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02/10/2009 – Parc marin : Ouverture début 2010

 

 

{xtypo_dropcap}C'{/xtypo_dropcap}est la dernière étape. Deux ans après la parution de l'arrêté créant la mission d'étude pour le parc marin de Mayotte (26 décembre 2007) et un an après la mise en place du comité de pilotage (décembre 2008), la synthèse finale sera envoyée au ministère de l'Ecologie et à l'agence des aires marines protégées pour présenter les orientation de gestion du futur parc et permettre la rédaction du décret instaurant sa création.

Depuis deux ans, les quatre agents de la mission d'étude pour le parc marin et les trois agents de la Daf ont consulté tous les acteurs du milieu marin et les élus pour élaborer un parc marin qui puisse rassembler tout le monde.

Ce jeudi, dans les locaux du service des pêches de la Daf, le secrétaire général de la préfecture Christophe Peyrel a salué le travail énorme réalisé par cette équipe réduite, qui a rendu possible la création de ce parc au départ mal accepté, en particulier par les élus et les pêcheurs.

"Le parc marin sera un aquarium géant, qui va au-delà du lagon, qui sera géré par tous et dont on pourra manger les poissons !", a résumé M. Peyrel, faisant allusion à une déclaration de Saïd Omar Oili lors de sa présidence du conseil général qui estimait que "les personnes qui s'occupent de la promotion de ce parc marin veulent constituer des aquariums géants. Nous, les Mahorais, on ne veut pas nager avec ces poissons, on veut les manger".

Depuis, le projet et les mentalités ont beaucoup évolué, grâce au travail de la mission d'étude, des groupes techniques de travail et du comité de pilotage.

 

"Le parc protégera la nature, mais aussi les usagers"

 

Le projet presque définitif propose donc un parc qui englobe toute la ZEE de Mayotte, soit une superficie totale de près de 70.000 km². Une zone qui englobera la zone de pêche des thoniers senneurs, un moyen de mieux les contrôler. Dans la pratique, le parc sera géré par un conseil de gestion qui regroupera des représentants d'organisations professionnelles, d'organisations d'usagers, d'associations de protection de l'environnement, des collectivités locales et des services de l'Etat concernés, en tout une quarantaine de personnes. Ce conseil devra élaborer un plan de gestion, dont les orientations ont déjà définies, et le traduire en actions concrètes.

"Ce parc ne sera pas géré par trois obscurs fonctionnaires ou ayatollahs de l'écologie planqués dans leur bureau. Les actions qui y seront menées seront décidées par toutes les personnes concernées, ensemble", précise Christophe Peyrel, qui illustre son propos par la pêche au djarifa, pour l'instant tolérée, et qui continuera de l'être de façon règlementée, afin de préserver les pratiques traditionnelles. "Le parc protégera la nature, mais aussi les usagers."

A côté du fascicule récapitulant les propositions d'orientations de gestion et des limites du parc, deux synthèses sur le patrimoine marin et sur les usages qui en sont faits à Mayotte ont été élaborées par la mission d'étude. Tous ces documents sont consultables par tous dès aujourd'hui et pour tout le mois d'octobre dans toutes les mairies, à la préfecture, la Daf et aux affaires maritimes.

Un livret recueillera les observations du public. Afin que l'information soit accessible à tous, un diaporama a été élaboré en français, shimaore et kibushi et un agent par commune a été formé pour répondre aux questions du public. La mission d'étude tiendra également des permanences dans les mairies, les dates et heures seront affichées une fois définies.

 

Création d'emplois

 

Une fois la consultation du public, des collectivités et organisations professionnelles réalisée, une synthèse définitive sera rédigée et transmise par le préfet au ministère de l'Ecologie et à l'agence des aires marines protégées. L'objectif est que le décret instaurant la création du parc naturel marin de Mayotte sorte début 2010.

"Nous sommes sûrs que les délais seront respectés car la création de ce parc fait partie des objectifs du Grenelle de la mer", rappelle M. Peyrel. "L'agence des aires marines protégée a pour mission de créer 10 parcs d'ici 2012, dont 2 en Outremer. Pour l'instant il n'y a que celui d'Iroise, Mayotte sera le deuxième."

Financeur du parc et de ses actions, l'agence des aires marines protégées s'est engagée à embaucher à terme quarante personnes, pour la gestion de ce parc.

 

Hélène Ferkatadji

 

 

Parc marin : Ouverture début 2010

 

 

 


Les 7 orientations de gestion

 

Faire de Mayotte un pôle d'excellence en matière de connaissance et de suivi des écosystèmes marins tropicaux et de la mangrove.

Actions envisagées :

  • Création d'une plateforme d'accueil des équipes de recherche
  • Faire participer les professionnels de la pêche, du tourisme,… au suivi de l'état du milieu marin et de la ressource
  • Etudier l'impact des pratiques pour une meilleure gestion de la ressource

 

Obtenir une bonne qualité de l'eau, notamment par une gestion appropriée des mangroves et en participant à la mobilisation des acteurs pour atteindre les objectifs du Sdage

Actions envisagées :

  • Organiser des opérations de ramassage des déchets sur les plages, mangroves…
  • Contribuer à la mise en place d'aménagements favorisant les pratiques respectueuses de l'environnement pour les activités maritimes
  • Poursuivre l'expérimentation sur le rôle de la mangrove en tant qu'épurateur des eaux usées domestiques

 

Développer une activité de pêche professionnelle hors du lagon, écologiquement exemplaire et pourvoyeuse d'emplois et de produits de la mer pour Mayotte

Actions envisagées :

  • Contribuer à la mise en place de DCP
  • Favoriser l'achat de matériels de pêche professionnelle respectueux de la biodiversité

 

Développer les filières aquacoles respectueuses de l'environnement, en particulier celles qui bénéficient aux populations locales

Actions envisagées :

