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Dans le Grand Nord de Mayotte, un Atlas est créé pour recenser la biodiversité

Dans le Grand Nord de Mayotte, un Atlas est créé pour recenser la biodiversité
La Communauté de communes du Nord de Mayotte et le Gepomay ont signé une convention pour créer un atlas de la biodiversité, afin de mieux connaître et protégerla biodiversité du territoire. Crédit : Communauté d’agglomération du Grand Nord de Mayotte

Ce lundi 26 mai, la Communauté d’agglomération du Grand Nord de Mayotte a signé une convention de partenariat avec le Gepomay dans le but de créer un Atlas de la biodiversité intercommunal afin de préserver celle-ci.

« La biodiversité est notre richesse, c’est notre vitrine. Pour la protéger, il faut qu’on la connaisse », explique Fayda Youssouf, directrice du cycle de l’eau auprès de la Communauté d’agglomération du Grand Nord de Mayotte (CAGNM). Ce lundi 26 mai, au siège de la CAGNM à Bouyouni (Bandraboua), une convention a été signée entre le groupe d’étude et de protection des oiseaux de Mayotte (Geopamay), représenté par sa présidente Amélie Van Gemert, et la CAGNM, représentée par une de ses vice-présidente, Chakila Ali Mbae. Le but ? Produire un Atlas de la biodiversité.

La convention prévoit l’inclusion des habitants dans cette préservation de l’environnement, notamment les plus jeunes, ainsi que la formation des agents et des élus. Chaque commune pourra se prémunir d’un diagnostic complet, avec un plan d’action élaboré avec les partenaires. Cet atlas prendra la forme d’un rapport et de supports de communication.

Beaucoup d’espèces restent à répertorier

Au sein des communes du Nord de Mayotte, plusieurs espèces sont protégées. Il s’agit donc de répertorier la diversité de la faune et de la flore présentes. Aujourd’hui, le crabier blanc est protégé sur le territoire, ainsi que les tortues, les mangroves, et d’autres espèces botaniques comme le caféier des Humblots. Mais beaucoup d’espèces restent encore à répertorier, comme les orchidées.

Néanmoins, la CAGNM et le Gepomay ne souhaitent pas se placer en tant que « bloqueurs » du développement de Mayotte. En effet, de nombreux projets d’aménagement sont encore nécessaires dans l’ensemble du territoire, en premier lieu celui de piste longue à Bouyouni. Les signataires souhaitent surtout avertir en vue des chantiers à venir, afin de mieux anticiper les projets. « Cela permet d’éviter les retards sur un endroit. L’aménagement pourrait être déplacé à un autre endroit si une espèce protégée est repérée », explique Fayda Youssouf. Cette convention se positionne ainsi comme un futur outil d’aide à la décision, respectueux de la nature et de l’environnement.

Ce lundi, le bureau du 3e vice-président a été perquisitionné

Ce lundi, le bureau du 3e vice-président a été perquisitionné

Ce mardi matin, le bureau du 3e vice-président du conseil départemental, Ali Omar, chargé de l’Administration générale, des Transports et de la Transition écologique a été perquisitionné. Cette perquisition a eu lieu “dans le cadre d’une enquête préliminaire, actuellement en cours”, indique le Parquet à Flash Infos. Selon nos informations, les enquêteurs recherchent des dossiers relatifs à un marché passé entre 2018 et 2019 par le Département.

Comores : Un contrat de 10 ans pour l’exploration des données sismiques

Comores : Un contrat de 10 ans pour l’exploration des données sismiques
* Image d'illustration générée par une IA

Les blocs dans lesquels ces travaux vont être menés n’ont pas été mentionnés par le bureau géologique des Comores, la seule institution étatique en charge de l’exploration des hydrocarbures. Le contrat lui est toujours en attente de signature. 

Sujet rarement évoqué, le dossier du pétrole comorien est sur toutes les lèvres depuis plus d’une semaine. La raison ? Dans son compte-rendu du conseil des ministres du 14 mai, la porte-parole du gouvernement comorien, Fatima Hamada, a déclaré que les autorités étaient d’accord pour travailler avec la société TGS. Cette entreprise norvégienne intervient dans l’analyse et l’exploitation des données sismiques destinées à l’industrie pétrolière. Depuis plus de 10 ans, des travaux laissent entendre la présence d’hydrocarbures dans les eaux comoriennes. Le problème ? Les différents gouvernements comoriens évoquent rarement ce pétrole, qui en cas d’exploitation raisonnable permettrait de développer le pays. Raison pour laquelle, l’information sortie de la bouche de la porte-parole du gouvernement, il y a presque dix jours, n’est pas passée inaperçue. Il faut noter qu’avant le forage, plusieurs travaux doivent être réalisés en amont. A commencer par l’analyse des données sismiques. C’est ce travail qui va être confié à TGS. Selon Nakib Ali Mhoumadi, directeur général du bureau géologique des Comores (Bgc), il s’agit là d’une sorte de continuité d’un contrat signé avec Gx Technology.  » Cette dernière travaillait depuis 2011 avec les Comores. Toutefois, en 2013, elle a indiqué avoir fait faillite. TGS l’a rachetée. Ils ont hérité de nos données, mais en aucun moment il ne pouvait y avoir d’exploitation car celles-ci appartiennent à l’État comorien. Ainsi, TGS a manifesté son souhait de signer un contrat avec nous« , a relevé, le patron du bureau géologique, principale institution étatique, créée en 2010, avec entre autres comme mission l’exploitation et l’exploration des hydrocarbures.

