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10/07/09 – Mansour Kamardine, décoré de la Légion d’honneur

L’ancien député de Mayotte Mansour Kamardine recevra les insignes de chevalier de la Légion d’honneur ce samedi 11 juillet par le Premier ministre François Fillon, lors d'une cérémonie prévue à la préfecture à 18h30. Plus jeune maire de France en 1983 quand il conquiert la mairie de Sada, l’avocat a été l’un des premiers hommes politiques mahorais à contester l’hégémonie du MPM, en participant à la création du RPCS (Rassemblement progressiste pour la commune de Sada) et du RMPR (Rassemblement mahorais pour la République, qui deviendra la section locale du RPR).

Secrétaire départemental du RPR (devenu UMP) de 1985 à 2001, Mansour Kamardine est élu député en 2002. Il est connu pour avoir poussé à l’extension de la loi sur la laïcité à Mayotte et à la mise en place de réformes touchant le statut de droit civil local (fin de la polygamie) et accéléré la publication de décrets concernant l’intégration des instituteurs notamment. Ces mesures qui n’ont pas toutes fait l’unanimité lui ont coûté son siège au Palais Bourbon en 2007, alors qu'il était parmi les plus actifs et présents dans les commissions et à la tribune de l'Assemblée. Auteurs de nombreux ouvrages, Mansour Kamardine est "un grand défenseur de Mayotte et un serviteur de la République", selon le sénateur Soibahadine Ibrahim Ramadani. Ce dernier estime que la Légion d’honneur est largement méritée pour l’ancien conseiller général de Sada.

10/07/09 – Koungou : Un conseiller municipal inquiet pour le budget 2009

Mroivili Mhamadi, conseiller municipal de la majorité, correspondant défense de la commune de Koungou et délégué au Smiam, s’inquiète pour le vote du budget 2009. La préfecture avait demandé l’intervention de la Chambre territoriale des comptes (CTC) pour modifier un budget voté en mars dernier et considéré comme déséquilibré (voir MH n°434 du 26 juin 2009).

L’examen par le conseil municipal du budget établi par la CTC doit être réalisé avant le 15 juillet pour validation. “Aucune convocation n’a encore été envoyée aux conseillers municipaux, alors que la date fatidique approche à grands pas”, déplore Mroivili Mhamadi. Nous avons tenté de joindre le maire Ahmed Souffou sur son portable – sans succès -, puis à la mairie de Mamoudzou où il est salarié. Son employeur nous a fait savoir qu’il était en congés.

Le répondeur téléphonique de son secrétaire général Mounirou Ahmed ne peut pas prendre de messages et une rencontre sur son lieu de travail s’est avérée impossible en raison de la grève des agents des collectivités territoriales, qui ont fermé la mairie de Koungou. Les convocations doivent parvenir aux conseillers municipaux 5 jours francs avant la tenue du conseiller municipal. Si les convocations partent ce vendredi, le conseil municipal pourra se tenir le 16 juillet, soit un jour plus tard que la date limite du 15 juillet…

10/07/2009 – Observatoire mahorais de l’énergie

 

{xtypo_dropcap}C{/xtypo_dropcap}ette première étude a été réalisée grâce à un travail collégial de la CDM, de l'Ademe (Agence de l'environnement et de la maîtrise de l'énergie) et d'EDM qui ont missionné l'Arer (Agence régionale de l'énergie de la Réunion) pour mettre en place l'OME en septembre 2008.

Avec des données chiffrées très précises sur la production et la consommation d'énergie à Mayotte (voir encadré), cette étude est un document d'aide à la décision pour les acteurs publics et privés de l'énergie, en vue de réduire la dépendance de Mayotte vis-à-vis des énergies fossiles et de mettre en œuvre des politiques d'économies d'énergie efficaces.

"Les deux outils, que sont la programmation pluriannuelle des investissements en production d'électricité et le Plan climat territorial pour réduire les émissions de gaz à effet de serre, ne peuvent exister que si l'OME accomplit sa mission", a expliqué Philippe Beutin, le délégué régional de l'Ademe Réunion-Mayotte.

Le taux de dépendance énergétique de Mayotte s'élevait en 2007 à 92,2%, les 7,8% restants représentant la consommation du bois, du charbon de bois et de l'énergie solaire. Mayotte est donc encore loin des 20% d'autonomie énergétique à l'horizon 2020 prévus par le Grenelle de l'environnement… D'autant qu'elle demeure le territoire français où la croissance de la consommation d'électricité est la plus forte : +15% en 2007 et +11% en 2008.

"Nos projections à l'horizon 2020 prévoient le doublement de la consommation d'électricité d'ici 8 ans, ce qui implique la mise en place de nouveaux moyens techniques dès 2012, alors même que la centrale de Longoni vient d'ouvrir", a prévenu Hervé Le Trionnaire, chargé de mission développement durable à EDM. "Maîtriser la demande est donc la première priorité."

 

Limiter les importations d'électroménager trop consommateur en énergie

 

La généralisation des lampes à économie d'énergie ou la limitation des importations d'appareils électroménagers trop consommateurs en énergie par la mise en place d'une fiscalité douanière contraignante font partie des pistes évoquées pour réduire la facture énergétique.

Après deux campagnes couronnées de succès, EDM mettra de nouveau en vente 60.000 lampes à basse consommation à 1€ en septembre, avec cette année la mise en place de l’éco-participation pour le recyclage des lampes par Recylum. Les équipements électroménagers en provenance de Dubaï ou de la Chine semblant beaucoup moins respectueux de l'environnement que ceux produits par exemple par les marques européennes, une étude sera lancée cette année par l'OME pour connaître les importateurs et la nature des équipements importés.

La seconde priorité pour Mayotte est de diversifier son mix énergétique, car les réserves mondiales de pétrole vont commencer à se tarir d'ici un demi-siècle. En 2007, seulement 0,3% de la production d'électricité est d'origine photovoltaïque. Un secteur aujourd'hui en plein développement, parallèlement au marché des chauffe-eau solaires qui commence à émerger, avec quelques centaines d'équipements importés cette année, rendus compétitifs grâce à une politique d'aides volontariste (voir dossier MH n°399).

 

Un projet de centrale photovoltaïque de 5 MW avec une solution de stockage

 

Un appel à projets Mayénergie pour des bâtiments confortables et énergétiquement performants vient également d'être lancé (voir encadré). Une seconde étude de l'OME, cette fois sur les potentialités en économies d'énergie pour l'isolation des bâtiments et les appareils de climatisation, devrait être réalisée cette année.

