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Refondation de Mayotte : une semaine de débats cruciaux débute à l’Assemblée nationale

Refondation de Mayotte : une semaine de débats cruciaux débute à l’Assemblée nationale

Adoptée par le Sénat en mai, c’est au tour de l’Assemblée nationale de se pencher sur le projet de loi de programmation pour la refondation de Mayotte et sur le projet de loi organique après son passage en commission. Les députés ont une semaine pour débattre sur ces projets de loi fortement attendus pour le département.

Les députés ont entamé ce lundi l’examen du projet de loi de programmation pour la refondation de Mayotte et du projet de loi organique qui doit doter le département d’un statut de “département-région”. Manuel Valls, ministre des Outre-mer, qui a pris la parole en préambule des débats devant les parlementaires, a affirmé que l’objectif du gouvernement était de poser les fondations d’une transformation profonde du territoire et “d’améliorer la vie quotidienne des Mahorais” à travers un projet de loi de refondation à “l’ambition politique sans précédent pour Mayotte”.

Le ministre entend rétablir la confiance entre l’État et les Mahorais. “L’État n’a pas abandonné Mayotte”, a-t-il insisté, en rappelant ses quatre visites dans l’archipel suite au cyclone Chido, qui a endommagé 90% des bâtiments.

4 milliards d’euros d’investissement sur six ans

Le texte prévoit un investissement de 4 milliards d’euros sur six ans pour refonder Mayotte en matière de lutte contre l’immigration clandestine, de sécurité, de convergence sociale, d’accès à l’eau, d’éducation et d’infrastructures. Composé de 34 articles dans sa version initiale, 57 vont être débattus à l’Assemblée, après le passage du projet de loi devant le Sénat et en commission. Plusieurs modifications ont en effet eu lieu, comme la suppression en commission des articles 7, 8, 9 et 11 relatifs à la lutte contre l’immigration illégale. Manuel Valls a annoncé vouloir les rétablir par amendement. Une autre nouveauté par rapport au texte initial est l’abrogation du titre de séjour territorialisé à compter du 1er janvier 2030, réclamée de longue date par les Mahorais. Si le gouvernement y était initialement opposé, un amendement porté par les rapporteurs a été adopté en commission. “L’adoption de cet amendement est un signal fort pour Mayotte”, a salué Estelle Youssouffa, députée de la première circonscription du département.

Le texte ne fait pas l’unanimité et risque d’évoluer au cours des débats et amendements examinés. Le calendrier de la convergence sociale déçoit, notamment les députées mahoraises. Alors que le gouvernement souhaite que cette convergence se fasse par ordonnance petit à petit en suivant le rythme des acteurs économiques, avec des premières avancée en janvier 2026, Estelle Youssouffa, ayant pris la parole comme rapporteure de la commission des lois et représentante du groupe LIOT, a déposé un amendement pour que le SMIC soit aligné dès 2027. D’autres parlementaires, notamment Jean Hugues Ratenon (LFI / NFP) ou encore Dominique Voynet (Écologiste et social) ont regretté un calendrier trop lent.

Un projet de loi vivement débattu

L’article 19 permettant des procédures accélérées d’expropriation autour de projets d’infrastructures est aussi source de tensions. Estelle Youssouffa affirme qu’il s’agit d’une tentative du gouvernement de “passer en force” sur les expropriations des Mahorais et n’hésite pas à parler d’“infâmie” . Une position partagée par Anchya Bamana (RN), députée de la deuxième circonscription de Mayotte, qui demande aussi à supprimer cet article.

Pour la majorité présidentielle, représentée par Brigitte Liso (Ensemble pour la République) ce projet de loi est “juste et profondément ambitieux”. À droite, Olivier Marleix soutient un texte qui “parachève la départementalisation”. Les groupes Écologiste et LFI / NFP dénoncent, eux, une obsession autour de l’immigration. Enfin, Anchya Bamana, dénonce un projet “creux” et déconnecté des réalités locales.

Un consensus se dégage néanmoins sur la nécessité de voter cette loi pour Mayotte, même si les prochains jours feront très certainement évoluer sa forme actuelle. “Si cette loi Mayotte n’est pas parfaite, si elle manque à de nombreux égards de répondre aux attentes légitimes de notre île, cette loi marque une étape historique à ne pas manquer”, a déclaré Estelle Youssouffa. Le projet de loi organique fait moins débat, et doit permettre au département d’avoir un nouveau statut, à l’instar de la Guyane ou de la Martinique, et ainsi voir ses compétences élargies. Les débats doivent durer une semaine.

Département : le budget 2025 revu après un rapport de la chambre régionale des comptes

Département : le budget 2025 revu après un rapport de la chambre régionale des comptes
Les élus du département de Mayotte se sont réunis en séance plénière ce lundi à Mamoudzou pour re-examiner le budget 2025.

Les élus départementaux se sont réunis ce lundi pour revoir le budget 2025, suite à un rapport de la chambre régionale des comptes. Si la majorité parle d’ajustements, l’opposition dénonce un budget insincère.

Les élus du département de Mayotte se sont réunis en séance plénière ce lundi à Mamoudzou pour examiner les rapports définitifs de la chambre régionale des comptes sur la gestion des finances, du patrimoine et des subventions du département. Ces observations de la CRC portent sur les exercices 2019 et suivants. « Des observations qui mettent en lumière les marges de progression en matière de pilotage budgétaire de gestion des actifs et de soutien financier aux acteurs locaux », pouvait-on lire sur les documents de présentation de cette session plénière. Cette session budgétaire s’est déroulée dans le calme, et a essentiellement porté sur la décision modificative consécutive à la saisine de la CRC par le préfet de Mayotte. Le budget 2025 initialement estimé à 500 millions d’euros, a dû être revu à la baisse. « Les recommandations de la chambre régionale des comptes portaient sur des ajustements techniques notamment sur le fonds d’amorçage que nous avions inscrit. Nous avions prévu un montant de 35 millions d’euros de travaux suite au cyclone Chido et il nous a été demandé d’en soustraire 18 millions d’euros au motif que le fonds d’amorçage pour la reconstruction de Mayotte ne concerne pas que le département », a expliqué la vice-présidente chargée des finances.

Celle-ci déplore que la CRC ait demandé que ces travaux se limitent à une reconstruction à l’identique des bâtiments endommagés par le cyclone Chido. En raison d’un nombre non négligeable de locaux anciens en sa possession, le département avait échafaudé un autre scénario. « Pour nous cela devrait être une opportunité de construire des bureaux neufs sur les sites de l’ancien CFA à Kawéni et la cité administrative de Coconi », a noté l’élue. Mais les observations de la Chambre régionale des comptes ne se sont limitées qu’à ce point précis. L’octroi de mer figure au rang des observations émises. « Étant donné que nous venions de subir le cyclone Chido, nous avions supposé que la consommation allait forcément baisser dans la mesure où cette ressource est liée à l’activité économique sur le territoire. Il s’avère que nous avons été trop prudents, par conséquent, il nous est demandé de rajouter un montant de 3, 2 millions d’euros, ce qui fait que nos recettes passent de 496 millions d’euros à 501 millions d’euros », fait remarquer Ahamadi Zamimou, 5ème vice-présidente en charge des finances et affaires européennes. Elle estime que l’impact de ce réajustement sur le budget de fonctionnement du département n’est pas énorme et qu’au final le résultat resterait le même.

