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01/07/2009 – Sortie d’album – Portrait

 

{xtypo_dropcap}"C{/xtypo_dropcap}e CD, c'est ma vision de l'archipel depuis 1991, des choses dures et fragiles mais aussi d'autres plus tendres et poétiques. C'est l'appétit de vie qu'il y a ici, la vie qui palpite dans tous les coins, la seule lumière qu'on peut avoir, cette source d'énergie extraordinaire de la jeunesse dans laquelle il peut y avoir beaucoup d'échanges". La jeunesse mahoraise, Cathy Forestier la connaît bien…

Elle a habité à Mayotte de 1993 à 1995, puis est revenu avec son compagnon, l'artiste Papajan, en 1999. Ensemble, ils ont monté l'association Utamaduni en 2001 et réalisé de nombreux projets culturels : projections ciné, expositions, concerts, performances théâtrales… Des projets qui se sont aussi exportés, avec un spectacle musical qui a tourné à Anjouan et une fresque qui est partie à Madagascar. "Tous ces projets partaient vraiment de la demande et des besoins des jeunes", affirme-t-elle.

Aujourd'hui, Cathy repart pour la Réunion, où elle avait déjà séjourné de 1989 à 1993, mais l'association qu'elle a portée continue à exister sans elle… "J'ai assez vu de souffrance ici : quand on laisse pourrir l'enfance, ce n'est pas la peine d'insister. Il faut qu'il y ait une prise de conscience en haut lieu… C'est de pire en pire depuis 16 ans ! Les enfants ont droit à l'éducation, même s'ils n'ont pas de papiers : c'est notre devoir à tous."

 

"Chaque île est une clé de compréhension de l'océan Indien"

 

Dans ce premier album qu'elle prépare depuis 8 ans, Cathy évoque les drames et les joies de l'archipel des Comores, mais aussi de tout l'océan Indien "qui est un puzzle de petites îles qui s'imbriquent les unes dans les autres et qui ont des qualités relationnelles et des approches communes tout en étant très différentes par leur Histoire et leur culture. Chaque île est une clé de compréhension de l'océan Indien", constate cette grande voyageuse qui a écumé la région.

Pendant son long séjour à Mayotte, Cathy, chanteuse et saxophoniste depuis l'adolescence, a joué avec vraiment beaucoup d'artistes : M'toro Chamou, Babadi, Petit Bob, Slim, Chakires, Karama, Trio, Abou Chihabi, Nassur Attoumani, Baco… et surtout avec Maalesh et Mounawar, à qui elle a dédicacé le premier titre de son album. Mais elle n'arrivait pas à parvenir avec eux à un projet commun, jusqu'à sa rencontre en septembre 2007 avec l'écrivain malgache Jean-Pierre Haga, venu pour une résidence d'écriture, et Jean-Claude Descieux. Ce professeur de musique d'origine guadeloupéenne, qui joue du sax' et de la guitare, va lui proposer d'accompagner ses compositions : "je lui ai dit de sortir aussi les siennes, et moi j'ai bricolé mes paroles dessus. Nous avons monté notre répertoire en une semaine".

 

"On a joué juste pour le plaisir de partager nos musiques"

 

Après le départ de Jean-Pierre, le nouveau duo va se produire une première fois au gîte du Mont Combani en janvier 2008. Depuis, ils ont joué une quarantaine de concerts, à Mayotte mais aussi aux Alliances françaises de Majunga et Diego-Suarez, à la Réunion au cours d'une "tournée-virée" d'une semaine et à Mahé, aux Seychelles, où ils ont notamment pu travailler avec la grande chanteuse Jany de Letourdi. "On a joué partout sans chercher à faire de l'argent, juste pour le plaisir de partager nos musiques".

Cathy n'a jamais eu l'objectif de sortir un album : c'est le réseau de sa famille de musiciens qui s'est mis en œuvre pour elle. Arthur Pierre et Anaïs Thiébault, professeurs à l'école Musique à Mayotte, lui ont proposé d'enregistrer ses chansons avec quatre musiciens parisiens qui sortaient de l'école de Didier Lockwood. En août 2008, ils se sont rendus ensemble chez son frère François qui possède un studio d'enregistrement à Roanne, dans la Loire…

Saxophone, violon, contrebasse, guitare, batterie, percussions, accordéon : les instruments ne manquent pas ! Grâce à sa "bonne étoile", Cathy a pu également faire venir Raïssa Ousseni et sa nièce Célia pour les chœurs. Pressée à 500 exemplaires, cette œuvre est le fruit d'un travail bénévole, à l'image de Cathy dont le sens du partage et la bonne humeur vont grandement manquer à Mayotte…

 

Julien Perrot

 

En vente à la Maison des livres, au Habari Presse et à Jumbo Score. Prix : 15 €. Contact : 0639 27 16 95.

Retrouvez Cathy et Jean-Claude Descieux pour un ultime concert ce vendredi à 20h au Petit Bleu, sur le front de mer.

Vous pouvez écouter quelques morceaux sur www.myspace.com/cathyforestier.

01/07/2009 – Rencontres du cinéma d’Afrique et des îles

 

{xtypo_dropcap}L'{/xtypo_dropcap}évènement qui est à sa treizième édition a été avancé cette année d'un mois, avec une programmation établie et communiquée bien à l'avance. Les bonnes habitudes des premières éditions sont ainsi renouvelées et ne font que rajeunir l'unique et véritable opération cinématographique de l'île.

