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03/06/10 – Assani Ali contre-attaque

Le 5e vice-président du Conseil général en charge des sports, Assani Ali a modérément apprécié les sorties médiatiques de son collègue Zaïdou Tavanday et du président du CROS Madi Vita (qui ne voulait indexer personne) la semaine dernière. Le premier affirmait notamment qu'il y avait zéro euro de prévu pour le sport en 2010 au budget du CG, alors que le second expliquait que si la participation des jeunes sportifs Mahorais aux Jeux des îles européennes avait été annulée, c'est en partie parce que le CG avait adopté la subvention attribuée au CROS tardivement. Jamais cité, mais implicitement visé, Assani Ali a tenu a donné sa version des faits avant son départ pour la Réunion avec une délégation mahoraise qui assistera au match de football France-Chine ce vendredi. "La Chambre territoriale des comptes nous limite à 50 millions de subvention au titre du chapitre 65. Aucun montant n'est encore définitif en ce qui concerne le sport, mais il est faux de dire qu'il y a zéro euro. C'est aux élus d'expliquer à la CTC le contenu de ces 50 millions et que les associations ont besoin d'accompagnement

En ce qui concerne le président du CROS, la riposte d'Assani Ali est plus agressive. Celui-ci affirme que le CG a fait un effort auprès des ligues et comités pour leur demander de lister les compétitions internationales et nationales auxquelles elles devaient participer. "Quand je travaillais pour la DSAJ, on courait tout le temps à la dernière minute pour tout faire. Là, pour une fois que le CG a préparé tout à l'avance et que l'argent a été mandaté, le déplacement pour les Jeux des RUP n'a pu se faire. Le CROS avait un certificat administratif et aurait pu réserver les billets d'avion longtemps en avance puisque les dates sont connues plus d'un an avant la tenue de l'événement. Pourtant, le CROS a un personnel administratif compétent et dévoué et il n'y a jamais eu de faille auparavant sous la mandature de l'ancien président." L'ancien technicien de handball s'étonne que les tenues dévolues au sportif aient été payées et sont jusqu'à aujourd'hui chez le fournisseur, alors que le CROS était sensé les chercher une semaine avant le départ. Désormais, ce sont les élus qui décideront que faire des 206 000 € initialement prévu pour les Açores. Le CROS pourra faire des demandes, mais il n'est pas sûr que les élus suivent, surtout s'ils estiment qu'ils ont rempli leur tâche et que le dysfonctionnement provient du CROS.

03/06/2010 – Musique et poésie

 

 

{xtypo_dropcap}N{/xtypo_dropcap}é d'une résidence artistique entre quatre musiciens : Diho, Trio Ngazi, Mikidache et Maalesh, ainsi que deux écrivains : Salim Hatubou et Naouirou Issoufali, "Le boutre de la parole" a été soutenu par l'association Musique à Mayotte. Cette dernière a lancé l'idée et les 6 artistes ont pris le pari de mêler musique et poésie. Le principe était simple : deux écrivains ont travaillé ensemble sur des textes par la suite mis en musique par les quatre musiciens.

Le résultat avait été rendu public lors d'une soirée concert et poésie, une invitation à l'évasion, le 13 mars dernier dans l'hémicycle du conseil général. L'association Musique à Mayotte, par le biais de sa présidente Cécile Pélourdeau, envisageait déjà à l'époque d'exporter le spectacle vers la Métropole. Ce sera chose faite les 12, 19 et 26 juillet prochains, lors du prestigieux Festival théâtral d'Avignon. Quatre autres dates hors-festival sont également programmées de la Bourgogne à la région Paca, puis une tournée sur six îles de l'océan Indien.

Nous reviendrons sur cet évènement majeur dans nos prochaines éditions.

