Accueil Blog Page 642

28/05/2010 – Sport : Jeux des Rup

 

 

{xtypo_dropcap}C’{/xtypo_dropcap}est ce vendredi que les Jeux des régions ultra périphériques (Rup) 2010 prennent fin. Comme la Martinique et la Guadeloupe, Mayotte n’a pas présenté de délégation pour ces Jeux. Celle-ci, composée de 70 personnes, était pourtant bel et bien prête à s’envoler pour Paris, et rejoindre les Açores depuis la capitale française. Que s’est-il donc passé ?

Madi Vita, président du Comité régional olympique et sportif (Cros) a fait appel vendredi dernier aux présidents des ligues et comités mahorais pour répondre à toutes les interrogations. Ainsi, en précisant ne "rejeter la faute sur personne", le coordonnateur de la délégation a déclaré que "c’est tout un ensemble qui fait que nous en sommes là. C’est une situation très difficile (…), mais mon regret le plus profond se tourne vers les jeunes qui se sont préparés jusqu’au bout".

En retraçant "le pourquoi du comment", ce dernier explique que le dossier pour le budget des Jeux des Rup n'a été voté que fin mars par la commission des finances du conseil général, ce qui a retardé la réservation des vols qui ont été effectués mi-avril, aussitôt que le dossier a été signé par cette même commission. Les années précédentes, ce dernier était voté fin janvier au plus tard.

Suite à cela, un autre souci s’est posé : il n'y avait plus que 37 places pour le vol Paris/Açores. "Nous attendions la réponse du directeur de l’agence de voyages que nous avons relancé à plusieurs reprises, pour savoir si nous pourrions obtenir des places pour toute la délégation, mais jusqu’à mercredi (ndlr, mercredi 19 mai), nous n’avions toujours pas eu de réponse (…) Après mûres réflexions, nous avons pris la décision d’annuler le déplacement."

 

"Cette expérience pourrait traumatiser ces jeunes à vie"

 

Il y avait une solution : payer un charter pour un aller simple entre Paris et les Açores, à plus de 1.200 euros par personne, "soit plus cher que le vol Mayotte/Paris !". Un choix improbable pour le Cros, d'autant plus que le retour n'était pas garanti. Madi Vita assure que la commission d’organisation des Jeux était informée en temps et en heure de ce qui se passait. Aussi, d’un point de vue extérieur, Mayotte ne rencontrera pas de souci suite à cette participation avortée. La Guadeloupe s’était désistée début mai après avoir rencontré le même problème, avec la même compagnie !

En interne, le Cros ne s’en sort pas trop mal non plus financièrement parlant, car quasiment aucun frais n’a été engagé. Sur son budget de 206.000 euros dédié à ces Jeux, seul 10% a été utilisé pour l’équipement de la délégation mahoraise. Finalement, les quelques présidents autour de la table (la majorité n’ayant pas répondu présent à l’invitation du président du Cros) s’accorderont pour dire que la gêne restera psychologique, en particulier pour ces jeunes, âgés de treize, quatorze et quinze ans.

"Ça fait un an qu’ils préparent ces Jeux. Cette expérience pourrait les traumatiser à vie", affirme Badirou Abdou, délégué de la ligue de handball qui propose un autre déplacement sportif, dans la région, et distribuer l’équipement disponible aux jeunes, "pour masquer cet échec". Ce qui est possible selon Madi Vita : "on peut revoir l’utilisation des fonds avec l’accord du financeur, mais si autre chose est programmé, il serait peut-être préférable que l’on conserve les équipements…".

Aux Açores, la délégation mahoraise devait présenter six sports : le handball, le tennis, le tennis de table, le volley, le judo, le basket. La ligue d'athlétisme, une discipline qui pourtant dans cette compétition réussit chaque année à Mayotte, n'avait même pas présenté de liste pour se rendre à ces Jeux…

 

Ichirac Mahafidhou

28/05/2010 – Education : Forum de l’apprentissage

 

 

{xtypo_dropcap}B{/xtypo_dropcap}oulangers, coiffeuses, cuisiniers, ouvriers du bâtiment, menuisiers,… Vendredi, les quatre Unités de formation par apprentissage (UFA) de l'Education nationale, situées à Kahani pour la mécanique auto, Kawéni pour les services, Chirongui pour les métiers du bois et Dzoumogné pour ceux du bâtiment, ainsi que l'UFA agricole du lycée de Coconi, ont tenu toute la journée des stands présentant les métiers enseignés, aux côtés des stands informatifs de la DTEFP, de la Mission locale, de Ladom, etc.

Collégiens, demandeurs d'emploi de moins de 26 ans, chefs d'entreprises, membres de la CGPME, se sont succédés sur ces stands pour découvrir les avantages de cette formation. Grand succès pour les stands de l'UFA de Kawéni, où les jeunes apprentis offraient aux officiels en visite des cocktails de jus de fruits servis par un futur Tom Cruise, ainsi que du pain et des viennoiseries fraîches. Les apprenties coiffeuses proposaient la coupe gratuite aux volontaires. Le président du conseil général, le préfet et le vice-recteur ont eux aussi sillonné les différents stands à l'issue de la table ronde qui a réuni professionnels et enseignants pour réfléchir au développement de l'apprentissage dans l'île.

"L'apprentissage agricole vient répondre à la problématique de l'emploi. Les professionnels de l'agriculture ont répondu présent lorsque nous avons cherché des maîtres d'apprentissage, car cette formation répond à un besoin", a réaffirmé le proviseur du lycée agricole de Coconi qui a rappelé qu'un partenariat avec le GSMA commencera à la rentrée prochaine.

 

Revaloriser l'apprentissage

 

Le cas de l'agriculture est contraire aux autres domaines de formation, pour lesquels les candidats à l'apprentissage sont nombreux mais les entreprises manquent. Ce qu'a rappelé le vice-recteur qui a plaidé pour une installation de nouvelles entreprises sur l'île, surtout dans le domaine industriel, tout en reconnaissant que pour certains domaines de pointe, il faudra continuer à envoyer les jeunes se former en Métropole, via Ladom. Le président du conseil général a lui insisté sur "le grand chantier qui débute, en partenariat entre le conseil général, l'Etat et l'Europe".

Il a annoncé le développement de ces formations en apprentissage – dispensées par le vice-rectorat mais financées par la CDM – développement "en quantité mais aussi en qualité. Il faut faire de ces jeunes des modèles de réussite." Dernier à prendre la parole devant les apprentis et les exposants présents, avant de cosigner le contrat d'objectifs et de moyens avec le président Douchina, le préfet à rappelé que sur les 4.500 jeunes qui sortent chaque année du système scolaire, seuls un tiers s'insèrent dans la vie professionnelle.