  • Favoriser de nouvelles productions durables autres que le poisson en zone côtière
  • Soutenir la commercialisation locale des productions aquacoles
  • Apporter un appui technique au développement et à la recherche appliquée à l'aquaculture pour des filières innovantes à partir d'espèces locales (avec Ifremer)

 

Faire découvrir le milieu marin et sa biodiversité grâce à l'organisation des activités de loisirs et la professionnalisation des acteurs du tourisme

Actions envisagées :

  • Labelliser un tourisme respectueux du milieu marin à l'aide d'un cahier des charges élaboré en concertation
  • Contribuer à l'aménagement des sites d'accueil et de pratique des activités nautiques
  • Diversifier l'offre de plongée sous-marine par la valorisation des épaves

 

Pérenniser et valoriser les pratiques vivrières et les savoirs traditionnels dans le cadre d'une gestion précautionneuse du lagon

Actions envisagées :

  • Accompagner les pêcheurs traditionnels pour faire évoluer leurs pratiques en fonction de la préservation du lagon
  • Contribuer à la transmission des savoir-faire traditionnels

 

Protéger et mettre en valeur le patrimoine naturel, de la mangrove aux espaces océaniques, notamment par la formation et la sensibilisation du plus grand nombre

Actions envisagées :

  • Réfléchir à des moyens de protections ponctuelles et adaptées au maintien de la richesse biologique
  • Renforcer l'éducation à l'environnement par la formation d'animateurs en environnement marin
  • Former les pêcheurs aux techniques de pêche qui permettent de mieux gérer la ressource

02/10/2009 – Magazine : Patrimoine naturel

 

 

{xtypo_dropcap}D{/xtypo_dropcap}errière une discrète haie végétale où s'activent les 15 jardiniers du conseil général, le parc botanique de Coconi recèle des trésors naturels qui ne demandent qu'à être découverts, comme ce magnifique samanea, un arbre gigantesque qui trône au bout d'une allée de palmiers. Il faut dire que les horaires d'ouverture ne plaident pas en faveur de sa découverte en famille ou entre amis le week-end…

Et pourtant, l'endroit mérite le détour. En face de l'entrée, une pépinière d'essences de fleurs et de plantes ornementales permet d'effectuer des aménagements paysagers, d'embellir les cérémonies du conseil général, tels ces magnifiques bouquets de roses de porcelaine et d'oiseaux de paradis en train d'être préparés. L'endroit sert aussi à former les stagiaires du lycée agricole, qui jouxte le jardin. Créé par la Daf en septembre 1998, le jardin est un service du conseil général depuis la décentralisation de 2004.

"Au départ, le jardin était un espace détente sans projet à long terme, il n'a jamais eu une vocation scientifique. Aujourd'hui, nous voulons en faire un vrai parc botanique, avec l'appui du CBNM qui est sur le point de s'installer", précise Adrachi Velou, chef du service aménagement et cadre de vie à la direction de l'environnement et du développement durable (DEDD).

Le premier travail consistera à faire l'inventaire des différentes espèces, et compléter les panneaux donnant les noms scientifiques installés il y a 5 ans par Fabien Barthelat, du service environnement et forêt de la Daf. La cinquantaine d'essences que compterait le jardin n'a pas de noms vernaculaires et l'usage des plantes médicinales n'est pas encore indiqué.

 

Des plantes médicinales et des usages traditionnels

 

"Il y a des herbes très rares ici, qu'on ne retrouve que dans certaines cours sur l'île. Il faut inventorier ces plantes pour ne pas que leur usage médicinal se perde, comme les vacouas par exemple, qui poussent sur le littoral et dont les fruits, qui ressemblent à des choux-fleurs, permettent de soigner certaines infections", remarque Adrachi Velou. Même s'il n'y a pas encore de panneaux explicatifs ou de salles d'expositions, comme c'est le cas sur le site du CBNM à Saint-Leu, les agents peuvent tout de même fournir des explications très précises aux visiteurs.

Abdou Djihadi par exemple, chef d'équipe et guide, est une mine d'informations sur les différentes plantes et leurs usages. Dans la zone des arbres fruitiers, il explique que les fruits de l'arequier sont utilisés pour être chiqués, en les mélangeant avec des feuilles de tabac, une liane de rambou et de la chaux… Cet usage renforcerait les dents et éviterait les maux de ventre, mais est très surprenant. A côté, la noix de cola est un "excitant très utile pour effectuer des travaux physiques…".

Un peu plus loin, les graines de "bixa" ou "roucou" servent à faire des maquillages orange ou rouge pour les carnavals ou les matchs de foot. Les graines du "mouarta", qui font de la mousse, servent à faire du savon naturel. Les fleurs du frangipanier, jaunes, blanches ou roses, sont utilisées pour les colliers de fleurs.

L'écorce de la cannelle permet de parfumer les gâteaux et ses feuilles, associées à celles du giroflier et du combava, peuvent être infusées pour faire du thé. Les feuilles du "shivoundzé", une variété d'eucalyptus endémique des Comores, peuvent être mélangées avec du lait de coco pour traiter les maux de tête ou la rétention urinaire. Les feuilles du caféier blanc ou rose, un arbre qui est en train disparaître alors qu'il était présent partout sur l'île il y a 20 ans, quand il était commercialisé, peuvent également être utilisées pour le thé.

Pour la reproduction des espèces difficiles à faire pousser, comme le carambolier ou le litchi, les jardiniers utilisent la technique du marcotage aérien. C'est une sorte de bouture sur une branche bien choisie de l'arbre, qui consiste à retirer l'écorce et à l'entourer d'un petit sac rempli de terre pour que les racines s'y développent. Il suffit ensuite de couper la branche et de la planter…

 

Une vitrine de la biodiversité mahoraise

 

Outre les usages médicinaux, les essences étaient aussi beaucoup utilisées pour l'artisanat. En plus d'être gravées facilement, les calebasses peuvent servir de récipient pour les ablutions religieuses et de gourdes naturelles pour conserver l'eau potable ou le lait de zébu.

