Le cross académique de l’UNSS rassemblera les meilleurs coureurs des établissements scolaires de l’île ce mercredi 4 novembre. L’épreuve aura lieu chez M. Bahedja Souhaïli entre le collège de Chiconi et Kahani.
30/10/09 – Rosador–Kawéni à la radio
Kwézi FM diffuse ce week-end le match en retard opposant le récent vainqueur de la coupe de France Kawéni au deuxième du championnat Rosador (15h30). A noter que les Kawéniens organisent en soirée une grande fête à la Geôle pour lever des fonds leur permettant d’amener le plus de monde possible dans l’Hexagone pour assister au 7e tour de Coupe de France.
En basket, ce sera le 1/4 de finale de la coupe de France opposant Vautour à Scolo Dunks qui sera diffusé le dimanche 1er novembre à 17h.
30/10/09 – Port : les négociations butent sur la paye des jours de grève
Alors que toutes les conditions semblaient pourtant réunies pour se diriger vers une sortie de crise – l'intersyndicale CGT-Ma FO ayant obtenu mercredi soir dans la nuit l'adhésion des agents grévistes aux accords portant sur la grille salariale, le redéploiement du directeur CCI du port M. Lejeune et sur la définition du poste de responsable opérationnel – les négociations ont pourtant buté ce jeudi sur la question du paiement des jours grevés.
Le président de la CCI, qui a mandaté son directeur Ibrahim Aboubacar pour négocier avec l'intersyndicale, refuse de transiger sur ce dernier point, que les grévistes avaient pris soin de notifier dans le préavis signifiant leurs revendications. Cette dernière proposition repoussée par la CCI suggérait la prise en charge par l'employeur de la rémunération de la première semaine grevée, et d'étaler le retrait des salaires de la deuxième sur un échéancier courant sur plusieurs mois.
Les positions du président de la CCI seront infléchies ou renforcées par les conclusions de l'assemblée extraordinaire de la chambre consulaire, qui se tient aujourd'hui vendredi, et que beaucoup annoncent houleuse.
En tout cas, le spectre des crises d'approvisionnent que l'on croyait appartenir à un autre temps se dessine de plus en plus clairement. Si le conflit persiste, l'économie locale risque d'être sérieusement paralysée. Les produits se raréfient sur les étals, et les activités et productions locales, pour la plupart dépendantes des importations, commencent à manquer des ressources indispensables. Le journal Mayotte hebdo est ainsi imprimé sur du papier brillant cette semaine… le conteneur avec le papier habituel étant bloqué à quai depuis près de 10 jours.
D'ailleurs, le préfet de Mayotte Hubert Derache a autorisé la réquisition de cinq personnes, une secrétaire et quatre agents portuaires, afin de libérer dans la journée les conteneurs renfermant des produits de première nécessité, mais aussi les aliments pour bétail. En effet, les dirigeants de la Scam et nombre d'éleveurs avaient fait valoir que leur production se trouverait sérieusement menacée faute d'alimentation dans les prochains jours. Cette opération s'est déroulée dans le calme, sous le regard tout de même d'un important regroupement de forces de l'ordre.
30/10/2009 – Tribune libre : Lettre de Saïd Omar Oili au Préfet
{xtypo_dropcap}V{/xtypo_dropcap}ous contestez mon approche sur la question de la dette de l’Etat, en indiquant que le montant de 63 M€ que j’avais inscrit fin 2007 était surévalué, et qu’à ce jour il reste à régler 3,8 M€ pour le marché de Mamoudzou. A l’époque, quand j’avais posé le problème des avances faites par le conseil général, un tableau récapitulatif précis, opération par opération, avait été transmis aux services de la préfecture. Nous avions attendu plusieurs semaines et relancé vos services pour connaître votre position, mais nous n’avions pas réussi à nous mettre d’accord avant la fin de mon mandat de président de la Collectivité territoriale.
Malgré nos nombreuses demandes auprès du président du conseil général actuel, nous n’avons pas eu un vrai bilan, opération par opération, à partir de la liste élaborée en 2007 et réactualisée. Enfin, dans votre rapport d’activités 2008 que j’ai lu, en aucun cas vous citez un chiffre précis dans le cadre de ce remboursement de la dette.
Mon souci en 2007 était de mettre à plat les relations financières entre l’Etat et le conseil général et de solder la période d’avant 2004, où la confusion régnait dans les financements des opérations, notamment d’investissement. Nous avions instauré un véritable dialogue avec la préfecture, sur la base de chiffres précis et vérifiés et dans le respect des prérogatives de chacun.
Il est vrai que nous nous étions étonnés que le surcoût de la construction du second quai du port de Longoni soit à la charge de la Collectivité et que le montant inscrit par les services de l’Etat dans le Contrat de projet était minoré, alors que vos services exerçaient de fait un rôle de maîtrise d’ouvrage déléguée.
Vous contestez mon analyse sur votre contrôle de légalité du budget primitif 2009 où la préfecture n’avait fait aucune observation. Je ne faisais que citer le rapport de la Chambre territoriale des comptes qui précise : "le budget primitif 2009 voté par la Collectivité le 28 décembre 2008 en équilibre apparent était en réalité en déséquilibre réel pour un montant que l’on peut chiffrer à au moins 28 millions d’euros".
De surcroît, le représentant de l’Etat ne pouvait pas ignorer les interventions des conseillers généraux de l’opposition qui, en séance publique du 22 décembre 2008, avaient soulevé la question de la sincérité du budget primitif et pour cette raison ne l’avaient pas voté. Malheureusement, j’ai pu constater encore récemment, sur la question des transports scolaires et conforté par l’ordonnance du tribunal administratif, que la légalité des actes de nos collectivités n’était pas toujours appréciée de la même manière.
Enfin, vous mettez en cause ma gestion en tant qu’exécutif du conseil général sur la hausse de la masse salariale de 2006 à 2007. Je m’étonne de cette vue partielle, alors qu’elle est sans commune mesure avec l’augmentation de 2008 et 2009 : plus de 30%. Notamment, vous mettez en cause les emplois d’une durée d’un mois mise en place à l’échelon communal par l’ancienne majorité dans le cadre du dispositif dit "CDL" pour une vingtaine de bénéficiaires par commune et sur des travaux d’utilité collective : entretien d’espaces publics par exemple.
Vous savez qu’aujourd’hui il n’existe aucune politique de minima sociaux dignes de ce nom à Mayotte et que les interventions dans le domaine social au budget de la Collectivité sont très faibles, alors que dans les départements d’Outremer elles constituent plus de la moitié des dépenses. Je suis très fier d’avoir, avec ma majorité, mis en place ce dispositif qui donne des revenus aux personnes démunies dans les villages, en contrepartie d’un travail utile pour les habitants. Remettre en cause ce dispositif, c’est tourner le dos à la départementalisation qui doit améliorer notamment la situation sociale des personnes les plus démunies.
De surcroît, il est adapté aux principes le plus souvent reconnus aujourd’hui d’une contrepartie par un travail aux aides individuelles. En cela il est très "moderne" et plus adapté qu’une aide individuelle relevant de l’assistance.