 

Marion Châteauneuf

03/06/10 – Une délégation mahoraise pour France-Chine

Le président de la ligue mahoraise de football Enly Mahamoudou assistera ce vendredi à la rencontre amicale opposant la France à la Chine à Saint-Pierre de la Réunion. Il ne sera pas seul puisqu’il sera accompagné au moins du 5e vice-président du conseil général Assani Ali. D’autres personnalités mahoraises feront également le déplacement. Mais certaines personnes estiment que ce déplacement est inopportun, du moins pour les conseillers généraux au vu des difficultés, notamment celles rencontrées par l’AGESDM. Quant à la ligue de football, elle s’y est pris trop tard pour demander des billets pour les licenciés mahorais et n’a toujours pas donné de nouvelles à ceux qui pensaient aller à la Coupe du Monde par son biais.

03/06/10 – Baco dans « Reggae vibes »

Kinky Station, le nouvel album de Baco sorti au niveau national le 19 mai dernier, est salué par la critique, notamment celle spécialisée dans la musique reggae. Ainsi, le bimestriel "Reggae vibes", l'une des références sur le marché, consacre une pleine page au chanteur mahorais.

"L'album Kinky Station est la concrétisation du parcours musical de Baco et de son Hiriz Band. Les joyeux drilles revisitent la vie parisienne telle qu'il l'ont vécu", écrit le journaliste Franck Black.

RFI Musique a également salué la sortie de l'album : "(…) l'expérience et l'exigence (de Baco et Hiriz Band) s’entendent tout au long de Kinky Station, dont le charme repose en grande partie sur ce mariage réussi entre les univers de la chanson et du reggae", peut-on lire sur le site internet de la radio.

Pour les amateurs mahorais, précisons que l'album est sorti en avant-première à Mayotte le 2 mai et il est disponible dans les points de vente SFR de l'île.

Enfin, dernière petite info, une vilaine rumeur a jeté un froid dans l'île ce week-end, prétendant que le chanteur était décédé. Evidemment il s'agit d'une très mauvaise blague, que les fans se rassurent Baco est en pleine forme et prépare une série de concerts dans le cadre de la promotion de "Kinky Station".

Joint au téléphone dimanche soir, l’artiste pense connaître l’auteur de "cette bêtise humaine, mais ne souhaite pas rentrer dans des polémiques stériles". "Ce qui m’a fait le plus mal", déclare Mourchid Baco, "c’est quand ma mère, déjà affaiblie par l’âge, m’a contacté en pleurant, qu’elle avait appris ma disparition".

 

M.C.

03/06/10 – 14e journée « portes ouvertes » du GSMA le 13 juin prochain

Le groupement du Service militaire adapté de Mayotte organise sa 14e journée « portes ouvertes » le dimanche 13 juin 2010 à Combani.

De 09h00 à 18h00, une multitude d’activités à partager en famille ou entre amis. En se promenant dans les allées du GSMA, un cadre féérique se dévoile. Le village du GSMA présentera ses 15 filières de formation. Sur le marché des exposants, une cinquantaine d’entrepreneurs et d’artisans présenteront leurs savoir-faire et tenteront les visiteurs par leurs produits. Les stands « détente » permettront aux petits comme aux grands de jouer et « s’éclater » voire de faire un baptême de plongée en piscine.

Des animations, Break dance, salsa, danses traditionnelles, arts martiaux mais également démonstrations d’engins de travaux publics et tout-terrain, ainsi que mise en valeur des savoir-faire de la gendarmerie et des pompiers ponctueront cette journée.

Des stands de restauration et des buvettes seront au service des visiteurs tout au long de ce « voyage ».

Cette année la tombola est exceptionnelle avec 2 voitures à gagner : une Citroën C3 et une Renault Kangoo offertes par nos partenaires SMCI et RENAULT SOMIVA mais également un scooter offert par TECMA et de nombreux autres lots. Le tirage est prévu à 18h00.

 

Pour clore cette extraordinaire journée, la municipalité de Tsingoni offre Lathéral et Bo Houss en concert sur le stade de Combani à 20h00.

03/06/10 – Première scène d’Isifi Afro, le samedi 5 juin au Jungle

Formation nouvellement créée à Mayotte, Isifi Afro regroupe huit musiciens d'origines différentes. On retrouve des Congolais, des Burundais, des Mahorais et des Malgaches. Ils répètent depuis six mois, les mardis, mercredis et jeudis au container de la Dilce.