Les fruits du cycas servaient aussi de récipient pour l'encre dans les écoles coraniques. Le bois du kapokier était utilisé pour fabriquer des charriots, les écorces des fruits du tulipier du Gabon des petites pirogues pour les jeux des enfants, les branches du palmier raphia pour construire les murs des maisons "bourou", ses feuilles pour faire des nattes, des paniers et des cordes. Le sandragon est un excellent tuteur pour le poivrier ou la vanille. Le bois du combava, de l'avocatier et du goyavier, bien dense, est très bon pour faire du feu.

Ces quelques exemples illustrent la richesse du patrimoine naturel de Mayotte, malheureusement encore très peu mis en valeur. "Ce support pédagogique n'est pas suffisamment développé", déplore Léonard Durasnel, chargé d'études à la cellule d'éducation à l'environnement de la DEDD qui organise des visites à la demande des enseignants ou des associations.

"Son devenir devrait s'orienter avec plusieurs cheminements à travers le parc, pour montrer l'évolution du patrimoine naturel de Mayotte et comment l'Homme l'a transformé pour développer ses activités, depuis les défrichements de l'agriculture coloniale. Aujourd'hui, seuls 3 à 5% du territoire sont naturels : il faut que le jardin devienne une vitrine de la biodiversité mahoraise".

Adrachi Velou souhaite développer les atouts scientifiques, pédagogiques et touristiques d'un tel jardin, en associant pleinement la commune de Ouangani, élue l'année dernière la commune la plus accueillante de l'île, en partie grâce à ce parc. Même si cela reste encore à l'état de projet, l'installation de l'antenne du CBNM devrait permettre de le relancer, comme le rappelle Daniel Lucas, son directeur : "Grâce à notre expérience avec le jardin botanique de Colimaçon, nous souhaitons mettre notre connaissance au service du conseil général pour développer et aménager ce jardin, afin de sensibiliser la population et les touristes au patrimoine naturel de Mayotte."

 

Julien Perrot

 

Horaires d'ouverture du jardin : du lundi au jeudi de 6h30 à 15h, le vendredi de 6h30 à 11h30.

02/10/2009 – Développement du tourisme

 

 

{xtypo_dropacap}E{/xtypo_dropcap}n guise d'introduction à cette AG, l'annonce des chiffres de l'exercice 2008 par le commissaire aux comptes. Et la conclusion est accablante: le comité est placé depuis le 11 septembre sous procédure d'alerte comptable. Il lui reste une semaine pour présenter un plan de redressement, qui devra être validé par le commissaire aux comptes. Faute de quoi celui-ci devra trancher dans les dépenses avec le conseil d'administration ou engager une procédure de liquidation s'il n'y a pas d'alternative. Ce dernier a plus que suggéré de n'engager aucune dépense tant que la procédure ne serait pas close, et d'établir leur ordre de priorité dans le plan de redressement. En attendant, "nous conseillons vivement de bloquer la participation aux différents salons". Mais la situation se révèle alors progressivement plus grave, au fur et à mesure que les adhérents la découvrent.

La présentation du bilan 2008 fait apparaître que la masse salariale a très fortement augmenté, passant de 600.000 € en 2007 à 730.000 € en 2008, avec l'embauche de 3 gardiens, 2 femmes de ménage et 2 personnes à l'accueil notamment. Et dans le même temps, les "emprunts, dettes" et surtout autres découverts en banque passaient de 46.000 € en 2007 à… 236.000 € !

De réels problèmes de gestion étaient ainsi mis à jour. Et les problèmes ont continué à s'accumuler sans aucune réaction. Pour 2009, la demande de 1,9 M€ de subvention, basée sur le prévisionnel proposé par le CDTM, a été refusée par le CG, qui avait pourtant annoncé et continue de crier sur les toits l'importance du tourisme. En raison de la crise, il a été décidé par les conseillers généraux d'attribuer 500.000 € de moins à la structure; soit, c'est une décision politique respectable. Mais au lieu de le prendre en compte, de réduire les coûts, trancher dans les opérations, les dépenses ont continué, comme si de rien était.

 

Aller à Colmar malgré le redressement

 

Là-dessus, le conseil général demande au CDTM d'organiser la participation de Mayotte au Salon de Colmar, pour un coût de 300.000 €, mais sans verser la somme, ni même la voter. Ce salon, auquel Mayotte avait participé durant une dizaine d'années avant d'estimer depuis 6 ans que cela ne représentait pas un grand intérêt pour l'île, avec ses 30.000 visiteurs, accueille cette année le futur département en invité d'honneur (donneur), à la suite du Brésil l'an dernier. Et il faut payer. Le coût pour les 1.200 m2 du stand est élevé pour une petite île qui n'a pas beaucoup de touristes. Faute de trésorerie et à un mois de l'évènement, le bureau du CDTM, sans le président Chanfi, vote la semaine passée en refusant d'assumer le financement de cette participation, tout ne restant à la disposition du CG pour l'organisation concrète.

Le commissaire aux comptes "conseille vivement" de ne pas y participer. L'AG de ce mardi y est très défavorable dans la mesure où cela mettrait en difficulté le CDTM. Mais le président Chanfi reconnait, lors de l'AG ce mardi, que déjà 30.000 € ont été avancés sur la maigre trésorerie du CDTM, mettant en péril le versement des salaires du personnel, qui a alors pris la parole par la voix de ses deux délégués, très inquiets.

 

Trouver 300.000 € en urgence, malgré la crise

 

Pour le président Chanfi, qu'importe : quand il n'y en a plus, il y en a encore ! S'il est apparu, face à une fronde généralisée, isolé, parfois hagard et souvent complètement dépassé, son obsession affichée de se rendre au Salon international du tourisme et des voyages de Colmar, (entre 250.000 et 300.000€), alors que le comité n'en a absolument pas les moyens, sauf à risquer sa survie, l'a toutefois emporté.