Cette année une trentaine de courts et longs métrages, est à découvrir. En plus des films émanant du Sénégal, du Bénin, de Tunisie, du Niger, du Burkina Faso, de France, de Côte d'Ivoire, des Comores, d'Algérie, d'Afrique du Sud, du Mali, de Guinée, du Nigeria, du Maroc et Zimbabwe, "Carrefour ya Mayesha", fiction réalisée à Mayotte en 2007 par Pascal Helleu et Mohamed Chabbi assistés de Francis Vincent, fera le plaisir des cinéphiles locaux.

De nombreux partenaires privés et publics soutiennent cette bonne initiative de la Formation culturelle des jeunes de Tsararano (FCJT), plus particulièrement la commune de Dembéni, la Cinémathèque Afrique, CulturesFrance et la CDM.

Depuis sa création, cette opération sensiblement dédiée au cinéma du continent africain et de la région connaît un vif succès. L'idée d'offrir au public local l'opportunité de découvrir un choix très large de documentaires et de fictions, plus ou moins récents, réalisées par des cinéastes d'Afrique et des îles, connus ou moins connus, est très applaudie. Elle est devenue au fil des années très populaire de par son originalité et sa convivialité. Elle favorise les échanges entre le public et les professionnels du cinéma.

 

Guy-Désiré Yaméogo ne viendra pas cette année

 

Une regrettable mauvaise nouvelle est toutefois venue légèrement ternir cette belle initiative associative et son organisation très efficace. La venue du cinéaste burkinabais Guy-Désiré Yaméogo n'est pas pour cette année. Initialement invité pour honorer cette treizième édition, le réalisateur devait arriver samedi 27 juin. Les organisateurs apprennent ce lundi qu'il n'effectuera pas l'escapade mahoraise, "en raison d'un empêchement de dernière minute, indépendant de sa volonté et de celle du comité d'organisation", regrettent les organisateurs.

"Nous regrettons vivement ce contretemps et nous excusons particulièrement auprès des stagiaires qui s'étaient inscrits au stage d'écriture de scénario que Guy-Désiré Yaméogo devait animer, et du public qui aurait souhaité le rencontrer pendant l'événement", s'excusent-ils de ce contretemps.

Mais tous les films sont là et le spectacle peut commencer, avec des films toujours très variés, surprenants, émouvants, vivifiants… Prévoir toutefois une petite laine en cet hiver austral avec les séances en plein air à Tsararano, aux portes de la forêt.

Les projections sont toujours programmées au foyer des jeunes de Tsararano et trois autres en plus à la MJC de Hajangua les 5, 7 et 9 juillet. Les séances débuteront à 18h30, avec une pause à 20h-20h30 et la possibilité de manger sur place des plats locaux à des prix très "associatifs". Le prix des places d'entrée, valable pour une seule séance, est fixé à 1 euro pour les jeunes et étudiants, et 2 euros pour les adultes. Une carte donnant accès à toutes les séances des rencontres est disponible au prix de 20 euros.

Enfin, un catalogue complet avec les synopsis des films programmés est disponible au foyer des jeunes de Tsararano où sont attendus très nombreux les cinéphiles, plus particulièrement ce vendredi 3 juillet, à 17h, pour l'ouverture officielle des rencontres.

 

Rafik

 


 

Programme des 13e Rencontres du cinéma d'Afrique et des îles

 

  • Vendredi 3 juillet 2009

17h00 :

Ouverture de la 13ème édition des Rencontres du Cinéma d’Afrique et des Iles

18h30 :

Si longue que soit la nuit, de Guy-Désiré Yameogo (Burkina Faso, fiction, 25 mn, 1995)

Carrefour ya mayesha, de Pascal Helleu et Mohamed Chabbi (Mayotte, fiction, 26 mn, 2007)

La résidence Ylang Ylang, de Hachimiya Ahamada (Comores, fiction, 20mn, 2008)

20h45 :

Beodare, de Salam Zampaligre et Rudy E. Sylva (Burkina Faso/France, fiction, 16 mn, 2008)

La danse sacrée à Yaka, de Guy-Désiré Yameogo (Burkina Faso, fiction, 87 mn, 2008)

 

  • Samedi 4 juillet 2009

18h30 :

Fary l’ânesse, de Mansour Sora Wade (Sénégal, fiction, 21 mn, 1987)

L’enfant terrible, de Kadiatou Konaté (RD Congo/Belgique, animation, 11 mn, 1993)

Kirikou et la Sorcière, de Michel Ocelot (France, animation, 70mn, 1998)

 

20h45 :

Les oiseaux de la médina, de Chakchem Med Ikbel (Tunisie, fiction, 14 mn, 2008)

Whatever Lola wants, de Nabil Ayouch (Maroc, fiction, 115 mn, 2008)

 

  • Dimanche 5 juillet 2009

18h30 :

Sektou (Ils se sont tus…), de Khaled Benaïssa (Algérie, fiction, 18 mn, 2009)

Africa paradis, de Sylvestre Amoussou (Bénin/France, fiction, 86 mn, 2006)

20h45 :

C’est dimanche !, de Guesmi Samir ( Algérie/France, fiction, 30 mn, 2008 )

Caramel, de Henri Duparc (Côte d’Ivoire, fiction, 92 mn, 2004)

 

  • Lundi 6 juillet 2009

18h30 :

Riches, de Ingrid Sinclair (Zimbabwe/Royaume-Uni, fiction, 26 mn, 2001)

L’Afrance, de Alain Gomis (Sénégal, fiction, 90 mn, 2001)

20h45 :

Triomf, de Michael Raeburn (Afrique du Sud, fiction, 118 mn, 2008) (Film interdit aux moins de 18 ans)

 

  • Mardi 7 juillet 2009

18h30 :

Nos lieux interdits, de Leila Kilani (Maroc, documentaire, 105 mn, 2008 )

