Celui-ci a profité d'avoir la parole pour pousser le coup de gueule de la matinée. "L'état ne doit pas faire abstraction des sanspapiers quant il s'agit de dotations. Cette immigration est une lourde charge pour nous. Il y en a plus qu'assez que les interlocuteurs des missions parlementaires soient sélectionnés. Ces parlementaires ne rencontrent que les associations qui défendent les étrangers et jamais les Mahorais eux-mêmes. Qu'ils aillent voir des parents d'élèves qui ont du mal à scolariser leurs enfants ! Je ne suis pas d'accord pour qu'on ait des dotations minorées, mais au contraire, il faut qu'elles soient majorées !"
04/02/09 – Des partis aidés, mais quand ?
04/02/09 – Des dispositions législatives étendues à Mayotte
04/02/2009 – Portrait : La petite grande dame du hand mahorais
“Le handball est à Tsingoni ce que le football est au Brésil.” Les Tsingoniens expliquent par cette maxime leur domination sur ce sport à Mayotte. Comme beaucoup d’habitants du village, Abouchirou Saïd est tombée dans la marmite handball depuis son plus jeune âge.
Née le 10 mai 1981, jour de l’accession de François Mitterrand à la présidence de la République (“Je suis née socialiste”, dit en riant la socialiste, 8e adjointe chargée des sports à Tsingoni), Abouchirou effectue ses débuts sportifs sur un court de tennis. Un an plus tard, elle opte pour l’athlétisme. “J’avais 11 ans, je voulais aussi faire du hand puisque toutes mes cousines y étaient, mais ma mère ne voulait pas que je cumule athlé et hand. A la fin de l’année, j’ai eu les félicitations et j’ai pu faire les deux”? raconte la technicienne de la ligue chargée du développement des catégories jeunes.
A 12 ans donc, elle débute à l’ASCT avec comme entraîneur un certain Badirou Abdou, aujourd’hui coach des rivales de Sada. Côté scolaire, tout roule jusqu’au bac. Bonne élève, elle rate son bac ES en 2002. “Je ne comprenais pas pourquoi j’avais échoué et je ne me suis pas réinscrite au lycée parce que j’étais dégoûtée de l’école”? confie-t-elle. Toutefois, Abouchirou savait ce qu’elle voulait : travailler dans le sport et plus particulièrement dans le handball. “Je me suis pointée à la DJS et j’ai rencontré Assani Ali (alors technicien de hand et aujourd’hui 5e vice-président du CG) qui m’a orientée vers les cursus sportifs. Il m’a parlé du brevet d’état et là je me suis dit que c’était vraiment dur à obtenir.”
“Ma mère m’a dit de m’accrocher”
Néanmoins, l’ancien directeur de la DJS, Mohamed Moindjié l’a encouragée dans cette voie. N’ayant pas le bac, elle a dû passer un concours préalable pour obtenir une place au Creps de la Réunion. “J’ai terminé 9e sur 22 et il y avait 60 candidats”, nous narre-t-elle, pas peu fière. Ensuite, grâce à la Dasu qui lui paye son billet d’avion, elle part se former dans l’île Bourbon en septembre 2002. Les premières semaines ne sont pas faciles. “Je pleurais tous les soirs dans ma chambre du Creps et je voulais rentrer. Mais ma mère m’a dit que le billet avait été payé et qu’il fallait que je m’accroche.”
À son arrivée, elle effectue plusieurs essais dans des clubs réunionnais. Finalement, elle s’installe au HBF Saint-André, dans l’équipe entraînée par Jean-Yves Fernandez, qui était juste auparavant CTR de la Réunion et qui connaissait déjà la Mahoraise. “J’y ai entraîné les benjamines pendant un an et l’école de hand pendant 2 ans.” Abouchirou a obtenu le tronc commun du BE en 2003 tout en passant son bac. C’est son copain de l’époque, devenu son mari, Soultoine Ali (lanceur de javelot et technicien à ligue d’athlétisme) qui l’y avait inscrite à son insu. “Si j’ai eu mon bac et mon BE, c’est grâce à lui. Il m’a beaucoup soutenue. J’étais loin de la famille, mais d’un autre côté, on était entouré de surfeurs, volleyeurs, footballeurs, c’était très intéressant”, insiste-t-elle.