Je partage totalement votre point de vue sur la nécessité d’une "nouvelle culture de la gestion des fonds publics" à Mayotte et ailleurs. En effet, durant mon précédent mandat dans des conditions difficiles, mais classiques des premières années de transfert d’un exécutif, j’ai mis en place des outils de gestion et une administration qui fonctionnait avec ses imperfections.
Le rapport de contrôle de la Chambre régionale des comptes de la Réunion sur ces premières années le confirme. Aujourd’hui, le déficit de la Collectivité territoriale est important mais il est proportionnellement sans commune mesure avec le déficit abyssal de l’Etat qui a été récemment proposé au vote du Parlement. La nécessité d’une "nouvelle culture de gestion des fonds publics" est sans doute un objectif que nous pouvons partager ensemble : collectivités territoriales et Etat.
Au-delà de ces nécessaires clarifications, Monsieur le préfet, aujourd’hui la situation des finances publiques de Mayotte est grave et je souhaite ardemment que l’Etat et les élus mahorais puissent trouver ensemble de réelles perspectives de redressement et de développement de notre île, au-delà des querelles politiciennes et pour l’intérêt général.
Je vous prie d’agréer, Monsieur le préfet, l’expression de ma considération distinguée.
Saïd Omar Oili,
conseiller général de Dzaoudzi-Labattoir
30/10/2009 – Tribune libre : Lettre ouverte à Monsieur le président du CG
{xtypo_dropcap}N{/xtypo_dropcap}ous sommes assurés que la période difficile que vous traversez aujourd’hui est renforcée par une mauvaise gestion de vos ressources humaines, par une décentralisation trop expéditive, par une évolution exponentielle de la population, par une concentration de l’emploi dans le secteur public, par des causes multiples et variées que nous n’écoutons que pour ne pas les refaire plus tard.
Par contre, nous voulons simplement construire et construire durablement avec un dialogue social fort et une véritable prise en compte des ressources humaines, d’un salariat stable et pérenne, moteur de l’institution départementale, mais aussi porteur pour l’économie de Mayotte.
Nous ne nous résoudrons jamais à accepter des non-renouvellements de contrats massifs, des intégrations à la fonction publique tardive et au rabais, des tentatives de licenciements sans motif réel et sérieux, en bref des solutions aux problèmes financiers qui considèrent la masse salariale comme une variable d’ajustement.
Mayotte connaît actuellement un taux de chômage de 40% de la population active et un chômeur de plus c’est un pas supplémentaire vers une crise sociale profonde et non maitrisable ou même nous, organisation syndicale, sommes impuissants s’il n’y a pas de dialogue social fort et réel avec les pouvoirs publics dont vous faites parti et dont les impacts des décisions budgétaires sont à comparer avec une loi de finances dans un Etat insulaire.
Depuis quelques mois, nous vous sollicitons pour des rencontres spécifiques de services connaissant des difficultés de gestion de ressources humaines, et nous regrettons qu’il soit devenu quasiment incontournable de devoir vous annoncer un préavis de grève pour pouvoir vous rencontrer.
Nous exigeons donc une réunion avec les élus membres du bureau du conseil général de Mayotte pour travailler ensemble de façon constructive, dans une optique de stabilité des salariés et dans l’intérêt de toutes les Mahoraises et tous les Mahorais.
Salim Nahouda,
secrétaire général de la CGT Mayotte
30/10/2009 – Volley-ball : Assemblée générale de la ligue
{xtypo_dropcap}C’{/xtypo_dropcap}est avec un peu d’émotion que Madi Vita, président du Cros et désormais ex-président de la ligue de volley-ball de Mayotte a présidé sa dernière assemblée générale samedi dernier. Après 9 ans en tant que président, il a démissionné pour se consacrer à la présidence du Comité régional olympique et sportif (Cros). Toutefois, il a bien précisé qu’il restait membre du comité directeur.
Depuis 2000, la ligue de volley a évolué dans le sens positif selon Madi Vita. Une rigueur administrative et financière a permis de pérenniser la structure, tout en la dotant d’une secrétaire et d’outils de communication. Sur le plan associatif, la ligue vit de manière démocratique et les décisions sont prises en commun, alors que sur le plan sportif les Mahorais participent à de nombreuses compétitions nationales (Nationale 3, Volleyades) ou internationales (Jeux de la CJSOI, Jeux des îles européennes, CCCOI et Jeux des îles de l’océan Indien).
Le nombre de licenciés est passé à 1.127, soit la troisième ligue de Mayotte après le football et le handball. En revanche, côté finances, la situation est difficile comme dans de nombreuses disciplines. Les comptes arrêtés au 31 août 2009 présentent une dette de 93.425,70 € (dont 41.3529,28 € à la FFVB et 18.000 € à l’AGESDM). Un plan d’apurement est en cours de négociation avec la Fédération française de volley-ball et pour ce qui concerne l’AGESDM, la ligue demandera une annulation ou réduction de la dette au conseil général.
L’augmentation des indemnités des arbitres adoptée
Un des employés de la ligue a par ailleurs été embauché par la CDM, soulageant ainsi les finances de la ligue. Cependant, le comité directeur de la ligue a été ferme concernant la situation de Frédéric Chan-Tong, cadre technique en volley de la DSAJ, mis à disposition de la ligue. “Nous ne renouvèlerons pas la convention avec la DSAJ mettant à notre disposition M. Chan-Tong”, a insisté Madi Vita devant le représentant de la DSAJ Assani Madi Farsi. Ce dernier a bien insisté sur la volonté de sa direction de reconduire M. Chan-Tong à son poste, mais chacun est resté campé sur ses positions.
Lors des débats, il a été beaucoup question de la situation financière des clubs. Certains d’entre eux doivent de l’argent à la ligue, d’autres attendent des sommes de cette dernière et, surtout, les présidents ont montré leurs réticences à voir l'indemnité des arbitres augmenter. Cependant, le président de la commission régionale d’arbitrage, Djanfar Massoundi a expliqué que les faibles indemnités comparées aux autres sports n’incitaient pas le peu d’arbitres présents à se rendre aux matches.
L’assemblée générale a tout de même adopté l’augmentation des indemnités de 3 € (au lieu de 5 € proposés par M. Massoundi) des arbitres, ainsi que l’adoption du doublement des indemnités de déplacement en cas de match nocturne. Enfin, sur 4 arbitres qui sont partis se former en Métropole pour obtenir un grade fédéral en arbitrage, un seul a réussi les examens.
Faïd Souhaïli
30/10/2009 – Rugby : Senior à XV
{xtypo_dropcap}"V{/xtypo_dropcap}ous vous souvenez, il y a quelques mois, comment ils nous ont humiliés ! On a une revanche à prendre ! (…) Je veux voir des guerriers sur le terrain, jusqu'au bout !", surchauffe le capitaine du RCPT Tony Carvajal encerclé de ses équipiers, prêts au combat. Suite au "briefing" – avec des paroles parfois très dures – du capitaine petit terrien, après le coup d'envoi de Jean-Marc Corbière, l'effet produit à l'entame de match n'est manifestement pas celui espéré.
Les rouges et noirs sont mis à mal par des jaunes et blancs conquérants qui n'évoluent pas plus bas que la ligne centrale. Excepté une pénalité manquée de Mathieu Bonnefon (2ème minutes), le vice-champion de Mayotte ne se procure aucune occasion franche. Il ne respire qu'en dégageant le cuir loin de sa base sur les attaques adverses, un cuir que les joueurs de Yann Thiboult se pressent de reconduire, systématiquement.
