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23/04/2010 – Exposition

 

 

{xtypo_dropcap}S{/xtypo_dropcap}i la collection est tenue secrète pour des raisons évidentes, l'artiste a accepté de lever le voile sur quelques éléments de cette grande exposition qui aura lieu du 24 mai au 5 juin dans la galerie du centre commercial Jumbo Score.

Exposition : Quand la danse et la peinture se rencontrent

L'une des surprise que Marcel nous a autorisé à dévoiler est une série de 10 tableaux réalisés avec le Ballet de Mayotte. En effet, c'est lors d'une représentation il y a déjà quelques années que Marcel Séjour a découvert la compagnie de Jeff Ridjali. Travaillant depuis plusieurs années sur les corps, Marcel y a vu une occasion d'allier son travail à celui des danseurs. "Les différences culturelles nous rapprochent", précise Marcel Séjour.

Ces dix tableaux ont été réalisés en 6 semaines, entre séances de photographies et de poses, Jeff Ridjali, Soimnou Mohamed, Balthazar Saïd Mohamed et Abdillah Mohamadi, se sont prêtés au jeu et le résultat est éclatant de réalisme. Au final, les tableaux seront vendus aux enchères au profit du Ballet de Mayotte.

Marcel un artiste au grand cœur ? La modestie l'empêche de le dire, mais ses actes le prouvent. "Jusqu'à cette année, je profitais des décrochages pour remercier des amis, des gens qui m'avaient donné un coup de main en leur donnant les tableaux. Cette année, je me suis dit pourquoi ne pas en faire profiter les autres ? Du coup, les 9 tableaux actuellement exposés dans le magasin Jumbo Score seront donnés au Lion's Club et vendu aux enchères au profit de leurs œuvres caritatives".

Mieux vaut profiter de cette exposition, puisqu'après 17 ans passés entre Mayotte et les Comores, Marcel envisage de se rapprocher de la Métropole. Il est d'ailleurs invité cet été au Marché d'été de la peinturlure de l'association Afriqu'autrement, au mois d'août à Saint-Gilles-Croix-de-Vie en Vendée.

 

Marion Châteauneuf

 

L'exposition de Marcel Séjour aura lieu du 24 mai au 5 juin dans la galerie du centre commercial Jumbo Score. Vernissage le 24 mai à partir de 19 heures.

Blog de l'artiste : http:/comores-mayotte-art.blogspot.com

 

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23/04/2010 – Sport : UNSS – Finales de kayak monoplace

 

 

{xtypo_dropcap}L’{/xtypo_dropcap}activité kayak est proposée dans le cadre de l’UNSS aux élèves de collèges et de lycées de l’île. Dans un premier temps, "il y a une phase d’initiation tous les mercredis pour la découverte de l’activité avec différentes formules liées au kayak", comme le précise Lionel Marin, directeur du sport scolaire à Mayotte au sein de la cellule EPS. Puis par la suite, on procède à des compétitions de district.

Ainsi, ce mercredi à Musicale plage, trois districts étaient représentés. Le premier concerne les collèges de Kani-Kéli, de Tsimkoura et les lycées de Sada et Chirongui. Le deuxième intéresse les élèves des collèges de Dembéni et Bandrélé. Enfin, le troisième district rassemble les collégiens de M’gombani, Doujani et Labattoir. Chaque district a procédé à des rencontres pour permettre à cinq élèves de participer à la finale académique du jour.

Les catégories engagées concernaient les benjamins et benjamines, les minimes filles et garçons et les cadets-juniors également en filles et garçons. Quatre-vingt dix élèves étaient présents à ces finales académiques. Les élèves se sont affrontés aux cours de séries sur un parcours composé de bouées. Le départ s’effectue lancé de la plage, et la première difficulté rencontrée par les participants est de monter le plus rapidement possible dans l’embarcation pour commencer à pagayer.

Le passage des bouées constitue également un temps fort de la course, puisque les jeunes doivent le plus habilement possible effectuer ce changement de direction avant de reprendre de la vitesse. L’arrivée est, elle, jugée sur la plage à l’endroit où les kayakistes ont débuté leur épreuve.

 

"Faire le pont entre le sport scolaire et le sport fédéral"

 

A l’issue de chaque série, deux élèves sont qualifiés pour la suite et les meilleurs troisièmes ont été repêchés au temps. C’est ainsi que se sont enchaînés les manches tout au long de l’après-midi dans une ambiance conviviale et sous les encouragements des camarades et des professeurs présents. A noter que le sport scolaire insiste sur la participation des élèves à l’organisation et au suivi des épreuves.

Ainsi, on peut voir de "jeunes officiels" qui donnent le départ et prennent les temps au chronomètre. D’autres sont sur le parcours pour veiller au bon déroulement de l’épreuve comme Anis, en classe de 4ème au collège de Dembéni : "Je fais l’arbitre pour voir si les élèves respectent bien les règles du kayak. Je suis juge pour le passage des bouées". Ce sont également des élèves qui effectuent les classements.

Le développement des activités nautiques est un des axes forts pour l’UNSS à Mayotte. L’île, avec comme atout majeur son lagon, offre un formidable terrain de jeu pour les élèves des collèges et lycées. Le kayak est un bel exemple, à l’image de Chanfi, du collège de Bandrélé, champion académique dans la catégorie minime : "En fait j’aime toutes les activités nautiques : voile, kayak et catamaran".

"Lors du dernier raid, il y avait les conseillers techniques kayak qui étaient présents aussi. Créer des liens entre les ligues et le sport scolaire pour que les élèves se retrouvent le week-end dans les compétitions. Pour l’instant, il y a très peu de ligues et de comités qui proposent aux jeunes des activités", comme le précise Lionel Marin.

 

Olivier Beloeil

 


Classements

 

Benjamims

1 Daniel Aboubacar (Tsimkoura)

2 Garbin Richard (Labattoir)

3 Ahamadi Mouhamaddi (Labattoir)

Benjamines

1 Perrine Guégan (Doujani)

2 Bastoi Fraida (Kani Kély)

3 Remery Bérénice (Labattoir)

Minimes garçons

1 Bédimansy Chanfi (Bandrélé)

2 Mouhamadi Abdallah (Tsimkoura)

3 Moustoifa Moudjitaba (Tsimkoura)

Minimes filles

1 Issouffou Abassi Charmia (Bandrélé)

2 Said Houriati (Doujani)

3 Soudjae Dhoinifati (Tsimkoura)

Cadets-Juniors

1 Benjoumoi (Chirongui)

2 Yassiri Ahamadi (Sada)

3 Mohamed Abdallah (Bandrélé)

Cadettes-juniors filles

1 Ahamadi Nassinati (Sada)

2 Hassani (Chirongui)

3 Ahamadi Mafouzana (Sada)

23/04/2010 – Vie des communes : Mamoudzou

 

 

{xtypo_dropcap}L{/xtypo_dropcap}e développement de Mamoudzou était au cœur des discussions mercredi soir dans la salle des délibérations de la mairie. Tout d'abord la Zac (Zone d'aménagement concerté) d'Hamaha, dans les cartons depuis de nombreuses années. C'est la première opération d'aménagement mixte public-privé à Mayotte et l'unique opportunité pour une offre nouvelle de logements à très court terme.

Il y a d'abord un problème technique sur l'arrêté de DUP (déclaration d'utilité publique) qui doit être réglé rapidement, promet la préfecture. Le plan de financement, qui prévoit près de 18 millions d'euros d'investissement étalés de 2010 à 2015, a été validé par les trois partenaires (Etat, CDM et commune), mais il reste à fixer la part respective de chacun.

Enfin, le dernier obstacle concerne le financement de l'aménagement du rond-point d'accès, qui doit être situé à l'entrée de la zone, avec un accès de l'autre côté à la décharge et à la plage du Pendu. Evalués à 2,4 M€, les travaux devraient débuter d'ici 2011, grâce aux 100.000 € de crédits de paiement votés cette année par le CG pour financer les études préalables.

 

Le transport urbain ne fait pas partie du Contrat de projet

 

Deuxième sujet d'importance : la création d'une ligne de transport collectif dans le Grand Mamoudzou. Depuis 1995, les différentes études ont constaté que la voiture particulière est favorisée par rapport aux autres modes de transport, et observent une congestion croissante des réseaux, surtout sur l'axe RN1/RN2.

Depuis un an, la mairie a entamé des démarches pour agir en 2 étapes : une optimisation de cet axe pour des actions "flash" en 2010-début 2011 et la création de la ligne proprement dite en 2010-2013 avec une assistance à maîtrise d'ouvrage (AMO). La ville a sollicité 2,4 M€ au comité de pilotage du Contrat de projet, financé à 80% par la CDM et 20% par l'Etat. Elle a déjà reçu les offres pour l'AMO, mais toutes les procédures ont subitement été suspendues depuis le mois de février.

Alors que le transport urbain était inscrit dans le document du Contrat de projet daté d'avril 2008, le préfet a appris à l'assistance qu'il ne s'agissait en fait que du transport inter-urbain, puisque le transport collectif à Mamoudzou relève d'une compétence communale. Il a demandé à ce que la commune participe aussi financièrement à ce projet, en concertation avec le conseil général qui vient également de lancer une AMO pour le transport interurbain.