20h45 :

Le pacte, de Guy-Désiré Yameogo (Burkina Faso, fiction, 24mn, 2002)

Une femme pas comme les autres, de Abdoulaye Dao (Burkina Faso, fiction, 100 mn, 2008)

 

  • Mercredi 8 juillet 2009

18h30 :

An evening in July, de Raja Amari (Tunisie, fiction, 23mn, 2001)

Karmen Geï, de Joseph Gaye Ramaka (Sénégal, fiction, 86 mn, 2001)

20h45 :

Dieu a-t-il quitté l’Afrique ?, de Musa Dieng Kala ( Sénégal, documentaire, 52 mn, 2008 )

Arlit deuxième Paris, de Idrissou Mora Kpaï (Bénin, documentaire, 80 mn, 2004 )

 

  • Jeudi 9 juillet 2009

18h30 :

Les jardins de Samira, de  Lahlou Latif (Maroc, fiction, 112mn, 2007 )

20h45 :

Hangtime, de Ngozi Onwurah ( Nigéria, fiction, 31 mn, 2001 )

Le fleuve, de Mama Keïta ( Guinée, fiction, 90 mn, 2002 )

 

  • Vendredi 10 juillet 2009

18h30 :

Waramutseho, de  Bernard Auguste Kouemo Yanghu (Cameroun, fiction, 21 mn, 2008)

Une affaire de nègres, de Osvalde Lewat (Cameroun, documentaire, 90 mn, 2007)

20h45 :

Pourquoi ?, de Sokhna Amar ( Sénégal, documentaire, 8 mn, 2004 )

Drum, de Zola Maseko (Afrique du Sud, fiction, 104 mn, 2004)

 

Séances décentralisées

 

MJC de Hajangoua : Dimanche 5 juillet 2009 à 19h

Une femme pas comme les autres, de Abdoulaye Dao (Burkina Faso, fiction, 100 mn, 2008)

 

MJC de Hajangoua : Mardi 7 juillet 2009 à 19h

Africa paradis, de Sylvestre Amoussou (Bénin/France, fiction, 86 mn, 2006)

 

MJC de Hajangoua : Jeudi 9 juillet 2009 à 19h

Whatever Lola wants, de Nabil Ayouch (Maroc, fiction, 115 mn, 2008)

 

Pour tout renseignement, contacter le 0639 24 86 03

01/07/2009 – Course de pneus ce samedi 4 juillet

 

{xtypo_dropcap}À{/xtypo_dropcap} la fois sportif et folklorique, la Course de pneus est très impatiemment attendue chaque année, surtout par les jeunes. L'évènement est animé par des gens venus de tous les recoins de l'île, qu'ils soient petits ou grands, garçons ou filles. De plus en plus nombreux au fils des éditions, ils ont fait de cette course, le rendez-vous le plus populaire de Mayotte et de tous les temps.

Initiée en 1984 par le dynamique professeur de sports Jack Passe, la Course de pneus est organisée depuis l'an dernier par la mairie de Mamoudzou et coordonnée par Angalia. L'édition 2009 s'inscrit dans le cadre des festivités inaugurales de l'hôtel de ville de la capitale. Elle promet des moments forts et riches en sensations. La course s'annonce très animée, diverses festivités seront organisées aux sites de départ et d'arrivée.

Événement exceptionnel, la Course de pneus représente en effet l’attachement des Mahorais à leurs traditions et aux jeux des enfants. Elle véhicule aussi largement l'image de Mayotte à l'international. "La course de pneus devient un réel atout touristique, les médias n’hésitent pas à mettre en avant cet événement pour démontrer l’authenticité de cette île surprenante", présente Angalia. "Cette course permet aussi de rassembler tout type de population, d’âge et de catégorie socio-professionnelle autour d’un événement chaleureux et traditionnel".

Près d'un millier d'enfants, garçons et filles, 350 concurrents adultes répartis en 70 équipes et près de 6.000 spectateurs sont attendus.

Prévu à 14 heures, le premier départ, celui des enfants, sera donné par le préfet de Mayotte et le maire de Mamoudzou, devant le plateau de M'balamanga à M'tsapéré. Les enfants qui veulent participer à la course sont attendus dès midi. Le départ de la course des grands est fixé à 16 heures et il y a un départ toutes les minutes. Les équipes des "grands" seront composées chacune de cinq coureurs avec un pneu chacun. S’agissant d’une course de rapidité, seulement "le temps du quatrième coureur sera pris en compte pour l’ensemble de l’équipe", précisent les organisateurs.

Enfin, la Course de pneus 2009 sera "un événement authentique et particulièrement athlétique". Ce samedi 4 juillet sera sans aucun doute une journée inoubliable.

 

Rafik

01/07/09 – Occid en concerts en juillet avec Verbal Prophétie

La génération 97-6 est sur le devant de la scène ces derniers temps. Cette semaine, c'est un jeune de 18 ans, passionné de musique depuis son plus jeune âge, qui se montre, à l'exemple des jeunes de Bandraboua qui ont assuré parmi d'autres, vendredi dernier à Passamainti, la première partie du concert du roi de la rumba congolaise Papa Wemba.

Il s'appelle Occid et on le présente déjà comme étant un auteur ayant fait quelques featurings et composé plusieurs morceaux. Il est présenté par l'association Verbal Prophétie, association qui, à travers l'organisation d'évènementiel, veut sensibiliser et conscientiser les jeunes sur des thèmes sensibles tels que la violence, l'alcool, le viol, etc. Verbal Prophétie veut surtout encourager les jeunes à s'exprimer !