Et si elle n'a pas enlevé l'enthousiasme des adhérents, sa décision a au moins ravi de nombreuses "mamas", venues soutenir le 2ème vice-président du CG, et à qui, selon certaines sources, on aurait promis d'être du voyage… Elles ne comprenaient pas pourquoi les socio-professionnels et adhérents étaient "contre Colmar", alors qu'elles se préparaient pour la plupart à effectuer là leur premier voyage "en France". Une cinquantaine de personnes devraient ainsi faire partie du voyage. Quoi qu'il en soit, le doute n'est plus permis : Mayotte doit aller à Colmar, c'est une décision politique ! Il ne reste plus qu'à trouver l'argent…

 

L'île au lagon sacrifie le Salon de la plongée

 

Dans une ambiance déjà particulièrement chaude, le président semblait apparemment largement dépassé par les évènements, incapable d'esquisser les grandes lignes du plan de redressement, malgré les demandes insistantes des dizaines de membres du CDTM et du personnel présents. Alors que le bateau coule, tout le monde se tournait vers le président Chanfi, mais il n'y avait nulle part où s'accrocher…

Des responsables de clubs de plongée se sont alors vivement émus d'avoir reçu un mail dans la semaine leur annonçant l'annulation de la participation de Mayotte au Salon de la plongée, dont le coût ne s'élève "qu'à" 27.000€. Faute de trésorerie et surtout en raison de la procédure de redressement engagée, il n'y a pas moyen de payer la moitié du coût de la réservation et de confirmer la participation de Mayotte dans le courant de la semaine, comme les organisateurs le réclamaient.

"Mais à quoi vous servez ? Le seul salon dont on peut quantifier les retours positifs pour tous les professionnels depuis des années, vous l'annulez !", lâche fatigué Yannick Stéphan, directeur de Mayotte Découverte, énervé comme ses confrères, à l'image de Niels de Sea Blue Safari. En effet, aucun professionnel mahorais ne se rendra au Salon de la plongée, auquel Mayotte participait pourtant depuis des années et où les îles sont à l'honneur cette année, lui qui draine pourtant à Mayotte la plupart de ses touristes.

"Pour beaucoup d'entre nous, clubs de plongée, gîtes, restaurants, artisans,… ces clients c'est 35% de notre chiffre d'affaires annuel. Ne me dites pas que l'on peut faire Colmar à 300.000€ et pas le Salon de la plongée à 27.000€, dont on connaît en plus les effets bénéfiques pour nous tous", se désole la directrice du club de plongée Abalone.

 

La modification des statuts rejetée

 

Et en fin de séance, l'incohérence a atteint des sommets : malgré une situation financière catastrophique et le frisson de la honte qui a du le parcourir tout a long de l'AG, le président du comité soumet au vote des adhérents une modification des statuts de l'association, prévoyant une forme de rémunération de la présidence et de la vice-présidence. Les adhérents explosent. M. Galmiche, chargé du développement touristique à la préfecture se lève et rappelle que ceci peut s'apparenter à une "prise illégale d'intérêt, condamnée pénalement selon l'article L432-13 du Code pénal". Alors que la cessation de paiement n'est pas loin, que le bateau du tourisme coule, d'autres parlent de manque "d'honneur" et d'absence de "respect des adhérents et des salariés".

Finalement, le nouveau statut est rejeté à une large majorité, et des voix se sont élevées dans la salle pour proposer un nouveau mode de gouvernance : "Puisque les élus ne pensent qu'a embaucher pour être réélus, pourquoi ne pas placer à la présidence du comité un professionnel uniquement intéressé par le développement du tourisme, si c'est ce que veut vraiment le conseil général ?", a suggéré un adhérent.

En attendant, le tourisme reste sinistré, balbutiant, embryonnaire. Et peut-être qu'en rentrant de Colmar, il faudra liquider le comité du tourisme, comme le Cnam avant lui.

 

FM & LC

UNE Mayotte Hebdo N°445 – Vendredi 02 octobre 2009

UNE Mayotte Hebdo N°445 - Vendredi 02 octobre 2009Pour une environnement durable

Création du Parc Marin en 2010

> Electricité : EDM double sa capacité de production
> Politique : Le président Douchina répond à l'opposition
> Magazine : 1.250 espèces végétales recensées
> Mayotte ECO : Plan de redressement pour le Comité du Tourisme
> Tounda : Le Zouk Tour – Concours littéraire
 

01/10/09 – Baisse de l’activité grippale à Mayotte

Selon les autorités sanitaires, la progression de la grippe a globalement diminué à Mayotte, particulièrement dans le nord de l'île. Une tendance qui devra être confirmée la semaine prochaine. Mamoudzou continue à présenter une hausse qui se vérifie au sein de certaines structures de santé, comme le service des urgences Sur les 92 prélèvements réalisés la semaine passée, 32% sont positifs pour un virus de grippe A, dont 12 pour le virus A(H1N1). Deux jeunes enfants souffrant du virus ont été hospitalisés. En ce qui concerne la fille de 12 ans décédée dimanche. Un test a permis d'identifier un virus de grippe A, mais celui-ci ne semble pas être à l'origine du décès. Selon les médecins, une inhalation de liquide gastrique au moment où la patiente a présenté un malaise aurait entrainé sa mort. Une estimation fait état de 1.729 cas de grippe A(H1N1) depuis le début de l'épidémie.

01/10/09 – Un nouvel office notarial ouvre ses portes

Après celui de Popineau installé en 1999, un nouveau bureau permanent d'office notarial ouvre ses portes à Mayotte ce 1er octobre au 41, place Mariage. La société civile professionnelle Guy Thazard, Bernard Pons, Christian Thazard et Sophie Thazard, titulaire d'un office à Saint-Benoît de la Réunion, a été autorisée à ouvrir par un arrêté du ministère de la Justice du 30 mars 2009, après un dossier instruit pendant 18 mois. Un nouveau bureau qui est le bienvenu pour traiter plus rapidement les dossiers des Mahorais, qui sont obligés de passer par le notaire pour tous les actes de vente, de donation ou de succession depuis le 1er janvier 2008. "Signe très fort de l'intégration à la République", selon les mots de M. Pons, l'arrivée des notaires à Mayotte, qui reprennent les rôles dévolus aux cadis, consacre l'entrée progressive du futur département dans les procédures de droit commun, même si le statut personnel de droit local, qui concerne 95% de la population, reste toujours en vigueur.