Le Congolais Patrick, guitariste et chanteur du groupe, et le Burundais Chabani affirment qu'ils sont ouverts à tous les rythmes musicaux. Isifi Afro s'adonne au coupé décalé, au zouk, à la rumba et bientôt au m'godro "pour fédérer tout le monde". La formation interprète ses propres chansons et peut, précisent les deux acolytes précités, jouer des titres plus connus pour le plaisir du public.

Isifi Afro effectuera sa première scène ce samedi 5 juin au Jungle café à Mamoudzou. La nouvelle formation espère que le public se déplacera massivement ce soir-là pour la découvrir et cela ne pourra que les "motiver".

Isifi Afro en concert le samedi 5 juin au Jungle café, à partir de 21h. Entrée 5€.

02/06/10 – Sidonic à l’honneur dans l’Express de Madagascar

L'un des Malgaches du Zamfi Club de M'tzamboro, Sidonic Mouzi Sesenio est en vacances chez lui dans la région de Toamasina (Tamatave). Le quotidien malgache, L'Express de Madgascar lui a consacré un article dévoilant notamment les conditions de son arrivée à M'tzamboro. Ainsi, le volleyeur malgache comme de nombreux sportifs venant des îles voisines avant lui est logé par Zamfi et le club l'aide également pour ses études. S'il est venu à M'tzamboro, c'est parce qu'il a été approché par son compatriote et coéquipier Herilala Donatien, ancien pensionnaire du COSFA d'Antananarivo.

02/06/10 – 900 pousses de mangrove replantées à M’tsapéré

A l'initiative de trois habitants du village très motivés, 900 "mbo" (queues) de palétuviers ont été replantés dimanche dernier au bord de la rocade de M'tsapéré. Taki est allé chercher les pousses avec deux autres amis dans les mangroves de Passamaïnty et M'gombani, grâce à la camionnette de Saïdal. Une fois revenus, ils ont été aidés par Ana, Babatiti, Boplat, Al Hamid et Maoulida, pour aller planter les pousses à marée basse à M'tsapéré M'tsangani, entre la halle des pêcheurs et le rond-point du Baobab. "Quand on était enfant, on jouait souvent dedans, on faisait des cache-cache, on pêchait… C'était un endroit charmant, on jouait aussi au foot", se souvient Taki, 37 ans. Depuis que toute la mangrove a été remblayée il y a une dizaine d'années pour construire la rocade, le village a en effet beaucoup perdu de son charme…

"On voulait remettre les mangroves pour qu'elles arrêtent les saletés qui viennent de la rivière et retenir la boue. On nous a dit que quand on fait de la plongée à l'îlot M'bouzi, on commence à voir de la boue et ça nous inquiète. C'est pour répondre à un manque de convivialité et d'environnement qu'on a décidé d'en replanter". "On pensait qu'après les travaux du remblai, ils allaient replanter de la mangrove mais ils n'ont rien fait", constate-t-il. "Il n'y a pas d'initiatives, il faut toujours une association… Nous, on s'est dit que même à trois personnes, on allait le faire parce que c'est fondamental pour le lagon. Il faudrait le faire aussi à Sada, et partout où la mangrove a été coupée. Il ne faut pas attendre que ce soit une association qu'il le fasse, on peut très bien faire des actions pour l'environnement sans attendre aucune aide publique". Quelques jours plus tard, les "mbo" semblent avoir déjà bien pris : "On espère, inch'Allah, qu'elles vont pousser et que nos enfants pourront en profiter et aller jouer dedans", conclut Taki. Dans deux mois, avec ses amis, ils envisagent de renouveler l'opération, cette fois-ci du côté de M'balamanga, de la DE vers le rond-point de Doujani.

