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16/04/2009 – Atelier de formation à la danse contemporaine

{xtypo_dropcap}D{/xtypo_dropcap}ans l'ancienne MJC de Mamoudzou, à deux pas du service culturel, le grand miroir de la petite salle de répétition résonne des rythmes imposés par la voix d'Hafiz. A travers son enseignement, trois jeunes danseurs mahorais apprennent la rigueur des gestes, la fluidité des mouvements, l'expression corporelle. Les élèves sont attentifs, à l'écoute des suggestions de leur mentor, dont ils regardent les mouvements d'un air admiratif. Une expérience inédite pour eux, dans laquelle ils apprennent à ralentir leurs pas, appréhender la trajectoire des corps, canaliser leur énergie.

Arrivé lundi 6 avril, Hafiz a encadré la semaine dernière un atelier avec Mouhamadi, Zéoudine et Nassam, le "noyau dur" des Tropical B-Boy Crew. Il n'a pas été facile de convaincre ces trois danseurs de break-dance de s'essayer pour la première fois à la danse contemporaine, mais le résultat présenté mardi soir prouve qu'il valait la peine de les faire travailler sur ce projet novateur. Pendant cinq jours, ils ont préparé un spectacle de 7 minutes, à raison de trois heures par jour. La musique sur laquelle ils dansent est une création originale, mêlant les chants traditionnels mahorais aux sonorités du hip-hop américain.

"La danse contemporaine a la faculté d'être une danse tolérante capable d'accueillir toutes les autres", explique Hafiz, qui a donné aux jeunes des outils pour les aider à construire leur identité artistique. "Contrairement à ceux qui ont suivi une formation classique et qui ont une approche très pensante, avec une image très intellectuelle de ce qu'ils construisent, ces jeunes sont beaucoup plus en phase avec leur réalité. Ils ont une approche plus virile, avec plus de présence. Ils ne font pas leur princesse, à l'image de leur personne. Un danseur oriental ne se roulerait pas par terre. J'essaie avec eux de reconstruire leur façon d'être à partir des racines pour reformer l'arbre et en donner les fruits."

Les élèves reconnaissent tous les trois que cette expérience a été très enrichissante pour eux, car elle a leur a permis de mieux appréhender leur corps dans l'espace. Pour Mouhamadi, cette formation lui a permis de découvrir de nouvelles façons de danser : "C'est beaucoup plus dur pour nous, car on est habitué à des mouvements rapides et brusques. Ce travail nous a demandé beaucoup plus de souplesse. On a appris à mieux bouger, à maîtriser notre corps". A la fin de leur spectacle, ils exécutent des figures de "thomas free", de "style", de "krump", de "danse debout", après un long passage de danse contemporaine. Grâce à Hafiz, ils ont pu découvrir de nouveaux mouvements, plus épurés, plus lents, plus expressifs.

Pendant son séjour, Hafiz a vu défiler dans la salle de répétition des groupes de danseuses traditionnelles et d'autres jeunes très motivés. "Il y a un vrai potentiel pour un centre chorégraphique ici. Cela leur permettrait de parler de leur identité, de leur culture, tout en restant contemporain, en donnant des outils de construction de son être dans son temps".

 

Julien Perrot

15/04/09 – La consultation publique sur la gestion de l’eau commence aujourd’hui

"Après la consultation sur le statut, une nouvelle consultation très intéressante est proposée aux Mahorais." Fadul Ahmed Fadul, président du Comité de bassin qui regroupe élus, techniciens et usagers, a présenté mardi le Sdage (Schéma directeur d'aménagement et gestion de l'eau) qui fait l'objet d'une consultation publique du 15 avril à la fin du mois de mai. Le Sdage est un document politique qui n'existait pas pour l'instant à Mayotte, contrairement aux autres Dom qui sont actuellement en train de le renouveler. Il traite de la politique de l'eau dans tous ses états : les rivières, la nappe phréatique et le lagon. Le président a précisé que "nous allons faire une tournée à travers toutes les communes pour que chaque citoyen donne son avis". 

David Lombard, du service de l'eau de laDaf, a ensuite dressé un constat très alarmant de la situation : aujourd'hui, moins de la moitié des eaux de surface à Mayotte sont "en bon état", c'est-à-dire propres à être utilisées pour la boisson, la baignade et l'agriculture. La directive cadre européenne sur l'eau impose désormais aux administrations des orientations à suivre en la matière. Le projet est assorti d'un programme de mesures concrètes à mettre en œuvre pour arriver à 2/3 d'eaux en bon état en 2015, avec l'objectif d'atteindre 100% en 2021. D'ici là, il faudra établir des périmètres de protection de captage sur les bassins versants, et établir un système d'assainissement efficace sur tout le territoire. "Dans les mois qui viennent, un réseau de suivi va être mis en place pour surveiller les eaux du lagon, sous-terraines et de surface" a ajouté Giles Cruzot, chef du service de l'eau à la Daf.

Les documents, assortis d'une plaquette d'information et d'un mode d'emploi, sont disponibles à la Daf, à la préfecture de Grande et Petite Terre et dans toutes les mairies. Le Comité de bassin va s'appuyer sur la Fédération mahoraise des associations environnementales (FMAE) pour organiser des animations dans les communes sur des thèmes de proximité samedi 18 avril à Bouéni, jeudi 23 avril à Mamoudzou, samedi 2 mai à Mangajou, vendredi 8 mai à Chiconi, samedi 9 mai à Acoua, samedi 16 mai en Petite Terre et samedi 23 mai à Mronabéja. Le premier bilan de cette consultation publique aura lieu le 16 juin.

15/04/09 – Mouvement social à Batimax Mayotte

Les salariés de l'entreprise Batimax ont étaient appelés hier par le syndicat CGT-Ma à un mouvement de grève immédiat. Le syndicat réclame l'annulation des licenciements prononcés ces jours-ci. Dans un communiqué, la direction du groupe Cananga rappelle qu'une "enquête interne a mis en évidence des malversations, sur la foi de témoignages et de preuves", auxquelles se livraient les employés concernés, et que "ces malversations ont causé un préjudice réel et sérieux à la société qui a dû déposer plainte au regard de la gravité des faits". Suite à quoi, elle a notifié six licenciements le 7 avril dernier. D'autre part, le syndicat demande que le responsable de la sécurité soit démis de ses fonctions et le versement d'un 13ème mois. Si la direction du groupe a appelé à prendre garde à ce que ce" mouvement social, que nous respectons par ailleurs, ne puisse être considéré comme un moyen de pression sur le travail de la justice", elle s'est par ailleurs dite ouverte au dialogue : une délégation du directoire de Cananga rencontrait d'ailleurs une délégation des salariés en grève dès hier après-midi.