Le choix des compagnies de forage

 » Les Comores ont choisi TGS parce qu’il est l’un des leaders mondiaux en acquisition sismique multiclients, capable d’assumer à ses frais l’exploration préliminaire, avec transfert ultérieur des données aux États. Le pays faute de moyens techniques et financiers, n’a ni flotte, ni sismiqueurs, ni centre d’interprétation. TGS leur offre un package clé en main, avec des réseaux commerciaux pour vendre ces données aux majors pétrolières« , analyse pour Flash Infos, Laylã, qui livre régulièrement sur son compte X, des décryptages pertinents sur les enjeux géostratégiques du canal de Mozambique. Selon la spécialiste, tout va se focaliser sur les blocs 35, 36 et 37, situés dans les eaux profondes, alignés sur la marge continentale Est-Africaine, et qui sont les mieux positionnés pour attirer des majors, car ils prolongent les succès stories mozambicaines et tanzaniennes. TGS, ne s’est pas encore lancée dans l’exploitation des données sismiques, qui normalement sont censées permettre l’obtention des images localisant les zones où doivent commencer les forages. L’entreprise norvégienne qui aidera les Comores dans le choix des majors qui seraient intéressées par les travaux de forage attend la signature du contrat, d’une durée de 10 ans, selon nos informations.  » TGS est une compagnie de bases et non une compagnie de forage ou de production. Leur mission sera d’acquérir des données pour faire ensuite leur promotion, et commercialisation. La deuxième phase consistera à procéder à l’acquisition de nouvelles données sismiques« , a rapporté, le directeur du bureau géologique des Comores, qui n’a pas indiqué les numéros des blocs encore moins les zones dans lesquelles l’entreprise norvégienne va intervenir, probablement en raison de la sensibilité du dossier.

Jusqu’à 30 millions de dollars

On sait seulement qu’après chaque commercialisation de données, 50 % des parts vont rentrer dans les caisses de l’État comorien. Dans le passé, les contrats, reréservaient seulement des miettes à la partie comorienne, avec 10 % des parts, pendant que les sociétés étrangères empochaient les 90%.  C’est d’ailleurs l’une des raisons pour lesquelles jusqu’alors, aucun nouveau contrat n’avait été signé.  » TGS voudrait commencer dès demain. Mais les autorités voulaient que nous ayons un contrat gagnant-gagnant. Et depuis 2022, nous travaillons dessus. Pour la date de signature, il faudra que les deux parties trouvent un rendez-vous pour signer le contrat aux Comores » a précisé Nakib Ali Mhoumadi, hier ajoutant que l’État comorien peut rompre le contrat à chaque fois que le partenaire ne respectera pas ses obligations. Donc, à ce jour, sans la signature dudit contrat, il serait prématuré d’avancer un calendrier pour les travaux de forage, l’opération par laquelle on fait remonter à la surface les prospects qui déterminent s’il y a du pétrole ou du gaz. La venue de TGS aux Comores n’a rien d’une surprise, selon Laylã.  » TGS n’aurait jamais signé un contrat sans garanties de sécurité maritimes solides. En intégrant dès l’amont, surveillance côtière, infrastructures aéroportuaires et renseignement centralisés, les Comores se placent en futur hub énergétique et logistique pour l’or noir dans l’océan indien« , écrivait-elle, le 25 mai sur X. Le positionnement des Etats-Unis aux Comores, avec l’offre de drones de surveillance des eaux comoriennes, la présence accrue des Émirats arabes unis, qui ont obtenu la gestion pour 30 ans de l’aéroport de Moroni, sont des actes qui confirment la militarisation et la sécurisation des eaux territoriales comoriennes. A propos des parts de 50 % qui vont revenir à l’État comorien, Laylã croit savoir qu’avec un contrat multi clients, cela devrait générer entre 10 à 30 millions de dollars sur plusieurs années. Tout dépend aussi de l’intérêt des acheteurs.

Le Festival Baobab revient au lycée des Lumières

Le Festival Baobab revient au lycée des Lumières

La nouvelle édition du Festival Baobab se tiendra dès ce lundi et jusqu’au 31 mai au lycée des Lumières, site emblématique de l’événement. Le festival célèbre le spectacle vivant, art de la représentation devant un public, et constitue un levier pédagogique. Il permet aux élèves d’apprendre à s’exprimer en public, à développer leur imaginaire, à rencontrer des artistes, et à s’approprier des textes fondamentaux en lien avec les programmes scolaires.

“Coco”, le nouveau titre de Zily

“Coco”, le nouveau titre de Zily

Quelques jours après s’être produite en concert au RSMA devant un public survolté, la chanteuse mahoraise Zily a révélé vendredi sa nouvelle chanson “Coco”. Ce titre rend hommage aux grand-mères. “ COCO, c’est cette force qu’on hérite, qu’on garde en soi, et qu’on transforme en lumière”, a-t-elle écrit sur sa page Facebook. Elle ajoute “ Ce son, je l’ai fait avec le cœur… pour vous. Pour nos mamans, nos grands-mères, pour tous ces liens forts qu’on ne dit pas toujours avec des mots.”

Le suspect dans le meurtre du collégien de Sada placé en détention provisoire

Le suspect dans le meurtre du collégien de Sada placé en détention provisoire

Le 20 mai, un jeune garçon, âgé de 15 ans, succombait à ses blessures après avoir été agressé au couteau à Sada, à côté du Douka Bé. Si une autopsie sera prochainement pratiquée, le décès serait dû à un coup de couteau porté vers la nuque. La section de recherche de Mamoudzou a permis l’interpellation d’un homme âgé de 21 ans, habitant la commune. Inconnu de la justice, il a contesté toute intention homicide lors de sa garde à vue. Il a soutenu avoir été agressé au préalable par la victime. Il avait déposé une plainte le 30 avril pour des violences qu’il aurait subies et une enquête est actuellement en cours. Ce vendredi, le mis en cause a été présenté devant le juge d’instruction de Mamoudzou, qui l’a mis en examen pour meurtre. Le suspect a été placé en détention provisoire.

