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17/04/2009 – Tribune libre : Aïe, aïe, ail !

 

{xtypo_dropcap}L{/xtypo_dropcap}e pluriel de ail est pourtant aussi simple que celui de travail, de vitrail ou de corail. Je dis "simple" par habitude, car les pluriels des mots en al et ail se rapportent à une grammaire très archaïque. En ancien français, bien avant Saint-Louis par exemple, on vocalisait le "l" de cheval ou de vitrail au pluriel, pour en faire une sorte de son a-o, devenu à la longue ô tout seul que l’ont transcrivait aus : cheval, chevaus.

Mais pour économiser le parchemin, les scribes avaient coutume d’employer des signes cabalistiques qui symbolisent plusieurs lettres à la fois à la fin des mots – ils opéraient des réductions, et pour le groupe us ils traçaient x, d’où un cheval, des chevaux (prononcé vô). Or, peu à peu, les copistes oublièrent que ce x représentait le groupe us et voulurent rétablir un u qu’ils pensaient absent – ils écrivirent alors chevaux. Cela réalité était une redondance au –us, mais nul n’y songea. C’est ainsi que l’ail devint les aus, puis les aux, puis les aulx, qui n’on plus bougé. Cette série d’incohérences a beau être regrettable, elle s’étale sur tellement de siècles qu’il n’y a pas de quoi édenter un peigne !

Cela participe au charme de la langue française… Du reste on doit constater qu’à part exceptions, les pluriels en aux sont attachés aux mots les plus anciens, et les pluriels, dit "réguliers", en s, comme les festivals ou les récitals, s’appliquent aux mots récents, du moins ceux qui n’ont pas connu la guerre de Cent ans. Les chandails sont jeunes, les coraux sont vieux comme la mer…

Mais revenons à notre ail, ce qui lui vole son pluriel à l’ancienne, c’est bien sur la concurrence que crée l’homophonie avec deux autres substantifs, pas moins : eau et os. L’affrontement est tel que le mot soit d’une fréquence honnête, surtout en français de cuisine… Alors, de guerre lasse, on résigne à parler des ails – ceux-ci plus gros que ceux-là dans un autre panier. C’est un manque de fidélité à nous-mêmes. Déjà Littré faisait cette remarque désabusée : "Le pluriel aulx devient de moins en moins usité", il y a presque cent cinquante ans. Quel dommage !

Nous avons le proverbe : "Le mortier sent toujours les aulx", pour dire qu’une personne se ressent toujours de ses origines. A propos d’odeur, les aulx constituaient jadis le condiment presque unique, avec l’oignon. Il donnait du goût aux plats populaires. De nos jours surtout ! Au Moyen-âge on parle beaucoup de manger "du buef aux aulx" qui passait pour un régal… Au point qu’au XIXè siècle, avec les raffinements de la cuisine bourgeoise et le développement du palais des classes privilégiées, l’ail devint en quelque sorte synonyme de bas peuple ouvrier. Encore, il n’y a rien des vampires – oui, soutenons les aulx !

 

Madi Abdou N'tro

17/04/2009 – Une île en travaux

 

{xtypo_dropcap}A{/xtypo_dropcap}ssister à des pièces de théâtre… dans un théâtre, ce sera peut-être bientôt possible à Mayotte. Les MJC qui remplissent aujourd'hui encore ce rôle n'étant pas tout à fait adaptées à ces représentations, la mairie de Mamoudzou a souhaité lancer un projet de construction d'un véritable lieu culturel. Le bâtiment sera construit sur le site de l'ancienne école de M'balamanga, sur ce qui était le front de mer de M'tsapéré, derrière l'actuel siège de la DE, "un quartier d'avenir", selon l'architecte Stéphane Aimé.

La première esquisse, rendue en septembre 2008, est encore discutée par la mairie. Le cabinet est en attente de "positions fortes du maître d'ouvrage" pour se lancer. Si l'aspect technique est aujourd'hui bien arrêté, plusieurs options sont encore possibles pour l'enveloppe du bâtiment. Ces discussions pourraient être longues. Pas d'affolement donc, les premiers spectacles ne sont pas pour demain.

 

Un bâtiment modulable

 

L'édifice d'une capacité de 120 places se veut moderne. Les gradins seront rétractables et la scène pourra se tourner vers l'extérieur. Ce dernier point pourrait permettre d'accueillir des concerts, de faire profiter l'extérieur des techniques du théâtre pour organiser des évènements de grande ampleur. "Nous ne souhaitons pas créer une image figée. D'ailleurs le théâtre d'aujourd'hui n'est plus fermé", explique l'architecte Antoine Guérin.

Avec un budget pour les travaux de 1,7 million d'euros, il devrait offrir des conditions techniques proches de la Métropole, avec certains aspects adaptés à Mayotte. "On a voulu garder des aspects culturels comme la tradition orale. Les techniques du son ne seront pas celles de Métropole. Ni amplifiée, ni travaillée : la voix aura toute sa place", explique Stéphane Aimé.

Le style se veut aussi identitaire. "On ne veut pas d'un édifice transposable n'importe où", affirme Antoine Guérin. Pour l'esquisse actuelle, les architectes ont voulu rappeler le végétal et le minéral. Le végétal avec le dôme, imaginé à partir d'un arbre du voyageur. Et le minéral avec les murs d'enceinte.

A l'ouverture du théâtre, c'est la troupe d'Alain Kamal Martial qui devrait être en résidence dans ce nouveau lieu culturel.

 

Juliette Piolat

17/04/2009 – Le Codis des pompiers prévu pour le 1er juin

Le centre de traitement de l'alerte du Codis (Centre opérationnel départemental d'incendie et de secours), prévu depuis plusieurs années, devrait enfin être opérationnel à partir 1er juin. "Ce sera une grande avancée pour Mayotte car on sera comme un département métropolitain", se félicite le colonel Edmond Sorribas, directeur du Service incendie et secours (Sis) de Mayotte, "ce sera même mieux qu'à la Réunion où il y a plusieurs centres d'appel qui ne sont pas centralisés, comme c'était le cas en Métropole dans les années 1980".

Les bâtiments modulaires, pour l'instant provisoires, ont été montés au fond de la cour de la caserne de Kawéni. Il ne reste plus que l'installation électrique et radiophonique à mettre en place. 15 personnes spécialisées dans la prise d'alerte seront affectées à plein temps pour traiter les appels. Ils seront formés au mois de mai par des sous-officiers professionnels. Pour l'instant, les sapeurs-pompiers se relayent deux heures par jour dans le petit local du centre d'appel. "Cela va permettre de rationaliser le fonctionnement, il y aura plus de suivi et on pourra faire passer les consignes beaucoup plus facilement", souligne le colonel Sorribas.

 

160 sapeurs-pompiers volontaires bientôt formés

 

L'autre grand chantier des sapeurs-pompiers est la construction de 5 à 6 postes avancés aux quatre coins de l'île, pour réduire les délais d'intervention aujourd'hui beaucoup trop longs quand il faut intervenir en Grande Terre, hors Mamoudzou. Dans certaines communes au Nord et au Sud, il faut plus d'heure aux sapeurs-pompiers pour pouvoir se rendre sur place. Le terrassement du poste de Chirongui est terminé et les modulaires sont en train d'être mis en place.