15/04/09 – Adoption de la Lodeom à l’Assemblée

L'Assemblée nationale a adopté, jeudi 9 avril au soir, après quatre jours de débats, le projet de loi de développement économique de l'Outre-mer, qui avait déjà été examiné par le Sénat. Un vote qui survient quelques jours avant le début des ateliers locaux des Etats généraux de l'Outremer convoqués par Nicolas Sarkozy. Les députés UMP ont voté pour le projet et les députés de gauche se sont abstenus, à l'exception des deux députées guyanaises Christiane Taubira et Chantal Berthelot, qui ont voté contre, pour protester contre le schéma minier en Guyane élaboré par le gouvernement. Parmi les derniers amendements adoptés par les députés figure une disposition permettant le mariage à des étrangers dans les collectivités d'outre-mer, notamment en Polynésie, en en Nouvelle-Calédonie, même s'ils n'y restent pas un mois, par dérogation au code civil. Après avoir tergiversé, le secrétaire d'Etat à l'Outremer Yves Jégo a donné également un avis favorable à un amendement déposé par trois élus de gauche (Serge Letchimy, Victorin Lurel et Jeanny Marc) indiquant que "les langues créoles font partie du patrimoine national". 

Les députés ont longuement discuté de l'une des dispositions les plus controversées du projet de loi, qui bascule vers le logement social la défiscalisation en matière de logement (avantages fiscaux aux investisseurs achetant ou construisant des logements outre-mer destinés à la location). Ils ont adopté un amendement stipulant que "la ligne budgétaire unique" (crédits budgétaires, 209 millions d'euros en 2009) "reste le socle du financement du logement social dans les départements d'Outremer, à Mayotte, Saint-Martin et Saint-Pierre-et- Miquelon".

15/04/2009 – Ils se bougent !

 

 

 

{xtypo_dropcap}D{/xtypo_dropcap}e son vrai nom Djazimati Moilim, Djazou, 18 ans le 22 novembre 2009, a séduit le public et jury grâce à son chant envoûtant, le 26 juillet 2008, date de la finale de la première Scène des Jeunes Talents SFR. Parmi ses prix, Djazou a gagné le droit d'enregistrer un CD deux titres et un clip. Et tout le monde attend de la revoir sur scène. Evènement SFR, la jeune chanteuse est en concert ce vendredi 17 avril au Koropa.

Les trois titres que Djazou interprétait lors du premier tremplin musical SFR et avec lesquels elle a obtenu la gloire en finale sont "Ma philosophie" d'Amel Bent, "And I" de Ciara et "Wine up" de Kat Deluna.

Quelques semaines après son acclamation, l'étoile montante de Chembenyoumba était invitée à participer à la finale de l'élection Miss Mayotte 2008. Véritable consécration, elle chantait aux côtés de la diva de la chanson mahoraise, Lima Wild.

La jeune chanteuse devait alors gérer études et musique car elle devait préparer son CD deux titres. Chose qu'elle a réussi à faire grâce au soutien de sa famille.

Djazou n'est plus une enfant qui babille. Revenant sur le devant de la scène, la nouvelle "voix d'or mahoraise" vocalise ses propres compositions.

 

Rafik

 


 

Musique : La 2ème Scène des Jeunes Talents SFR est lancée

Suite au succès qu'a connu la première Scène des Jeunes Talents SFR, tout le monde espérait que l'opération sera réitérée encore cette année. Et face à l'impact considérable qu'a eu cette manifestation, SFR s'engage à la renouveler. Et la deuxième édition est lancée.

En effet, le tremplin musical de la première compagnie mahoraise de téléphonie mobile a connu un enthousiasme particulier. Les partenaires s'étaient largement impliqués, le public mahorais s'est amouraché de l'évènement et les nombreux candidats ont affiché et su transmettre leur amour pour la musique. La Scène des Jeunes Talents a révélé un réel engouement de la part des jeunes mahorais et constitue un vrai tremplin pour des artistes qui ne demandent qu'à s'exprimer.

L'édition 2009 du tremplin musical SFR commence le samedi 27 juin au 5/5. Huit candidats seront face au public et au jury pour deux heures de show. A l'issue des votes – 50% du public et 50% du jury – quatre personnes seront sélectionnées. Elles participeront à une seconde scène, le samedi 4 juillet, à l'issue lors de laquelle seront connus les deux finalistes. La finale, qui sera transmise en directe sur RFO et à laquelle participeront de nombreux artistes, est prévue le samedi 11 juillet.

Les jeunes artistes intéressés ont jusqu'au 22 avril pour s'inscrire* pour le casting. L'édition précédente de la Scène des Jeunes Talents SFR a vu la participation de 32 candidats, autant de filles que des garçons et deux journées de casting ont été organisées. Les organisateurs espèrent que les candidats seront plus nombreux.

 

Rafik

 

* Renseignements et inscription : H2M, Immeuble Méga Kawéni, Tél : 0269.62.62.75.

15/04/2009 – Festival des arts traditionnels de Mayotte

 

 

{xtypo_dropcap}D{/xtypo_dropcap}ix journées entières pour partir à la découverte de la culture mahoraise à travers ses chants et danses. Une tradition dans laquelle on retrouve l'influence de l'esclavage. C'est ce qui sera expliqué lors des conférences et débats organisés pour l'occasion. Une manière de privilégier l'échange sur cette part de l'histoire mahoraise.

Trois communes vont accueillir les principales manifestations : Labattoir, Bouéni et Tsingoni. L'artisanat local sera aussi mis en avant lors d'expositions et de foires. On retiendra trois dates clé : le 19 avril, un débah géant sera organisé au foyer de Tsingoni. Le 27 avril, journée de l'abolition de l'esclavage, avec l'inauguration d'un monument commémoratif sur la place du marché de Mamoudzou. Et la cérémonie de clôture du festival, qui se déroulera à Bouéni, le 30 avril. Le programme complet des manifestations est déjà disponible à la direction de l'ingénierie culturelle.

Pour tous renseignements : 0269 61 11 36.

15/04/2009 – Théâtre : La Cie Amarande à Mayotte

 

{xtypo_dropcap}D{/xtypo_dropcap}epuis sa création, la compagnie Amarande est au service de la diffusion du conte et du spectacle vivant, en solo, en duo, avec ou sans musiciens. "Au Cœur de l'océan Indien" dont la trame lui a été transmise à Mayotte, et qui est joué depuis juin 2007, a été revisité grâce à la collaboration de la conteuse avec le musicien mahorais Diho.

La conteuse et comédienne d’Aix en Provence Sylvie Vieville et le musicien mahorais Diho donneront deux spectacles pour adultes et enfants à partir de 7 ans, le dimanche 26 avril au gîte du Mont Combani.

Organisé autour d'un goûter de 15h à 16h, le premier est un théâtre et "contes dans la calebasse". Le public pourra tirer au hasard des histoires d’ici et d’ailleurs.

Préparé autour d'un apéritif dînatoire de 18h à 20h, le second est un théâtre et contes "Au Cœur de l’Océan Indien".

L'histoire ? "Un jour, un bateau  ayant  pour destination Mayotte, se perd en mer. Sur le bateau, une mère se met à raconter des histoires à son petit pour le rassurer, le bercer ; au fil des récits, elle s’aperçoit que tout le monde écoute, petits et grands. Alors elle continue chaque jour, chaque nuit pour ne pas perdre le fil de la vie. Puis d’autres se souviennent et racontent à leur tour.

Le mouvement de la mer rythme leurs paroles, les légendes de l’Océan Indien  ainsi, grâce aux histoires en mer et à la persévérance des recherches qu’ils finissent par accoster sains et saufs".

 

Les dates

Samedi 25 avril au Faré, à partir de 19h30 – Tél : 0269 60 13 31 – Tarif : 8€.

