Accueil Blog Page 674

22/01/10 – Campagne d’information pour les subventions du CNDS

Dans le cadre de la campagne 2010 du CNDS (subventions aux associations sportives), la Direction de la Jeunesse et des Sports de Mayotte (DJS Etat) organise 3 réunions d'information afin d'aider les dirigeants bénévoles à remplir leur demande de subvention. Elles se dérouleront dans l'hémicycle Bamana du conseil général à Mamoudzou : le samedi 23 janvier 2010 à 9h pour les clubs de sports collectifs sauf le football, le samedi 23 janvier 2010 à 14h pour les clubs de football uniquement et le dimanche 24 janvier 2010 à 9h pour les clubs de sports individuels.

22/01/10 – Les négociations vont bon train chez EDM

Après le black-out d'hier et le courant qui n'est revenu que vers 20h dans les zones hors de la côte Est et Petite Terre, les négociations sont toujours en cours à la centrale de Longoni avec les représentants des personnels grévistes. Les premières coupures ont eu lieu vers 8h30 au port et dans le secteur de Longoni puis se sont généralisées en fin de matinée. Les grévistes ont exigé que le directeur général Augusto Soares Dos Reis se rende à la centrale plutôt que de venir négocier au siège de Kawéni. Les revendications de la CGTMa portent sur les actions en cours de convergence vers le statut national du personnel de la branche des industries électriques et gazières, les conditions d'application de certains accords d'entreprise, et des points d'organisation.

Les négociations ont repris jeudi matin "avec l'engagement de ne plus couper le courant tant que les négociations avancent", a précisé Hervé Le Trionnaire, chargé de communication chez EDM. Dans un communiqué de presse qui devait être envoyé hier soir, la direction affirme que seuls 34% des effectifs est en grève et constate "avec regret que des limites inacceptables ont été franchies par le personnel gréviste, ayant occasionné des baisses de production et une coupure sur l'ensemble de l'île. Nous condamnons avec la plus grande fermeté ces  agissements et la direction de l'entreprise met tout en œuvre avec l'appui des autorités pour revenir à une situation normale". A l'heure où nous écrivons ces lignes, les négociations étaient toujours en cours et ni la direction ni les représentants du personnel n'étaient joignables. Plus d'informations dans notre prochaine édition.

22/01/10 – Soupçons sur un greffier

C'est lors d'une perquisition au domicile et dans le bureau d'un greffier qu'ont été découverte des pièces qui n'auraient pas du s'y trouver. Selon nos informations, il s'agirait de sceaux et de tampons de justice, dont une "Marianne". Un sceau capital permettant de valider des jugements, et qui normalement est gardé sous haute surveillance au sein du tribunal. Lundi, le fonctionnaire a été placé en garde à vue pendant 48 heures ; il a ensuite été déféré devant un juge d'instruction. Le tribunal de première instance l'a placé sous contrôle judiciaire pour recel et abus de confiance.

22/01/10 – Les poubelles continuent de s’entasser

Les agents des 3 syndicats de collecte de déchets (Sivom Centre, Sictom Nord et SIDS) grévistes de Grande-Terre ont défilé dans les rues de Mamoudzou en organisant une opération escargot avec leurs véhicules hier. Ils demandent toujours à connaître les conditions qui permettront de transférer les employés des syndicats actuels vers le syndicat unique qui gérera le futur CSDU de Dzoumogné. Aucune avancée n'a été conclue hier, mais le préfet Hubert Derache devrait rencontrer dans les prochains jours les présidents des 3 syndicats pour débloquer la situation. En attendant, les poubelles s'entassent dans les rues et il ne faudrait pas qu'elles y restent trop longtemps, sinon elles feront le bonheur des animaux errants et poseront un sacré problème d'hygiène publique.

21/01/10 – La grève chez EDM paralyse l’île

Commencée avec un jour plus tard par rapport au préavis de grève lancé en fin de semaine dernière, la grève du personnel d'EDM a conduit à une coupure générale dans la journée de mercredi et paralysé toute l'activité économique. La CGTMa revendique 60% de grévistes et la direction avance le chiffre de 34%. La centrale de Longoni a arrêté d'alimenter certaines zones de l'île dès 8h, puis à Kawéni à 11h et toute l'île à partir de 11h20. Après un bref retour du courant vers 14h, Mamoudzou a finalement retrouvé l'électricité vers 17h, puis M'tsapéré vers 17h30. Un groupe électrogène a dû être loué au port pour alimenter les containers frigorifiques. "C'est inamissible, intolérable et surtout illégal de prendre ainsi la population de Mayotte en otage", s'est indigné Augusto Soares Dos Reis, le directeur général de la société d'économie mixte, qui doit normalement assurer un service minimum.

Constatant le blocage des négociations concernant la convergence des agents vers la convention collective et le statut des IEG (Industries électriques et gazières), Yamine Aboubacar, le secrétaire général de la branche EDM du syndicat, qualifie la direction d'"hostile à la négociation et qui refuse systématiquement tout dialogue constructif". "Depuis l'accord de fin de préavis de grève de février 2009, les négociations tournent uniquement sur l'accord de méthode pour savoir comment va fonctionner le groupe de travail sur cette question", explique le syndicaliste. "Alors qu'on nous a promis ce statut pour 2011, on ne voit toujours rien et la direction ne prend aucune initiative". Le syndicat exige également la régularisation des heures supplémentaires pour tout le personnel sur la durée hebdomadaire de 35h depuis le 1er mai 2006, le paiement des heures supplémentaires antérieures des agents d'exploitation pour fait de remplacement, l'application des NR (niveaux de rémunération) correspondants aux GF (groupes fonctionnels) pour tous, le paiement de la prime de médaille du travail avec les barèmes applicables à EDF étendus à la branche, par rapport à la couleur de la médaille et non à l'ancienneté.

Le syndicat demande aussi l'ouverture des postes vacants d'EDM à tous les niveaux pour le personnel pour favoriser la promotion interne, l'augmentation des effectifs de mécaniciens à la production et dans les autres sections, la création des postes de chef de quart pour la conduite à la centrale, la réorganisation et la refonte des organigrammes des pôles réseau et clientèle et le paiement des primes de productivité et de l'ISD (Indemnité spéciale Dom) dès 2010. La CGT-Ma réclame enfin le respect des instances représentatives du personnel et le  remplacement du directeur général. Al'heure où nous écrivons ces lignes, les lignes téléphoniques étaient toujours défectueuses et les négociations vraisemblablement en cours. Les grévistes pourraient reconduire leur mouvement dans la journée de jeudi si un accord n'est pas trouvé dans la soirée.

20/01/10 – Air austral pourrait lancer une ligne directe avec la métropole en 2011

En concertation avec les équipes de Boeing, la Compagnie française de l'Océan Indien Air Austral aurait trouvé une solution pour faire décoller des gros porteurs en pleine charge à partir de la piste actuelle de l'aéroport de Dzaoudzi. C'est en tout cas l'annonce faite hier par le président du directoire et DG d'Air Austral, Gérard Ethève. Une annonce qui éclaire les propos de Nicolas Sarkozy, qui évoquait lundi dans son discours prononcé sur le parvis du CDTM "une compagnie aérienne en capacité de faire atterrir des 777, c'est-à-dire des longs courriers assurant la liaison direct avec Paris, sur la piste actuelle de Mayotte". En l'espèce, Air Austral pourrait profiter du renouvellement de sa flotte de 777.200 pour acquérir, dès 2011, un ou plusieurs 777.200 LR, des avions ultra performants, équipés de réacteurs puissants qui permettraient aux appareils d'opérer sur des pistes courtes, et dont le cout unitaire avoisine les 160M de dollars.