"J'espère l'ouvrir le 1er juillet mais j'attends la réponse du ministère de l'Intérieur pour recruter des "volontaires civils" qui seront formés en juin", explique le colonel Sorribas, qui travaille afin que le poste avancé de Kahani, pour la zone du Centre, soit opérationnel avant la fin de l'année. Des solutions modulaires provisoires pour répondre à l'attente très forte des administrés, en attendant des bâtiments en dur beaucoup plus coûteux et longs à ériger. Il a fallu plus de deux ans de travail avec les services du conseil général pour acquérir le foncier…

Aujourd'hui, Mayotte compte 160 sapeurs-pompiers volontaires qui sont en train d'être formés depuis un an : "Quasiment la totalité a suivi le module "secours aux victimes". Pour le module "incendie et opérations diverses", ils sont 40 aujourd'hui et seront 40 de plus en juin", explique le directeur du Sis, "d'ici la fin de l'année, les 160 auront suivi la totalité des 180 heures de formation". Cela permettra de recruter de nouveaux volontaires, M. Sorribas ayant quelques 300 dossiers en attente.

 

Le Sis ne pourra pas devenir un Sdis avant 2014

 

Les effectifs se renforcent et le matériel aussi : au mois de mai, un poste de commandement mobile devrait arriver par bateau et permettra de mieux coordonner toutes les interventions sur le terrain. Des interventions qui sont de plus en plus nombreuses. "Nous sommes passés de 5.269 interventions en 2007 à 7.190 en 2008, sans que les effectifs aient augmenté. Avec les deux nouvelles casernes, on devrait arriver au double", assure le directeur du Sis.

Le colonel Sorribas a également tenu à préciser que le récent voyage à la Réunion de Chemani Allaoui, président de l'Union des sapeurs-pompiers de Mayotte, une amicale loi 1901, ne préfigure pas un rapprochement régional du Sis de Mayotte avec le Sdis de la Réunion pour l'achat de matériel, comme a pu l'écrire dans ses colonnes l'un de nos confrères du Jir. "Pour cela, il faut une volonté politique commune du président du conseil d'administration à la Réunion et du président du conseil d'exploitation ici. Mais cela me paraît relativement complexe car nous n'avons pas les mêmes règlements au niveau des importations".

En tout état de cause, le Sis de Mayotte ne pourra pas devenir un Sdis avant 2014, car il devra alors être financé à 50% par les communes qui pour l'instant n'ont pas de ressources propres.

 

Julien Perrot

 


Le Sdacr devrait être bouclé en septembre

Le Schéma départemental d'analyse et de couverture des risques (Sdacr), qui prévoit notamment la construction de 5 à 6 casernes sur Grande Terre pour la sécurité des habitants hors de Mamoudzou, a été élaboré il y a un an mais n'a toujours pas été validé par le conseil général. Les différentes élections au conseil général, à la commission administrative et technique du Sis, au conseil consultatif des sapeurs-pompiers volontaires, au comité technique paritaire et à la commission administrative paritaire ont ralenti cette démarche. Les élus n'ont été désignés que lors du dernier conseil d'exploitation du Sis qui s'est tenu le 26 janvier. "Le Sdacr devrait être sorti en septembre", assure le colonel Sorribas, "mais il reste encore beaucoup d'étapes administratives à passer".

17/04/2009 – Enseignement professionnel

 

{xtypo_dropcap}R{/xtypo_dropcap}enforcer la cohérence entre les formations et les besoins des entreprises, trouver des solutions aux difficultés des professionnels comme des enseignants, tels étaient les objectifs affichés de cette table-ronde du lycée de Kahani, à laquelle étaient invités plusieurs entreprises de mécanique automobile, les enseignants des matières professionnelles, ainsi que le GSMA. Seule déception pour Alain Salomo, conseiller pédagogique en sciences et techniques industrielles, ainsi que Pierre Stiegler, responsable de l'enseignement technique : sur les six entreprises conviées, seules deux ont répondu présent, à savoir Renault Somiva et EMG Auto.

"Le lycée propose plusieurs formations en mécanique qui se répartissent entre automobiles, motocycles, bateaux et parcs et jardins", rappelle le proviseur Jean-Philippe Decroux aux invités. "Nous sortons chaque année 40 jeunes diplômés du bac professionnel, 30 en maintenance des véhicules automobiles et 10 en maintenance des véhicules industriels, qui sont formés en apprentissage."

Pour ces derniers, l'établissement a recours au matériel de la Colas, qui a accepté de prendre régulièrement les 10 apprentis pour une partie de la formation qui nécessite des installations trop couteuses pour le lycée. "Nous travaillons à la mise en place pour la rentrée prochaine d'une formation CAP carrosserie peinture qui fonctionnerait de la même façon. Nous avons déjà l'entreprise partenaire, ne manque que le financement du conseil général qui se fait attendre", poursuit le proviseur.

 

Besoin de main-d'œuvre nouvelle et mieux formée aux outils de travail modernes

 

Si la grande majorité des diplômés de ces formations trouvent un emploi sur Mayotte – deux d'entre eux sont même revenus au lycée en tant qu'enseignants contractuels – les entreprises peinent encore à trouver de la main-d'œuvre, preuve que l'on peut encore avancer. "Avec la généralisation du bac pro en 3 ans à compter de l'an prochain, nous perdons une année de formation", rappelle M. Salomo (avant BEP 2 ans + bac pro 2 ans). "Il nous faut donc améliorer l'efficacité de nos formations."

Responsable carrosserie chez Renault, Patrick Neger constate que les personnels savent travailler, mais n'ont aucune réelle méthodologie du travail. Il ressent le besoin de main-d'œuvre nouvelle et mieux formée aux outils de travail modernes. "Cela ne sert à rien que les entreprises investissent dans des nouveaux équipements si personne ne peut les utiliser." "La plupart ne savent ni lire ni écrire", renchérit Emmanuel Gallus de EMG Auto, "ils ont des habitudes de travail, mais ne font pas la différence entre les produits. Si on les change, ils continueront à faire la même chose avec." Les employés sont les champions du bricolage, mais vont se trouver dépassés avec les nouveaux matériaux.

Enseignant du lycée, M. Sanchez suggère la mise en place d'une formation pour adultes, une idée qui plait aux professionnels présents. Pour l'enseignant, le fait que ces "anciens" sachent faire des miracles par du bricolage est la preuve qu'on peut en faire de très bons professionnels.

Concernant les jeunes, "ils doivent apprendre à réfléchir différemment", estime Patrick Neger, à savoir : faire un diagnostique correct. "Ils ont beaucoup de mal à se remettre en question", complète son collègue M. Lemer, "et ne retiennent pas ce qu'on leur apprend d'un jour sur l'autre." Le problème de la sécurité est également soulevé par Emmanuel Gallus. Le chef de travaux du lycée propose l'intransigeance sur cette question des plus importantes. Il suggère également que les entreprises qui ont des outils de travail très récents prennent ensemble tous les élèves environ une fois par mois, afin de les familiariser avec ce matériel.

 

Les jeunes, mieux formés, subissent la pression des "anciens"

 

Autre problème constaté côté lycée comme dans les entreprises, les jeunes en stage subissent la pression des "anciens", qui leur imposent leurs méthodes de travail et refusent souvent celles des stagiaires, mieux formés mais plus jeunes qu'eux. Un constat qui fait à nouveau dire qu'il faudrait de la formation pour adultes, ce que le proviseur estime faisable rapidement. "Il est tout à fait possible de faire de la formation continue pour les salariés par le biais du Greta si les entreprises se montrent intéressées", annonce M. Decroux, suscitant le vif intérêt des professionnels.

Autre possibilité jugée intéressante par les invités, la mise en place de FCIL, des formations complémentaires d’initiative locale. Ces formations, qui durent un à deux ans, portent sur un domaine spécifique dans le but de répondre à un besoin local défini par les entreprises. Elles s'adressent à tout type de public, généralement pour compléter un CAP ou un BEP, voire un bac pro. Pour conclure la rencontre, les professionnels ont été invités à visiter les ateliers de formation du lycée. Ils ont été agréablement surpris par la qualité du matériel de pointe dont dispose l'établissement.