C'est donc en toute logique que le RCM ouvre et aggrave le score sur deux pénalités de Mathieu Saintcricq (5ème et 26ème, 0-6). Au quart d'heure de jeu, la touche du RCPT traverse l'alignement et retombe sur Stéphane Dime qui a un boulevard devant lui, le n°5 sprinte et croît avoir l'essai du 8-0 au bout des doigts, mais la touche n'était pas droite : mêlée avec l'introduction pour le RCM.
Ça joue, le jeu se développe de ce côté droit à l'extrême gauche pour Patrice Gougue qui, d'un coup de pied astucieux par-dessus ses rivaux petits terriens, envoie Omar Ibrahim vers la ligne d'en-but. Celui-ci, comme ses partenaires le long de cette première période, sera arrêté in extremis par la défense rouge et noire. Le bloc du RCPT est solide, il ne craquera pas.
Carvajal fait la différence
Quarante minutes de jouées, M. Corbière siffle la pause : 0 à 6 pour le RCM. A peine de retour sur la pelouse (ou la terre poussiéreuse ?!) de Pamandzi que les protégés de Phillip Folbaum vont montrer un tout autre visage. Dès la première minute de la deuxième partie, Carvajal surprend le XV RCMois sur un drop millimétré, plein axe (3-6, 41ème). Dix minutes plus tard, le plaquage – spectaculaire il faut le dire – d'Ibrahim lui coutera une exclusion temporaire (carton jaune) pour acte d'anti jeu.
Le RCPT joue rapidement : une, deux, trois passes, Fabien Salvin a le ballon. Il sprinte et adresse dans le bon timing une offrande à son capitaine sur sa gauche qui, comme si sa vie en dépendait, accélère vers l'objectif qu'il s'est clairement fixé : l'essai. L'arrière de l'équipe visiteuse sur cette action ne l'arrêtera pas (8-6, 58ème). Pour la transformation, Mathieu Bonnefon cette fois-ci n'échouera pas (10-6).
Sur leur première véritable action dangereuse, les locaux concluent et prennent l'avantage. Asphyxiés, les champions en titre voient les rôles s'inverser dans cette deuxième mi-temps. Sur une nouvelle pénalité de Saintcricq (70ème, 10-9), ils parviendront à revenir à un petit point du RCPT, mais ne feront pas plus que ça. Les esprits s'échauffent sur les bords du terrain à quelques secondes de la fin du match.
Cela n'atteint pas encore les joueurs, mais M. Corbière opte pour la prudence et met prématurément un terme à la partie. Les Petits Terriens tiennent leur revanche, les joueurs du RCM enregistrent leur première défaite de la saison. Nul doute que le cri de guerre du RCPT résonnera de nouveau, le 14 novembre prochain à Kavani, pour tenter de faire tomber d'autres rugbymen de la capitale : ceux du DSP.
Ichirac Mahafidhou
Fiche technique
Racing club de Petite Terre bat le Racing club de Mamoudzou 10 à 9
- Stade : Pamandzi
- Arbitre : Jean-Marc Corbière
- RCPT : drop (41ème) et essai (58ème) de Tony Carvajal, transformation de Mathieu Bonnefon (59ème).
- RCM : pénalités de Mathieu Saintcricq (5ème, 39ème et 74ème).
RCPT (rouge et noir); XV de départ : Aissa Saci, Tucika Moula, Franck Pelletier, Mathieu Gandini, Nicolas Bernard, Mamadou Savadogo, Michel Fruchart, Jean Marie Laot, Fabien Salvin, Tony Carvajal (cap), Christophe Salomon, Mathieu Bonnefon, Soifaoui Houmadi, Jeannel Y Tot Nai, Pierrick Laot. Remplaçants ; Eric Dompnier, Joaquim Da Costa Sobral, Julien Blazy, Franck Fraisse, Vincent Tristani, Florent Marel et Hugo Vienne. Entraîneur : Phillip Folbaum.
RCM (jaune et blanc); XV de départ : Mohamed Rouchdi (cap) , François Ribière, David Lacatelli, Julian Champiat, Stephane Dime, Christophe Montiel, Lionel Lecomte, Theo Addad, Patrice Gougue, Yann Thiboult, Inzoudine Ali, Eric Landmann, François Varella, Omar Ibrahim et Mathieu Saintcricq. Remplaçants : Boina Bourhane Ben Oussene, Hugo Champiat, Philippe Dupuy, Thomas Levillayer, Abdallah Fahartadji, Ali Miradji et Rachid Daoudou. Entraîneur : Yann Thiboult.
30/10/2009 – Faits-divers : 18 cambriolages élucidés
{xtypo_dropcap}L{/xtypo_dropcap}e 20 septembre, exploitant un renseignement faisant état du passage par la barge piétons de Mamoudzou d'auteurs de vols commis dans une résidence, un dispositif d'interception est mis en place par les gendarmes de la brigade territoriale autonome de Mamoudzou. Les militaires identifient et interpellent alors les auteurs présumés des vols circulant à bord d'un camion plateau. La perquisition du véhicule permet la saisie de nombreux matériels informatiques et de téléphonie volés.
Le travail du gendarme spécialisé "technologies numériques" de la section de recherches de Pamandzi et les renseignements recueillis par la cellule anti-cambriolages locale permettent de déterminer que les objets saisis proviennent de 18 cambriolages commis récemment. Une grande partie des objets dérobés est alors restituée aux victimes.
Rapidement, le chauffeur est mis hors de cause et est laissé libre. Les deux autres individus, Anjouanais en situation irrégulière, reconnaissent au cours de leur garde à vue 5 cambriolages commis en réunion par effraction. Ils déclarent également savoir que le matériel découvert dans le camion provient de divers cambriolages.
Jugés en comparution immédiate, les deux malfaiteurs sont condamnés à 18 mois de prison ferme et à 5 ans d'interdiction du territoire avant d'être écroués.
30/10/2009 – Vie des communes : Travaux à Tsoundzou 1
{xtypo_dropcap}V{/xtypo_dropcap}ivre les pieds dans l’eau, beaucoup de gens en rêvent et certains le vivent au quotidien à Mayotte. A Tsoundzou 1, les habitants sont loin du cliché exotique des cases situées sur la plage et au bord d’une mer bleue turquoise. Les maisons situées le long de la route nationale 2 sont littéralement inondées à chaque grosse pluie. Et à chaque fois, il faut dégager les eaux pluviales et la gadoue des sols des domiciles, et racheter le mobilier endommagé.
Pour les habitants de Tsoundzou 1, cette tâche ressemble à faire rouler inlassablement la pierre au sommet de la montagne, comme le fait Sisyphe dans le mythe du même nom. Alors, la mairie de Mamoudzou a enfin décidé de remédier à cette situation. En ce moment et pour encore trois mois, des travaux sont en cours dans le secteur pour construire trois exutoires.
“L’eau en amont n’arrivait pas à descendre et les habitants se retrouvaient dans une piscine. Le but de ces travaux est de faire évacuer l’eau de pluie vers la mangrove”, explique Soumaïla Ambdil Wahédou, adjoint chargé des finances et du sport à la commune de Mamoudzou et habitant à Tsoundzou 1.