Cela mettrait Mayotte à 9h30 de Paris. Un véritable coup d'accélérateur pour le développement économique du territoire. Toutefois, M. Ethève, s'il se montre confiant, a précisé que cette opération verrait le jour sous réserve que Bercy accepte une défiscalisation partielle du coût d'acquisition des appareils et de quelques aménagements techniques de la piste. Il a également tenu à souligner que ce projet "ne remettait absolument pas en cause celui de création d'une piste longue à Pamandzi". Et comme une bonne nouvelle arrive rarement seule par ces temps de visite présidentielle, les dirigeants de la compagnie au Capricorne ont annoncé l'application, à compter du 1er mars 2010, d'une nouvelle classe tarifaire, appelée "Coup de coeur", déjà en vigueur à la Réunion, valable pour les vols Mayotte / Paris et Mayotte/Province (Lyon, Marseille, Toulouse). Soit un aller-retour en basse saison à 803€ TTC et à 1.123€ TTC en haute saison, avec une franchise bagage associée de 25 kilos.

Ces nouveaux tarifs seront disponibles tout au long de l'année en fonction du quota disponible sur les vols, et les réservations sont ouvertes dès aujourd'hui. De plus, Air Austral a réduit de 33% le cout de l'excédent de bagages sur la liaison Mayotte/Paris, pour fixer le prix du kilo excédentaire à 10€. La compagnie aérienne réunionnaise, qui affiche un chiffre d'affaire au transport de 307M€, en progression de 14% par rapport aux 269M€ de l'année civile 2008, a plutôt bien traversé les turbulences qui ont secoué cette année noir de l'aviation civile mondiale. Air Austral dégage ainsi une marge d'exploitation de 3% et revendique une rentabilité avant impôt de 4,5%, en hausse de près de deux points par rapport à 2006. " Nous nous portons bien, mais il est faux de dire que nous faisons uniquement du profit : cette année 2009 a été une année considérable pour nous en termes d'investissements, puisque nous avons  ouvert nos lignes vers l'Océanie (30.000 passagers en 9 mois) et reçu l'A380 à Gillot (livraison de deux exemplaires en 2012 et 2013), 80 ans après la première liaison aérienne France-Réunion", a conclu M. Ethève.

Retrouvez tous les chiffres clés d'Air Austral en 2009 demain dans Flash Infos.

20/01/10 – Corsairfly étoffe ses vols vers Mayotte cet été

Corsairfly opèrera désormais 3 vols hebdomadaires vers Mayotte les mercredis, vendredis et dimanches du début du mois de juin au début septembre à partir de cette année. Par ailleurs, "au regard d'excellents résultats en termes de remplissages, la compagnie a choisi d'annualiser son deuxième vol" explique la compagnie. Acompter de début septembre, les 2 fréquences annuelles seront exploitées les mercredis et dimanches. Corsairfly a ouvert sa première ligne vers Dzaoudzi sur l'ile de Mayotte, en juin 2007. Les vols vers l'aéroport de Pamandzi sont opérés en A330-200, bi-classes, d'une capacité de 323 sièges. Les vols vers Mayotte décollent d'Orly Sud.

19/01/10 – Accueil royal pour Nicolas Sarkozy

19.000 personnes se sont déplacées pour venir écouter le discours du président. Du jamais vu à Mayotte. Munis de leurs drapeaux, de leurs tee-shirts à l'effigie du président, l'île entière s'est mise sur son trente et un pour accueillir, "le père de la départementalisation". Depuis 9 heures, les chants des bouénis retentissent en continue sur le parvis du CDTM. Sur la route bondée de la jetée, plus aucun détritus ne traine, une foule compacte a remplacé le flot de voitures. Un blocus total qui a paralysé toute la ville, obligeant de nombreux commerçants à fermer boutique. Et pourtant les gens continuent à arriver par centaines des quatre coins de l'île. "Nous demandons à ceux qui sont derrière d'arrêter de pousser. Il y a des enfants devant, vous risquez de les blesser", annonce une voix au micro, mais rien n'y fait. Chacun veut se frayer une place de choix d'où il pourra entrapercevoir le président. "C'est important de venir, ça fait très longtemps qu'on l'attend. On a voté pour lui et il a dit qu'il viendrait nous voir, et le voilà qui vient. Achaque fois qu'il dit quelque chose, il le fait", explique cette vieille dame avant de finir en criant "on est avec lui jusqu'au bout !" Une gratitude qu'on retrouve chez de nombreuses personnes interrogées. "Nous voulons lui offrir un accueil digne de ce qu'il a fait pour nous" explique cette boueni.

Au final, c'est une foule monstrueuse qui se lève pour acclamer l'arrivée du président. Peu au courant des traditions locales, ce dernier est arrivé avec près d'une heure d'avance. "Heureusement", nous confie un responsable de la sécurité, "parce que les conditions d'attente sont de plus en plus difficile pour le public". En effet, les services de l'ordre sont sur le qui vive, devant les barrières de sécurité, la quarantaine de gendarme a le plus grand mal à contenir les poussées de la foule. Difficile dans ces conditions de résister aux mouvements de foule et à la chaleur. Suite à des malaises, une vingtaine de personnes sont évacuées par les secours, la moitié finira la journée à l'hôpital. Quant à Nicolas Sarkozy, il ne sera même pas resté quatre heures, le temps de faire son petit tour, pour repartir aussitôt direction La Réunion.

19/01/10 – Autant de clandestins expulsés de Mayotte qu’en Métropole

Après l'accueil officiel et populaire sur le tarmac de l'aéroport de Pamandzi, le chef de l'Etat et sa délégation se sont rendus sur le parking de la barge de Petite Terre pour un point rapide avec les forces de l'ordre sur le renforcement de la lutte contre l'immigration clandestine ces dernières années. Avec 19.972 expulsions en 2009, l'Etat français réalise un nouveau record à Mayotte, avec un effort équivalent à celui de Métropole et ses 20.000 reconduites forcées. Avec des moyens supplémentaires dès cette année et un nouveau Cra (Centre de rétention administratif) prévu pour juin 2012, l'Etat entend bien continuer à faire de Mayotte le département phare de sa lutte contre l'immigration clandestine. Avec près de 20.000 clandestins expulsés en 2009 contre environ 16.000 en 2008, Mayotte continue de battre des records, sans commune mesure avec le reste du territoire national, si ce n'est la Guyane et ses 10.000 clandestins environ expulsés l'année dernière. Selon la dernière enquête de l'Insee datant de 2007, 41% des 186.000 habitants de Mayotte est d'origine étrangère, dont une très grande majorité en situation irrégulière.

