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13/10/09 – Les Wailers à Mayotte le 1er novembre

The Wailers, le groupe mythique de Bob Marley, seront en concert pour la première fois à Mayotte le dimanche 1er novembre au plateau de M'Gombani. Produit par Indian Ocean Tour, ce concert est organisé par Kalyz. Pour leur trentième et dernière tournée mondiale, les musiciens des Wailers, un groupe fondé en 1963 par Bob Marley, Bunny Wailer et Peter Tosh, dont il reste aujourd'hui encore deux membres (le guitariste Al Anderson et le clavier Earl "Wya" Lindo), seront accompagnés par le chanteur Junior Marvin. Après des concerts à la Réunion et à Maurice, ils vont venir à Mayotte grâce à Kalyz, une structure événementielle privée créée en février qui s'est fait remarquer ces derniers temps avec Explosart, la fête de la musique sur le parvis du CDTM, le Battle Break Tour ou encore le défilé de Kouleur Afrik.

Grâce à son expérience sur le terrain, et le soutien notamment de Tek Audio, Kalyz a déjà maintes fois prouvé qu'elle pouvait mener des projets de grande envergure sans un centime d'argent public. Les billets seront vendus aux alentours de 20€ ou moins sur place, contre 35€ à la Réunion ou en Métropole, et pour la première fois, 1.000 billets seront en prévente dans les boutiques SFR et sur Internet au prix de 15€, grâce à l'installation à Mayotte d'Otébiyé, une billetterie privée basée à la Réunion qui rayonne dans tout l'océan Indien. Les amateurs de reggae n'ont plus qu'à compter les jours pour assister à ce concert qui s'annonce historique…

12/10/09 – 72 millions d’euros de déficit au conseil général

Vendredi après-midi, le président du conseil général et sa majorité ont présenté à la presse le rapport de la Chambre territoriale des comptes (CTC) sur les finances de la Collectivité, saisie le 10 juillet dernier. Selon la Chambre, le déficit de la CDM s'élève à 72,371M€, sur un budget total de 404M€ voté pour l'exercice 2009. Sur ces 72M€, 15M € sont imputables à la baisse des recettes douanières liées à la crise économique internationale et 8M € sont "assumés" par la majorité actuelle : 5M € pour intégrer 500 agents d'ici la fin de l'année et 3M€ pour le développement des services. "Avant nous, il y a presque deux tiers du déficit qui est de la responsabilité du passé", a déclaré Ahamed Atoumani Douchian, le président du conseil général, ajoutant immédiatement que "ce qui nous importe aujourd'hui, ce n'est plus de chercher à accuser qui que ce soit". Le rapport a en effet mis à jour un déficit structurel qui remonte à 2002, soit avant même la décentralisation opérée en 2004, où apparaît déjà un déficit de 21M€.

"A partir de la session du 19 octobre, nous allons présenter toutes les informations à l'ensemble du conseil général et nous allons voter un budget modifié pour prendre en compte ce déficit", a expliqué M. Douchina. "La Collectivité à des ressources dynamiques, elle n'est pas en faillite, en rupture de trésorerie. J'ai confiance en la capacité du conseil général à surmonter ces difficultés et en la solidarité de la majorité que je conduis pour mener une politique de redressement", a-t-il affirmé. Dans ses préconisations, la Chambre prévoit un plan de redressement sur trois ans pour résorber le déficit de moitié d'ici 2012, avec des mesures qui seront sûrement impopulaires. Selon M. Douchina, la majorité a décidé "de préserver les investissements qui sont des sources de richesse, de développement et d'emploi, de limiter l'impact du plan de redressement pour les habitants, pour le tissu associatif et pour les partenaires du conseil général de manière à ce que la collectivité ne pâtisse pas trop des difficultés que nous connaissons en ce moment". La majorité a un mois pour communiquer ses propositions à la Chambre.

12/10/09 – La CTC préconise une « restriction drastique du train de vie de la collectivité »

Dans son rapport, la CTC n'est pas tendre avec les pratiques au sein du conseil général : "Absence de comptabilité d'engagement, multitude de donneurs d'ordre, notamment pour les commandes de fourniture, recettes budgétisées présumées fictives, non-rattachement de charges à l'exercice, cumulé année après année, graves dysfonctionnements dans le suivi des emplois budgétaires, des subventions accordées, des marchés passés et des délégations de services publics effectuées, non suivi de l'inventaire et donc de l'actif, insuffisance des amortissements, confusions entre le budget principal et les budgets annexes, absence de constitution de provisions pour risques et litiges…".