Cette opération évaluée à 530.000 € est réalisée grâce au contrat territorial liant la commune à la CDM. Les caniveaux actuels vont être agrandis pour laisser filer les eaux vers le lagon. Cela n’est que la première partie d’un chantier qui consiste à améliorer le cadre de vie des citoyens de Tsoundzou 1. Bientôt, une deuxième tranche va consister à rénover les voiries du village grâce à des fonds du Fip (600.000 €).
“La RHI a été mal réalisée en 1996, les routes sont complètement délabrées”, insiste Soumaïla Ambdil Wahédou. Si ces travaux se font, c’est aussi une question de santé publique, pour éviter la prolifération des moustiques et autres vecteurs de maladies contagieuses. Une bonne initiative en ces temps de grippe A/H1N1.
Faïd Souhaïli
30/10/2009 – Naturalisation : 111 nouveaux Français
{xtypo_dropcap}L{/xtypo_dropcap}a cérémonie a lieu trois fois par an à la case Rocher. Devant une assemblée de 111 naturalisés, le préfet prononce le discours usuel de bienvenue, avant de rappeler les règles fondamentales de la vie au sein de la République française : s’intégrer et respecter les lois. Face à lui, hommes, femmes et enfants écoutent religieusement.
"C’est avec fierté que la France vous accueille", des mots d’usage mille fois répétés, mais en face ils ne résonnent pas de la même manière. Pour ces familles, comme pour les 835 personnes naturalisées à Mayotte depuis 2005, c’est la fin du chemin de croix.
Ornella, 37 ans et de ses deux fils Allan et Dylan font partie du contingent de cette année. Après deux années passées à jongler avec la paperasserie elle peut enfin souffler. "Les démarches à faire son très compliquées, encore plus quand on vient de Madagascar. J’ai même dû ramener l’extrait de naissance qui est fait en malgache pour le faire traduire ici. Avant il y avait une personne dans l’administration qui était chargée de le faire, mais elle est décédée. Du coup ils l’ont fait avec moi."
Née sur la Grande île, Ornella a deux fils dans des situations différentes. Son premier enfant Allan est né à Mamoudzou en 1994. Lui a pu automatiquement bénéficier du droit du sol. Mais par crainte, elle préfère avoir le second à Madagascacar. "Lors de mon accouchement à Mayotte, il y a eu des complications, on a dû me faire une césarienne. J’ai alors décidé d’aller accoucher chez moi, entouré de ma famille." À l’époque les mères peuvent encore inscrire leurs enfants sur le passeport ce qui facilitera son retour. Cet exemple illustre la nature des dossiers qui arrivent chaque jour à la préfecture.
Elle quitte Tana à 19 ans
C’est à l’âge de 19 ans que la jeune femme quitte sa ville natale, Tananarive. La capitale malgache est alors en plein dans les grèves politiques de l’année 1991. Après quinze années au pouvoir, le chef de l’Etat, Didier Ratsiraka fait face à une vive opposition. Des manifestations populaires sont réprimées par l'armée, faisant de nombreuses victimes.
"Je suis partie dans l’espoir de continuer mes études", se souvient Ornella. Elle débarque quelques jours plus tard à Mayotte où elle sera hébergée par sa sœur. Mais sans les papiers nécessaires, il lui est impossible de s’inscrire dans un établissement scolaire. Elle se présente alors dans un centre de formation pour jeunes : l’Aprosasoma, où elle travaille encore aujourd’hui. Ce métier lui facilite les démarches pour la carte de séjour qu’elle obtiendra trois ans après son arrivée. La même année, elle retourne à Tananarive pour se marier. Son compagnon, Malgache lui aussi, travaille comme comptable à Mayotte.
Depuis sa demande de naturalisation, chaque vacance est un marathon. "Il fallait en profiter pour récupérer les extraits de naissance des uns et des autres, livrets de famille, actes de mariage…" Une mission impossible en particulier lors des périodes de trouble. "Les dernières manifestations ont vraiment compliqué la tâche. Il fallait impérativement que je récupère rapidement l’acte de mariage de mes parents. Mais il n’y avait ni vol en partance de la capitale, ni transport par courrier. J’ai appelé ma famille et ils ont dû se débrouiller pour envoyer les papiers en utilisant la déserte Tananarive-Majunga par taxi-brousse. C’est seulement là-bas qu’il y avait un vol en direction de Mayotte."
Désormais, Ornella n’a plus à se soucier des démarches longues et coûteuses, et quand on lui demande ce qui va changer dans sa vie elle répond. "Je vais pouvoir voyager. Jusqu’ici il fallait un certificat d'hébergement pour aller sur un autre territoire français comme la Réunion, même pour les escales vers l’ile Maurice." Maintenant qu’elle est enfin libre d’aller où elle veut, son univers s’est élargi vers l’Europe, où elle compte se rendre dès qu’elle pourra.
HT
30/10/09 – Le lagon à la loupe ce vendredi
Dans la continuité de la fête du nautisme, la Daf organise, avec plusieurs partenaires, une journée de présentation des études scientifiques réalisées dans le milieu marin de Mayotte, qui a lieu ce vendredi au cinéma, de 9h à 16h. La majorité de ces études sont réalisées dans le cadre de l’Ifrecor et disponible sur le site internet (www.ifrecor.org). « Le but est de faire connaître ce qui se fait dans le domaine de la connaissance et du suivi des espèces », explique Jean Pierre Arnaud de la Daf, qui précise que cette journée est à l’initiative du secrétaire général de la Préfecture Christophe Peyrel qui a souhaité que ces travaux soient présentés au public. Le professeur Bernard Thomassin, chercheur au CNRS, qui étudie notre lagon depuis 30 ans, sera l’invité d’honneur de cette journée. Inventaire des crustacés, conservation des mammifères marins, les requins dans les îles de l’océan Indien, suivi de l’impact des activités de découverte sur les peuplements marins, sont autant de thème qui seront abordés.
30/10/2009 – GSMA : Forum des métiers du tertiaire
{xtypo_dropcap}L{/xtypo_dropcap}e succès n'aura pas été totalement au rendez-vous cette fois. Contrairement au premier forum, dédié aux métiers de l'hôtellerie, celui-ci n'a attiré ni la préfecture, ni le vice-rectorat, ni le conseil général, et seulement une quinzaine d'entreprises sur les cinquante invitées, aux côtés des représentants de la DTEFP, du Pôle emploi et de la CCI. L'objectif de cette matinée organisée par le GSMA dans ses locaux était de faire le point sur les deux formations de son pôle tertiaire : agent magasinier et agent technique de vente, avec les entreprises susceptibles de prendre les jeunes en stage et de les embaucher à l'issue de la formation.
En guise d'introduction, le lieutenant-colonel Rech, commandant du GSMA, a présenté aux invités le système de formation du groupement (voir encadré), afin qu'ils sachent ce qu'ils "peuvent attendre d'un jeune qui sort du GSMA". Conscient que cette formation d'une année, non diplômante, ne pèse pas forcément très lourd sur un CV, le commandant a fortement insisté sur la motivation de ses jeunes. "Le GSMA est une école de la rigueur et de l'exigence. Les jeunes sont des volontaires, et s'ils sont souvent en situation sociale difficile, ce ne sont pas des repris de justice. Nous sommes le chaînon manquant entre l'Education nationale et la formation pour adultes."