La première étape prévue par la mairie pour les études d'optimisation de l'axe RN1/RN2 doit coûter 350.000 €, mais seuls 100.000 € ont été débloqués par le conseil général. Le plan de financement doit donc être revu, avec peut-être une partie du Fonds exceptionnel d'investissement (FEI) du ministère de l'Outremer et un complément possible par le 10ème Fed (Fonds européen de développement) qui sera consacré aux transports.

 

La "piscine de Kawéni" sera asséchée mécaniquement…

 

Troisième sujet abordé : la désormais célèbre "piscine de Kawéni", officiellement propriété du conseil général. Alors que les agents s'attendaient à ce qu'elle s'assèche avec la fin de la saison des pluies, il s'avère que la piscine est en réalité alimentée en permanence, vraisemblablement par les réseaux d'eaux usées de l'immeuble Coralium et de la caserne des sapeurs-pompiers. Une vérification par le Sieam (Syndicat d'eau et d'assainissement de Mayotte) est en cours.

Le remblaiement de l'ancienne plate-forme des Hydrocarbures aurait aggravé ce problème récurrent depuis quelques années. La première action du conseil général sera d'assécher mécaniquement la "piscine" et de faire une intervention "pansement" cette année, pour rétablir la circulation.

Pour trouver une solution à plus long terme, une étude préalable de 60.000€ sera financée cette année par le FEI, car la réhabilitation complète du réseau d'eaux pluviales sur cette zone ne fait pas partie du programme du 9ème Fed, bien qu'elle concerne quasiment toute la zone industrielle. La maîtrise d'ouvrage sera confiée à la commune, même si le financement de la réhabilitation des réseaux d'eaux pluviales, qui n'ont fait l'objet d'aucune concertation lors de leur construction, sera assuré par le conseil général et l'Etat.

Un projet datant de 2007 visant à refaire le CCD14, qui supporte 10.000 véhicules par jour, pour un coût évalué à l'époque à 4 M€, devrait également être réactivé.

 

Une approche par secteurs pour aménager le front de mer

 

Enfin, dernier dossier en souffrance : l'aménagement global du front de mer. En 2007-2008, un groupe de travail et un comité de pilotage formé de représentants de l'Etat, de la CDM, de la mairie, de la CCI et de la Sim avait préconisé la consultation pour un mandat d'études d'orientation à 900.000€. En 2009, le conseil général avait assuré qu'il financerait cette opération, mais a finalement annoncé en février 2010 qu'il n'accompagnera pas la ville dans la mise en œuvre de ce projet, à cause des difficultés financières qu'il rencontre depuis le contrôle de la Chambre territoriale des comptes.

Selon la préfecture, l'avant-projet dessiné par la Sim est suffisant et il faut désormais avoir une approche par secteurs, plus réaliste qu'une AMO globale, afin d'être opérationnel à court terme face à la pression des investisseurs, notamment le projet de l'hôtel Président sur la jetée, qui doit sortir de terre en 2011.

Le ponton des croisiéristes, celui des pêcheurs, la marina, la gare routière, l'espace des brochettis, l'aménagement de l'arrivée de la barge, le parking du marché prochainement géré par la CCI… Tous ces projets ont déjà bien avancé et une nouvelle étude d'aménagement global ne serait pas nécessaire, car les enjeux sont urgents et l'approche trop complexe.

Rappelant que l'Etat est propriétaire du front de mer via la ZPG (Zone des pas géométriques) qu'il a vocation à rétrocéder à la commune, le préfet a proposé que se mette en place une équipe projet au niveau de la mairie pour coordonner les différents projets, plutôt que de verser près d'1M€ à un bureau d'études.

 

Julien Perrot

23/04/10 – La brique mahoraise à la Maison de l’architecture

Annoncée en septembre dernier lors de l'assemblée générale de l'association Art-Terre, l'exposition sur la brique de terre compressée (BTC) de Mayotte aura lieu du 4 mai au 4 juin à la Maison de l'architecture en Ile-de-France. Les panneaux de cette exposition pourront ensuite être utilisés dans d'autres écoles d'architecture en Métropole et à la Réunion, et bien sûr à Mayotte.

Le vernissage aura lieu le mardi 4 mai à 18h en présence de Michel Perrot, président de la Maison de l'architecture en Ile-de-France, de Dominique Tessier, président du Conseil régional de l'Ordre des architectes d'Ile-de-France, de Mustoihi Mari, maître d'ouvrage au Smiam et président de l'association Art-Terre, et de Vincent Liétar, architecte à la Sim et commissaire de l'exposition. Il sera suivi d'une soirée-débat à 19h sur le thème "Architecture et développement local" avec Patrice Doat, fondateur de "CRATerre", Attila Cheyssial, architecte-sociologue, Mustoihi Mari, Fayaduiddine Maanli et Vincent Liétar.

Voici la présentation de cette exposition intitulée "Construire en terre mahoraise" : "Jeunes diplômés des écoles d'architecture de Paris ou de Lille, ils sont partis il y a plus de trente ans dans l'océan Indien et ont commencé leur pratique d'architecte à Mayotte, petite collectivité de 375 km² considérée sans ressources ni technologie locale.

Un des tous premiers facteurs du développement économique et social, la latérite, terre du sol mahorais, transformée en brique de terre comprimée (BTC), a été un formidable instrument d'essor du bâtiment et de production d'une architecture moderne autour du logement social et des équipements à créer. Ils ont fait appel à "CRATerre", centre de recherche spécialisé dans la construction en terre à l'école de Grenoble, aux "Compagnons du devoir" pour former les artisans, maçons, charpentiers, menuisiers.

Avec la "cellule habitat" de la direction de l'Equipement, avec la Sim, l'opérateur local de l'habitat, ils ont mis en place les outils financiers, techniques et opérationnels de l'accession au logement pour près de 18.000 familles. Avec des milliers de logements et des dispensaires, écoles, collèges, lycées…, la BTC a fait ses preuves pour ses performances économiques, thermiques, architecturales.

Il reste à la confirmer aujourd'hui comme le meilleur facteur du développement durable et d'une urbanisation devenue plus délicate et des nouveaux enjeux qui s'imposent à la société mahoraise en pleine mutation."

23/04/2010 – Les 10 ans de Mayotte Hebdo

 

 

Les 10 ans de Mayotte Hebdo : 10 ans… de perles

 

 

Une étape importante pour Mayotte qui vient d'affranchir un pas de géant

 

Faux départ pour le quadruple champion sortant, clouté au standing bloc.

 

Ni sa mère ni sa sœur n'ont pu l'arraisonné.

 

Un Mahorais résonne désormais comme un Européen

 

Les voleurs se sont frayé un passage à travers le grillage, soigneusement ciselé

 

Les pensionnaires de la maison d'arrêt de Majicavo ont paniqué à la suite d'un débit d'incendie

 

Des discours à base de morale laïque, de respect des valeurs humaines, républicaines, de foie et de traditions locales"

 

De par son expérience dans sa vie professionnelle, et notamment son passage aux "Printemps Osmane", respectable magasin de mode à Paris,

 

Thierry Vigneron, ex-champion de France en course à la perche

 

Un coup de pied l’atteint au bras droit et lui cause une fissure du tibia.

 

Un peu plus tard, j’ai découvert à travers l’Histoire et mes diverses lectures : Lénine, Staline, de Gaule, Rodolphe Hitler, Mahatma Gandhi, Ché Guevara, Fidel Castro, J. F. Kennedy, Martin Luterking, pour ne citer que ceux-là.

 

Histoire de donner la chance à tout un chacun de se retrouver dans son assiette au long de ce mensuel de recueil divin.

 

Toutefois, la gélation des affaires courantes du conseil général

 

Qui dit dossiers dit politique de développement, notamment en ce qui concerne la circonscription de la carte subdivisionnaire territoriale.

 

des systèmes d'irrigations, déclinables en pendulaire ou en goûte à goûte

 

La boue et les flaques d'eau remplacent la terre, et les parchemins deviennent de vrais parcours du combattant

 

Encore six ans pour jouir du travail réalisé dans les scolaires

 

L'acier des structures a été galvanisé à la chaux puis peint avec de la peinture epoxy

 

D'entrée de jeu, deux grandes formations ont jeté l'étalier.

 

Odeurs nauséabondes et détritus des W.C. (papiers culs, couches géniques et autres) accompagnés des eaux usées qui débordent des fuites de fosse optique desservant le bâtiment

 

Repousser les thoniers senneurs à 30.000 nautiques

 

L'offre en lampes électroniques se substitue peu à peu à celle des lampes indécentes.

 

Apprécié par les femmes, il vente la beauté de nos îles

 

Qualification étrillée pour Jeunesse canon et Scolo dunks

 

L'arbitrage de Saïd Moigni, très contesté, a failli mettre la poudre au feu…

 

Le week-end dernier, la commission technique, sous le Gide du trio Naouirou Issoufali, Anrchimed Maturaf et Darouèche Maeva

 

Les matches auront lieu mardi 11 novembre prochain, journée fériée commémorative de l'armistice, prise de la Bastille.

 

Pour le déplacement, elle a facturé au vice-rectorat et aux classes AIS de PPF la maudite somme de deux cents euros.

 

bien que ça ne fasse pas partie de leur tas de thé

 

ses deux bourses lui suffisent amplement pour joindre les deux bouts tous les mois.