Fin de la grève à Colas à Mayotte

Fin de la grève à Colas à Mayotte

Après trois mois de grève, la fin du mouvement a été annoncée ce samedi. La semaine dernière, une réunion s’est déroulée à Paris entre la direction nationale de Colas et les représentants de la CGT nationale. Considérant que le conflit était arrivé au bout, la CGT a décidé de mettre un terme à la grève. “Elle a trop duré. La direction locale est fermée au dialogue. Nous ne pouvons pas continuer à engager la CGT sur un mouvement qui n’a pas d’issue. Je demande donc aux salariés grévistes de reprendre le travail lundi matin. Chacun prendra ses responsabilités », a déclaré Abdourahmane Saidi, délégué syndical chez Colas à Mayotte la 1ère.

Chikungunya à Mayotte : le stade d’épidémie approchant, le directeur de l’ARS encourage la vaccination

Chikungunya à Mayotte : le stade d’épidémie approchant, le directeur de l’ARS encourage la vaccination
Sergio Albarello s’est fait vacciner vendredi dernier pour montrer l’exemple à la population

Vendredi, Sergio Albarello, le directeur de l’ARS, s’est fait vacciner contre le chikungunya afin de relancer la campagne de vaccination, qui avait été suspendue suite aux problèmes survenus à La Réunion. L’enquête étant close, la campagne reprend pour inciter les personnes de 18 à 64 ans présentant des comorbidités à se faire vacciner.

Le chikungunya circule plus que jamais à Mayotte avec près de 500 cas recensés la semaine dernière dont une majorité de cas autochtones. Selon Sergio Albarello, directeur de l’ARS, ce chiffre serait même sous-évalué et il pense que, cette semaine, Mayotte dépassera le cap des mille cas. « Nous sommes actuellement au niveau 2 du plan Orsec et je déclencherai le niveau 3 dès ce lundi 26 mai étant donné la situation. Cela signifie que l’ARS passe la main au préfet afin qu’il mobilise tous les services de l’Etat pour faire face à l’épidémie », révèle Sergio Albarello.

Chikungunya à Mayotte : le stade d’épidémie approchant, le directeur de l’ARS encourage la vaccination
Le docteur Anna Montera (à d.) assure que les effets secondaires du vaccin sont minimes comparés aux symptômes provoqués par la maladie elle-même

Face à cette situation, le directeur de l’ARS a lancé la campagne de vaccination pour les personnes de 18 à 64 ans présentant des comorbidités. Lors de sa visite officielle sur l’île aux parfums, le président Emmanuel Macron était arrivé avec 1.300 doses de vaccins, mais la campagne avait dû être suspendue suite aux trois événements indésirables graves, dont un décès, survenus à La Réunion. L’enquête étant désormais close, la campagne peut reprendre et Sergio Albarello a tenu à montrer lui-même l’exemple en se faisant vacciner ce vendredi 23 mai au centre de vaccination situé juste à côté du dispensaire Jacaranda, en face de l’entrée des urgences du CHM. Le préfet François-Xavier Bieuville devait lui aussi se faire vacciner ce même jour, mais il a dû repousser pour des problèmes d’agenda. Mais ce n’est que partie remise, assure la préfecture.

Le chikungunya : une maladie susceptible de provoquer de graves complications

Les principaux foyers de l’épidémie se situent actuellement à Mamoudzou et en Petite-Terre, mais le virus est également présent dans d’autres régions de l’île et se propage rapidement. L’ARS poursuit sa lutte antivectorielle en pulvérisant des insecticides dans les zones impactées afin de détruire les gîtes larvaires. Ce produit détruit également les moustiques tigre adultes, agents propagateurs du virus. Pour le moment, les personnes malades sur le territoire ne présentent pas de formes graves, mais trois enfants sont d’ores et déjà hospitalisés en pédiatrie. « Ils ne présentent pas de forme grave, mais on préfère hospitaliser les enfants pour surveiller l’évolution de leur maladie. C’est d’ailleurs une mesure spécifique à Mayotte », précise Sergio Albarello.

Les formes graves du chikungunya peuvent engendrer des problèmes neurologiques comme des encéphalites, d’où l’importance de se faire vacciner. Il s’agit également d’anticiper la montée en puissance de la maladie. « En cette fin de saison des pluies, les cas vont se multiplier et nous atteindrons le pic vers la mi-juin. Une deuxième vague encore plus forte surviendra toutefois en décembre prochain, d’où la nécessité d’anticiper en se faisant vacciner », insiste Sergio Albarello.

Comme tout vaccin, celui contre le chikungunya peut engendrer des effets secondaires chez certaines personnes. Il existe tout d’abord un risque d’allergie, mais les cas sont rares et les personnels de santé présents dans le centre de vaccination veilleront à endiguer ce phénomène si jamais il se présente. Certaines personnes peuvent également présenter quelques symptômes atténués de la maladie, puisque la vaccination consiste à injecter une forme atténuée du virus afin de stimuler la production d’anticorps dans le corps. « Mais ces symptômes n’apparaissent pas chez tout le monde et restent minimes comparés à ceux provoqués par la maladie elle-même, qui peut dans certains cas dégénérer en formes graves avec des problèmes neurologiques », insiste le directeur de l’ARS, soutenue dans ses propos par le Docteur Anna Montera, responsable de la campagne de vaccination.