Une série de concerts avec Occid est programmée ce mois de juillet : ce vendredi 3 au foyer des jeunes de Bandrélé, le 11 à Bandraboua, le 17 à M'tsangamouji, le 24 à Passamainty et le 31 à Tsimkoura.

 

Concerts à partir de 20h. Entrée 3€

30/06/09 – AG du CDTM : enfin un nouveau directeur

Climat tendu hier après-midi pour la première assemblée générale du Comité départemental du tourisme de Mayotte (CDTM) de l'ère Chanfi, dans les nouveaux locaux du front de mer. Tendu et un peu chaotique, puisqu'en guise d'introduction le président a annoncé que les chiffres du rapport financier n'ont pas encore été validés par le commissaire aux comptes. Du coup, les adhérents n'ont pas pu parler chiffres, et devront se réunir de nouveau en assemblée extraordinaire pour entériner, ou pas; l'exercice 2008. Pourtant, entre la grève qui a paralysé le comité, les écrits de la presse locale qui ont fustigé sa gestion financière incohérente, l'absence prolongée de direction et le choix discutable d'orientations stratégiques, leurs interrogations étaient nombreuses.

Heureusement, l'annonce d'une bonne nouvelle a empêché l'ire collective d'emporter les débats : le comité a enfin un nouveau directeur, Christophe Gravier, fraîchement arrivé de la Creuse où il y dirigeait le comité départemental du tourisme. Au cours d'un bref discours d'intronisation, il a déclaré vouloir procéder "à un état des lieux et à un diagnostic afin d'acter rapidement des choix en matière de positionnement de la destination dans un environnement très concurrentiel".

Du côté des actions qui devraient voir le jour en 2009 et 2010, l'événement Miss Mayotte sera maintenu (100.000€), et Mayotte devrait être l'invitée d'honneur du salon international du tourisme de Colmar, en novembre prochain (300.000€, pris en charge par la Collectivité). En termes de promotion, le CDTM veut faire de la Réunion et de l'Afrique du Sud deux marchés prioritaires. Le comité souhaite également "poursuivre la sensibilisation et la présentation du tourisme auprès des élus, des associations et de la population" et devrait assurer la tenue de la deuxième édition du concours de la commune la plus accueillante, afin de "fédérer les habitants autour des enjeux du tourisme", a dit Attoumani Harouna, vice-président du CDTM. Interrogé par un adhérent sur l'aide technique et financière apportée par le comité pour la normalisation des structures d'hébergement et de restauration, induite par l'entrée en application du Code du tourisme à Mayotte depuis le 1er janvier 2008, M. Harouna a estimé que "l'effort de développement du secteur touristique devait être plus porté par la préfecture et les municipalités".

Enfin, selon le rapport d'activité, on apprend que le budget global 2009 du CTDM devrait afficher, pour la première fois depuis 2001, une baisse significative de 24%.Dans le détail; le poste communication devrait passer de 43.000 euros à 235.000 euros en 2009. Un important écart justifié par la nécessité de refondre les supports de communication (guides, brochures et plaquettes) et la création d'une nouvelle charte graphique, selon la présidence. L'effort de promotion (salons et événementiel) resterait stable : 280.000€en 2008 pour 292.000€ prévus en 2009, comme la masse salariale, qui représente toutefois le plus lourd des postes budgétaires avec 745.000€ pour 29 salariés. Enfin, 83.000€ ont été dépensés pour l'aménagement des nouveaux locaux et 30.000€ pour le suivi institutionnel (rassemblement des instances nationales du tourisme).

30/06/09 – Des réserves pour deux députés à Mayotte

Il y a quelques mois, la classe politique mahoraise s'était indignée du fait que le nouveau découpage électoral concernant les législatives ne puisse donner un deuxième député à Mayotte au prétexte qu'un grand nombre de ses habitants ne sont pas des électeurs. Après l'intervention des parlementaires mahorais à ce sujet, le Conseil constitutionnel avait rappelé que le découpage des circonscriptions se fait en tenant compte du poids démographique, quel que soit le nombre d'électeurs effectifs. La commission Guéna chargée du contrôle du redécoupage électoral des circonscriptions législatives a proposé des modifications au projet du gouvernement pour 35 départements au niveau national dont Paris. En ce qui concerne l'Outre-mer, 3 députés devraient être rajoutés dont un de plus à Mayotte. Cependant, la commission Guéna s'interroge sur "l'opportunité d'octroyer un député supplémentaire" à notre île.

30/06/09 – Ouvrir l’agriculture au tourisme

Lundi matin avait lieu le deuxième petit-déjeuner professionnel organisé par la société Daesea, sur le thème de la diversification et du tourisme rural. Les professionnels des secteurs concernés étaient conviés à participer à une conférence débat en présence de représentants de la Daf et du CDTM, et des responsables de pôle de la société. Les débats ont porté sur les moyens d'améliorer la commercialisation des produits locaux, par le biais de contrats passés avec la grande distribution, la transformation des produits sur place, et la mise en place d'appellations spécifiques aux productions locales. En deuxième partie de conférence, Daroussi Zainadini, chargé de mission au comité du tourisme, a ouvert la voie pour un projet d'agrotourisme. Il consisterait à proposer aux agriculteurs d'étendre leurs activités au secteur du tourisme, ce qui devrait leur permettre d'avoir accès à de nouvelles sources de revenus.