Enfin, M. Beuchin espère que le projet d'une centrale photovoltaïque de 5 MW, avec une solution de stockage de l'électricité, sera prochainement validé par le ministère de M. Borloo pour "montrer qu'avec des énergies intermittentes, on peut aussi proposer des solutions durables".

Reste à faire un long travail d'éducation à la population pour qu'elle prenne conscience que l'on peut avoir le même confort tout en réduisant sa consommation énergétique et donc sa facture d'électricité… Des réflexes écologiques qui peuvent être intériorisés grâce à l'action des services publics, comme en témoigne les compteurs à cartes Ankiba qui, selon M. Le Trionnaire, ont permis de réduire de 10% la consommation des centaines de ménages qui l'ont adopté, n'en déplaisent à ses détracteurs qui y voient un système de distribution "du Tiers monde".

 

Julien Perrot

 


 

Petit rappel du bilan énergétique 2007

En 2007, la consommation primaire totale est de 89,1 ktep (kilo tonne équivalent pétrole), dont 92% provient des importations, qui sont en totalité d'origine fossile (essence, gazole, carburéacteur, etc.). Les importations en 2007 ont crû de 1,8% par rapport à 2006 et de près de 40% depuis 2002.

Les 8% restant de la consommation primaire proviennent des ressources locales : 98% de bois et 2% des huiles usagées et de l'énergie solaire. Le taux de dépendance énergétique s'élève donc à 92,2% et la part renouvelable (à Mayotte, il s'agit du bois, du charbon de bois et de l'énergie solaire) de la consommation primaire totale s'élève à 7,8%.

En ce qui concerne la production d'électricité, la puissance totale à Mayotte en 2007 est de 49,9 MW, assurée à 99% par des systèmes de production utilisant le gazole (centrale des Badamiers et groupes de secours de Kawéni). En 2007, la production électrique livrée sur le réseau est de 196 GWh (17 ktep), soit une efficacité de 41% pour la transformation des produits fossiles en électricité.

Entre 2006 et 2007, la croissance de la production d'électricité était de 14,7%. A titre indicatif, cette évolution est de 3,9% à la Réunion et elle est négative (-0,8%) en Métropole. Enfin, la consommation électrique en 2007 est de 172,4 GWh, soit une augmentation de 35% entre 2002 et 2007, et surtout 14% entre 2006 et 2007.

Pour la consommation des carburants dans les transports, l'OME note une augmentation très importante, passant de 23.986 tep en 2002 à 34.560 tep en 2007. Une augmentation notamment due à l'augmentation du transport routier, passé de 20.583 tep en 2002 à 28.027 tep en 2007.

Au total, Mayotte a consommé 89,1 ktep (kilo tonne équivalent pétrole) en important 90.000 m3 d'hydrocarbures qui ont généré 258.349 tonnes de CO2 rejetées dans l'atmosphère, soit 1.382 kg de CO2 par Mahorais par an. A titre indicatif, à la Réunion, ce chiffre est de 4.740 kg par habitant par an et de 6.190 en Métropole.

Parmi ces 1.382 kg de CO2, 701 proviennent de la production d'électricité, 471 du transport terrestre, 66 de l'aérien, 44 du maritime, et 101 proviennent des secteurs résidentiels, tertiaires, industriels et agricoles. Une voiture moyenne essence qui parcourt 10.000 km par an émet 2,2 tonnes de CO2 : ainsi, l'ensemble du secteur énergétique mahorais rejette annuellement autant de CO2 que 117.432 voitures.

 


 

 

Une aide financière pour réaliser des bâtiments énergétiquement performants

Les bâtiments résidentiels et tertiaires constituent des secteurs énergivores avec une consommation croissante. La conception des bâtiments, le choix des équipements et leurs utilisations peuvent être améliorés afin de réduire les consommations tout en conservant, voire en améliorant, le niveau de confort.

Dans ce cadre, le conseil général de Mayotte, l’Ademe et EDM ont décidé de s’associer pour réduire la dépendance énergétique de l’île et améliorer le confort et la performance des bâtiments. En 2008, ces partenaires ont créé une charte Mayénergie avec l’appui de l’Arer et les conseils des acteurs du bâtiment.

L’appel à projets Mayénergie vise à susciter des réalisations de bâtiments confortables et énergétiquement performants en l’absence d’une réglementation thermique applicable à Mayotte, et à favoriser la recherche de solutions innovantes. Il consiste à apporter une aide financière aux maîtres d’ouvrage afin de les inciter à répondre aux critères de la charte Mayénergie.

 

Détails de l’appel à projets Mayénergie 2009

– Types de maîtres d'ouvrage : Cet appel à projets Mayénergie s'adresse à tous les types suivants de maîtres d'ouvrage : bailleurs sociaux, entreprises, collectivités, organismes publics (hors Etat), associations et particuliers.

– Types de bâtiments : Cet appel à projets vise tous les bâtiments (hors industries, grandes surfaces, collèges et lycées), en maîtrise d'ouvrage publique ou privée.

– Type de projets : Cet appel à projets concerne des bâtiments à construire et en rénovation groupée.

– Calendrier : La consultation Mayénergie sera menée de façon continue du 5 juillet au 3 août 2009. La date limite de remise des dossiers de candidature est fixée au 3 août, ils pourront être complétés jusqu'au 28 août 2009. Les dossiers de candidature, à compléter par le maître d’ouvrage, sont retirables auprès du CGM (direction de l’environnement et du développement durable), de l’Ademe ou d’EDM, ou sur le site internet du conseil général http:/www.cg976.fr.

 

Renseignements administratifs et techniques

Contact EDM : Delphine Le Page, tél. : 0269 62 82 62, fax : 0269 60 82 63, e-mail : d.lepage@electricitedemayotte.com

Contact CGM : Ibrahim Bahedja, tél. : 0269 64 99 31, fax : 0269 64 99 49, e-mail : ibrahim.bahedja@cg976.fr

Contact Ademe : Christel Thuret, tél. : 0269 62 32 36, fax : 0269 62 32 35, e-mail : christel.thuret@ademe.fr

10/07/2009 – Education : Évaluations de CE1

 

{xtypo_dropcap}A{/xtypo_dropcap}près les résultats des évaluation de CM2, pour lesquelles Mayotte était loin derrière l'avant-dernière académie, Créteil, il s'agit cette fois des résultats des évaluations nationales de CE1, menées en mai dernier dans trente et une académies (France métropolitaine, départements d'Outremer et Mayotte). Et, sans surprise, l'Outremer obtient les plus mauvais scores de la République française.

Selon le communiqué du ministère de l'Education nationale, la moyenne française donne "75% des élèves (qui) vont entrer en CE2 en sachant bien lire, en maîtrisant les nombres et les premières opérations, en étant capable de rédiger un texte de quelques lignes. Ce sont les trois quarts des élèves qui ont atteint le niveau attendu. Près de la moitié des élèves ont même d'excellents résultats : 44% en français et 47% en mathématiques".