Comment avoir accès au vaccin ?

Les personnes souhaitant se faire vacciner peuvent se rendre directement dans le centre de vaccination. Une prise de rendez-vous est possible afin de limiter le temps d’attente en appelant le 02 69 61 86 69. Il est également possible de se rendre chez un médecin libéral qui estimera la nécessité ou non de la vaccination. Munies de leur prescription médicale, les personnes devant être vaccinées devront acheter le vaccin en pharmacie puis retourner chez le médecin afin qu’il procède à l’injection.

Pour le moment, 1.344 doses de vaccin sont présentes sur le territoire et Sergio Albarello assure qu’en cas d’afflux massif de personnes souhaitant se faire vacciner, 50.000 doses supplémentaires sont d’ores et déjà prêtes à être acheminées sur le territoire.

Un jeune homme blessé à la tête par un pavé à Mayotte, deux lycéens mis en examen

Un jeune homme blessé à la tête par un pavé à Mayotte, deux lycéens mis en examen
Un lycéen de 17 ans a été grièvement blessé le 17 mai par un pavé lancé au niveau du crâne. (Image d'illustration générée à partir d'une intelligence artificielle)

Deux lycéens ont été mis en examen après l’agression d’un jeune à Pamandzi. Ce dernier à été gravement blessé après avoir reçu un pavé au niveau de la tête.

Dans le cadre de rivalités entre bandes, le 17 mai à Pamandzi, un lycéen de 17 ans a été grièvement blessé par un pavé lancé au niveau du crâne. Son état de santé nécessitait toujours en fin de semaine une surveillance dans un centre hospitalier. Les gendarmes ont rapidement identifié et interpellé deux individus, grâce à l’exploitation des vidéos surveillance et des auditions de témoins, confirme le procureur de la République, Guillaume Dupont.

Le premier individu, lycéen de 16 ans, a été placé en garde à vue le 22 mai, du chef de tentative de meurtre. Il a nié les faits, affirmant n’avoir participé qu’à un attroupement armé sans pour autant avoir violenté la victime. Ce dernier était défavorablement connu des services de gendarmerie et a fait l’objet de deux rappels à l’ordre par un maire, en mars et avril 2024. Son casier judiciaire ne porte pas trace de condamnation.

Mis en examen pour tentative de meurtre

Le second individu, également lycéen et âgé de 17 ans, également placé en garde à vue, a donné une version différente aux gendarmes. Il a soutenu ne pas avoir participé à l’agression, tout en admettant avoir été présent sur les lieux. Il a déjà fait l’objet d’une condamnation en février 2025 pour des faits de violences volontaires en réunion. Ce 23 mai, les deux principaux auteurs étaient présentés à un juge d’instruction qui les a mis en examen, un pour tentative de meurtre et un pour violences volontaires aggravées. Ils ont été placés en détention provisoire. L’enquête se poursuit et la prochaine étape sera d’entendre la victime.

Les jeunes de Tsararano mobilisés avec l’Association des Étudiants et Jeunes de Mayotte

Les jeunes de Tsararano mobilisés avec l’Association des Étudiants et Jeunes de Mayotte

Le 13 mai dernier, l’Association des Étudiants et Jeunes de Mayotte (AEJM) a organisé une opération de sensibilisation à Tsararano, axée sur la santé sexuelle des jeunes publics.

Installée sur le terrain de basket de la localité, l’initiative visait à informer sur les risques liés aux infections sexuellement transmissibles (IST) et aux grossesses non désirées. Une attention particulière a été portée à la présentation et à la promotion du préservatif féminin, souvent moins connu que son équivalent masculin.

Des ateliers interactifs ont permis aux participants d’échanger avec des intervenants spécialisés, de poser leurs questions et d’assister à des démonstrations pédagogiques. Des distributions gratuites de préservatifs ont également été réalisées.

À travers cette action, l’AEJM entendait contribuer à une meilleure connaissance des enjeux de santé sexuelle et à une responsabilisation accrue des jeunes, dans un contexte local où ces questions restent sensibles.

EDM distribue des LED contre la précarité énergétique

EDM distribue des LED contre la précarité énergétique

Electricité de Mayotte (EDM) annonce le lancement d’une opération de distribution gratuite d’ampoules LED à destination de ses clients “solidarité” et bénéficiaires du chèque énergie. Cette initiative vise à soutenir les ménages aux revenus modestes en leur permettant de réduire leur consommation d’électricité. À performances d’éclairage équivalentes, les ampoules LED consomment jusqu’à 90 % d’énergie en moins et possèdent une durée de vie jusqu’à trois fois plus longue qu’une ampoule classique. Les clients en situation de précarité accompagnés par les CCAS conventionnées avec EDM et les bénéficiaires du chèque énergie attribué par l’État peuvent en bénéficier. Au total, plusieurs milliers d’ampoules seront distribuées aux CCAS, afin de soutenir les clients en situation de précarité.

Des animations ce dimanche au restaurant Bambo Beach

Des animations ce dimanche au restaurant Bambo Beach

L’agence Univers de l’Evénementiel organise les Dimanches évasion au restaurant Bambo Beach à Boueni. Ils ont lieu le dernier dimanche de chaque mois et cela commence ce dimanche 25 mai à l’occasion de la fête des mères de 7h00 à 21h00. “Cet événement vise à soutenir la reconstruction de l’île, aussi à promouvoir la collaboration entre les secteurs économique, artistique et les acteurs de l’environnement autour d’un projet commun, à mettre en valeur les compétences, à dynamiser le territoire et à partager un moment de convivialité”, explique Univers de l’Événementiel.