30/06/09 – L’Arcep à Mayotte pour un rapport sur les communications électroniques

L'Arcep (Autorité de régulation des communications électroniques et des postes), une autorité administrative indépendante chargée de réguler la concurrence dans le secteur des télécommunications, sera en mission à Mayotte les 8 et 9 juillet afin de rencontrer les acteurs et de partager leur analyse de la situation des communications électroniques en Outremer. La délégations est composée de Benoît Loutrel, directeur général adjoint de l'Arcep et chef de la direction de la régulation des marchés fixe et mobile, Renaud Chapelle, chef d'unité collectivités territoriales de la direction collectivités et régulation des marchés haut débit et chargé du pilotage du rapport et de Delphine Gomes de Sousa, chargée de mission à l'unité marché mobile de la direction de la régulation des marchés fixe et mobile.

Sur la base de l'article 28 de la loi du 27 mai 2009 pour le développement économique des Outremers, l'Arcep a en effet été mandatée pour établir un rapport portant sur le développement du secteur des communications électroniques dans les Dom. Ce rapport devra porter notamment sur les conditions de formation des prix des services de communications électroniques, qu'il s'agisse de téléphonie fixe, mobile ou des offres d'accès multiservices à haut débit. Un accent particulier devra être porté, d'une part, sur le prix des communications téléphoniques de et vers l'Outremer ainsi que sur les tarifs d'itinérance sur les réseaux mobiles entre territoires et, d'autre part, sur l'état de développement des offres d'accès multiservices à haut débit en Outremer et notamment sur la connectivité des réseaux de collecte locaux aux grandes artères des réseaux intercontinentaux via les câbles sous-marins.

30/06/09 – FLASH SPECIAL : Crash A310 de Yemenia Airlines

Un A310 de la compagnie Yemenia s'est abîmé cette nuit vers 2 heure (heure locale) à l'approche des côtes de la Grande comore, avec à son bord, 142 passagers et 11 membres d'équipage, dont 66 ressortissants français. Les premières recherches sur place, coordonnées par la préfecture de la Réunion, ont repéré des débris de l'appareil et des corps inanimés. Un numéro spécial de cellule de crise est mis en place pour les familles des passagers : 01 48 64 59 59 

Le vol IY 749 était parti hier de Paris Roissy. 78 passagers sont ensuite montés à bord lors d'une escale à Marseille. Après un changement d'appareil à Sanaa et une dernière escale à Djibouti, l'Airbus A310 se serait écrasé entre 5 et 10 kilomètres des côtes de N'gazidja, 5 minutes après que le commandant de bord ait annoncé à la tour de contrôle l'amorce de sa phase d'atterrissage, selon le témoignage d'Hadji Mohamed, directeur de l'aéroport Hahaya de Moroni. Pour l'heure, nous ne disposons que très peu d'informations sur les causes de ce drame. L'aviation civile avance des mauvaises conditions météo et des vents violents, mais implore la prudence.

Tôt ce matin, les secours se sont rapidement mis en place, sous la coordination du préfet de la Réunion, qui a dépêché sur place des médecins, une équipe de sauveteurs et des plongeurs, à bord d'un Transal. La préfecture de Mayotte, a pour sa part mis à disposition un remorqueur nautique et des moyens logistiques. Deux bâtiments français de la Marine qui faisaient route vers Madagascar ont reçu l'ordre de se rendre sur zone.

 

Numéro spécial 01 48 64 59 59

30/06/2009 – FLASH SPECIAL : Crash A310 de Yemenia Airlines

 

{xtypo_dropcap}L{/xtypo_dropcap}e vol IY 749 était parti hier de Paris Roissy. 78 passagers sont ensuite montés à bord lors d'une escale à Marseille. Après un changement d'appareil à Sanaa et une dernière escale à Djibouti, l'Airbus A310 se serait écrasé entre 5 et 10 kilomètres des côtes de N'gazidja, 5 minutes après que le commandant de bord ait annoncé à la tour de contrôle l'amorce de sa phase d'atterrissage, selon le témoignage d'Hadji Mohamed, directeur de l'aéroport Hahaya de Moroni. Pour l'heure, nous ne disposons que très peu d'informations sur les causes de ce drame. L'aviation civile avance des mauvaises conditions météo et des vents violents, mais implore la prudence.

Tôt ce matin, les secours se sont rapidement mis en place, sous la coordination du préfet de la Réunion, qui a dépêché sur place des médecins, une équipe de sauveteurs et des plongeurs, à bord d'un Transal. La préfecture de Mayotte, a pour sa part mis à disposition un remorqueur nautique et des moyens logistiques. Deux bâtiments français de la Marine qui faisaient route vers Madagascar ont reçu l'ordre de se rendre sur zone.

 

Numéro spécial 01 48 64 59 59

30/06/09 – FLASH SPECIAL : Crash A310 de Yemenia Airlines – Un survivant a été retrouvé

Un survivant a été retrouvé ce matin. Selon les premières informations il s'agirait d'un enfant qui avait un gilet de sauvetage sur lui. Jusqu'à maintenant seulement 3 corps ont pu être repêchés. Rappelons que l' A310 de la compagnie Yemenia s'est abîmé cette nuit vers 2 heure (heure locale) à l'approche des côtes de la Grande Comore, avec à son bord, 153 passagers dont 66 ressortissants français. Le remorqueur Bambo est parti ce matin de Dzaoudzi avec une équipe médicale à son bord et des plongeurs de la gendarmerie. Le Nivôse et la Rieuse, deux bâtiments français de la Marine qui circulaient dans la région ont aussi été dérouté vers le lieu du crash. Mais ces moyens mettront plusieurs heures avant d'arriver sur place. A Mayotte, deux vols spéciaux de la compagnie Comores aviation ont été mis à la disposition des familles souhaitant se rendre sur place.