 

Contrairement aux autres femmes ultramarines, métropolitaines, qui se sont effrayées un chemin

 

telles sont les tâches auxquelles doit se marteler le SIDPC

 

Mais ceux qui se sont levés de bonheur ont pu passer

 

Le coach des oranges et noirs de la Colas, Raymond Payet, chef de sentier dans l'entreprise

 

Etait-il saint d'esprit lorsqu'il a commis cet acte, lui seul connaît la réponse.

 

Pour si retrouvez avec la numérotation téléphonique

 

beaucoup de Mahorais qui s'appelaient au départ M'ku en sont arrivés à s'appeler Mohamed, Abderéhmane ou encore Saïd pour railler de leur passé une vie de servitude

 

une coalition de gauche à Mayotte, "faite de briques et de brocs

 

Encrée dans le domaine de la marine depuis plus de deux ans

 

Youssouf tente ici et là de gagner son calepin,

 

la déception se lisait sur les lèvres des sinophiles qui s'étaient déplacé en masse pour voir ce court métrage qui retrace l'histoire de Mayotte avant l'arrivée de la Sim

 

Nous puisons l'eau dans des puits qui se trouvent un peu plus bas du jardin. Nous la ramenons dans des sots sur nos têtes jusqu'ici

 

Opter pour le lavage à la main n'est pas une tache facile

 

Ses partenaires restent quasiment les mêmes, principalement la Colas, la Sogéa, Télérama…

 

Le lundi 26 mars de la semaine suivante, des agents de la Police de l'Air et des Sans Frontières débarquent sur les lieux

 

D’où l’idée essoufflée par une organisation française non gouvernementale

 

Le Cnam résonne d'ailleurs plus en terme de projet que de diplôme.

 

"vendre plus de 50 litres dans des jerricanes en plastique c'est interdit. Et en flux métallique, pas plus de 200 litres"

 

Une nouvelle enseigne commence à gagner ses jalons de qualité par le bouche à oreille.

 

Elle va s’acquérir de trois engins début octobre dont un Tract-Opel.

 

le clandestin s'en est pris à l'agent de la Paf en lui assommant plusieurs coups sur le visage, avec un marteau et une pierre de biche

 

M. Chebane a été un grand enseignant, un grand monsieur qui a éduqué les plus grands politiciens de l'île : le dessinateur Adrien Giraud, l'ancien sénateur Martial Henry.

 

Il a donné un coup de tête à son interlocuteur, lui occasionnant 15 jours de RTT.

 

Depuis 3 saisons, le FCM alimente son box-office avec des titres de champion, qui ont commencé à partir de l'air Zaïdou Tavanday

 

des enfants dans les chants d'ylang

 

mais leur réveil s'est avéré être un grain trop tardif.

 

Pas vraiment de surprises dans la constitution du groupe. Mais les taux se resserrent

 

C’est vrai qu’au pays des aveugles les bornes sont rois

 

une première séance de dégustation est organisée pour sélectionner les variétés qui plaisent au palet mahorais

 

il travaille sur le montage de projet, apprend de nouveaux jeux et de nouveaux comtes

 

dans les anales très remplies de cette école déjà connue

 

Une partie des constructions en taule a disparu

 

à pied ou en taxi ils sont prêts des endroits stratégiques

 

Abdoul Anziz, est un musicien imminent de la formation musicale de son village Scolopendre

 

sur son siège qui surplombe l'étendue d'eau rosie par les centaines de milliers de flamands rose

 

Pompiers, policiers et agents de la direction de l'Equipement se sont déployés pour dégager le corps de la victime enfoui sous les dégâts.

 

Un exploit parmi tant d'autres pour lui depuis son adhérence au sein du RCM en 2005.

 

Le responsable administratif de DNC estime qu'il y a "l'anguille sous la roche" dans cette affaire.

 

le choix individuel des joueurs et le schéma tac-tic du jeu

 

l'association de water-polo de Mayotte continue de se faire plaisir les mercredis soirs, tout en tentant d'encrer la pratique au sein de quelques villages mahorais

23/04/2010 – Musiques du monde

 

 

{xtypo_dropcap}S{/xtypo_dropcap}orti précisément le 29 mars 2010 chez l'éditeur Harmonia Mundi dans la collection Ocora sous le thème des musiques traditionnelle de la chaîne Radio France, l'album "France – Mayotte, Debaa, Chant des femmes soufies" met en avant le debaa qui n'est autre que le genre musical mahorais le plus pratiqué à Mayotte par les femmes. Chaque village a au moins un shama (un groupe) de debaa en son sein.

Ayant obtenu le Prix France Musique des Musiques du monde en 2009, le chant des femmes soufies de Mayotte méritait d'être exposé au monde. Radio France se devait de sortir un album dédié au debaa de Mayotte. Sous la direction artistique de Françoise Degeorges, une équipe de la chaîne française est venue enregistrer les belles voix mahoraises, pendant 12 jours en décembre 2009. La prise de son et le mixage ont été réalisés par Yann Costa et le montage par Philippe Malidin.

L'album sur le debaa de Mayotte est réalisé avec les cinq meilleures madrassatis (écoles) locales, celles qui ont été sélectionnées à l'issue du concours de debaa organisé à Mayotte en janvier 2008 par la direction des affaires culturelles du conseil général. Nidhoimiya de Hamjago, Salamia de Bambo-Ouest, Madania de Bouéni, Toyaria de M'tsangadoua et Nourania de Tsimkoura composent cet album, interprétant chacune deux titres, un shadi et debaa.

L'album sur le debaa de Mayotte est accompagné d'un livret illustré expliquant en français et en anglais les origines et la pratique du genre et présentant les interprètes et les titres. Le texte est signé Abdoul-Karime Ben Said et Victor Randrianary et les photographies Charles Le Gargasson.

 

Un disque avec les meilleures madrassatis de l'île…

 

La madrassati Nidhoimiya de Hamjago existe depuis 31 ans. Shama connue et reconnue pour son talent, Nidhoimiya est le lauréat du concours de debaa organisé à Mayotte en 2008. Un prix qui lui a permis de représenter dignement Mayotte aux Orientales en France. Missiki Madi et Raïmina Soufiane sont les interprètes de la célèbre formation de Hamjago.

La madrassati Salamia de Bambo-Ouest fête ses dix ans cette année et compte aujourd'hui 80 membres. Elle est présentée comme la plus jeunes des formations locales. Salamia a eu l'occasion de partager son savoir-faire en France métropolitaine et en Belgique. En 2009, elle a participé aux festivals "Les temps chauds", "Musiques d'ici et d'ailleurs", "Boulogne" et "Sfinks Festival" à Bruxelles. Ansifati Halidi et Bibi Mariame Halidi sont les principales chanteuses de Salamia.

La madrassati Madania de Bouéni existe depuis 22 ans. Madani fait partie des ensembles les plus actifs de l'île. Elle a pu étoffer son image en 2005, grâce à l'émission de France 5 animée par Rachid Arab "J'ai rendez-vous avec vous" tournée dans l'île. Madania a aussi eu l'occasion d'exposer son talent sur plusieurs scènes internationales : "Womad Festival" en Grande-Bretagne, "L'été musical" à Bergerac (France), "Uppsala" en Suède, "Womex" au Danemark ou encore à l'île de la Réunion. Les deux principales interprètes de cette formation bouénienne sont Saloua Abaine et Anziza Abdou.

 

… et distribué à l'échelle internationale

 

Un des plus anciens shama de debaa, la madrassati Toyaria de M'tsangadoua, promeut les danses traditionnelles mahoraises, plus particulièrement le debaa, depuis 36 ans et est composée de 50 membres. Toyaria a participé l'an dernier au Festival "Babel Med Music" à Marseille (France) à l'issue duquel le Prix France Musique des Musiques du monde a été décerné au genre debaa. Les chanteuses vedettes de la troupe sont Nourou et Faïdati Mognéhazi.

La madrassati Nourania de Tsimkoura est fondée en 2000. Après s'être plusieurs illustrée à Mayotte, Nourania a brillamment participé l'année dernière au festival des "Musiques sacrées de Fès" au Maroc, à l'issue duquel elle a enregistré un titre promotionnel pour France Musique. Les deux chanteuses principales de la formation de Tsimkoura sont Haouria Dahalani et Fatima Hamada.

Avec l'album "France – Mayotte, Debaa, Chant des femmes soufies", distribué à l'échelle internationale, le debaa mahorais a de beaux jours devant lui et les premiers à être au comble du bonheur sont ses ferventes défenseuses.

 

Rafik

 

L'album est disponible sur le site internet de Radio France, à l'adresse www.kiosque.radiofrance.fr

 

Retrouvez toute l'actualité culturelle de Mayotte chaque semaine dans Tounda – 1€ en kiosque.

23/04/2010 – Editorial

 

 

{xtypo_dropcap}I{/xtypo_dropcap}l y a parfois des dents qui grincent, qui nous accusent de trop taper sur les uns ou sur les autres. Là-dessus nous sommes toujours dans l'esprit du premier numéro. Nous préférerions relayer l'inauguration d'un collège, d'un lycée, du dispensaire de Dzoumogné, d'une aérogare définitive, se féliciter de l'arrivée du haut débit, célébrer la baisse du chômage… Nous avons pour principes de mettre en valeur les uns et les autres, les initiatives qui nous paraissent heureuses, ambitieuses, courageuses, constructives. Nous pensons qu'un mauvais produit, qu'un mauvais élu, qu'un mauvais esprit s'éteindra de lui-même, disparaîtra tout seul, faisant confiance là à la loi du marché, à la démocratie et à la clairvoyance des citoyens. Pour cela la presse, l'information a toute sa place.