Si le GSMA ne peut délivrer de diplôme type CAP, attendu que sa formation ne dure qu'un an, "il inculque tout un comportement qui correspond aux exigences de rigueur de l'entreprise", estime le commandant qui prend pour exemple principal la ponctualité.
La concurrence des bac pro
L'objet de ce forum était de discuter avec les professionnels d'éventuelles améliorations des formations d'agent magasinier et d'agent technique de vente afin de coller à leurs besoins et d'augmenter les chances des volontaires d'être embauchés à l'issue de leur année de formation. Concernant l'adaptation des jeunes dans le milieu professionnel, les représentantes de la Sodifram et de Jumbo Score ont toutes deux fait part de leur satisfaction quant aux anciens du GSMA embauchés dans leurs structures.
"Il y a en revanche un vrai besoin en personnel plus qualifié, par exemple pour le rayon boucherie charcuterie", a estimé la représentante de la Sodifram, rejointe par sa collègue de Jumbo. "Il faudrait peut-être envisager un lien entre votre formation d'agent technique de vente et celle de restauration, ou rajouter un module plus spécifique à la formation vente, ce qui nous éviterait d'avoir à les former sur le tas." La question des permis Caces les mieux adaptés a également été évoquée avec ces deux entreprises.
Principal problème mis en avant, la concurrence des jeunes issus de l'Education nationale. "Quand nous avons un besoin d'embaucher, nous puisons dans la réserve de CV que les gens déposent spontanément chez nous. Récemment, nous avions besoin de deux magasiniers, parmi nos CV en attente nous avions deux jeunes diplômés du bac pro, c'est évidemment eux que nous avons choisis", explique le représentant de Renault Somiva. Même son de cloche chez les autres participants, si les qualités de rigueur des jeunes du GSMA, fortement mises en avant par le commandant, sont réelles, un bac pro assure un meilleur niveau technique.
Une filière technicien de surface
Pour permettre aux volontaires du GSMA de mieux se qualifier sans forcément partir en Métropole, la DTEFP a rappelé qu'elle pouvait mettre en place des contrats de qualification sur Mayotte, à partir du moment où il y a plusieurs jeunes intéressés et un besoin réel de la part des entreprises. Le représentant de l'ANT a toutefois précisé que le "savoir-être" inculqué au GSMA, cette rigueur et cette indépendance, permettent à de nombreux volontaires de poursuivre leurs études en Métropole et de les réussir, là ou d'autres échouent.
Enfin, l'entreprise Mahonet a suggéré la mise en place d'une formation de techniciens de surface, estimant que le besoin de personnel qualifié est réel dans ce domaine, et que le marché ne cesse de croitre, notamment avec les nombreuses constructions d'écoles et de collèges.
Le commandant Leheu, directeur du recrutement de la formation et de l’insertion, a répondu qu'il se renseignerait sur cette éventualité, tout en précisant que la création d'une nouvelle filière met environ 2 ans.
Hélène Ferkatadji
La formation par le GSMA
Le GSMA de Mayotte compte aujourd’hui 174 volontaires stagiaires et 58 volontaires techniciens. Avec l'encadrement, il représente au total 295 personnes.
Le GSMA dispense à ces jeunes volontaires, souvent en situation sociale difficile, dans un cadre militaire, une formation militaire, citoyenne, scolaire et professionnelle. Cette formation a pour objectif essentiel de contribuer à leur insertion en leur inculquant quelques repères utiles à leur évolution dans le milieu professionnel et plus largement dans la société.
Les objectifs sont d'insérer 84% des stagiaires, dont 20% en poursuite de formation, le plus souvent en Métropole via l'ANT. Le recrutement se fait parmi les jeunes de 18 à 25 ans, avec une obligation de 30 à 40% d'illettrés et d'au moins 16% de femmes.
A la rentrée 2009, le GSMA comptait plus de 400 demandes pour 170 places. En une année, les volontaires passent le CFG (certificat d'études générales), un certificat d'aptitudes professionnelles, le permis B et éventuellement un permis Caces selon la formation, et suivent une formation militaire, mise en avant comme la plus-value du GSMA.
30/10/2009 – Session extraordinaire du conseil général
{xtypo_dropcap}L{/xtypo_dropcap}es Egom de Mayotte sont un cas à part : la question de la gouvernance, au cœur des revendications des autres Dom, n'a pas été évoquée en raison du "oui" massif à la départementalisation de l'île. En revanche, le problème du foncier, bien plus criant à Mayotte que dans les autres Dom, a été ajouté dans les ateliers. De manière générale, la synthèse des Egom de Mayotte est différente de celle des autres collectivités d'Outremer, car elle se situe dans une logique de rattrapage économique, social et culturel, et d'avancée vers le droit commun initiée depuis la loi de 2001. La Nouvelle-Calédonie est le seul territoire ultramarin qui n'a pas participé aux Egom, son avenir statutaire étant déjà conditionné par l'accord de Nouméa du 5 mai 1998, prévoyant un référendum d'auto-détermination entre 2014 et 2019.
En présence du préfet, de conseillers généraux, de maires, de responsables administratifs, de leaders syndicaux et des sénateurs Adrien Giraud et Ibrahim Soibahadine Ramadani, le rapport final au gouvernement des Egom de Mayotte vient donc d'être adopté par le conseil général réuni en session extraordinaire, en vue du Conseil interministériel de l'Outremer annoncé par le Président de la République.
Les travaux des 8 ateliers ont été lancés le 22 avril. En tout, 1.500 personnes ont pris part aux différents débats et les comités de pilotage ont validé les différentes étapes de l'élaboration du document jusqu'aux consultations populaires qui ont eu lieu aux quatre coins de l'île. Une vingtaine de propositions ont été présentées à Paris le 1er octobre (voir encadré).
"Une réflexion sur ce que nous voulons pour Mayotte dans 20 ou 30 ans"
Ce rapport final, qui s'inscrit "dans l'esprit et la lettre" du Pacte pour la départementalisation, "pourra devenir un document de référence pour la CDM et les communes", a déclaré Ahamed Attoumani Douchina, le président du conseil général. "Nous devons faire en sorte que ces réflexions aboutissent à des mesures concrètes et opérationnelles. Un comité technique sera mis en place pour cela", a-t-il ajouté.
Soulignant le fait que les Egom ont permis de "révolutionner" la conception de l'intervention de l'Etat dans l'Outremer français, le sénateur Ramadani a rappelé que les Mahorais viennent "d'achever le combat de deux générations" mais qu'"il reste un autre combat : construire le département". Les propositions des Egom vont venir selon lui "en précision, en complément pour enrichir les opérations déjà actées" comme le Contrat de projet 2008-2014, le Plan de relance et la Lodeom. Elles constituent même "une réflexion sur ce que nous voulons pour Mayotte dans 20 ou 30 ans".
"Avec Adrien Giraud, nous irons à Paris pour jouer notre rôle de lobby dans les services de l'Etat et de notre ministère, pour affirmer la nécessité absolue d'un rattrapage économique, social et culturel pour réduire l'écart avec les autres Dom".