Un numéro spécial de cellule de crise est mis en place pour les familles des passagers : 01 48 64 59 59

30/06/09 – FLASH SPECIAL : Crash A310 de Yemenia Airlines – Un deuxième survivant retrouvé

Un deuxième survivant aurait été retrouvé par les équipes de sauvetage. Il s'agirait d'un adolescent. Le premier survivant est un enfant de 3 ans qui serait actuellement hospitalisé. Sur les 153 victimes du crash, on dénombre une dizaine d' enfants.

Selon le site de 20 minutes, une bonne partie des passagers comoriens viendrait du quartier de La Courneuve dans la banlieue parisienne. Le parquet de Bobigny est saisi. L’association SOS Voyage Comores, créée il y a un an pour dénoncer le délabrement des avions de Yemenia, annonce avoir contacté le ministère des Affaires étrangères français la semaine dernière pour l'informer sur les risques encourus par les passagers de la compagnie. Pour manifester sa colère, la communauté comorienne de Marseille a prévu de se retrouver à 14 heures sur la Canebière.

Enfin, Selon un communiqué de la COI ( commission de l'océan indien) Alain Joyandet, le secrétaire d'état à la coopération et à la francophonie se rendra à Moroni dès demain matin.

29/06/09 – Le préfet de Mayotte serait nommé directeur de cabinet de Marie-Luce Penchard

Après la visite de François Fillon à La Réunion, puis à Mayotte, Denis Robin prendrait ses fonctions de directeur de cabinet de la secrétaire d'état à l'outre mer, Marie-Luce Penchard. Après un court passage de deux jours à La Réunion, le Premier ministre se rendra à Mayotte où le préfet prendra alors ses nouvelles fonctions en tant que directeur de cabinet de Marie Luce Penchard. C'est le blog de François-Xavier Guillerm, le correspondant permanent à Paris des éditions antillaises du groupe Hersant Media (France-Antilles Guadeloupe et Martinique, France-Guyane) qui le révèle. Denis Robin est préfet de Mayotte depuis le 28 juillet 2008. Il avait également été secrétaire général aux Affaires économiques à la Réunion pendant trois mois, au mois de septembre 1996.

26/06/09 – Sport / Ceinture noire de Taekwondo

Ce samedi à 15h au dojo de Mangajou auront lieu les premiers passages de grade ceinture noire à Mayotte. Devant un jury de 3 maîtres de taekwondo, 6 candidats tenteront d'être les premiers mahorais à se voir décerner cet ultime symbole de reconnaissance en matière d'art martial.

26/06/09 – Le président des CES de France à Mayotte

Le Conseil économique et social de Mayotte accueille, du 28 juin au 1er juillet, Alain Even, président du CES de Bretagne et président de l’association des CES de France. Au menu de ce déplacement, des réunions de travail avec ses homologues de Mayotte et des rencontres avec les autorités locales.

26/06/09 – Kani-Kéli : les agents veulent un DGS et être formés

Les portes de la mairie de Kani-Kéli sont fermées depuis lundi. Plus de cinquante agents sur les soixante-quatre salariés ont cessé de travailler. Sur le préavis de grève illimité du 5 juin dernier, les représentants syndicaux du personnel exposent leurs neuf requêtes et parmi elles le départ du directeur général des services (DGS) Mohamed Attoumani. Celui-ci bloquerait délibérément toutes les revendications "justifiées" selon les agents de la mairie. Certains propos incohérents du DGS poussent les agents à demander sa démission : "son contrat a pris fin le 31 mai dernier. Nous avons donc sollicité le maire, mais nous n'avons toujours aucune réponse", explique le délégué CGT-Ma. Aynoudine Madi, maire de la commune respecte que les agents puissent grever : "c'est un droit syndical, mais ça ne doit pas perturber ceux qui veulent travailler". Sur ce point, et après discussion avec l'intéressé en poste depuis des années, il a été décidé de procéder dès cette semaine à la publication d'un appel à candidatures sur ce poste de DGS.

L'intégration de tous les agents en tant que fonctionnaires de droit commun fait également partie des revendications. Ce qui, selon le délégué syndical, était prévu depuis un moment : "on nous avait promis cela sur trois ans : 20 intégrations en 2008, 20 en 2009 et 20 en 2010. Or, à ce jour, seuls huit sont intégrés". "M. le maire dit qu'il ne peut intégrer des agents qui ne possèdent aucune formation. Alors fautil les laisser comme ça, sans compétence, ou lancer des formations avec diplôme pour tous (ndlr : dernière requête sur le préavis de grève). "C'est prévu", assure Aynoudine Madi, "le CNFPT doit mettre ça en marche". Reste à savoir dans combien de temps.

26/06/09 – Cinquième journée professionnelle de la Capam

Les agriculteurs de l'île étaient conviés aujourd'hui à participer à la cinquième journée professionnelle de la Chambre d'agriculture, de la pêche et de l'aquaculture de Mayotte. Le thème de cette journée était l'étude des systèmes d'irrigation et des aménagements hydrauliques utilisés dans le maraîchage sous abris. La demijournée a commencé par la visite de l'exploitation "Kanga Maoré", sur la piste de Kwalé à proximité de Combani. L'exploitation, gérée par Valérie Ferrier et Laurent Guichaoua, se concentre sur la production de légumes et aromates, commercialisés en vente directe sous la forme de "Kangas" (paniers), vendus aux particuliers. Les participants ont pu observer le dispositif de captage en rivière et le système d'irrigation. La journée s'est poursuivie par la visite d'une deuxième exploitation, SCEA Darmi, située à Hajangua, qui présente la particularité de fonctionner uniquement grâce aux eaux de pluie, récupérées puis stockées dans un bassin de 400 mètres cube. Lors de ces deux visites, les agriculteurs professionnels on pu échanger conseils et expériences personnelles, sous le regard bienveillant des responsables de la Capam.