C'est malheureusement une fois encore l'île de Mayotte qui obtient les plus mauvais scores. En français 9% des élèves ont "des acquis très solides" contre 60% dont "les acquis ne sont pas suffisants". En mathématiques c'est presque la même chose avec 9% d'acquis très solides contre 58% d'acquis insuffisants.

Le futur 101e département se classe derrière la Guyane qui est avant-dernière avec 31% de bons résultats en français, 34% en mathématiques. La Guadeloupe, avec respectivement 61% de bons résultats en français et 59% en mathématiques, passe dans une autre dimension, précédée de peu par la Réunion : 63% qui savent bien lire et 61% qui savent bien compter. Et devant l'académie réunionnaise, on trouve la Martinique, première académie domienne avec 68% de bons résultats en français et 63% de bons résultats en mathématiques, des scores assez proches d'Amiens, la plus mauvaise académie métropolitaine.

Aux élèves qui n'ont pas les compétences attendues, le nouveau ministre Luc Chatel promet des "aides personnalisées, aides spécialisées par les enseignants des réseaux d'aides".

 

Hélène Ferkatadji

10/07/2009 – Baccalauréat 2009

 

{xtypo_dropcap}L'{/xtypo_dropcap}expression est employée chaque année dans toute la France, on n'allait donc pas déroger à la règle : selon le vice-recteur le baccalauréat 2009 à Mayotte sera "un bon cru". Aucun commentaire sur les résultats du premier tour dévoilés samedi dernier aux candidats, M. Cirioni préfère attendre les résultats après rattrapage pour avoir "une vision globale", "il n'y a pas un premier tour et un deuxième, il n'y a qu'un seul examen."

On peut toutefois noter que les séries générales et professionnelles s'en sortent à peu près bien avec environ 50% d'admis pour le bac général et 65% pour le bac pro, les séries technologiques, en revanche, descendent dans les profondeurs avec seulement 29% d'admis, et quelques 36% appelés à passer les épreuves du rattrapage pour tenter de faire remonter le score.

Mais pour l'heure il convient de féliciter l'excellence. Lundi matin, les bacheliers mention Bien et Très Bien se sont vu remettre leurs diplômes et un petit cadeau par le vice-recteur, sous les applaudissements de leurs familles.

239 mentionnés sur les 2.023 candidats inscrits, cette année 19 ont obtenu la mention Très Bien contre 8 l'an dernier, dont 5 avec félicitations du jury, soit une moyenne supérieure à 18/20. 61 bacheliers ont obtenu la mention Bien, contre 25 en 2008. Sans surprise, les lycées de Petite Terre et Mamoudzou sortent la majorité des meilleurs bacheliers, le lycée de Sada fait un score honorable, surtout dans les séries professionnelles, tandis que celui de Chirongui se félicite d'avoir obtenu cette année 4 mentions Bien et Très Bien.

Cette année c'est la catégorie Economique et social qui rafle le plus de mentions (5 TB et 10 B). Le bac professionnel, dont les résultats sont bien meilleurs que l'an dernier, compte 13 mentions Bien.

Rappelant encore une fois que les lycéens ont été privés cette année de 37 jours de cours en raison des différentes grèves qui ont bloqué l'île, le vice-recteur a de nouveau tenu à préciser que "les jurys du bac sont souverains. Je suis irrité d'entendre chaque année que le bac de Mayotte n'est pas le même que celui de Métropole." Les résultats définitifs du bac, ainsi que ceux des BEP, CAP et BTS, seront dévoilés lundi par le vice-recteur.

 

Hélène Ferkatadji

 


 

Le détail des mentions

 

  • 80 mentions Très Bien et Bien
  • 19 mentions Très Bien (8 en 2008), dont 5 félicitations du Jury (2 en ES, 1 en L et 2 en S) :

– 5 dans la série ES (0 en 2008),

– 1 dans la série L (2 en 2008),

– 13 dans la série S (5 en 2008).

 

  • 61 mentions Bien (25 en 2008) :

– 10 dans la série ES (6 en 2008),

– 5 dans la série L (4 en 2008),

– 31 dans la série S (9 en 2008),

– 2 au baccalauréat Technologique (6 en 2008),

– 13 au baccalauréat Professionnel.

 

  • Parmi les 19 mentions très bien, 10 ont été obtenues par des garçons et 9 par des filles.
  • Parmi les 61 mentions bien, 28 ont été obtenues par des garçons et 33 par des filles.

10/07/2009 – A l’affiche : Visite du Premier ministre

 

{xtypo_dropcap}L{/xtypo_dropcap}ors de leur programme très chargé à la Réunion, le Premier ministre et son équipe ont inauguré jeudi la nouvelle route des Tamarins à St-Paul et posé la première plaque de la première ferme photovoltaïque de la route. Ce vendredi, ils doivent présider au Tampon la réunion des présidents et des rapporteurs des 8 ateliers des Etats généraux de l’Outremer qui en est la conclusion. Ils se rendront ensuite au Technopôle de Saint-Denis pour l'inauguration et la visite du laboratoire du centre de recherche et de veille des maladies émergentes, avant d'assister à la présentation du Grenelle de l’environnement à la Réunion – réussir l’innovation.

 

Le programme de la visite à Mayotte

  • 10h Arrivée du Premier ministre à l’aéroport de Pamandzi

Accueil protocolaire – Honneurs militaires – Accueil populaire

  • 10h45 Départ de la barge pour Grande Terre
  • 11h10 Mairie de Mamoudzou

Inauguration de la mairie – Intervention du maire Abdourahamane Soilihi

  • 11h25 Discours du Premier ministre
  • 11h55 Arrivée du Premier ministre au conseil général

Clôture des Etats généraux de l’Outremer

  • 13h45 Départ du Premier ministre pour l’Union des Comores

 

En parallèle, les ministres continuent leur programme à Mayotte

  • 15h05 Arrivée des ministres à la ferme aquacole d’Hajangua

Visite des installations et du site – Présentation des ateliers

  • 15h45 Départ pour le port de Mamoudzou
  • 16h15 Embarquement sur la barge
  • 16h35 Pamandzi

Inauguration de l’extension du lycée de Petite Terre – Dévoilement de la plaque

  • 18h20 Retour du Premier ministre à Mayotte

18h30 Remise des insignes de chevalier de la Légion d’Honneur à Mansour Kamardine.