Des chambres consultatives non écoutées avant le vote du budget

Du côté de l’opposition, le son de cloche est complètement différent. Pas d’hésitation à lancer le gros pavé dans la marre « d’un budget insincère ». Soula Saïd- Souffou s’est voulu extrêmement précis, « la CRC dit que nous avons artificiellement gonflé notre budget pour afficher un équilibre apparent alors que nous étions en déséquilibre. Pour parler de montant, cela signifie que lorsque nous inscrivons plus de 100 millions d’euros comme étant des apports de l’État dans le cadre de la reconstruction, la Chambre nous dit doucement les gars, cette enveloppe n’a pas été destinée à la collectivité départementale seule mais aussi à l’ensemble des communes. Vous devez inscrire la valeur réelle estimée à 30 millions d’euros ». Sur cette insincérité qu’il indexe, le conseiller départemental de Sada-Chirongui soulève que sur les questions de fonctionnement, il y aurait eu plus de dépenses que prévu, des dépenses qu’il qualifie de « minorées »« La CRC les a repéré et a étudié sur la longueur, à court et moyen terme. Elle nous dit que sur la trajectoire  le département risque de perdre sa liberté d’administration. En langage plus clair, cela s’appelle une mise sous tutelle « . Face à la gravité des mots qu’il a employés, Soula Saïd-Souffou s’est défendu de toute considération partisane, « c’est la Chambre régionale des comptes qui le dit, les chambres consultatives ont repris cela dans leurs avis. Je déplore que notre Président ait traité par-dessus la jambe les avis de ces chambres consultatives ». Membre de l’opposition, l’élu de Sada-Chirongui explique qu’habituellement, celles-ci sont entendues avant que l’assemblée départementale ne délibère. Et qu’en l’espèce, elles n’ont pas été entendues parce que leurs observations étaient gênantes pour le groupe de majorité. Une passe d’armes qui n’aura pas empêché l’adoption du projet de budget 2025. Après une courte interruption, la séance a repris, à huis clos cette fois-ci, pour parler du budget primitif.

Comores : un bateau malgache à destination d’Anjouan introuvable depuis le 16 juin

Comores : un bateau malgache à destination d’Anjouan introuvable depuis le 16 juin

Un navire de 30 personnes en partance de Mahajanga à destination de Mutsamudu à Anjouan a disparu depuis lundi 16 juin. Six comoriens sont à bord. Jusqu’ici les secours n’ont pas trouvé de trace du bateau et de ses passagers.

Une semaine après l’annonce de la disparition d’un bateau entre Madagascar et les Comores avec 30 personnes à bord, toujours aucune nouvelle rassurante n’a été communiquée par les autorités des deux pays, à savoir Madagascar et l’Union des Comores. Depuis le 16 juin, Antanarivo et Moroni coordonnent leurs actions en vue de retrouver le bateau Aw, battant pavillon malgache qui a quitté Mahajanga lundi 16 juin à destination du port de Mutsamudu, sur l’île d’Anjouan. Jusqu’à hier, aucune trace du bateau n’avait été détectée. Le petit voilier a disparu des radars avec à son bord 30 personnes, dont 11 membres d’équipage. Sur les 19 passagers, on compte quatre comoriens. Les autres occupants sont en majorité malgaches.  » C’est un bateau qui a commencé ses activités voilà maintenant près de quatre mois et transportait principalement des marchandises et peu de passagers dont le nombre oscille généralement entre 5 et 7.  Il pesait 220 tonnes« , a indiqué une source se trouvant à Mahajanga, où le bateau a levé l’ancre le 16 juin, vers 16h.

Recherchés depuis jeudi

Des informations indiquent que la fille du propriétaire ainsi que son frère se trouvaient à bord du bateau, qui a déjà fait quelques voyages entre Madagascar et Anjouan. Selon notre source, c’est à partir de jeudi que les recherches ont commencé. « L’armateur, les familles et les autorités se sont mobilisés afin de localiser le bateau. Des navires qui partaient aux Comores n’ont rien détecté durant leurs trajets. Même résultat pour les bateaux qui retournaient à Madagascar depuis Mutsamudu. Les membres d’équipage n’ont pas aperçu la moindre trace« , a ajouté notre interlocuteur. Un autre bateau dénommé Antsatsa était mobilisé pour parcourir la zone mais il est revenu bredouille dimanche. Rentré pour faire le plein du carburant, il partait encore ce lundi dans l’espoir de retrouver quelques indices pouvant aider à localiser le AW. Les autorités malgaches avaient fait appel à un avion qui a décollé depuis Mayotte. L’aéronef a sillonné la zone de l’Océan indien, pendant 4h sans apercevoir des survivants ou le bateau.   » Sans informations alors que le temps passe, ça nous rend encore plus inquiets« , acquiesce, notre source, résidant à Mahajanga.  Dans une déclaration faite à des médias, avant-hier, dimanche, la ministre comorienne des Transports aériens et terrestres, Hassane Alfeine Yasmine déclarait :  » Les recherches se poursuivent activement aussi bien aux Comores que dans les pays voisins. D’importants moyens ont été mobilisés de part et d’autre et tous les navires faisant escale dans la zone sont mis en alerte« .

Frontières ouvertes depuis mars

Le bateau a-t-il pris l’eau ? Est-ce que les conditions météorologiques de ces derniers jours ont causé cette perdition ? Autant de questions qui restent sans réponse. Le gouvernement comorien se réunissait comme tous les lundis en interministériel, hier, mais le sujet du bateau porté disparu n’était pas abordé, avons-nous appris. Après 5 mois de fermeture des frontières maritimes, Madagascar a rouvert ses ports aux bateaux comoriens, depuis mars. La Grande île était restée inflexible sur la question à cause de la présence des cas de choléra au niveau de l’archipel, où l’épidémie avait fait plus de 115 morts. En octobre 2024, le navire Acadie, en partance des Comores avait été refoulé par les autorités de Mahajanga, causant une brouille diplomatique entre les deux pays voisins. Avant que le trafic maritime ne reprenne avec fluidité, favorisant la venue à deux reprises de ce petit voilier AW, les Comores s’étaient insurgées contre le maintien de mesures sanitaires imposées par Madagascar, au mois d’avril. Mais un compromis a été trouvé. Seul point de friction toujours d’actualité, le maintien de la fermeture des frontières aériennes depuis 2022. Après la saisie en décembre 2021 à l’aéroport de Moroni, de près de 49kg d’or, aux mains de trafiquants dont deux malgaches, aucun vol direct en provenance des Comores n’est autorisé à se poser à Madagascar. Malgré l’extradition des deux hommes, après leur arrestation et la restitution des lingots d’or en mars dernier, les Comoriens souhaitant voyager vers le pays voisin sont obligés de faire une longue et coûteuse escale à Addis-Abeba ou Nairobi.

Le rugby à 7 clôt la saison en beauté à Bouéni

Le rugby à 7 clôt la saison en beauté à Bouéni
Le préfet remettant le trophée à l’équipe féminine du Desperados

Clap de fin pour la saison de rugby à 7 à Mayotte, discipline olympique spectaculaire qui gagne en popularité sur l’île. Dimanche, sur le terrain de Bouéni, les sept équipes engagées se sont affrontées dans une ultime journée intense, rythmée par les essais et la vitesse de jeu propre à cette pratique plus aérée que le rugby à XV.