26/06/09 – Prix Musique océan Indien / Jimmy sélectionné pour la finale à Tana

 

Pour cette deuxième édition, le jury du Prix Musique océan Indien, qui récompense les artistes des Comores, de la Réunion, de Madagascar, de Maurice, de Mayotte, de Rodrigues et des Seychelles, s'est réuni les 3 et 4 juin pour désigner les artistes qui se produiront lors de la finale qui se déroulera le vendredi 25 septembre à l'Alliance française d'Antananarivo à Madagascar. Les trois finalistes sont Fabrice Legros (La Réunion), Mami Bastah (Madagascar) et Jimmy (Mayotte). Ils ont été sélectionnés parmi 135 candidatures dans lesquels figuraient les artistes mahorais Babadi, Cathy Forestier, Diho, Eliasse, Lathéral et les Georges.

Initié en 2007, le Prix Musique océan Indien est une biennale : une année le prix, une année le développement des lauréats, la coordination et l’organisation étant confiées à Presque Bleu et Musik océan Indien. La première édition a consacré l'artiste comorien Maalesh, qui a ainsi pu être aidé pour l'enregistrement de ses œuvres et pour jouer dans différents festivals dans la région et en Métropole.

Cette année, le premier prix aura droit à une semaine de résidence-formation au Kabardock à la Réunion pour préparer sa tournée en 2010 dans les festivals partenaires : Sauti Za Busara à Zanzibar, Artkenciel à Saint-Gilles Les Hauts, Musiques Métisses à Angoulême, festival Timitar à Agadir, Festival en Othe à Aix-en-Othe, Francofolies de La Rochelle, Les Suds à Arles, Fiesta des Suds à Marseille, Festival Angarédona à Antananarivo et le festival Milatsika à Mayotte.

Les voyages et les visas pour un maximum de 6 personnes seront pris en charge par le prix. Un titre du répertoire des finalistes sera inclus dans la compilation 2010 du Conseil francophone de la chanson.

26/06/2009 – Danse contemporaine : Ballet de Mayotte

 

{xtypo_dropcap}L{/xtypo_dropcap}e spectacle a commencé avec Shaaba, un duo qui débute dans une ambiance marine, deux hommes sont dos à dos, sur fond de bruits de vagues. Comme décor, des branches prises dans un filet tendu, un coran sur un marifa à l’autre bout de la scène. On comprend vite que l’auteur met en scène une périlleuse traversée, entre deux îles qu’il n’est pas besoin de nommer.

"J’ai voulu mettre en situation la traversée", déclare Jeff Ridjali, "sans préciser dans quelle sens elle se fait". Pour expliquer l’importance du coran, un danseur raconte, "c’est un moment d’angoisse et de panique, alors on prie" et le chorégraphe ajoute "c’est une pièce très angoissante". Il insiste également sur la poésie du chant soufi, "avec la danse, ce sont deux poésies qui se rencontrent (…), c’est un hommage aux gens perdus dans la traversée".

Cette première pièce montre bien les singularités du chorégraphe, que l’on pourrait aussi qualifier de metteur en scène. D’abord le recours à des accessoires utilisés comme symboles, que l’on retrouve aussi dans les œuvres du Tchadien Yaya Sarria et de la Malgache Julie Larisoa, et qui appartiennent d’habitude au monde du théâtre.

Cette mise en scène libre permet aux auteurs de créer une danse engagée et véhiculant des messages forts : la dénonciation du drame de l’immigration clandestine dans Shaaba, et l’enfermement de la femme dans la société traditionnelle malgache dans l’œuvre de Julie Larisoa. D’ailleurs le créateur du Ballet de Mayotte avoue : "j’ai voulu sculpter l’espace, comme au théâtre".

On remarque également l’attachement du chorégraphe aux symboles des traditions africaines. Il apparaît sur scène torse nu, vêtu d’un pantalon avec une corde en guise de ceinture, et va chercher les thèmes de ses spectacles dans les cultures comoriennes et africaines.

On comprend aussi ce qui réunit les trois chorégraphes: une conception libre, engagée et très personnelle de leur art, et la conviction que la danse a un rôle à jouer dans la société, au delà de la création artistique.

Interviewé à la fin du spectacle, Jeff Ridjali s’est déclaré satisfait de la performance des danseurs, mais déplore les conditions dans lesquelles le spectacle s’est tenu : "il y a une absence de techniciens (…) et ce n’est pas la première fois".

En pleine grève des agents du conseil général, les danseurs se sont produits sans décor, et avec un éclairage plus que minimaliste assuré par les artistes eux-mêmes. "Jusqu’à présent je n’ai jamais pu faire un spectacle avec les agents nécessaires", déplore le chorégraphe mahorais. De façon plus générale, il regrette le manque de professionnalisme dans l’accompagnement des artistes : "à Mayotte, on mélange ce qui est professionnel et amateur", "le public est présent, mais il n’y a pas de propositions, on n’a pas d’encouragements".

Le chorégraphe tempère néanmoins sa critique avec une note d’enthousiasme : "on a montré qu’on est capable, avec deux spots, de monter un spectacle de qualité".

 

Tom Gaugenot

26/06/2009 – Portrait – L’avenir : la jeunesse ou rien

 

{xtypo_dropcap}"Z{/xtypo_dropcap}aki" est très convoité. 3ème de la poule des As à un point seulement de la JSB St-Benoît et deux du tout frais champion de la Réunion 2009, le HBC Château-Morange, Zarouki Ali Minihadji vient d'achever sa première saison dans l'élite réunionnaise avec la Créssonnière. Club où il entraîne également les jeunes.