"Ici comme ailleurs, les parents ont l'obsession de la voie d'enseignement général, il faut valoriser ceux qui se forment par apprentissage, qui peuvent aller du diplôme du CAP jusqu'à celui d'ingénieur." M. Derache a précisé que le développement économique de Mayotte passait par l'installation de nouvelles entreprises, dans l'agriculture, le BTP, le développement durable,… qui permettront de former plus de jeunes. Il a toutefois insisté sur l'intérêt du passeport mobilité professionnel, qui leur permet de s'essayer aux conditions de travail métropolitaines. "Soyez fiers de votre formation !", a-t-il conclu.

 

Hélène Ferkatadji

28/05/2010 – Education : Prévention

 

 

Le film réalisé par First Prod pour l'occasion vise à choquer, pour faire parler les jeunes sur le sujet.

 

 

{xtypo_dropcap}"S{/xtypo_dropcap}top aux violences". C'est le slogan inscrit sur une banderole accrochée à l'entrée du collège de M'tsangamouji, c'est aussi celui du petit film réalisé par First Prod et diffusé aux élèves lors des interventions sur la justice. Destiné à informer les futurs citoyens de leurs droits et devoirs, ce partenariat Justice-Education est en place depuis deux ans.

L'année dernière, le procureur Thomas Michaud et le juge pour enfants Michel Sastre étaient intervenus dans plusieurs établissements, auprès des élèves mais aussi de leurs parents, "pour travailler avec eux sur l'autorité, les empêcher de démissionner", explique la présidente du TPI Marie-Thérèse Rix-Geay.

Les deux hommes ont quitté Mayotte mais les actions continuent. Cette année c'est Caroline Ballerini, capitaine de police et chargée de mission territoriale d’accès au droit, qui intervient dans une dizaine de collèges depuis janvier et jusqu'à la fin de l'année, touchant ainsi plus de 1.500 élèves. Axée sur la prévention des phénomènes de violence, l'intervention de Mme Ballerini a profité mardi matin à tous les élèves de quatrième du collège de M'tsangamouji, une commune qui a connu récemment des épisodes de violences entre jeunes, qui n'ont toutefois pas touché l'établissement.

En introduction de l'intervention, le court-métrage de 3minutes "stop violences" est projeté aux élèves. Sur le modèle des spots de prévention anglo-saxons très "choc", ce spot présente trois personnages qui racontent leur histoire. Un petit garçon battu par son père devant sa mère silencieuse, une adolescente hébergée chez son oncle, exploitée et battue par la femme de celui-ci, et une jeune mariée enceinte battue par son mari. Les personnages sont filmés de dos, on ne voit que leurs cicatrices et leurs hématomes.

 

Droit local et droit commun

 

Les différentes situations du film permettent à Mme Ballerini d'aborder la violence sous différents thèmes. Celui des punitions par les parents tout d'abord. Les jeunes semblent conscients du fait que la gifle est autorisée, mais pas les coups de ceintures que reçoit Karim, le petit garçon du film. L'intervenante fait un parallèle entre le rapport bêtise-punition et le rapport infraction-sanction. Elle apprend ainsi aux jeunes que les violences volontaires peuvent conduire à la prison et, au grand étonnement de plusieurs, que le viol est considéré comme aussi grave que le meurtre.

Tout au long de son dialogue avec les jeunes, très participatifs, Mme Ballerini leur fait comprendre la différence entre le droit local et le droit commun. "Vous êtes bientôt des adultes, vous devez connaître les lois françaises." Ainsi, le cas de la jeune mariée lui permet d'aborder les violences conjugales, de rappeler que dans le droit français on ne peut arranger de mariage, que le consentement de l'épouse est obligatoire, de même que pour les rapports sexuels entre mari et femme. Le concept de viol conjugal fait tiquer les jeunes, qui, comme leurs aînés masculins, ont du mal à concevoir qu'un homme doive avoir l'autorisation de sa femme pour avoir des rapports sexuels avec elle.

L'intervenante rappelle également les conditions d'âge : 18 ans pour se marier, 15 ans pour avoir des rapports sexuels, et tente de leur faire comprendre qu'un majeur qui épouserait devant le cadi une fille de moins de 15 ans serait condamnable par la justice pour détournement de mineure.

 

Parler

 

Point commun à tous les personnages du film : le silence. Le petit Karim n'ose même pas dire à son meilleur ami qu'il est battu; l'adolescente se heurte au refus de l'écouter de sa mère et ne va pas au lycée quand ses marques sont trop visibles; la jeune mariée pleure en silence, sans comprendre pourquoi son homme la bat… Caroline Ballerini incite les jeunes à la parole, leur fait énumérer les adultes auprès de qui ils peuvent s'adresser, leur apprend comment on porte plainte, en précisant qu'une victime sans papier reste une victime, et qu'elle sera entendue par la police.

La discussion se poursuit sur les violences autres que physiques : verbales, psychologiques,… et sur le casier judiciaire. Car l'intervention consiste à leur apprendre leurs droits et à délier les langues des victimes, mais aussi à leur faire comprendre à quoi ils s'exposent en se rendant coupables de violences, ou pire. Mme Ballerini leur explique ainsi que plusieurs professions leurs seront interdites s'ils ont un casier. "Vous n'avez pas forcément été éduqués dans la loi française, vous devez la connaitre pour votre vie d'adulte."

Exceptionnellement lors de cette séance, les jeunes ont ensuite pu poser leurs questions au vice-recteur, à la présidente du tribunal de première instance, à l'assistante sociale et à l'infirmière du collège. Dans la plupart des établissements, ces séances ont été précédées d'un travail avec les personnels d'éducation sur le règlement, le respect et la prévention de la violence.

 

Hélène Ferkatadji

28/05/2010 – Concours Talents

 

 

{xtypo_dropcap}M{/xtypo_dropcap}écanicien bateau de formation, il se rend compte rapidement qu’il s’est trompé de voie et c’est lors d’un séjour dans une exploitation avicole en Métropole, dans le Morbihan, qu’il se découvre une passion pour le métier d’éleveur. Une fois son BEP en poche, il repart s’installer à Mayotte avec un projet bien précis en tête. "Je ne suis pas resté en Métropole, parce que j’ai une chance, c’est que ma famille a du terrain, du foncier sur l’île. C’est un élément très important quand on veut se lancer ici". Il décide de monter une exploitation avicole biologique.