Le grand vainqueur de la journée ? Le Desperados de Mamoudzou, qui a confirmé sa domination. Le club du chef-lieu, venu en force avec deux équipes masculines et une féminine, a remporté la finale hommes face à Chiconi (26-7), et celle des femmes contre le Rugby club de Mamoudzou (19-7). Un doublé retentissant, succédant à Koungou au palmarès.

Une consécration

« Cest la consécration de la saison », se réjouit Éric Landmann, président du comité territorial, qui a salué la belle ambiance de cette fête du rugby. La formule du tournoi : matchs de poule le matin, phases finales l’après-midi.

Preuve de l’importance de l’événement, le préfet de Mayotte a fait le déplacement pour remettre les trophées aux équipes championnes. Un geste fort pour un sport en plein développement, soutenu nationalement par la FFR et sa commission dédiée. La saison s’achève donc sur une belle note d’engagement et de convivialité, à l’image du rugby à 7.

Lancement de la phase 3 des travaux du pôle d’échanges multimodal de Mamoudzou

Lancement de la phase 3 des travaux du pôle d’échanges multimodal de Mamoudzou

Le Conseil départemental de Mayotte informe les usagers que la phase 2 des travaux de création de la voie provisoire d’accès au PEM de Mamoudzou s’achèvera cette semaine. La phase 3 débutera ce lundi 23 juin, et entraînera des aménagements temporaires ayant un impact sur la circulation dans le secteur de la gare maritime de Mamoudzou. L’accès à la barge s’effectuera uniquement du côté des parkings Camion Blanc et Camion Rouge, fermés au stationnement pendant une durée d’un mois. La sortie des barges se fera côté Camion Rouge, permettant un accès direct à la route nationale. Une réouverture partielle de la zone gare maritime est prévue après 15 jours de travaux.

Cette nouvelle phase consiste à réaliser une structure de chaussée renforcée, permettant le passage des poids lourds et véhicules sortant de la barge, tout en assurant le maintien de la circulation pendant les travaux du PEM. La durée des travaux est estimée à un mois.

A Mayotte, un plan épaves pour retirer les bateaux coulés dans le port

A Mayotte, un plan épaves pour retirer les bateaux coulés dans le port

Alors que des épaves se trouvent toujours dans le port de Mamoudzou six mois après Chido,  la préfecture lance un “plan épaves” d’un montant de 2,8 millions d’euros pour les retirer. Une intervention qui relève normalement du Conseil départemental, celui-ci a mis en place en place une délégation de service public pour sa gestion avec la Chambre de commerce et d’industrie (CCI). Les bateaux les plus dangereux pour la circulation ont déjà été retirés.

Un homme mis en examen pour viol sur mineur à Mayotte

Un homme mis en examen pour viol sur mineur à Mayotte

Le 16 juin 2025, le père d’une fillette âgée de six ans s’est présenté à la gendarmerie de M’tsamboro pour dénoncer un viol commis sur sa fille par un individu résidant dans le voisinage. L’enquête menée sous la direction du procureur de la République a confirmé la réalité de cette dénonciation, à savoir que l’auteur des faits, prétextant des friandises à la fillette et sa copine qui jouaient à l’extérieur, les a amenées à son domicile, puis imposé un acte sexuel sur l’une d’elle. Suite à ces faits, il a avoué son geste à la famille de la jeune fille et demandé pardon en offrant du numéraire, ce que les parents ont aussitôt refusé. Placé rapidement en garde à vue, il a reconnu à minima les faits, contestant le viol. Présenté devant un juge d’instruction, ce 20 juin 2025, il a été mis en examen du chef de viol aggravé, sur mineur de quinze ans.  Il a été placé sous mandat de dépôt criminel, suite aux réquisitions du procureur de la République et de la saisine du juge d’instruction. Agé de 45 ans, l’auteur des faits est connu de la justice puisqu’en 2006, il était condamné, d’une part, par un tribunal correctionnel à la peine de 3 ans pour atteinte sexuelle aggravée et, d’autre part, par une cour d’assises à la peine de 8 ans pour viol sur mineur de quinze ans.

Un séisme de magnitude 3,5 enregistré ce vendredi à Mayotte

Un séisme de magnitude 3,5 enregistré ce vendredi à Mayotte
* image d'illustration générée par ia

Ce vendredi, plusieurs habitants ont expliqué avoir ressenti un léger tremblement de terre. Le Réseau de surveillance volcanologique et sismologique de Mayotte (Revosima) confirme qu’un séisme de magnitude 3,5 à bien été enregistré le 20 juin à 20h48. L’épicentre a été localisé à 28 km à l’est-nord-est de Dzaoudzi, à 48 km de profondeur. Le Revosima a alerté que des répliques pouvaient être ressenties.

Un séisme de magnitude 3,5 enregistré ce vendredi à Mayotte

Plus de 1.000 cas de chikungunya à Mayotte

Plus de 1.000 cas de chikungunya à Mayotte

La barre des 1.000 cas de chikungunya a été franchie cette semaine. L’Agence régionale de santé (ARS), a enregistré au total 1.007 cas de chikungunya, dont 36 ont conduit à une hospitalisation. L’ARS a recensé 2.927 gîtes de larves et moustiques et 1.590 domiciles ont été traités afin d’endiguer la propagation de la maladie. L’ARS recommande de se protéger des moustiques avec les sprays et moustiquaires, et d’éviter d’encourager leur prolifération en laissant de l’eau stagnante. En cas de symptômes (fièvre, douleurs articulaires), consultez un médecin.

Entretien avec Anchya Bamana : “Laissez-nous nos terres”

Entretien avec Anchya Bamana : “Laissez-nous nos terres”

Anchya Bamana, députée de la deuxième circonscription de Mayotte, promet d’être combative à l’Assemblée nationale dès ce lundi à l’ouverture des débats sur la loi de reconstruction et refondation de Mayotte. Son principal cheval de bataille sera l’annulation de l’article sur l’expropriation des terres mahoraises. Elle espère ainsi, par ricochet, entraîner l’annulation d’autres dispositions prévues par le gouvernement Bayrou.

F.l. : Les débats sur la loi de refondation et reconstruction de Mayotte débutent ce lundi à l’Assemblée nationale, quels sont les points que vous comptez faire amender ?

Anchya Bamana : Je ne vais vous citer qu’un seul amendement. Je l’ai déjà dit à notre Président de groupe Madame Marine Le Pen, je lui ai clairement expliqué que Mayotte est à terre, l’île continue à manquer d’eau, les entreprises sont à terre, les familles n’ont pas eu d’aides pour refaire leurs toitures endommagées ou emporter par le cyclone Chido, bref nous vivons un chao généralisé sur le territoire, mais de grâce laissez-nous nos terres la seule richesse qui nous reste encore. Ne touchez pas à nos terres ! Le droit à l’expropriation existe, la DUP (Déclaration d’Utilité Publique) existe, c’est le droit commun, il n’est pas question d’obtenir une nouvelle dérogation de ce droit commun. Voilà ce que j’ai dit à Mme Le Pen et voilà ce que je dirai ce lundi à l’ouverture des débats à l’Assemblée nationale.