A des collégiens venus nous rendre visite dans nos locaux cette semaine, comme souvent, j'ai rappelé l'importance de la lecture, de l'information. Leurs grands-parents, leurs parents se sont battus pour qu'ils puissent notamment accéder à une éducation de qualité. Ils ont à leur disposition des CDI, des bibliothèques municipales. Ce sont des sources de savoirs, de connaissances, d'ouverture sur le monde. Toute la connaissance du monde est dans les livres. Il suffit de les ouvrir. C'est comme le journal pour notre territoire de Mayotte. Il faut le lire chaque semaine, l'acheter, le faire circuler, car là se raconte le passé, là s'écrit le présent, et se prépare l'avenir. Chacun doit y trouver son intérêt, des idées, des perspectives, des espoirs. C'est ce que nous essayons de réaliser chaque semaine à notre petit niveau. Depuis 472 semaines…

Merci de votre soutien, de votre confiance.

Merci à tous les lecteurs, merci aussi aux annonceurs, aux entreprises, aux uns et aux autres qui se servent du journal pour diffuser leurs messages, relayer leurs informations commerciales, proposer leurs nouveautés. C'est grâce à tous que ce journal a pu exister et se développer pendant ces 10 dernières années, et avec vous tous qu'il pourra continuer pour les décennies à venir, avec vous.

Merci encore

 

Laurent Canavate

22/04/10 – Soutien aux victimes de l’incendie de Kawéni

Lundi 12 avril dernier, un incendie a eu lieu dans le quartier de "mahabourini" à Kawéni. Plus d'une quinzaine de bangas ont été détruits par le feu et une vingtaine de familles vivant déjà dans la précarité se sont retrouvées à la rue, dépendant de la solidarité du voisinage. Afin de répondre aux besoins, l'association humanitaire Solidarité Mayotte a répondu présent à l'appel du service social de la Mairie de Mamoudzou et a proposé de les accueillir en dehors des distributions habituelles, le vendredi 16 avril au matin dans ses locaux, pour une distribution de paniers alimentaires d'urgence. Ainsi, ce sont 20 familles, dont 80 enfants, qui ont été aidés dans le cadre de cet accueil. Les paniers alimentaires ont été préparés en fonction de la configuration familiale et étaient composés de produits de base notamment du riz, du sucre, de la farine, des conserves (sardines et légumes), de l'huile, des céréales, des biscuits et des arachides. L'association précise qu'un "généreux don" de la part de la Laiterie de Mayotte, leur a également permis de leur offrir des yaourts aux fruits. L'association s'est engagée à soutenir certaines de ces familles pour une aide d'urgence mensuelle, aux côtés des aides d'urgence proposées par la Maire de Mamoudzou et la Croix Rouge, "ceci afin d'améliorer leur quotidien et les soutenir pendant ce moment d'extrême difficulté".

22/04/10 – Des regrets pour les Mahorais à Clairefontaine

La sélection U 15 (joueurs nés en 1995) de football de Mayotte dispute actuellement la Coupe nationale de la catégorie à Clairefontaine au Centre technique national de football. Lors de la première journée lundi, les Mahorais ont affronté les Lorrains et se sont inclinés 4 buts à 3. Toutefois, les Mahorais ont effectué des débuts catastrophiques en étant menés 4-0. Ils ont fini par inscrire 3 buts et rendre la défaite moins amère. Hier ils étaient exempts et doivent reprendre la compétition aujourd'hui contre la Corse, la Bretagne, la Polynésie, la Nouvelle-Calédonie ou encore la Corse. Mayotte est dans la même poule que la Réunion, la Polynésie française, Paris-Ile de France, Rhône-Alpes, Atlantique, la Lorraine, Languedoc-Roussillon, Midi-Pyrénées, la Corse, la Bretagne, le Maine, la Nouvelle- Calédonie, Aquitaine et la Basse-Normandie.

21/04/10 – La circulation aérienne se normalise

Les compagnies aériennes ont profité hier d'une amélioration des conditions météorologiques pour faire partir leurs vols de et vers Paris et Marseille. L'éruption du volcan Eyjafjallajökull a provoqué la fermeture de la majorité des aéroports français depuis jeudi soir empêchant les liaisons vers Paris, Lyon ou Marseille de se faire depuis la Réunion, Mayotte ou Nairobi. Pour Air Austral, seule compagnie reliant Mayotte à l'Hexagone tous les jours, tous les passagers bloqués (environ 150) depuis vendredi ont pu partir hier (mardi) et avant-hier (lundi). "Deux vols sont partis de la Réunion lundi, un en direction de Toulouse et pour Paris. Hier, deux vols sont partis de Paris pour la Réunion alors qu'un vol a décollé pour Paris et un autre pour Marseille" nous a indiqué Didier Salaün, directeur régional d'Air Austral à Mayotte.

Aujourd'hui, ce sont encore deux vols qui partiront de la Réunion pour l'Hexagone. Pour Corsairfly, le vol annulé de vendredi dernier a été programmé hier soir et doit arriver ce matin à 7 h 45 à Pamandzi, mais à l'heure où nous écrivions ces lignes, la confirmation n'était pas encore faite. Les responsables de la compagnie affirment avoir prévenu les 160 passagers que leur vol en direction d'Orly via Antananarivo est programmé ce matin à 9 h. En cas de changement, ils seront prévenus, mais Corsairfly se veut optimiste. En revanche, un nouveau nuage se profile à l'horizon et pourrait bien bloquer à nouveau les aéroports européens dans les jours à venir. Le trafic régional lui fonctionne normalement. Concernant Air Madagascar, le trafic doit reprendre normalement dès ce mercredi.

21/04/10 – Les agents de l’Insee en grève pour être payés à la fin du mois

Les agents de l'antenne de l'Insee (Institut national de la statistique et des études économiques) à Mayotte sont en grève depuis jeudi matin pour être payés à la fin du mois, comme tous les autres fonctionnaires du ministère des Finances et leurs homologues réunionnais de la direction régionale. En effet, depuis la réforme des payes opérée début janvier qui les a centralisé au niveau national, les 5 agents (les 2 autres étant mis à disposition du conseil général) ont vu le jour de leur paye fluctuer sans raison apparente : ils n'ont été payés que le 20 février pour le mois de janvier, début mars pour le mois de février, et le 10 avril pour le mois de mars .

"Mayotte ne peut pas être sous le régime de paye sans ordonnancement préalable, car les taux de cotisation sont différents ici. L'administration n'aime pas les cas complexes, l'exception de Mayotte a été mal anticipée", explique Matthieu Morando, le directeur de l'antenne de l'Insee, qui n'est pas en grève mais soutient les revendications "légitimes" des agents. "On n'a pas d'explication sur le motif réel de ces retards. On nous a envoyé une note nous disant qu'on ne pouvait pas entrer dans le nouveau système informatique national de paye et qu'on serait payé vers le 5 du mois, ou sinon on devra donner l'alerte à la direction réunionnaise qui la transmettra à la direction nationale… C'est inadmissible !", tempête pour sa part Jean-Claude Auguste, le directeur adjoint, qui rappelle les contraintes de virements bancaires dans la vie personnelle des agents. "Une lettre qui sera envoyée à la direction générale à Paris est en préparation pour demander une paye à la fin du mois", nous apprend mardi soir M. Morando.

21/04/10 – Grève générale prévue pour jeudi et le 28 avril

De nombreux syndicats seront dans les rues pour suivre les revendications de la journée de grève générale nationale (salaires, emplois précaires), mais aussi pour porter des revendications plus locales. Le rassemblement se fera à partir de 8 h sur le parvis du Comité de tourisme et les principaux points de revendication sont les suivants : l'intégration de tous les agents au sein des fonctions publiques territoriales entre autres. La CGT-Ma et la Cisma-CFDT seront dans les rues le mercredi 28 avril pour les mêmes revendications toujours à 8 h.

21/04/2010 : Festival

{xtypo_dropcap}L{/xtypo_dropcap}e Festival des arts traditionnels de Mayotte et la commémoration de l’abolition de l’esclavage ne font plus qu’un, et si la programmation a été réduite sur 5 jours, elle n’en est pas moins intéressante. La Dilce a l’ambition de faire de ce festival « un musée vivant ». « Ce grand évènement entre cette année dans sa troisième édition, il ambitionne, encore une fois, d’être l’espace public d’exhibition de toute la diversité de notre culture à travers ses danses, ses chants et son artisanat ».

En effet, cette année, la culture swahilie est mise à l’honneur avec entre autre la venue d’artistes kenyans : musiciens, danseurs… La troupe Kitana Bin Kalam, composée de percussionnistes, danseurs et chanteurs, se produira à deux reprises sur le parvis du front de mer de Mamoudzou. Ces derniers proposent des chants et danses kenyans, mais aussi mélangés avec d’autres rythmes africains de la côte est-africaine. Ils chantent en swahili, français, anglais et giriama.