"Aujourd'hui, tous les contrats de vente sous seing privé non publiés doivent être déposés chez un des deux notaires", rappelle M. Pons. Le notaire a en effet le monopole sur tous les actes concernant l'immobilier : ventes, prises de garanties hypothécaires, mains levées d'hypothèques, apport d'un immeuble au capital d'une société, etc. C'est aussi lui qui s'occupe exclusivement des contrats de mariage et des changements de régime matrimonial, des donations, des donations partages, des successions et des testaments. Enfin, il peut rédiger les baux d'habitation, commerciaux, professionnels, la vente de fonds de commerce ou la constitution de sociétés civiles et commerciales, même si cela peut également être effectué par un avocat ou un agent immobilier.

01/10/09 – Le Bacar fait peau neuve sur Myspace

Le Bacar, groupe phare de la scène rock de Mayotte, dévoile sa nouvelle identité visuelle sur Myspace. Leur blog, qui existait déjà, est agrémenté d’un tout nouveau design et de quelques surprises pour nos oreilles. Ce nouvel habillage virtuel est plus proche de leur univers musical et donne un premier aperçu de leurs projets pour 2010.

Le quatuor travaille actuellement sur la sortie de leur second album, réalisé en collaboration avec Yan Costa, leader du groupe Zong de la Réunion, et prépare une série de concerts dans la région et peut-être en Métropole. Un aperçu de cette collaboration est en écoute sur le blog du groupe à l'adresse : http:/www.myspace.com/bacaracoustikband

01/10/09 – Tam-tam jeunes vous fait « slamer »

La prochaine émission de Tam-tam jeunes sera consacrée au Slam.

On entend de plus en plus parler du slam dans l'île. Mais qu'est ce que le slam ? Est-il réservé aux poètes ou ai-je moi aussi les compétences pour slamer ? A quoi sert le slam ? A dire des mots doux à ceux qu'on aime, à critiquer la société, ou peut-être prendre simplement du plaisir à jongler avec les mots ?

Pour avoir des réponses à toutes ces questions, l'équipe de Tam-tam jeunes a fait la rencontre de Fred, Adjmaël et Lenny, les foundis slam à Mayotte, mais aussi les jeunes slameurs de l'Apredema qui se sont exprimés sur le sujet.

Rendez-vous avec le slam sur RFO Mayotte le lundi 5 octobre à 18h45, et le dimanche 11 à 12h05 !

01/10/2009 – Musique : Zouk tour, le vendredi 9 octobre

 

 

{xtypo_dropcap}"B{/xtypo_dropcap}eaucoup de jeunes Mahorais s’intéressent de plus en plus à la musique et ne demandent que le soutien des professionnels. Ils sont plusieurs à vouloir partager et échanger avec le monde extérieur, et grâce à l’évolution que connait Mayotte, comme par exemple la télévision par satellite, ils ont les moyens de voir et de découvrir des artistes dont ils sont fans, et qu'ils aimeraient connaitre", agrémentent les organisateurs du Zouk Tour.

Artistes aux talents multiples et prometteurs, le Guyanais Warren, la Franco-espagnole Kim, la Martiniquaise Princesse Lover et l'Ivoiro-antillaise, Teeyah sont connus à Mayotte car leur image est véhiculée par plusieurs chaines de télévision. "Les Mahorais connaissent la plupart de leurs tubes, leurs parcours artistiques, mais pas encore leur vrai nature sur scène", prévient Tarehi Prod, et pense que les fans les attendraient avec impatience et surtout que "cela fait un bon moment qu'il n'y a pas eu de plateau zouk dans l'île", fait-on remarquer.

Le plateau du Zouk tour est une initiative de Tarehi Prod, "une petite entreprise qui vole de ses propres ailes", présente Kamar, un de ses co-fondateurs. Une petite structure créée à Mayotte en 2008, Taréhi Prod continue à faire ses preuves dans l'organisation de spectacles. Sa réussite prend appui sur la collaboration avec les professionnels festivaliers de la région et de la Métropole. C'est avec On the Moon Booking, son principal collaborateur métropolitain, que Tarehi Prod a organisé le concert de Fanny et Marvin, aux mois de juin et juillet derniers.

Pour ses créateurs, la première motivation de Tarehi Prod est de consolider l’échange culturel entre Mayotte et l’étranger et de donner aux jeunes artistes locaux "l'opportunité de jouer et prouver devant des professionnels leurs talents, de se faire remarquer et peut-être obtenir une proposition du ou des producteurs accompagnateurs".

De nombreux partenaires locaux ont bien voulu s'afficher et soutenir les jeunes créateurs de Tarehi Prod. Des artistes locaux sont évidemment invités à s'exprimer, nommément Noufa, Sikina, DJ Sosé, Anfane et Kamar.