10/07/2009 – Visite ministérielle

 

{xtypo_dropcap}R{/xtypo_dropcap}etard de paiement des collectivités

Beaucoup d'entreprises accusent de sérieuses difficultés de trésorerie, notamment celles du secteur du BTP et des services, qui travaillent avec les administrations et collectivités locales, dépendant en partie de la commande publique. En cause, les collectivités locales (communes, syndicats intercommunaux et conseil général), qui affichent des retard de paiement de plusieurs années pour certaines.

L'Iedom, dans son rapport annuel, décrit ce phénomène sobrement comme "récurent et préoccupant", mais pointe un essoufflement de l'activité et une réduction inquiétante des effectifs employés depuis les deux derniers trimestres de l'année 2008, imputables à ce phénomène.

Les organisations patronales (Medef, CGPME) et les syndicats d'artisans et entrepreneurs du bâtiment (Capeb, FMBTP) espèrent des prises de position engagées sur ce point de la part du gouvernement, eux qui dénoncent vainement cette situation depuis déjà trop longtemps.

En 2008, 242 entreprises de construction immatriculées à la Chambre de commerce et d'industrie de Mayotte employaient 2.200 personnes, soit 22% des effectifs de l'ensemble des entreprises inscrites à la CCI; et sur les 2.500 entreprises enregistrées à la Chambre des métiers et de l'artisanat (CMA), 50% le sont dans le registre du bâtiment.

 

Lisibilité de la commande publique

Les grands chantiers inscrits au 13ème Contrat de projet 2008/2014 traînent à voir le jour. Depuis 2008, trop peu d'opérations ont basculé dans leurs phases opérationnelles, et les carnets de commandes se désemplissent dramatiquement, tardent à se renouveler, alors que les besoins de Mayotte en terme d'infrastructures sont encore nombreux.

En dépit des 15 M€ alloués pour des chantiers désignés par le plan de relance, la gronde des acteurs du BTP, artisans et "gros" confondus, se fait entendre. Au conseil général, on avance des raisons de réorganisation interne et des cofinancements étatiques qui n'arrivent pas.

Lors d'un colloque organisé le week-end dernier par la CMA sur deux jours à l'intention des artisans du bâtiment, Mohamed Boina, président de la FMBTP, a qualifié cette situation d'insoutenable : "Personnellement, cela fait plus de 17 ans que je travaille dans le BTP et nous n'avons jamais eu de visibilité. On ne connaît pas les orientations politiques d'une année sur l'autre, alors que d'un autre côté nous sommes obligés de former les salariés. Nous les envoyons en stage, dans des écoles ou en formation et lorsqu'ils reviennent il n'y a plus de travail".

 

Crise : Les banques locales jouent-elles le jeu ?

Malgré les recommandations du gouvernement aux banques, beaucoup d'entreprises constatent un resserrement des conditions d'octroi de crédits opéré par les établissements bancaires de la place. Si la conjoncture internationale justifie plus d'attentisme et de prudence de la part des banques, la bonne tenue de la croissance mahoraise (10% en 2008), construite autour de facteurs endogènes solides (consommation des ménages en hausse de 20%, besoin d'infrastructures, taux d'équipement en hausse de 12% par rapport à 2007), pourrait inciter à plus d'optimisme.

Selon Hariti Abdullah, vice-président de la CGPME, le soutien des banques est d'autant plus indispensable que les difficultés de trésorerie sont énormes : "On entend le gouvernement apporter des mesures de soutien aux banques afin qu'elles puissent soutenir l'activité des PME. Moi, en tant que chef d'entreprise, je me pose la question de savoir si ces mesures sont applicables aujourd'hui à Mayotte."

Des constations pourtant contraires aux observations de l'Iedom, retranscrites da sa lettre d'information de juillet 2009 : "En matière d'octroi de crédits, il y a rupture entre les perspectives entrevues par les dirigeants sur le crédit à court terme et sur le crédit à long terme. Contrairement aux constats établis ce trimestre en la matière, les dirigeants estiment désormais majoritairement que l'on pourrait voir les concours à court terme, en particulier auprès des entreprises (destinés à financer l'exploitation) et dans une moindre mesure auprès des ménages, croître ou pour le moins se maintenir, mais craignent que les engagements à plus long terme destinés à financer l'investissement des entreprises (crédit d'équipement en particulier) et l'habitat des ménages soient rendus difficiles par le manque de visibilité sur la conjoncture à venir (…)".

 

Formation des prix et pouvoir d'achat : le vrai leitmotiv des Egom ?

Le bilan des Etats généraux de l'Outremer est au programme de la courte visite du Premier ministre, ce samedi 11 juillet. Et nul doute que les conclusions du groupe de réflexion sur la formation des prix seront attentivement disséquées.

Le pouvoir d'achat est une préoccupation de plus en plus présente à Mayotte. En 2008, La consommation des ménages s'est, une fois de plus, révélée dynamique, portée par une hausse du Smig, fixé depuis le 1er juillet 2009 à 1002,44€, en hausse de 8,04% , après+12,3% en juillet dernier.

Pourtant beaucoup ont dénoncé, lors de ces états généraux, "l'annulation des effets bénéfiques de la politique de rattrapage des minima sociaux par une attitude scandaleuse des importateurs, distributeurs et commerçants, qui consiste à augmenter les prix à chaque revalorisation du Smig", qui alourdit le coût du travail et se répercute pourtant logiquement dans la formation des prix.

Le préfet Denis Robin, qui a pris très à cœur ces Egom, a mis en garde les entrepreneurs qui pourraient se livrer à de telles pratiques, avant d'annoncer que le groupe de travail avait obtenu un consensus autour d'un abaissement des taxes et droit de douanes sur les produits de première nécessité (riz, pâtes, couches…), ainsi qu'un effort significatif de la grande distribution sur la baisse des prix en rayon.

Toutefois, nombre d'observateurs regrettent que peu de choses aient été dites sur la production locale et les moyens à mettre en oeuvre pour la dynamiser, elle qui est créatrice de richesse et d'emplois. Un participant avisé avait même souligné que "le rejet du statut de consommateur uniquement dépendant des importations (peut) expliquer en partie la crise antillaise".

 

L'intégration des agents locaux dans les fonctions publiques de droit commun

Alors que le processus a été enclenché il y a 6 ans, seuls 24% des 7.500 agents de la fonction publique locale ont été aujourd'hui effectivement intégrés dans les trois fonctions publiques de droit commun.

C'est la fonction publique territoriale qui est la plus en retard, avec seulement 5% d'agents intégrés, contre 15% pour la fonction publique d'Etat et 80% pour la fonction publique hospitalière. Les décrets du protocole d'accord du 8 avril 2009 devraient être publiés en septembre au Journal officiel, ce qui permettra d'accélérer le processus pour que l'ensemble des agents soient intégrés au plus tard le 31 décembre 2010, comme le stipule la loi de 2003.