Son contrat d'un an arrive à expiration et plusieurs clubs veulent s'attacher ses services. "J'ai eu la chance d'être gaucher et dans ce milieu c'est important car il n'en existe pas beaucoup", se réjouit le Tsingonien. Titulaire à son poste, sa moyenne de buts tourne à six-sept par match, sachant qu'à Mayotte celle-ci s'élevait à neuf-dix buts par saison. "C'est une moyenne correcte dans ce championnat très relevé".

Le hand reste son activité principale, il vit de ça tel un professionnel… qu'il a été le temps de deux saisons. C'était en 2005, à vingt-sept ans, lorsqu'il signait son premier contrat pro à Massy, en région parisienne. "Je venais de passer six ans en semi-pro, puis l'occasion tant espérée est arrivée. Jouer en pro, j'en avais toujours rêvé, tous les Mahorais rêvent de ça, mais j'ai dû faire un sacrifice". Car gérer à la fois les études et le sport devient trop difficile pour l'Alsacien.

A l'époque au sein d'un sport-études (2003-2005), il obtient son Dut technique commercialisation avant de trancher en faveur de sa passion. "J'ai fait ce choix de quitter les études et je ne le regrette pas", appuie-t-il encore. Durant deux ans donc, Zaki s'accroche et croise les grands noms du handball français. Dans ce monde difficile, il ne baisse pas les bras, trouvant sa source de motivation en sa mère.

 

"Tout ce que je fais, c'est d'abord pour ma mère"

 

"On vient d'une famille très modeste. Ma mère a effectué tous les efforts nécessaires pour nous envoyer en Métropole, afin que l'on puisse suivre des études. Tout ce que je fais c'est d'abord pour elle, pour qu'elle puisse être fière de moi", confie le joueur de La Créssonnière.

Le handball et lui, c'est une longue histoire. Pas vraiment destiné à la petite balle à ses débuts, l'enfant de Tsingoni touche à plusieurs activités physiques, jusqu'à son départ pour l'Alsace où il passe huit ans.

À vingt ans encore, il fait partie des sélections mahoraises de hand bien sûr, mais également de foot et de volley, décrochant parallèlement le titre de champion de Mayotte de lancer de poids et se classant 3ème du lancer de javelot, derrière notamment un certain Soultoini Ali. Un petit bijou.

Depuis tout jeune donc, Zaki est sur tous les tableaux, mais "plus tu grandis, plus tu te cales dans une discipline", et celle-ci fut le handball. "J'ai choisi cette pratique surtout du fait qu'en ce temps, à Tsingoni, c'était celle qui avait le plus de succès", en sourit-il. En 1997, il décroche son premier titre de champion de Mayotte avec l'ASCT, le premier du club. Suit le second l'année suivante. Formé dans son club de cœur, l'ogre tsingonien, immense par son aspect physique, avoue avoir appris l'essentiel en Métropole.

"À Mayotte, il suffisait de tirer fort pour être bon. C'est à Colmar et à Sélestat que j'ai vraiment appris les bases du handball, les techniques, les combinaisons…" Des bases qu'il transmet aux rouges tsingoniens en 2006, alors qu'il envisage un retour définitif. Un retour finalement temporaire.

 

Une pensée pour le handisport

 

Car, employé à la ligue mahoraise de handball, Zaki estime son salaire injuste par rapport à ses qualifications, ses diplômes. Déjà convoité en 2007 par La Créssonnière, il s'engage pourtant une nouvelle année dans son club formateur, estimant son travail non achevé : "Nous étions à cette période-là en plein sur un projet de formation de base. Je ne pouvais quitter le club".

Arrive 2008 : son projet achevé et sa situation professionnelle n'ayant pas évolué, il accepte l'offre de l'équipe réunionnaise, tout en prévoyant un retour proche. En effet, Zaki souhaite mettre toutes ses capacités professionnelles au profit du sport local, et de sa pratique en particulier.

Détenteur d'un brevet d'État spécifique handball et d'un diplôme fédéral niveau 3 (entraîneur régional), il compte valider son niveau 4 – ou niveau expert, avec lequel il pourrait entraîner en National 1, voire en D2 – et espère passer les BE spécifiques volley et handisport. "Les handicapés sont négligés. Pourtant, ils sont des sportifs comme nous. Je pourrais même dire qu'ils font deux fois plus d'efforts que nous, seulement le système veut que ces personnes n'aient pas vraiment de reconnaissance", se désole-t-il.

À propos du niveau de handball à Mayotte, Zaki estime que "les infrastructures ici ne permettent pas d'avancer correctement, ça joue beaucoup. Mais surtout, tant qu'on ne comprendra pas que ce n'est pas les excellences, mais bien les jeunes qu'il faut encadrer, on n’avancera pas ! Ce n'est pas seulement le hand, mais le sport en général. Donc, si j'ai un conseil à donner, ce serait plus dirigé vers les cadres que vers les jeunes", ceci avant de conclure : "mais ils commencent doucement à comprendre, c'est une bonne chose".

 

I.M

 


 

Son parcours

  • 88-98 : ASC Tsingoni (excellence masculine)
  • 98-00 : Colmar (Nat 2, semi-pro)
  • 00-01 : Sélestat (Nat 1, semi-pro)
  • 01-02 : Altkirch (Nat 1, semi-pro)
  • 02-04 : Mulhouse (Nat 1, semi-pro)
  • 04-06 : Massy (D2, pro)
  • 06-08 : ASC Tsingoni (excellence masculine)
  • 08-09 : La Créssonnière (Pro des As)

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