02/06/10 – Grève et blocages se poursuivent

Suivant l'exemple de leurs camarades grévistes de la semaine dernière, les instituteurs ont choisi de reconduire leur mouvement de grève ce jeudi. Ce mercredi, ils étaient 800 à manifester selon les syndicats, 400 selon la police, le nombre de grévistes n'a pas été communiqué par le vice rectorat. Dans la matinée, une délégation a été reçue par Grégory Kromwell, sous préfet délégué à la cohésion sociale, qui n'a pu que répéter les propos déjà tenus par le préfet lors de la grève précédente, à savoir que la discussion concernant l'indexation des salaires s'ouvrirait prochainement. Déterminés à obtenir l'indexation des salaires pour 2011, les grévistes ont – pour faire dans l'originalité – décidé de bloquer le rond point El-Farouk (SFR) à Kawéni, aux alentours de midi, paralysant une fois de plus la circulation. La grève est finalement reconduite ce jeudi, avec comme exigence d'être entendus par un responsable du ministère de l'Outremer, et des blocages se prépareraient aux ronds points SFR et de Doujani. Interrogée dans l'après-midi, la préfecture n'a pas souhaité se prononcer sur une éventuelle intervention policière pour lever les barrages.

02/06/2010 – Littérature

 

 

{xtypo_dropcap}D'{/xtypo_dropcap}origine sénégalaise mais vivant au Bénin, Ken Bugul, de son vrai nom Mariétou Mbaye, était à Mayotte la semaine dernière en vue de participer au café littéraire organisé au Gîte du mont Combani par la Bibliothèque départementale de prêt, sur le thème de la polygamie. Profitant de son bref séjour pour s'imprégner de l'ambiance mahoraise, l'écrivain a tenu à rencontrer les jeunes des lycées de Petite Terre et de Mamoudzou dans la journée de vendredi. "J'ai demandé à vous rencontrer car vous êtes tous ma source d'inspiration", a-t-elle déclaré d'emblée à son jeune public.

Deux classes de seconde étaient conviées à rencontrer l'écrivaine, et si l'échange était plutôt improvisé, les jeunes ont pris plaisir à écouter le récit de Ken Bugul, puis à lui poser des questions. Car si l'histoire de cet écrivain a intéressé ces adolescents, c'est certainement parce qu'ils y ont trouvé un écho particulier.

Née au Sénégal en 1947, alors que le pays était encore une colonie française, Mariétou Mbaye a vu le jour dans une famille musulmane traditionnelle. Elle fut la seule fille de sa famille et l'une des premières de la région de Thiès à être scolarisée. Un baccalauréat en poche, elle fuit sa région natale pour échapper à un mariage forcé et continue son cursus jusqu'à l'université. "Je faisais la honte de ma famille car je n'étais pas mariée et je n'intéressais pas les hommes puisque j'avais la tête trop pleine d'idées", raconte-t-elle.

 

Un exemple de courage pour les jeunes Mahoraises

 

Dans les années 70 elle part en Europe, en Belgique puis en France. "Là-bas j'ai vécu des choses terribles, comme des choses extraordinaires", précise-t-elle, et à son retour au pays c'est un accueil froid qui lui est réservé car elle ne correspond pas au mythe de la réussite métropolitaine : "je n'étais pas bien dans ma peau et les gens m'en voulaient car je n'étais pas revenue avec des valises pleines de trésors".

C'est ainsi qu'elle commence à écrire, pour purger son âme et coucher sur papier toutes ces aventures. "J'ai montré le cahier d'écolier dans lequel j'avais tout écrit à une amie de ma mère, une des rares femmes de cette génération qui savait lire. Sans me le dire, elle l'a envoyé à un éditeur qui m'a contacté pour publier mon premier livre, "Le baobab fou" en 1982".

Dès son premier ouvrage, Mariétou Mbaye prend un pseudonyme, Ken Bugul qui signifie en wolof "celle dont personne ne veut", un nom que l'on donne traditionnellement aux filles pour conjurer le mauvais sort, "sous-entendu même la mort n'en voudra pas", explique l'écrivain.

Ce premier roman en grande partie autobiographique lui vaudra les foudres de la société bienpensante de son pays, "un scandale a éclaté : comment une femme, africaine et musulmane peut-elle remettre en cause les traditions de la société sénégalaise ?".