F.I. : En votre qualité de députée de Mayotte, comment expliquez-vous cette volonté du gouvernement à obtenir cette dérogation ?

A.B. : Je pense qu’ils veulent nous prendre nos terres pour construire des logements afin de faire face à l’immigration massive que nous subissons sur cette île. Nos terres constituent notre unique richesse, je le redis ici, et je le répèterai au sein de l’hémicycle à Paris, la posture du gouvernement dans cette affaire n’est rien d’autre que du mépris total à l’égard de la population mahoraise. Nous avons débattu de ce sujet lors de la loi d’urgence en janvier 2025, rappelez-vous l’article 10 de cette loi, aujourd’hui il nous remet la même chose en changeant seulement de numérotation. Pour nous cela n’est rien d’autre que du mépris de la part d’un gouvernement qui n’écoute pas les doléances des Mahorais.

F.I. : Un nouveau pavé a été jeté dans la marre de cette loi, le statut et la place des cadis dans la société locale. Quel est votre position sur ce sujet inattendu ?

A.B. : Pour moi, ce n’est rien d’autre qu’une manœuvre de diversion. Je suis convaincu qu’il existe des sujets de fond qui préoccupent nos compatriotes telle que la pénurie d’eau, les difficultés de reconstruction, les montagnes de déchets qui pourrissent nos vies avec l’épidémie de Chikungunya avec plus de 1000 cas aujourd’hui. Pour moi cette affaire des cadis est un débat inutile qui n’a pas lieu d’être.

F.I. : C’est ce que vous prévoyez de dire à vos collègues députés à l’Assemblée nationale ?

A.B. : Je vais amender, j’attendais d’abord l’issue de la réunion des élus départementaux. J’affirme ici haut et fort, avoir adressé un courrier au Président du Conseil départemental, Monsieur Ben Issa Ousséni, lui demandant de faire statuer l’assemblée départementale sur cette question du Conseil cadial, mais également sur le nouveau mode de scrutin des prochaines élections. Ce qui a été voté au Sénat diverge de ce qui est discuté en ce moment à l’Assemblée nationale, ce qui m’a conduit à m’adresser à Monsieur Ben Issa Ousséni, afin qu’il nous saisisse nous les 4 parlementaires Mahorais et nous dise clairement ce que souhaite le département de Mayotte sur ces deux sujets.

F.I. : Avez-vous un avis particulier sur la forme que pourrait prendre ce nouveau mode de scrutin ? L’idéal ce serait quoi ?

A.B. : Personnellement, je suis favorable à ce qui a été approuvé par le Sénat et je vais demander aux députés de notre groupe de voter en faveur des 13 sections qui permettent une représentation de toutes les communes en se callant sur le schéma des cantons.

F.I. : Quelle est votre opinion au sujet du débat qui a cours depuis peu sur le port de Longoni, après celui de la piste longue à Bouyouni ?

A.B. : L’aéroport est un débat qui date depuis plus de 30 ans. J’aurai un mot là-dessus dans quelques heures lors de ma prise de parole si le sujet s’invite dans les débats. Je me bats pour la suppression complète de l’article 19 et si c’est le cas, les deux autres sous-amendements, 19.10 et 19.13, qui parlent de cet aéroport à Bouyouni tombent.

F.I. : L’État souhaite mettre la main sur le port de Longoni, comment expliquez-vous cette démarche qui n’exclut pas une grande désorganisation de l’économie fragile du territoire et un manque à gagner certain pour le département ?

A.B. : Pour ma part je constate une démarche très cavalière que mène le gouvernement sur plusieurs sujets à Mayotte. Les Mahorais ne veulent pas d’expropriation mais il nous l’impose, en me fiant aux délibérations du département qui sont des décisions officielles des élus, lesquels ont voté pour le maintien de l’aéroport à Pamandzi et le gouvernement décide de faire autre chose, en refusant d’entendre le choix de la population. Oui, le gouvernement a introduit un amendement sur la transformation de ce port en port d’État. Moi, j’ai dis clairement devant la Commission des Lois de l’Assemblée nationale, que j’attendais la décision du département qui est gestionnaire de ce port et qui a son mot à dire là-dessus. Je sais qu’il y a un audit qui est lancé en partenariat avec le ministère des Outre-mer. C’est ce qui résulte des dernières discussions que j’ai eu avec le Président du département, donc je me suis gardé de voter cet amendement à la Commission des Lois. Je considère que l’avis du département sur ce dossier est essentiel. Cela fait aussi partie des points développés dans ma saisine de Monsieur Ben Issa Ousséni dans le but d’éclairer ce soir les discussions à l’Assemblée nationale.

F.I. : Procéder de la sorte convient pour le gouvernement de priver totalement le Département de Mayotte d’une source conséquente de revenus ?

A.B. : Je partage votre questionnement. Nous avons interrogé en ce sens Monsieur Vigier qui a porté l’amendement du gouvernement sur ce sujet. Et c’est pour cette même raison que je n’ai pas voté cet amendement. Je le répète, l’avis des conseillers départementaux est essentiel car cet outil leur appartient.

 

Un amendement discuté pour étendre les pouvoirs du préfet

Dans la loi de programmation pour la refondation de Mayotte, un amendement a été déposé pour étendre les pouvoirs du préfet notamment dans les domaines de l’éducation et de l’armée. Au lendemain de Chido, les pouvoirs du représentant de l’Etat avaient été élargis en vertu de l’article 27 de la loi d’orientation de programmation du ministère de l’Intérieur, pour gérer la crise post-cyclone. Ils lui donnaient plus de latitude dans les champs liés à l’éducation et à l’armée justement. Cela avait duré jusqu’au Ramadan. Si l’amendement est adopté, ces pouvoirs pourraient se pérenniser. L’amendement a été adopté lors du vote du texte au Sénat.

Lisa Morisseau

 

Le Medef Mayotte inquiet de la suppression du CICE dans la loi

Alors que la loi de refondation est examinée aujourd’hui, le Medef Mayotte alerte sur “la situation économique post Chido qualifiée, notamment par l’Institut d’émission des départements d’outre-mer (IEDOM) “d’inédite« , un indice du climat des affaires en déclin, le ralentissement de la consommation, la baisse de l’activité économique, un risque inflationniste, une chute des importations, un taux de chômage à 40%, une hausse des crédits d’exploitation, le prolongement des aides exceptionnelles toujours en attente bien qu’annoncé par le ministre des Outre-Mer”.
En matière de convergence économique et sociale, le Medef déplore le rejet des amendements “pour accompagner la convergence sociale par le renforcement du crédit d’impôt pour la compétitivité et l’emploi (CICE). Une compensation dont seule Mayotte bénéficie et dont l’intérêt augmente à mesure que les entreprises se développent et gagnent en masse salariale.” A la place, les membres de la commission de lois ont opté pour la mise en place, et ce, par ordonnance, dans un délai de 6 mois, du dispositif de défiscalisation Outre-Mer LODEOM et la suppression dans le même délai du CICE. L’organisation alerte “les parlementaires sur l’impossibilité technique d’appliquer une LODEOM à Mayotte dans un délai de 6 mois. D’une part, le régime de la LODEOM est multiple et doit s’adapter aux singularités et aux secteurs prioritaires de chaque territoire. Le régime n’est donc pas à étendre, mais bien à bâtir. D’autre part, le mécanisme général des dispositifs LODEOM est lui-même conditionné à un certain nombre d’évolutions en discussion, notamment celles liées à la réforme à venir des allègements généraux. Au regard de ces éléments, la suppression actée du CICE dans ce même délai de 6 mois est prématurée et incompréhensible pour les acteurs économiques du territoire.