Aujourd’hui, il possède trois bâtiments dans le sud de Mayotte. Pour les poulets de chair, 3 bâtiments accueillent les animaux depuis déjà un mois et pour les poules pondeuses bio, les commandes de bâtiments sont lancées. Les produits en résultant devraient arriver sur le marché début novembre.

Ce qui a poussé Mhamadi a posé candidature au concours Talents de la création d’entreprise, c’est tout d’abord la satisfaction d’avoir été épaulé administrativement dès les débuts du projet par la Boutique de gestion. Ce sont eux qui ont proposé à ce dernier de participer au concours. "Je me suis tout de suite dit que ce serait une chance super, qui pourrait me permettre de faire connaître mon projet."

Ce que souhaite avant tout Mhamadi avec son projet, c’est pouvoir offrir aux consommateurs des produits de qualité, sains, élevés sans produits chimiques. Un produit biologique. "J’ai découvert le bio en Métropole, je suis sûr que c’est possible d’installer ce mode de production à Mayotte. Nous sommes sur une île, adopter le bio est plus aisé. Mais ça va être dur, très dur d’installer le bio. Je ne veux pas élever des animaux en cage, comme la concurrence, mais en plein air. Les normes sont draconiennes. Au niveau de la nourriture par exemple, je vais l’acheter en Métropole, mais elle mettra trente jours à arriver".

L’éleveur pourra la stocker durant un mois et demi, ce qui nécessite avant tout des fonds de réserve. Pour l’instant, il n’existe pas de label bio qui certifiera l’exploitation de Mhamadi, mais il en existe un à la Réunion. Des techniciens seront régulièrement envoyés sur Mayotte pour vérifier la structure afin d’être réellement reconnue comme exploitation biologique.

A l’avenir, 6.000 poules de ponte et de chair vont devoir fournir viande et œufs. Le problème qui se pose aujourd’hui est la commercialisation des produits. "Pour l’instant, j’ai trouvé un client qui serait prêt à m’acheter 80% de ma production. Il reste 20% avec lesquels je compte développer la vente directe, mais aussi adhérer à la l’institution "Bienvenue à la ferme" qui est basée en Métropole. Cela va attirer les gens sur l’exploitation et ainsi pouvoir faire connaître les produits."

A l’heure actuelle, l’éventuel futur lauréat compte sur ce concours pour avant tout se faire connaître et démocratiser le marché bio, qui devrait au fil du temps trouver son public à Mayotte. "On ne peut pas dire que les produits ici soient mauvais, le manioc, les bananes poussent sans produits ajoutés, là se trouve aussi la difficulté. Il va falloir marquer la différence. Mais je vais mettre l’accent sur les prix."

En effet, l’éleveur projette d’être moins cher que le principal producteur de l’île. "D’après mes calculs, j’arriverai à m’en sortir si je vends mes produits moins chers. Après, mon principal combat sera de me faire reconnaître comme producteur bio, suite à cela le prix du produit bio trouvera sa place."

Le concours Talents de la création d'entreprise, qui en est à sa 4ème édition, a d’ores et déjà permis à de jeunes entrepreneurs de mener à bien leurs projets qui participent, chacun à leur niveau, au développement de Mayotte. Cette année, 62 candidats dans les catégories "dynamiques rurales", "services" et "commerce et artisanat" ont déposé un dossier. 25 ont été retenus sur les critères suivants : le parcours du candidat, la viabilité économique du projet et les démarches de création. Pour chaque catégorie retenue, la dotation sur Mayotte, grâce à plusieurs partenaires, offrira la somme de 5.000 euros pour le lauréat. En septembre, un jury national de Talents  se réunira à Paris pour la sélection des lauréats nationaux 2010.

 

Mathilde Fischer

28/05/2010 – Politique : Elections régionales de 2011

 

 

{xtypo_dropcap}Q{/xtypo_dropcap}uels sont les fondements, l'idée génératrice de la création de cette fédération des partis progressistes de Mayotte ?

Très simplement sur la base d'un constat. Les difficultés des politiques menées actuellement par la Collectivité départementale sont croissantes. Essentiellement dans le domaine de la gestion financière et budgétaire et dans le management des ressources humaines. Mais le plus choquant pour nous, c'est l'absence de politique qui place l'homme et la population en son cœur. Nous avons complètement oublié que dans un pays, avant le territoire, il y a le peuple. Nous, nous voulons replacer l'homme au centre du contexte social, économique et culturel.

De même, nous déplorons l'absence d'actions d'aménagement du territoire, même s'il faut prendre en compte les effets de la crise économique. Il n'empêche que l'emploi, les opérations d'aménagement, les constructions sont en hibernation.

Sur la base de ce diagnostic, nous avons constaté que l'agent responsable de ces pathologies, c'est ceux qui sont au pouvoir aujourd'hui. De la réunion de l'ensemble des forces de l'opposition est donc née la Fédération des partis progressistes de Mayotte. Elle regroupe l'ensemble des forces qui ne sont pas représentées dans la majorité actuelle du conseil général.

Soit le Néma de Saïd Omar Oïli, le Modem, PSRM, PSM de Raos, les Verts, le Parti du renouveau de Chihaboudine Ben Youssouf Hila et le MPM. Nous laissons la porte ouverte à l'Alliance de Bacar Ali Boto et au Parti socialiste, mais sont exclus la fédération UMP locale avec son allié le Nouveau Centre.

Pour nous, être progressistes, ça implique de faire en sorte que les Mahorais trouvent tous leur place au sein de ce territoire. Métaphoriquement, c'est de nous assurer que personnes ne reste sur le quai au départ du train. Que chacun trouve sa place dans un des wagons.

 

Votre objectif, ce sont les régionales de 2011. Pensez-vous que les divisions nées de l'éclatement du MPM et celles qui apparaissent au grand jour actuellement à l'UMP vous laissent une carte à jouer ?

Lorsque vous avez à gérer un territoire, il faut d'abord s'entendre au sein de sa propre famille politique. Ces distorsions ont trop coûté à la Collectivité. Ainsi, notre premier objectif c'est d'arriver en rangs unis. D'abord l'ancien MPM, et puis essayer de rallier à notre cause ceux qui sont partis au MDM. Ce n'est pas gagné d'avance, mais nous avons déjà fait un grand pas avec le rattachement du MPM.

Une fois que nous avions rallié les familles, il fallait fédérer les différentes maisons du village, soit tous les partis que je viens de citer. Maintenant, nous allons réfléchir à comment, à partir de cet ensemble de forces progressistes, nous allons travailler pour arriver à un consensus. Notre objectif est d'aboutir à la production d'une plateforme commune que nous mettrons à disposition de la population lors de l'université de la rentrée politique, en septembre.