L'intégration devrait coûter très cher à l'Etat, au conseil général et aux communes, un coût d'autant plus élevé que l'accord du 8 avril prévoit de réduire la durée des corps transitoires de 11 à 6 ans, d'étendre le dispositif aux agents recrutés entre le 24 juillet 2003 et le 31 décembre 2008, d'améliorer le niveau indiciaire d'intégration et d'aligner immédiatement le régime indemnitaire et les compléments de rémunération sur celui de la catégorie C.

Saïd Omar Oili, désigné par l'Assemblée des départements de France et par arrêté ministériel pour siéger au Conseil supérieur de la fonction publique territoriale, vient d'envoyer un courrier au Premier ministre où il lui fait part de son inquiétude. "Nous sentons monter sur notre territoire un malaise qui peut très rapidement se transformer en révolte", prévient l'ancien président du conseil général.

Il préconise que de nouvelles négociations soient engagées en septembre avec les syndicats pour que la totalité de l'ancienneté des agents, qui étaient au service de l'Etat à Mayotte jusqu'à la décentralisation du 1er avril 2004, soit prise en compte, et pour que les retraites des agents de la fonction publique locale, qui avoisinent aujourd'hui les 400 € par mois, soient revalorisées.

 

F.M et J.P

10/07/2009 – Ce que j’en pense

 

 

{xtypo_dropcap}E{/xtypo_dropcap}n revanche, il faudrait s'occuper en urgence de l'éducation – c'est dramatique – et des grandes infrastructures indispensables, promises à chaque visite ministérielle depuis des années, comme la piste longue et l'aérogare, le haut débit, l'assainissement. Il y a aussi deux chantiers prioritaires que sont le foncier et l'état civil, et enfin une inquiétude grandissante : l'immigration clandestine, qu'il faut régler rapidement. Ils sont essentiels pour asseoir des bases solides au développement, tant attendu, du futur département. Les forces vives pourraient alors essayer de s'occuper avec les élus du social et du développement économique, si ces bases sont saines.

L'éducation a été laissée à l'abandon pendant des décennies. Il y a aujourd'hui une rotation dans toutes les salles de classe de la zone de Mamoudzou et Koungou. Des enfants ont cours le matin, d'autres l'après-midi, c'est l'usine, bientôt les 3/8. Ce socle de la République est branlant, inquiétant. L'égalité des chances n'est pas assurée et l'avenir hypothéqué. La maîtrise du français est encore bien trop mauvaise et la vague de l'explosion démographique arrive dans les collèges surchargés (1.500 élèves dans des collèges prévus pour 900 !), et bientôt dans les lycées insuffisants. Faute de programmation, de foncier et de moyens mobilisés en amont, on est obligé de construire des préfabriqués "provisoires" en urgence à chaque rentrée, au détriment évidemment de l'impact positif sur le BTP qu'aurait eu la construction de "vrais" établissements.

Des milliers de jeunes sont déjà dans les rues, tous les jours, sans aucun niveau scolaire, sans qualification, à la recherche d'une formation, d'un emploi, d'argent pour vivre en l'absence de minima sociaux. Nous devons trouver des solutions pour ceux qui sont dans les rues, mais vous devez mettre les moyens nécessaires pour empêcher que des générations entières continuent à être sacrifiées. Il faut classer toute l'île en ZEP, assurer des cours de soutiens massifs ! Il y a là urgence.

Pour la piste longue et l'aérogare, chaque "visiteur" nous les promet. Il faut aujourd'hui payer 1.500 euros pour se rendre en Métropole. C'est énorme. C'est un poids lourd qui pèse sur toute l'économie locale, sur toute la société. Cela obère tout développement du tourisme, tout échange familial, scolaire, culturel, sportif, économique avec l'extérieur, toute exportation du poisson de l'aquaculture, malgré le potentiel gigantesque. Nous exportons même pas 200 tonnes et sommes déjà les premiers producteurs ultramarins, alors qu'une étude estime le potentiel à 10.000 tonnes par an…

Monsieur le Premier ministre, il a fallu 4 ans pour valider notre Padd… Et pendant ce temps-là, énormément de projets étaient gelés; nous attendions, patiemment. Vous êtes venu, nous vous en remercions et nous demandons à être entendus. Nous ne demandons pas l'aumône, ni des faveurs, mais à être entendus, que les dossiers concernant Mayotte, ce caillou dans l'océan Indien, ne soient pas oubliés sous des piles imposantes dans des ministères.

Il a fallu 50 ans de combats, d'inquiétudes dans l'avenir, d'attente, pour aboutir enfin à la consultation du 29 mars. C'est sous votre Gouvernement que cela s'est passé. La dynamique ainsi lancée ne doit plus s'arrêter. Nous demandons maintenant votre soutien pour pouvoir réussir notre départementalisation, pour réussir notre intégration dans l'Europe en devenant Rup au 1er janvier 2014. Pour cela, les chantiers de l'état civil et du foncier doivent être menés à leur terme d'ici là.

Nous sommes un avant-poste de la France, de l'Europe, de la francophonie dans cette belle région. Nous pouvons faire rayonner des valeurs, des idées, des techniques. La protection et la gestion durable de l'environnement insulaire, les énergies renouvelables, la formation technique et universitaire, la santé, les expérimentations menées en région tropicale peuvent être des atouts dont Mayotte pourra faire profiter ses voisins et au-delà.

Notre magnifique lagon recèle de trésors que nous aimerions valoriser. Les cultures swahilies, malgaches, bantous, arabes, européennes se sont croisées ici et la population de Mayotte, forte, riche de ces brassages, de ces langues, demande à pouvoir l'apporter dans la corbeille de la République. Pendant des années nous avons été des citoyens de seconde zone dans la République. Aujourd'hui nous aimerions pouvoir assurer le développement de ce territoire. Merci d'être venu nous entendre et de comprendre que nos besoins sont importants, à notre petite échelle. Ailleurs il faut réformer, gérer, ici il faut bâtir.