Pour la partie pratique du BE, elle mettra 2 années supplémentaires pour obtenir son diplôme. En décembre 2005, elle accouche de son premier enfant, Tanya, puis rentre quelques mois plus tard à Mayotte en laissant un bon paquet de copines à la Réunion.
Un accent créole qui a disparu
“Je m’adapte facilement et j’ai dû apprendre le créole pour mieux communiquer sur le terrain avec mes coéquipières. J’avais même pris l’accent, mais là je l’ai perdu”, dit-elle avec le sourire. Abouchirou a eu son deuxième enfant en juin 2008 et a fait récemment son retour sur les terrains au sein de l’ASCT. Mais selon elle, on lui en demande trop. “Je viens à peine de me remettre d’un accouchement et l’entraîneur m’a dit qu’il avait l’impression que je me défonce plus que les jeunes qui n’ont pas encore eu d’enfant”, peste-t-elle. Pour l’organisation de sa vie familiale, elle peut compter sur Soultoine, qui partage les tâches domestiques.
“C’est un sportif, il me comprend. Si j’étais tombé sur un djaoula, ça fait longtemps que j’aurais arrêté”, affirme la petite (elle mesure 1,60 m) capitaine de l’ASCT. Elle encourage les femmes à suivre sa voie. “Il y a des besoins en sport. Mais il faut aimer ça. Il n’y a pas que le secrétariat ou la compta ! D’ailleurs ma petite sœur dit qu’elle veut faire pareil que moi.” Avis aux amatrices !
Faïd Souhaïli
Abouchirou Saïd
- Née le 10/05/1981
- Clubs : ASC Tsingoni (1993 – 2002, puis 2006 à aujourd’hui) et HBF Saint-André (2002-2005)
- Palmarès :
Handball : championne de Mayotte de 1997 à 2002 et 2007 (ASCT), vainqueur de la coupe de Mayotte de 1997 à 2002, puis 2005 et 2006 (ASCT), vainqueur de la CCCOI en 2003 (HBFSA), finaliste en 2004 (HBFSA)
Athlétisme : Championne académique UNSS de javelot en 2001 (St-Paul)
04/02/2009 – Média : Une nouvelle radio est née à Bandrélé
Parmi les émissions phares de Radio Est, il y a "Mon école", une émission diffusée tous les 15 jours. "Mon école" donne la parole aux élèves du primaire et du secondaire. La nouvelle radio propose aussi à ses auditeurs une émission sportive tous les week-ends, avec une retransmission en direct de (tous les) matches se déroulant dans la commune.
"Ziara", une émission consacrée à l'histoire et à la culture de Mayotte, est proposée une fois par mois. Parrainée par Zaïdou Bamana, la première émission a eu lieu mercredi. Les personnes âgées ont aussi leur temps de parole tous les 15 jours. Avec l'émission "Wadzadé", ces derniers livreront des contes et feront vivre les histoires des villages. "Wadzadé" sera diffusé pour la première fois ce vendredi 6 février, de 17 à 18h, sur le thème de l'histoire de Bandrélé.
Une émission "Santé & Médecine" sera aussi proposée tous les 15 jours avec le Dr Céline Roussin. La première diffusion est prévue le mercredi 18 février 2009, de 18 à 19h. Radio Est propose enfin des chants religieux tous les vendredis, de 7 à 8h30.
Et les auditeurs sont invités à revivre la musique des années 80, tous les après-midi, de 16 à 17h.
Radio Est recherche des animateurs bénévoles. Les intéressés peuvent appeler à la radio au 0269 62 01 71 ou contacter Popey au 0639 21 45 45.
Rafik
03/02/09 – Conseil Général de Mayotte : le PADD validé avant la fin du mois ?