 

 

"On ne peut pas décemment faire reposer sur les Mahorais tous les devoirs républicains et repousser aux calendes grecques l'application des droits sociaux individuels et collectifs"

 

 

Cette plateforme devra reposer sur les principaux axes de votre programme politique : quels sont-ils ?

Notre programme est essentiellement axé sur deux piliers fondamentaux de la vie de n'importe quelle société : d'abord l'individu, l'homme, la personne humaine, la population, et ensuite la reprise de l'activité économique et son appropriation par les Mahorais eux-mêmes.

Sur le plan social, nous mènerons un combat sans relâche pour supprimer les carences du Pacte pour la départementalisation. La République est une et indivisible, l'on ne peut pas avoir deux types de Français : les mêmes droits sociaux, mais aussi les mêmes devoirs pour les Mahorais.

On ne peut pas décemment faire reposer sur les Mahorais tous les devoirs républicains et repousser aux calendes grecques l'application des droits sociaux individuels et collectifs, alors que le 29 mars dernier, au bout de cinquante ans de combat politique, les Mahorais ont démontré, à contre-courant de l'histoire, que cet amour pour la France ne se démentira jamais. Les Mahorais sont des Français à part entière, tout en possédant une culture différente. A nous de démontrer que l'on peut être égaux tout en étant différents. C'est ce constat qui animera la première logique de notre plateforme.

Deuxième point : s'attacher sérieusement à faire remonter tous les indicateurs du bilan économique mahorais, qui est aujourd'hui catastrophique. A Mayotte, le PIB par habitant s'élève péniblement à 4.000€ par an. A la Réunion 16.000 €; en Europe : 32.000€. Pourquoi cette différence énorme alors que les Mahorais sont des Français et aujourd'hui des Européens? On va nous dire qu'il ne faut pas avancer trop vite. Nous répondrons qu'il ne faut plus laisser Mayotte à la traine.

Le taux de chômage. Les chiffres officiels annoncent 30%, mais nous savons tous que la réalité est bien plus énorme encore. 21% de la population est en-dessous du seuil de pauvreté avec moins de 1.000 euros par an. Si nous prenons le seuil de pauvreté de la nation, la proportion s'élève à 89%. 40% vivent dans des habitations précaires et insalubres. Ce n'est pas normal ! Ce sont toutes ces carences qui perdurent anormalement au sein d'un département français que nous voulons corriger.

Autre thème de campagne : l'éducation. Combien de temps l'Etat considéra-t-il encore que ce n'est pas un chantier prioritaire. Nos enfants sont des citoyens de la République, ils ont droit aux mêmes chances et à la même qualité d'enseignement que leur camarades de la nation.

 

Quelles sont vos propositions concrètes en matière de politique économique et budgétaire locale pour justement améliorer la santé de tous ces indicateurs ?

On ne peut pas aujourd'hui nous dire que nous ne pouvons pas avoir les mêmes prestations que les autres citoyens de la nation pour la seule raison qu'il y a des difficultés liées à l'immigration clandestine. L'argument qui consiste à dire qu'il faut contenir le développement économique de peur que celui-ci nourrisse l'appel d'air à l'immigration est entièrement fallacieux. Je prendrais l'exemple ultramarin français de la Guyane, et les exemples européens de la Grèce et de l'Espagne qui attirent respectivement des flux migratoires importants respectivement de la Turquie et du Maroc.

Pour lancer notre croissance économique, c'est une première contradiction qu'il convient de lever. Puis, pour le pérenniser, il faut absolument que le développement économique se fasse avec les Mahorais. Aujourd'hui, a qui appartient l'économie mahoraise ? Lorsque j'observe les industries, les semi industries, le grand commerce, la distribution… je me demande quelle est la place des Mahorais ?

S'il l'on veut que cela change, concrètement, il faut porter nos efforts sur l'accompagnement des Mahorais dans leur inscription au tissu économique réel, par une politique synergique et concertée de l'éducation, de la formation, d'aide à la création et au développement, mais aussi de sollicitation des banques et des aides nationales et européennes. Tout cela doit être animé par une volonté et un dynamisme politique implacable, pour que demain plus personne ne puisse nous opposer notre retard en matière de développement comme un obstacle à l'accession à l'égalité sociale et au statut de région ultra périphérique européenne.

Cela passe aussi par un renouvellement de notre relation avec l'Etat. Il faut stopper au plus vite cette dialectique de culpabilisation envers les Mahorais. Par exemple, en 2000, lorsque la Collectivité départementale a été créée, l'un des éléments soulevé à l'époque pour ne pas lancer le processus de départementalisation était que les Mahorais étaient analphabètes. La France est arrivée à Mayotte en 1841. Elle a eu 150 ans pour éduquer les Mahorais. Elle ne l'a pas fait et n'a jamais montré une réelle volonté de le faire. Il faudra changer cela, car il y a des choses qui ne peuvent se faire ici que si la France le souhaite.

 

Cette sollicitation importante de l'Etat providence que vous évoquez nécessitera un intense travail de lobbying de la part des élus, à Paris et sûrement aussi à Bruxelles. Disposez-vous d'hommes et de femmes politiques suffisamment expérimentés et armés pour relever ces défis ?

En 2011, nous placerons les hommes qu'il faut ! Aujourd'hui, la Collectivité est gérée par des hommes qui ne sont absolument pas concernés – et encore moins personnellement – par tous les problèmes que j'évoque. Nous investirons des hommes volontaires, qui aiment ce qu'ils sont en train de faire et qui s'investissent dans leurs missions au service de la population.

 

 

"Les voyages : on n'a pas besoin d'être 40 pour négocier un dossier à Paris. La masse salariale : trop de postes inutiles ou doublés, qu'il faudra petit à petit diminuer"

 

 

Votre fédération a su s'entourer de leaders ou de figures politiques qui ne sont pas âgés certes, mais qui ont déjà une expérience certaine du terrain et de l'exercice du pouvoir. N'est-ce pas un handicap au moment où la jeunesse mahoraise appelle de ses veux une "régénération" de la classe politique ?

La fédération regroupe en son sein un alliage intéressant des générations. Effectivement, des cadres sont là, mais nous bénéficions de la fraicheur des idées de la jeunesse, prédominante dans la société mahoraise contemporaine avec 56% de la population, grâce à des partis comme le PCR et le PSM qui brassent beaucoup de jeunes. Le Modem contribue lui à mon sens à la continuité de ce que nos anciens ont bâti et apporté. Il nous appartient de construire un consensus entre les différentes classes d'âges.

Pour nous, la plus grande difficulté, ce sera de sortir le débat politique qui a était gelé durant des années autour de la question de l'évolution statutaire. Le combat pour le département s'est inscrit dans un débat tellement manichéen que nous retrouvons cette séquelle dans tout les dialogues politiques d'aujourd'hui.