 

Hélène Ferkatadji

 


Le dialogue entreprises/formateurs se renforce

Approfondir la cohésion entre les formations professionnelles et les besoins des entreprises et renforcer les partenariats est une volonté dans l'air du temps. Alors qu'il y a quelques semaines, le GSMA organisait une table-ronde sur les métiers de bouche, à laquelle étaient invités les entreprises et les formateurs, jeudi dernier le vice-rectorat invitait l'ensemble des entreprises partenaires de l'Education nationale, soit plus de 300, à une conférence sur la formation professionnelle. Une convention cadre élaborée par le vice-rectorat a été proposée à la centaine d'entreprises qui a répondu à l'appel et participé aux débats. Les documents relatifs à cette rencontre sont disponibles sur le site internet du vice-rectorat.

17/04/2009 – Un terrible constat nécessaire

 

{xtypo_dropcap}J{/xtypo_dropcap}eudi matin à l'hôtel Sakouli, le CNFPT (Centre national de la fonction publique territoriale) de Mayotte a présenté aux cadres des collectivités locales les résultats d'une enquête réalisée en 2008 dans 6 communes pour analyser les besoins en formation des agents. Le CNFPT n'existe à Mayotte que depuis 4 ans, alors qu'il a été créé en Métropole en 1984.

Réalisée avec l'aide du cabinet conseil Mediaterra, cette enquête a permis de dresser les bases d'un Schéma régional de formation pour que le CNFPT adapte l'offre nationale de formation aux attentes particulières des agents mahorais. Le constat du manque de formation des agents est en effet à des lieux de qu'on peut observer en Métropole : 15 à 25% des agents (soit plus de 1.000 agents) sont non francophones et/ou analphabètes et 65% d'entre eux n'ont jamais suivi une seule formation dans toute leur carrière.

Parmi les agents apparentés à la catégorie C, 59% ont seulement un niveau d'école primaire ou coranique, 31% le brevet des collèges et 11% ont un niveau "lycée ou plus". Chez les cadres apparentés à la catégorie A, le constat n'est pas vraiment plus brillant puisque 47% d'entre eux sont des autodidactes et seulement 24% ont fait des études supérieures longues.

Joël Domasson, directeur du cabinet conseil Mediaterra, a souligné que les efforts du CNFPT doivent avant tout se diriger vers l'apprentissage du français en milieu professionnel pour les non-francophones et la formation de nouveaux effectifs en gestion des ressources humaines et en cadres intermédiaires de catégorie B, qui font pour l'instant cruellement défaut. Le management de proximité serait une des solutions à la désorganisation générale des services.

Jérémy Blazquez, directeur régional du CNFPT, a reconnu qu'il est impossible pour son organisme de former tous les agents des 25 collectivités locales de Mayotte d'ici le début de la départementalisation. Il espère néanmoins que toutes les collectivités auront d'ici 2010 leur schéma de formation, avec des fiches de poste et une réflexion sur la concordance entre les compétences des agents et leurs missions.

Avec la départementalisation, de nouvelles compétences et donc de nouvelles missions seront transférées aux collectivités locales, sachant qu'aujourd'hui le taux d'expertise (nombre de cadres A pour 10.000 habitants) est 3 à 5 fois moindre qu'en Métropole et qu'il y a moins d'un agent pour 100 habitants, contre 2 à 3 pour la moyenne nationale.

"Nous avons à bâtir ce pays et chacun de nous doit prendre conscience de cette responsabilité qu'on ne voit pas encore forcément mais qui va très vite arriver", a déclaré Ahamada Ousseni, maire de M'tsangamouji et délégué régional du Comité régional d'orientation, "nous devons montrer à l'Etat que nous sommes prêts à les assumer".

 

Julien Perrot

17/04/2009 – Economie : Production d’ylang-ylang

 

{xtypo_dropcap}"C'{/xtypo_dropcap}est une chance que Jean-Paul Guerlain ait eu un ce coup de foudre pour Mayotte. Son nom reste fameux dans le monde entier. Son association à la plantation ici est un plus pour Mayotte. Vu du Japon, Guerlain ça veut dire quelque chose." Personnage atypique dans le monde très fermé de la parfumerie de luxe (voir encadré), Nicolas de Barry a créé un parfum naturel intitulé "Ylang de la plantation Jean-Paul Guerlain" qui met l'essence extra d'ylang-ylang au centre de la composition, alors qu'elle est d'habitude utilisée seulement en accompagnement. Pour lui, "son principal intérêt est qu'elle donne une note florale assez sensuelle. On essaie de ne pas trop en mettre car sinon c'est entêtant, mais c'est comme une très belle femme".

Ce grand voyageur affirme que l'ylang est aujourd'hui à la mode et que la demande mondiale ne va cesser de croître dans les prochaines années, en particulier pour les produits cosmétiques, comme les huiles de massage. Il a ainsi pu voir que dans les spas de Bali, Sao Paulo ou Shanghai, le massage à l'ylang est le plus répandu, avec celui à la citronnelle. Prenant l'exemple de la lavande à Grasse, il affirme que la filière française a pu être sauvée grâce à la vente d'autres produits que l'essence, la distillation ne représentant aujourd'hui que 10% du chiffre d'affaires de la production de lavande française.

Un peu comme les crus de grands vignobles, c'est sur certains territoires que l'on trouve les meilleures essences, comme la cannelle du Sri Lanka, la rose de Bulgarie et de Turquie ou le jasmin d'Inde. Pour l'ylang, c'est Mayotte qui obtient la palme, selon ce grand parfumeur qui a senti des centaines d'échantillons. Il y a 100 tonnes d'huile essentielle d'ylang qui est exportée dans le monde chaque année. Avec ses 7 tonnes exportées en 2008, "Mayotte a besoin de mettre en avant la qualité, le haut de gamme, le label écologique pour se démarquer", affirme ce fin connaisseur du marché mondial.

Les labels produit bio et agriculture durable permettraient de vendre l'essence beaucoup plus cher et aideraient donc à viabiliser la filière dans laquelle certains jeunes commencent à se lancer. Cela nécessite une décision des pouvoirs publics qui peuvent investir là comme ils l'ont fait pour l'aquaculture, en finançant une structure à même de relancer ce secteur. Chargée d'études, de la collecte et de la diffusion d'informations aux producteurs, de coordonner les aides potentielles et relayer leurs besoins, cette structure pourrait être installée dans les locaux agricoles du CG à Coconi, non loin des producteurs de Ouangani et Combani.

Le "problème" de la cueillette, souvent mis en avant avec le recours aux clandestins, pourrait être résolu avec le statut de saisonniers et la mutualisation des besoins de main-d'œuvre des producteurs, ce qui offrirait du travail à des personnes sans qualification particulière qui représentent une masse importante de demandeurs d'emplois.

 

Le système de chauffe à pétrole rendrait la filière plus rentable

 

"Le problème est que la fabrication de l'essence ici coûte plus cher qu'à Anjouan ou Madagascar. Il faut que les pouvoirs publics structurent la filière et l'aident sérieusement pour en augmenter la qualité et la vendre plus cher, et donc rester compétitif. Ca sera simplement un produit touristique sinon." Pour qu'il y ait un label écologique par exemple, il faudrait reboiser les zones de déforestation engendrées par la chauffe au bois. "Cela demande une prise de conscience des autorités qui doivent prendre en main la filière et lui donner des financements".