Au programme : activités terrestres et nautiques; ateliers artisanaux ; des animations de type Olympiade avec NimbéAnimation ; des jeux concours ; de la restauration et dégustation de la gastronomie traditionnelle ; une espace bien-être ; une espace club enfant ainsi que de l’animation scénique. Il y aura une scène libre pour se produire (s’inscrire absolument), un coach fitness avec DJ, une prestation musique acoustique (Rai Kitoko et Petit Langa) et plein d’autres surprises pour petits et grands. Sont aussi organisés des concours et jeux par équipe ou individuel ; tir à l’arc jeu individuel, relais eau (défis remplissage verre, courir sans faire tomber l’eau), lancer d’anneaux, jeux par équipe, défis pétanque (quel emplacement ?) jeu par équipe, tir au ballon jeu par équipe, quiz culture jeu par équipe, défis jeux réflexions (puissance 4 et jeux du bâton), M’Gourou jeu par équipe, concours de tressage de feuille de cocotier, bière quiz et bière pong par équipe. Des cadeaux sont à gagner. Infos et Réservations : 0639 69 88 89.

Accès au droit : des outils pour chacun

Accès au droit : des outils pour chacun

Ce vendredi 23 mai se tiendra la 8e Journée nationale de l’accès au droit, un événement initié par le ministère de la Justice pour faire connaître les dispositifs gratuits permettant à chacun de s’informer sur ses droits, quelles que soient sa situation ou ses ressources. À Mayotte, le Conseil départemental de l’accès au droit (CDAD), présidé par la présidente du tribunal judiciaire de Mamoudzou, Sophie De Borggraef, recense les besoins juridiques, coordonne les actions et pilote un réseau de 14 Points-Justice sur le territoire. Pour plus d’informations : cdad-mayotte@justice.fr

Une conférence sur la convergence

Une conférence sur la convergence

Ce jeudi, une conférence était organisée à la technopole de Dembéni au sujet de la convergence sociale et économique, un des sujets majeur du projet de loi de programmation pour la refondation de Mayotte. En présence du préfet de Mayotte, François-Xavier Bieuville, et du général Facon, préfigurateur de l’établissement public chargé de coordonner les travaux de reconstruction de Mayotte, une conférence sur la convergence a eu lieu, articulée autour de différents ateliers sur les risques et les opportunités liés à la convergence économique et sociale, ou encore sur les prestation sociale non contributives. Le préfet de Mayotte et le général Facon se sont vu confier la mission, le 15 avril par le ministre des Outre-mer, Manuel Valls, d’organiser une concertation relative au calendrier et aux modalités de la convergence économique et sociale, d’où l’organisation de cette conférence.

La Poste Relais ouvre à Vahibé

La Poste Relais ouvre à Vahibé

La Poste renforce sa présence dans les quartiers éloignés avec La Poste Relais, qui ouvrira ses portes le 23 mai à Vahibé, dans le commerce de proximité Vienko ouvert du lundi au samedi. Ce nouveau point de contact permettra aux habitants du village d’accéder à des services postaux essentiels, sans avoir à se déplacer vers Mamoudzou-centre. La Poste Relais permet aux clients d’affranchir et de déposer leurs courriers, d’acheter des enveloppes, des timbres et emballages prêt-à-envoyer et enfin le retrait d’espèces dans la limite de 150 euros par semaine.

Une chanson pour la journée mondiale de la tortue à Mayotte

Une chanson pour la journée mondiale de la tortue à Mayotte
La journée mondiale de la tortue est célébrée chaque 23 mai.)

À l’occasion de la journée mondiale de la tortue, ce vendredi 23 mai, l’association Oulanga Na Nyamba a préparé une chanson avec des jeunes de La Vigie. Ce slam a l’ambition d’éveiller les consciences sur la protection nécessaire des tortues de Mayotte, en proie à de nombreux risques.

Un des emblèmes de Mayotte est au cœur d’une journée mondiale ce vendredi : celle de la tortue. Pour cette occasion, l’association de protection des tortues marines Oulanga Na Nyamba annonce la sortie de “Nyamba Slam, la chanson des tortues”, un slam engagé en faveur de leur protection. Le slam a été écrit, chanté et produit grâce avec Musique à Mayotte en lien avec les jeunes du quartier de la Vigie, en Petite-Terre, en partenariat avec la Dagoni et le Village d’Eva. La compagnie Kazyadance a chorégraphié le clip vidéo tandis que Coline Le Moing s’est occupée de l’image. Tous ensemble, ils proposent un clip tourné sur différentes plages de l’île, avec des paroles appelant à protéger l’animal : “Pourquoi me tuer et me manger, si je n’ai rien demandé ?”, récite la voix d’une des jeunes artistes. Une vidéo à voir sur la chaîne YouTube d’Oulanga Na Nyamba.

350 tortues tuées par an

Sur le terrain, l’urgence à protéger l’animal marin se poursuit. À Mayotte, 350 tortues sont tuées par an, dont 80% par des braconniers, selon le Réseau échouage mahorais des mammifères marins et tortues marines (Remmat). D’autres dangers se présentent à elles. Le 17 mai dernier, deux tortues blessées ont été signalées au Remmat. À Ambato, dans la commune de M’tsangamouji, une tortue imbriquée a été retrouvée échouée, un hameçon profondément enfoncé dans le bec suite à une capture accidentelle. Une autre a été retrouvée à Pamandzi, sur la plage de l’aéroport, visiblement blessée par des chiens errants, un autre danger important pour les tortues qui viennent pondre sur les plages mahoraises. “Malgré tous les efforts, elles n’ont pas survécu à leurs blessures. Ces cas illustrent la fragilité des tortues marines de Mayotte, soumises à de nombreuses pressions”, commente sur ses réseaux l’association Oulanga Na Nyamba, après avoir raconté l’action coordonnée des bénévoles et vétérinaires.