Sandra Nkaké en concert unique le 24 avril

Le spectacle « Mnavi vuta, nkivuté », basé sur un poème en swahili littéraire, sera également présenté à deux reprises par une troupe kenyane, « proche du cérémonial soufi, le spectacle cherche à exalter les sens par les mots et les sonorités musicales… »

Autre évènement de ce festival, la venue de la chanteuse Sandra Nkaké en concert le 25 avril au cinéma de Mamoudzou. La chanteuse d’origine camerounaise a présenté son premier album « Mansaadi » cette année et est déjà considérée comme une artiste soul incontournable, dont la musique se situe dans la lignée d’Eryka Badu et Macy Gray. « A Mayotte, elle fera un concert unique qui tonnera comme un rappel de l’héritage africain de la diaspora du grand continent », affirme la Dilce.

Tout au long du festival, une exposition intitulée « Les portes swahilies » sous-titrée « Influences croisées et partagées le long de l’océan Indien occidental », sera visible dans le hall du comité du tourisme. L’exposition a été réalisée par Marie-Pierre Ballarin, chercheuse de l’IRD, et Abdullah Mubarak Abdulqadir, conservateur au musée de Lamu (Kenya), et « met en lumière la diversité et la constance des influences culturelles (de la côte swahilie) ».

Kabar poétique pour la commémoration de l’abolition de l’esclavage

Une conférence aura lieu dans la salle de cinéma le 24 avril, portant sur « les chants soufis dans les société swahilies de l’Afrique de l’Est, fonction sociale et pratique spirituelles ». Des démonstrations de débah, maoulida ya shengé et dahira auront évidemment lieu durant le festival.

Enfin, le jour de la commémoration de l’abolition de l’esclavage, mardi 27 avril, le kabar poétique de Mlaili Kondro intitulé « Malo » sera présenté sur le front de mer de Mamoudzou dans la soirée. « Malo est une évocation basée sur les textes phares des chantres de la liberté de l’Homme noir et de l’Homme tout court, tels Aimé Césaire, Edouard Maunnick. (…) « Malo » s’inspire de la cérémonie du rumbu en donnant la parole aux esprits des esclaves à travers le récit de la légende de Malo ».

Ce jour-là, un village traditionnel sera monté sur le front de mer, ainsi qu’un défilé sur les tenues swahilies et macuas aura lieu dans l’après-midi.

Marion Châteauneuf

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20/04/10 – Grève générale prévue pour les 22 et 28 avril

La journée de jeudi va peut-être paralyser l'île puisque de nombreux syndicats seront dans les rues pour suivre les revendications de la journée de grève générale nationale (salaires, emplois précaires), mais aussi pour porter des revendications plus locales. Le rassemblement se fera à partir de 8 h sur le parvis du Comité de tourisme et les principaux points de revendication sont les suivants : l'intégration de tous les agents au sein des fonctions publiques territoriales, d'Etat et hospitalière en tenant compte des anciennetés passées au sein de la fonction publique de la CDM, la titularisation de tous les contractuels, l'alignement immédiat et sans condition du SMIG local sur le SMIC national, l'indexation des salaires, la retraite, etc. La CGT-Ma et la Cisma-CFDT remettront le couvert le mercredi 28 avril pour les mêmes revendications toujours à 8h.

20/04/10 – A Kawéni, la classe patrimoine vit ses dernières heures

La classe patrimoine du collège de Kawéni s'est offert un coup de pub ce lundi après midi en organisant un grand nettoyage des abords du collège, pour sensibiliser ses camarades et concitoyens au problème des déchets dans le village. Créée il y a 4 ans, l'option patrimoine, disponible en 4e, concerne des élèves motivés par l'apprentissage de l'Histoire de Mayotte et par son patrimoine, à raison de deux heures supplémentaires par semaine, assurées par deux enseignantes en Histoire et en technologie. L'an dernier, la classe patrimoine avait choisi de travailler sur l'usine sucrière de Kawéni, cette année elle s'attaque au patrimoine urbain, avec un travail sur la ville de Kawéni "entre passé, présent et futur". Pour le passé, on reste sur l'usine sucrière, le présent concerne le Plan local d'urbanisme, en cours d'élaboration à la mairie de Mamoudzou comme dans les autres communes, et le futur se travaille en informatique avec de la création en trois dimensions et l'étude de l'habitat durable.

Au cours de l'année, la classe a travaillé avec les Archives départementales, les Naturalistes, la politique de la ville et un architecte. L'étude de l'urbanisme et du cadre de vie a permis aux élèves d'appréhender la problématique de la pollution qui touche la ville aujourd'hui et notamment sa rivière. En attendant la fête du collège au mois de juin, pour lequel ils ont préparé plusieurs manifestations sur le sujet, les élèves ont donc choisi d'organiser cette opération de nettoyage, en partenariat avec la politique de la ville qui a fourni une benne à ordures, des gants et des sacs. Une opération qui permet aussi de rappeler l'existence de cette option qui devrait disparaitre, comme de nombreuses autres, à la rentrée prochaine, faute de moyens horaires donnés par le vice rectorat.

19/04/10 – Baignade déconseillée à N’Gouja

Suite à la survenue d'irritations respiratoires, chez des personnes ayant fréquenté la plage de N'Gouja, les autorités sanitaires déconseillent la baignade sur cette plage dans l'attente des résultats des investigations en cours. Contact : 06 39 69 14 29

19/04/10 – Kawéni se met au vert

La classe patrimoine du collège de Kawéni organise une opération de sensibilisation aux problèmes des déchets dans la ville de Kawéni. Elle montrera l'exemple aux autres élèves en ramassant les déchets avec ses professeurs le lundi 19 avril de 15h à 17h aux abords du collège. Tous les volontaires sont les bienvenus. La Mairie de Mamoudzou est partenaire de l'opération et les élus sont attendus pour 15h15. La classe patrimoine travaille cette année sur le thème "Kawéni, passé, présent et futur". L'étude du patrimoine urbain est importante à un moment où les villes de Mayotte connaissent des transformations, liées à l'augmentation de la population et de nouvelles pratiques de consommation. Les élèves ont donc été sensibilisés à l'évolution de leur ville, depuis sa vocation agricole avec l'usine sucrière jusqu'à son orientation tertiaire et industrielle. Ils ont pu constater les nombreux problèmes de pollution qui touchent la ville aujourd'hui et notamment sa rivière. Emmenés par leurs enseignants, ils passent de l'ordinateur au sac poubelle pour attirer l'attention sur l'importance du patrimoine de l'île, en espérant conserver l'activité "patrimoine" au collège l'an prochain.

19/04/10 – Séminaire sur l’hébergement touristique durable

La préfecture de Mayotte et l'Ademe organisent un séminaire sur l'hébergement touristique et la gestion durable des ressources. Ce séminaire s'inscrit dans le contexte du développement touristique de Mayotte. Il vise à inciter les acteurs du secteur de l'hébergement touristique à mettre en place un programme de gestion durable des ressources (énergie, eau déchets, politique d'achats) et à les accompagner dans cette démarche en leur fournissant des outils techniques et financiers. L'objectif est de promouvoir une image "verte" tout en permettant aux entrepreneurs du secteur de réaliser des économies. Il aura lieu le mardi 20 Avril de 8h30 à 17h à l'hôtel Sakouli. Les porteurs de projet de création extension ou rénovation sont particulièrement concernés par ce séminaire qui s'attachera à proposer des solutions concrètes.

Avril 2010 : Conservatoire du littoral

 

Un projet d'inscription du site de la vasière des Badamiers à la convention internationale de Ramsar, qui protège les zones humides, a été déposé l'année dernière.{xtypo_dropcap}A{/xtypo_dropcap}lors que notre regard se perd sur un vol d'oiseaux marins au-dessus de la vasière des Badamiers, notre chemin nous mène à travers une végétation luxuriante vers les plages de Moya, situées entre le lac Dziani et la Vigie, le point culminant de Petite Terre. Tous ces sites font partie du domaine du Conservatoire du littoral, qui est propriétaire de 356 hectares dans les communes de Dzaoudzi-Labattoir et Pamandzi. "On pourrait intervenir partout à Mayotte, car toutes les communes sont littorales", nous précise Pierrick Lizot.

Créé en 1975, le Conservatoire du littoral n'intervient à Mayotte que depuis 15 ans. "Le Conservatoire du littoral n'est pas un service de l'Etat sous l'autorité du préfet : c’est un établissement public national possédant son propre conseil d’administration qui lui permet d’exercer les missions qui lui sont confiées", explique le chargé de mission.

Grâce aux acquisitions foncières du Conservatoire, de nombreux espaces littoraux sont désormais définitivement protégés de l'urbanisation. "Ce n'est pas une mise sous cloche des espaces, on peut y développer des activités agricoles et touristiques respectueuses de l'environnement", tient à rappeler Pierrick Lizot. Les terrains du Conservatoire sont composés de terrains domaniaux, de mangroves, du domaine public maritime, de la zone des pas géométriques (ZPG) et d'îlots affectés.

Le domaine "affecté" correspond aux terrains appartenant à l'Etat. Dans ce cas, c'est un arrêté de transfert de gestion qui permet au Conservatoire d'acquérir le terrain, à titre gratuit. En revanche, pour les terrains des autres collectivités et des particuliers, l'acquisition est onéreuse.