Il y a une dizaine d'années, M Oheix avait importé un système de chauffe à pétrole sous pression, manuel, de type Pétromax, qui en plus d'être plus rapide (14 h de "cuite" contre 20 à 24 h pour la chauffe au bois) est beaucoup moins fatigant, permettait d'obtenir davantage d'essence extra et première grâce à une température très régulière, contrairement au bois encore actuellement utilisé. Cette initiative n'a pas obtenu à l'époque le soutien des pouvoirs publics, malgré tous les avantages que cela aurait apporté en termes de coûts financiers mais aussi écologiques, avec des milliers de mètres cubes de bois qui auraient été épargnés.

Pour augmenter la qualité, il faudrait mieux connaître l'arbre, la fleur, développer de nouveaux procédés et importer du matériel, par exemple pour maintenir l'essence stockée à basse température afin qu'elle conserve toutes ses propriétés. Et il faut faire vite, car si les pieds d'ylang ne sont plus entretenus, ils continuent de pousser et finissent coupés, remplacés par du manioc ou des bananes. Aziz Sam préconise dans ce sens une étude scientifique sur l'ylang, l'arbre, sa fleur et son essence, car les connaissances en ce domaine sont assez restreintes.

 

Diversifier les essences en prenant l'ylang comme "locomotive"

 

En créant des liens avec les professionnels, des techniciens et des ingénieurs de la Daf ou du Cirad pourraient venir conseiller les producteurs. "Il est vital que les autorités fassent quelque chose pour l'ylang, en baissant les charges sociales, en soutenant la filière et en autorisant des permis de construire sur les exploitations", explique M. Sam. De plus, "l'ylang représente un grand atout pour le tourisme : beaucoup de gens sont très intéressés par la visite des plantations et la distillation".

Outre la modernisation du matériel ou les aides indispensables pour relancer la filière, les producteurs pourraient également diversifier leur production : "On pourrait aussi distiller d'autres choses comme le poivre, le gingembre, la citronnelle, le combava ou la cannelle, pour le marché local ou régional, grâce à la "locomotive" qu'est l'ylang", préconise Nicolas de Barry. "Il faut que l'île se réapproprie son nom d'île aux parfums. Les bonnes volontés ne manquent pas, il ne faut pas les décourager".

 

Julien Perrot

 


 

Nicolas de Barry, personnage atypique de la parfumerie de luxe

Nicolas de Barry est un personnage atypique dans le monde très fermé de la parfumerie de luxe. Sociologue et politologue de formation, il a reçu un prix d’Histoire de l’Académie Française, a publié une quinzaine d’ouvrages, dont un roman et une pièce de théâtre, et exercé des fonctions diplomatiques, avant de se lancer dans la parfumerie en 1992.

Sa vocation est née de ses rencontres avec Edmond Roudnitska, le génial créateur de Diorissimo ou Eau Sauvage, Françoise Marin, longtemps directrice de l’Ecole de Parfumerie de Givaudan-Roure à Grasse et Rodrigue Romani. Nicolas de Barry aime à leur rendre hommage : "la parfumerie est un artisanat d’art. On apprend par le contact avec des maîtres. Je me situe dans une tradition, dans une continuité".

Après une première carrière au Brésil où il a créé des parfums personnalisés pour des stars de la haute société, il a acquis en France le Château de Frileuse, près de Blois (Val-de-Loire), où il a installé un "Atelier de Parfums" et un "Jardin des Senteurs". Il y crée des parfums et reçoit ses clients, comme la comtesse de Paris pour laquelle il a composé un parfum sur mesure. Il organise aussi des workshops et des master class dans son château et dans le monde entier. Auteur de plusieurs livres sur la parfumerie, il est également secrétaire général du Prix international du Parfum qu’il a fondé en 2000.

Comme parfumeur, il a créé en 2003 une collection intitulée "Les Parfums Historiques" et a reconstitué, avec une grande fidélité, les parfums de George Sand, de Marguerite de Valois (la Reine Margot), de Louis XV et de la Marquise de Pompadour. Très attaché aux matières premières naturelles, soucieux de se fournir dans le monde entier aux meilleures sources, Nicolas de Barry propose désormais une série de parfums 100% naturels autour des plus rares et précieuses essences comme le bois d’aloès, la rose de Grasse ou celle de Crimée, le lotus bleu de Thaïlande… et l'ylang-ylang de Mayotte.

 

Production et utilisation

La distillation des fleurs d’ylang-ylang a été lancée à Manille aux Philippines vers 1860, par un marin du nom d'Albert Schwenger qui séduit par l’odeur des fleurs, aurait parcouru la campagne avec un alambic pour récolter et distiller de petites quantités de fleurs. Peu de temps après, la culture de l'ylang- ylang sera entreprise à grande échelle par les planteurs des possessions françaises de l’océan indien pour le compte des parfumeurs français. En 1909, on rapporte qu’il y avait 200.000 arbres à ylang-ylang cultivés à la Réunion, mais leur culture fut ensuite abandonnée en raison de la fréquence des cyclones. Une production commerciale à grande échelle s’est par la suite développée à Nosy-Bé (Madagascar) et dans les îles des Comores. Actuellement la production se fait pour l’essentiel dans les Comores, Anjouan et Mayotte. Avec 50 à 70 tonnes d’essence, les Comores tiennent le rang de premier producteur mondial. La production malgache se situe dans une fourchette de 15 à 20 tonnes par an.

L'ylang-ylang constitue la principale culture de rente de Mayotte, dont il représente l'essentiel des exportations, consolidé récemment par l'aquaculture. Celles-ci se sont élevées à environ 14,3 tonnes d’essence en 1997 sur une production mondiale de 100 tonnes d’essence. La production d’ylang-ylang était alors réalisée par 380 producteurs sur une superficie de 500 hectares environ (204.000 pieds). Chaque arbre peut produire 3 à 4 kg de fleurs par récolte.

La distillation de la fleur fraiche d'ylang-ylang se fait à l’eau dans des alambics qui permettent d'extraire une huile essentielle en plusieurs fractions. La distillation dure près de 20 heures, les meilleures fractions étant recueillies dans les deux premières heures. Le produit des différentes distillations se distingue suivant la densité de l'essence : extra s, extra, première, deuxième et troisième. Les fractions extra supérieure et extra normale, ainsi que première sont destinées à la parfumerie de luxe, les deuxième et troisième étant destinées aux cosmétiques, aux savons et aux détergents.

Un hectare produit entre 900 et 1 500 kg de fleurs, correspondant à une fabrication de 18 à 30 kg d'essence par an. Il faut compter donc environ 100 kg de fleurs pour faire 2 kg d'essence. L’essence d’ylang-ylang est destinée à la préparation des certains parfums de luxe, de produits cosmétiques et de produits destinés à l’aromathérapie.

Cet arôme a été rendu célèbre en 1926 par Coco Chanel avec le parfum "Bois des Iles", puis 1938 par Patou avec "Joy". Il rentre aujourd'hui dans les notes de base de nombreux parfums.

 

Des usages multiples

On prête à l'essence d'ylang de multiples propriétés : ce serait un excellent régulateur du système cardiaque. Tonifiant ovarien et testiculaire, il constituerait un aphrodisiaque de choix. On l'apprécie aussi pour ses qualités d'antidépresseur, de sédatif, d'antiseptique pour les voies intestinales et son influence bénéfique sur les problèmes de circulation sanguine.