Après avoir rappelé les nouveaux moyens qui seront mis en oeuvre cette année, notamment le 4ème radar et l'hélicoptère de la gendarmerie, le chef de l'Etat a salué "les compétences et le courage" des forces de l'ordre, "tout particulièrement ceux qui ont été blessés" lors des émeutes du 2 décembre dernier. Durant son rapide discours, le Président de la République s'est largement appesanti sur les incidents qui ont eu lieu en Petite Terre durant les manifestations contre l'augmentation du prix de la barge et a assuré qu'en plus des "voyous" qui ont attaqué les forces de l'ordre, "ceux, quelque soit leur niveau, qui ont organisé et cautionné ces émeutes" vont également être retrouvés et jugés."Je suis venu pour aider Mayotte à se développer. La départementalisation, une promesse qui trop longtemps n'a pas été tenue, ce sont des droits mais aussi des devoirs", a ajouté M. Sarkozy, rappelant que le premier de ces devoirs est le respect dû à ceux qui appliquent la loi.

Après avoir affirmé qu'il accordait "beaucoup de prix à la fonction de garde-côtes dans la main du préfet", qui coordonne l'action de l'Etat en mer pour intercepter les kwassa-kwassa chargés de clandestins venant d'Anjouan, il s'est félicité de l'augmentation des effectifs des fonctionnaires mahorais dans la police, la justice et les douanes. "Les jeunes Mahorais doivent prendre des responsabilités dans l'exercice des fonctions régaliennes de l'Etat", a-t-il conclu, avant un petit bain de foule et le départ en vedette vers le port de Longoni.

UNE Mayotte Hebdo N°459 – Mardi 19 janvier 2010

UNE Mayotte Hebdo N°459 - Mardi 19 janvier 2010Numéro Spécial

Visite Présidentielle

SARKOZY A MAYOTTE

> Le discours en intégralité
> Parc marin : Le décret signé
> Immigration clandestine
> Aquaculture : L'avenir
> Rentrée universitaire en 2011
> Les audiences avec les conseillers
> Réactions, photos …
 

18/01/10 – Visite présidentielle

Ce n'est plus à annoncer, le président de la République se rend à Mayotte ce lundi. Accompagné de Marie-Luce Penchard, Ministre de l'Outremer, et de Chantal Jouanno, secrétaire d'Etat à l'écologie, Nicolas Sarkozy atterrira à midi à l'aéroport ou auront lieu les traditionnels honneurs militaires et accueil populaire. Pour des raisons de sécurité, un nombre maximum de 1.000 personnes a été établi pour l'accueil populaire à l'aéroport, a priori 500 de Petite Terre et 500 de Grande Terre. A12h20, le président et sa délégation se rendront sur le quai de la Marine pour assister à une présentation des acteurs et des moyens de la lutte contre l'immigration clandestine et rencontrer les forces de sécurité ayant participé aux récents évènements de Petite Terre. Ils s'embarqueront ensuite pour le port de Longoni où ils devraient arriver vers 13h et y être reçus par Mayotte Aquaculture.

Après la signature du décret de création du Parc naturel marin de Mayotte, le président repartira sur Petite Terre à la Case Rocher, avant de prendre la barge pour Mamoudzou, direction le parvis du comité du tourisme où il arrivera à 15h30 pour un grand discours sur la départementalisation, discours pour lequel des spectateurs de toute l'île sont attendus, sans restriction de nombre. Comme toujours pour les déplacements de M. Sarkozy les grands moyens sont employés, quatre escadrons de CRS sont attendus sur l'île pour cette seule journée, soit 300 policiers, rajoutés aux forces disponibles à Mayotte qui sont toutes mobilisées. La circulation dans Mamoudzou sera considérablement réduite (voir encadré) et le marché, le 5/5, ainsi que les administrations dépendant du conseil général seront fermées. Après son discours, le président repartira pour l'aéroport, d'où il s'envolera pour la Réunion.

18/01/10 – Visite présidentielle à Mayotte – Petite Terre et Mamoudzou bouclés

Les restrictions de circulation concerneront les navettes des barges ainsi que la circulation et le stationnement des taxis et de l'ensemble des véhicules. Les barges piétonnes et amphidromes fonctionneront uniquement entre le quai Ballou (PT) et le quai Colas (GT), le trafic sera interrompu de 12h à 13h30 (dernière barge 11h30 des 2 côtés). Concernant les taxis, le dimanche 17, en Petite Terre, la zone habituellement utilisée à la sortie de la barge sera neutralisée et les taxis seront positionnés sur une partie du parking Issoufali. Le lundi 18, le stationnement étant interdit quai Issoufali et sur le parking de la gare maritime, les taxis attendront les passagers à l'arrivée des barges, quai Ballou et quai Colas. Restrictions de circulation : le lundi de 12h à 13h, la circulation sera interrompue en Petite Terre du Four à chaux à la place de France à Dzaoudzi.

En Grande Terre, le parking de la gare maritime sera fermé à partir de dimanche soir. La circulation sera réglementée et partiellement interrompue dans le centre ville de 6h à 16h. Concernant le discours du président de la République sur l'esplanade du marché, il est recommandé au public qui souhaite assister au discours de se rendre sur l'esplanade du marché dès 12 heures et au plus tard à 14h. La circulation étant interdite lundi dans les rues du centre- ville, il est recommandé de se déplacer à pieds et de garer les véhicules dans un périmètre dépassant 500 mètres.

Le préfet demande à la population d'excuser ces perturbations et de bien vouloir comprendre que l'organisation de ces restrictions de circulation est inévitable pour organiser de manière satisfaisante le déplacement et la sécurité de la délégation présidentielle.

18/01/10 – Des sportifs ravis

Vendredi soir à l'Orient-Express, la rédaction de Mayotte Hebdo Sport a remis ses récompenses aux nominés et lauréats de la première édition de son trophée Le Sportif de l'année. Pour rappel, les vainqueurs sont le sprinter du RC Mamoudzou Hafidhou Attoumani dans la catégorie sportif de l'année, L'ASC Tsingoni (Equipe de l'année), Badirou Habdou (Haïma Club de Sada) et Sébastien Synave (RC Mamoudzou) en tant qu'entraîneurs de l'année, Saïd Mahatsara Zico (dirigeant) et Mohamadi Loutoufi Bavou (Mahopolitain). La remise s'est faite en présence des partenaires de l'opération (BFC, Intersport, Sodifram et Star Mayotte) ainsi que de nombreuses personnalités sportives et politiques.

18/01/10 – Les Sivom manifestent ce lundi

Après avoir marché dans les rues jeudi dernier et rencontré les représentants de la préfecture, les agents de Sivom avaient décidé de continuer la grève vendredi (en photo les agents du Sivom Centre devant leur siège de Combani), les incertitudes sur leur devenir au sein du futur syndicat unique n'étant pas levées. Aujourd'hui, ils seront comme beaucoup d'autres dans les rues pour essayer d'attirer l'attention du président de la République Nicolas Sarkozy envisite à Mayotte, sur leur sort. Reste à savoir s'ils pourront approcher les conseillers du président, très sollicités à cette occasion quasi-unique en son genre (Nicolas Sarkozy est le second président de la République à faire le déplacement à Mayotte).

18/01/10 – Préavis de grève chez EDM à partir de mardi

La CGT-Ma EDM vient d'émettre un préavis de grève illimitée de tout le personnel de la société d'économie mixte à partir de mardi à 6h30. Comme pour toute entreprise publique, un service minimum sera néanmoins assuré. Constatant le blocage des négociations concernant la convergence des agents vers la convention collective et le statut des IEG (Industries électriques et gazières), Yamine Aboubacar, le secrétaire général de la branche EDM du syndicat, qualifie la direction d'"hostile à la négociation et qui refuse systématiquement tout dialogue constructif". "Depuis l'accord de fin de préavis de grève de février 2009, les négociations tournent uniquement sur l'accord de méthode pour savoir comment va fonctionner le groupe de travail sur cette question", explique le syndicaliste. "Alors qu'on nous a promis ce statut pour 2011, on ne voit toujours rien et la direction ne prend aucune initiative".