C'est en tout cas l'annonce faite ce lundi matin, en session plénière du conseil général. Au détour de la présentation d'un rapport relatif aux actions à mener pour "permettre l'ouverture et l'aménagement par des investisseurs des sites touristiques inscrits au PADD (Plan d’aménagement et de développement durable, ndlr)", qui préconise, entres autres, le recours à une assistance en maîtrise d'ouvrage pour la conduite des travaux liée à la commercialisation et à l'aménagement des dits sites, le président de la commission des finances Hadadi Andjilani, a affirmé que le conseil d'Etat devrait valider le document d'ici à la fin du mois de février. L'adoption, à l'unanimité, de ce même rapport, valide du même coup la création d'un groupe de suivi baptisé "Sites touristiques PADD", composé d'agents des services de la CDM (DDET et DAIE) et de l'Etat (SGAER et DE), chargés de la conduite de l'ensemble des études et travaux préalables à l'aménagement des neuf sites dédiés aux projets touristiques par le PADD, et associés au processus de sélection des projets.
D'autre part, les conseillers généraux ont validé le principe d'élaboration d'une charte ITDM (infrastructures touristiques durables mahoraises). Cette charte présentera le type d'infrastructures touristiques que la CDM et l'Etat souhaitent voir se développer à Mayotte, sur les sites du PADD en particulier. Le respect des critères énoncés par cette charte s'imposeront aux porteurs de projet sollicitant les aides financières de la collectivité, et un label ITDM sera décerné aux infrastructures exemplaires. Enfin, l'entérinement du rapport par le vote acte le recours à un appel à projets international. Un choix expliqué dans les annexes du rapport comme suit : "De la qualité des projets qui seront réalisés sur les sites PADD dépendra largement la réputation et l'avenir touristique de Mayotte. Il nous faut donc des investisseurs solides, disposant d'une importante surface financière, aptes à réaliser les infrastructures dans les délais les plus courts, partageant notre ambition en matière d'infrastructure durable, s'appuyant sur un large réseau international de partenaires, notamment pour assurer la promotion et la commercialisation du site".
03/02/09 – Conseil Général de Mayotte : le dispositif d’aide aux TPE PME redéfini
Alors que Jacques Martial Henry, conseiller général de Mamoudzou III et chef de l'opposition, s'étonnait de découvrir l'existence d'une direction du développement économique et de ses prérogatives, dans laquelle travaille pourtant son frère, Saïd Omar Oïli interrogeait l'assemblée sur l'opportunité et les implications d'une telle révision. Philipe Coat, chargé du développement économique et touristique, répondait qu'il ne s'agissait là que de l'aboutissement d'un processus de réflexion visant à mieux cibler les aides à la création et au développement des entreprises, et à redéfinir les secteurs d'activités éligibles, afin d'éviter les effets d'aubaine, pour plus d'efficacité. "Un toilettage", résumera le conseiller général de Sada Ibrahim Aboubacar.
Après une brève lecture du texte, l'ancien président du conseil général s'est indigné de nouveau que, selon cette nouvelle formule, les entreprises aidées n'étaient soumises à aucune contrepartie envers la CDM, comme la création d'emplois. "L'octroi de subventions est conditionné à des critères établis et précis. Les entreprises demandeuses doivent répondre à un programme d'éligibilité et sont soumises à l'évaluation des opérations subventionnées", lui a-ton répondu.
A souligner également le vote, inclus dans le même rapport, d'une disposition relative à l'aide aux initiatives économiques des femmes. Il s'agit en l'espèce d'une aide à la personne, donc cumulable avec les autres subventions délivrées par la CDM, plafonnée à 3.250€ et destinée à soutenir le financement des investissements à la création d'entreprises par les femmes.
03/02/09 – Trois jours pour rencontrer tout Mayotte
Une mission parlementaire composée des députés René Dosière, Philippe Gosselin et Didier Quentin est arrivée à Mayotte ce lundi et rencontre différents acteurs de la vie politique, judiciaire, économique et sociale jusqu'à jeudi, dans le cadre de la départementalisation de l'île. Après leur arrivée lundi midi, ils se sont entretenu avec les sénateurs Giraud et Ibrahim Ramadani ainsi que le député Abdoulatifou Aly, avant de se rendre au conseil général pour un entretien avec le président Douchina. Ils y ont ensuite vu le président de l'Association des maires, Ibrahim Aboubacar, rapporteur du comité sur la départementalisation qui s'est réuni en leur présence à 17h.