A sa suite, Adrien Giraud a réaffirmé l'ancrage de Mayotte dans la République française, rappelant le "long parcours qui a été fait par nos aînés", en saluant au passage Zaïna Méresse, présente dans la salle. "Mayotte se trouve aujourd'hui à la croisée des chemins : elle doit prendre son essor de développement dans les mains du conseil général, désormais l'exécutif de l'île. Vous avez entre les mains le sort de Mayotte", a-t-il déclaré à l'intention des conseillers généraux. "Aujourd'hui, c'est à nous de construire notre avenir, il ne faut plus implorer la France."
"Tous les efforts seront vains si l'Etat ne lutte pas efficacement contre l'immigration clandestine"
Les présidents présents des ateliers ont ensuite pris la parole pour exposer brièvement les travaux. Ibrahim Boinahéry, le président de l'Association des maires, a évoqué le problème du foncier à Mayotte, qui conduit à une "crise profonde du secteur du logement", les entreprises souffrant également de ce déficit immobilier.
Pour maîtriser le foncier, l'une des propositions de l'atelier est la création d'un établissement public foncier qui doit intervenir rapidement car il faut un délai d'au moins un an avant qu'il puisse être opérationnel. Les décrets sur la ZPG, qui prévoient que les occupants payent leur terrain avec une décote maximum de 50%, sont un obstacle à la régularisation et les élus demandent à ce qu'une solution soit trouvée localement sur ce problème.
Anziza Moustoifa, conseillère économique et sociale, affirme avoir porté toutes ces propositions au niveau national et doit rencontrer la secrétaire générale de l'Outremer la semaine prochaine. "Tous les efforts seront vains si l'Etat ne lutte pas efficacement contre l'immigration clandestine", a-t-elle rappelé. Fadul Ahmed Fadul, le président de l'atelier sur la formation, a quant à lui souligné que le foncier pose également problème pour la construction des écoles primaires et que "nos enfants régressent" car ils côtoient d'autres enfants qui n'ont pas été scolarisés et qui "passent en classes supérieures à cause de leur âge et pas de leur moyenne".
La CDM devrait baisser les taxes douanières sur 300 produits
Boinali Saïd, président de la Cisma-CDFT, a préconisé "un modèle de promotion de l'excellence mahoraise" : "On ne peut pas construire le développement d'une nation sans des personnes qui savent" a-t-il dit, rappelant que 60% des jeunes Mahorais sont sans qualification et 30% avec une qualification moyenne. "A Mayotte, on s'exporte mais il n'y a pas de discours en propre. Au niveau national, les Réunionnais ont un discours en propre sur l'énergie, aux Antilles sur l'Histoire coloniale. Ici, il n'y a pas de visibilité sur ce qu'est la mahorité, pour une meilleure intégration des Mahorais ici et en Métropole".
M'ahamadi Abdou, le président de l'atelier sur la formation des prix, les circuits de distribution et le pouvoir d'achat où les débats ont été les plus houleux, a demandé à la CDM de baisser les tarifs douaniers sur 300 articles. La grande distribution s'est engagée à faire des efforts sur ses marges et à répercuter cette baisse dans les rayons, qui devrait même être signalée par des étiquettes "Etats généraux de l'Outremer" sur ces produits.
Pour augmenter le pouvoir d'achat, l'atelier préconise d'exonérer de certaines charges sociales les entreprises qui créent de l'emploi, comme dans les autres Dom, ou qu'au moins l'Etat leur permette d'échelonner leurs dettes, en parallèle de l'augmentation du Smig.
Le préfet Hubert Derache a achevé cette réunion en saluant la participation des syndicats de salariés et en rappelant l'importance des missions de l'administration centrale qui se rendent sur l'île découvrir la réalité mahoraise. Les Egom "permettent de prendre ce qui a été bon dans les Dom et de mettre de côté ce qui n'a pas marché. Les mesures qui seront annoncées par Nicolas Sarkozy vont concerner directement les Mahorais et même tout l'Outremer pour la formation des prix par exemple".
Le préfet a annoncé qu'un architecte des bâtiments de France devrait venir prochainement pour répertorier et protéger le patrimoine immobilier historique de l'île. Il a également demandé à ce qu'une discussion soit engagée avec le conseil général pour savoir quand aura lieu le transfert de compétence des collèges, des lycées et des routes nationales au nouveau département-région.
Julien Perrot
Restitutions nationales des Etats généraux de l'Outremer le 1er octobre 2009, à Paris
La classe politique et l'ensemble des organisations socio-professionnelles de Mayotte se sont engagés dans les Etats généraux de l'Outremer dans le prolongement de la réflexion conduite en amont de la consultation populaire du 29 mars 2009, en vue de la départementalisation de l'île, approuvée à plus de 95% par la population.
A la suite du processus référendaire engagé depuis 18 mois, nous attendons du prochain Comité interministériel sur l'Outremer des décisions concrètes, tendant, comme le Gouvernement s'y était engagé :
– à réviser le Contrat de projet Etat-CDM 2008-2014,
– à examiner les mesures de soutien à l'économie locale qu'il n'a pas été possible d'évoquer à l'occasion de la Lodeom,
– à donner corps au Fonds de développement économique, social, culturel et environnemental prévu dans le Pacte pour lancer la pré-départementalisation de Mayotte.
En outre, une demande forte est apparue sur la nécessité de revisiter le Plan d'aménagement et de développement durable.
Ces Etats généraux constituent pour nous une étape dans la définition du nouveau modèle départemental décrit dans le Pacte pour la départementalisation de Mayotte.
Le défi de la conception de ce nouveau modèle que les Mahorais ont accepté suppose que des décisions soient prises, dès à présent, en ce sens.
Les ateliers de travail ont fait des propositions parmi lesquelles, nous voudrions souligner celles-ci.
Atelier 1 : Formation des prix, circuit de distribution et pouvoir d'achat
1) La baisse des prix sur une centaine de produits de première nécessité reste une priorité pour améliorer le pouvoir d'achat et relancer la consommation. L'amélioration de la régulation du marché pourrait passer par la réglementation de certains tarifs. Des efforts devront être faits par ailleurs pour améliorer l'environnement concurrentiel de certains secteurs.
2) La réalisation de cet objectif passe nécessairement par le désenclavement aérien et maritime.
3) II faut également garantir des conditions d'une saine coexistence entre le petit commerce et la grande distribution.
Atelier 2 : Productions locales
Il est proposé la mise en place d'un Plan de productions locales et de développement endogène Mayotte 2015 afin de répondre aux enjeux de développement et réduire ainsi notre dépendance vis-à-vis de l'extérieur. Ceci suppose de :
– reconnaître le statut des acteurs de la production locale par la mise en place d'un régime de protection sociale et de retraite,
– dynamiser les filières par la formation, la recherche et le développement,
– mettre en place des aides à l'importation des intrants,
– assurer le désenclavement et la viabilisation des lieux de production,
– soutenir les investissements liés à l'outil de production,
– garantir la réalisation du Plan par la formalisation des engagements de l'ensemble des acteurs.
Atelier 3 : Le foncier
1) Nous proposons la création d'un établissement public foncier en partenariat avec les communes, l'Etat et la CDM.
2) Nous souhaitons que le décret relatif à la Zone des pas géométriques à Mayotte soit révisé, conformément au droit coutumier de la population qui veut voir aboutir la régularisation foncière gratuite, notamment dans la zone des pas géométriques.