A cette longue liste de dérives s'ajoute "de très sérieuses défaillances dans le pilotage des finances de la collectivité, comme, plus généralement, dans son mode de gouvernance, [qui] ont conduit la Collectivité départementale à vivre largement au-dessus de ses moyens, notamment par l'utilisation permanente de lignes de trésorerie, et tout en négligeant ses créanciers, qui ne peuvent même pas tous être identifiés". La Chambre propose donc un plan de rigueur, insistant tout particulièrement sur la diminution des dépenses de fonctionnement : "La restriction drastique du train de vie de la collectivité et le respect des règles budgétaires et comptables constituent les conditions sine qua non d'un retour progressif vers une situation assainie", peut-on lire dans ce rapport, qui préconise la baisse des frais de gestion, à raison de 6M€ par an, la suppression des "contrats d'un mois" et la limitation des contrats de 6 mois, pour réduire la masse salariale d'au moins 8M€ par an, l'augmentation des tarifs du STM (1M€ d'économies par an), la modification d'attribution des bourses (4M€ par an) et des subventions (3M€ par an). Côté recettes, la Chambre propose l'augmentation des droits de douane en matière de tabac et de bière importés (1,4M€ par an), la redéfinition des politiques fiscales et douanières (3M€ par an), la mise en place de la taxe départementale sur l'électricité au taux maximum de 4% ou encore les ventes de terrains entre 2010 et 2012 pour un montant de 3,6M€.

12/10/09 – « Enquête exclusive » sur Mayotte choque les Mahorais

"Mayotte: les aventuriers de la France perdue" était le sujet de l'émission "Enquête exclusive" diffusée sur M6 dimanche soir. Le programme présenté par Bernard de la Villardière a rassemblé 1.269.000 personnes soit 11.8% de part de marché. Le ton racoleur de l'émission n'a pas été du goût de tous. "J'ai été profondément choqué par le sujet. On assiste à une prise de parti incroyable des auteurs du reportage et à un dénigrement total de l'île de Mayotte", nous écrit un lecteur. L'émission est rediffusée (sur M6) ce lundi 12 à 21h15 et ce mercredi 14 à 23h10 (heures de Mayotte). N'hésitez pas à nous faire part de vos réactions sur www.mayottehebdo.com.

09/10/09 – Hamidani Attoumani Ambiriki, docteur en philosophie

Ce jeune mahorais a soutenu et obtenu son doctorat le 2 octobre dernier à l’Université Charles de Gaulle Lille 3. Sa thèse de philosophie s’intitulait “L’ordre et la justice chez Jean-Jacques Rousseau” et le jury était composé de Patrice Canivez (directeur de thèse, Lille 3), Catherine Kintzler (Lille 3), Etienne Ganty (Namur, Belgique) et Hélène Bouchilloux (Nancy 2). Toutes nos félicitations.

09/10/09 – Grosse journée culturelle pour les Mahorais de Lille

Le samedi 31 octobre, l’Association des Mahorais de la métropole lilloise (AMML) organisent une grosse journée culturelle intitulée Vibrations Mayotte à la salle polyvalente de Courmont à Lille-Moulins. Le but de cette manifestation est de faire découvrir la culture mahoraise aux Ch’tis et à tous les habitants de la région lilloise. Ce 31 octobre, sera aussi l’occasion pour l’AMML d’accueillir les nouveaux arrivants et leur consacrer cette journée. Pour préparer cette grosse journée, l’AMML organise une assemblée générale ce samedi 10 octobre à la Maison des associations de Lille de 14h30 à 16h30, 72-74 rue Royale.

09/10/09 – Concours de courts métrages téléphoniques

"Filme avec ton phone", c’est le nouveau concours organisé par SFR du 12 au 29 octobre prochain. Chaque participant est ainsi invité à réaliser un film d’une minute maximum avec son téléphone et à le déposer à l’Espace SFR de Kawéni. Un jury composé de professionnels récompensera le meilleur film dans sa globalité, le meilleur scénario et le film le plus esthétique. Le public pourra élire son coup de cœur en visionnant les 10 meilleurs films. Ils seront diffusés du 2 au 6 novembre 2009 au SAV de l’opérateur, ainsi que dans les agences situés à Kawéni, place Mariage, et chez S@m High Tech en Petite Terre.

09/10/09 – Objectif 150 pour la Coupe du monde

La Coupe du monde de football se déroulera en juin et juillet 2010 en Afrique du Sud. Le président de la ligue mahoraise de football Enly Mahamoudou est revenu du conseil fédéral de la FFF cette semaine avec la possibilité pour les Mahorais de pouvoir réserver plusieurs packages pour se rendre à cette grande fête du football.

Le package le plus accessible vaudra 2690 €. Celui-ci comprend le billet aller-retour Dzaoudzi-Johannesburg via Saint-Denis une semaine, (du 19 au 25 juin) de séjour en hôtel 3 étoiles avec petit déjeuner compris, 2 matches du premier tour (dont au moins un de l’équipe de France en cas de qualification !), la visite de Soweto et d’un grand parc autour de Johannesburg.

Pour réserver, il faut déposer la somme de 200 € à la ligue de football (en chèque ou espèces). Le tout est à verser avant le 15 octobre. Si le nombre de réservations dépasse les 150 personnes, il y aura possibilité d’affréter un vol direct de Mayotte vers Jo’burg, ce qui ferait baisser le prix du package de près de 800 € (soit le package aux environs de 1890 €).