Avec son nouveau slam, l’association espère œuvrer pour éviter ce genre de situation à l’avenir en proposant un “outil pédagogique complémentaire, au service de la préservation de l’environnement à Mayotte”.

La contiguïté ou stérilité de l’acharnement des Comores à coloniser l’île de Mayotte

La contiguïté ou stérilité de l’acharnement des Comores à coloniser l’île de Mayotte
Abdelaziz Riziki Mohamed, dans les studios de Mayotte la 1ère. Photo : courtoisie d’Abdelaziz Riziki Mohamed.

Le docteur Abdelaziz Riziki Mohamed délivre sa réflexion sur la revendication d  e l’Union des Comores sur Mayotte. Revendication qui selon lui, se fait au mépris du droit international.

Au mépris du Droit international public, au nom de la contiguïté ou voisinage ou proximité géographique, les Comores réclament avec acharnement, obsession et obstination ce qu’elles appellent illégalement « l’île comorienne “sœurˮ de Mayotte », une appellation qui ne concerne jamais Mohéli, la Grande-Comore et Anjouan, mais une île qui ne veut pas devenir comorienne. Or, la contiguïté est rejetée par le Droit international public car elle constitue un grave danger même pour les pays qui s’en prévalent pour réclamer des territoires étrangers.

Rejet de la contiguïté par la doctrine

Source reconnue du Droit, la doctrine représente les opinions exprimées dans des ouvrages de Droit international public par des experts juridiques reconnus. Ces auteurs hautement qualifiés notent qu’il est interdit en Droit de revendiquer un territoire en se basant uniquement sur le voisinage. Deux opinions vont nous éclairer ici.

Première opinion : La contiguïté est la « position d’un territoire ou d’une partie de territoire proche d’un espace appartenant à un État et revendiqué par ce dernier. En droit international public, ce seul argument a rarement été considéré comme valable pour donner satisfaction à l’État considéré, bien qu’il continue à être la source de multiples tensions à travers le monde. À l’heure actuelle, l’argument de contiguïté est essentiellement évoqué à propos des territoires polaires, développés au-delà des limites de l’œkoumène. Notons à ce propos l’argumentation originale de l’Argentine, fondant son droit à l’appropriation d’une portion de l’Antarctique sur la contiguïté justifiée par l’analogie géologique…, argument réfuté par l’Organisation des Nations Unies » : Jacques Soppelsa, Michèle Battesti et Jean-Christophe Romer : Lexique de géopolitique, Les Éditions Dalloz, Paris, 1988, p. 75. Cela signifie qu’il est interdit, en Droit international public, de revendiquer un territoire sous prétexte de proximité géographique. Donc, les Comores n’ont juridiquement pas le droit de revendiquer Mayotte en se basant sur le voisinage géographique.

Deuxième opinion : « Les juges et arbitres internationaux se refusent à considérer la contiguïté ou la “continuité” du territoire comme un titre autonome d’appropriation de territoire terrestre. Tout au plus en tiendront-ils compte lorsque d’autres instruments juridiques renvoient à l’adjacence comme l’un des critères d’attribution territoriale (Cf. CIJ, 8 octobre 2007, Nicaragua contre Honduras, § 164). L’adjacence pourrait par ailleurs être utilisée pour déterminer le degré souhaitable d’effectivité et de l’acceptation. Cette réserve clairement exprimée par la jurisprudence est tout à fait légitime, tant pour des raisons théoriques que pour des raisons pratiques qui ont été très bien formulées par la sentence de Max Huber de 1928 (4 avril 1928, Île de Palmas, RSA II, pp. 854-855). Il existe bien une doctrine diplomatique de la contiguïté, mais elle n’a pas donné naissance à une règle coutumière, comme l’atteste la situation actuelle dans les régions polaires » : Nguyen Quoc Dinh, Patrick Daillier, Mathias Forteau, Alina Miron et Alain Pellet : Droit international public, 9ème édition, LGDJ, Lextenso, Paris, La Défense, 2022, p. 758.

Rejet de la contiguïté par la jurisprudence internationale, au moins depuis le 4 avril 1928

La Justice internationale rejette la contiguïté depuis au moins la sentence arbitrale rendue par la Cour permanente d’Arbitrage le 4 avril 1928, sous l’arbitrage du Suisse Max Huber. Cette sentence est d’autant plus édifiante qu’elle constitue l’exemple le plus achevé de l’intemporalité (tempus regit actum) en Droit international public. Elle a été rendue au sujet de la souveraineté sur l’île de Palmas ou Miangas, une souveraineté revendiquée par les États-Unis et les Pays-Bas. Mais, on a le sentiment qu’elle a été rendue par anticipation au sujet de Mayotte.

De cette décision de Justice internationale, nous retenons la conclusion principale qui suit : « Le titre de la contiguïté, envisagé comme base de la souveraineté territoriale, n’a aucun fondement en droit international » : « Bien que des États aient soutenu, dans certaines circonstances que les îles relativement proches de leurs côtes leur appartenaient en vertu de leur situation géographique, il est impossible de démontrer l’existence d’une règle de droit international positif portant que les îles situées en dehors des eaux territoriales appartiendraient à un État à raison du seul fait que son territoire forme pour elle la terra firma (le plus proche continent ou la plus proche île d’étendue considérable).