 

Dimanche 26 avril au Gîte du Mont Combani,

"Contes de la calebasse" à partir de 15h pour adultes et enfants avec goûter – Tarif : 9€ – "Au cœur de l'océan Indien", de 18h à 20h, pour adultes et enfants à partir de 7 ans, avec apéritif dinatoire – Tarifs : 15€ adulte, 9€ enfant.

Réservation indispensable – Tél. : 0269 62 91 42 ou gitemontcombani@stoinet.com

 

Jeudi 30 avril à Ambato Plage (M'tsangamouji) – 18h : "Au cœur de l’Océan Indien" – 20h : Diho et Del de Chiconi en concert – Tarifs : adulte : 8 euros / enfant : 5 euros – Réservation : 0269 62 49 52.

15/04/2009 – Beach Foot Entreprises ce dimanche 19 avril

 

 

 

 

{xtypo_dropcap}O{/xtypo_dropcap}pération réunissant près de 400 employés des principales entreprises et administrations locales et plus de 2000 spectateurs, le Beach Foot Entreprises est devenu, au fil des éditions, le plus grand rassemblement convivial des entreprises. Et ce tournoi continue à évoluer depuis sa création en 2002.

Le Beach Foot Entreprises est très apprécié, autant par les participants que par les spectateurs, car "il permet à tous de profiter d’une journée à la plage sous le signe de la bonne humeur", précisent les organisateurs. Le Beach Foot Entreprise c'est "une journée conviviale où se mêlent esprit de compétition et des voulés entre amis", mais aussi cette année "une journée sous le signe de l’environnement (nettoyage de plage par des professionnels et recyclage des canettes)".

Organisé par Angalia, l'évènement commencera à 8h30 précises par le rassemblement des joueurs et la réunion d’informations sur le déroulement de la journée. Débutera ensuite le tournoi, à 9h00, avec les phases qualificatives durant toute la matinée. Chaque rencontre durera deux fois six minutes, pieds nus dans le sable. Une pause déjeuner est prévue à midi et un repas sera offert à chaque participant. Le tournoi reprendra à 14h00 avec les phases finales, pour les équipes les plus vaillantes. Vers 17 heures, le tournoi se terminera par la remise des récompenses.

Les participants et les spectateurs viennent passer un moment agréable certes, et aussi défendre les couleurs de leur entreprise. Pour mémoire, les vainqueurs des éditions précédentes sont Sogea (2002), Tema (2003), Colas (2004 et 2006), Madi Location (2007) et SFR (2005 et 2008). A qui le tour ?

 

Rafik

 


 

Poule SOGEA

  • 1 UTV
  • 2 ETPC
  • 3 DAF
  • 4 SOMAGAZ
  • 5 DISTRIMAX

 

Poule DISMA

  • 1 D.E.
  • 2 CANANGA
  • 3 MAYOTTE HEBDO
  • 4 TILT
  • 5 ONLY

 

Poule SMCI

  • 1 SFR
  • 2 BRINK’S
  • 3 HARAKA restaurant
  • 4 RFO
  • 5 MAYOTTE TOPO

 

Poule SFR

  • 1 GROUPAMA
  • 2 SMIAM
  • 3 CMT
  • 4 CSSM
  • 5 COLAS

 

Poule MAYOTTE HEBDO

  • 1 SMTPC
  • 2 UPAK
  • 3 BFC
  • 4 MADI LOCATION
  • 5 Auto école du lagon

 

Poule RECTO-VERSO

  • 1 TEMA
  • 2 TOTAL
  • 3 CMA
  • 4 MAYCO
  • 5 OTOI

 

Poule TOTAL

  • 1 TETRAMA
  • 2 SMCI
  • 3 SIEAM
  • 4 GSMA
  • 5 MPI

 

Poule CANAL SATELLITE

  • 1 SOGEA
  • 2 RECTO VERSO
  • 3 ASP
  • 4 CSLG MAORE
  • 5 CANAL SAT

14/04/09 – L’ADEM remplace deux de ses fondateurs

L'Association des éleveurs de Mayotte (ADEM) a tenu son assemblée générale samedi matin au lycée agricole de Coconi. Le bilan 2008 a été dressé et jugé satisfaisant par Malidi Saïd, secrétaire général de l'ADEM. Ainsi, la principale activité de l'association consiste à transporter du bétail grâce au véhicule acquis spécialement à cet effet. "Grâce à l'arrivée d'un technicien spécialisé en fourrage et au financement de l'ODEADOM, la surface cultivée de canne et bananiers fourragers a augmentée" a déclaré Malidi Saïd. La lutte contre les chiens errants est aussi un axe important des activités de l'association. Toutefois des éleveurs se sont posés des questions quant au fonctionnement des interventions des vétérinaires. Certains ont annoncé avoir perdu des animaux car le système d'alerte du vétérinaire de l'association avait été défaillant.

D'autres se sont étonnés que les vétérinaires interviennent que pour un type de bête (montbéliarde) et pas pour les zébus locaux lorsqu'ils ont été avertis qu'une espèce est malade et qu'il s'avère en fait une fois sur place que les zébus le sont aussi. Ace dernier problème, il a été répondu que c'est une question de budget attribué spécifiquement selon les interventions en fonction de ce que les bailleurs de fonds donnent. L'ADEM a procédé également à l'élection de deux membres de son conseil d'administration pour remplacer deux membres fondateurs, Auguste Avice et le président Mohamed Boinahery. Les élus sont Omar Boitcha et Daroussi Moinamoulida (Deux autres candidats s'étaient présentés).

Cependant, certains n'ont pas manqué, à l'instar de Dani Salim, président de la Chambre d'agriculture, de la pêche et de l'aquaculture de Mayotte, de commenter la procédure du vote. "Certains bulletins étaient imprimés avec l'entête de l'ADEM et d'autres étaient manuscrits. Il n'y a pas d'isoloir alors que les électeurs ont refusé de voter à main levée. Ce n'est pas une élection à bulletin secret." De leur côté, des membres de l'ADEM soupçonnent des proches de Dani Salim d'avoir subtilisé la feuille d'émargement de l'assemblée générale. En toile de fond, c'est la lutte entre la FDSEAM et la Confédération paysanne qui semble agiter l'association.

14/04/09 – L’Assemblée vote l’aide à la rénovation des hôtels

L'Assemblée Nationale française a voté mercredi soir une aide à la rénovation des hôtels dans les départements d'Outre-mer, à Mayotte, Saint-Martin et Saint-Pierre et Miquelon. "Le montant de l'aide est déterminé par décret, après consultation des professionnels locaux, en fonction du classement de l'hôtel. Ce montant ne peut être supérieur à 7.500 euros par chambre à rénover dans la limite de 100 chambres", précise l'article 13 du projet de loi sur le développement économique outre-mer validé par l'Assemblée nationale. Cette aide est créée jusqu'au 31 décembre 2017, mais ne concerne pas les gîtes ruraux.

14/04/09 – Préavis de grève à la BFC

L'intersyndicale CGTC/CGT-FO et CFDT a déposé un préavis de grève illimité à compter de ce mercredi 15 avril, valable pour les salariés des agences de Paris, Mayotte et la Réunion. L'intersyndicale revendique une augmentation de 1.800 euros net du salaire annuel, un remplacement des effectifs mutés par du personnel à temps plein et non par des contrats en alternance, un allégement des portefeuilles des conseillers en clientèle, et des augmentations des effectifs réseau, administratif, et de celui de l'assistance réseau.