Atelier 4 : Développement économique et emploi durable.
1) Nous souhaitons que les aides aux entreprises, notamment à la création d'entreprises (couveuses et pépinières d'entreprises), soient créées et développées.
2) Il faut agir en étendant à Mayotte les dispositifs d'aide à l'emploi.
Atelier 5 : Dialogue social
1) Nous souhaitons faire évoluer les différents systèmes de retraite à Mayotte de manière à permettre un alignement sur les dispositifs existant en Métropole et dans les Dom.
2) Il est nécessaire de faire évoluer le droit du travail applicable à Mayotte pour l'aligner sur le droit commun.
Atelier 6 : Formation
1) Conformément à l'ordonnance du 21 décembre 2007, rappelée par le Premier Ministre, à l'occasion de sa dernière visite à Mayotte, l'Etat doit donner aux communes les moyens financiers d'assurer cette obligation légale de scolarisation des enfants de 3 ans à la rentrée scolaire 2010.
2) Développer les formations supérieures en diversifiant l'offre par la création d'un pôle universitaire et la relance du Cnam pour garantir le principe légal de continuité territoriale.
3) Repenser les contenus pédagogiques en tenant compte des cultures régionales.
4) Mettre en place un dispositif de restauration scolaire en lien avec la valorisation des productions locales.
Atelier 7 : Insertion régionale
Nous préconisons :
1) La poursuite de la modernisation du port et de l'aéroport. La piste longue reste la seule priorité capable d'assurer une véritable continuité territoriale.
2) De tout mettre en œuvre pour l'arrivée du câble sous-marin, en même temps que les autres territoires de l'océan Indien avec des tarifs économiquement attractifs,
3) Que l'Etat demande la modification des statuts de la COI et obtienne l'intégration de Mayotte dans les instances régionales. Il doit demander aussi la modification de la charte des Jeux des îles de l'océan Indien afin de permettre l'admission à part entière des sportifs de Mayotte.
4) La création d'une communauté hospitalière de l'océan Indien assise sur un dispositif de veille sanitaire partagé, l'échange des pratiques et la télémédecine.
Atelier 8 : Identité, culture et mémoire
1) Premièrement, pour appuyer les efforts engagés en matière de renforcement de l'administration régionale, nous souhaitons que soit créée une Direction régionale aux affaires culturelles (Drac) réclamée par l'ensemble du monde de la culture pour assurer les missions régaliennes relatives à la protection et à la sauvegarde du patrimoine.
2) Créer un Institut de recherche sur les langues et les civilisations qui a pour objet la protection de la diversité des langues régionales, le soutien à la francophonie, l'étude des civilisations de la zone océan Indien-Afrique de l'Est et la connaissance des religions.
3) Créer un Centre du patrimoine (Etat/CDM) en charge de l'inventaire, de la sauvegarde et de la promotion du patrimoine.
Ces propositions ont fait l'objet d'un large consensus à Mayotte. Les présidents d'ateliers souhaitent par ailleurs la poursuite des réflexions engagées au sein du groupe de travail sur l'immigration clandestine en vue de trouver des solutions pratiques pour la résorption durable du phénomène et la prise en compte de ses incidences sur le développement économique et social de Mayotte.
UNE Mayotte Hebdo N°449 – Vendredi 30 octobre 2009
Grève au port
Le spectre de la pénurie
> Justice : 18 cambriolages élucidés
> Etats Généraux de l'outre-mer : 21 propositions au gouvernement
> Histoire : Témoignage d'un "Sabena"
> Naturalisation : 111 nouveaux français
> Ecologie : Un spécialiste des lémuriens à Mayotte
> Mayotte ECO : Grève au port de longoni, vers une sortie de crise
30/10/2009 – 3 questions au professeur Lansac
{xtypo_dropcap}M{/xtypo_dropcap}ayotte Hebdo : Quelle est la raison de votre venue à Mayotte ?
Pr Jacques Lansac : Je connais bien un des praticiens hospitaliers du CHM. Il voulait organiser une formation à destination des sages-femmes et m'a demandé de m'en charger. C'était il y a environ un an, depuis nous avons élaboré un programme de formation continue, à la fois pour les sages-femmes et les médecins, et le directeur du CHM M. Daniel m'a demandé de profiter de ma visite pour donner un avis sur l'organisation des soins à la maternité de Mamoudzou et dans celles du réseau : Koungou, Bandraboua, M'tzamboro, Kahani, M'ramadoudou et la future maternité de Dzoumogné.
MH : Comment s'est déroulée la formation, y a-t-il eu des questions particulièrement récurrentes ?
Pr Jacques Lansac : Dans toutes les régions les sages-femmes ont droit à de la formation continue. Celles qui sont ici n'en avaient, pour certaines, pas eu depuis longtemps, il est toujours bon de faire une mise à niveau. De plus, les sages-femmes de Mayotte viennent d'hôpitaux différents, cette formation permet donc d'homogénéiser les pratiques et de les adapter aux conditions locales. C'est la vraie problématique à Mayotte : adapter les recommandations de Métropoles aux possibilités locales. Les questions ont beaucoup porté sur l'utilisation du produit qui déclenche l'accouchement, sur les hémorragies et sur l'organisation du transport vers Mamoudzou. Il ne m'appartient absolument pas de prendre des décisions, mais je peux donner mon avis sur ces sujets. D'une manière générale, les sages-femmes qui sont ici sont très bien. Ce séjour est bon également pour elles, la plupart sont très jeunes et apprennent beaucoup à Mayotte, elles ont beaucoup de responsabilités, deviennent indépendantes. Je recommande le passage par cette île, c'est très formateur. Le problème est plutôt de recruter des médecins de qualité.
MH : Quelle est votre opinion sur l'organisation des soins en maternité ?
Pr Jacques Lansac : La Dass et l'hôpital voulaient savoir si la maternité de Mamoudzou est adaptée au nombre d'accouchements qu'elle reçoit chaque jour. Les locaux de Mamoudzou, qui sont assez récents, sont de très bonne qualité mais sont trop petits. Je vais appuyer la demande du directeur du CHM pour l'augmentation rapide du plateau technique, c'est-à-dire du nombre de salles d'accouchements, qui parait essentielle. Attention, il faut savoir que cela prendra du temps, comme tout ce qui a un coût. Pour les autres maternités, il faut surtout augmenter les capacités de transport vers Mamoudzou.
Il faut mentionner que les soins ici ont énormément évolué ces 30 dernières années. On me demande si aujourd'hui on peut accoucher en toute sécurité à Mayotte, je réponds bien sur ! Le fait de devoir transférer les césariennes, ou autres cas problématiques, de la brousse à Mamoudzou n'a rien de choquant. Dans beaucoup de département, il n'y a qu'une maternité où accoucher, dans le chef-lieu, et les gens font 100 km pour y aller. On ne peut pas mettre une équipe médicale dans chaque maternité, il faut simplement augmenter et bien organiser le transport.