D’autres packages existent pour assister à 2 demi-finales et la finale (départ le 3 juillet, retour le 13 juillet pour 7990 €) ou juste la finale (départ le 8 juillet, retour le 13 juillet) à 4690 €. A noter qu’après le 15 octobre, il sera très difficile d’obtenir des places pour la Coupe du monde et tout autant de se loger en Afrique du Sud durant cette période.

L'objectif est donc d'arriver à 150 réservations pour le package "de base" d'ici le 15 octobre, la semaine prochaine.

09/10/09 – Tribune libre : Les Etats généraux de l’Outremer

Les Etats généraux sont un héritage historique de la Révolution française de 1789, qui ont donné lieu par la volonté du peuple à la déclaration du droit de l’homme et du citoyen. Or, les Etats généraux de l’Outremer, qui découlent eux des mouvements sociaux dans les Antilles et à la Réunion, vont être conclus par la déclaration d’un seul homme, chef d’un gouvernement.

Et ce gouvernement est très bien conscient de tout cela, donc il prépare l'opinion publique à la déception. Notre confédération reste très septique quand à l’aboutissement des mesures concrètes des Etats généraux de l’Outremer. La CGT-Ma émet des doutes très sérieux sur les décisions volontaristes que prendra la collectivité nationale sur tous les sujets abordés dans chacun des ateliers.

Les raisons de ces doutes résidents sur le taux de participation des habitants de l’Outremer, notamment la non-participation des forces vives de ces territoires. Et cela se comprend car Monsieur Sarkozy veut nous faire accepter, nous Français de l’Outremer, ce que tous les Français de France ont rejeté deux ans auparavant : la démocratie participative incarnée par Madame Ségolène Royal.

D’autre part, la CGT-Ma reste persuadée que les retombées des Etats généraux sur notre département seront minimes, nous l’avons déjà perçu par rapport à la couverture médiatique de l’événement, où Mayotte n’a pratiquement pas été évoquée. Toutes ces raisons réconfortent le scepticisme de notre confédération quant aux résultats concrets des Etats généraux de l’Outremer, sur les problèmes quotidiens des salariés à Mayotte.

En conclusion pour construire les routes, réhabiliter les écoles, le port, l’aéroport, relancer l’emploi, la formation des hommes, l’habitat social, avait-on vraiment besoin de toute la théâtralisation des Etats généraux, rien n’est moins sûr.

Une chose est certaine, les Etats généraux de l’Outremer étant faits, plus aucun président, plus aucun gouvernement ne les refera avant très longtemps. Il est clair que le gouvernement actuel a raté le coche pour réformer la politique nationale envers les territoires d’Outremer.

Attention à la révolution sociale Outremer.

 

Pour la CGT-Ma

Le secrétaire général

09/10/2009 – Rencontre : Planète forme et santé

 

 

{xtypo_dropcap}C{/xtypo_dropcap}es mamans sont d'anciennes sportives qui refusent d'être vaincues par l'obésité. Elles se battent pour perdre du poids, garder la forme et rester belle. L'union fait la force et en se retrouvant au Lazaré (ancien dancing à proximité du collège de M'roalé), ces dames ne peuvent que se motiver, elles ne sont pas toutes seules à lutter.

Abouchirou Saïd, une des fondatrices de l'association, anime les séances les lundis et jeudis soirs. Encadrant une trentaine de volontaires, elle entend prochainement séparer le groupe de participantes en deux : "les femmes viennent de la commune, mais aussi de Dzoumogné, de Coconi, de Sada… Elles sont nombreuses et faire deux groupes sera plus simple à gérer", dit-elle.

Les demandes d'adhésions ne cessent pas, mais le lieu de pratique reste le même pour le moment : "on peut envisager de se déplacer à l'avenir, si un certain nombre de femmes venait d'une même zone". A 25 euros la semaine, soit deux heures de fitness et de renforcement musculaire, plus éventuellement la "séance spéciale" de mardi, l'adjointe au maire chargée des sports à Tsingoni donne à ces mères de famille un trimestre pour obtenir un résultat.

"Repassez dans trois mois, vous verrez les tailles fines !", plaisante l'une d'elles. Passé ce délai, l'effort réalisé pourra alors se voir sur deux formes : la perte de kilos ou la musculature avance Abouchirou Saïd : "Nous nous sommes récemment pesées et nous remonterons sur la balance à la fin de l'année. Certaines auront perdu du poids, d'autres auront éliminé la graisse pour la transformer en muscle".

 

"Repassez dans trois mois, vous verrez les tailles fines !"

 

Entretenir sa forme en plus de sa santé, c'est le but. Une récompense ultime sous conditions bien entendu. La régularité dans les séances et l'alimentation restent des éléments essentiels à l'aboutissement du projet. Surtout l'alimentation : "Il est important de surveiller la manière dont on mange, de faire attention à ne pas se nourrir n'importe comment et n'importe quand", conseille l'animatrice.