Le syndicat exige également la régularisation des heures supplémentaires pour tout le personnel sur la durée hebdomadaire de 35h depuis le 1er mai 2006, le paiement des heures supplémentaires antérieures des agents d'exploitation pour fait de remplacement, l'application des NR (niveaux de rémunération) correspondants aux GF (groupes fonctionnels) pour tous, le paiement de la prime de médaille du travail avec les barèmes applicables à EDF étendus à la branche, par rapport à la couleur de la médaille et non à l'ancienneté. Le syndicat demande  aussi l'ouverture des postes vacants d'EDM à tous les niveaux pour le personnel pour favoriser la promotion interne, l'augmentation des effectifs de mécaniciens à la production et dans les autres sections, la création des postes de chef de quart pour la conduite à la centrale, la réorganisation et la refonte des organigrammes des pôles réseau et clientèle et le paiement des primes de productivité et de l'ISD (Indemnité spéciale Dom) dès 2010. La CGT-Ma réclame enfin le respect des instances représentatives du personnel et le remplacement du directeur général.

18/01/10 – Un hommage aux sportifs à renouveler

 

18/01/10 – Visite présidentielle : la course aux entretiens

Tandis que le président de la République visite de façon éclaire l'île de Mayotte, ses conseillers, installés dans les bureaux de la préfecture à Mamoudzou, reçoivent en audience un certain nombre de syndicats et structures. En quelques heures, ils s'entretiennent avec les syndicats de policiers pour parler intégration dans la fonction publique, le syndicat agricole FDSEAM et la Chambre d'agriculture, les trois grands syndicats FO, CGT et Cisma-CFDT, ainsi que les syndicats majoritaires des instituteurs : Snuipp, et des enseignants : Snes-FSU. Les conseillers de Nicolas Sarkozy doivent également recevoir l'association des consommateurs pour parler de la vie chère, l'association des maires de Mayotte, le collectif migrant Mayotte qui regroupe entres autres la Cimade, Médecins du Monde, Solidarité Mayotte, la Ligue des droits de l'Homme, etc. et enfin le Conseil de la culture, de l'éducation et de l'environnement (CCEEM) qui réclame la création du pôle universitaire de l'île. 

18/01/2010 – Discours du Président de la République

 

 

{xtypo_dropcap}A{/xtypo_dropcap} vous voir si nombreux ici, à Mamoudzou, qui peut douter de la ferveur des Mahorais pour notre Patrie, de leur attachement charnel à la France, de leur amour pour la République, au lendemain de votre choix historique en faveur de la départementalisation ? C'est l'honneur de la France et la fierté de notre pays que de savoir, par-delà les océans, réunir des femmes et des hommes aux histoires et aux cultures différentes dans un projet commun qui nous rassemble tous. Mayotte en est la démonstration éclatante, elle qui ne cesse, référendum après référendum, d'affirmer son ancrage indéfectible dans la France.

Et pourtant, il aura fallu que vous attendiez cinquante et un an pour que les autorités de la République entendent votre revendication de devenir un département de France.

Depuis le "Congrès de Tsoundzou" de novembre 1958, marqué par la figure de Georges Nahouda, le chemin vers la départementalisation allait être bien long pour les Mahorais. De grandes personnalités mahoraises ont, depuis, attaché leur nom à ce combat. Je pense bien sûr à l'action des "chatouilleuses" Zeïna M'déré, Zaïna Méresse et toutes celles qui ont prolongé leur combat. Ces femmes de Mayotte proclamaient : "Nous voulons être Français pour être libres !". On ne peut imaginer plus bel attachement aux valeurs de la République. Je veux, aujourd'hui, leur rendre le juste hommage qui leur est dû.

Je pense aussi à l'engagement constant, puissant, essentiel du président Younoussa Bamana, premier préfet "élu" de Mayotte, premier député, premier président du conseil général, sur lequel il veillera pendant plus de 27 ans. Je ne peux pas évoquer le président Bamana sans saluer l'action déterminante du sénateur Marcel Henry et de son oncle Martial. Je n'oublie pas, plus récemment, le rôle fondamental de Mansour Kamardine.

Il faudrait en réalité citer le nom de chaque Mahoraise et de chaque Mahorais, vous qui ne cessez d'exprimer, référendum après référendum, votre attachement unanime à la France. Vous êtes Français depuis 1841, c'est-à-dire depuis plus longtemps que Nice ou que la Savoie. Je ne l'oublie pas, et c'est pour cela que j'ai tenu à faire la départementalisation.

La départementalisation, tout le monde vous la promettait en campagne électorale depuis plus de 30 ans, et s'empressait d'oublier de la faire sitôt élu. On allait alors rapidement piocher alternativement dans le droit international, dans le niveau de développement économique et social et l'île, voire même dans de prétendues rigidités religieuses pour justifier le maintien de Mayotte dans un statut particulier qui n'était pas celui que désiraient les Mahorais. Par deux fois, en 1975 et en 1984, on a même frôlé l'impensable.

Durant toute cette période, vous n'avez pas changé d'attitude : de la manière la plus ferme, vous exigiez de devenir un département, tout simplement pour être des Français comme les autres.

Eh bien depuis le 29 mars 2009, nous nous sommes engagés, ensemble, dans cette voie ! A plus de 95%, vous avez dit "oui" à la départementalisation de Mayotte. A plus de 95%, vous avez, une fois de plus, affirmé votre attachement à la France et votre souhait d'aller plus loin dans la République. A plus de 95%, vous avez réalisé le rêve de plusieurs générations de Mahoraises et de Mahorais, de plusieurs générations d'anciens dont certains sont présents ici, et que je veux saluer.

 

"Je ne laisserai à personne, à aucune puissance étrangère, le droit de décider de qui serait Français et de qui ne le serait pas. Je veux le dire de la manière la plus simple qui soit : Mayotte, c'est la France, et ça le restera."

 

Cette départementalisation, je vous l'avais promise dans la "Lettre aux Mahorais", que j'ai envoyée à chacun d'entre vous le 14 mars 2007. Cela n'a pas été facile, il a fallu convaincre bon nombre de parlementaires en Métropole. Mais j'ai tenu bon. Parce que la promesse que j'avais faite aux Français de Mayotte, j'avais le devoir moral de la tenir. Je considère que chaque territoire de l'Outremer doit pouvoir s'organiser selon les modalités que ses habitants auront choisies. C'est cela aussi, la nouvelle relation que je veux insuffler entre la Métropole et ses Outremers : plus de souplesse, plus de confiance réciproque, plus de responsabilités pour les acteurs locaux, avec une seule ligne rouge que je ne franchirai jamais : celle de l'indépendance. Je veux le dire de la façon la plus nette qui soit : tant que je serai en responsabilité, nos territoires d'Outremer demeureront français. Je ne laisserai à personne, à aucune puissance étrangère, le droit de décider de qui serait Français et de qui ne le serait pas. Je veux le dire de la manière la plus simple qui soit : Mayotte, c'est la France, et ça le restera.