Pour faire une analogie qui illustre cette aberration, je dis souvent que le département, c'est comme la Résistance en Métropole durant la Seconde guerre : ceux qui n'étaient pas résistants étaient collaborateurs. Pour le département, c'était la même chose : soit vous étiez pour, soit vous étiez taxé de serre-la-main ou d'indépendantiste.

Maintenant que nous avons dépassé ce mythe, il faut construire. Et les forces progressistes sont dans une optique de construction réelle.

 

Si demain votre fédération est amenée à prendre des responsabilités au sein de l'hémicycle, vous n'ignorez pas que vos choix politiques seront conditionnés par le plan de redressement. Comment allez-vous vous positionner par rapport à cela ?

Nous prendrons immédiatement les décisions qui s'imposent, et qui malgré leur simplicité n'ont jamais été prises. On ne peut dire que l'on est un département de plein exercice tant que l'on gardera des spécificités qui sont présentées comme des mesures de transition.

Je prends un exemple : l'Institut de formation des maitres (IFM). Dans quel autre département trouve-t-on un tel institut au statut provisoire ? Partout ailleurs, on trouve des Institut universitaire de formations des maitres (IUFM) qui forment des professeurs des écoles !

Ce changement ne demande pas de moyens, mais ne viendra que d'une seule volonté politique pour que l'Etat accepte de décréter clairement que l'IFM devient un IUFM et d'honorer sa compétence.

De manière générale, la Collectivité ne doit plus supporter la charge des domaines qui relèvent de la compétence de l'Etat. Et pour aller plus loin, l'Etat doit également exercer pleinement et entièrement sa compétence dans ses domaines réservés, et s'affranchir d'une gestion provisoire: nous ne voulons plus de lycées "boites d'allumettes" !

D'autant que demain, il viendra nous dire que ces établissements ne sont pas aux normes, avant de lancer un ultimatum à la région en disant : "c'est votre compétence, trouvez les moyens". Nous, nous monterons aux créneaux pour demander à l'Etat de mettre aux normes ces établissements avant d'en accepter la gestion.

Deuxième schéma opérationnel : Tout faire pour ne pas laisser trainer pendant 25 ans la mise en place des prestations sociales à l'identique de la Métropole, sans quoi nous allons vider Mayotte de sa population. Déjà, 20.000 de nos semblables vivent à la Réunion. Il faut pousser l'Etat, en avançant des arguments – qui ne manquent pas – et des dossiers, pour qu'il fasse avancer plus vite la question de l'application effective des minimas sociaux.

Il faudra ensuite bousculer les dossiers lourds comme la piste longue. Nous n'attendrons pas cinquante ans cette fois-ci, alors que tout le monde connaît l'importance pour le développement d'une économie insulaire de pouvoir jouir d'un tel outil de désenclavement.

Enfin, dans une des collectivités les plus jeunes de France, comment ne pas mettre en place la restauration scolaire ? Ce sera également un chantier prioritaire pour notre fédération, comme la création d'un centre universitaire émancipé de la tutelle de la Réunion. Cette émancipation devra ensuite gagner d'autres institutions, comme la Caf ou le Pôle emploi.

Et pour assainir les finances de la Collectivité, bien sûr, arrêter enfin le gâchis ! Les voyages : on n'a pas besoin d'être 40 pour négocier un dossier à Paris. La masse salariale : trop de postes inutiles ou doublés, qu'il faudra petit à petit diminuer. Ce sont des engagements d'amélioration de la gouvernance forts de notre fédération.

 

Très clairement, quels sont vos objectifs électoraux ?

Une dernière série de réunions fixera d'ici septembre une stratégie politique consensuelle ou les postes clefs seront répartis. Ce document plateforme fera office de fil conducteur. Mais dans tous les cas, la fédération investira un seul candidat par canton. Selon nos estimations, nous pensons pouvoir enlever une quinzaine de sièges à l'assemblée.

 

Propos recueillis par François Macone

28/05/2010 – Evénement : Tara Océans un mois à Mayotte

{xtypo_dropcap}R{/xtypo_dropcap}ecouvrant les 2/3 de notre planète, les océans produisent la moitié de l’oxygène que nous respirons et sont le deuxième poumon de la Terre après les forêts. Ils abritent en effet d’immenses prairies de plancton et d’autres micro-organismes qui constituent, par leur activité photosynthétique, une immense pompe à oxygène. Le corail et le plancton calcifiant sont aussi un important puits à gaz carbonique qui absorbent plus de la moitié du CO2 rejeté dans l’atmosphère par les activités humaines. Le déclin actuel de leur population est donc une importante source d’inquiétude. Le futur de l’humanité dépend ainsi largement de la sauvegarde des océans. On estime pourtant que 98% de la biodiversité marine nous est aujourd’hui inconnue.

« Il y a entre 10 et 100 milliards de micro-organismes dans un litre d’eau de mer. On a largement sous-estimé la complexité de ce monde », nous explique Colomban de Vergas, chercheur au CNRS et coordinateur scientifique de Tara Oceans depuis son embarquement à Maurice, lors de la visite organisée jeudi matin sur le bateau avec des techniciens de la Daf. Tara Oceans est une expédition exceptionnelle qui parcourt pendant 3 ans les mers du globe, des atolls coralliens tropicaux à l’Antarctique, des isthmes moyen-orientaux au passage du nord-ouest, sous la direction d’Eric Karsenti, directeur d’unité à l’EMBL (Laboratoire européen de biologie moléculaire) d’Heidelberg.

Une telle étude globale de l’environnement marin, avec les technologies d’aujourd’hui, n’a jamais été réalisée. Le programme rassemble une équipe scientifique internationale et multidisciplinaire inédite. Plus de 12 domaines de recherche associent océanographes, biologistes, généticiens et physiciens de prestigieux laboratoires. Le personnel scientifique à bord tourne toutes les 3 semaines et l’équipage tous les 3 mois.

Une vue globale de tout l’écosystème du plancton

Grâce à une pompe péristaltique qui permet de prélever du plancton jusqu’à 150 mètres de profondeur et un système de filtration pour séparer les différents micro-organismes en fonction de leur taille, les scientifiques utilisent un séquenceur génétique dernier cri qui permet de séquencer l’ADN et l’ARN des animaux, des bactéries et des virus présents dans les échantillons.