 

Laurent Canavate

UNE Mayotte Hebdo N°436 – Vendredi 10 juillet 2009

UNE Mayotte Hebdo N°436 - Vendredi 10 juillet 2009Visite du Premier Ministre

Les dossiers qui attendent Fillon (Mayotte ECO)

> Tous les résultats du BAC
> Justice – Atteinte sexuelle sur mineure, voleurs multirécidivistes…
> Fonction Publique – Intégration : ça bloque pour l'ancienneté et les retraites
> Tounda : Concerts, Bal populaire, Tout le programme

 

 

09/07/09 – Le Sénat adopte le projet de loi organique

Le Sénat a adopté mardi par 308 voix contre 0 un projet de loi organique sur l'évolution institutionnelle de Mayotte et de la Nouvelle- Calédonie, moins de trois semaines après son examen en conseil des ministres, le gouvernement ayant engagé une "procédure accélérée". Les sénateurs communistes se sont abstenus. Le Sénat a également adopté un projet de loi simple pour l'évolution institutionnelle de la Nouvelle-Calédonie et ratifiant diverses ordonnances. Pour Mayotte, il s'agissait d'inscrire dans la loi le choix exprimé le 29 mars à 95,2% par la population de la collectivité départementale en faveur de la départementalisation.

A compter de mars 2011, une nouvelle collectivité, unique, sera en vigueur à Mayotte, a affirmé la nouvelle secrétaire d'Etat à l'Outre-mer, Marie-Luce Penchard. La collectivité deviendra le "département de Mayotte", cinquième DOM et 101ème département français, à compter de la première réunion de la nouvelle assemblée délibérante. Il sera ainsi mis fin au mandat du conseil général élu en mars 2008 et une nouvelle élection concernant tous les élus de la nouvelle assemblée sera organisée, a confirmé Mme Penchard. Le nombre d'élus, qui doit être largement augmenté, ainsi que le mode de scrutin restent des "points ouverts", a-t elle dit, annonçant qu'une mission se rendra sur place en septembre.

09/07/09 – Les rapporteurs de la Crec entament leur 3e semaine de grève

En grève depuis le mercredi 24 juin, les 39 rapporteurs et les 6 secrétaires de la Crec (Commission de révision de l'état-civil) réclament toujours une augmentation de leurs rémunérations, leur intégration dans la fonction publique de droit commun et une indemnité forfaitaire pour leurs nouvelles missions d'enquête. Inquiets pour leur avenir quand la Crec sera dissoute, ils ont encore fait une marche à travers Mamoudzou mercredi. "Rien n'a été accepté par rapport à nos revendications", a déclaré Inzoudine El-Marouf, secrétaire général de la CGT-Ma à la Crec. Mardi matin, les grévistes ont tenté d'empêcher la tenue du comité de pilotage de la Crec, duquel ils sont pour l'instant exclus. "Des représentants des rapporteurs seront conviés à la prochaine réunion plénière de septembre", a tenu à préciser Christophe Peyrel, le secrétaire général de la préfecture.

Jeudi dernier, les délégués du personnel ont été reçus par M. Peyrel qui leur a expliqué que leur intégration dans la fonction publique est juridiquement impossible car ce sont des contractuels qui ne sont pas concernés par le protocole d'accord du 8 avril. Au sujet de l'augmentation de leurs rémunérations, leur contrat actuel signé en 2007 stipule que leur salaire "pourra" être réévalué dans les 2 ans : "C'est une possibilité et non une obligation", précise M. Peyrel. "Ils ont déjà tous les avantages des agents de catégorie B, avec le régime de réduction du temps de travail de la préfecture, 2 heures de formation par semaine et un CDI au statut très protecteur".

Au sujet de l'indemnité forfaitaire demandée par les grévistes, M. Peyrel rappelle que si de nouvelles fonctions ont effectivement été ajoutées aux rapporteurs, ils ont en aussi en moins, par exemple la tâche de préparation des actes qui est désormais allouée aux secrétaires. "Avec la simplification des procédures, ils auront moins de recherches à effectuer". Par contre, au sujet des conditions de travail, un état des lieux du matériel informatique reste à faire. Quant à l'avenir des rapporteurs, ils sont assurés d'être reclassés dans les services de l'Etat car "ils ont de réelles compétences juridiques dans le droit local et commun", souligne M. Peyrel. "On ne peut pas donner plus." En attendant, les travaux de la Crec demeurent au point mort, au détriment de nombreux Mahorais qui attendent leurs papiers depuis 8 ans pour certains.

09/07/09 – Elections le 9 août à Sada et M’tsangamouji

Après intervention du Conseil d'Etat, les scrutins de mars 2008 ont été annulés. Par conséquent, les électeurs des communes de M'tsangamouji et de Sada devront retourner aux urnes le 9 août et le 16 août en cas de second tour. A M'tsangamouji, il ne s'agira que des municipales, contrairement à Sada où il faudra aussi élire le conseiller général. Le dépôt des candidatures est à effectuer à la préfecture de Mamoudzou, direction de la réglementation et des libertés publiques – bureau des élections à partir du jeudi 16 juillet à 8h, jusqu'au jeudi 23 juillet à 18h pour le premier tour de scrutin, et à partir du lundi 10 août à 8h, jusqu'au mardi 11 août à 18h en cas de second tour de scrutin pour les élections municipales partielles.

En ce qui concerne l'élection cantonale partielle, les dates de dépôt des candidatures sont les mêmes si ce n'est que l'heure limite est 16h. La campagne électorale des élections municipales et cantonale sera ouverte le lundi 27 juillet et close le samedi 8 août à minuit pour le premier tour de scrutin. En cas de second tour, elle ouvrira le lundi 10 août et se terminera le samedi 15 août à minuit. Conformément à l'article L.30 du code électoral, les jeunes gens des communes de M'Tsangamouji et de Sada remplissant la condition exigée pour être électeur (18 ans) au 8 août 2009 à minuit doivent se présenter à leur mairie pour s'inscrire sur les listes électorales munis des justificatifs nécessaires (carte d'identité ou passeport, justificatif de domicile). Les demandes d'inscription ne sont recevables que jusqu'au dixième jour précédant le scrutin, soit le 30 juillet 2009 (article L. 31 du code électoral).

09/07/2009 – Festival InterMizik de Mayotte édition 2009

 

{xtypo_dropcap}"N{/xtypo_dropcap}ous sommes touchés fortement par la crise financière actuelle", déclare Alain-Kamal Martial, directeur de la Dilce. Malgré cet épisode difficile, "on ne peut pas se permettre de dire qu'on ne le fait pas (le Fim, ndlr)". "Le Fim reste un acquis pour la société mahoraise. Nous avons le devoir de le maintenir", estime AKM. Le premier évènement musical de l'île est réitéré cette année du 7 au 14 août. Le budget prévisionnel de l'édition 2009 table sur 100.000 euros.

Evènement qui a changé d'appellation en 2008 – passant de Festival interculturel à Festival InterMizik, "le Fim met l'accent sur l'intermusicalité et toute la diversité des tendances", explique AKM. Selon lui, le service culturel du conseil général travaille sur le Fim 2009 depuis décembre 2008, et a trouvé "une manière intéressante" pour l'organiser et "avoir des artistes de façon abordable".