Lors du prochain renouvellement du conseil général, en 2011, Mayotte deviendra donc, officiellement, le 101e département français. C'est ce que prévoit, comme vous le savez, la loi organique du 4 août 2009, conformément aux engagements que le gouvernement a pris devant les Mahorais dans le "Pacte pour la départementalisation de Mayotte". Ce pacte comporte des droits, mais aussi des devoirs nouveaux ; je pense notamment à la mise en place d'une nouvelle fiscalité, au respect scrupuleux de l'égalité homme/femme ou à l'existence d'une seule justice. L'ensemble des foyers mahorais a été destinataire de ce Pacte avant la consultation populaire, il sera respecté scrupuleusement par l'Etat. Il n'y aura pas de surprises dans sa mise en œuvre : ni accélération, ni retards. Je l'ai toujours dit, la départementalisation de Mayotte se fera de façon "progressive" et "adaptée", afin de ne pas créer des déséquilibres qui vous nuiraient. C'est un processus ambitieux et complexe qui sera exigeant pour chacun.

Certains changements concrets auront toutefois lieu avant 2011. Ainsi, dès cette année, les foyers mahorais bénéficieront des 10 chaînes de la Télévision numérique terrestre, au lieu de la seule RFO aujourd'hui. C'est aussi cette année que sera revalorisée l'allocation minimum vieillesse et l'allocation adulte handicapé. Je sais que les anciens ont, dans la culture mahoraise, une place à part. Je sais aussi qu'ils sont bien souvent dans une situation sociale précaire, qu'il serait injuste de ne pas prendre en considération. La départementalisation, c'est plus de solidarité nationale à l'endroit des Mahorais. C'est pourquoi aussi nous allons augmenter les plafonds pris en compte par la sécurité sociale pour calculer les pensions de retraite, afin qu'ils soient au niveau du Smic mahorais actuel. Le Smic mahorais a considérablement augmenté depuis 2004, et pendant ce temps-là les retraites restaient calculées sur la même base. Il faut corriger cela dès 2010, nous allons le faire.

 

"Je veux le dire aux Mahorais : tout ne viendra pas de l'Etat. Il faudra que chacun fasse des efforts, et que la Collectivité de Mayotte trouve en elle-même davantage de marges de manœuvre."

 

Mais la départementalisation, c'est aussi plus de responsabilités. Je ne peux pas ne pas revenir sur les incidents qu'a connus Mayotte le 2 décembre dernier. Je suis ici pour vous dire la vérité, ces événements ont fait beaucoup de mal à Mayotte. L'opinion publique métropolitaine n'a pas compris qu'alors que Mayotte accédait au statut de département de France, certains Mahorais s'en prennent ainsi aux symboles de la République de la manière la plus violente et, je veux le dire très clairement, la plus intolérable qui soit. Un gendarme a été grièvement blessé par un jet de grenade. Il a failli mourir, son pronostic vital a été engagé pendant quelques heures.

Une policière de la police de l'air et des frontières a failli perdre la vie en étant lapidée par une trentaine de jeunes qui se sont acharnés sur elle à coups de pierres et de parpaings. Son collègue, qui l'a dégagée, a eu le bras cassé par la violence des coups. Le Centre de rétention administrative de Mayotte a été mis à sac, tandis que de nombreux européens étaient pris pour cible par les émeutiers. Voilà ce qui s'est passé le 2 décembre à Mayotte.

Des arrestations ont eu lieu. Je souhaite que les responsables et les éventuels organisateurs de ces débordements – quel que soit leur rang – soient recherchés, jugés et punis. Tout cela, ça ne ressemble pas à Mayotte, et ça n'est pas admissible sur le territoire de la République. Dans un département de France, on utilise les mots et pas les coups, le débat et pas la violence, le dialogue et pas l'affrontement, les élections et pas la loi du plus fort.

Plus de responsabilités, c'est aussi une plus grande liberté laissée à vos élus locaux. Vous connaissez la situation financière du conseil général de Mayotte, qui est passé selon la Chambre régionale des comptes de 86 millions d'excédents budgétaires en 2004 à 92 millions de déficit aujourd'hui. Cela non plus, dans un département français, n'est pas acceptable. Le président Douchina est élu depuis peu, il ne peut être tenu pour seul responsable d'une situation qu'il a trouvée à son arrivée à la tête du département. Il lui revient toutefois la rude tâche de devoir redresser la situation. Je veux lui dire ma confiance, et il sait que l'Etat l'accompagnera sur le chemin du retour à l'équilibre en 2014. La récente convention entre l'Etat et le département de Mayotte témoigne de cet engagement réciproque. Mais je veux le dire aux Mahorais : tout ne viendra pas de l'Etat. Il faudra que chacun fasse des efforts, et que la Collectivité de Mayotte trouve en elle-même davantage de marges de manœuvre.

Plus de responsabilité, c'est enfin faire que chacun prenne sa part à la réussite des politiques publiques. Vous êtes soumis, à Mayotte, à une pression migratoire inimaginable. Je le dis pour que les Métropolitains qui nous écoutent comprennent l'ampleur du phénomène : à Mayotte, plus d'un tiers de la population est en situation irrégulière. Les filières qui organisent la traversée maritime des migrants clandestins sur les "kwassas-kwassas" sont directement responsables de plusieurs morts tous les ans. Quatre naufrages sont survenus en 2009, entraînant 7 morts et 28 disparus. Et encore ne compte-t-on pas ceux qui ont disparu sans que personne ne les remarque. Plus d'une centaine de vies ont été sauvées par les forces armées, les gendarmes et les policiers lors d'opérations de sauvetage en mer !

Nous avons beaucoup fait, depuis 2002, pour enrayer ce phénomène : en tant que ministre de l'Intérieur, je vous avais promis un hélicoptère, il est là. Je vous avais promis un 3e radar, il est opérationnel et nous allons en installer un 4e pour couvrir toute l'île. Les effectifs de la police aux frontières ont été multipliés par 12 depuis 2002, tandis qu'une centaine de gendarmes supplémentaires sont aujourd'hui affectés à Mayotte.

Grâce à ces nouveaux moyens techniques et au travail remarquable des policiers, des gendarmes et de la marine, près de 20.000 étrangers en situation irrégulière ont été éloignés en 2009 ! C'est presque autant que pour tout le territoire métropolitain ! Et c'est cinq fois plus qu'en 2002. On arrête également 20 fois plus de passeurs qu'en 2002, et on intercepte 40 fois plus de kwassas-kwassas !

 

"Qui n'a pas donné un travail à un Comorien que l'on savait en situation irrégulière ? Il faut mettre fin à une vaste hypocrisie : près de 15.000 travailleurs à Mayotte sont des clandestins. On ne peut pas, d'un côté, vouloir de l'emploi pour la jeunesse mahoraise, se plaindre des problèmes engendrés par l'immigration irrégulière et, de l'autre côté, en tirer avantage. Sur ce sujet aussi, il faut être responsable, chacun à son niveau."

 

Mais ne nous voilons pas la face : le combat est loin d'être gagné. Qui n'a pas croisé à Mayotte un voisin que l'on savait reconduit vers les Comores quelques jours plus tôt ? Qui n'a pas donné un travail à un Comorien que l'on savait en situation irrégulière ? Il faut mettre fin à une vaste hypocrisie : près de 15.000 travailleurs à Mayotte sont des clandestins. On ne peut pas, d'un côté, vouloir de l'emploi pour la jeunesse mahoraise, se plaindre des problèmes engendrés par l'immigration irrégulière et, de l'autre côté, en tirer avantage. Sur ce sujet aussi, il faut être responsable, chacun à son niveau.