Le problème à Mayotte, c'est qu'il est difficile de prévoir l'avenir : quel sera le nombre d'accouchement dans 10/15 ans ? Nous n'en avons aucune idée, et il est donc difficile de savoir comment développer la maternité, mais il est certain que le nombre d'enfant par femme finira par baisser pour se rapprocher doucement du chiffre métropolitain. A ce moment là, les gens demanderont certainement à avoir la même qualité de soins qu'en Métropole, on peut tout a fait envisager de ne faire les accouchements qu'à Mamoudzou, et la suite de couche dans les maternités de brousse. Les points à développer sont donc le transport et l'embauche de bons médecins.
Propos recueillis par Hélène Ferkatadji
29/10/09 – Grève au port : fin de conflit ou pénurie ?
Cette option semble validée par les syndicats, qui y voyaient pourtant hier encore "une forme de promotion inacceptable". Concernant les salaires, les négociations ont abouti à un accord sur la revalorisation de l'indice des grilles salariales à effet rétroactif (1er juillet), qui pourrait être signé avant le 20 décembre. De plus, les propositions de l'intersyndicale CGT-FO pour l'application de la convention collective seront, si le protocole d'accord est accepté, soumises au plus tard le 20 novembre à examen, et suivies d'une réunion programmée début décembre pour la mise en place d'un calendrier et d'un accord de méthode portant sur l'application de cette convention. Mercredi vers 15h, les délégués syndicaux se sont regroupés avec le personnel pour leur soumettre ces propositions. Ils diront ce jeudi à 9h, lors de la reprise des négociations, s'ils acceptent ces dispositions.
Dans le deuxième cas, aucun conteneur ne sera libéré et l'on assistera probablement à des pénuries et une cassure certaine dans le circuit d'approvisionnement, selon de nombreux importateurs et transitaires. Enfin, si le conflit ne trouve pas d'issue favorable rapidement, les pouvoirs publics et les instances portuaires ont fait savoir qu'il n'était pas exclu"d'ouvrir une fenêtre de sécurité", afin de libérer en priorité les produits pharmaceutiques et de première nécessité (farine, riz…) qui pourraient commencer à manquer d'ici la fin de la semaine, toujours selon les importateurs. Les produits périssables sont, pour la plupart, condamnés à être jetés, et il y a désormais sur le quai plus de conteneurs frigorifiques que de bornes d'alimentation électriques.
29/10/09 – Etats généraux : 26 propositions validées pour Mayotte
Présentés à Paris le 1er octobre, les résultats des Etats généraux de l'Outremer à Mayotte viennent d'être validés par le conseil général au cours d'une session extraordinaire mercredi. Les propositions des 8 ateliers, auxquels ont participé 1.500 personnes, seront examinées par le Conseil interministériel de l'Outremer le 6 novembre. Les Egom de Mayotte sont un cas à part : la question de la gouvernance, au cœur des revendications des autres Dom, n'a pas été évoquée en raison du "oui" massif à la départementalisation de l'île. En revanche, le problème du foncier a fait l'objet d'un atelier supplémentaire. A ce sujet, l'une des propositions de l'atelier est la création d'un établissement public foncier qui doit intervenir rapidement car il faut un délai d'au moins un an avant qu'il puisse être opérationnel.
M'ahamadi Abdou, le président de l'atelier sur la formation des prix où les débats ont été les plus houleux, a demandé à la CDM de baisser les tarifs douaniers sur 300 articles. La grande distribution s'est engagée à faire des efforts sur ses marges et à répercuter cette baisse dans les rayons qui devrait même être signalée par des étiquettes "Etats généraux de l'Outremer" sur ces produits. Pour augmenter le pouvoir d'achat, l'atelier préconise d'exonérer de certaines charges sociales les entreprises qui créent de l'emploi, comme dans les autres Dom, ou qu'au moins l'Etat leur permette d'échelonner leurs dettes, en parallèle à l'augmentation du Smig.
L'atelier productions locales a proposé la mise en place d'un Plan productions locales et développement endogène Mayotte 2015 afin de répondre aux enjeux de développement et réduire ainsi notre dépendance vis-à-vis de l'extérieur. Ces propositions, dont vous pouvez retrouver l'intégralité dans Mayotte Hebdo vendredi, ont fait l'objet d'un large consensus. Ce rapport final, "pourra devenir un document de référence pour la CDM et les communes", a déclaré le président du conseil général. "Nous devons faire en sorte que ces réflexions aboutissent à des mesures concrètes et opérationnelles. Un comité technique sera mis en place pour cela", a-t-il ajouté.
28/10/09 – Forum sur les métiers du tertiaire
Le GSMA organise ce mercredi 28 octobre au sein de son quartier à Combani un forum sur les métiers du tertiaire. L'objectif est de discuter de la situation actuelle des métiers de la vente et du magasinage à Mayotte en vue d'adapter la formation dispensée au GSMA aux attentes du monde professionnel. Une cinquantaine d'entreprises sont invitées, de même que le préfet, le vice recteur, le président du conseil général et les directeurs de la DTEFP, de l'OIDF, du Pôle emploi et de la CCI. Le forum sera ouvert à 8h par le Lieutenant-colonel Rech, commandant du GSMA, de 9h à 10h, le pôle tertiaire sera présenté par le commandant de la compagnie de formation professionnelle et par le chef du pôle, avant de laisser la place à la discussion et à la visite des installations du pôle à 11h30.
28/10/09 – Des passeports biométriques pour les comoriens basés à Mayotte
Une délégation de diplomates et d'agents de la DNST (direction nationale de sécurité du territoire) de l'Union est arrivée sur l'île samedi dernier. Au cours de leur séjour, ils se sont entretenus avec les responsables de la réglementation qui leur ont mis à disposition une salle à proximité du bureau des étrangers à la préfecture de Mamoudzou. Désormais, les ressortissants comoriens résidant à Mayotte n'auront plus à faire le déplacement à Moroni pour le renouvellement de leur passeport. "C'est le résultat d'âpres négociations que nous avions entretenues avec les autorités françaises", reconnaît un agent de la DNST. "Nous aurons deux agents sur place qui seront chargés de récolter toutes les données qui seront acheminées ensuite vers Moroni pour la fabrication du passeport", signale Mirhane, du ministère des relations extérieures. "Il suffira donc aux personnes désirant obtenir un passeport de présenter un extrait d'acte de naissance, deux photos d'identité et un justificatif de domicile" poursuit le diplomate comorien. Une nouvelle qui a été bien accueillie par les ressortissants des îles voisines.
27/10/09 – Démantèlement d’un réseau de stupéfiants
Gros coup de filet pour le GIR. Du 19 au 23 octobre, le groupe d'intervention régional a interpellé 38 personnes impliquées dans un réseau de trafic de stupéfiants. Cinq d'entre elles étaient en situation irrégulière et 32 ont été placées en garde à vue. Les différentes perquisitions ont permis de retrouver 7,4 kilos de résine de cannabis, de l'argent liquide à hauteur de 3.000 euros et du matériel de conditionnement de drogue. Près de 91 policiers et gendarmes ont participé à l'enquête qui a duré plusieurs semaines. Selon la gendarmerie, la drogue vient d'Afrique de l'est, de pays comme le Mozambique et la Tanzanie. Elle transite ensuite par les Comores pour arriver à Mayotte. Des ramifications du réseau ont aussi été identifiées à Madagascar. Neufs personnes sont passées devant les magistrats, quatre ont été placées sous mandat de dépôt.