Les lycéens subjugués par le récit de l'auteur ont pris plaisir à poser des questions sur la vie de cette femme qui a remporté le grand prix littéraire de l'Afrique noire en 1999 pour "Riwan ou le chemin de sable".

Une vraie belle rencontre pour ces jeunes qui n'ont pas souvent l'occasion de rencontrer des auteurs. Une rencontre de celles qui suscitent des vocations et le goût de la lecture, surtout lorsque l'intervenant est aussi ouvert et humble que l'est Ken Bugul.

 

Marion Châteauneuf

02/06/2010 – Tournage

 

 

{xtypo_dropcap}L'{/xtypo_dropcap}idée a émergé il y a à peine huit mois dans la tête de Philippe de Grissac, écologiste de la première heure et co-auteur du Guide des oiseaux de Mayotte. "Le film s'attache à montrer une image positive de Mayotte en donnant la parole aux Mahorais qui s'engagent dans la protection de leur environnement. Notre mot d'ordre est l'éthique, tant dans nos rapports avec les gens que nous rencontrons que dans notre travail en général", explique M. de Grissac, producteur du film.

En quelques mots il a su convaincre son ami de longue date Tony Dickinson, dont la société LV Prod, établie à Londres est producteur exécutif sur le projet. Après cinq mois de travail pour préparer le terrain et notamment mobiliser les différents partenaires, l'équipe de tournage, composée du réalisateur Oliver Dickinson – qui compte près d'une dizaine de documentaires à son actif – de l'assistante de réalisation Alexia Dickinson et des deux producteurs, a posé ses valises sur l'île pour cinq semaines de tournage.

"Il s'agit d'un documentaire montrant l'évolution des relations entre les habitants et leur environnement naturel. Nous examinerons les effets de la création du parc marin sur leur vie quotidienne, leurs efforts pour sauver le lagon nourricier", explique Oliver Dickinson, le réalisateur franco-britannique.

Car si beaucoup pensent que les Mahorais ne se soucient pas de leur lagon, ce film de 52 minutes va mettre un terme à cette croyance absurde. Nombreux sont les membres d'associations villageoises, qu'elles soient environnementales ou culturelles, à avoir répondu présents à l'appel de l'équipe de tournage. Cette dernière vogue d'ailleurs de surprise en surprise au fil des prises de vue, en constatant l'engouement que crée le tournage.

 

Un documentaire voué à faire le tour du monde

 

Si toute l'équipe parle d'éthique, c'est parce qu'elle "n'est pas là pour se servir de Mayotte comme d'un décor exotique". En effet, LV Prod verse un don à toutes les associations qui mettent leurs adhérents au service du tournage. D'autre part, les droits du documentaire seront rétrocédés gratuitement à la Collectivité afin que celle-ci puisse projeter le film à la population. De même, aux termes des 5 semaines de tournage, l'équipe devrait posséder dans les 150 heures de rush, et si le choix des images sera difficile pour arriver à un film de 52 minutes, les images seront mises à la disposition des associations ayant participé au tournage.

"Mayotte est un microcosme, miroir du monde" souligne Philippe de Grissac. Si la création du parc marin fut le point de départ du projet, elle est aussi le sujet central du film : "nous demandons à tous les intervenants leur avis sur ce dossier. La problématique du film est : est-ce qu'on peut parler d'avenir sans protection du lagon ?", explique Oliver Dickinson.

Une large place sera également donnée à la culture, avec l'intervention des Enfants de Mabawa, des groupes Kinga Folk et Racines et de la troupe de débaa d'Acoua. Le chanteur Eliasse a également été contacté pour composer une chanson pour la bande-son du film.

"Les veilleurs du lagon" a pour vocation d'être diffusé dans des festivals dédiés à l'écologie, l'écotourisme et la protection des espèces vivantes, de renommée internationale. Ce qui permettra non seulement de faire connaître l'île, mais aussi et surtout au travers de ses habitants. C'est d'ailleurs pour cela que le conseil général et les ministères de l'Outremer et de l'Ecologie ont manifesté leur soutien à la production. Sur place, le Conservatoire du littoral, l'Office national de la chasse et de la faune sauvage et de 13 autres partenaires apportent leur soutien logistique au tournage.