Nous allons encore amplifier ces efforts. Il manquait à Mayotte un centre de rétention administrative adapté aux nécessités de la lutte contre l'immigration illégale. Dans les tout prochains jours va démarrer l'étude de faisabilité de la construction du nouveau centre de rétention administrative de 140 places, qui sera opérationnel au cours de l'année 2012.

Il faut aussi que les moyens de l'Etat en mer soient mieux coordonnés pour faire un usage optimal des ressources disponibles à la Marine nationale, à la gendarmerie, à la Paf, aux douanes. J'ai décidé que Mayotte serait un département pilote pour l'expérimentation de la fonction "garde-côte", placé sous la responsabilité du préfet. Cette fonction garde-côte devra entrer en vigueur au plus tard au second semestre 2010.

L'Etat sera au rendez-vous de Mayotte. Dans ma "Lettre aux Mahorais", j'ai pris un certain nombre d'engagements devant vous. Je ne reviens pas sur les promesses relatives à la sécurité et à la lutte contre l'immigration, ni sur la départementalisation, dont on a vu qu'elles avaient été tenues.

Qu'il me soit permis toutefois de dire un mot sur le projet de piste longue de l'aéroport de Pamandzi. Je l'avais écrit dans ma Lettre aux Mahorais, et je suis aujourd'hui encore convaincu que cette infrastructure est essentielle pour le développement économique de Mayotte. Elle permettra à l'île de pouvoir accueillir des touristes en provenance directe de l'Europe, sans passer par la Réunion située, je le rappelle, à 1.400 kilomètres. Avec un nombre de passagers qui a été quasiment triplé en 10 ans pour atteindre aujourd'hui quelque 250.000, la croissance formidable de la population mahoraise et la dynamique de la départementalisation, personne ne peut soutenir que les infrastructures actuelles sont adaptées aux besoins de Mayotte.

J'ajoute que cet équipement permettra aussi de pouvoir acheminer du fret dans des conditions plus optimales qu'aujourd'hui, je pense par exemple aux produits de la pisciculture. Il est, en outre, le complément naturel du nouveau quai de Longoni, que je vous avais promis et que j'ai eu le plaisir de voir ce matin. Celui-ci permet d'accueillir des navires de commerce et de tourisme de forte capacité ayant besoin d'un accès en eau profonde. Depuis l'année dernière, Mayotte a ainsi les moyens de devenir un port d'éclatement stratégique dans l'océan Indien à destination de ses voisins du canal du Mozambique, et même un pôle d'attraction pour les croisiéristes qui pourront désormais accoster sur ce quai.

 

"Dans les semaines qui viennent, les premières études opérationnelles seront lancées, afin de préparer la déclaration d'utilité publique en 2011 et le lancement des travaux en 2012. Ceux-ci vont durer trois ans, pour une ouverture du nouvel aéroport avec sa piste longue en 2015."

 

Il faut donner à votre territoire les mêmes atouts dans le domaine aérien. Dans les semaines qui viennent, les premières études opérationnelles seront lancées, afin de préparer la déclaration d'utilité publique en 2011 et le lancement des travaux en 2012. Ceux-ci vont durer trois ans, pour une ouverture du nouvel aéroport avec sa piste longue en 2015. Cela peut paraître long, mais nous parlons là de travaux extrêmement lourds et très complexes, qui posent des défis techniques et environnementaux majeurs et que je vous propose de réaliser d'ici cinq ans.

On me dit qu'une compagnie aérienne serait en capacité de faire atterrir des 777, c'est-à-dire des vols long-courriers assurant la liaison directe avec Paris, sur la piste actuelle de Mayotte. J'ai demandé à la direction générale de l'aviation civile d'expertiser cette proposition. Si celle-ci s'avérait faisable, alors les objectifs de la piste longue sur le transport direct des touristes et des Mahorais, ainsi que du fret, pourraient être atteints bien avant 2015. Il s'agirait d'un coup d'accélérateur formidable pour le développement économique de Mayotte, puisque les premiers avions pourraient atterrir dès la fin de l'année 2011 à Pamandzi. L'Etat accompagnerait cette initiative, en utilisant éventuellement la défiscalisation, et en restant vigilant sur le niveau des prix des billets d'avion proposés.

Autre point de la lettre programme aux Mahorais, et je sais que tous y sont particulièrement attachés, la création d'une antenne universitaire permettant aux jeunes bacheliers mahorais de pouvoir continuer, sur place, leurs études jusqu'à Bac+2. Je rappelle que nous parlons là de 1.000 bacheliers par an, chiffre en hausse constante depuis quelques années, ce dont je ne peux naturellement que me réjouir. Nous avons beaucoup travaillé pour y arriver, et j'ai le plaisir de vous annoncer que cette antenne accueillera ses premiers étudiants à la rentrée 2011. Il s'agira d'une structure qui sera portée par le vice-rectorat de Mayotte, et qui permettra aux Mahorais d'avoir la fierté de voir former leurs jeunes sur leur sol. Il est quand même extravagant d'exiger qu'à Mayotte, alors que ceci n'existe dans aucun autre département français, on envoie tous nos jeunes étudier à 1.400 kilomètres de l'endroit où ils habitent… Eh bien, à partir de la rentrée 2011, ceci ne sera plus le cas, au moins pour les deux premières années de l'Université.

 

"Afin de lutter contre l'illettrisme, j'ai souhaité que Mayotte soit dotée d'un sous-préfet à la cohésion sociale et à la jeunesse dès cette année. (…) J'ai aussi décidé que les crédits supplémentaires déjà accordés à Mayotte pour les constructions scolaires seraient augmentés de 50% dès cette année."

 

Je sais les défis que doit relever Mayotte pour former ses jeunes. Afin de lutter contre l'illettrisme, j'ai souhaité que Mayotte soit dotée d'un sous-préfet à la cohésion sociale et à la jeunesse dès cette année, qui aura notamment comme mission de mettre en place le très ambitieux plan de lutte contre l'illettrisme décidé lors du Conseil interministériel à l'Outremer de novembre dernier. Je dis très ambitieux parce qu'il se donne un objectif fort : la réduction de moitié en cinq ans de l'écart entre Mayotte et la Métropole en matière d'illettrisme.

J'ai également souhaité que les enfants, notamment ceux élevés dans des familles non-francophones, soient fortement incités à être scolarisés dès l'âge de trois ans. C'est en effet dès le plus jeune âge que se forment les inégalités, et la première des inégalités c'est celle du langage. Un enfant qui ne maîtrise pas convenablement le français ne pourra pas suivre, de manière satisfaisante, une scolarité normale par la suite. Je demande au préfet d'être particulièrement attentif à ce point.

Pour aider Mayotte à faire face à son défi démographique et migratoire, sa population ayant doublé en 20 ans, j'ai aussi décidé que les crédits supplémentaires déjà accordés à Mayotte pour les constructions scolaires seraient augmentés de 50% dès cette année. Enfin, pour lutter contre la malnutrition des enfants, j'ai souhaité que la Prestation d'aide à la restauration scolaire soit doublée cette année, afin de donner à tous les élèves scolarisés une collation équilibrée, qui constitue parfois le seul repas de la journée.