Ils mesurent également les nitrates, les silicates et les phosphates grâce à une rosette qui permet d’effectuer différents prélèvements jusqu’à 1.500 mètres de profondeur. Dans le laboratoire embarqué, les scientifiques utilisent une flowcam, qui permet de faire des photographies du plancton jusqu’à 200 microns et un FRRF (Fast repetition rate of fluorescence) qui permet de mesurer en continu la fluorescence des algues pour avoir une indication de l’état de santé du phytoplancton.

On trouve environ un milliard de marqueurs ADN sur chaque station (étape du navire) et il y en a 400 prévues à travers la planète pour l’ensemble de la mission : le comptage des séquences permet de compter les micro-organismes. « Ca permet de tout embrasser d’un coup, comme si on arrivait dans une forêt et qu’on pouvait savoir où sont tous les arbres », explique Colomban de Vergas. « On peut dénombrer tous les micro-organismes jusqu’à saturation : c’est le début de l’écologie microbienne, qui nous permet d’avoir une vue globale de tout l’écosystème. »

Des milliers de nouvelles espèces vont ainsi être découvertes, grâce aux prélèvements envoyés au Génoscope d’Evry. « Il est très rare de pouvoir voir un écosystème dans son ensemble : celui du plancton est le plus simple car il y a peu de spéciation. Ce monde est pourtant déjà très vaste, avec des milliers d’espèces d’animaux, des dizaines de milliers d’espèces de protistes (cellules avec un noyau), des millions d’espèces de bactéries et un nombre encore plus grand de virus qui n’a pas encore été défini ».

Mercredi, le lagon de Mayotte a été la 44ème station de prélèvement, sur les 400 sites prévus à travers les océans du globe.

Renforcer les connaissances scientifiques et la conscience environnementale

Déjà connus par ses précédentes expéditions et propriétaires, le Dr Jean-Louis Etienne et Sir Peter Blake, les voyages de Tara sont aujourd’hui dédiés à la recherche scientifique relative à l’impact du réchauffement climatique. La goélette d’expédition a été acquise en 2003 par Etienne Bourgeois, directeur général de la société Agnès B. Lors de sa dernière expédition sur l’océan Arctique en 2006-2008, la goélette a dérivé sur la banquise pendant 507 jours. Les résultats scientifiques de Tara Arctic sur l’impact du réchauffement climatique sur la banquise arctique ont été présentés lors de la Conférence de Copenhague en 2009.

Grâce à l’association de la taxonomie classique et des nouveaux systèmes d’imagerie cellulaire 3D, de classement des cellules et de génomique, une banque d’archives unique sera générée. La Bio-bank sera gérée par des instituts internationaux renommés et intégrera les connaissances existantes à celles de l’expédition. Une telle source d’information permettra à l’ensemble de la communauté scientifique internationale d’enrichir substantivement son approche des modèles océaniques, comme l’évolution de la vie sur Terre. Elle constituera un point de référence et une source d’études pour des générations de chercheurs.

Tara Expéditions veut proposer aux scientifiques une plateforme exceptionnelle d’observation et d’expérimentation en explorant des régions difficiles, inaccessibles et en affrontant des conditions extrêmes, mais aussi renforcer, à travers ces aventures, la conscience environnementale et les connaissances scientifiques du public et notamment des enfants.

De la même manière que pour ses précédentes expéditions, Tara Oceans porte un important programme de sensibilisation et d’éducation. Une conférence était organisée jeudi après-midi dans l’hémicycle, en partenariat avec la Daf, le parc naturel marin et le conseil général, pour communiquer au public ce travail nécessaire aux générations futures pour protéger notre planète.

Julien Perrot

Plus d’infos sur www.taraexpeditions.org


 

L’expédition en chiffres

150.000 km à parcourir en 3 ans

60 escales dans 50 pays

Plus de 100 scientifiques directement impliqués

50 laboratoires et instituts mobilisés dans 15 pays

20 types d’expérimentations et d’analyses réalisées par jour

14 personnes à bord réunissant marins, scientifiques et journalistes

Plus de 50 partenaires, mécènes et fournisseurs

80.000 exemplaires en français et anglais du journal Tara Océans, édition semestrielle

45.000 exemplaires en français et anglais du journal Tara Junior

1.000 enfants inscrits au Club Tara Junior dans le monde.

Les caractéristiques de Tara

Chantier : SFCN à Villeneuve la Garenne

Architectes : Bouvet et Petit

Pavillon : Français (Registre international français)

Longueur : 36 mètres

Largeur: 10 mètres

Tirant d’eau : 1,50 mètre – 3,50 mètres

Poids : 120 tonnes

Matériau de la coque : Aluminium

Mâts : 2 de 27 mètres

Voilure : 400 mètres carré

Propulsion : 2 x 350 chevaux

Energie : 2 x 22 kW et 1 x 40 kW (Norme « Environmental Protection Agency »)

Dessalinisateur : 300 litres/heure

Réservoir de fuel : 40.000 litres

Réservoir d’eau : 6.000 litres

Réservoir d’eaux usées : 7.000 litres

Couchage : 14

Autonomie : 5.000 milles

Système énergie éolien de 3 kW

Moyens de communication : Eutelsat, Fleet Broad Band, Radio HF, Standard C

Météo : Station Bathos II Météo France, thermosalinomètre

Océanographie : Treuil océanographique de 3.000 m

Science : Cabine dédiée microscopie et informatique, laboratoire humide

Matériel : Compresseur de plongée et matériel pour 4 personnes, 2 semi-rigides de 30 et 40 CV

Chauffage : Chauffage central, isolation de 150 mm en polyuréthane

Traitement des ordures : 1 broyeur et 1 compacteur de déchets

Port de rattachement : Lorient

27/05/10 – La grève générale reconduite ce jeudi

L'intersyndicale UTFO, CGT-Ma, Cisma-CFDT et CFE-CGC appelle à la reconduite du mouvement de grève générale ce jeudi au rond-point El Farouk (SFR) à 7h, en soutien à la mobilisation des salariés au niveau national. Mercredi matin, la manifestation a réuni 550 personnes selon la police, 2.000 selon les organisateurs. La fonction publique était bien évidemment très représentée dans les rangs des manifestants, même s'il y avait également des salariés du secteur privé. Leur grève a provoqué la paralysie du port de Longoni, la fermeture des stations-service et la perturbation des rotations des barges réduites à un service minimum. Après être parti du rond-point Mahabou vers 8h45, le cortège s'est dirigé vers Kawéni puis a remonté jusqu'à la préfecture aux alentours de 11h15. Les délégations syndicales n'ont pas été reçues par le préfet ou un de ses sous-préfets. Selon la préfecture, la raison est le refus des leaders d'attendre qu'un créneau se libère pour les accueillir.