L'essence d'ylang-ylang est donc indiquée aux personnes souffrant de tension artérielle élevée, de gastro-entérite, de nervosité (dépression, insomnie, excitabilité, essoufflement dû à l'anxiété), ou de frigidité. Véritable solution miracle, elle combattrait aussi très efficacement les peaux grasses et embellirait les chevelures.

En Asie du sud est, l'huile d'ylang-ylang sert à aromatiser les bonbons, les glaces, les boissons et le chewing-gum. Comme additif alimentaire, elle ne présente pas de risque pour la santé aux doses recommandées.

Les armoiries de Mayotte, adoptées en 1982, comprennent deux fleurs d'ylang-ylang sur l'écu central. Cette fleur fait partie du patrimoine de Mayotte, a participé à lui donner son nom d'"île aux parfums" et pourrait constituer une belle image et une source d'emplois pour son avenir, à condition de réussir à relancer sérieusement la filière.

Avec Wikipédia

17/04/2009 – Consultation publique sur le Sdage

 

Consultation publique sur le Sdage

 

{xtypo_dropcap}"A{/xtypo_dropcap}près la consultation sur le statut, une nouvelle consultation très intéressante est proposée aux Mahorais." Fadul Ahmed Fadul, conseiller général de Pamandzi et président du Comité de bassin – un organisme public créé en 2006 qui regroupe élus, techniciens et usagers autour de la problématique de l'eau – espère que la consultation publique sur le Sdage, une obligation imposée par l'Union Européenne, va permettre de mobiliser la population autour de cet enjeu majeur pour les générations futures.

Le Sdage est un document politique qui n'existait pas pour l'instant à Mayotte, contrairement aux autres Dom qui sont actuellement en train de le renouveler. Il traite de la politique de l'eau dans tous ses états : les rivières, la nappe phréatique et le lagon. "L'eau, c'est la vie, tous les êtres vivants la portent en eux", a rappelé le président qui a ajouté que "nous allons faire une tournée à travers toutes les communes pour que chaque citoyen donne son avis".

Un questionnaire a été élaboré pour recueillir toutes les opinions et des manifestations seront organisées par les associations environnementales locales à travers toute l'île, grâce à la mobilisation de la Fédération mahoraise des associations environnementales (voir encadré).

David Lombard, du service de l'eau de la Daf, a ensuite dressé un constat très alarmant de la situation : aujourd'hui, moins de la moitié des eaux de surface à Mayotte sont "en bon état", c'est-à-dire propres à être utilisées pour la boisson, la baignade et l'agriculture. La directive-cadre européenne sur l'eau votée en 2000 impose désormais aux administrations des orientations à suivre, "pour enrayer la dégradation des eaux et arriver à un état d'avant la perturbation de l'homme sur son environnement", résume David Lombard.

 

Un long travail d'éducation de la population doit être amorcé

 

Le projet est assorti d'un programme de mesures concrètes à mettre en œuvre pour arriver à 2/3 d'eaux en bon état en 2015, avec l'objectif d'atteindre 100% en 2021 (voir graphique). D'ici là, il faudra établir des périmètres de protection de captage d'eau potable sur les bassins versants et un système d'assainissement efficace sur tout le territoire.

"Dans les mois qui viennent, un réseau de suivi va être mis en place pour surveiller les eaux du lagon, sous-terraines et de surface", a précisé Gilles Creuzot, le chef du service de l'eau à la Daf, qui a rappelé que depuis 2007 des campagnes d'analyse des eaux du lagon sont effectuées par une équipe de chercheurs de la Réunion pour déceler les métaux lourds et les pesticides dans les sédiments, particulièrement entre Mamoudzou et Petite Terre et autour du port de Longoni.

Un long travail d'éducation de la population doit également être amorcé pour que les lessives et les lavages de voitures en rivière cessent. De nombreux lavoirs publics ne sont pas utilisés ou utilisables. Les caniveaux censés évacuer les eaux de pluie le sont pour les eaux usées ! L'essentiel de la dégradation des eaux du lagon provient des vases issues de l'érosion des sols, la culture sur brûlis favorisant l'apparition des padzas qui font ruisseler les eaux de pluies vers la mer au lieu d'alimenter la nappe phréatique. Les agriculteurs doivent également prendre conscience que le prélèvement de l'eau dans un milieu naturel doit prendre en compte l'impact pour tous les autres usagers, comme le prévoit la loi sur l'eau de 1992.

Le montant total des actions du programme de mesures est estimé à 220 millions d'euros, dont 100 millions rien que pour l'assainissement (voir graphique). Les documents du Sdage, assortis d'une plaquette d'information et d'un mode d'emploi, sont disponibles à la Daf, à la préfecture de Grande et Petite Terre et dans toutes les mairies. Le premier bilan de cette consultation publique aura lieu le 16 juin.

 

Julien Perrot

 

Le questionnaire est disponible dans toutes les mairies ou auprès des associations environnementales. Vous pouvez aussi y répondre en ligne sur www.mayotte.pref.gouv.fr

 

 


 

Agenda des manifestations sur l'eau

 

– Bouéni : samedi 18 avril, après-midi

Journée-débat : Usages de l'eau et gestion des conflits de l'eau

Coordination : Apeb, M. Nailane Attibou, 0639 25 75 34, attibou@hotmail.com

– Mamoudzou : jeudi 23 avril

Stands : Village du développement durable sur le front de mer

Coordination : Daf

– Mangajou : samedi 2 mai, matin

Journée-débat : Les anciens réseaux des lavoirs, l'assainissement individuel et collectif, la pression sur les rivières

Coordination : Association Doujani Sada, M. Ali Madi, 0639 26 77 13, association.doujanisada@laposte.net

– Chiconi : vendredi 8 mai

Forum : La gestion de l'eau

Coordination : Makel Kon, M. Ambdi Mouhamadi, 0639 67 80 66, ambdi.mouhamadi@caille.com

– Acoua : samedi 9 mai

Journée-débat : Les puits et lavoirs, les anciens points d'eau, les stations d'épuration

Coordination : MTA, M. Battiston, 0639 69 38 32, mahouwa.tsara@yahoo.fr

– Petite-Terre : samedi 16 mai

Journée-débat : Protection de la vasière des Badamiers, acceptation de l'eau issue du dessalement

Coordination : ONN, M. Franck Charlier, 0639 69 23 29, contact@tortuesdemayotte.com

– Mronabéja : samedi 23 mai

Journée-débat : L'eau de forage, les conséquences des activités humaines, le devenir des anciens réseaux communaux abandonnés au profit des réseaux d'eau potable

– Mamoudzou : samedi 30 mai

Réunion de restitution et de bilan

17/04/2009 – Semaine du développement durable

 

{xtypo_dropcap}"L{/xtypo_dropcap}e but de cette semaine est de démontrer que le respect de l'environnement n'est pas seulement l'affaire des pouvoirs publics, mais que c'est l'affaire de tout le monde", a rappelé mercredi le secrétaire général de la préfecture Christophe Peyrel, avant de décliner le thème choisi pour cette année : la consommation durable. "C'est d'abord le respect des normes : quand on achète, on doit se préoccuper de la qualité environnementale du produit." Tout au long de la semaine, des spots seront diffusés par RFO radio sur ce thème.

Consommer durable se fait également dans l'alimentation, en privilégiant les produits bio, comme le montreront les agriculteurs de Ouangani samedi lors de l'inauguration de la Semaine dans le Village où se tiendra un marché paysan, un atelier de compostage par le lycée agricole, une démonstration de distillation d'ylang et divers stands sur l'agriculture.