La journée de mardi sera consacrée à l'état civil, aux statuts et à l'éducation, avec le matin une rencontre avec le maire de Mamoudzou suivie de la visite du service état civil de la mairie, une visite au Grand Cadi ainsi qu'à l'école élémentaire de M'gombani, avant un entretien avec le directeur de cabinet et le secrétaire général du vice rectorat. L'après midi ils visiteront le service état civil de la mairie de Koungou ainsi que la Crec où ils s'entretiendront avec les personnels. Ils rencontreront ensuite la présidente du tribunal de première instance et le vice procureur puis le vice président et le procureur du tribunal supérieur d'appel. La journée sera clôturée par un entretien avec M. Morando, directeur de l'antenne Insee de Mayotte.
03/02/09 – Mayotte, Transport scolaire : Les élus jouent la montre
Ibrahim Aboubacar, conseiller général de Sada a suggéré que le dossier du transport scolaire soit dissocié du transport interurbain. En promettant de convoquer une table ronde, ils gagnent un peu de temps. Pour Mohamed Houlame, président du STIM, cette décision est évidemment une bonne chose. "Nous sommes satisfaits que les conseillers soient revenus sur leur décision. Néanmoins, nous restons vigilants sur la façon dont ce dossier sera préparé. Nous ne sommes pas favorables à la séparation du transport scolaire et interurbain. Le premier est déjà organisé, on s'attend à ce que le second le soit dans la foulée" a-t-il affirmé à l'issue de la session plénière. Chébani Saïndou est lui aussi sur ce point : hors de question de séparer le transport interurbain du transport scolaire. En revanche, il assimile ce revirement des élus à une trahison. "Je ne sais pas quelle sera la décision finale. Nous ne sommes pas tranquilles et je ne vois pas quel est le problème de la division des lots." Le rendez- vous est donc donné pour la prochaine session plénière, sûrement dans un mois.
02/02/09 – Mort tragique à Mayotte
Un amas de tôles calcinées. C'est tout ce qui reste du banga (habitation locale) en doubles tôles qui a pris feu hier vers une heure du matin dans un quartier de Doujani. Une dame d'une soixantaine d'années, la seule occupante, est morte calcinée malgré les multiples tentatives des riverains qui ont essayé de circonscrire le gigantesque incendie en attendant l'arrivée des sapeurs pompiers. Ces derniers, arrivés quelques minutes trop tard, parviendront à maîtriser les flammes avant de découvrir le corps inanimé et complètement calciné de celle qu'on surnommait "Moina N'dioi". Elle a été admise à l'hôpital de Mamoudzou pour une autopsie. Une enquête est ouverte afin de connaître l'origine du sinistre. Le Journal Flash Infos s'associe à la douleur de la famille et présente ses sincères condoléances.
02/02/09 – 9 semaines et 1 jour inaugure une nouvelle formule
L'édition 2009 de 9 semaines et 1 jour est lancée et les artistes de Mayotte ont d'ores et déjà commencé à faire acte de candidature. Pour cette cinquième édition, l'opération musicale organisée par la télévision publique ultramarine connaît "une nouvelle formule". "A titre exceptionnel, pour la 5ème édition de 9 semaines et 1 jour, nous souhaitons apporter une évolution de l'opération et de sa production pour apporter de la nouveauté aux programmes et faciliter la gestion de l'ensemble de l'opération", annoncent les organisateurs. Cette année, on ne parle plus de "concert pays" mais de "concert bassin". "Nous proposons d'organiser et de filmer trois grands concerts, un par bassin (Indien, Pacifique et Antilles) et un concert à Saint- Pierre et Miquelon, qui de par sa situation géographique fera son spectacle et son tournage indépendamment des autres stations de l'Atlantique", précisent-ils dans la nouvelle charte.