 

50 agents du conseil général pour gérer les terrains

 

"Nous élaborons un plan de gestion avec nos partenaires une fois atteint un seuil de cohérence foncière suffisant. Ce sont les mêmes principes que les plans de gestion d'une réserve nationale, mais en moins lourds. Nous faisons d'abord un état des lieux des sites, des équipements, de la faune, de la flore, des habitats d'intérêt, etc. pour identifier les enjeux de conservation et définir des objectifs, en général sur 5 ans". A Mayotte, des plans de gestion ont été élaborés pour le site de Saziley en 1998, aujourd'hui en cours de refonte, le site des Cratères de Petite Terre en 2005, le lac Karéhani et la vasière des Badamiers en 2006.

A Mayotte, l'intégralité des sites du Conservatoire du littoral est gérée par la Collectivité. Sous la responsabilité de Léonard Durasnel, la cellule de gestion des terrains du Conservatoire du littoral est un service de la direction de l'environnement et du développement durable (DEDD) du conseil général. Elle est composée de 50 agents qui assurent le suivi de l'avifaune, de la flore et de la dynamique des plages, l'encadrement de l'activité agricole, l'entretien et le gardiennage des sites, le suivi des populations de tortues, l'animation auprès des visiteurs et l'animation du réseau de partenaires (associations et communes).

Ali Mari s'occupe de l'entretien (ramassage des déchets, balisage des sentiers, mise en place de petits aménagements et lutte contre les espèces exotiques envahissantes), Mireille Quillard dirige l'Observatoire des tortues marines, Bacar Ousséni est responsable du suivi des oiseaux, Ayoub Khan Amadi, celui de la flore et Mohamed Abdou Salam, celui des mangroves.

Tous les ans au mois de novembre, le Conservatoire et la cellule de gestion organisent un comité de gestion où chaque technicien présente ses travaux, les suivis et les actions futures, en présence de tous les partenaires des services de l'Etat, des élus des communes et du conseil général et de membres d'associations environnementales. Ces réunions ouvertes à tous se déroulent dans les communes les plus concernées par les actions en cours.

 

Le site de Moya bientôt réaménagé

 

Les agents d'entretien et les gardes-animateurs se répartissent sur 7 sites, à Saziley, Karéhani, Moya et les Pointes du nord. Sur les plages de Moya et Saziley, très fréquentées par les tortues, des agents sont présents 24h/24 pour lutter contre le braconnage, encadrer les visiteurs et effectuer un suivi des pontes. Parmi les agents, 4 (et bientôt 2 autres qui ont été commissionnés en novembre 2009) sont assermentés et peuvent établir des PV.

Avec le soutien de la Daf, la cellule espère la mise en place rapide de nouveaux arrêtés de protection de biotope, sur le modèle de celui pris à Papani, sur les plages de Moya 1 et 2 et les 6 plages de Sazilé et celle de Charifou, pour mieux encadrer les activités des gens venus voir les pontes.

Depuis la fin 2006, un suivi du profil des plages de Moya, Papani et Saziley est également réalisé, pour observer l'évolution des mouvements des sables sur la plage et savoir s'il y a une régression ou un engraissement, avec un appareil appelé "mire coulissante" qui permet de mesurer sur le terrain la hauteur du sable et l'évolution du trait de côte. Avant de repartir de la plage, le chargé de mission nous annonce que les panneaux du sentier géologique du lac Dziani viennent d'être refaits : "Ils sont déjà arrivés, il n'y a plus qu'à les mettre en place. Les textes ont été revalidés par le BRGM (Bureau de recherches géologiques et minières)".

A Moya, le Conservatoire a signé une convention de délégation de maîtrise d'ouvrage avec le conseil général, qui a prévu d'aménager le site, avec de nouveaux farés, un camion-bar, un aménagement du parking et de la voirie, des barbecues plus éloignés, ainsi qu'une barrière végétale pour cacher les phares de voitures qui dérangent les tortues. Une opération test sera également conduite par le Conservatoire, la cellule de gestion et la Daf pour installer 4 cages-pièges à Moya, afin de capturer les chiens errants qui s'en prennent aux tortues venues pondre.

 

48 conventions agricoles signées en Petite Terre en 2007

 

De gauche à droite : Ayoub Khan Amadi, responsable du suivi de la flore à la cellule de gestion des terrains du Conservatoire du littoral, Mohamed Abdou Salam, responsable de celui des mangroves, et Pierrick Lizot, chargé de mission au Conservatoire.Notre périple nous mène ensuite à la Vigie, qui offre un point de vue panoramique sur toute la Petite Terre et ses terres cultivées… sur les terrains du Conservatoire. Pierrick Lizot nous apprend que 48 conventions agricoles ont été signées sur Petite Terre en 2007, avec l'aide de l'ASP (ex-Cnasea). Ce travail est en cours sur Grande Terre, pour Saziley, l'anse d'Hajangua et l'îlot Karoni dans la baie de Chirongui.

Le Conservatoire signe des conventions agricoles avec les utilisateurs coutumiers de ces terrains pour améliorer les pratiques. Après un diagnostic des arbres et des cultures présentes sur des parcelles délimitées au GPS, un cahier des charges regroupe les préconisations pour lutter contre l'érosion des sols et la perte de biodiversité, en évitant notamment les cultures monospécifiques de bananes et de manioc. Cette convention tripartite entre le Conservatoire, le conseil général et l'usager permet de délivrer une AOT (Autorisation d'occupation temporaire) de 3 ans, à titre gratuit.

"On va faire un bilan cette année pour savoir si tout le monde a respecté les préconisations. Les sanctions sont encore à définir – cela pourrait être un PV – pour pouvoir encourager ceux qui ont joué le jeu et inciter les autres à suivre leur exemple". Un premier bilan qui a été fait par la cellule de gestion en 2009 a montré qu'une vingtaine d'usagers avaient effectivement respecté leurs engagements.

"C'est pour poursuivre les objectifs du Conservatoire, mais c'est aussi pour eux car l'érosion des sols empêche de cultiver par la suite", ajoute Pierrick Lizot, qui précise que, comme pour les constructions illégales qui peuvent faire l'objet d'une expropriation et d'une démolition, "l'arrachage est la seule solution pour les cultures illégales, c'est-à-dire celles qui n'ont pas fait l'objet d'une convention et qui ont pourtant été défrichées".

 

Un sentier pédagogique pour sensibiliser le public à la préservation de la mangrove

 

Nous nous rendons ensuite à la vasière des Badamiers, premier site d'oiseaux d'eau de l'île et seule mangrove de Mayotte en extension. 35 espèces d'oiseaux migrateurs ont été recensées sur le site, comme le drôme ardéole, la sterne voyageuse, le courlis cendré ou le héron de Humblot, une espèce classée en voie de disparition au niveau mondial, qui y a été aperçue récemment. Les tortues marines viennent aussi manger sur l'herbier à marée haute. On peut les observer depuis la plate-forme du Bateau de la tortue, juste au bord du site.

Des travaux sont actuellement en cours pour installer un sentier pédagogique au beau milieu de la vasière. Ce projet de 530.000 € a vu le jour en 2007 et commence aujourd'hui à se concrétiser, avec un parcours en béton et 4 placettes. Il a été financé par le Comité interministériel de l'aménagement du territoire à hauteur de 164.000 € et par la Fondation Total pour 90.000€, le reste sur les fonds propres du Conservatoire.

"Nous avons choisi un parcours en béton parce que celui que le Conservatoire avait fait en bois dans la mangrove de Dapani a été complètement détruit par l'érosion et le vandalisme", se justifie Pierrick Lizot face aux réactions négatives que pourraient susciter l'emploi de ce matériau. "Les dalles de béton n'empêcheront pas l'eau de s'écouler, puisque la marée passe bien au-dessus".

"Beaucoup de touristes débarquent ici, c'est un site fortement fréquenté et la mangrove est très dynamique. Une notice d'impact environnemental a été faite et il y aura un suivi pour voir l'évolution de la sédimentation. A Mayotte, on n'a pas une grande connaissance des mangroves, ce sentier permettra de sensibiliser le public à sa préservation", s'enthousiasme pour sa part Mohamed Abdou Salam, chargé du suivi des mangroves à la cellule de gestion.

Au mois de juin, la muséographie, submersible en eau de mer, commencera à être montée avec des tables rondes d'informations et des bornes d'indications. Un livret à destination des scolaires est également en cours de réalisation. Une convention du Conservatoire avec l'association Oulanga na nyamba et la PJJ (Protection judiciaire de la jeunesse) vient d'être signée pour un an, pour que le bâtiment acquis en 2009 par le Conservatoire à proximité, juste entre le sentier pédagogique et le Bateau de la tortue de l'association, soit utilisé comme un lieu d'éducation à l'environnement.

Reste le problème des déchets venant de Labattoir, qui reste crucial pour assurer la survie des écosystèmes de la vasière. Un projet d'inscription de la vasière des Badamiers à la convention de Ramsar, qui protège les zones humides au niveau international, a été déposé l'année dernière, pour que la réglementation soit encore plus stricte.