L'évènement fera rythmer et vibrer le plateau de Baobab dès 21h. Deux prix d'entrée au concert sont fixés : 12 euros sur place et 10 euros en prévente. Certains fanatiques de zouk ont déjà leur ticket puisqu'une prévente était organisée ce mercredi 30 septembre à la boutique SFR Kawéni.9h à 13h30. Une autre est prévue le mercredi 7 octobre au même endroit, de

 

Rafik

30/09/09 – Le CDTM au fond du gouffre

L'assemblée générale du comité départemental de tourisme de Mayotte (CDTM) s'est tenue mardi après midi, dans un climat particulièrement houleux et agité, tant les professionnels du tourisme ont semblé "écoeurés" par l'état de délabrement, financier et opérationnel, dans lequel se trouve actuellement la "structure pilote" de ce secteur messianique pour l'économie locale. En guise d'introduction, l'annonce des chiffres de l'exercice 2008 par le commissaire au compte. Et la conclusion est accablante : le comité est placé depuis le 11 septembre sous procédure d'alerte comptable. Il lui reste moins d'un mois pour construire un plan de redressement, qui devra être validé par le commissaire aux comptes. Ce dernier a plus que suggéré de n'engager aucune dépense tant que la procédure ne serait pas close, et d'établir un ordre de priorité dans le plan de redressement. Pour le président Chanfi, qu'importe, quand il n'y en a plus, il y en a encore ! S'il est apparu, face à une fronde généralisée, isolé, parfois hagard et souvent complètement dépassé, son obsession affichée de se rendre au salon international du tourisme de Colmar, (entre 250.000 et 300.000€), alors que le comité n'en a absolument pas les moyens, sauf à risquer sa survie, l'a toutefois emporté.

Et si elle n'a pas enlevé l'enthousiasme des adhérents, sa décision a au moins ravi de nombreuses "mamas", venues soutenir le 2ème vice président du CG, et à qui, selon certaines sources, on aurait promis d'être du voyage… Quoi qu'il en soit, le doute n'est plus permis : Mayotte doit aller à Colmar, c'est une décision politique. "Mais à quoi vous servez ? Le seul  salon dont on peut quantifier les retours positifs pour tous les professionnels depuis des années, vous l'annulez !" lâche fatigué Yannick Stéphan, directeur de Mayotte Découverte. En effet, aucun professionnel mahorais ne se rendra au salon de la plongée, ou les îles sont à l'honneur cette année (27.000€), lui qui draine pourtant à Mayotte la plupart de ses touristes. "Pour beaucoup d'entre nous, ces clients, c'est 35% de notre chiffre d'affaire annuel. Ne me dites pas que l'on peut faire Colmar à 300.000€ et pas le salon de la plongée à 27.000€, dont on connaît en plus les effets bénéfiques pour nous tous", se désole la directrice du club de plongée Abalone.

En fin de séance, l'incohérence a atteint de rares sommets, malgré une situation financière catastrophique et le frisson de la honte qui a du le parcourir tout au long de l'AG, le président du CDTM soumet au vote des adhérents une modification des statuts de l'association, prévoyant une rémunération de la présidence et de la vice-présidence. Les adhérents explosent. M. Galmiche, chargé du développement touristique à la préfecture, se lève et rappelle que ceci peut s'apparenter à une "prise illégale d'intérêt, condamnée pénalement selon l'article L432-13 du code pénal". D'autres parlent de manque "d'honneur" et d'absence de "respect des adhérents et des salariés". Finalement, le nouveau statut est rejeté à une large majorité, et des voix se sont élevées dans la salle pour proposer un nouveau mode de gouvernance. "Puisque les élus ne pensent qu'à embaucher pour être réélus, pourquoi ne pas placer à la présidence du comité l'un des nôtres ?", à suggéré un adhérent. En attendant, le tourisme reste sinistré.

29/09/09 – Inauguration de la Centrale Electrique de Longoni

 

La cérémonie d'inauguration de la Centrale Electrique de Longoni a lieu ce mardi 29 septembre sur invitation, en présence de MM. Ahmed Attoumani Douchina, président du conseil général, Christophe Peyrel, secrétaire général de la préfecture, Ahmed Fadul, président du conseil de surveillance d'EDM et Augusto Soares dos Reis, directeur général d'EDM. La Centrale de Longoni, démarrée en juillet 2007 et mise en service le 15 janvier 2009, constitue un équipement primordial pour accompagner le développement du territoire et préparer l'avenir. Mayotte affiche en effet la plus forte évolution de consommation d'électricité de tout le territoire français (+14% par an en moyenne sur les 14 dernières années) liée à la fois à la croissance démographique, à l'élévation du taux d'équipement des ménages et à l'augmentation de l'activité économique. Les prévisions actuelles indiquent un doublement de la demande en électricité au cours des huit prochaines années illustrant la forte dynamique de développement du territoire.

Afin d'accompagner cette dynamique et satisfaire durablement la demande en électricité, mais également de sécuriser le système électrique et améliorer la qualité et la continuité de fourniture, EDM a décidé d'investir dans la construction de cette nouvelle centrale de 40 MW et ainsi de doubler la capacité de production de l'île. Cet équipement a été réalisé par le groupe Wärtsilä dans le cadre d'un chantier qui aura duré 18 mois pour un investissement de 41.5M€. Construite en totale cohérence avec le Plan d'Aménagement et de Développement Durable (PADD) sur un site idéalement placé à proximité du Port, d'une zone économique en plein essor, et de la plateforme de stockage de combustible de Total, la nouvelle centrale est conçue afin de pouvoir doubler sa capacité à l'avenir sur le même site industriel.

29/09/09 – Les secrétaires national et général du Snuipp à Mayotte

Dans le cadre de la nouvelle affiliation de l'ancien syndicat enseignant CGT-Ma au Snuipp, Philippe Dupont, Secrétaire National du Snuipp, est à Mayotte depuis le 26 septembre et jusqu'au 3 octobre, annonce un communiqué du Snuipp Mayotte. Il animera pendant 3 jours une formation syndicale à l'endroit des membres du conseil syndical du Snuipp Mayotte sur le syndicalisme en France et dans l'Education nationale, sur les droits et les obligations des enseignants du premier degré ainsi que sur l'histoire et le fonctionnement du Snuipp. Le 1er et le 2 octobre, le Secrétaire National aura l'occasion de rencontrer les enseignants deMayotte lors de deux réunions d'information syndicale à M'tzamboro et à Sada.