A Mayotte, 200 personnes ont marché en soutien aux Palestiniens

A Mayotte, 200 personnes ont marché en soutien aux Palestiniens

Ce samedi, environ 200 personnes ont participé à une manifestation en solidarité avec le peuple gazaoui, à Mamoudzou. Les habitants ont commencé à se rassembler sur la place de l’Ancien marché pour dénoncer le génocide perpétré par Israël à l’encontre des habitants de Gaza. Initialement organisé par un groupe de citoyens, ce rassemblement s’est déroulé pacifiquement afin de dénoncer les violations des droits humains à l’encontre des habitants de Gaza, et pour interpeller le président Emmanuel Macron sur son inaction face aux violences commises. “Depuis l’attaque du Hamas en octobre 2023, l’État d’Israël mène une offensive massive sur Gaza. Environ 55.000 Palestiniens ont déjà été tués, en grande majorité des civils”, dénoncent les organisateurs dans un communiqué.

“Seules les batailles non engagées sont perdues d’avance !”

“Seules les batailles non engagées sont perdues d’avance !”

Mansour Kamardine, ancien député de Mayotte, prend la plume pour commenter la décision du tribunal administratif sur la résiliation de la délégation de service public (DSP) du port de Longoni.     

J’invite tous nos élus à lire le jugement du tribunal administratif qui a prononcé la résiliation de la DSP de Longoni. J’invite plus particulièrement les élus départementaux à lire et relire cette décision avant la réunion à laquelle le président Ben Issa les convie pour décider de l’opportunité de faire appel ou pas contre ladite décision. Pour ma part je considère que l’on ne peut pas être élu pour défendre Mayotte et les Mahorais dans leurs intérêts supérieurs et envisager objectivement la poursuite de la DSP dans les conditions actuelles. Pour cela je propose au lecteur quelques éléments factuels mais faciles à favoriser la réflexion pour avoir eu l’honneur de présider pendant un peu plus d’un an aux destinées du conseil portuaire, organe en charge de donner un avis sur le fonctionnement du port.

Le 21 avril 2022, le président du conseil départemental préside une réunion d’information du groupe de la majorité dont l’ordre du jour porte sur les dysfonctionnements de la DSP au port de Longoni avec l’animation de la réunion par le cabinet d’avocat qui accompagne le conseil départemental dans ce dossier. D’emblée les avocats ont implanté le décor en annonçant avoir identifié plus 27 points de frictions et de dysfonctionnements dans le fonctionnement de la DSP, dysfonctionnements de nature à justifier une rupture du contrat pour faute. Sans tout énumérer, je retiendrai deux griefs à savoir l’opacité dans la reddition des comptes de la DSP ce qui est de nature à porter préjudice aux intérêts financiers et budgétaires du département et la création d’une société de transit concurrente aux autres opérateurs économiques du port. Rapidement les débats ont conduit à une interférence d’intérêts au sein du groupe de la majorité, des dissentions susceptibles de priver le président d’une majorité pour engager la procédure de divorce. Rapidement et tenant compte de ce qu’il redoutait, Ben Issa a dû avaler le chapeau de son ambition qu’il pouvait avoir pour l’avenir de ce premier poumon économique de l’île. Il s’est alors résolu à agir au plus près du plus petit dénominateur commun. Il a adressé à MCG une lettre recommandée avec mise en demeure en reprenant la kyrielle des griefs mis en exergue par le cabinet conseil. Sûre de la loyauté d’une partie de la majorité départementale ainsi que dans les élus de l’opposition dans la défense des intérêts du délégataire et au détriment de ceux de Mayotte, le délégataire n’a pas donné suite à cette mise en demeure depuis restée sans effet et sans suite. Il a fallu attendre la réaction de l’UMM et sa saisine du tribunal administratif de Mayotte pour que les intérêts de Mayotte soient entendus et pris en compte. D’ailleurs, le conseil départemental avait conclu à mon grand étonnement au rejet de la requête de l’UMM qui réclamait la résiliation du contrat. Le tribunal a suivi cette dernière en faisant droit à ses demandes. La lecture objective des motifs de la décision surprend et interroge sur les raisons du positionnement de la puissance publique tout observateur impartial qui sait ce qu’est la gestion et le fonctionnement d’une délégation de service public.

En premier lieu le Tribunal relève que le « fonctionnement du port de Longoni, qui constitue une infrastructure stratégique dans ce département, et [traduit] une mauvaise gestion par le délégataire du service public ainsi qu’un mauvais usage des deniers publics qui y sont affectés. En particulier, l’application de tarifs illégaux depuis 2016, qui démontre une rupture du lien de confiance entre les usagers et la société délégataire, a nécessairement eu des répercussions sur le prix des biens et des marchandises et porte ainsi atteinte au bon développement de l’ile de Mayotte ». Ensuite le juge administratif a constaté avec regret que malgré l’annulation de l’arrêté du 28 avril 2016, le délégataire a continué à pratiquer ces tarifs illégaux :« La société Mayotte Channel Gateway a toutefois continué d’appliquer, à compter du 1er janvier 2016, des tarifs fondés sur l’arrêté ayant pourtant été annulé et plus élevés que les tarifs issus du « barème des tarifs d’outillages 2012 » fixé en annexe de la convention de délégation de service public, qui est devenu rétroactivement applicable. Cette circonstance est confirmée par le jugement n°2105035 du tribunal administratif de Mayotte du 24 septembre 2024, produit par l’association requérante, condamnant la société Mayotte Channel Gateway à verser à la société Maintenance Industrielle Mahoraise, usagère du port, une somme correspondant aux redevances d’occupation du domaine public portuaire indument perçues entre le 1er janvier 2016 et le 31 décembre 2021 sur la base des tarifs d’outillage publics fixés par l’arrêté ayant été annulé par la cour administrative d’appel de Paris. Il résulte de l’instruction que le délégataire a continué de se prévaloir de ces tarifs fondés sur l’arrêté du 2 septembre 2016 ayant été annulé pour obtenir le paiement des redevances d’occupation du domaine public ».

Ainsi constatant que MCG, décidé à ne tenir aucun cas de la décision de la Cour administrative d’appel de Paris « le contrôle général économique et financier des ministères économiques et financiers est intervenu et a constaté que « dans certains cas, la société Mayotte Channel Gateway a facturé aux usagers du port des prestations de manutention effectuées par la société Manuport alors que la manutention était effectuée par la société Smart et que certaines prestations en matière d’autorisation d’occupation temporaire de terrains sont facturées aux usagers alors qu’elles ne correspondent à aucun contrat et qu’elles ne sont pas demandées ni réalisées. L’association requérante fait aussi valoir, sans être contestée par le département de Mayotte et par la société Mayotte Channel Gateway, d’une part, qu’une redevance d’utilisation des grues à portique, qui ne concerne en principe que peu de conteneurs et dont les tarifs étaient fixés par l’arrêté ayant été annulé par la cour administrative d’appel de Paris, est pourtant systématiquement facturée aux usagers du port et, d’autre part, qu’une redevance de nettoyage leur est également irrégulièrement facturée ».