 

Le site de l'usine sucrière d'Hajangua bientôt réhabilité

 

Un projet d'inscription du site de la vasière des Badamiers à la convention internationale de Ramsar, qui protège les zones humides, a été déposé l'année dernière.Les futures acquisitions du Conservatoire à Mayotte, validées par le Conseil des rivages de l'océan Indien qui s'est tenu en janvier 2010, validées par le conseil d'administration du Conservatoire le mois suivant, prévoient l'affectation en transfert de gestion des plages de Petite Terre et Saziley. Il y a également 2 projets d'acquisition très importants.

Le premier est à l'initiative de la commune de Chirongui, il concerne 98 hectares de terrains agricoles et de l'arrière-mangrove de la baie de Bouéni, très riche en biodiversité végétale. "La commune avait des problèmes de conflits d'usages et voulait avoir une agriculture plus respectueuse de l'environnement et qui produise plus, pour alimenter le futur marché", explique Pierrick Lizot.

Les parcelles qui ne font pas partie de la ZPG seront rachetées à des particuliers. "Le périmètre d'intervention a été validé, il ne reste plus qu'à effectuer le recensement des parcelles et la négociation avec les propriétaires. La déclaration d'utilité publique et l'expropriation seront aussi possibles, car il y a beaucoup de propriétaires. Ce serait une première à Mayotte, comme cela s'est déjà fait à la Réunion et ailleurs. La commune pourrait en avoir la gestion, ou il pourrait aussi y avoir une convention tripartite avec le conseil général."

La seconde acquisition se situe en amont du site de 64 hectares de l'anse d'Hajangua. Il s'agit d'une extension de 3 hectares sur l'ancienne usine sucrière, pour réhabiliter le site et l'ouvrir au public. "Il y a des projets similaires de réhabilitation de sites historiques à la Réunion ou en Martinique". Pour la gestion, le Conservatoire pourrait nouer un partenariat avec le conseil général, les affaires culturelles de la préfecture et la commune de Dembéni. "Il n'y a qu'un seul propriétaire qui se dit prêt à vendre. L'acquisition doit se faire dans l'année", prédit le chargé de mission.

Divers aménagements sont par ailleurs prévus cette année sur les sites existants : des nouveaux farés, un panneau d'identification des oiseaux et de présentation du lac à l'observatoire ornithologique de Karéhani, des panneaux thématiques explicatifs à Saziley et Moya sur les baobabs, les tortues marines, la mangrove, etc., et un projet de sentier botanique à Saziley.

Pour une meilleure gestion des sites, un programme de compagnonnage entre des gardes de Métropole et les 6 techniciens de Mayotte a été lancé l'année dernière. Financé par le programme Temeum (Terres et mers ultramarines) et piloté par l'association Rivages de France, ce programme de professionnalisation vise à former et spécialiser les gardes selon leurs profils d'intervention.

Tandis que nous reprenons la barge et regardons le littoral bétonné de Mamoudzou, on ne peut s'empêcher de se retourner pour admirer la beauté d'une côte préservée, un cadeau inestimable pour les générations futures…

 

Julien Perrot

 

 

Comme au niveau national, la stratégie d'intervention du Conservatoire du littoral à Mayotte fixe à l'horizon 2050 la protection d'un tiers des rivages, en terre comme en mer.

 

 

{mospagebreak title=Les 3 principes des intervention du Conservatoire du littoral à Mayotte}

1) Protéger de grandes entités paysagères naturelles : Cratères de Petite Terre, Pointes et plages de Saziley et Charifou, Pointes et îlots du nord.

2) Protéger les écosystèmes littoraux à intérêt écologique fort :

– Les forêts xérophiles littorales résiduelles (Saziley, îlot de M'tsamboro)

– Les zones humides dont les lacs (Dziani Karéhani, Dziani Dzaha) et les mangroves (Dzoumogné, Longoni, Bouéni, vasière des Badamiers et Hajangua)

– Les habitats abritant des espèces endémiques ou menacées, comme les baobabs

– Les plages de ponte des tortues marines (Moya, Saziley)

-Les sites d'importance ornithologique (îlots, lac Karéhani, vasière des Badamiers).

3) Accueillir le public sur site pour la découverte du patrimoine naturel et culturel, pour la sensibilisation aux enjeux de préservation et pour le développement de l'écotourisme (parcours à thème, sentiers).

 

 

{mospagebreak title=Près de 1.000 hectares supplémentaires bientôt protégés}

A ce jour, 1.708 hectares répartis sur 16 sites naturels sont préservés par le Conservatoire du littoral à Mayotte, dont 518 ha de domaine terrestre (372 ha146 ha affectés) et 1.189 ha de domaine maritime attribué, dont 328 ha de bande littorale naturelle (zone des 50 pas géométriques), 515 ha de mangroves (sur les 735 ha de mangroves présentes à Mayotte) et 346 ha d'îlots. acquis et

Le 12 mars 2009, 36 îlots ont été attribués au Conservatoire du littoral, c'est-à-dire tous les îlots de Mayotte, excepté l'îlot M'bouzi déjà classé réserve naturelle. Une campagne de dératisation sur les îlots d'Hajangua et de Gombé Ndroumé a été engagée par le Conservatoire afin de préserver cet important secteur de nidification des oiseaux marins, tels le paille-en-queue.

Comme au niveau national, la stratégie d'intervention du Conservatoire du littoral à Mayotte fixe à l'horizon 2050 la protection d'un tiers des rivages, en terre comme en mer. Le conseil d'administration a d'ores et déjà validé des périmètres d'intervention pour une protection définitive de 2.600 ha de rivages naturels mahorais.

{mospagebreak title=Des espèces exotiques envahissantes à Mayotte}

Lantana camara et bois noir à Moya, avocat marron et vigne marronne au lac Karéhani, chouca vert à Saziley, herbe baïonnette, acacia mangium et auriculiformis sur le site des Cratères de Petite Terre…

Lorsqu'elles s'implantent sur un site, les espèces exotiques envahissantes créent des zones de végétation monospécifique, où plus rien d'autre ne pousse. Selon une étude réalisée par deux stagiaires en master menée l'année dernière dans la forêt sèche de Saziley, 45% de Raoussi Maoussi et 26% de Saziley Bé sont envahis par des espèces exotiques envahissantes. Ayoub Khan Amadi, responsable du suivi de la flore au sein de la cellule de gestion des terrains du Conservatoire, lutte au quotidien contre ces "pestes vertes".

"L'Union mondiale pour la Nature a comptabilisé une centaine d'espèces exotiques envahissantes dans le monde, dont une vingtaine sont présentes à Mayotte, notamment le lantana "corbeille d'or". Depuis 2007, nous avons entamé des travaux de lutte contre ces espèces en mettant à la place des espèces indigènes : en tout, 3 ha ont aujourd'hui été replantés. A Moya, on a replanté du takamaka, de la natte et du comiphora ; à Karéhani, du takamaka, du raphia, du barringtonia et de l'érythrine ; à Saziley, du takamaka et de la natte".

 

 

{mospagebreak title=Les mangroves de Mayotte sont en régression, excepté celle de la vasière des Badamiers}

"L'ensemble de la mangrove de Mayotte est en régression, surtout dans le sud. Dans le nord, elle est plus ou moins stable, sauf pour la vasière des Badamiers où elle est en forte extension. C'est une mangrove interdidale, c'est-à-dire une jeune mangrove qui n'existe que depuis 30 ans, avec une accélération depuis 10 ans", constate Mohamed Abdou Salam, responsable du suivi des mangroves à la cellule de gestion des terrains du Conservatoire.

On dénombre 7 espèces de palétuviers à Mayotte, dont 4 sur le site de la vasière des Badamiers, mais ils ne sont pas les seuls à pousser dans l'eau salée, et ne sont donc pas la seule végétation de la mangrove. En plus des palétuviers, on trouve des graminées dans la vasière des Badamiers, et des petits arbustes comme pemphis acidula ou thespesia populnea. La vasière des Badamiers est la seule mangrove à posséder un plan de gestion, qui arrive à terme cette année.

"Les palétuviers se développent sur du substrat sableux, sablo-vaseux, vaseux ou rocheux, en fonction des espèces", nous explique Mohamed Abdou Salam, qui effectue un suivi de la croissance des palétuviers en fonction des différents substrats. La végétation d'arrière-mangrove est également essentielle pour les palétuviers.

"Sur les mangroves en forte régression, on remarque une forte absence de végétation d'arrière-mangrove qui a été brûlée ou coupée par l'homme, ce qui confirme les conséquences sur la mangrove elle-même", explique l'agent, qui est en train de suivre l'évolution des mangroves pour réaliser une carte d'évolution tous les 3 ans.

La cellule de gestion fait aussi un suivi de la faune : crabes, poissons qui y nichent ou y migrent, tortues qui viennent s'y alimenter, etc., et s'assure de la protection de la mangrove contre les défrichements et remblais. Elle nettoie régulièrement les déchets et tente de sensibiliser la population à la préservation de cet écosystème unique.

Mohamed Abdou Salam réalise également des transplantations avec des graines de palétuviers prises sur place : "La dégradation de la mangrove n'est pas naturelle, donc la transplantation marche très bien, même si les palétuviers sont des espèces protégées soumises à autorisation pour pouvoir les replanter".