 

Marion Châteauneuf

 

Le documentaire devrait voir le jour d'ici la fin d'année 2010 et la première du film devrait être organisée à Mamoudzou.

01/06/10 – Nouvelle grève des instits

"Même si le secrétaire d'Etat chargé de la fonction publique se trompe sur la situation à Mayotte, il nous conforte dans l'appel à la grève du 1er juin. Obligeons donc le gouvernement à acter le principe de l'indexation des salaires au plus tard en janvier 2011." Renforcés dans leur combat par la déclaration de Georges Tron au sénat, qui annonçait au sénateur de Mayotte Adrien Giraud que l'indexation des salaires n'était pas envisagée pour le moment, les instituteurs lancent un nouvel appel à la grève pour ce mardi, avec rassemblement devant la préfecture. Objectif : être le plus nombreux possible, et obtenir l'assurance de l'indexation des salaires pour 2011.

01/06/10 – Noyade à Tahiti plage

Un homme de 25 ans s'est noyé du côté de Tahiti plage, dans la commune de Sada. Il était aux alentours de 15 heures dimanche après midi, lorsque l'individu a plongé. Ne le voyant pas revenir, sa compagne a rapidement donné l'alerte. L'hélicoptère et une vedette de la gendarmerie ont été envoyés sur place pour retrouver le disparu. Le maire de la commune de Sada, Ahamada Binali, a lui aussi mobilisé l'équipe de police municipale pour aider les gendarmes, en vain. Selon un témoin, la nuit tombée, les recherches ont été interrompues. Ce n'est que tard dans la nuit, qu'à force de persévérance, le frère du défunt a retrouvé le corps. Il était une heure du matin.

01/06/10 – B. Lancar : « En politique, le pouvoir se prend ! »

Après trois jours passés sur l'île, Benjamin Lancar, président des jeunes UMP national a manqué de mots pour qualifier la qualité de l'accueil que lui avaient réservé ses coreligionnaires de la section Jeunes UMP 976. "J'ai passé un moment exceptionnel auprès de  personnes qui ont une passion, un enthousiasme et une envie incroyable. J'ai beaucoup appris à leur contact et c'est sans aucun doute l'accueil le plus exceptionnel que j'ai jamais eu" a-t-il déclaré hier avant de s'envoler pour la Réunion. Un premier déplacement outremer au programme chargé que le conseiller régional d'île de France n'est donc pas près d'oublier. Après avoir animé un débat conférence samedi au sein de l'hémicycle, durant lequel les jeunes UMP ont fait valoir leurs principales propositions concernant les problématiques du territoire -l'université, la piste longue, l'accession au statut de RUP, l'emploi…- M. Lancar s'est rendu dimanche à un congrès de la fédération à Chirongui.

Un rendez-vous au cours duquel il a réaffirmé, en présence des cadres du parti, le soutien des Jeunes Populaires à la section locale des jeunes UMP. "Ils ont tous compris ! Nous nous battons pour que les jeunes UMP soit une vraie force politique, et l'on peut dire que c'est réellement le cas ici. Ils sont précurseurs dans beaucoup de domaines, en ayant par exemple un conseil d'administration important qui respecte la parité, et ils ont réussi à remettre le parti à flot tout en lui redonnant une base populaire importante en moins de six mois : c'est un mouvement exceptionnel !" Le président national, qui n'a pas caché son enthousiasme, a également promis d'épauler les jeunes UMP pour les prochaines campagnes, tout en consacrant la reconnaissance du mouvement au niveau national puisque 9 neuf grands électeurs régionaux prendront par à l'élection du président national des Jeunes Populaires en septembre.