Pour le lancement de cette formule, les concerts se déroulent pour le bassin Indien à la Réunion, pour le bassin Pacifique en Nouvelle Calédonie et pour le bassin Atlantique en Martinique. Chaque "concert bassin" réunira quatre artistes des îles appartenant à son bassin. Le concert du bassin Indien aura lieu le 7 mars 2009 à la Réunion. Chaque artiste devra interpréter 3 chansons originales en langues française ou locale d'une durée maximale de 4 minutes. Et la durée totale du concert devra être de 90 minutes. A Mayotte comme à la Réunion, les appels à candidatures sont lancés. Le dossier de candidature est à retirer au Service culturel, à RFO Pamandzi et au 5/5, ou par internet (9s1j.mayotte@rfo.fr). Les intéressés ont jusqu'à ce lundi 2 février à 9 heures. Un jury se réunira ce même jour à 15 heures pour retenir 10 artistes. Ces derniers seront ensuite soumis au vote du public par SMS du 2 au 16 février. Les quatre artistes de Mayotte seront déclarés le 16 février à 15 heures. Les répétitions et le tournage des portraits auront lieu du 17 au 27 février. Une répétition générale est prévue au 5/5 le 28 février.
Les artistes mahorais sont attendus à la Réunion le 1er mars. Après quelques répétitions et calages avec les équipes de la Réunion et une répétition générale le 6 mars au théâtre du Champs Fleuri, ils devront être prêts pour la captation du live le 7 mars.
30/01/09 – 500 m3 de déchets ramassés à Kani-Kéli
30/01/09 – Objectif oui massif
Marcel Henry se dit prêt à débattre dans la presse avec des partisans du non au cas où ils formeraient un groupement où une association. Il a néanmoins remis en cause le comportement de certains Franco-Comoriens de l'Hexagone. Abdou Saïd Chanfi estime que les Mahorais qui sont contre la départementalisation sont manipulés (ces derniers s'en défendent et affirment la plupart du temps qu'ils sont contre le département mais pour Mayotte française) pour causer des problèmes dans l'île. Raison de plus selon lui pour ne négliger personne et conduire une bataille de tous les instants pour que le 29 mars 2009 devienne une date historique pour notre île.
30/01/09 – Les parlementaires débarquent à Mayotte
30/01/2009 – Politique – Objectif : un « oui » massif
Mayotte doit devenir un département. Le mot d’ordre est clair du côté du Comité pour le "oui" à la départementalisation de Mayotte. Le Dr Martial Henry, président de cette instance qui rassemble toutes les formations politiques de l’île, s’est présenté en rassembleur. “Je suis témoin de cette longue lutte et je tiens à rendre hommage à tous ceux qui, comme mon camarade Bamana, Zéna M’déré et bien d’autres, se sont battus pour cette cause. Je suis convaincu du bien-fondé de la départementalisation et les réponses aux questions que peuvent se poser les gens sont dans ma profession de foi”, affirme-t-il en guise d’introduction.
Dans celle-ci, il écrit que la départementalisation n’est pas une fin en soi mais un socle juridique, une fondation pour la construction du développement de Mayotte et de l’égalité des chances. Abdou Saïd Chanfi, coordinateur du comité appuie le raisonnement. “L’objectif est d’obtenir un "oui" massif !”. Le comité déplore que le député Abdoulatifou Aly ait choisi de faire campagne en solitaire avec son parti de la Force de l’Alternance, mais puisque l’objectif est commun, il ne s’en formalise pas. Le comité insiste pour dire que cette campagne ne sera pas seulement celle des partis politiques, mais celle de tous les Mahorais partisans du "oui". “Il faut passer par le bouche à oreilles, convaincre les voisins, les mamans, les frères et sœurs”, a indiqué le Dr Henry.