10/04/09 – Un système de fraude douanière généralisée enfin dévoilé

Jeudi matin, le parquet de Mamoudzou a convoqué la presse pour faire état de l'avancée de l'enquête concernant un système de fraude généralisée entre les douaniers du port, les transitaires et les importateurs. Un trafic de marchandises basé sur de fausses déclarations douanières qui minoraient la valeur des marchandises importées et qui avait cours à Mayotte "depuis toujours". 27 personnes ont été mises en examen, dont 8 douaniers corrompus. Le préjudice pour la Collectivité s'élèverait à plusieurs centaines de milliers d'euros. Même en Métropole, une opération d'une telle envergure serait exceptionnelle. Depuis le 25 mars, quatre vagues successives d'arrestations parmi les douaniers du port, les transitaires et les commerçants-importateurs ont mobilisé 52 fonctionnaires de la Paf, du Gir, et les 7 enquêteurs métropolitains du SNDJ (Service national de douane judiciaire), un service disposant d'une compétence sur tout le territoire national. 

Tout a commencé le 9 octobre 2007, avec la saisie par les douanes de 7,5 t de tabac dans un container contenant officiellement des matelas. Dans les jours qui ont suivi, le transitaire ayant procédé aux formalités d'importation du container incriminé a porté plainte, dénonçant un pacte de corruption au sein même des douanes de Mayotte. Le parquet a alors décidé d'ouvrir une enquête confiée à la Paf et au SNDJ qui a abouti à l'ouverture d'une information judiciaire devant le juge d'instruction en juin 2008 et à la mise en examen d'un transitaire et d'un douanier placés sous mandat de dépôt. Soupçonnant un système de fraude généralisée, au-delà de cette affaire de tabac, le juge d'instruction a demandé aux policiers et au SNDJ de continuer leurs investigations, décidant d'y adjoindre les moyens du Gir à partir du mois de février. L'analyse de dizaines de déclarations douanières, l'audition de dizaines de personnes, à Mayotte comme en Métropole, et l'étude des patrimoines des différents suspects a permis "d'apporter des indices graves et concordants de l'existence d'un système de fraude assez généralisé, mais pas systématique", a tenu à souligner le vice-procureur Thomas Michaud.

Les importateurs transmettaient aux transitaires des fausses déclarations douanières qui minoraient la valeur des marchandises importées qui étaient ensuite validées par les douaniers corrompus. Le prix d'un container, quelle que soit la marchandise qu'il contenait, était devenu "forfaitisé" à une taxation de 3.000-3.500 €. Les commerçants ont ainsi pu faire de gigantesques économies et les douaniers pouvaient arrondir leurs fins de mois. Les enveloppes en liquide qui leur étaient remises en échange de leur passivité pouvaient totaliser plus de 2.000 euros par mois, que certains n'ont pas hésité à investir dans l'immobilier… Du côté des importateurs, certains ont avoué avoir minoré de plus de 70 % la valeur de leurs marchandises et ainsi économisé plus de 80.000 euros en deux ans. Thomas Michaud estime que le préjudice pour la Collectivité n'est pas évaluable "car on ne sait pas vraiment ce qu'il y avait dans ces containers…. Sûrement des centaines de milliers d'euros qui auraient pu servir à refaire les routes ou construire des écoles". Cette pratique existe "depuis toujours" et fait même référence à l'entraide mahoraise… Le transit au port est fortement perturbé depuis deux semaines, quand on sait que près d'un tiers des effectifs ont été arrêtés. Les douaniers corrompus risquent jusqu'à 10 ans de prison ferme et 150.000 euros d'amende.

10/04/09 – La fédération des partis progressistes voit le jour

Dur, dur d'être un petit parti à Mayotte. Le MPM, le PSM, le PCRM, l'Alliance et le Parti Radical s'en sont aperçus ces derniers mois durant la campagne pour le changement statutaire de l'île. "Nous étions écartés au départ du comité de campagne. Il a fallu qu'on voie le Dr Henry et qu'on le convainque lui et le président Douchina de faire entrer les partis qui ne sont pas représentés au Conseil général" commentent en choeur Bacar Ali Boto, chef de file de l'Alliance et Ibrahim Bacar, président du MPM. Le premier estime que c'est en unissant les forces de tous que les choses avanceront vite, notamment dans la perspective des états généraux sur l'Outre-mer. "Ils n'ont pas regretté je pense notre participation à la campagne pour le oui. Est-ce normal qu'après une campagne intense, émouvante, réussie de nous exclure de ce comité de suivi. L'intérêt de Mayotte est en jeu et nous sommes disponibles pour le défendre" a lancé l'ancien conseiller général de Mamoudzou 1. 

Mais si les représentants de ces partis ont organisé une conférence de presse hier, c'est parce qu'ils envisagent de créer une fédération des partis progressistes de Mayotte. Chaque parti pourra garder son indépendance et l'objectif de cette fédération est de faire jaillir le débat d'idées. "Le combat politique a été réduit depuis longtemps à une simple confrontation électoraliste au détriment du véritable débat d'idées fondé sur des convictions réelles" indique le communiqué des 5 partis. Pour eux, cela passera nécessairement par une recomposition du paysage politique mahorais et une unité à avoir quand les intérêts de Mayotte sont en jeu. Cela passera également par l'égalité sociale, des droits et devoirs, de l'éducation des enfants, de l'accès à la santé et la parité entre les citoyens français de Mayotte et ceux de l'extérieur

10/04/09 – Mayshark recense les requins

L'association Mayshark, un groupe de recherches sur les requins de l'océan Indien, a dernièrement effectué une mission d'inventaire des requins sur les bancs de récifs de la Zélée et du Geyser. Son action pour la préservation des espèces de grands prédateurs marins continue.

Requins, raies, grands prédateurs marins… Les biologistes de l'association les ont observés et recensés entre le 8 et le 15 mars 2009 sur les bancs du Geyser et de la Zélée, situés entre Mayotte et Madagascar. Ce genre d'initiative est rendu nécessaire par les menaces qui pèsent sur ces prédateurs.

L'association Mayshark s'est constituée en 2007 face au manque d'informations disponibles sur le sujet. Les biologistes marins qui la composent ont déjà réalisé un rapport sur l'état des connaissances sur les raies et les requins de l'océan Indien occidental pour le WWF, première organisation mondiale pour la protection de la nature.

Les sites du Geyser et de la Zélée ont été choisis pour la forte présence de raies et requins qui s'y trouvent. Cette mission fait partie d'un projet, lancé par Mayshark dans le cadre de l'Ifrecor (Initiative française sur les récifs coralliens), programme national pour la préservation des récifs coralliens des collectivités d'Outremer.

Les différentes plongées effectuées par Mayshark ont permis d'estimer l'abondance de ces populations sous-marines. En comparant les données recueillies, les chercheurs ont découvert que le banc de la Zélée accueillait plus de prédateurs marins, et de plus grandes tailles, que sur celui du Geyser. En tout, huit espèces de raies et requins ont été observées comme le gris de récif ou la raie porc-épic. En juin 2009, un film retraçant les étapes de cette mission sera diffusé lors du Festival mondial de l'image sous-marine.