L'opération connaît un bien beau succès, au point de séduire certaines personnes atteintes de différentes maladies (asthmatiques, diabétiques…). Seule femme à Mayotte détentrice du Brevet d'Etat 1er degré tous sports confondus et du tronc commun, Abouchirou Saïd a l'intention de solliciter d'autres intervenants, de s'entourer de spécialistes afin d'encadrer du mieux que possible cette catégorie d'individus et développer l'action.

Plus que les séances sportives, Planète forme et santé est aussi l'occasion pour les femmes de se retrouver, d'échanger, de sortir du cadre familial. Ouverte depuis bientôt un an, l'association reprend son activité doucement après les vacances d'été et le ramadan. Le moment opportun pour (re)faire du sport.

"Il ne faut pas agir comme si la jeunesse est finie une fois qu'on a un enfant", insiste l'ancienne handballeuse de l'ASC Tsingoni, qui encourage vivement les femmes à bouger, "on peut parfaitement s'occuper de soi tout en étant maman".

 

Ichirac Mahafidhou

09/10/2009 – Lettre ouverte à Monsieur le maire de Mamoudzou

 

 

{xtypo_dropcap}A{/xtypo_dropcap}ujourd’hui, il n’existe pas de véritable sécurité sur ce plateau dans la mesure où les différentes portes d’accès sont complètement détériorées, les buts de handball et panneaux de basket ball en très mauvais état. Avec cette situation, le risque d’accident est prévisible et la responsabilité de la commune peut être engagée à tout moment pour défaut d’entretien des équipements communaux.

De plus, les associations sportives vont entrer dans le championnat civil en octobre 2009. Avec l’état actuel du plateau, les ligues vont catégoriquement refuser de faire jouer des rencontres sportives pour des raisons de sécurité. C’est notamment le cas pour la ligue de handball où la commission statut et règlement vient de décider que 11 plateaux polyvalents sur 33 ne peuvent pas recevoir des rencontres cette saison pour des raisons de sécurité.

Cette décision touche principalement les grands clubs de Mayotte : Tsingoni, Tchnaga, Tsimkoura… pour ne citer qu’eux. Le plateau de Passamainty fait aussi partie des plateaux interdits de toute rencontre, tant que les travaux de remise aux normes des portes et des buts ne seraient pas faits.

Je rappelle qu’il y a une sur utilisation des plateaux polyvalents qui sont les seuls équipements qui peuvent accueillir les manifestations sportives, culturelles et cultuelles, faute d’avoir des salles de spectacle dans les villages. La commune de Mamoudzou qui compte plus de 53.000 habitants ne possède que 4 plateaux polyvalents. Cela reste insuffisant au regard du nombre de jeunes qui pratique des activités sportives. Le plus mal loti dans cette affaire c’est bien évidemment le village de Tsoundzou où aucun plateau n’existe.

Les jeunes n’ont pas le choix : ils jouent au football ou au rugby. Ceux qui veulent faire du handball, volley, basket ou tennis n’ont qu’aller ailleurs.

Par conséquent, en tant que président de club et président du comité de gestion des infrastructures sportives de Passamainty, je me dois d’alerter les instances politiques chargées de la programmation, la réalisation et la gestion des équipements sportifs pour qu’il y ait une harmonisation dans la programmation et la réalisation des équipements, une gestion conjointe avec les associations utilisatrices et une responsabilisation afin d’avoir des équipement de qualité et répondant aux normes internationaux.

 

Le président du Handball club de Passamainty

Anzizi Hairoudine

09/10/2009 – Chronique de l’ylang de Mayotte

 

 

{xtypo_dropcap}J{/xtypo_dropcap}e demande d’abord que les intervenants qui se présentent dans les médias aient un grand respect pour les vieux "bacocos" de Mayotte, pour avoir repris une activité délaissée par les sociétés coloniales, la dernière, la Bambao, ayant cessé ses activités d’exportation au début des années 1980.

Si cette dernière comme tant d’autres ont quitté Mayotte, c’est parce qu’ils ont constaté les difficultés qui allaient en s'amplifiant, liées à la stagnation, voire la baisse des cours internationaux, face à la hausse du coût de la main d’œuvre à Mayotte.

Il faut que tout le monde comprenne que l’ylang n’est pas rentable à Mayotte, et nous aurons beau avoir la plus belle essence du monde, si les acheteurs ne sont pas disposés à négocier les huiles d’ylang au prix coûtant, peu de jeunes s’intéresseront à cette filière. Ou faudrait-il rémunérer les ouvriers agricoles à moins de 50 € par mois pour avoir un produit concurrentiel ? Sachons qu’avant de voir l’huile dans les bouteilles et jerricans, il faut cueillir les fleurs, chercher du bois, chauffer les cuves durant 24 heures, et je ne parle pas de l’entretien des champs.

Par ailleurs nos intervenants, ceux qui défendent l’essence d’ylang de Mayotte, omettent volontairement de préciser que l’importation d’huile d’ylang a été interrompue en 2009, suite aux effets de la crise mondiale, par les parfumeurs eux-mêmes qui préfèrent l’ylang synthétique, non pas pour sa qualité s’il vous plait, mais parce que cela leur coûte presque rien. Monsieur Brulé est venu l’annoncer lui-même, lors de son dernier séjour dans l’île au mois de juin de cette année.