La Lettre aux Mahorais mettait aussi l'accent sur le désenclavement numérique de Mayotte et l'arrivée du haut débit. En 2010, ne pas avoir un accès fluide à internet est un handicap majeur pour le développement économique. Cela ne peut plus durer, alors que nous lançons aujourd'hui un grand plan national de déploiement du très haut débit financé par l'emprunt national. Mayotte doit profiter de ce grand investissement numérique. Je demande donc aujourd'hui à Marie-Luce Penchard de travailler avec Christian Estrosi, les élus et le commissaire général à l'investissement René Ricol sur le raccordement rapide de Mayotte à l'internet mondial par un câble sous-marin. Il faut que ce câble soit opérationnel d'ici fin 2011, et que le réseau interne de l'île soit prêt, pour cette date, à accueillir ces nouvelles capacités.

Je vous avais aussi promis de renforcer les moyens humains et matériels du Centre hospitalier de Mamoudzou. C'est chose faite puisque, depuis 2007, ce sont 56 M€ qui ont été consacrés à des opérations de restructuration et d'agrandissement du site principal, ainsi qu'à l'ouverture d'un service d'urgences.

 

"L'Etat se donne les moyens d'accompagner la Collectivité dans la construction de 33.000 à 40.000 logements sociaux d'ici 2017, en étendant tous ses outils d'intervention de droit commun à Mayotte. J'ai par ailleurs décidé, lors du Conseil interministériel de l'Outremer, de céder les terrains de l'Etat, à titre gratuit, pour y construire des logements sociaux."

 

Enfin, sur la difficile question du logement social, l'Etat se donne les moyens d'accompagner la Collectivité dans la construction de 33.000 à 40.000 logements sociaux d'ici 2017, en étendant tous ses outils d'intervention de droit commun à Mayotte. J'ai par ailleurs décidé, lors du Conseil interministériel de l'Outremer, de céder les terrains de l'Etat, à titre gratuit, pour y construire des logements sociaux. En outre, afin de rassurer les propriétaires et de les inciter à construire des logements locatifs sociaux, j'ai aussi souhaité l'extension de l'allocation logement à Mayotte. Nous résoudrons le problème endémique du logement social à Mayotte, car la France ne laissera tomber aucun de ses départements, même le plus éloigné, sur ce sujet. S'il le faut, et si les élus du conseil général en font la demande, je suis prêt à accompagner la création d'un Etablissement public foncier local qui facilitera la construction de logements sociaux.

Je suis un Président qui tient ses promesses. Il n'y a pas un point de la Lettre aux Mahorais qui ait été oublié, ou négligé depuis deux ans et demi. Et mon action pour Mayotte ne se résume pas simplement à la mise en œuvre de la départementalisation, on vient de le voir. Je ne suis pas de ceux qui considèrent qu'il faut moins faire pour le département de Mayotte au prétexte qu'il est éloigné de la Métropole. Je le redis pour ceux qui nous écoutent : Mayotte. c'est la France, et chaque Français a droit à la même part de solidarité et d'engagement de l'Etat, où qu'il se trouve sur le territoire national.

 

"Toutefois, la départementalisation, ça n'est pas le développement économique. Le développement économique, c'est aux Mahorais de le créer. L'Etat vous donnera toutes les infrastructures nécessaires : le port en eaux profondes, la modernisation de l'aéroport, l'arrivée du haut-débit, etc. Mais la richesse, ce n'est pas l'Etat qui la crée, ce sont les Mahoraises et les Mahorais."

 

Toutefois, la départementalisation, ça n'est pas le développement économique. Le développement économique, c'est aux Mahorais de le créer. L'Etat vous donnera toutes les infrastructures nécessaires : le port en eaux profondes, la modernisation de l'aéroport, l'arrivée du haut-débit, etc. Mais la richesse, ce n'est pas l'Etat qui la crée, ce sont les Mahoraises et les Mahorais.

Tout à l'heure, j'ai signé le décret instituant le parc marin de Mayotte. Je sais bien qu'il génère quelques inquiétudes, notamment de la part des acteurs économiques. Je veux le dire très simplement : le lagon de Mayotte, c'est la richesse des Mahorais, nous n'allons pas en faire un sanctuaire intouchable. Si j'ai tenu à aller signer le décret constitutif du parc marin dans une entreprise de la filière aquacole, c'est que je considère que le développement durable et le développement économique ne sont pas antagonistes, mais bien au contraire complémentaires. C'est pourquoi, d'ailleurs, nous allons aller encore plus loin que ce qui était prévu initialement autour du parc marin en mettant en place un plan de grande envergure pour lutter contre les rejets d'eaux usées dans le lagon. Nous consacrerons près de 100 M€ d'ici 2015 à l'assainissement des rejets d'effluents dans la mer.

Je sais que l'activité aquacole de Mayotte est aujourd'hui la plus importante de tout l'Outremer. Nous pouvons toutefois aller encore plus loin, en se donnant pour objectif de produire 1.000 tonnes de poisson par an à l'horizon 2015, au lieu des 140 tonnes actuelles. Pour y arriver, l'Etat va consacrer 5 M€ au développement de la filière aquacole à Mayotte. En ce qui concerne la pêche je suis prêt, une fois que les bateaux seront mis aux normes de sécurité et que la flottille de palangriers sera suffisante, à étudier la possibilité d'étendre la zone de pêche exclusive au-delà des 24 milles actuels, afin de donner un coup d'accélérateur à la constitution d'une filière solide. Des crédits seront d'ailleurs prévus à cet effet dans le Contrat de projet Etat-Mayotte.

Mais le lagon, c'est aussi un formidable potentiel de développement pour l'activité touristique à Mayotte. Il faut que les acteurs économiques mahorais se saisissent de cette opportunité fantastique et proposent des offres hôtelières plus étoffées, cherchent des accords avec des tour-operators pour mettre en place des circuits combinés avec d'autres destinations dans la zone, créent des circuits touristiques attractifs. Avec moins de 40.000 touristes par an, dont 10.000 seulement se rendent sur l'île à des fins exclusives de loisir, Mayotte demeure en effet très en deçà de son potentiel d'accueil.

Mes chers amis, je suis heureux d'être parmi vous. Tout à l'heure, quand je suis arrivé en barge sur la place du marché de Mamoudzou, j'ai serré de nombreuses mains amies. J'ai senti la ferveur de vos cœurs, la chaleur de vos sentiments patriotiques, la fierté des Mahorais à demeurer, encore et toujours, fidèles à la France. La France a été, finalement, au rendez-vous. Vous pouvez compter sur moi pour qu'elle y demeure.

 

Vive la République, vive la France, et vive Mayotte dans la France

15/01/2010 – L’éducation en chiffres

 

 

{xtypo_dropcap}"G{/xtypo_dropcap}énération bac." C'est ainsi que s'intitule l'édito de "L'éducation en chiffres" signé par le vice-recteur. Un moyen de montrer que beaucoup de chemin a été parcouru, tant au niveau quantitatif que qualitatif. "Nous achevons la préscolarisation cette année avec l'accueil de tous les 3 ans à la rentrée prochaine. Le collège fonctionne bien et s'améliore, maintenant nous travaillons donc sur le lycée", résume Jean-Claude Cirioni, qui rappelle que depuis 2002 le pourcentage d'une génération qui atteint le bac est passé de 17 à 39% – encore loin des 80% et quelques de Métropole -, mais en sachant que le premier bac "mahorais" date de 1984.