Au sujet des tensions au sein de l'UMP locale, selon M. Lancar "le parti ne doit pas être dans des questions de personnes mais de projets. Il ne faut pas rentrer dans ces querelles et continuer à travailler, à faire des propositions. C'est ce qu'a comprit la section jeunes UMP 976, dont le discours sur le renouvellement paye! En politique, le pouvoir se prend, et j'observe qu'ils n'ont jamais été aussi bien placé pour le faire grâce à un travail de terrain et à une véritable force de proposition". Un message clair lancé à Ambdil Wahedou Soumaïla et à Moussa Mohamadi, respectivement délégué départemental et président des JUMP 976, dont les cellules cantonales présenteront prochainement leurs candidats pour les régionales 2011. Des candidatures qui devront toutefois être validées par le comité départemental de l'UMP.

31/05/10 – La dengue toujours présente

Dans le cadre de la surveillance épidémiologique renforcée mise en place à Mayotte, de nouveaux cas de dengue ont été mis en évidence. Le bilan épidémiologique au 26 mais s'élève à 32 cas confirmés (dont 11 cas autochtones), 19 cas probables (dont 16 cas autochtones). Les cas confirmés sont répartis sur l'ensemble de l'île et aucune forme grave n'a été identifiée. La tendance à la baisse de la circulation du virus de la dengue à Mayotte observée la semaine précédente n'a pas été confirmée. L'identification de cas confirmés autochtones indique une circulation locale. Le nombre de cas confirmés de dengue sur l'île reste toutefois faible, sans détection de foyers. En cas d'apparition brutale de fièvre éventuellement associée à des maux de tête, douleurs musculaires, éruptions cutanées, nausées, vomissements, saignements ou fatigue, consulter rapidement un médecin.

31/05/10 – La grève terminée

A la suite de la tenue exceptionnelle de la Commission consultative du travail (CCT) vendredi, l'intersyndicale a annoncé que le mouvement de grève de mercredi et jeudi ne serait pas  reconduit. Au terme des discussions, les syndicats ont obtenu un avis favorable de la préfecture et des représentants des employeurs pour un rehaussement du Smig net à 1.055€ au premier janvier 2011, soit le montant actuel du Smic métropolitain net. Concernant le droit du travail, les syndicats ont obtenu que les conventions collectives qui sont applicables dans les départements d'Outremer soient appliquées à Mayotte dès avril 2011. De même, le Code du travail devrait être appliqué dès avril 2011. Les dispositions qui ne pourront pas être appliquées directement, ainsi que les éventuelles adaptations des conventions collectives, seront évoquées lors de la prochaine CCT du 8 juin.

Lors de cette CCT, le directeur de la CSSM devrait venir faire un exposé aux syndicats du projet de transformation de la Caisse. L'arrêté interministériel de redressement du plafond de cotisation doit être pris avant fin juin 2010, pour une mise en application à partir de juillet. Les syndicats ont également obtenu que le délai de carence passe de 5 à 3 jours en mars 2011. Enfin, concernant l'indexation, le préfet n'est pas revenu sur les propos du gouvernement, les syndicats ont demandé que des discussions sur le sujet aient lieu sans délais. Ils demandent également à ce que les minima sociaux, qui débuteront en 2012 à 25% des montants de métropole, comme le prévoit le Pacte pour la départementalisation, passent dès 2013 à 50%. La demande a été transmise au gouvernement via le préfet.

31/05/10 – Sport / Basket-Ball : Doublé pour le BCM

Le flambant neuf plateau polyvalent de Doujani a accueilli des finales de basket-ball samedi (les panneaux du gymnase de Kavani sont cassés depuis plus de 2 ans et les équipes qualifiées étaient grandes-terriennes). Ce sont les équipes de Golden Force de Chiconi et de Scolo Dunks de Boboka (Mamoudzou) qui ont ouvert le bal pour la Coupe de la ligue. Ce sont les Chiconiens qui se sont imposés 83 à 74 devant des supporters qui se sont fait entendre. Ensuite, le BC M'tsapéré et le Scolo Dunks chez les dames ont disputé la finale de la Coupe de Mayotte féminine. Si le début de rencontre a été accroché puisque les deux équipes étaient à 16 partout à la fin de la première-mi-temps, le BCM a déroulé par la suite en disposant facilement de leurs adversaires sur le score de 61 points à 37. Mariame Hassani et ses coéquipières réalisent donc le doublé coupe-championnat et se qualifient pour la prochaine CCCOI. Elles n'y iront pas seules puisque leurs homologues masculins se sont aussi imposés contre l'Etoile Bleue de Kawéni 90 à 74. Belle soirée donc pour le BCM qui réalise un doublé de coupe cette saison.