Parallèlement à cette décadence, amplifiée par la crise, et contrairement à ceux qui annoncent haut et fort qu’aucune aide n’est apportée à ce secteur, le conseil général injecte tous les ans 200.000 euros (400.000 euros depuis 2007) pour soutenir la filière. C’est une aide qui va droit vers les producteurs, qui est renforcée par une autre aide de la cellule Stabex pour la promotion de la qualité et de la commercialisation. Enfin, à tous ceux qui projettent de renouveler leur alambic, un dispositif d’aide est en place depuis plus de dix ans.

En conclusion, quelques efforts que nous entreprendrons ne seront pas assez efficaces pour notre ylang, si les acheteurs mondiaux verrouillent le marché et n’apprécient pas notre ylang à sa juste valeur. Ne soyons pas choqués si j’avance l’hypothèse que l’ylang de Mayotte deviendra une plante de musée, destinée aux touristes dans l’horizon 2020.

 

Mounirou Ahmed Saïd

09/10/2009 – 3 questions à … Philippe Dupont, secrétaire national du Snuipp

 

 

{xtypo_dropcap}M{/xtypo_dropcap}ayotte Hebdo : Quelle est votre vision de l'éducation et des conditions de travail des enseignants ici ?

Philippe Dupont : Il y a un gros retard de l'Education nationale à Mayotte. Du point de vue de la simple scolarisation, les effectifs sont trop élevés, en moyenne 35 enfants en maternelle contre 30 en Métropole. Même chose au CP, les élèves ne parlent pas français et ils sont plus nombreux qu'en CP en Métropole. Les enseignants ont besoin d'être aidés dans leurs pratiques, plus que contrôlés. Par exemple, il existe des classes d'accueil pour les élèves qui viennent d'arriver en France, on pourrait les mettre en place ici.

Concernant les enseignants, le mot d'ordre du Snuipp est : "même métier, même statut". A Mayotte il y a 5 statuts différents ! La différence de traitement entre les contractuels et les expatriés est énorme, le sentiment d'injustice est compréhensible. Cela rejoint le combat que nous avons eu dans les années 90 en Métropole pour que tout le monde devienne professeur des écoles. Mayotte s'apprête à devenir département, elle doit avoir des conditions comparables aux autres départements et une même ambition pour les enfants. Il n'y a pas de développement sans un développement de l'éducation.

 

"Il n'y a pas de développement sans un développement de l'éducation"

 

MH : Que peuvent espérer de vous les instituteurs de Mayotte ?

Ph. D. : Je ne suis pas venu ici avec des solutions plein les poches. Je ne vais pas faire des promesses que je n'ai pas les moyens de tenir. Nous sommes venus partager notre expérience de l'organisation syndicale avec le nouveau Snuipp Mayotte, leur apporter les outils du premier syndicat enseignant du primaire, qui touche 50% des instituteurs et professeurs des écoles en Métropole. Il y a déjà certains points sur lesquels nous entendons lutter, notamment les constructions et les fournitures scolaires. Comment peut-on exiger d'un instituteur qu'il fasse du bon travail dans de telles conditions ? (Lors d'une discussion avec des instituteurs, l'un d'entre eux a rappelé que dans de nombreuses communes, les fournitures arrivent en janvier au lieu de septembre. Le mauvais état de certaines écoles a été également évoqué, NDLR) Apparemment ce sont des questions secondaires ici, il faut lancer des actions, si nous n'obtenons pas de réponse, le ras-le-bol va se faire sentir très vite…

Nous apportons au Snuipp Mayotte un soutien logistique. Nous pouvons intervenir à tous les niveaux pour permettre à Mayotte d'être représentée et imposer ici l'application des lois. Mais nos démarches n'auront du poids que si toute la population y est associée. L'éducation est l'affaire de tous, les parents et la population en général doivent s'y intéresser.

 

"Nous ne sommes plus à l'ère de l'alphabétisation, mais à celle de la formation de citoyens"

 

MH : Quels sont les points que vous entendez traiter en priorité ?

Ph. D. : Il faut déjà donner des conditions de travail correctes, des locaux aux normes et du matériel à l'heure, c'est notre priorité. Deuxième point, il faut rapidement s'intéresser à l'unification du corps des enseignants du primaire et arrêter l'embauche de contractuels. Les contractuels doivent être intégrés et il faut augmenter la possibilité d'intégrer le corps des professeurs des écoles…

MH : …Certains vous rétorqueront que de nombreux instituteurs n'ont pas le niveau requis pour être PE…

Ph. D. : Qui a recruté ces instituteurs ? Les responsables doivent assumer et leur offrir des formations pour les intégrer. L'embauche de personnels précaires dispense l'Education nationale de former des gens correctement. En Métropole aussi il y a eu des périodes de recrutement de masse pour pallier un manque d'instituteurs. Moi-même j'ai commencé comme contractuel, j'avais le niveau bac. J'ai été formé et intégré, aujourd'hui je suis directeur d'école.