La Dilce continue à étendre la collaboration de Mayotte avec les festivaliers de la région. Un fait qui explique pourquoi l'évènement a été avancé de deux mois; la précédente édition a eu lieu en octobre. L'organisation du Festival InterMizik 2009 s'appuie sur une coopération avec des évènements prévus cet été : Sakifo (Réunion), Médina Festival (Comores), Sauti za busara (Zanzibar), Angaredona (Madagascar), Marrabenta (Mozambique).

Dans une continuité de l'édition précédente, des représentants de ces festivals et autres acteurs régionaux seront présent au Fim, parmi eux Abdallah Chihabiddine de Studio1 qui représentera également le comité de la musique de l'océan Indien, Alain Courbis du Pôle régional des musiques actuelles de la Réunion, Gérôme Galabert de Sakifo, Daniel Boisson du festival Donia.

 

Black Uhuru, Ayo, Olivia Ruiz, Nneka, Grace, Tumi and the Volume…

 

La collaboration de Mayotte avec les festivals de la région est fondée sur l'échange d'artistes. Preuve en est que Lathéral et Jimmy sont programmés au Sakifo qui se déroule du 5 au 9 août. Après le Film, M'toro Chamou et Lathéral participeront au festival Médina. En septembre, Jimmy se rendra à Tananarive pour le festival Angaredona et Lathéral à Maputo pour le festival Marrabenta ! Un vrai rayonnement de Mayotte dans sa région.

Pour cette année 2009, la tête d'affiche du Festival InterMizik est le groupe légendaire jamaïcain Black Uhuru. Formation créée en 1974, époque du roots rock reggae, Black Uhuru clôturera le Fim dans un plateau reggae avec les groupes locaux dont Babadi, Maoris et Ubani Spirit.

La Dilce nous propose aussi de découvrir cinq artistes programmés au Sakifo 2009 : Ayo, Nneka, Olivia Ruiz, Grace et Tumi and the Volume. Font également partie du programme, Salim Ali Amir, icône de la musique comorienne, le groupe réunionnais Kozman Ti Dalon et deux autres groupes, de Madagascar et Zanzibar. Leurs noms ne sont pas encore confirmés. Une vingtaine de formations musicales mahoraises prendront par ailleurs part au Fim 2009.

Contrairement à l'année dernière, les manifestations du Fim se dérouleront à Mamoudzou. Cinq concerts acoustiques auront lieu à la salle de cinéma. Le lieu principal où sera installé le "village du festival" n'est pas encore arrêté.

C'est une programmation éclectique, détonante, à découvrir que nous propose ainsi la Dicle du conseil général. Elle atteste en effet que Mayotte s'ancre de plus en plus dans la programmation culturelle régionale. Elle démontre surtout que les idées ne manquent pas pour bien faire les choses, même lorsque les moyens sont limités. Mais le manquement le plus flagrant est l'absence totale de lieux dédiés à la culture.

 

Rafik

08/07/09 – Croissance : la Réunion derrière Mayotte et Maurice

Si la croissance réunionnaise a connu un fort ralentissement en 2008, ce ne fut pas le cas dans les pays voisins, Maurice et Mayotte en particulier. Lorsque la Réunion enregistrait l'an dernier une croissance à 3,1%, son plus bas niveau depuis 1996, l'économie mauricienne s'en sortait, elle, avec croissance supérieure à 5%, et ce pour la troisième année consécutive. A l'exception de l'hôtellerie et la restauration montrant des signes de ralentissement (croissance moindre à 2,7%), tous les autres secteurs d'activités affichent une forte progression dans l'île sœur en 2008. De son côté, l'économie mahoraise n'est pas en reste puisqu'elle a connu elle aussi une évolution rapide dynamisée par une croissance endogène forte avoisinant les 10%. Touchée par une inflation record, un repli de la consommation et une baisse des investissements, l'économie réunionnaise aura marqué le pas l'an dernier.

08/07/09 – Vers la création des centres communaux d’action sociale

Une délégation de l'Union nationale des Centres communaux et intercommunaux d'action sociale (UNCCAS) se rendra à Mayotte du jeudi 9 au samedi 11 juillet prochains. Cette visite officielle a pour but d'échanger avec les élus locaux mais aussi les représentants de l'Etat et du conseil général sur les perspectives de création de centres communaux ou intercommunaux d'action sociale à Mayotte. Fondée en 1926, l'UNCCAS fédère plus de 3.700 centres communaux ou intercommunaux d'action sociale (5.500 communes) dont l'action concerne 42 millions de citoyens. Le réseau national est structuré en unions départementales ou régionales de CCAS/CIAS y compris dans les quatre Dom. Les CCAS/CIAS ont une mission de prévention et de développement social dans leur commune. Ils gèrent des équipements et services publics de proximité en direction des familles, de la petite enfance, des personnes en difficulté, des personnes âgées et des personnes handicapées.

Patrick Kanner, le président national de l'UNCCAS et adjoint au maire de Lille, sera accompagné par son vice-président en charge du développement du réseau national ainsi que plusieurs autres responsables. Jeudi, une rencontre est prévue à la Dass avec les représentants du préfet, de la CSSM, de l'établissement d'allocations familiales, de la DSDS et du président de l'association des maires de Mayotte. Cette rencontre sera suivie d'un entretien avec le président du conseil général. Vendredi, les membres de la délégation se rendront dans les communes de Chirongui, Tsingoni, Mamoudzou et Pamandzi pour échanger avec leurs homologues sur les besoins en équipements et services sociaux de proximité et les moyens d'y répondre. Enfin le samedi, l'UNCCAS rencontrera le matin la fédération mahoraise des associations pour les personnes âgées avant de se rendre au centre hospitalier de Mayotte.

08/07/09 – Crash A310 Yemenia – Le signal des boites noires détecté

Six jours après la catastrophe de l'A310-300 de Yemenia, les recherches n'ont encore rien donné, même si, depuis dimanche après-midi, des échos des balises des enregistreurs de vol (les fameuses boites noires) ont été détectés pour la première fois, dans la zone dite de triangulation où les opérations se poursuivent. C'est ce qui a été confirmé à la presse lundi par la cellule nationale de coordination. A en croire l'ambassadeur de France, Luc Hallade, "des équipements plus sophistiqués sont attendus sur zone au cours des prochaines heures, pour tenter de localiser précisément les boites". La seule difficulté reste la nature du relief marin "très sinueux", qui risque de compliquer le travail. D'où l'extrême prudence de la cellule de crise, qui s'abstient de tout commentaire susceptible de "nourrir de faux espoirs", même si au stade actuel, les chances de retrouver d'éventuels survivants sont quasi nulles. Il a été toutefois annoncé l'arrivée d'ici le 12 juillet d'un autre bâtiment de la marine française spécialisé dans l'hydrographie, en provenance de Djibouti, pour cartographier les fonds marins de la zone du crash. On attend aussi un robot télécommandé qui participera à la localisation des boites noires et de la carlingue.