Le travail de l'association ne s'arrête pas là. D'autres missions du même type vont être menées sur le banc de l'Iris, à Mayotte, dans les îles éparses et à Madagascar. En collaboration avec les Affaires maritimes de Mayotte et l'Institut de recherches pour le développement de la Réunion, le groupe de biologistes marins devrait prochainement travailler sur un suivi des requins capturés lors de pêches à la palangre.

Afin d'obtenir les connaissances les plus fines sur les raies et les requins dans la région, l'association recueille tous vos témoignages sur le sujet sur son site internet : www.mayshark.org

10/04/2009 – Portrait : Florence Le Gal, athlète internationale

 

 

{xtypo_dropcap}F{/xtypo_dropcap}lorence Le Gal revient tout juste d'Italie où elle a participé aux championnats d'Europe vétérans. Elle y a obtenu trois médailles sous deux couleurs différentes : celle du Racing club de Mamoudzou (RCM) en individuel en remportant le bronze aux 60 et 200 mètres sprint, puis en sélection nationale où elle décroche l'argent au relais 4×200 mètres. "C'est une satisfaction personnelle bien sûr, mais mes performances doivent surtout être un plus pour l'évolution de l'athlétisme à Mayotte", encourage-t-elle.

Ceci compte énormément pour cette institutrice d'origine, devenu chargée territoriale du développement de l'EPS dans l'enseignement primaire en 2006, suite à sa participation aux championnats d'Europe de Linz, en Autriche. "Je tiens à remercier le vice-recteur qui a accepté d'accompagner mon statut de sportive reconnue en me plaçant dans le service de la Cellule EPS dirigée par Jean-Paul Goffoz. Cela a permis d'adapter mon emploi du temps, tant sur le plan des entraînements et des compétitions que sur le plan professionnel".

Au cours des heures d'EPS de différentes classes, Florence Le Gal accompagne les enseignants. Elle se retrouve ainsi sur les terrains une partie de la semaine. "Cette mission que je poursuis depuis maintenant trois ans a des retombées très positives. En effet, j'ai pu constater des progrès dans le comportement des enseignants vis-à-vis des activités physiques et sportives à l'école", témoigne l'habitante de Kavani Mamoudzou.

 

{xtypo_quote}Les enseignants prennent conscience de l'importance du sport à l'école{/xtypo_quote}

 

Selon elle, les instits prennent conscience que leur pratique, en plus du bien-être physique, procure aux scolaires un moyen privilégié pour faire passer des messages de respect et d'égalité. "C'est important car cela les responsabilise à un comportement citoyen et l'essor de la pratique sportive féminine en dépend d'ailleurs largement." La native d'Hennebont (dans le Morbihan, en Bretagne) se souvient de ses premiers jours avec les élèves mahorais en 1996, des filles qui venaient en sport en salouva. "Lorsque je suis arrivée, c'était la culture et la religion d'abord. Aujourd'hui, avec le développement, les filles sont en tenue plus appropriées", affirme-t-elle.

Très jeune, Florence Le Gal appréciait déjà l'athlétisme, le sprint en particulier. Ses capacités dans la discipline lui ont d'ailleurs permis de rejoindre très rapidement le milieu fédéral. Au lycée, la Bretonne gagne plusieurs titres départementaux et régionaux, et finit vice-championne de France sur 200 mètres par le biais de l'UNSS.

C'est en 1993, à vingt-quatre ans, qu'elle débarque pour la première fois à Mayotte. Deux ans plus tard, elle réussit la formation d'instit et alterne entre vie familiale, professionnelle et sportive. Elle reprend sérieusement l'athlétisme en 2005 en se licenciant au RCM et réalise de nombreux championnats nationaux, internationaux et mondiaux. "Cette année-là, je voulais réellement me relancer dans le sprint et j'ai eu la chance de rencontrer la bonne personne (ndlr, Sébastien Synave, entraîneur et président du RCM). Je tiens à le remercier pour son investissement total envers ses athlètes. Sébastien est une personne à laquelle je dois en grande partie mes titres internationaux", rend-elle hommage.

 

Priorité aux "jeunes prodiges" du RCM

 

Autant que son coach et que son employeur (le vice-rectorat), les sponsors du club contribuent aux résultats de la sportive qui est aussi joueuse de flûte traversière. "Prudence Créole, SFR et Tétrama répondent présent pour le RCM. Enzo Technic Recyclage également qui m'a soutenue financièrement pour ma préparation aux championnats d'Europe sur piste à Ljubljana (Slovénie) en juillet 2008 où j'ai réalisé mon meilleur chrono en vétérans sur 200 m en 26'19. Merci à eux."

Aujourd'hui mère de deux enfants et toujours performante dans sa catégorie, Florence Le Gal revient de loin car en 2006, de retour des championnats de Linz, l'athlète a été violemment atteinte du chikungunya. Guérie et apte à courir, elle ressent encore des douleurs dues à la maladie par moment. Mais sa motivation à poursuivre sa passion provient des valeurs qu'apporte le sport : la convivialité, la compétition, la citoyenneté et le respect.

"J'ai besoin de me mesurer et quand je me déplace c'est pour la compétition. Mais ça fait aussi beaucoup de bien de partager ces moments avec des personnes qui ont la même passion." La quarantenaire prépare les championnats du monde à Lahti (Finlande) en juillet prochain, mais sa participation dépendra des finances du club, pour lequel la jeunesse reste la priorité : "il faut d'abord financer nos jeunes prodiges, ce qui est logique à mon sens".

 

Ichirac Mahafidhou

10/04/2009 – Education : Collège de Kani-Kéli

 

 

{xtypo_dropcap}D{/xtypo_dropcap}eux hommes jouent aux dominos. Préser, le jeune qui porte jean et baskets, et Vatif, l'ancien en tenue traditionnelle. Vatif s'interroge : pourquoi entend-t-il régulièrement parler du sida ? Et d'abord, c'est quoi exactement le sida ? Au fil de leur conversation émaillée de quiproquos et des blagues potaches d'Ambass Ridjali – Vatif – qui soulèvent nombre d'éclats de rires dans le jeune public, on apprend ce qu'il faut savoir sur le sida, ses conséquences, les moyens de l'attraper, et surtout comment s'en protéger.

Une grande partie de la pièce, qui dure une trentaine de minutes, est consacrée au préservatif. Hamza, le comédien qui incarne le jeune Préser, insiste longuement sur le fait qu'il est le seul moyen connu d'éviter le sida, que l'on peut s'en procurer gratuitement en dispensaire et qu'il permet en plus – avec une très légère marge d'erreur – d'empêcher la grossesse. Vatif oppose les arguments de l'ancienne génération : le préservatif diminue le plaisir, rien ne vaut le "nyama na nyama" ("la chair contre la chair") et finit par se laisser convaincre lorsqu'il apprend le décès récent d'un de ses amis, âgé de juste 20 ans, emporté par la maladie.

"Le thème de la mort est important parce que cela fait peur et aide le message à passer", explique Ambass Ridjali qui présente cette pièce depuis 1996. "Aujourd'hui on peut vivre 20 ans en étant séropositif, mais il faut continuer d'insister sur le fait que le sida tue. Les jeunes connaissent la capote comme contraceptif, il faut leur faire comprendre que le plus important est de se protéger du sida."