28/05/10 – Echec des négociations à Air Austral

La grève des hôtesses et stewards d’Air Austral adhérents du SNPNC (un des trois syndicats de la compagnie) a été reconduite ce jeudi pour 96 heures. Dans la matinée, la direction est finalement revenue sur sa décision de se mettre à la table des négociations à la condition que le mouvement de grève cesse, et a ouvert ses portes aux grévistes du SNPNC.

“M. Ethève (le PDG d’Air Austral) les a reçu ce matin (Ndlr : jeudi matin), mais au bout d’une heure ils ont décidé de reconduire leur mouvement”, explique Alain Abadie, directeur commercial d’Air Austral. Les grévistes souhaitent une meilleure répartition des horaires de travail et donc de la rémunération, dénonçant les disparités salariales existant entre les nouveaux venus et ceux qui sont dans l’entreprise depuis longtemps. Jusqu’à présent, aucune perturbation n’a été signalée sur les vols de la compagnie, bien que le mot d’ordre de grève soit désormais valable pour Mayotte aussi. “La porte est toujours ouverte pour des négociations et nous avons enregistré le retour de certains grévistes”, fait remarquer Alain Abadie.

28/05/10 – Phrase de la semaine : « Le fonctionnement des stations-service, c’est inadmissible ! »

Alors que la longue file de voitures s'allongeait autour de la station-service de Kawéni ce jeudi après-midi, comme souvent ces dernières semaines, et alors que les autres stations de l'île restaient fermées, des clients ont commencé à s'énerver. Et il y a de quoi !

Lors du choix de Total pour récupérer le service des Hydrocarbures, il avait été fait cadeau de la patente pour 10 ans, mais la compagnie française devait ouvrir rapidement des stations à travers toute l'île. La population attend toujours, alors que le parc automobile explose. Les fermetures le week-end et chaque jour férié, les horaires trop limitées, l'absence de station ouverte 24h/24 avec des cartes, les pompistes parfois seuls alors que les files s'allongent, la gestion aléatoire des bidons malgré cette spécificité locale, l'absence de pompes spéciales pour les scooters et autres deux roues, marquent un mépris total des clients "captifs" qui pourraient générer des colères plus violentes, déclaraient des automobilistes ce jeudi à la station de Kawéni.

28/05/10 – Gendarmes et pompiers sauvent une fillette de la noyade

Mardi 25 mai, il est aux alentours de 15h30 lorsque deux gendarmes du Gir roulant sur la rocade au niveau de M'tsapéré sont interpellés par des enfants en train d'arrêter les véhicules.

Après s'être arrêtés pour voir ce qu'il se passe, les jeunes expliquent aux forces de l'ordre qu'une fillette est en train de se noyer. Ces derniers ont tout de suite sauté à l'eau pour récupérer la victime, âgée de sept ans. Après l'avoir hissée hors de l'eau, ils ont essayé de la réanimer, alors qu'elle ne respirait plus et se trouvait dans un état d'inconscience avancée.

Pendant que le premier gendarme pratiquait les gestes de premier secours sur la fillette, le deuxième a prévenu les pompiers qui sont arrivés sur place très rapidement. Une voiture de police a également fait le déplacement afin d'essayer d'identifier la victime. Ils ont découvert que les parents de la victime sont en situation irrégulière. La petite fille a été transportée au CHM de Mamoudzou, saine et sauve. Par la suite, les gendarmes sont restés encore sur place pour expliquer aux enfants le danger que représente la baignade à cet endroit.

Mayotte Hebdo de la semaine

Mayotte Hebdo n°1116

Le journal des jeunes