Consommer durable, c'est aussi préserver nos ressources en eau. Les consultations sur le Schéma directeur d'aménagement et gestion de l'eau (Sdage) ont justement débuté cette semaine et se tiendront dans toutes les communes, comme ce samedi à Bouéni. Parallèlement, la police de l'eau de la DafLa Savonnerie de Mayotte met ses savons biologiques à disposition de la police de l'eau pour qu'ils soient distribués aux femmes pour le lavage du linge en rivière et remplacent à terme les différentes lessives javellisées qui détruisent dangereusement la faune et la flore de nos rivières. organisera plusieurs journées de sensibilisation sur les activités en rivières, en présence d'Alexandra Moreau, substitut du procureur chargée des questions environnementales.

Consommer durable, c'est aussi privilégier les énergies renouvelables. "A chaque passage à Mayotte, Yves Jégo assure que notre île peut devenir le numéro un de l'Outremer dans l'énergie solaire", rappelle Christophe Peyrel. A cet effet, Recto-Verso organise une tournée de sensibilisation sur les énergies renouvelables et le chauffe-eau solaires dans plusieurs villages. L'entreprise SCEM ouvre ses portes au public le vendredi 24 avril.

 

Des conférences sur les déplacements et l'écotourisme

 

Consommer durable se fait aussi dans l'habitat. Il existe des normes pour faire des habitats moins consommateurs d'énergie, un thème qui sera développé mercredi lors des portes ouvertes à la Smec, avec projections et débats sur les enjeux du développement durable dans le bâtiment.

Enfin, consommer durable c'est également mieux gérer les déchets. "Nous travaillons beaucoup avec le conseil général et les maires pour l'implantation de bornes de recyclage dans les communes", précise M. Peyrel. Une borne de collecte de bouteilles plastique, comme il en existe déjà à Koungou, sera installée par l'entreprise Mayco au rond-point de la barge à Mamoudzou samedi. Ce sera l'occasion d'un concours de récupération de bouteilles plastiques organisé par l'association des Naturalistes qui offrira tout de même à l'association gagnante un ordinateur et une imprimante.

Autres temps forts de la semaine, une conférence-débat sur les déplacements à Mayotte, mardi à 8h30 au conseil général, à l'occasion de laquelle sera présenté le tant attendu Plan des déplacements de Mayotte par le conseil général et la direction de l'Equipement, ainsi que le Plan de stationnement de la mairie de Mamoudzou. L'association des Naturalistes et le comité du tourisme organisent également une conférence-débat sur l'écotourisme à Mayotte, à laquelle sont invitées des communautés de villageois mohéliens, jeudi 23 à 14h30 au CDTM. Enfin, pour mieux expliquer les grands principes du développement durable – concept employé à outrance et parfois mal compris – et présenter les gestes importants au quotidien, les Naturalistes organisent une conférence vendredi à 14h au collège de Passamainty intitulée "Quels défis planétaires ?"

A destination de tous mais en priorité des scolaires, le Village du développement durable se tiendra jeudi 23 toute la journée sur le parvis du comité du tourisme. Y seront présents tous les acteurs de l'évènement, organismes publics, associations, entreprises, qui tiendront des stands où ils proposeront animations, expositions et projections de films.

 

Hélène Ferkatadji

 


 

Exposition d'objets artisanaux à Pamandzi

Dans le cadre de la Semaine du développement durable, le club senior de l'association Les Cocos organise une exposition d'objets artisanaux à l'AJP de Pamandzi. Elle est visible du lundi au vendredi, de 14h à 17h.

L'exposition des "vieilles" de Pamandzi est constituée essentiellement d'objets créés à partir de matières récupérées. "Il s'agit du travail que font les personnes âgées et beaucoup de choses sont exposées : des poupées mahoraises, des verres…", intéresse Brigitte Brunet qui supervise l'équipe des cocos.

Créée en janvier 2008, l'association Les Cocos compte aujourd'hui une quinzaine de personnes. Apprenant en même temps la langue française, les cocos s'épanouissent, "tous les jours à la Maison du quartier de Pamandzi", dans la fabrication d'objets artisanaux.

 

Pour tous renseignements : 0639 68 38 50 (Brigitte Brunet)

 

UNE Mayotte Hebdo N°424 – Vendredi 17 avril 2009

UNE Mayotte Hebdo N°424 - Vendredi 17 avril 2009Environnement

Seulement 12% du lagon et 46% des cours d'eau en bon état

> Education et Justice : Expliquer l'autorité parentale
> Evénement : Semaine du développement durable
> Anjouan : Entretien avec le consul de France
> Mayotte ECO : Des solutions pour relancer l'ylang
> Tounda : Beach Foot ce dimance à Sakouli

 

17/04/09 – Avenir de l’Outremer : Préparation des Etats généraux à Mayotte

A l'instar des autres territoires ultramarins, une réunion de préparation des Etats généraux de l'Outremer s'est déroulée ce jeudi pour Mayotte. Le préfet avait convié à la Case Rocher à partir de 14h30 les principaux élus. En raison du "calendrier serré", il s'agissait déjà de "déterminer ensemble les thèmes les plus pertinents pour le territoire", précisait le préfet, parmi les 8 axes de réflexion proposés par le Gouvernement.

La réunion officielle de lancement de ces Etats généraux sur l'île devrait se tenir le mercredi 22 avril à 10h00 pour que les diagnostics et propositions soient présentés début juillet au Conseil interministériel de l'Outremer, comme annoncé par le Président de la République à la suite des évènements qui ont secoué les Antilles.

 

Les 8 axes de discussions

8 axes ont été retenus au niveau de l'Outremer pour ces Etats généraux : formation des prix, circuits de distribution et pouvoir d'achat; productions locales et conditions d'un développement endogène; grands projets structurants et conditions d'un développement durable; rénovation du dialogue social et formation professionnelle; gouvernance (il ne devrait pas être jugé nécessaire de retenir ce thème pour Mayotte en raison du récent choix des Mahorais pour leur statut de Dom-Rom); insertion dans l'environnement régional; égalité des chances, promotion de la diversité; insertion des jeunes, identité, culture, mémoire.

16/04/09 – Préparation des Etats généraux

A l'instar des autres territoires ultramarins, une réunion de préparation des Etats généraux de l'Outremer se déroule ce jeudi pour Mayotte. Le préfet a convié à la Case Rocher à partir de 14h30 les principaux élus. En raison du "calendrier serré", il s'agira déjà de "déterminer ensemble les thèmes les plus pertinents pour le territoire", précise le préfet, parmi les 8 axes de réflexion proposés par le Gouvernement. La réunion officielle de lancement de ces Etats généraux sur l'île devrait se tenir le mercredi 22 avril à 10h pour que les diagnostics et propositions soient présentés début juillet au Conseil interministériel de l'Outremer, comme annoncé par le Président de la République à la suite des évènements qui ont secoué les Antilles.

8 axes ont été retenus au niveau de l'Outremer pour ces Etats généraux : formation des prix, circuits de distribution et pouvoir d'achat; productions locales et conditions d'un développement endogène; grands projets structurants et conditions d'un développement durable; rénovation du dialogue social et formation professionnelle; gouvernance (il ne devrait pas être jugé nécessaire de retenir ce thème pour Mayotte en raison du récent choix des Mahorais pour leur statut de Dom-Tom); insertion dans l'environnement régional; égalité des chances, promotion de la diversité; insertion des jeunes, identité, culture, mémoire.