Ensuite, le tribunal s’est intéressé aux mouvements des fonds opérés entre les différentes sociétés de madame Nel dont Manuport et SNIE pour constater avec effarement que : « La dirigeante de la société Mayotte Channel Gateway est la seule actionnaire et qu’une convention d’avance d’actionnaire a été signée entre les deux sociétés au bénéfice de la société Manuport portant sur deux avances de 465 252 euros en 2016 et de 3 411 784 euros en 2017, rémunérées à un taux de 1%. Une convention similaire a également été signée entre le délégataire et la Société Nel Import-Export, également détenue par la dirigeante de la société Mayotte Channel Gateway et sa famille, portant sur deux avances de 2 503 480 euros en 2016 et de 4 923 098 euros en 2017, rémunérés au même taux » ; le tout au mépris des règles régissant la comptabilité de la DSP et au détriment du budget du conseil départemental. C’est dans ce conteste et à la suite d’une expertise graphologique qui a estimé que l’arrêté tarifaire produit par le délégataire est un faux. Il a alors saisi le procureur de la République et en a informé : « le président du conseil départemental a informé le société délégataire, par un courrier du 16 juin 2022, qu’il avait effectué un signalement au procureur de La République sur le fondement de l’article 40 du code de procédure pénale et l’a mis en demeure de lui indiquer l’usage qui avait été fait de cet arrêté et les mesures mises en place pour faire cesser toute illégalité qui résulterait de son application, en la menaçant d’une possible résiliation du contrat de délégation pour faute. Ces nombreux manquements de la société Mayotte Channel Gateway, qui se poursuivent depuis plusieurs années, préjudicient de manière grave et répétée au bon fonctionnement du port de Longoni, qui constitue une infrastructure stratégique dans ce département, et traduisent une mauvaise gestion par le délégataire du service public ainsi qu’un mauvais usage des deniers publics qui y sont affectés. En particulier, l’application de tarifs illégaux depuis 2016, qui démontre une rupture du lien de confiance entre les usagers et la société délégataire, a nécessairement eu des répercussions sur le prix des biens et des marchandises et porte ainsi atteinte au bon développement de l’ile de Mayotte. Si le département de Mayotte fait valoir que certaines divergences ont été soldées par la procédure de conciliation engagée avec le délégataire, le protocole transactionnel validé par le conseil départemental le 12 juin 2024 porte seulement sur le paiement de la part fixe de la redevance domaniale reversé au délégant et non sur les manquements précédemment constatés ».

Voilà synthétiquement rappelés les motifs qui ont conduit le Tribunal à prononcer la fin de la DSP. Les partisans de la continuation de la DSP dénoncent un complot contre Mme NEL, malgré ces graves manquements, surtout à un moment où les finances du département seraient attentives à sa gestion d’une manière plus rationnelle. Ils reprochent à ceux qui pensent nécessaire et urgent de donner un coup de fouet à cette belle infrastructure, de vendre les bijoux de famille.

Avant cette décision, ils exprimaient une peur de devoir payer des sommes importantes au délégataire. Avec cette décision de justice, cette peur doit s’évanouir. Je fais partie de ceux qui pensent que la DSP doit cesser non pas que je veuille céder à vil prix ces mêmes bijoux de famille mais simplement parce que je considère qu’ils valent plus qu’une DSP violée tous les jours et en plusieurs points.

Dans ma vie publique j’ai été confronté à une difficulté similaire lors l’externalisation des hydrocarbures (Total), EDM, la distribution d’eau ou encore France télécom tous à cette date des services du Département. Les accusations étaient de même acabit. Je note avec satisfaction qu’il ne viendrait aujourd’hui à l’idée d’aucun élu de demander la reprise en gestion directe de ces services. J’ajoute que dans le cas du port, il y a ceux qui le regardent et voient les seuls intérêts de Manuport. De l’autre, il y a ceux, comme moi, qui en le regardant voient plutôt la vie chère qui assaille les populations locales. Nous voyons davantage ce port comme une infrastructure de promesse d’avenir et d’espoir dans le développement économique durable pour assoir Mayotte dans son espace indo- océanique. Ce fut d’ailleurs le rêve de ceux qui nous ont précédés, de faire de Longoni un grand port d’éclatement dans la sous-région. C’est ce qui explique qu’à la demande du Président Soibahadine Ibrahim Ramadani, les parlementaires de l’île, le président de l’Association des Maires de Mayotte et lui-même ont demandé en octobre 2022 au Gouvernement de le reprendre et de faire de Longoni un grand port d‘État pour le faire changer d’échelle et de faire de cet outil un objet de rayonnement et d’expression de la souveraineté et de puissance française dans cette sous-région. C’est dans ce rêve d’une Mayotte en grand que nous contemplons ce port, un rêve dans lequel j’invite nos élus départementaux à devenir les véritables artisans.

Mansour KAMARDINE, Ancien député

Comores, près de 21 dossiers renvoyés devant la cour d’assises

Comores, près de 21 dossiers renvoyés devant la cour d’assises

La cour d’assises va se pencher sur des affaires d’agressions sexuelles et des homicides involontaires, commis au cours de ces quatre dernières années. Contrairement à la France, la cour d’assises de l’Union des Comores siège en dernier ressort, les décisions rendues ne peuvent faire l’objet d’aucun recours.

Juridiction d’exception, la cour d’assises va juger près d’une vingtaine d’affaires à partir du 24 juin prochain. L’information a été confirmée, ce jeudi, 19 juin, par le procureur général près de la cour d’appel de Moroni, Ali Mohamed Djounaid, précédemment chef du parquet.  » Nous tenons à organiser des audiences de la cour d’assises courant juin-juillet 2025. Mais en raison du nombre élevé de dossiers, il est clair que nous ne devons juger certaines dans un premier temps. Ainsi, je les ai divisés. Une première partie s’étendra du 28 au 28 juin« , a rapporté, le procureur général. Ce dernier, a ajouté que les audiences restantes se tiendront au mois de juillet. Pour le premier volet, on y retrouve sur la liste des affaires d’agressions sexuelles, qui représentent plus de la moitié de la totalité. Alors que son instruction a pris fin depuis l’année dernière, le dossier concernant l’ancien directeur de la banque de développement des Comores (Bdc), Mohamed Moussa Moudjahidi, est programmé durant cette première session. Une affaire qui a éclaté au mois d’avril 2024. Cet ex- haut responsable de la banque mobile de la Bdc, Holo est accusé d’avoir abusé sexuellement d’une fille de 15 ans. Au départ, il était soupçonné de vouloir prendre la poudre d’escampette. Des photos de lui avaient fait le tour des réseaux. La gendarmerie comorienne prend vite le relais par la suite et réussit à l’appréhender. En août dernier, il bénéficie d’une ordonnance d’hospitalisation pour se soigner. Mais il a été aperçu, chez lui, circulant librement avant d’être à nouveau admis à la case prison.  » En tout cas, l’enquête est close« , avait glissé à l’époque une source judiciaire. Il sera donc jugé devant la cour d’assises.