 

Des connaissances très faibles

 

Cette année, l'écrivain a déjà joué la pièce dans son village de Tsingoni et envisage des représentations à Acoua, Sada et Pamandzi. Présent au collège de Kani-Kéli l'an dernier à l'occasion de Lire en Fête, il y a été de nouveau invité par les très actifs enseignants Valérie Calles et Antonio da Silva Melendo pour cette représentation devant une classe de troisième et deux classes de quatrième, qui ont justement au programme cette année le sida et la contraception.

A la fin de la pièce, le personnage de Vatif est devenu ardent défenseur de la capote et encourage jeunes filles et garçons à prendre leurs responsabilités en refusant tout rapport non protégé, suivant le slogan "Sans préservatif, négatif !", que les élèves reprennent en cœur. Les hurlements de rires qu'entrainent chaque évocation – pourtant pudique – du sexe sont le signe que les jeunes n'ont pas l'habitude de voir ce sujet abordé en public. Pourtant, le sexe ne leur est pas étranger, le collège de Kani-Kéli, comme tous les autres, a son lot d'élèves-mamans.

Leurs connaissances sur le sida sont en revanche très limitées, en témoignent les nombreuses questions qui sont posées à l'issue de la représentation. "Comment savoir si on a le sida ?" (dépistage gratuit et anonyme), "est-ce qu'on peut l'attraper au premier rapport sexuel ?" (oui), "si on boit dans le verre de quelqu'un qui a le sida, est-ce qu'on peut l'attraper ?" (non), "si j'ai le sida et que je contamine quelqu'un, est-ce que le sida part de mon corps ?" (non).

L'infirmière scolaire, le principal M. Léger et les deux enseignants Valérie et Antonio répondent à toutes les interrogations, le débat se poursuivra l'heure d'après en classe, afin de s'assurer que l'essentiel du message est passé. Avant de les libérer, la documentaliste leur présente une bande dessinée, distribuée gratuitement dans tous les CDI en Métropole, qui raconte l'histoire d'une lycéenne qui, après une soirée arrosée et un rapport non protégé, se retrouve séropositive. Plusieurs élèves sont candidates à la lecture.

 

Hélène Ferkatadji

10/04/2009 – Education : Lycée de Kawéni

 

 

{xtypo_dropcap}L{/xtypo_dropcap}es stages se dérouleront dans la région havraise, en Haute-Normandie à l’accueil d’entreprises de renom international comme Auchan, Conforama, Toys’r us, Ibis, La Redoute,… Ce projet est né d’un PPCP, un Projet pluridisciplinaire à caractère professionnel. Le but pour les 15 jeunes femmes composant cette classe – accompagnées de Mme Steibel professeur de vente et M. Sendid professeur de mathématiques – était d’une part de tenter de financer leur séjour en effectuant des actions liées à leurs compétences, et d’autre part de réaliser un dossier sur les personnes à mobilité réduite. Elles ont pour consigne d’observer les aménagements qui existent en Métropole pour les personnes handicapées, afin d’aider par la suite à la mise en place du "label handicap" à Mayotte.

Pour financer ce projet, ces élèves extrêmement motivées ont réalisé un dossier et une opération de publipostage pour obtenir des lots et des subventions auprès d’environ 200 entreprises et administrations de l’île. Elles ont vendu de nombreux tickets de tombola partout sur l’île et vendu des objets artisanaux certains midis et soirs au lycée de Kawéni. Elles ont également emballé les cadeaux chez Jumbo Score et SFR pendant la période de Noël, travaillé pour l’agence Angalia dans des opérations d’accueil et organisé une après-midi festive pour de jeunes enfants au lycée un samedi après-midi. Elles ont enfin réalisé une soirée au restaurant d’application du lycée de Kawéni.

Ce projet a été une belle leçon de vie. Pour Zaina, élève de cette classe "il y a eu des moments difficiles, mais on y a cru. C’est la preuve que quand on veut vraiment quelque chose, on peut y arriver".

 

{xtypo_quote}Découvrir une autre façon de travailler{/xtypo_quote}

 

Les élèves sont impatientes de partir. Pour Hadidja, "effectuer un stage en Métropole m’aidera plus pour choisir ma poursuite d’étude" et pour Ida "j’ai hâte de faire ma période de formation en Métropole parce que je vais améliorer mon français et découvrir d’autres façons de travailler. On dit qu’il faut être très dynamique et ponctuel".

Cette expérience en Métropole donnera certainement aux élèves une ouverture d’esprit qui les rendra plus aptes à gérer des situations variées et diverses. Cette ouverture se traduira très certainement dans l’accueil et le service qu’elles seront à même de proposer aux clients et aux usagers de Mayotte. Les élèves ont aussi la chance de pouvoir passer dès leur arrivée 3 jours à Paris. Au programme : visites de la tour Eiffel, du jardin des Tuileries, du Louvre, du musée Grévin, de la Cité des sciences, de Montmartre…

La classe de bac professionnel "services accueil" du lycée de Kawéni remercie vivement le vice-rectorat et le dispositif de la continuité territoriale sans qui tout cela aurait été impossible.

La classe tient aussi à remercier les entreprises locales qui ont eu la générosité d’offrir ou de prêter des articles : SFR, Orange, Lisa esthétique, Maeva Institut, 100.000 chaussures, Eternity, Intersport, Lantana, Lingeries et cosmétiques, Jumbo Score, le magasin Hakimi Comema. Elle remercie également la section hôtelière du lycée de Kawéni qui a accepté d’organiser une soirée, ainsi que le Rotary Club de Mayotte, le Crédit Agricole et la mairie de Ouangani pour leurs subventions.

10/04/2009 : Plus de moyens pour plus d’efficacité à la Crec

 

 

Accompagnée par Pascal Prache, sous-directeur de la magistrature, Janine Kister, sous-directrice des greffes et Sophie Galy-Dejean, chef de département chargée des nominations des magistrats Outremer, Dominique Lottin a voulu lancé un signal fort à la population. En plus de la nomination récente des deux magistrats d'expérience que sont M. Dupas au parquet et Mme Tomasini en tant que nouvelle présidente de la Crec, Mme Lottin a annoncé qu'elle effectuera dès son retour un appel à candidatures pour créer un second poste au siège.

Elle s'est également engagée à remplacer au plus vite une greffière en partance et à créer deux postes d'assistants de justice supplémentaires. Pour encadrer les 39 rapporteurs dans les communes, un secrétaire général de la Crec va également être nommé pour "donner un souffle nouveau et un rythme à la hauteur des attentes des Mahorais".

Le logiciel informatique sera renforcé par deux modules supplémentaires pour accélérer la transcription des actes une fois la décision de la Crec prise. Mme Lottin a également évoqué la possibilité de louer des locaux supplémentaires pour améliorer les conditions de travail des rapporteurs. Un audit vient d'être lancé par la préfecture pour évaluer les stocks de dossiers en attente. Selon le vice-procureur Thomas Michaud, il y aurait environ 15.000 dossiers en stock actuellement. La représentante du ministère souhaite que la procédure soit simplifiée avec des règles assouplies, et qu'il y ait davantage de travail en commun entre les magistrats et les rapporteurs.