D'après les leaders syndicaux, la faute reviendrait aux représentants de l'Etat, qui leur ont demandé de réduire leur délégation à quatre personnes, alors qu'habituellement il y a trois délégués par syndicat. "On ne peut changer comme ça la délégation, nous avons besoin de témoins", explique Boinali Saïd, le secrétaire général de la Cisma-CFDT, "ils ont prétexté un problème de chaises, ils se sont moqués de nous, donc on a déclenché les hostilités". Salim Nahouda, le secrétaire de la CGT-Ma, évoque une "humiliation" et exige des excuses publiques.

Les manifestants se sont ensuite rendus au conseil général où ils affirment avoir reçu le soutien des élus présents. "C'est très positif car tous ont adhéré, quelque soit leur bord politique", se félicite Hamidou Madi M'colo, secrétaire général de l'UTFO. Une déclaration commune de principe, demandant l'ouverture immédiate des négociations, a été rédigée et attendait d'être validée par le comité d'organisation mercredi soir, annonce-t-on du côté des syndicats. "La méthode de la préfecture est très mal perçue et on va le faire savoir", prévient Soulaïmana Noussoura, le président de la CFECGC. La quinzaine de revendications listées par les organisations syndicales tournent toutes autour de l'extension la plus rapide possible de tous les dispositifs du droit commun à Mayotte et l'alignement du Smig et des prestations sociales sur les niveaux et plafonds métropolitains, qui doivent tous bénéficier d'un indice correcteur lié à la cherté de la vie dans un territoire éloigné.

27/05/10 – L’expédition Tara Océans, le parc marin et l’Ifrecor expliqués au public

Dans le cadre de son tour des mers du globe, l'expédition scientifique Tara Océans constituée d'océanographes, biologistes, généticiens et physiciens de prestigieux laboratoires de recherche parcourra les eaux de Mayotte du 29 mai au 25 juin à la découverte des écosystèmes marins. Porteur d'un important programme de sensibilisation et d'éducation, Tara Océans se trouvera en escale le jeudi 27 mai à Mamoudzou. A cette occasion, une présentation de la mission Tara, des missions de l'Initiative française pour les récifs coralliens (Ifrecor) et du parc naturel marin de Mayotte sera organisée pour les scolaires et le grand public le jeudi 27 mai de 14h à 17h dans l'hémicycle du Conseil Général. Au programme de l'après midi, à 14h l'ouverture de la conférence, 14h15 : les objectifs de la mission Tara Océans, 15h : enjeux, objectifs et perspectives du parc naturel marin de Mayotte, suivi d'une projection du Foundi du lagon, épisodes 1 à 4. A 16h : l'Initiative française pour les récifs coralliens, qu'est-ce que c'est ? Et à 17h : projection du film "Tara, voyage au coeur de la machine climatique". Pour tout renseignement complémentaire, contacter le service environnement et forêt de la Daf au 0269.61.91.00 ou le parc naturel marin de Mayotte au 0269.60.73.65.

27/05/10 – UMP : Le président des jeunes populaires en visite

De samedi à lundi, les Jeunes UMP de la fédération de Mayotte (JUMP976) recevront la visite de Benjamin Lancar, président national des jeunes UMP et conseiller régional d'Ile-de- France. Une reconnaissance pour cette jeune fédération dont l'abnégation des membres a réussi en à peine six mois d'existence à reformer une base et un enracinement communal au parti de droite, déstabilisé depuis trois ans par les échecs électoraux successifs et les distorsions internes. Organisée en sections cantonales, la fédération JUMP976 a su rassembler une part importante de la classe d'âge majoritaire sur l'île (les mois de 25 ans), autour de réunions de travail et de débats participatifs sur l'avenir de la Collectivité. Un travail de fond qu'a d'ailleurs salué Ali Souf, secrétaire départemental de l'UMP, mardi lors de l'annonce de la venue de M. Lancar.

D'autre part, la présence de ce cadre du parti présidentiel a confirmé, s'il en était encore besoin, la proximité et la collaboration entre les deux mouvements. Une contigüité parfaitement assumée par M. Souf, qui a fait valoir solennellement que l'UMP n'investirait qu'un seul candidat par canton aux régionales de 2011. Une annonce qui recèle un double degré de lecture : d'abord une invitation et une main tendue vers les jeunes UMP les plus actifs, mais aussi et surtout un coup de semonce à l'endroit de certains membres du parti – dont l'actuel président du conseil général – qui ne sont plus en odeur de sainteté au sein du parti et que l'on dit pris d'envie d'émancipation et ou de stratégie individuelle. Quoi qu'il en soit, Benjamin Lancar arrivera samedi à 11h30 à l'aéroport et sera reçu officiellement par une délégation des jeunes UMP de Mayotte, conduite par Ambdil Wahedou Soumaïla et Moussa Mohamadi, respectivement délégué départemental et président des JUMP 976.

27/05/10 – Mayotte fait la belle chez Corsairfly

Le magazine "Vues d'ailleurs" de la compagnie aérienne Corsairfly consacre sa couverture et un reportage de 6 pages sur l'île aux parfums. C'est Pascal Kobeh, directeur de la photographie du film "Océans", qui a réalisé ce reportage portant sur la culture, l'écotourisme et la beauté des fonds marins.

"Vues d'ailleurs" est diffusé à 35.000 exemplaires dans les 200 agences Nouvelles Frontières et à bord de tous les avions de Corsairfly. Ce sont des dizaines de milliers de lecteurs qui découvriront notre île au travers de ce reportage aux photos exceptionnelles.

Le comité du tourisme se félicite de cette belle opportunité pour Mayotte puisque le magazine mis à disposition des passagers gratuitement durant 2 mois, permettra de toucher une cible à fort potentiel, voyageant régulièrement.

Evelyne Couture célèbre les mamans

 

 

{xtypo_dropcap}L{/xtypo_dropcap}e 5 juin prochain, la couturière installée sur la rue du commerce à Mamoudzou fera défiler plus d’une soixantaine de tenues sur le podium du Koropa piscine. Créatrice depuis plusieurs années des tenues de l’élection de Miss Mayotte, Evelyne affectionne particulièrement les robes de soirées et de cérémonie.

 
 

Cette Malgache installée depuis 10 ans à Mayotte tient son savoir-faire de sa grand-mère et de sa mère, toutes deux créatrices et couturières. « J’ai eu envie de faire des vêtements très tôt et en plus de ce que m’ont appris ma mère et ma grand-mère, j’ai fait une école de couture à Madagascar puis en métropole », explique la jeune-femme.