On recrute des contractuels qui ont le niveau bac en sachant qu'il faut bac+3 pour être professeur des écoles, l'Etat doit assumer ce recrutement. Mayotte a un nouveau défi à relever : nous n'en sommes plus à l'ère de l'alphabétisation, mais à celle de la formation de citoyens. Il faut valoriser la fonction d'enseignant, valoriser le travail et le niveau, les enseignants mahorais sont découragés. Ici, on informe les personnels de leurs devoirs, mais jamais de leurs droits.

 

Propos recueillis par Hélène Ferkatadji

09/10/2009 – Institution : Création du conseil de l’éducation nationale

 

 

{xtypo_dropcap}"H{/xtypo_dropcap}istorique", c'est ainsi que le vice-recteur a qualifié cette première réunion du Conseil de l'éducation nationale, lundi après-midi dans ses locaux. Une instance qui existe dans tout département français et qui était "très attendue" à Mayotte. "Depuis la parution de l'ordonnance instaurant sa création à Mayotte en 2007, nous attendions le décret d'application, qui n'est paru qu'en novembre 2008", a précisé Jean-Claude Cirioni, pour justifier de la naissance tardive du conseil. "Le temps de mener tout le travail de consultation pour le mettre en place, l'arrêté préfectoral est paru le 7 juillet dernier et permet cette première séance aujourd'hui."

Organisme consultatif co-présidé par le préfet et le président du conseil général, le Conseil de l'éducation nationale de Mayotte cumule les prérogatives des conseils académiques de l’éducation nationale et conseils départementaux de l’éducation nationale. Il regroupe des représentants de l'Etat, de la Collectivité, des communes, des personnels, des associations de parents d'élèves, des étudiants et des syndicats.

Le conseil a obligation de se réunir au moins deux fois dans l'année : après la rentrée pour en faire un bilan, et au mois de mars pour présenter la rentrée suivante. Des réunions extraordinaires peuvent avoir lieu pour traiter de certains thèmes importants. Le conseil est consulté, entre autres, sur la carte scolaire, la répartition des postes, la structure pédagogique, les constructions scolaires, les dotations des établissements et, pour la Collectivité, l'organisation du transport scolaire.

 

Le scandale de la prime à la performance

 

En présence de 35 des 44 membres du conseil, la première réunion de lundi a consisté en un rappel de ses prérogatives, l'adoption d'un règlement intérieur, la présentation par le vice-recteur du bilan de la rentrée 2009 et par le conseil général de l'organisation des bourses versées aux lycéens et étudiants qui sont hors de Mayotte et du transport scolaire.

Ce dernier point a d'ailleurs provoqué un tollé dans l'assemblée à l'évocation de la prime à la performance, d'un montant de 200.000€, versée à la CMTS. "C'est scandaleux", estime, comme bien d'autres, Bruno Bina, secrétaire général du Snes, syndicat majoritaire des enseignants du secondaire. "Autrement dit, on les incite à aller le plus vite possible et à faire un maximum de rotations, ce qui explique pourquoi certains lycéens sont déposés à 6h devant l'établissement et livrés à eux-mêmes en attendant l'ouverture." Le président du conseil général, qui n'était "pas au courant", a annoncé que ce dispositif serait revu lors du prochain appel d'offres.

Outre ce point particulier, la conclusion de cette première réunion est plutôt positive. "C'est bien de réunir tous ceux qui s'occupent de l'éducation, de confronter les visions de chacun", estime Bruno Bina. Des sujets tels que les constructions scolaires (1er et 2nd degrés), la sécurité à proximité des établissements, la collation, l’organisation des rotations et, plus généralement, le rythme scolaire des élèves ont été abordés. Le vice-rectorat estime que ces thèmes pourront faire l'objet d'une prochaine réunion du conseil.

 

Hélène Ferkatadji

09/10/2009 – Dominique Bussereau à Longoni

 

 

{xtypo_dropcap}A{/xtypo_dropcap}près l'aéroport, le port. Mercredi matin, Dominique Bussereau s'est rendu à Longoni pour y visiter les nouvelles installations. Le secrétaire d'Etat a salué la qualité du terminal pétro-gazier qui lui a été présenté par les responsables des deux sociétés exploitantes, Somagaz et Total, avant de se rendre sur le second quai.

Visiblement très satisfait de cette nouvelle installation récemment terminée, M. Bussereau y a toutefois posé la question fatidique : "des bateaux ont-ils déjà accosté sur ce nouveau quai ?". La question a été évoquée immédiatement après, lors d'une courte réunion à la capitainerie du port avec tous les acteurs de la zone.

Diplomate, le secrétaire d'Etat ne s'est pas emporté mais a simplement "regretté qu'un tel outil de production ne soit pas encore mis en service, uniquement pour des raisons internes", raconte un des participants à cette réunion. A l'issue de cette entrevue, M. Bussereau s'est déclaré "très heureux" de cette visite et a salué à nouveau les "améliorations très importantes que constitue le terminal pétro-gazier".