Les audiences de la Crec devraient se tenir beaucoup plus régulièrement, avec un nombre plus important de dossiers, pour que les demandes en cours et les nouvelles soient traitées dans des délais qui ne soient plus "inacceptables". Mme Lottin, nommée au mois de juillet dernier et qui affirme avoir été rapidement informée de la situation par le procureur du TSA Marc Brisset-Foucault, a reconnu que la vacance de poste à la présidence de la Crec a provoqué une certaine démobilisation de personnel.

La Crec doit normalement cesser d'exister en 2011. D'après Thomas Michaud, si elle retrouve le rythme de 10.000 dossiers par an comme en 2006, elle devrait pouvoir finir son travail à temps. Dans le cas contraire, sa durée de vie sera prolongée.

 

Julien Perrot

10/04/2009 – Economie : Production d’ylang-ylang

 

 

{xtypo_dropcap}C{/xtypo_dropcap}ontrairement à ce qu'ont récemment affirmé les producteurs d'ylang-ylang dans nos colonnes, M. Oheix dit acheter l'essence "troisième" à 40 € le kg et non 35 €. Il la revend ensuite 50 € à Christian Brulé, un grossiste basé à Grasse qui travaille pour le compte de la société Bernardi, qui la négocie ensuite avec les grands parfumeurs. Il rappelle également qu'il paye les patentes de collecteur et d'exportateur, à hauteur de 600 € par an, et qu'il décante l'essence qui lui est fournie par les producteurs, pour en retirer l'eau.

Pour lui, le projet de l'Apym de court-circuiter les grossistes locaux en allant chercher directement les clients en Métropole n'est pas réaliste : "Ils croient que l'ylang se vend comme des tomates au bord de la route. Les 30% promis une fois la marchandise livrée ne seront pas payés. Ils vont donner le coup de grâce aux bacocos, comme cela a été le cas pour la coopérative Cama".

M. Oheix ne peut que constater le déclin de la production depuis une dizaine d'années : "Il ne reste que 3 producteurs à M'tsangamouji alors qu'ils étaient 37, à Poroani aussi, ils ne sont plus que 3… Aujourd'hui, il ne reste plus que quelques villages qui produisent, alors qu'il y avait plus de 400 producteurs il y a dix ans". En 1990, 27 tonnes d'essence d'ylang-ylang étaient exportées, contre 7 tonnes en 2008, dont 4,4 tonnes par M. Oheix. En 1993, ils étaient 8 grossistes, mais ils ne sont plus que 3 aujourd'hui. Pourtant, les cours mondiaux ont flambé depuis trois ans, passant de 1,15 € le degré à 2,60 € aujourd'hui.

 

{xtypo_quote}Il n'y a plus que les vieux qui travaillent{/xtypo_quote}

 

"Ici, nous sommes comme en 1929 aux Philippines. En 1928, elles exportaient 30 tonnes d'essence par an pour les Espagnols. Avec l'arrivée des Américains, en 1932, ils n'exportaient plus un seul kg et les arbres sont montés". M. Oheix se souvient de l'époque bénie où les familles allaient cueillir les fleurs le week-end avec leurs enfants en chantant. Aujourd'hui, les jeunes producteurs d'ylang-ylang ne sont plus qu'une poignée.

"Les jeunes se désintéressent du travail de la terre et croient que c'est un travail déshonorant. Pourtant, l'essence est de très bonne qualité ici." Il rappelle que les essences "premières" sont très difficiles à synthétiser et que Channel ou Dior veulent rester dans les parfums naturels. Il signale au passage que la crise internationale va faire baisser les revenus des producteurs mahorais car ces grandes enseignes vont effecteur leurs achats en octobre, alors qu'elles auraient dû le faire au mois de mai.

M. Oheix s'inquiète également de l'achat de petites fioles par les producteurs, vendues aux touristes ou aux particuliers sur l'île. "Il n'y a aucun contrôle. Si des gens vendent l'essence directement en fioles, il peut y avoir un danger pour la santé, car j'ai vu certains producteurs qui l'ont coupée avec du liquide de frein. Si des restaurants l'utilisent pour la mettre dans des plats, c'est très dangereux." Lui-même vend des fioles à trois boutiques sur l'île, ce qui représente environ 20 kg d'essence par an, une goutte d'eau…

Selon M. Oheix, la principale cause du déclin des exportations tient au fait que "c'est une culture du Tiers monde, comme pour la vanille. C'est Mohéli qui va prendre la place de Mayotte car ils ont la même qualité là-bas, contrairement à Anjouan qui fournit une essence frelatée et coupée à l'huile de ricin ou au liquide de frein". Il n'y aurait pas non plus de concurrence des producteurs malgaches car ils ne sont pas capables de fournir de l'essence "extra". "C'est malheureux car c'était le fleuron de Mayotte. On livre un combat d'arrière-garde car il n'y a plus que les vieux qui travaillent. Si Mohéli se développe, ils auront des prix beaucoup plus attractifs à cause du faible coût de la main-d'œuvre".

 

Julien Perrot

10/04/2009 – Enquête : Où va le comité du tourisme ?

 

 

{xtypo_dropcap}A{/xtypo_dropcap}utant l'écrire tout de suite : le fonctionnement du comité départemental du tourisme de Mayotte (CDTM) n'est pas entravé par d'obscures manœuvres politiciennes, comme celles qui ont conduit à la mise en liquidation judiciaire du Cnam, dirigé par Mustohi Mari, conseiller général de Bandrélé et membre de l'opposition.

Avec à sa tête Ahmada Madi Chanfi, deuxième vice-président du CG, conseiller général de M'tsangamouji et membre important de la majorité, il n'a cependant pas échappé à la réduction des lignes budgétaires 2009 votées en décembre par la Collectivité. Cependant, le tassement soudain des ressources n'est pas, loin s'en faut, la seule cause des maux qui affectent le comité départemental de tourisme de Mayotte.

Au fait de la situation financière difficile que traverse la Collectivité, M. Chanfi a pourtant fait montre d'un optimisme immodéré quant aux ressources qui seraient allouées à sa structure, exhortant ses services à engager des dépenses sur la base d'un montant annuel disponible de 2,5 millions d'euros. En décembre, la sanction tombe. Des 2,5 millions d'euros promis par le président, le budget total passe à 1,5 M€. Et faute de production d'un compte administratif sincère, le reliquat du budget 2008 n'a toujours pas été versé.

Malgré l'effondrement des ressources, le comité a multiplié les embauches. Pour un effectif global d'une trentaine de personnes, sans compter les personnels mis à disposition par la Collectivité, huit ont été recrutés depuis la nomination de M. Chanfi. Tous des emplois affinitaires, dont la plupart des bénéficiaires sont des proches ou des parents du président et du vice-président. Soit un accroissement de 10% de la masse salariale, qui consommait déjà plus de 50% des ressources du comité, avec les résultats concrets que l'on connaît…

Pire, la rémunération de ces nouveaux employés est souvent bien supérieure à celle des cadres en poste depuis plusieurs années, et ce bien que le comité fonctionne selon la convention collective des organismes de tourisme, qui dispose que la rémunération est proportionnelle au niveau de responsabilité, et non au niveau d'étude.

 

 

Un climat délétère et des pressions sur les salariés

Manque de rigueur et de clairvoyance, largesse de gestion, collusion et clientélisme ont donc conduit à l'aggravation de la situation financière du comité, dont les salariés et les prestataires sont les premières victimes.