16/04/09 – Lodeom : l’amendement d’Abdoulatifou Aly adopté

Satisfaction pour Mayotte et son député : l'amendement déposé par Abdoulatifou Aly, avec ses collègues antillais Alfred Almont et Gabrielle Louis-Carabin, a été adopté en séance publique. Il figure donc dans le texte de la loi votée par l'Assemblée nationale, le 9 avril dernier. L'amendement avait pour objet de permettre (sans obligation) aux entreprises concernées de Mayotte de verser directement à l'organisme collecteur le 1% de la formation professionnelle. "Cette disposition, qui anticipe sur l'entrée complète dans le droit commun avec la départementalisation, permettra une meilleure adéquation entre les programmes de formation et les besoins du tissu économique mahorais. C'est une avancée positive dans le cadre d'une Lodeom utile pour les outre-mer dans leur ensemble mais insuffisamment volontariste pour notre île", estime le député de Mayotte.

16/04/09 – Mouvement de grève régionale à la BFC

Premier jour d'une grève qui s'annonce longue à la BFC. A Mayotte, les guichets de la banque française de l'océan Indien sont resté fermés, mais le fonctionnement du siège n'a pas été altéré, malgré une importante manifestation des syndicats et salariés. A la Réunion, cinq agences sur 24 étaient closes ce mercredi, et la proportion de salariés grévistes atteignait 35% au siège contre 41% pour le réseau, selon la direction générale de la BFCOI.

L'intersyndicale CGTC/ CGT-FO et CFDT avait déposé un préavis de grève illimité à compter de ce mercredi 15 avril, valable pour les salariés des agences de Paris, Mayotte et la Réunion. Elle revendique une augmentation de 1.800 euros net du salaire annuel, un remplacement des effectifs mutés par du personnel à temps plein et non par des contrats en alternance, un allégement des portefeuilles des conseillers en clientèle, et des augmentations des effectifs réseau, administratif, et de celui de l'assistance réseau. L'intersyndicale réclame également la tenue de nouvelles négociations annuelles obligatoires, estimant que les dernières ont abouti à un accord "entaché de nullité". Pour l'heure, la fenêtre du dialogue ne s'est pas encore ouverte, aucune des parties n'en ayant fait la démarche.

16/04/09 – La grève se poursuit au Crédit Agricole

Un mouvement de grève régional secoue les agences du Crédit Agricole de Mayotte et de l'île de la Réunion depuis le mardi 7 avril. La direction de la Banque, basée à la Réunion, avait reçu dès le lendemain les représentants du syndicat CFDT, et a entamé un dialogue avec l'ensemble des syndicats et représentants du personnel mercredi dans l'après-midi. Les revendications portent sur une augmentation de 300 euros net du salaire mensuel, une redistribution des résultats de l'entreprise à hauteur de 33%, l'amélioration des conditions de travail, une baisse de 40% des objectifs commerciaux, la création de trente nouveaux postes, d'une équipe volante, l'aménagement des horaires de travail, et une augmentation du budget du comité d'entreprise.

La direction, si elle s'est déclarée ouverte au dialogue, a cependant spécifié, compte tenu de la conjoncture économique, ne pouvoir soutenir une augmentation de la masse salariale de plus de 5%. A Mayotte, une agence sur deux est toujours fermée, tandis que quatre agences réunionnaises ont gardé leurs grilles baissées ce mercredi.

16/04/09 – François Bayrou en visite samedi à Mayotte

Dans le cadre de sa tournée des territoires de France, François Bayrou, président du Mouvement Démocrate, député des Pyrénées- Atlantiques, sera à Mayotte ce samedi 18 avril. A cette occasion, un point presse se déroulera en présence de François Bayrou et Abdoulatifou Aly, député de Mayotte samedi 18 avril à 12h au rstaurant le Foungounjou beach à Dzaoudzi-Labattoir.

16/04/2009 – Atelier de formation à la danse contemporaine

{xtypo_dropcap}D{/xtypo_dropcap}ans l'ancienne MJC de Mamoudzou, à deux pas du service culturel, le grand miroir de la petite salle de répétition résonne des rythmes imposés par la voix d'Hafiz. A travers son enseignement, trois jeunes danseurs mahorais apprennent la rigueur des gestes, la fluidité des mouvements, l'expression corporelle. Les élèves sont attentifs, à l'écoute des suggestions de leur mentor, dont ils regardent les mouvements d'un air admiratif. Une expérience inédite pour eux, dans laquelle ils apprennent à ralentir leurs pas, appréhender la trajectoire des corps, canaliser leur énergie.

Arrivé lundi 6 avril, Hafiz a encadré la semaine dernière un atelier avec Mouhamadi, Zéoudine et Nassam, le "noyau dur" des Tropical B-Boy Crew. Il n'a pas été facile de convaincre ces trois danseurs de break-dance de s'essayer pour la première fois à la danse contemporaine, mais le résultat présenté mardi soir prouve qu'il valait la peine de les faire travailler sur ce projet novateur. Pendant cinq jours, ils ont préparé un spectacle de 7 minutes, à raison de trois heures par jour. La musique sur laquelle ils dansent est une création originale, mêlant les chants traditionnels mahorais aux sonorités du hip-hop américain.

"La danse contemporaine a la faculté d'être une danse tolérante capable d'accueillir toutes les autres", explique Hafiz, qui a donné aux jeunes des outils pour les aider à construire leur identité artistique. "Contrairement à ceux qui ont suivi une formation classique et qui ont une approche très pensante, avec une image très intellectuelle de ce qu'ils construisent, ces jeunes sont beaucoup plus en phase avec leur réalité. Ils ont une approche plus virile, avec plus de présence. Ils ne font pas leur princesse, à l'image de leur personne. Un danseur oriental ne se roulerait pas par terre. J'essaie avec eux de reconstruire leur façon d'être à partir des racines pour reformer l'arbre et en donner les fruits."

Les élèves reconnaissent tous les trois que cette expérience a été très enrichissante pour eux, car elle a leur a permis de mieux appréhender leur corps dans l'espace. Pour Mouhamadi, cette formation lui a permis de découvrir de nouvelles façons de danser : "C'est beaucoup plus dur pour nous, car on est habitué à des mouvements rapides et brusques. Ce travail nous a demandé beaucoup plus de souplesse. On a appris à mieux bouger, à maîtriser notre corps". A la fin de leur spectacle, ils exécutent des figures de "thomas free", de "style", de "krump", de "danse debout", après un long passage de danse contemporaine. Grâce à Hafiz, ils ont pu découvrir de nouveaux mouvements, plus épurés, plus lents, plus expressifs.

Pendant son séjour, Hafiz a vu défiler dans la salle de répétition des groupes de danseuses traditionnelles et d'autres jeunes très motivés. "Il y a un vrai potentiel pour un centre chorégraphique ici. Cela leur permettrait de parler de leur identité, de leur culture, tout en restant contemporain, en donnant des outils de construction de son être dans son temps".

 

Julien Perrot

15/04/09 – La consultation publique sur la gestion de l’eau commence aujourd’hui

"Après la consultation sur le statut, une nouvelle consultation très intéressante est proposée aux Mahorais." Fadul Ahmed Fadul, président du Comité de bassin qui regroupe élus, techniciens et usagers, a présenté mardi le Sdage (Schéma directeur d'aménagement et gestion de l'eau) qui fait l'objet d'une consultation publique du 15 avril à la fin du mois de mai. Le Sdage est un document politique qui n'existait pas pour l'instant à Mayotte, contrairement aux autres Dom qui sont actuellement en train de le renouveler. Il traite de la politique de l'eau dans tous ses états : les rivières, la nappe phréatique et le lagon. Le président a précisé que "nous allons faire une tournée à travers toutes les communes pour que chaque citoyen donne son avis". 