Les partisans du "oui" prêts à débattre avec les partisans du "non"
Le comité envisage de désigner des orateurs pour que les interventions soient courtes et ne fatiguent pas les spectateurs. Les artistes mahorais sont aussi sollicités pour envoyer leurs œuvres soutenant le département pour éditer un CD et le distribuer dans les villages.
Marcel Henry pour sa part se dit prêt à débattre dans la presse avec des partisans du "non" au cas où ils formeraient un groupement où une association. Il a néanmoins remis en cause le comportement de certains Franco-comoriens de l’Hexagone. “Un certain nombre de binationaux trouvent la nationalité française bonne pour eux mais pas pour les Mahorais. Ce sont eux qui poussent le Comité Maoré à Moroni et ils manifestent à Paris contre le référendum.”
“Je dirais qu’il y a une hypocrisie. J’ai des amis Comoriens à la Réunion et en Métropole qui me demandent quand Mayotte rejoindra l’Union des Comores. Mais je leur réponds, “Tu as fui ton pays, et tu veux que moi je le rejoigne ?”, a ajouté pour sa part Abdou Saïd Chanfi. Ce dernier estime que les Mahorais qui sont contre la départementalisation sont manipulés pour causer des problèmes dans l’île. Raison de plus pour ne négliger personne et conduire une bataille de tous les instants pour que le 29 mars 2009 devienne une date historique pour notre île.
Faïd Souhaïli
Programme des meetings et congrès du Comité pour le "oui"
Meetings (tous à 14h)
- Dimanche 1er février: Passamaïnty
- Vendredi 6 février : Bandraboua
- Samedi 7 février : M’tsapéré
- Dimanche 8 février : Chirongui
- Vendredi 13 février : Chiconi
- Samedi 14 février : Pamandzi
- Dimanche 15 février : Acoua
- Samedi 21 février : Dembéni
- Vendredi 27 février : M’tsangamouji
- Samedi 28 février : Kani-Kéli
- Dimanche 1er mars : Koungou
- Samedi 7 mars : Ouangani
- Samedi 14 mars : Bouéni
- Dimanche 15 mars : M’tzamboro
- Vendredi 20 mars : Bandrélé
- Samedi 21 mars : Labattoir
- Dimanche 22 mars : Tsingoni
- Vendredi 27 mars : Sada
Congrès (tous à 14h)
- Dimanche 22 février : Chirongui
- Dimanche 8 mars : Dzoumogné
- Samedi 28 mars : Mamoudzou
30/01/2009 – Visite du préfet à Chirongui : « Une chance historique »
Mercredi matin, Denis Robin a entamé sa tournée officielle à Chirongui où il a été accueilli à l'hôtel de ville dans un premier temps, avant de rejoindre la population de la commune au sein du foyer. Les colliers de fleurs et chants traditionnels n'ont pas manqué, de son arrivée au village à 10h jusqu'à l'ouverture du discours accompli par la maire Roukia Lahadji vers 10h30. Les habitants de Chirongui étaient attentifs aux dires du préfet, un peu plus encore lorsque El Hadj, l'interprète, reprenait en shimaoré ce qui était expliqué.
Selon le représentant de l'Etat, "c'est une chance historique du choix de département" qui approche. Le 29 mars 2009, dans le cas où Mayotte dirait "oui", son statut sera modifié dès les prochaines élections du conseil général et progressivement toutes les lois étant appliquées en Métropole le seront sur l'île. C'est le Pacte que propose l'Etat aux Mahorais : "Devenir tout de suite département, puis faire évoluer progressivement les réformes", annonce-t-il.
"Il n'y a qu'une seule justice, et c'est la justice républicaine"
Les transformations "importantes" ont été détaillées en cas de "oui" au changement de statut. Denis Robin en a cité quelques exemples : l'interdiction formelle de la polygamie – qui ne remettrait toutefois pas en cause les mariages ayant déjà eu lieu -, l'âge légal du mariage qui est autorisé à Mayotte à partir de quinze ans et qui passerait à l'âge national, c'est-à-dire dix-huit ans. Il y aura aussi la suppression de la justice cadiale : "les cadis pourront devenir médiateurs ou conseillers, mais ils ne pourront plus rendre la justice. Il n'y a qu'une seule justice, et c'est la justice républicaine", éclaircit-il.