 

 

{mospagebreak title=11% des côtes françaises définitivement protégées grâce au Conservatoire du littoral}

Le Conservatoire du littoral, membre de l'Union mondiale pour la Nature (UICN), est un établissement public créé en 1975. Il mène une politique foncière visant à la protection définitive des espaces naturels et des paysages sur les rivages maritimes et lacustres et peut intervenir dans les cantons côtiers en Métropole, dans les départements d'Outremer, à Mayotte, ainsi que dans les communes riveraines des estuaires et des deltas et des lacs de plus de 1.000 hectares.

Il acquiert des terrains fragiles ou menacés à l'amiable, par préemption, ou exceptionnellement par expropriation. Des biens peuvent également lui être donnés ou légués. Après avoir fait les travaux de remise en état nécessaires, il confie la gestion des terrains aux communes, à d'autres collectivités locales, à des associations pour qu'ils en assurent la gestion dans le respect des orientations arrêtées. Avec l'aide de spécialistes, il détermine la manière dont doivent être aménagés et gérés les sites qu'il a acquis pour que la nature y soit aussi belle et riche que possible et définit les utilisations, notamment agricoles et de loisir compatibles avec ces objectifs.

Au 1er janvier 2009, le Conservatoire assurait la protection de 125.000 hectares sur 600 sites, représentant 1.000 km de rivages, soit plus de 11% du linéaire côtier. Son budget annuel est de l'ordre de 30 M€, dont 25 M€ consacrés à l'acquisition et à l'aménagement des sites. L'essentiel de ces moyens vient de l'Etat. Les collectivités locales et l'Europe apportent aussi leur concours. Des entreprises mécènes et des particuliers apportent également des contributions volontaires.

L'équipe du Conservatoire est relativement réduite : une centaine de personnes, à la Corderie royale à Rochefort, à Paris et aux sièges des délégations régionales. Les recrutements s'effectuent surtout parmi les fonctionnaires. Cette petite équipe est particulièrement performante. Elle acquiert chaque année 2.000 à 3.000 ha, ce qui l'amène à négocier et signer un acte d'acquisition par jour. 580 gardes du littoral, recrutés par les collectivités locales et les organismes gestionnaires assurent, tout au long des côtes, la surveillance et l'entretien des sites du Conservatoire.

En application de la loi de 1975, la gestion des sites acquis par le Conservatoire (entretien courant, surveillance, accueil) est confiée en priorité à une collectivité locale. Sur les 325 sites ayant donné lieu à une convention de gestion signée, 60% sont gérés par des communes ou des groupements de communes. Dans une vingtaine de cas, le conseil général ou l'ONF sont co-signataires de ces conventions. Les départements sont gestionnaires d'un tiers des sites du Conservatoire. Des associations, des établissements publics (dont les parcs naturels régionaux) ou quelques exploitants agricoles ont été retenus pour répondre à des situations locales particulières.

 

 

{mospagebreak title=Des intervention de plus en plus étendu}

La zone d'intervention du Conservatoire était constituée à l'origine (loi de 1975) des cantons côtiers et des communes riveraines des lacs de plus de 1.000 ha. Depuis, elle s'est élargie aux communes d'Outremer (décret du 1er septembre 1977), puis aux communes littorales au titre de la "loi littoral" du 3 janvier 1986. Deux directives européennes sur la protection des oiseaux en 1979 et sur la protection des habitats de la faune et de la flore en 1992, élargissent le cadre des mesures nationales en faveur de la protection de la nature.

La loi de 1995 relative au renforcement de la protection de l'environnement a rendu effective l'extension du domaine de compétences du Conservatoire aux estuaires. La loi paysage de 1993 stipule une extension aux secteurs géographiques limitrophes constituant une unité écologique et paysagère. Enfin, ce dispositif est complété par la loi du 30 décembre 1996 relative à l'aménagement, la protection et la mise en valeur de la zone dite des cinquante pas géométriques dans les départements d'Outremer.

Depuis le décret du 23 mars 1995, le Conservatoire peut également intervenir sur les rivages de la Collectivité de Mayotte. La loi de 2002 a étendu son champ d'intervention au domaine public maritime, c'est-à-dire les récifs frangeants, les îlots et les récifs barrière. La mission et l'aire de compétence du Conservatoire sont définies par le Code de l'environnement (art. L.322 et R.243). Son domaine d'action concerne aujourd'hui 22 régions, 46 départements et 1.140 communes.

En Outremer, ses interventions concernent 8 départements et collectivités, et ont permis de protéger 20.000 hectares sur 167 sites, 58 espèces strictement endémiques et 15 espèces classées " en danger" et "en danger critique d'extinction".

 

 

{mospagebreak title=Organisation du Conservatoire du littoral}

Le Conservatoire du littoral est un établissement public national à caractère administratif, placé sous la tutelle du ministre chargé de la protection de la nature. L'instance de décision est son conseil d'administration, composé à parité d'élus nationaux, départementaux et régionaux d'une part, de représentants de l'Etat et de personnalités qualifiées d'autre part.

Le conseil d'administration, qui se réunit en moyenne trois fois par an, élit en son sein un président qui est traditionnellement un membre de l'assemblée nationale. C'est au directeur du Conservatoire du littoral que revient l'exécution des décisions du conseil, ainsi que l'organisation et le fonctionnement général de l'établissement.

Le Conservatoire du littoral est représenté localement par 10 délégations régionales (Manche Mer du Nord, Normandie, Bretagne, Centre Atlantique, Aquitaine, Languedoc-Roussillon, PACA, Corse, Outremer, lacs) qui sont localisés dans l'une ou l'autre des implantations géographiques de l'établissement (Wimereux, Caen, Plérin, Rochefort, Bordeaux, Montpellier, Aix-en-Provence, Bastia).

Parallèlement, des Conseils des rivages ont été institués au niveau de chaque façade littorale. Composées à parité d'élus départementaux et régionaux, ils ont un rôle de consultation et de proposition quant à la politique foncière dans leur aire de compétence et également, depuis 2002, en matière de politique d'aménagement et de gestion. Le président de chaque Conseil des rivages siège de droit au conseil d'administration.

Le Conseil des rivages de l'océan Indien est composé pour Mayotte de 4 élus de la Collectivité, qui côtoient 4 conseillers généraux et 4 conseillers régionaux de la Réunion. Ce conseil valide les propositions d'intervention foncière, les projets de partenariat et les programmes d'aménagement et de gestion des sites naturels protégés. Sa présidence est tournante : c'est Ali Bacar, conseiller général de M'tsamboro, qui le préside depuis le 1er janvier 2010.

 

 

{mospagebreak title=Antilles : 5.700 hectares supplémentaires protégés}

France Domaine et le Conservatoire du littoral et des rivages lacustres ont signé le 24 février une convention visant à protéger 5.700 hectares de terrains côtiers appartenant à l'État. Avec cette nouvelle mise à disposition, le Conservatoire protège désormais 133.900 hectares de zones littorales particulièrement sensibles, rapporte le site maxisciences.com.

Les 5.700 hectares mis à disposition du Conservatoire du littoral sont divisés en 31 sites en majorité situés en Outremer. 5.400 hectares concerneront en effet des zones de mangroves en Martinique et surtout en Guadeloupe. Les Abymes, Baie-Mahault et Morne-à-l'Eau seront confiés au parc national de Guadeloupe, tandis qu'en Martinique la convention concerne les îlets à Ramier dans la commune de Trois-Ilets, où sera réintroduite et protégée une espèce d'iguane endémique. Ces acquisitions complètent celles réalisées en 2008 à Mayotte.

Les mangroves recèlent une biodiversité très importante et sont, parmi tous les écosystèmes, ceux qui produisent le plus de biomasse. Malgré leur grande fragilité, les mangroves constituent un rempart contre l'érosion côtière et contribuent à la résilience écologique des écosystèmes après certaines catastrophes naturelles telles que les tsunamis, les cyclones ou face aux dérèglements climatiques.

Le Conservatoire du littoral va désormais pouvoir mettre en place des plans de protection, de restauration et de valorisation de ces espaces, mais aussi permettre un renforcement de la connaissance de ces milieux si particuliers qui possèdent d'importantes capacités, notamment en matière d'épuration des eaux.

Actuellement, la France co-préside avec les Samoa l'Initiative internationale pour la protection des coraux (Icri) et entend dans ce cadre renforcer les mesures en faveur des mangroves, menacées par l'urbanisation et diverses opérations de remblais.

16/04/10 – Inscription des éleveurs pour l’insémination artificielle

La Chambre de l'agriculture, de la pêche et de l'aquaculture de Mayotte (Capam) informe l'ensemble des éleveurs bovins de Mayotte, désirant bénéficier de l'insémination artificielle pour leurs bêtes, de bien vouloir se présenter pendant tout le mois d'avril au service élevage de la Chambre à Coconi pour prendre connaissance du cahier des charges de l'opération. Cette campagne d'insémination artificielle se déroulera sur les mois de mai, juin et juillet 2010.

Les conditions générales d'inscription sont les suivantes : vaches non gestantes ou proches du vêlage, en bonne santé, nourries et abreuvées correctement, afin d'augmenter les chances de réussite de l'insémination. Le service élevage de la Capam est ouvert de 7h30 à 12h et de 12h45 à 15h30. Pour tout renseignement complémentaire, veuillez appeler le secrétariat du service élevage au 0269 62 07 38.

Mayotte Hebdo de la semaine

Mayotte Hebdo n°1116

Le journal des jeunes