David Lombard, du service de l'eau de laDaf, a ensuite dressé un constat très alarmant de la situation : aujourd'hui, moins de la moitié des eaux de surface à Mayotte sont "en bon état", c'est-à-dire propres à être utilisées pour la boisson, la baignade et l'agriculture. La directive cadre européenne sur l'eau impose désormais aux administrations des orientations à suivre en la matière. Le projet est assorti d'un programme de mesures concrètes à mettre en œuvre pour arriver à 2/3 d'eaux en bon état en 2015, avec l'objectif d'atteindre 100% en 2021. D'ici là, il faudra établir des périmètres de protection de captage sur les bassins versants, et établir un système d'assainissement efficace sur tout le territoire. "Dans les mois qui viennent, un réseau de suivi va être mis en place pour surveiller les eaux du lagon, sous-terraines et de surface" a ajouté Giles Cruzot, chef du service de l'eau à la Daf.

Les documents, assortis d'une plaquette d'information et d'un mode d'emploi, sont disponibles à la Daf, à la préfecture de Grande et Petite Terre et dans toutes les mairies. Le Comité de bassin va s'appuyer sur la Fédération mahoraise des associations environnementales (FMAE) pour organiser des animations dans les communes sur des thèmes de proximité samedi 18 avril à Bouéni, jeudi 23 avril à Mamoudzou, samedi 2 mai à Mangajou, vendredi 8 mai à Chiconi, samedi 9 mai à Acoua, samedi 16 mai en Petite Terre et samedi 23 mai à Mronabéja. Le premier bilan de cette consultation publique aura lieu le 16 juin.

15/04/09 – Mouvement social à Batimax Mayotte

Les salariés de l'entreprise Batimax ont étaient appelés hier par le syndicat CGT-Ma à un mouvement de grève immédiat. Le syndicat réclame l'annulation des licenciements prononcés ces jours-ci. Dans un communiqué, la direction du groupe Cananga rappelle qu'une "enquête interne a mis en évidence des malversations, sur la foi de témoignages et de preuves", auxquelles se livraient les employés concernés, et que "ces malversations ont causé un préjudice réel et sérieux à la société qui a dû déposer plainte au regard de la gravité des faits". Suite à quoi, elle a notifié six licenciements le 7 avril dernier. D'autre part, le syndicat demande que le responsable de la sécurité soit démis de ses fonctions et le versement d'un 13ème mois. Si la direction du groupe a appelé à prendre garde à ce que ce" mouvement social, que nous respectons par ailleurs, ne puisse être considéré comme un moyen de pression sur le travail de la justice", elle s'est par ailleurs dite ouverte au dialogue : une délégation du directoire de Cananga rencontrait d'ailleurs une délégation des salariés en grève dès hier après-midi.

15/04/09 – Adoption de la Lodeom à l’Assemblée

L'Assemblée nationale a adopté, jeudi 9 avril au soir, après quatre jours de débats, le projet de loi de développement économique de l'Outre-mer, qui avait déjà été examiné par le Sénat. Un vote qui survient quelques jours avant le début des ateliers locaux des Etats généraux de l'Outremer convoqués par Nicolas Sarkozy. Les députés UMP ont voté pour le projet et les députés de gauche se sont abstenus, à l'exception des deux députées guyanaises Christiane Taubira et Chantal Berthelot, qui ont voté contre, pour protester contre le schéma minier en Guyane élaboré par le gouvernement. Parmi les derniers amendements adoptés par les députés figure une disposition permettant le mariage à des étrangers dans les collectivités d'outre-mer, notamment en Polynésie, en en Nouvelle-Calédonie, même s'ils n'y restent pas un mois, par dérogation au code civil. Après avoir tergiversé, le secrétaire d'Etat à l'Outremer Yves Jégo a donné également un avis favorable à un amendement déposé par trois élus de gauche (Serge Letchimy, Victorin Lurel et Jeanny Marc) indiquant que "les langues créoles font partie du patrimoine national". 

Les députés ont longuement discuté de l'une des dispositions les plus controversées du projet de loi, qui bascule vers le logement social la défiscalisation en matière de logement (avantages fiscaux aux investisseurs achetant ou construisant des logements outre-mer destinés à la location). Ils ont adopté un amendement stipulant que "la ligne budgétaire unique" (crédits budgétaires, 209 millions d'euros en 2009) "reste le socle du financement du logement social dans les départements d'Outremer, à Mayotte, Saint-Martin et Saint-Pierre-et- Miquelon".

15/04/2009 – Ils se bougent !

 

 

 

{xtypo_dropcap}D{/xtypo_dropcap}e son vrai nom Djazimati Moilim, Djazou, 18 ans le 22 novembre 2009, a séduit le public et jury grâce à son chant envoûtant, le 26 juillet 2008, date de la finale de la première Scène des Jeunes Talents SFR. Parmi ses prix, Djazou a gagné le droit d'enregistrer un CD deux titres et un clip. Et tout le monde attend de la revoir sur scène. Evènement SFR, la jeune chanteuse est en concert ce vendredi 17 avril au Koropa.

Les trois titres que Djazou interprétait lors du premier tremplin musical SFR et avec lesquels elle a obtenu la gloire en finale sont "Ma philosophie" d'Amel Bent, "And I" de Ciara et "Wine up" de Kat Deluna.

Quelques semaines après son acclamation, l'étoile montante de Chembenyoumba était invitée à participer à la finale de l'élection Miss Mayotte 2008. Véritable consécration, elle chantait aux côtés de la diva de la chanson mahoraise, Lima Wild.

La jeune chanteuse devait alors gérer études et musique car elle devait préparer son CD deux titres. Chose qu'elle a réussi à faire grâce au soutien de sa famille.

Djazou n'est plus une enfant qui babille. Revenant sur le devant de la scène, la nouvelle "voix d'or mahoraise" vocalise ses propres compositions.

 

Rafik

 


 

Musique : La 2ème Scène des Jeunes Talents SFR est lancée

Suite au succès qu'a connu la première Scène des Jeunes Talents SFR, tout le monde espérait que l'opération sera réitérée encore cette année. Et face à l'impact considérable qu'a eu cette manifestation, SFR s'engage à la renouveler. Et la deuxième édition est lancée.

En effet, le tremplin musical de la première compagnie mahoraise de téléphonie mobile a connu un enthousiasme particulier. Les partenaires s'étaient largement impliqués, le public mahorais s'est amouraché de l'évènement et les nombreux candidats ont affiché et su transmettre leur amour pour la musique. La Scène des Jeunes Talents a révélé un réel engouement de la part des jeunes mahorais et constitue un vrai tremplin pour des artistes qui ne demandent qu'à s'exprimer.

L'édition 2009 du tremplin musical SFR commence le samedi 27 juin au 5/5. Huit candidats seront face au public et au jury pour deux heures de show. A l'issue des votes – 50% du public et 50% du jury – quatre personnes seront sélectionnées. Elles participeront à une seconde scène, le samedi 4 juillet, à l'issue lors de laquelle seront connus les deux finalistes. La finale, qui sera transmise en directe sur RFO et à laquelle participeront de nombreux artistes, est prévue le samedi 11 juillet.

Les jeunes artistes intéressés ont jusqu'au 22 avril pour s'inscrire* pour le casting. L'édition précédente de la Scène des Jeunes Talents SFR a vu la participation de 32 candidats, autant de filles que des garçons et deux journées de casting ont été organisées. Les organisateurs espèrent que les candidats seront plus nombreux.

 

Rafik

 

* Renseignements et inscription : H2M, Immeuble Méga Kawéni, Tél : 0269.62.62.75.

Mayotte Hebdo de la semaine

Mayotte Hebdo n°1116

Le journal des jeunes