"Le second quai offre un énorme potentiel, pour le trafic de la Collectivité d'une part, mais également dans le projet de faire de Mayotte un pôle majeur de transbordement. Comme l'a dit hier le président de l'Union maritime, le port de Mayotte doit devenir le Singapour du canal de Mozambique", a estimé le secrétaire d'Etat, qui précise que, comparé aux autres ports de l'Outremer, celui de Mayotte est dans la "catégorie top".

 

Une reprise en main de l'Etat ?

 

Devant la presse, Dominique Bussereau a simplement précisé qu'il avait "demandé avec beaucoup d'insistance" la mise en service rapide de ce second quai, dont la gestion pose toujours problème, précisant que ce domaine regardait la Collectivité. "Il y a encore des problèmes d'ordre juridique, nous essayons de sécuriser la convention en cours d'élaboration avec la CCI", a rajouté Ahamed Attoumani Douchina.

Le secrétaire d'Etat a également annoncé qu'il préparait avec Marie-Luce Penchard une réforme des systèmes portuaires de l'Outremer, et souhaité que le dispositif du port de Longoni soit dès maintenant compatible avec le nouveau dispositif qui naîtra de cette réforme. Précédemment, lors de la réunion avec les acteurs portuaires, il aurait expliqué que l'Etat entendait reprendre la main sur la gestion de plusieurs complexes portuaires de France qui seraient reclassés en "grands ports maritimes", ce qui laisse penser à certains que la délégation de service public que le conseil général souhaite mettre en place risque d'être retardée et même modifiée.

 

Hélène Ferkatadji

UNE Mayotte Hebdo N°446 – Vendredi 09 octobre 2009

UNE Mayotte Hebdo N°446 - Vendredi 09 octobre 2009Visite Ministérielle de Dominique Bussereau

Une nouvelle aérogare en 2012

> Justice : Violences, faux papiers, défaut de permis
> Education : "Notre combat : même métier, même statut"
> Magazine : A la découverte du jardin botanique de Coconi
> Mayotte ECO : 5ème forum économique des îles de l'océan indien
> Tounda : "Epilogue d'une trottoire" à Buenos Aires

 

09/10/2009 – Ce que j’en pense

 

 

{xtypo_dropcap}A{/xtypo_dropcap} Mamoudzou, les commerçants sont allés taper cette fin de semaine à la porte du maire. Il leur a proposé de les rencontrer jeudi prochain. Peut-être sera-t-il sur l'île, peut-être en déplacement… Au port de Longoni, les bateaux attendent plusieurs jours à l'ancre, que la place se libère. Ca coûte à l'armateur, donc à l'importateur, donc aux clients que nous sommes tous, près de 50.000 € par jour, comme la semaine dernière ! Et au bout de quelques jours, certains navires font même demi-tour, prévoyant de revenir plus tard. Le prochain navire important est attendu le 21 octobre. Nous connaitrons peut-être de légères pénuries, peut-être pas… Mais le président du conseil général, qui rentre tout juste de Métropole et y repart pour une signature de convention ce lundi, ne devrait pas être gêné. Ce sont pourtant ses services qui auraient du prévoir le mode de gestion du port, il y a des mois, des années !

Et c'est nous qui paierons le surcoût sur les importations. Et c'est nous aussi qui payons les billets d'avion, les indemnités, les véhicules, les factures de téléphone de tous ces élus qui ne sont pas capables d'assurer le bon fonctionnement de nos institutions. Le CDTM coule. Son président, M. Chanfi, décide pourtant, contre vents et marées d'aller à Colmar, dépenser 300.000 euros pour 3 jours !

Le STM coule, les barges s'arrêtent sur le lagon, son président, M. Chanfi, ne prend pas le taureau par les cornes. Tant pis pour les Petit-terriens. Le Contrat de projet n'avance pas au rythme qu'il devrait. Le président de la commission aménagement du conseil général, M. Chanfi, ne s'en préoccupe pas plus que ça. Mais il ne s'agit pas là d'un acharnement. Il s'agit juste d'un exemple. Parmi tant d'autres.

Etre un citoyen engagé en politique est une chose. Vouloir diriger une collectivité, de la taille et avec les défis que doit relever Mayotte est autre chose. Cela nécessite d'abord du courage, mais aussi des compétences de gestion, des hommes et des moyens. Il faut fixer des objectifs, mobiliser les troupes, les tenir en main, les orienter, les rassurer, connaître les bases des règles. Il faut bien sûr des idées, des ambitions, mais aussi une certaine ouverture sur le monde, ses évolutions, ses orientations. Il faut voir loin. Il ne faut pas fuir en déplacement, en mission, quand la maison brûle. Il ne faut pas partir avec le seul radeau de sauvetage quand le bateau coule. Il faut affronter la tempête en tenant fermement la barre.