Une autre visite aura lieu la semaine suivante, Gilles Moindrot, Secrétaire Général du Snuipp, sera sur l'île de 7 au 10 octobre. Il prendra part à un conseil syndical élargi aux adhérents et sympathisants du Snuipp Mayotte qui se tiendra à Labattoir le 7 octobre. Il visitera quelques écoles de Mayotte le 8 octobre, avant de rencontrer le Vice Recteur en fin d'après midi. Il aura par ailleurs l'occasion d'échanger avec les enseignants du premier degré lors d'une réunion d'information syndicale le vendredi 9 octobre au conseil général. Une réunion de travail avec le bureau du Snuipp Mayotte ainsi qu'un point de presse sont aussi programmés le vendredi, dans l'après midi. "Ces déplacements des éminents responsables du Snuipp à Mayotte démontrent l'intérêt que porte le Snuipp pour notre île", estime le secrétaire général du Snuipp Mayotte, Rivomalala Rakotondravelo.

28/09/09 – La grippe A progresse toujours

La cellule de coordination et de suivi de l'épidémie de grippe A/H1N1, a tenu ce vendredi sa réunion hebdomadaire, annonce un communiqué. L'épidémie est installée sur le territoire et continue de progresser, comme en atteste l'augmentation du nombre des consultations pour symptômes grippaux ainsi que des tests positifs au virus A/H1N1 parmi les prélèvements effectués. Compte tenu des habitudes de la population mahoraise, qui ne consulte pas systématiquement pour des symptômes de grippe, il est difficile de déterminer avec précision le nombre de personnes souffrant de la grippe A/H1N1 à Mayotte. Les tendances observées en milieu scolaire correspondent aux constats effectués en milieu hospitalier. Le virus continue de circuler de manière constante. A ce jour et depuis le début de l'épidémie, 10 personnes ont été hospitalisées à Mayotte, parmi lesquelles certaines constituaient des cas graves, d'autres faisant l'objet d'une simple observation, en raison des facteurs de risques qu'elles présentaient. Aucun décès lié à la grippe n'est à déplorer.

La deuxième phase du plan de prévention élaboré par la Dass a été mise en oeuvre cette semaine. Après une campagne centrée sur les gestes d'hygiène et de prévention à respecter, cette seconde phase met l'accent sur le comportement à tenir par les personnes malades et la gestion des déchets infectieux. Cette campagne d'information est largement relayée par les médias, et des actions auprès des établissements scolaires et d'associations accueillant des enfants sont programmées. Chaque personne malade se verra remettre un kit comprenant un savon, des mouchoirs jetables, des masques et un sac poubelle jaune. Ces kits sont distribués dans les dispensaires et chez les médecins libéraux. Sur le terrain, les agents de santé environnement du conseil général font le relais entre les communes et la population pour l'application de ces consignes, 80 bacs de couleur jaune destinés aux déchets produits par les malades ont été répartis sur le territoire insulaire et un ramassage spécifique est organisé.

28/09/09 – À Mayotte, « nous sommes à l’âge de pierre »

L'île au lagon est dans le viseur. La loi du 21 février 2007 a créé la Chambre territoriale des comptes. Avant cette date, la compétence de vérification appartenait au préfet. Autant dire que la naissance de cette juridiction a permis de mettre en lumière une situation catastrophique, rapporte le site Clicanoo. "Préoccupante." "Inquiétante". Ces mots ont été lâchés mercredi lors de l'audience solennelle de la Chambre régionale des comptes. Jacques Brana, le président remarque : "Le déficit de la collectivité départementale que nous sommes en train de vérifier est impressionnant." Il se chiffre à 70 millions d'euros.

"Il y a des inquiétudes pour le processus de départementalisation. Il n'y a pas de fiscalité à Mayotte. Le système fonctionne à vide. La fiscalité n'arrivera que vers 2014 alors que la départementalisation interviendra en 2011. Ce sera un défi pour les élus mahorais." Abdoulatifou Aly, député (modem) de Mayotte, présent mercredi à Saint-Denis explique les gouffres financiers de son île : "Les instructions ministérielles, les instructions budgétaires. Pour nous, tout ça, ça tombe du ciel. Nous sommes encore à l'âge de pierre. Maintenant, ce dont nous avons besoin, ce sont des élus gestionnaires."

28/09/09 – « Enquête exclusive » sur Mayotte

Mayotte est "à l'honneur" du prochain numéro du magazine Enquête exclusive, une des émissions phare de M6 présentée par Bernard de la Villardière avec "Mayotte, les aventuriers de la France perdue".

Le résumé de l'émission par M6 promet : "Situé entre l'Afrique et Madagascar, Mayotte est un archipel où la vie quotidienne relève plus de l'aventure que d'une partie de plaisir. Mamoudzou, la capitale, est une bourgade entourée de bidonvilles qui abritent des dizaines de milliers de clandestins. Prenant tous les risques sur l'océan Indien pour tenter d'arriver à Mayotte, ces immigrés démunis transforment l'île en poudrière. Entre émeutes, tensions raciales et traque aux sans-papiers, les policiers tentent de faire régner l'ordre. Quant aux médecins et aux infirmiers, ils doivent encadrer au mieux les femmes enceintes venues des pays voisins pour accoucher sur le territoire français".

D'autres magazines ou sites internet présentent ce document d'Alexandre Bouchet (production : Yemaya films) en des termes tout aussi "racoleurs" et "vendeurs" : "Émeutes, tensions raciales, traque aux sans-papiers, comment les policiers tentent-ils de faire régner un semblant d’ordre sur ce volcan en ébullition constante ? Médecins, infirmiers, avec quels moyens accueillent-ils les femmes enceintes des pays voisins venues accoucher sur le territoire français ? Enfin par quels expédients ces cohortes de clandestins se débrouillent-ils pour tenter d’échapper à la misère et à l’expulsion ?"

 

Première diffusion ce dimanche 11 octobre 2009 à 23h45 (heure Mayotte) et ensuite plusieurs rediffusions.