"Les problèmes de trésorerie nous font vraiment craindre le pire. Chaque mois, nos salaires arrivent avec toujours plus de retard. Et le management est tyrannique. C'est marche ou crève", décrit une source en poste au comité. La seule voix officielle qui ose s'élever en interne contre ces agissements est syndicale. A tel point que Force Ouvrière a connu une vague d'adhésion sans précèdent au cours de ces derniers mois.

Les prestataires, quant à eux, ne sont plus payés. Une pléiade de TPE PME se retrouve fragilisées, avec, pour la plupart, la perspective d'une liquidation judiciaire comme épée de Damoclès. Pour faire valoir leurs droits, comme les salariés, ils cherchent à se regrouper. Un collectif s'est ainsi créé spontanément il y a quelques semaines, dont la première réunion aura lieu mardi.

Quant aux partenaires qui travaillent sur des bases annuelles ou de longues périodes en collaboration avec le CDTM, beaucoup hésitent à réaffirmer leur engagement, tant les délais de paiement s'allongent. "Le climat, déjà délétère entre les partenaires et le comité, se détériore de jour en jour, surtout depuis la surprise du vote du budget", explique une source proche du dossier.

 

 

Voyages en classe confort

Pourtant, dans le même temps, M. Chanfi et le vice-président continuent de voyager en classe confort. "Scandaleux, honteux !", s'époumone un socio-professionnel siégeant à l'assemblée du comité : "Alors qu'ils ont publiquement pris position contre les croisières, qu'ils ont été grossiers avec les représentants de la compagnie Costa, ils courent les salons consacrés au secteur à travers le monde. Le Sea cruise à Venise, les Rencontres internationales de la croisière aux Seychelles… heureusement qu'ont a gueulé pour les empêcher d'aller à Miami, sinon le manège aurait continué encore longtemps !"

Dans le même registre, la présidence a soumis, unilatéralement, un règlement intérieur et des statuts de l'association révisés à l'assemblée exécutive de l'île – qui finance cet organisme avec les taxes prélevées sur tous les produits importés sur l'île, rendant ces produits d'autant plus chers. Ce règlement intérieur fixe des indemnités compensatoires d'un montant ubuesque, à destination des président et vice-présidents, comme des indemnités de présence de 40 euros pour chaque réunion de travail !

Des modifications entachées d'illégalité par deux fois. D'abord parce que l'assemblée générale du comité n'a jamais eu connaissance et encore moins validé ces nouvelles dispositions. Mais aussi et surtout parce que les montants des rémunérations et autres indemnités et émoluments doivent être accolés à un contrat de travail négocié entre parties, et n'ont aucune valeur juridique dans un règlement intérieur. La combine aurait pu aboutir, mais le stratagème était tellement grotesque qu'il a finalement conduit les instances à s'intéresser de près au fonctionnement du comité.

 

 

Dans le collimateur de la justice

Dans un courrier adressé à la présidence du CDTM le 6 janvier, l'inspection du travail met ainsi en demeure la présidence d'opérer en urgence la requalification des CCD en CDI, la législation en vigueur à Mayotte interdisant de contracter des engagements précaires à d'autres fins qu'un remplacement provisoire ou de missions spécifiques.

Pourtant, la majorité des liens contractuels qui unissent les cadres au comité sont de nature provisoire. Même celui de l'ancien directeur, Georges Mecs : deux contrats successifs d'une durée de deux ans. Il demande la requalification de son contrat depuis plusieurs mois maintenant, en vain. Il a été muté à la direction de l'antenne du CDTM à la Réunion. Autre point, tout aussi important, souligné par l'inspection du travail : procéder à l'élection des délégués du personnel. A l'heure où nous écrivons ces lignes, il reste 24 heures à la présidence du CDTM pour organiser ces élections, avant de verser dans l'illégalité.

Enfin, et l'affaire vient d'être portée devant la justice, la présidence s'oppose jusque là aux versements des salaires pour les congés payés et les arrêts maladies. Ainsi, une employée du comité, qui a tenu à garder l'anonymat, n'est plus payée depuis deux mois. Malgré les nombreuses injonctions en ce sens émanant de l'inspection du travail et des syndicats de salariés, la présidence du comité campe sur ses positions et refuse de régulariser la situation.

La présidence, contactée à maintes reprises au cours de cette enquête, par divers moyens, directs et indirects, est restée injoignable. Elle ne peut cependant feindre d'ignorer les mises en demeure de l'inspection du travail. En effet, le comité a honoré l'une des quatre recommandations enjointes par l'inspection du travail, à savoir régulariser sa situation vis-à-vis de la médecine du travail.

 

 

Un navire à la dérive

Mayotte est l'invité d'honneur du Salon du tourisme de Colmar, qui se déroulera en octobre prochain. Pour beaucoup de professionnels du tourisme, ce n'est pas la manifestation la plus apte à servir les intérêts du tourisme à Mayotte. "300.000 euros pour une représentation sur un salon dont les visiteurs sont très éloignés du spectre de notre cible, je m'interroge quant à l'utilité de cette démarche", avance même un professionnel quelque peu circonspect. Toujours est-il que M. Chanfi tenait absolument à y aller. Accompagné, bien sûr. La délégation mahoraise devrait compter plus de 100 personnes, dont de nombreux maires…

Et lors de ce prochain voyage, les salariés ont prévenu qu'ils seraient très attentifs au retour du reliquat de la caisse commune. Détenue en liquide par le président lors de chaque déplacement, cette caisse commune est utilisée pour les faux frais, en principe peu élevés compte tenu du fait que les délégations du comité voyageant toujours en formule tout compris. Pourtant, la comptabilité n'a jamais enregistré un seul retour de ces fonds, et ce pour tous les déplacements effectués depuis près d'un an par le nouveau président.

La cérémonie d'inauguration du nouveau siège est en soi un exemple révélateur du fonctionnement du comité, caractérisé par l'absence d'organisation et de coordination. Pas de devis ni de consultation et 5000 euros pour un cocktail improvisé. "Là encore, le président a imposé son fournisseur. Ni devis, ni consultations", lâche un salarié écoeuré par ces pratiques si éloignées du droit commun.

Mais comment pourrait-il en être autrement ? Depuis plusieurs mois, le poste de directeur est vacant et personne n'est responsable des affaires courantes. L'ancien titulaire du poste, M. Mecs, était depuis longtemps poussé vers la sortie, pour avoir dénoncé publiquement ces agissements illégaux. La présidence voulait alors lui voir succéder un candidat improbable : une proche d'un vice-président du conseil général. "M. Chanfi avait fait son choix, c'était comme ça. Personne n'avait rien à dire. Les autres dossiers de candidature n'ont jamais été ouverts", témoigne une source. Le tollé suscité par cette affaire, révélée par la presse, a conduit l'entourage du président du comité à lui recommander "d'enterrer provisoirement l'affaire". "Il fallait calmer le jeu. La consigne était de ne plus faire de vague", déclare une source influente au conseil général. Résultat : le navire amiral de la flotte touristique mahoraise navigue à vue. Sans directive, ni projet ou orientation définis, il serait plus juste d'écrire qu'il dérive.

 

François Macone

Mayotte Hebdo de la semaine

Mayotte Hebdo n°1116

Le journal des jeunes