Des victimes de 7 ans

Une chose est sûre, Mohamed n’est pas le seul poursuivi pour des faits d’agression sexuelles qui va comparaître.  Sur les 21 dossiers enrôlés, 17 concernent des cas similaires avec victimes mineures, âgées de 7 ans, 12 ans ou encore 13 ans. A noter que le nouveau code pénal en date de 2020, a défini l’agression sexuelle ainsi.  » Constitue une agression sexuelle tout acte ou atteinte sexuel de quelque nature qu’elle soit, commis sur la personne d’autrui par violence, contrainte, menace ou surprise.Lorsque les faits sont commis sur la personne d’un mineur de moins de 18 ans, le non consentement, la contrainte ou la surprise sont irréfragablement présumés« , relève, l’article 301. Les peines prévues dépendent des circonstances. Si l’acte est commis sur une mineure de moins de 18 ans, ou par un ascendant ou par toute autre personne ayant autorité sur la victime, la sanction mentionnée va de 15 à 20 ans de réclusion criminelle. « Dans les cas prévus aux articles 301 et 302, il ne peut être prononcé de sursis ou une peine au-dessous du minimum prévu pour l’exécution de la peine« , souligne la loi. Pour le reste du programme, la cour d’assises appelée aussi cour criminelle, devrait juger des infractions ayant entraîné des décès.  C’est le cas de la mort d’un ancien commissaire du gouvernorat de la Grande Comore. Moegni Assoumani, avait perdu la vie, pendant un conflit communautaire remontant au mois d’août 2022.

Assassinat

A l’époque, sa localité d’origine Maweni et Ntsoralé, situées au nord de la Grande Comore, s’affrontaient. A l’époque, des sources avaient révélé que la victime s’était retrouvée coincée dans une embuscade. Une autre affaire très attendue par l’opinion est celle de « Mikiro ». Cet homme est accusé de meurtre, sur une jeune femme qui s’appelait Hikima Ahamada. Les faits se sont produits fin janvier dernier. Elle était partie à Moroni récupérer de l’argent d’une agence de transfert d’argent avant de disparaître. Son corps ne sera retrouvé que le lendemain. Cet acte odieux avait suscité l’émoi au point de relancer un débat sur l’application de la peine capitale aux Comores. Des religieux interrogés à l’époque, disaient y être favorables,pendant que des hommes de droit trouvaient que le recours à une telle peine inhumaine, peu importe le crime, n’était pas la meilleure solution.  Selon nos informations, les deux malgaches qui ont agressé à l’arme blanche un employé d’une agence de Ria, fin novembre dernier, à Moroni pourraient comparaître eux aussi devant la cour d’assises, mais à partir du mois de juillet. Il ne resterait plus que la mise en état du dossier tout comme celui de Mikiro.  » Les audiences seront ouvertes au public mais nous prendrons certaines dispositions pour la sécurité des prévenus« , a juste annoncé le procureur général. La cour d’assises est une juridiction prévue dans l’article 232 du code de procédure pénale, héritée de la France. Elle statue en dernier ressort. Aux Comores, les procès du 24 juin ne sont pas les premiers à être renvoyés devant une telle cour. Pas plus tard qu’en novembre 2022, des affaires criminelles y ont été jugées.

Ce vendredi, une soirée pour tout savoir sur le dugong à Petite-Terre

Ce vendredi, une soirée pour tout savoir sur le dugong à Petite-Terre

L’association Ceta’Maore organise la toute première édition de Ceta’Projection, un événement porté par Ceta’Maore avec comme premier invité : les Naturalistes de Mayotte, un moment convivial autour de la biodiversité de Mayotte – et plus précisément autour du film « Dugong Blues : les dernières sirènes de Mayotte » traitant des dugongs qui peuple encore notre lagon. La soirée a lieu ce vendredi 20 juin 2025 de 18h jusqu’à 22h à l’ACHM, l’école de voile à Dzaoudzi (2 min à pied de la barge). Au programme : ateliers pour petits et grands, la projection du film « Dugong Blues : le dernières sirènes de Mayotte ».

Ce vendredi, une soirée pour tout savoir sur le dugong à Petite-Terre

L’exposition de Papajan est visible jusqu’au 29 juin à Cavani

L’exposition de Papajan est visible jusqu’au 29 juin à Cavani

Le vernissage de l’exposition rétrospective du célèbre peintre Papajan a débuté hier à Cavani dans les ruines d’un ancien espace Sim en passe d’être reconstruit (dans la montée dite « des 100 villas »). Organisée par l’association Zangoma qui s’est mise d’accord avec la Sim pour utiliser cet espace avant sa destruction complète dès le mois de juillet, cette exposition en plein-air est gratuite et ouverte à tous. Dévoilant les toiles de Papajan, bien moins connues que ses graphs dans les rues, elle symbolise également « la résurgence de l’art mahorais après Chido », selon Denis Balthazar et Fatima Ousseni, les présidents de l’association. Outre les toiles, des œuvres sur des supports plus « insolites » sont également exposés tels que la moto customisée sur laquelle l’artiste a roulé pendant de nombreuses années ou encore des rames de pirogue.

Favoriser le logement des ultramarins en formation en métropole

Favoriser le logement des ultramarins en formation en métropole

LADOM, l’agence pour la continuité territoriale au service du développement économique, et l’Agence nationale pour la formation professionnelle des adultes (Afpa), ont signé une convention, ce jeudi 19 juin, pour favoriser le logement des ultramarins en formation dans l’hexagone. Avec ses 126 centres répartis sur l’ensemble du territoire hexagonal, l’Afpa possède en effet un parc d’hébergement intégré et adapté aux besoins de ses stagiaires. Jusqu’à présent, seuls les demandeurs d’emplois ultramarins en formation dans l’un des centres Afpa pouvaient bénéficier de ces logements. Grâce à la signature de cette convention, c’est l’ensemble du public de LADOM, en formation professionnelle dans la France hexagonale, qui pourra désormais en bénéficier. Cette convention vise donc à apporter une réponse coordonnée pour favoriser l’insertion et lever les freins à la formation des publics ultramarins en mobilité.

Les taxis sur les voies du Caribus, la préfecture s’y oppose fermement

Les taxis sur les voies du Caribus, la préfecture s’y oppose fermement

Au cours des dernières semaines, les taxis ont mené plusieurs opérations escargots pour demander leur accès aux voies du Caribus. Alors que le mouvement de grève est en pause depuis une semaine, ce vendredi, les syndicats de la profession doivent rencontrer les élus de la Communauté d’agglomération de Dembéni-Mamoudzou (Cadéma) pour échanger. De son côté, la préfecture s’oppose à l’utilisation de la voie par les taxis, expliquant qu’elle n’a pas été conçue pour cela. Selon les informations de Flash Infos, l’Etat refusera de financer la phase 2 du Caribus, si les élus de la Cadema venait à accepter le passage des taxis sur le premier tronçon livré.

La Chatouilleuse Coco Djoumoi s’en est allée

La Chatouilleuse Coco Djoumoi s’en est allée
Coco Djoumoi en octobre 2024. Crédit photo : Raïnat Aliloiffa

Mayotte pleure l’une de ses chatouilleuses. Coco Djoumoi, l’une des personnalités qui s’est battue pour Mayotte Française dans les années 1960-1970 s’est éteinte ce mercredi. La classe politique mahoraise a rendu hommage à son engagement pour le territoire.