2010 sera d'ailleurs l'année du lycée avec la construction prochaine de celui de Dembéni, dont les plans ornent le bureau du vice-recteur, en attendant celui de Mamoudzou 2 promis par François Fillon.

2010 marquera aussi l'aboutissement du travail d'accueil de tous, avec la scolarisation obligatoire de tous les enfants dès 3 ans en maternelle, scolarisation bien entamée puisque les statistiques révèlent qu'ils sont 50% à aller en classe cette année. Les statistiques montrent qu'en 2009 le nombre moyen d'élèves par classe est de 30 en maternelle et 26 en élémentaire.

Le document précise que "le nombre d'entrants au CP ayant échappé à la préscolarisation diminue mais reste préoccupant : 12,5% en 2009". Un taux élevé que M. Cirioni impute aux manquements de l'état civil et surtout à l'immigration clandestine. "Tous les enfants de 4 et 5 ans déclarés à la mairie sont scolarisés. Bien sûr il en reste dans les rues qui ne vont pas à l'école, mais ils ne sont pas connus de notre administration."

 

Booster le niveau des BTS

 

Le vice-recteur aimerait d'ailleurs établir le pourcentage d'élèves ayant suivi le parcours normal de la maternelle à la 3e, pour mieux évaluer le nombre d'enfants qui arrivent en cours de route sur l'île et donc à l'école, et font ainsi baisser le niveau puisque "certains n'ont jamais été scolarisés avant d'arriver à Mayotte".

Concernant le secondaire, le vice-recteur s'est réjoui de la forte baisse de la déperdition d'élèves entre la 6e et la 3e, qui passe de 13% pour les élèves de 2005/2008, à seulement 4% pour les élèves de 2006/2009. Ils ne sont toujours que 43,7% à entrer en sixième à l'âge normal de 11 ans, un retard qui devrait s'amenuiser avec la généralisation de la maternelle, cruciale pour la maîtrise du français.

La déperdition des élèves du lycée en cours de parcours est elle aussi en baisse, mais reste à 17%, le nombre de candidats au bac – et de lauréats – augmente et passera à 2.118 en 2010.

Enfin, concernant l'enseignement supérieur, le vice-recteur a admis que les résultats des BTS "progressent lentement", avec seulement 33,6% de réussite en 2009 toutes sections confondues.

M. Cirioni a chargé sa nouvelle inspectrice d'une mission spéciale sur le sujet afin de booster le niveau. Les résultats dans les formations universitaires dispensées par l'IFM sont en revanche satisfaisants avec en moyenne 50% de reçus, résultat tout à fait comparable à la Métropole.

Nouveauté cette année, la brochure comporte un chapitre sur l'Institut de formation des maîtres. On y constate que le nombre de place a plus que doublé en 2009, passant de 50 à 120 postes ouverts au concours 2009, un chiffre qui devrait être maintenu au concours 2010, si la demande du vice-recteur est acceptée.

 

Le plus gros employeur de l'île avec 5.428 salariés

 

Le niveau des instituteurs stagiaires a également augmenté, en 2009 un peu plus de la moitié des reçus au concours sont niveau bac+3 et au-delà. A noter que 2010 marque la fin du corps des instituteurs de la CDM qui seront tous intégrés dans le corps des "instituteurs d'Etat recrutés à Mayotte" d'ici le 1er septembre.

La brochure montre également l'augmentation des journées de formation continue pour les instituteurs, "le deuxième volet concernera la formation continue des directeurs d'école, ce qui devrait aider à une meilleure qualité de l'enseignement", estime le vice-recteur, qui précise qu'un gros travail d'accompagnement des contractuels, du premier et du second degré, est mis en place, notamment avec des livrets d'accompagnement édités par le vice-rectorat. Les derniers chiffres sont connus, mais démontrent toujours le gigantisme de l'administration qui reste le plus gros employeur de l'île avec cette année 5.428 salariés et un budget 2009 de 245,5M€.

 

Hélène Ferkatadji

 

la population scolaire de 1973 à 2009 - Une scolarisation récente

 

 


 

Raconte-moi l'Histoire… de Mayotte

Petit clin d'œil, la première page de la brochure présente une image du futur manuel d'Histoire destinés aux élèves du primaire, le premier édité par le vice-rectorat. "Raconte-moi l'Histoire" traitera de l'Histoire de France, de l'Histoire des arts et de l'Histoire de Mayotte, une bonne nouvelle pour les élèves mahorais.

Imprimé à 45.000 exemplaires, ce manuel réalisé sur des fonds du conseil général, qui se remboursera par l'achat du manuel par les communes, sera disponible au mois de mai. Le vice-recteur espère par la suite lancer la création d'un manuel de géographie qui serait une sorte d'atlas de Mayotte, un document qui serait utile au-delà de l'école même.

15/01/2010 – Eclipse annulaire du soleil ce vendredi 15 janvier

 

 

{xtypo_dropcap}U{/xtypo_dropcap}ne partie plus large des continents asiatique, africain, et même de l'Europe de l'Est pourront assister à une éclipse partielle, la lune ne masquant pas entièrement le soleil depuis ces endroits. L'éclipse annulaire du soleil traversera 49 pays de l'Asie et de l'Afrique dont Madagascar. A Mayotte, elle sera visible dans la matinée de ce vendredi 15 janvier. Le ciel devrait subir une obscuration allant de 20 à 50%.

Le port de lunettes spéciales est obligatoire pour pouvoir l'admirer. L’observation, même pendant quelques secondes, d’une éclipse de soleil présente un danger de brûlure définitive de la rétine. Une personne qui observerait l’éclipse sans protection s’expose donc au risque de devenir aveugle. Il est donc indispensable de regarder le phénomène au travers de lunettes spéciales qui peuvent être achetées en pharmacie ou chez les opticiens. En l’absence de lunettes, il faut absolument s’abstenir de regarder l’éclipse et de diriger son regard vers le soleil.

L’attention du public et particulièrement celle des parents et des enseignants est donc attirée sur la nécessité de prévenir les enfants afin qu’ils ne regardent pas le soleil sans protection pendant la durée de l’éclipse.

L'éclipse est dite annulaire car la partie visible du soleil prend la forme d'un anneau. L'ombre produite par le passage de la lune devant le soleil n'atteint pas la surface de notre planète. La surface de la terre rencontre alors le prolongement du cône d'ombre, et non le cône d'ombre comme dans le cas d'une éclipse totale de soleil. Les observateurs placés sur la bande de centralité observeront en premier lieu une éclipse partielle, suivie de la phase d'annularité, puis de nouveau une phase partielle. Pour un observateur situé dans le cône de pénombre, comme c'est le cas à Mayotte, seule une partie du soleil est masquée par la lune. L'éclipse n'est donc que partielle.

L'éclipse annulaire du 15 janvier 2010 est la 23ème éclipse du saros 141 selon Fred Espenak. La série, comprenant 70 éclipses, a débuté par une éclipse partielle le 19 mai 1613, la première d'une série de 7 éclipses partielles consécutives. Les 41 éclipses suivantes de ce saros étaient des éclipses annulaires. La plus longue éclipse annulaire de cette série a eu lieu le 14 décembre 1955, avec une durée exceptionnelle de 12 minutes et 9 secondes. La série prendra fin le 13 juin 2857, après avoir produit 22 nouvelles éclipses partielles supplémentaires.

Mayotte Hebdo de la semaine

Mayotte Hebdo n°1116

Le journal des jeunes