25/09/09 – Un voulé pour parler d’adoption

C’est autour d’un pique-nique de les membres de l’association EFA 976 (Enfance et familles d’adoption de Mayotte) propose d’accueillir le samedi 3 octobre, tous les postulants à l’adoption sur la plage d'Hamouro. Les adoptants et les adoptés majeurs pourront assister à cette réunion d’informations suivie d’un après-midi d’échanges. Cette rencontre est ouverte à toute personne intéressée par l’adoption. Pour toute information, appelez Patricia Jarach au 0639 69 49 09.

25/09/09 – 50kg de coraux et 12 tortues terrestres vivantes saisies à la douane

Ce lundi 21 septembre, en procédant à la fouille d'un navire à quai, les agents de la douane ont découvert cinquante coraux, pour près de 50 kilos, qui avaient été prélevés dans le lagon au cours du week-end. Le détenteur s'apprêtait à les exporter vers Madagascar. C'est dans le cadre de leur mission de protection de l'environnement que les agents de la brigade de surveillance de Longoni ont réalisé cette saisie dans un navire commercial desservant le port de Longoni. L'exportation de coraux et de certains coquillages est interdite par arrêté préfectoral. Deux jours après, ce mercredi 23 septembre, le contrôle d'un porte-conteneurs a permis de trouver douze tortues terrestres vivantes dans une cabinede l'équipage. La Convention de Washington relative à la protection de la faune et de la flore et la sauvegarde des espèces menacées interdit la possession de ces animaux. Les tortues, en provenance de Madagascar, ont été remises à la Brigade nature et sont en cours d'identification quant à leur espèce. Ces deux infractions ont été sanctionnées par une forte amende douanière.

25/09/09 – Le DGS de Koungou va quitter son poste

Après l'intervention de Mhamadi M'roivili, conseiller municipal et délégué du SMIAM pour la commune de Koungou dans nos colonnes, celui-ci a réussi à mobiliser une partie des élus auprès du maire Ahmed Souffou pour faire partir le DGS Mounirou Ahmed Boinahery. Les élus de la majorité à nouveau unifiée ont donc décidé que Mounirou Ahmed Boinahery serait "déplacé" dans un autre service. Trois candidats seraient pressentis pour le remplacer. Par ailleurs, Mhamadi M'roivili a tenu à réagir aux propos du secrétaire général du PSM, Sidi Hamada-Hamidou dans nos colonnes la semaine dernière. Celui-ci avait estimé que les élus de la majorité devaient laver "leur linge sale en famille et non dans la presse" et que les citoyens de Koungou voulaient des résultats.

"Il devrait s'estimer heureux que je fasse son travail. Le PSM n'a pas fait son boulot d'opposant, pourquoi a-t-il attendu que j'agisse pour réagir ? Sidi Hamada-Hamidou doit comprendre que nous sommes dans une démocratie et que sans communication on n'avance pas. En 1975, nous avons choisi laFrance, en 2009, nous avons choisi le droit commun, nous avons le droit de s'exprimer et nous ne voulons plus cacher les choses à l'image de ce qui se fait dans certains pays d'Afrique. Soit le PSM fait son boulot, soit qu'il aille pleurer dans son coin !" Le conseiller municipal de Koungou annonce également que le conseil municipal délibérera ce samedi pour pouvoir payer les salaires jusqu'à la fin de l'année. "Cela va se faire en piochant dans la section investissement. A l'avenir, il faudra respecter les lignes budgétaires. Si on dit qu'on utilise un montant pour construire une MJC, il faudra l'utiliser pour la MJC et pas pour autre chose."

25/09/09 – L’Europe soutient les communes pour la gestion des eaux pluviales

Le 9ème Fed (Fonds européen de développement) prévoit, dans le cadre de la mise en œuvre du projet "Gestion des eaux pluviales", un programme d'aménagements comprenant à la fois des travaux et un entretien d'urgence du réseau pluvial, dans quatre secteurs à Mayotte.

Ainsi, afin de permettre un entretien optimal des réseaux, le conseil général, à travers son programme d'"appui institutionnel et technique pour le renforcement des capacités des communes", et en collaboration avec la direction de l'équipement, organise actuellement une formation pour l’obtention du certificat d'aptitude à la conduite en sécurité d'engins de chantier (Caces), au bénéfice de 5 agents techniques territoriaux.

Cette formation se déroule en 3 phases : du 14 au 18 septembre, cours théoriques à la mairie de Mamoudzou; du 21 au 25 septembre, cours pratiques : maniement d'un engin de catégorie 1 aux services techniques de Labattoir suivi d’un examen blanc. A l’issue des 2 formations, aura lieu un examen final du Caces auprès d’un organisme agrée.

Cette mesure d’accompagnement permettra à la fois un entretien efficient des réseaux d'eaux pluviales, mais également la conduite d'engins de catégorie 1 dans de meilleures conditions de sécurité.

25/09/2009 – Football : Championnat de DH

 

 

{xtypo_dropcap}L{/xtypo_dropcap}a rumeur courait. Samedi 12 septembre dernier, la commission régionale des statuts et règlements de la ligue mahoraise de football a tranché. Rosador perd sa place de leader après avoir fait jouer plusieurs joueurs convoqués, mais n'ayant pas pris part à la sélection. Une affaire similaire pénalise… l'AS Rosador, encore, face au FCM cette fois. Bilan : six points s'évaporent (4 de la victoire contre les diables rouges, 2 du nul face à Sada), et le club rétrograde au deuxième rang du classement.

Bien sur, le malheur des uns faisant le bonheur des autres, ce sont les sadois de l'ASS qui sourient : ils prennent la tête du championnat ! Avec cinq unités d'avance, mais toutefois un match en plus, ils se déplacent ce samedi à Labattoir. Les verts de Rosador ont cinq journées pour reprendre la tête, un sans faute est impératif. Premier test, à M'zouazia face à Miracle du Sud, qu'ils ont balayé lors de leur dernier affrontement en coupe de Mayotte (4-0).

Grâce aux trois points bonifiés, le FCM, l'autre bénéficiaire de cette double pénalité, sort de la zone rouge. Le quadruple champion de Mayotte se déplace à Ouangani.

 

I.M

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