Agée de 88 ans, la chatouilleuse Coco Djoumoi est décédée ce mercredi. Dans les années 1960-70, l’habitante de Labattoir s’était donnée corps et âme dans le combat pour Mayotte Française notamment aux côtés de Zéna M’déré et Zaïna Méresse. En 2021, dans Mayotte Hebdo, elle racontait : “ On a commencé à s’occuper de politique parce que les hommes qui réclamaient, n’obtenaient jamais rien. C’était la misère, tout le monde souffrait, les femmes, les enfants, les hommes. Mayotte régressait.”. Elle aussi payé cher pour son combat, sur Mayotte la 1ere, elle confiait  avoir “même fait de la prison pour cela. On a beaucoup souffert, l’une d’entre nous a été tuée.”

 “J’ai le sentiment que plus rien ne va”

Ces dernières années, elle regardait avec beaucoup de peine l’évolution de Mayotte. “J’ai le sentiment que plus rien ne va, je ne comprends plus rien. Ceux qui se sont réellement battus sont tous décédés et nous qui sommes encore vivants, personne ne se préoccupe de nos situations, j’ai l’impression d’être vraiment abandonnée.”  Elle a fait l’une de ses dernières apparitions publiques lors du maoulida chengué en l’honneur de Zéna M’déré en octobre 2024.

“L’une des pionnières de l’histoire moderne de notre île”

De nombreuses personnes ont participé à ses obsèques ce jeudi et tout au long de la journée, des personnalités politiques ont rendu hommage à l’une des dernières chatouilleuses encore vivantes de Mayotte. Ben Issa Ousséni, le président du conseil déparlemental a salué une femme “engagée, courageuse et déterminée, elle restera à jamais dans notre mémoire collective comme l’une des pionnières de l’histoire moderne de notre île.” La députée Estelle Youssouffa a également exprimé sa peine : “ J’ai eu la chance et l’honneur de la rencontrer en 2021. C’est une femme qui était très très impressionnante, d’une grande intelligence. Elle était déjà très âgée mais n’avait pas perdu une once de sa combativité”.

Safina Soula, la présidente du collectif des citoyens pour Mayotte 2018 a aussi réagi. “Coco Djoumoi s’est sentie délaissée. Elle comme d’autres qui sont encore vivantes aujourd’hui, pensent qu’elles ont été oubliées par nos élus. Nos regards sont tournés vers autre chose plutôt que vers ces femmes qui ont été fortes à un moment de notre histoire, (…) se sont battues, unies, pour Mayotte. On doit s’unir et réfléchir de quelle manière on va retrouver notre île qui est en train de disparaître. Par rapport à sa disparition, il faut qu’on se ressaisisse« .

Deux showcases improvisés de la chanteuse comorienne Malha ce week-end à Mayotte

Deux showcases improvisés de la chanteuse comorienne Malha ce week-end à Mayotte
Malha a donné plusieurs concerts de solidarité pour Mayotte après le passage du cyclone Chido.

La chanteuse comorienne Malha se produira en showcase ce soir au « Taxi-Brousse » à Tsoundzou 2 à 22h et samedi soir à « La Taverne » à Chirongui à la même heure. Deux showcases totalement improvisés qui vont faire le bonheur de ses nombreux fans mahorais.

Venue faire la promotion de sa musique à Mayotte, la chanteuse grand-comorienne Malha a eu la surprise, mais aussi le bonheur, de découvrir qu’elle était déjà bien connue et appréciée sur le territoire. Aussi, à peine a-t-elle foulé le sol de notre île qu’elle a été reconnue et que plusieurs responsables de lieux festifs lui ont demandé de chanter dans leur établissement. « Normalement je ne chante qu’en live sur scène avec mes musiciens, mais pour faire plaisir à la population mahoraise, j’ai accepté de réaliser des showcases avec un instrumental enregistré », a déclaré la chanteuse. Elle se produira donc ce vendredi soir au Taxi-Brousse de Tsoundzou 2 et ce samedi soir à la Taverne de Chirongui, à 22h, en prélude aux soirées DJ des 2 établissements.

Une chanteuse engagée contre les violences faites aux femmes

Si Malha parle autant à la population mahoraise, c’est bien sûr grâce au style « Afro house » et « Afro world music » qu’elle développe dans ses chansons, mais aussi, et surtout, grâce à ses textes profondément engagés contre les violences faites aux femmes. La chanson « Bacari », par exemple, fait plus précisément référence aux violences faites aux femmes sous l’emprise de l’alcool, un phénomène sociétal qui touche malheureusement durement l’île aux parfums.

“ L’écriture constitue pour moi aussi bien un refuge qu’un moyen d’expression”

La chanteuse dénonce également le harcèlement sexuel et les violences sexuelles subies par les femmes. Elle n’a pas honte de dire qu’elle en a elle-même été victime dès son enfance de la part d’un « fundi » de son école coranique, mais aussi plus tard à l’université, ce qui l’a contrainte à interrompre ses études de communication et marketing qu’elle a ensuite eu la chance de pouvoir terminer en Ounganda où vivait sa grande sœur. « C’est à travers mes chansons que j’ai réussi à parler de cette souffrance. L’écriture a constitué pour moi aussi bien un refuge qu’un moyen d’expression », a déclaré l’artiste qui souhaite poursuivre son combat pour faire prendre conscience aux femmes « qu’elles ont le pouvoir de changer leur destin et de réaliser leurs rêves ».

La MDPH inaugure ses minibus itinérants pour mieux accompagner les personnes en situation de handicap à Mayotte

La MDPH inaugure ses minibus itinérants pour mieux accompagner les personnes en situation de handicap à Mayotte
Le dispositif des minibus de la MDPH a été présenté ce jeudi à Dembéni. Crédit photo : le Département de Mayotte

Ce jeudi 19 juin, la Maison Départementale des Personnes Handicapées (MDPH) de Mayotte a inauguré ses minibus à Dembéni. Ils permettront d’aller au plus près des personnes en situation de handicap et de leurs proches pour les aider dans l’accès au droit.

Lors d’une cérémonie rassemblant plusieurs élus et acteurs du secteur médico-social,  la Maison Départementale des Personnes Handicapées (MDPH) a inauguré ce jeudi matin des minibus. Ces véhicules marquent le lancement d’un service itinérant destiné à renforcer la présence de la MDPH sur l’ensemble du territoire mahorais. L’objectif : aller au plus près des citoyens pour accompagner les personnes en situation de handicap et leurs familles, tout en facilitant l’accès aux droits et aux démarches administratives. Présents lors de la cérémonie, le président du Conseil départemental, Ben Issa Ousséni, et le président de la MDPH, Madi Moussa Vélou, ont salué une avancée concrète en faveur d’un service public plus inclusif.

Les bus circuleront chaque mardi et jeudi

À partir de cette semaine, les minibus circuleront chaque mardi et jeudi, dans le Nord et le Sud de l’île, selon un planning régulièrement actualisé. Ce dernier sera disponible sur la page Facebook de la MDPH, dans les CCAS.

Avec cette initiative, le Département entend garantir un service public plus accessible, renforcer le lien de proximité et répondre aux besoins spécifiques des habitants, même dans les zones les plus reculées.

Mayotte Hebdo de la semaine

Mayotte Hebdo n°1116

Le journal des jeunes