Selon le préfet, l'Etat est prêt à mettre en place une adaptation des traditions mahoraises, à condition qu'elles soient conformes aux lois françaises. Autre thème majeur abordé lors de ce dialogue avec la population : l'immigration clandestine. En cas de département, le préfet assure que l'Etat multipliera les moyens humains et financiers pour préserver et renforcer les "dispositifs protecteurs" de Mayotte.
Concernant les prestations sociales, elles deviendront les mêmes qu'à la Réunion ou qu'en Métropole, mais toujours de façon progressive, année par année. À ce sujet, Denis Robin évalue à une vingtaine d'années – soit une génération – avant que Mayotte atteigne l'échelle nationale. À propos des impôts, "j'entends dire que si Mayotte devient département, on va en payer… sauf que vous payez déjà des impôts ! À travers vos salaires ou ce que vous consommez dans votre quotidien. La différence sera que cette fiscalité ne sera plus gérée par le conseil général et l'Etat, mais par le département et les communes", explique-t-il.
En effet, aujourd'hui la mairie doit faire appel à l'Etat ou au conseil général pour un projet (équipements sportifs, voiries…), mais demain elle pourra elle-même se charger de ces tâches. Le discours de Denis Robin fut clair, les points importants ont été soulignés et ce dernier n'a pas oublié de préciser que "Mayotte est une terre de France", qu'elle restera française et évoluera à son rythme si jamais les Mahorais décidaient de ne pas devenir département.
Ichirac Mahafidhou
29/01/2009 – Vie d’entrprise : EDM lance l’électricité à la carte
Le concept, lancé officiellement lundi par EDM, a de quoi séduire et présente des avantages bilatéraux. Pour le consommateur, d'abord. Finies les coupures pour impayés, et les majorations de rétablissement de la ligne. Oublié, le casse-tête du paiement par virement bi mensualisé, et au diable les éternelles files d'attente aux guichets du chef-lieu. Pour le fournisseur ensuite, qui s'épargne là les tracas et le coût des relances en tout genre tout en se dotant d'une parade implacable au faible taux de bancarisation de la population mahoraise.
A l'essai depuis quelques mois chez un panel de consommateurs, les recharges Ankiba sont désormais distribuées par le magasin Krishna, situé à l'entrée du village de Tsararano, dans la "commune pilote" de Dembéni. "Nous embrassons le concept, car il permet à nos administrés d'épargner du temps et le coût du transport jusqu'à Mamoudzou. Surtout, c'est un vrai service de proximité dont les communes mahoraises ont un grand besoin", explique Hamada Soihibou, maire de Dembéni.
Et les responsables d'EDM ne doutent pas du succès de la formule : "nous espérons équiper 800 clients avec Ankiba d'ici la fin de l'année", livre Nassim Saïdboana, chargé de mission clientèle. La diffusion généralisée de l'offre, actée pour le deuxième trimestre 2009, sera garantie par un – ou plusieurs, selon le nombre d'habitants – distributeur Ankiba dans chaque commune. EDM consulte actuellement les candidats potentiels : des propriétaires d'épiceries ou de magasins de marchandises générales, situés au coeur des villages ou à proximité des carrefours, croisements routiers et autres lieux de passages.
Un vrai service de proximité en avant-première nationale
Ankiba fonctionne comme suit. Le client doit au préalable se doter d'un compteur numérique, composé d'un petit écran et d'un clavier. Avec ce nouveau compteur, le client reçoit une carte magnétique nominative, affiliée au numéro de son compteur. Sur présentation de cette carte dans les points de vente du réseau (guichets EDM, épiceries de villages), il peut acheter du "crédit électricité", sous un montant minimum de 20 euros. Le point de vente délivre alors un code à 20 chiffres à pianoter sur le clavier de son compteur pour créditer le montant de la recharge.
