc décidé d’avancer la pause déjeuner pour libérer les élèves le plus tôt possible, mais au moment de faire sortir les collégiens, une bagarre a éclaté entre deux d’entre eux. Plusieurs élèves ont fait des malaises et crises d’angoisse, pendant que la gendarmerie intervenait pour faire revenir le calme. Le rectorat a tenu à démentir la rumeur selon laquelle un élève aurait été poignardé. « Aucun élève n’a subi de blessure physique à l’intérieur de l’établissement. A l’extérieur, aucun signalement par les forces de l’ordre, les équipes mobiles de sécurité ou les services de secours présents, d’un élève qui aurait reçu un coup de couteau », commente-t-il dans un communiqué. Le recteur Jacques Mikulovic et l’adjointe du directeur de cabinet se sont rendus au collège pour apaiser la situation et continuer les discussions avec les syndicats.

À l’issue de cet après-midi de négociations, l’apaisement semble être revenu. « Il était indispensable de discuter et d’entendre la souffrance exprimée », relate le recteur à l’issue des discussions. Plusieurs résultats en ressortent : il a été demandé à la principale d’améliorer son écoute, du personnel de direction supplémentaire va être accordé, un diagnostic du matériel informatique va être fait, il va y avoir également davantage de temps de travail pour les AED (assistant d’éducation)

Mayotte Hebdo de la semaine

Mayotte Hebdo n°1116

Le journal des jeunes