D'ailleurs, les conférenciers n'excluent pas l'hypothèse que des corps puissent être extraits de l'appareil, mais tout dépendra de l'accessibilité de l'endroit compte tenu de la profondeur des eaux, soutient pour sa part, Dahalane Said Salim, directeur du port de Moroni. Pour ce spécialiste de la navigation maritime, "les équipes déployées sont confrontées à une séries de problèmes, telles que les mauvaises conditions météorologiques, ou l'absence de relevés bathymétriques de la cote". Répondant aux nombreuses critiques sur le retard des opérations et le manque de communication, le colonel Ismael Mognidaho a affirmé que "tout le dispositif a été mis en place et déployé dès les premières heures du drame", tant au niveau maritime et aérien que sur le plan humain. Il a énuméré les "appuis précieux" des pays amis comme la France, les USA et l'Italie par des renforts en matériels et en hommes.

08/07/09 – Le concert de Mokobé reporté au samedi 25 juillet

Les organisateurs du concert du Franco-malien, Mokobé, initialement prévu le samedi 4 juillet, ont décidé d'annuler et reporter l'évènement au samedi 25 juillet, suite à la catastrophe aérienne survenue dans la nuit du 30 juin aux Comores. "Mokobé a préféré être solidaire et communier dans la peine avec les familles endeuillées", indiquent-ils. "De plus, Mokobé et toute son équipe souhaitent faire part aux familles et aux proches des victimes leurs sincères condoléances et aussi remercier le public et les sponsors à Mayotte pour leur compréhension."

Mokobé et son groupe sont attendus à Mayotte le mercredi 22 juillet. L'artiste se livrera aux questions-réponses avec la presse le lendemain. Il se produira à Passamainti le samedi 25 juillet.

08/07/09 – Le déba de Mayotte au Womex 2009

Les premiers noms des artistes qui participeront au Womex 2009, qui se déroulera du 28 octobre au 1er novembre à Copenhague (Danemark), sont annoncés. Parmi eux le déba de Mayotte. Les autres premiers sélectionnés sont Brigada Retro Mishto (Romania), Cedric Watson & Bijou Creole (USA), Dulsori (South Korea), Kayhan Kalhor and Brooklyn Rider (Iran/USA), Kouyaté-Neerman (Mali/France), Mamer (China), Oreka TX (Spain), SpokFrevo Orquestra (Brazil), Watcha Clan (France/Algeria) et DJ Maga Bo (Brazil).

Salon international des musiques du monde initié en 1999, le Womex accueille chaque année près de 4000 entreprises venues de tous les continents, une trentaine de showcases et une série de conférences.

De nombreux prix sont décernés aux artistes à cette occasion, généralement en guise de reconnaissance d'une longue et brillante carrière. Cette année le Womex a choisi de récompenser le groupe congolais Staff Benda Bilili pour son album "Très très fort", sorti le 2 mars 2009. Ce prix témoigne que le Womex s'attache aussi aux révélations.

08/07/09 – Appel à candidatures pour le festival Sauti za busara de Zanzibar

La 7e édition du festival Music Sauti za busara se tiendra du 11 au 16 février 2010 à Zanzibar. Evènement de renommée internationale, Sauti za busara propose de la musique venant de toute la région swahilie, du continent africain et de plus loin encore.

Plus de 240 groupes tels que Jose Chameleone, Juma Nature & Wanaume Family TMK, Samba Mapangala, Saida Karoli, Natacha Atlas, Didier Awadi, Eric Wainaina, Bassekou Kouyate, Seckou Keita Quartet, Culture Musical Club et bien d’autres se sont produits au festival Sauti za busara pendant ces dernières années.

Le festival Music Sauti za busara lance un appel aux artistes dont la musique représente le continent africain afin qu'ils se produisent à l'édition 2010. Les artistes intéressés peuvent s'inscrire sur le site www.busaramusic.org/…/2010f.php, avant le 31 juillet 2009. Il suffit de renvoyer un formulaire de candidature, accompagné d'un enregistrement, d'une biographie et d'une photographie.

Pour plus de renseignements, contacter la Dilce de mayotte au 0269 61 11 36.

08/07/2009 – Mamoudzou continue de fêter son hôtel de ville

 

{xtypo_dropcap}A{/xtypo_dropcap} 16 heures au stade de Cavani, toujours ce vendredi, une belle rencontre footballistique opposera la sélection nationale malgache et celle de Mayotte. La délégation malgache, composée de 18 personnes, est arrivée ce jeudi dans l'île.

Pour finir cette journée de vendredi, des formations de chants et de danses traditionnels de Mamoudzou se donnent rendez-vous le soir au plateau de M'gombani, à partir de 20 heures. Les groupes Kinga Folk et Bouhoury sont invités à partager la scène.

Samedi sera le grand jour de l'inauguration du nouvel hôtel de ville par le Premier ministre, en présence de 4 autres ministre ou secrétaires d'Etat (voir programme détaillé dans Mayotte Hebdo). Arrivant de la barge vers 10h45, François Fillon devrait rejoindre la mairie avec le cortège pour une inauguration programmée à 11h10 avec un discours du maire Abdourahamane Soilihi, et l'intervention du Premier ministre à 11h25, avant qu'il rejoigne à 11h55 le conseil général pour clore les travaux des Etats généraux.

Le dimanche 12 juillet, un grand deba aura lieu au terrain de foot de Tsoundzou 1. L'après-midi, précisément à 15 heures au stade de Cavani, la sélection communale de football affrontera celle de Madagascar. Un grand chigoma rassemblera les fanatiques du genre à Maevantana M'tsapéré, à partir de 21 heures.

Sûrement le second point fort de cette quinzaine de festivités en termes de spectateurs après la très réussie 26e Course de pneus, le bal populaire du lundi 13 juillet fera vibrer Mamoudzou et tout Mayotte. Organisé la veille de la fête nationale du 14 juillet, l'évènement gratuit aura lieu cette année sur le parvis du comité du tourisme. La tête d'affiche de cette année est l'artiste malgache Fandrama, un artiste très vénéré dans l'île et dans la région. D'autres groupes majoritairement de Mamoudzou se partageront la scène, comme Bob Dahilou, Karama, Joe Fils, Kamar et Lathéral qui remplace Ténor.

 

Rafik

Mayotte Hebdo de la semaine

Mayotte Hebdo n°1116

Le journal des jeunes