C'est dans ces moments-là que se révèlent les grands chefs. C'est face à l'adversité, face aux difficultés, face aux enjeux que connaît Mayotte qu'apparaissent les vrais hommes politiques, pas ceux qui se dépêchent de prendre tout ce qu'ils peuvent, le plus vite possible, car ils ont bien compris qu'ils ne seront pas réélus. Pas ceux qui prennent un salaire sans aucune contrepartie, sur les taxes prélevées au port sur toutes les marchandises que nous achetons, si cher.

Je suis un peu inquiet quand je vois ces hommes politiques qui ne semblent absolument pas mobilisés par la situation et les enjeux, mais parlent de frais de mission, alors que le monde sportif et culturel, les entreprises, les services publics qu'ils ont délégués à des associations se délitent. Le Contrat de projet est le plus important dossier des prochaines années pour Mayotte. Il serait temps d'y consacrer les moyens et l'énergie nécessaires pour qu'il démarre vraiment.

 

Laurent Canavate

08/10/09 – La grippe A en baisse

Le point épidémiologique daté de ce mercredi 7 octobre annonce qu'à l'heure actuelle, une estimation du nombre de cas de grippe (dont des grippes causées par le virus A/H1N1) ne peut être réalisée que pour les personnes ayant consulté un service du CHM. Ces estimations ne tiennent pas compte des malades ayant consulté un médecin libéral, ni de ceux qui n'ont pas consulté de médecin du tout. Depuis le début de l'épidémie, ce nombre est estimé à 2.957 cas de grippe (virus de type A). Cette semaine, l'estimation du nombre de cas de grippe A est en baisse, avec 481 cas estimés au niveau du CHM. Dès que possible, cette estimation sera complétée par celle du nombre de personnes grippées qui ont consulté un médecin libéral.

L'objectif de l'estimation n'est pas de définir le nombre exact de cas de grippe, mais de  disposer d'un chiffre permettant de suivre la tendance de l'épidémie sur l'île au cours du temps. Cette semaine, l'activité grippale reste importante sur l'île. Selon les recommandations nationales, des prélèvements positifs ont été envoyés au Centre National de Référence Grippe pour confirmation du résultat et identification de modifications éventuelles du virus.

08/10/09 – Miréréni : parents d’élèves en colère

Les parents d'élèves de l'école primaire Combani 2 à Miréréni ont exprimé leur ras-le-bol mercredi matin en cadenassant l'entrée de l'école. Alertés par l'équipe enseignante et la femme de ménage, les parents se sont élevés contre la mairie de Tsingoni au sujet du manque de matériel dont souffre l'école. Si les fournitures scolaires de base – cahiers, stylos – sont arrivées deux semaines après la rentrée, l'école manque en revanche de livres scolaires, dont la fameuse méthode de lecture pour CP "Azad et Laura", élaborée par le vice rectorat, mais aussi de produits d'entretient. "Nous n'avons pas assez de fichiers d'exercices pour les élèves, il nous faut donc faire des photocopies, seulement notre photocopieuse ne marche pas… A ceci s'ajoute le problème sanitaire dû à l'inexistence de produits d'entretient", explique un membre de l'équipe enseignante. La mairie a pourvu récemment l'école d'une photocopieuse neuve, mais la société vendeuse a refusé de leur donner l'encre, attendu que la mairie a plusieurs factures impayées.

L'inspectrice de la circonscription, après être venue sur place, a informé le vice rectorat du problème, mais la responsabilité du matériel des écoles reste celle de la commune. Dans la matinée, une personne de la mairie s'est présentée et a promis à l'école une photocopieuse pour après les vacances. "C'était un technicien, pas un élu", déplore notre interlocuteur, qui espère toutefois que cette manifestation de colère fera avancer les choses. En effet, alors que la mairie a été alertée plusieurs fois par l'école, c'est la première fois que quelqu'un s'y déplaçait. "Nous avons le sentiment d'être laissés pour compte. Nous ne pouvons pas faire du travail correct dans ces conditions." Les cours doivent reprendre normalement ce jeudi.

08/10/09 – Une nouvelle salle de répétition à Kawéni

Depuis quelques semaines, un nouveau studio de répétition a ouvert ses portes à Kawéni, près du rond-point de la zone Nel. Il répond à un besoin fondamental qui commençait à devenir problématique pour les musiciens de l'île. Ce nouveau lieu dédié à la musique a été créé par des artistes et des acteurs du milieu culturel. Cette salle de répétition, réalisée avec des matériaux professionnels de premier choix, bénéficie d'une qualité acoustique encore jamais rencontrée à Mayotte. Le matériel mis à disposition : sono, amplis guitare et basse, batterie, micros chant, répond à presque toutes les attentes. A terme, deux salles de répétition et une cabine de régie et sonorisation devraient voir le jour. Les gérants de la salle misent sur la fidélité des groupes et proposent des tarifs dégressifs allant de 35 à 10 euros de l'heure.

Pour tous renseignements et réservation : 06 39 66 49 81

Mayotte Hebdo de la semaine

Mayotte Hebdo n°1116

Le journal des jeunes