Les frais d'accès au service sont facturés 45 euros par EDM, et l'installation 40,05 euros, mais les souscripteurs récupèrent leur caution client de 30 euros. Soit un coût total de 55,05 euros. Selon M. Le Trionnaire, responsable du pôle clientèle chez EDM, "cette option se destine plutôt aux foyers et aux entreprises dont les besoins en électricité restent modestes, dans l'ensemble compris entre 3 et 9 kilowatts, ce qui correspond actuellement à 95% de nos clients".
Pour exemple, une recharge de 20 € correspond, en moyenne, à 21 jours de consommation pour une puissance de 3 kilowatts, soit 15 ampères. Le prix du kilowatt-heure reste le même que pour toutes les offres d'EDM, mais la tarification est monophasée. Pas d'heures creuses avec cette option, donc.
Soutenu par EDF, le projet doit faire ses preuves à Mayotte, où il est officiellement lancé en avant-première nationale. Le procédé, diffusé à 4 millions d'exemplaires à travers le monde sous diverses variantes, intéresse déjà les Réunionnais et les Guadeloupéens.
François Macone
29/01/09 – Abdoulatifou Aly défend la construction de logements sociaux
Le député a ensuite évoqué la problématique du logement en Outremer et plus particulièrement à Mayotte : "Notre Outremer n'échappe pas, loin s'en faut, aux difficultés en matière de logement, tant sur le plan quantitatif que qualitatif. Les principales orientations suivantes méritent d'être rappelées : la ligne budgétaire unique doit rester le socle du financement du logement outremer et donc être abondée à hauteur des besoins. Dans le cas spécifique de Mayotte, il faut passer de l'incantation à l'action et relancer d'urgence la construction de logements sociaux, en concentrant les efforts sur l'accession sociale à la propriété, la plus adaptée au contexte local et aux attentes de la population mahoraise. Il faut accompagner cette politique par la relance des prêts à taux zéro et l'octroi de l'allocation de logement aux familles nécessiteuses pour faciliter leur accès aux logements sociaux."
29/01/09 – Internet haut-débit à Mayotte : les études sur la pose du câble se poursuivent
La direction de FT Mayotte se refuse toutefois à communiquer une date quant à l'arrivée du haut débit dans l'île. En effet, si le projet du câble Lion, qui se déploie à partir du câble Safe, au départ de la Réunion, et qui relie l'île Maurice, Madagascar et Mayotte s'annonce solidement ficelé, des interrogations subsistent quant au trajet à emprunter pour relier Mayotte au continent africain. Depuis le retrait de l'union des Comores du protocole de financement du projet de dérivation commun du câble Eassy, qui longe la côte Est-africaine, l'opérateur historique de téléphonie française cherche une alternative à la connexion d'un deuxième flux pour assurer Mayotte d'une qualité de service constante, en cas de rupture. Pour l'heure, rien n'est arrêté, et les services techniques d'Orange France Télécom évoquent la possibilité de relier Mayotte à Teams, un câble en construction, financé par Orange FT, qui relie Mombasa à l'Asie.
29/01/09 – Une semaine du polar pour les 10 ans de la BDP
29/01/09 – Conseils des ministres : Election des représentants de la France au Parlement européen
Le scrutin se déroulera donc le samedi 6 juin en Polynésie Française, à Saint-Pierre-et-Miquelon, à Saint-Martin, à Saint-Barthélemy, dans les départements des Antilles et de la Guyane et le dimanche 7 juin dans le reste du territoire national.
Le décret de convocation des électeurs ainsi que celui fixant le nombre de sièges à pourvoir et le nombre de candidats par circonscription électorale en fonction des derniers chiffres du recensement seront publiés, conformément aux dispositions des articles 4 et 20 de la loi du 7 juillet 1977, au plus tard le 1er mai prochain. Au regard des données démographiques du dernier recensement général effectué par l’Insee et en application du Traité de Nice, le nombre de sièges par circonscription s’établira ainsi : Nord-Ouest : 10, Ouest : 9, Est : 9, Sud-Ouest : 10, Sud-Est : 13, Massif central-Centre : 5, Ile-de-France : 13, Outremer : 3.