Non seulement il semblerait qu’il n’existe pas de précédents suffisamment nombreux et d’une valeur suffisamment précise pour établir une telle règle de droit international, mais le principe invoqué est lui-même de nature si incertaine et si controversée que même les gouvernements d’un même État ont en diverses circonstances émis des opinions contradictoires quant à son bien-fondé. Le principe de la contiguïté, en ce qui concerne les îles, peut avoir sa valeur lorsqu’il s’agit de leur attribution à un État plutôt qu’à un autre, soit par un arrangement entre les parties, soit par une décision qui n’est pas nécessairement fondée sur le droit ; mais comme règle établissant ipso jure une présomption de souveraineté en faveur d’un État déterminé, ce principe viendrait contredire ce qui a été exposé en ce qui concerne la souveraineté territoriale et en ce qui concerne le rapport nécessaire entre le droit d’exclure les autres États d’une région donnée et le devoir d’y exercer les activités étatiques.

Ce principe de la contiguïté n’est pas non plus admissible comme méthode juridique pour le règlement des questions de souveraineté territoriale ; car il manque totalement de précision et conduirait, dans son application, à des résultats arbitraires. Cela serait particulièrement vrai dans un cas tel que celui de l’île en cause, qui n’est pas relativement proche d’un continent isolé, mais qui fait partie d’un grand archipel dans lequel des délimitations strictes entre les différentes parties ne sont pas naturellement évidentes » : Max Huber : Affaire de l’île de Palmas (Miangas). Les États-Unis contre les Pays-Bas. Sentence arbitrale, Cour permanente d’Arbitrage, La Haye, le 8 avril 1928, p. 25.

Deux idées émergent ici : d’une part, la contiguïté ne vaut pas droit de possession du territoire voisin, d’autre part, le règlement des problèmes territoriaux n’a jamais eu pour base le voisinage. Par conséquent, les Comores ne sauraient considérer Mayotte comme une île comorienne au seul prétexte qu’elle est dans leur voisinage. De ce fait, toutes leurs revendications dans ce sens violent profondément le Droit international public.

De Mayotte à Gibraltar : le droit à l’autodétermination terrasse la contiguïté

Mayotte et Gibraltar rejettent la contiguïté. Mayotte rejette les Comores et refuse d’être comorienne par simple contiguïté, préférant être française au nom du droit des peuples à disposer d’eux-mêmes, par le « plébiscite de tous les jours », cher à Ernest Renan. Il en est de même pour Gibraltar, situé à l’extrême Sud de l’Espagne, dans une continuité territoriale totale, mais préférant se placer sous la souveraineté de la Grande-Bretagne.

À ce sujet, le juriste Jean Charpentier a écrit : « Ajoutons enfin que ce principe de l’intégrité territoriale est si cher aux États souverains qu’ils en arrivent à l’assimiler à la décolonisation dans des hypothèses où elle n’a rien à y voir. C’est le cas de Gibraltar. Qu’on veuille, à la rigueur, au nom de la décolonisation, arracher Gibraltar au Royaume-Uni, passe encore ; après tout, Gibraltar était, il n’y a pas si longtemps, une colonie de la Couronne ; mais qu’au nom de la même décolonisation on veuille la rattacher à l’Espagne, c’est faire croire qu’elle en a été arrachée au cours de l’épopée coloniale comme un quelconque “territoire sans maître…” ; si l’on remettait en cause, au nom de la décolonisation, toutes les cessions territoriales intervenues entre États souverains depuis le XVIIIème siècle ou au-delà, où irons-nous ?… […]. Mais même ces déformations montrent bien à quel point le prestige de la décolonisation, mis au service de revendications territoriales, est capable de jeter sous des dominations qu’ils détestent des peuples à qui l’on refuse le droit de s’exprimer » : Jean Charpentier : Autodétermination et décolonisation, in Le droit des peuples à disposer d’eux-mêmes. Méthodes d’analyse du Droit international, Mélanges offerts à Charles Chaumont, Ouvrage publié avec le concours du Centre national des Lettres, Éditions A. Pedone, Paris, 1984, p. 129.

Jean Charpentier s’insurge contre la confusion faite délibérément entre droit des peuples à disposer d’eux-mêmes et indépendance par création d’un nouvel État, au nom de la contiguïté, critiquant « l’Assemblée générale, méprisant totalement l’autodétermination des Mahorais » : « Cette assimilation repose, en effet, sur l’idée – on dirait presque le postulat – que tous les peuples colonisés veulent l’indépendance ; dès lors, parler de décolonisation ou parler d’autodétermination revient au même. Mais ce n’est pas vrai dans tous les cas et la valeur d’une construction juridique s’apprécie à son aptitude à s’appliquer aux cas marginaux ; ce n’est pas vrai notamment dans le cas de certains petits territoires, où la population peut préférer conserver des liens avec une métropole lointaine et riche plutôt que de s’en séparer et tomber sous la domination d’un voisin moins riche et moins libéral.

On citera à cet égard deux exemples particulièrement révélateurs : le premier est celui de Gibraltar où la volonté clairement exprimée par la population de rester liée à la Grande-Bretagne s’est heurtée aux exigences de la décolonisation qui postulait, dans les milieux de l’ONU, son rattachement à l’Espagne, de sorte que l’Assemblée générale, loin de rendre hommage à cet exercice du droit des peuples à disposer d’eux-mêmes, a “déploré l’organisation par la puissance administrante d’un référendum contraire aux résolutions de l’Assemblée générale et du Comité des 24ˮ.

Le deuxième exemple est celui de Mayotte où la population, forçant la main au gouvernement français, a exprimé clairement et à trois reprises sa volonté de se désolidariser des autres îles de l’Archipel des Comores qui avaient proclamé leur indépendance le 6 juillet 1975, et de rester intégrée à la République Française. L’Assemblée générale des Nations Unies, méprisant totalement l’autodétermination des Mahorais l’a violemment condamnée comme “une violation de l’unité nationale, de l’intégrité territoriale et de la souveraineté de la République indépendante des Comoresˮ. Ainsi, l’autodétermination n’est prise en compte par l’ONU que dans la mesure où elle constitue un instrument de la décolonisation. C’est bien le signe de l’indifférence du droit international à l’égard d’un droit des peuples à l’indépendance » : Jean Charpentier : Le droit des peuples à disposer d’eux-mêmes et le Droit international positif, Revue québécoise de Droit international, Québec, 1985, p. 203.

La contiguïté, un danger même pour les pays qui s’en prévalent

Est-ce Madagascar peut posséder Mayotte, située à 350 km de ses côtes ? Est-ce que le Mozambique peut réclamer la Grande-Comore située à 350 km de ses côtes ? Est-ce que Madagascar peut posséder Mayotte et Mohéli au prétexte que des Malgaches y avaient été des sultans emblématiques, Tsi Levalou dit Andriantsoly, à Mayotte, et Ramanetaka, devenu Abderemane, à Mohéli ? Non, non et non. La contiguïté est un danger parce qu’elle est source de confusions et d’injustices.

À cet égard, Gibraltar est un cas très édifiant en ceci que l’Espagne, veut posséder, au nom de la contiguïté, cette péninsule très stratégique à son extrême Sud. Mais, pendant qu’elle revendique Gibraltar du fait de la contiguïté, elle occupe deux villes (présides) qui sont marocaines par la contiguïté, Melilla (depuis 1497) et Sebta ou Ceuta (depuis 1580), qui sont sur la côte méditerranéenne du Maroc. Si elle obtient un jour Gibraltar, elle aura un contrôle complet des deux rives du Détroit de Gibraltar. Mais, peut-elle se prévaloir de la contiguïté face à la Grande-Bretagne et nier « le bien-fondé » de celle-ci devant le Maroc ?

Le Roi Hassan II du Maroc avait écrit en 1976 : « J’ai bonne espérance qu’un jour on reconnaîtra de même que Sebta, Melilla, les îles du Rif sont territoires marocains. […]. Que nos amis espagnols estiment les clauses du Traité d’Utrecht de 1713 peu conformes aux réalités de 1976 est compréhensible ; qu’ils désirent que “Gibraltar, territoire usurpé et colonisé”, fasse retour à la couronne espagnole parce que ce territoire se trouve en Espagne, rien, de leur point de vue, ne nous semble plus logique. Il est naturel que l’Espagne en appelle aux plus hautes autorités qui garantissent le droit international. Reconnaîtrait-on qu’il n’en est pas moins logique et compréhensible que nous considérions Sebta et Melilla, qui se trouvent au Maroc, comme marocains ? […]. Mais, il nous appartient de répéter qu’aucun de nos souverains n’a jamais signé un traité reconnaissant que les territoires marocains susnommés ne faisaient plus partie intégrante de son royaume » : Hassan II : Le défi, Les Éditions Albin Michel, Collection « Mémoires », Paris, 1976, pp. 88-89.

Il est à noter que, déjà, en septembre 1974, il avait déclaré au cours d’une conférence de presse, devant des journalistes espagnols et britanniques : « J’espère personnellement que ces revendications seront très fortes, car si les Britanniques remettent Gibraltar à l’Espagne, les Espagnols nous remettront Ceuta et Melilla. J’espère, avec mes excuses à nos amis britanniques ici présents, que le dossier espagnol soit solide, car si l’Espagne récupère Gibraltar, il ne fait aucun doute que nous récupérerons Ceuta et Melilla ».

Mieux encore, à la même année 1974, le journaliste et écrivain espagnol Juan Goytisolo avait expliqué avec exactitude : « Gibraltar est sans doute un morceau du sol péninsulaire et, comme tel, devra être abandonné tôt ou tard par ses occupants anglais. Mais, pour soutenir efficacement cette revendication, l’Espagne doit donner l’exemple. Si nous voulons qu’on nous rende ce qui nous a été usurpé, nous devons rendre d’abord ce que nous avons usurpé. Si nous voulons que la communauté internationale appuie nos justes demandes, nous devons satisfaire d’abord les justes demandes du Maroc. La restitution de Gibraltar, si chère au régime espagnol, ne pourra être obtenue qu’au moyen de la restitution préalable de Ceuta, Melilla et les îlots rifains. Quant au Sahara occidental, seul un référendum sous garantie internationale, accessible à tous les natifs et surtout sans la présence de l’armée d’occupation espagnole, permettra à ses habitants de dire s’ils désirent ou non l’union avec le Maroc. Le gouvernement espagnol qui le comprendrait et qui achèverait le processus de décolonisation nécessaire disposerait d’un moyen de pression politique et moral à l’égard de Gibraltar et pourrait compter sur le soutien de l’opinion publique de tous les pays » : Juan Goytisolo : Sahara occidental. Pour une authentique indépendance, Le Monde diplomatique, Paris, décembre 1974 (CD-ROM, Archives, 1954-2011).

En d’autres termes, non seulement la contiguïté n’est pas une solution juridique et pratique en matière de souveraineté territoriale, mais en plus, elle représente un grave danger même pour le pays qui revendique son voisin en son nom.

Par Abdelaziz RIZIKI MOHAMED

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