 

Si son atelier regorge de tissus chatoyant et de rubans de toutes sortes. La coutière admet qu’il n’est pas facile de trouver l’ensemble de son matériel à Mayotte : « je voyage souvent pour trouver des tissus originaux et des matières nouvelles; je les trouve à Madagascar, à l’île Maurice ou en métropole. C’est une fois que j’ai touché le tissu que je crée les tenues », nous confie Evelyne Razafindrafara.

 

Si la couturière dessine d’avantage des tenues de soirées, elle crée également des robes, tailleurs, jupes et chemisiers en prêt-à-porter. Aidée d’un couturier, elle répond également à toutes les demandes et répare les petits accros.

 

Mais ce qui l’occupe depuis plusieurs mois, c’est son défilé annuel, qu’elle a choisi d’organiser en marge de la fête des mères. « Je vais faire défiler des mannequins en herbe de 6 à 18 ans, puis des mamans. J’ai choisi des femmes de tout gabarit afin que toutes les clientes potentielles puissent se reconnaître ». Le thème « la fête des mères au pays des merveilles » a permis à la créatrice de laisser libre cours à son imagination, lui offrant ainsi la possibilité de dévoiler tout son savoir-faire au public.

 

Le défilé de mode sera suivi de l’élection « belle maman » et d’un repas.

 

 

 

Marion Châteauneuf

 

 

 

Le défilé d’Evelyne Couture aura lieu le 5 juin à partir de 19h30 au Koropa piscine. Pour plus d’informations et réserver vos places: 06.39.68.80.06 ou 02.69.60.41.00

 

27/05/10 – Ken Bugul rencontrera les lycéens de Mamoudzou

La femme de lettre sénégalaise est invitée à participer au café littéraire sur la polygamie qui se tiendra samedi 29 mai à la Bibliothèque départementale de prêt de Cavani.

En marge de cette intervention, l'écrivain se rendra au lycée de Mamoudzou vendredi 28 mai en début d'après-midi afin de rencontrer deux classes de seconde.

Née en 1947 à Ndoucoumane (Sénégal), Mariétou Mbaye Biléoma, a choisi d'écrire sous le pseudonyme Ken Bugul, signifiant "celle dont personne ne veut" en wolof. Elle est l'auteur d'une dizaine de livre dont "Riwan ou le chemin de sable", lauréat du Grand prix littéraire de l'Afrique noire de 1999, Ken Bugul vit désormais au Bénin où elle se consacre à l'écriture et à la gestion d'un centre de promotion d'objets d'art et d'artisanat.

26/05/10 – Un préavis de grève déposé pour les liaisons vers Mayotte

Le mouvement de grève débuté mardi dernier au sein d'Air Austral est toujours en cours. Le mouvement dépend de la rencontre qui aura lieu aujourd'hui entre le PDG Gérard Ethève et le Syndicat national du personnel navigant et commercial (SNPNC). Les grévistes réclament une meilleure répartition salariale, dénonçant le fait que les nouveaux personnels soient mieux rémunérés que ceux ayant le plus d'ancienneté. En effet, ils souhaitent que chaque hôtesse ou steward puisse voler 70 h par mois au minimum car une partie de la rémunération des PNC d'Air Austral se fait en fonction de la longueur des vols et les grévistes estiment que la direction d'Air Austral utilise le personnel le plus récent pour les longs courriers qui au final est mieux rémunéré que les anciens cantonnés aux liaisons régionales.

Le PDG d'Air Austral a déclaré à Clicanoo.re qu'il comptait négocier avec les grévistes, mais à la seule condition que le mouvement de grève cesse. Or, le SNPNC a déposé un préavis de grève qui doit prendre effet jeudi pour les liaisons vers Mayotte (soumise à la continuité territoriale, la destination Mayotte nécessite un préavis de 5 jours alors qu'il n'y a pas besoin de préavis pour le reste des destinations du moment que l'employeur a connaissance des revendications) et il ne compte pas non plus reprendre le travail sans que ses revendications soient satisfaites. "Jusqu'à présent, il n'y a eu aucune perturbation" nous a affirmé Didier Salaün, directeur régional d'Air Austral à Mayotte.

26/05/10 – Amis d’en France à Mayotte, le 31 mai sur Voyage

L'émission Amis d'en France tournée à Mayotte sera diffusée le 31 mai à 20h05 (heure Mayotte) sur la chaîne Voyage. La série "Amis d'en France" est un rendez-vous phare de la chaîne Voyage. Le concept : un couple de guides, Roxanne et Renaud, partent à la découverte des régions françaises et des territoires d'Outremer. Lors de leur découverte de Mayotte, Roxanne et Renaud se sont promenés en Petite Terre, à l'îlot M'bouzi, ont fait du bateau dans le lagon pour jouer avec les dauphins, ont testé le kayak dans la mangrove, et ont suivi la fabrication de sel de Bandrélé,… de nombreuses activités qu'ils nous livrent dans ce documentaire inédit sur la chaîne Voyage. Les rediffusions auront lieu le 5 juin à 11h40, le 10 juin à 11h35, le 14 juin à 7h55, le 2 juillet à 20h05, le 3 juillet à 17h35, le 9 juillet à 11h35 et le 16 juillet à 7h55 (heures Mayotte).

26/05/10 – Sport : Stéphane Estiez gagne le Triathlon de Mayotte édition 2010

Dimanche matin sur la plage de Sakouli, l'Ylang Triathlon organisait son action phare, le triathlon de Mayotte (750 mètres de natation, 20 kms de vélo et 5 kms de course à pied). Comme l'an dernier, Stéphane Estiez (au centre) remportait le tour en individuel avec cette année, un chrono de 1h19m59s. David Courtin, El Faïd Ben Mohamed et Riziki Soumaïla finissent premiers de l'épreuve par équipe avec un temps de 1h12m34. Près de 80 personnes ont pris part au Triathlon 2010. En début d'aprèsmidi, les enfants ont eu droit à leur Animathlon avec nage et course au programme. Dans l'ensemble, l'association Ylang Triathlon est satisfaite du déroulement de l'événement et espère refaire encore mieux en 2011.

26/05/10 – Tounda MAG : Concours du surnom le plus original …

A vos plumes ! Vous avez toujours rêvé d'écrire pour un magazine ? Laissez libre court à votre originalité en participant à notre concours du surnom le plus original.

Il s'agit d'écrire un texte original et attractif afin d'expliquer l'origine et les raisons d'un surnom, de même que recueillir les impressions de la personne portant ce sobriquet.

Les 10 meilleurs textes seront publiés dans le Tounda Mag dans nos prochaines éditions et les écrivains lauréats se verront offrir un joli salouva l’effigie de Mayotte hebdo et Tounda mag.

Pour participer, il suffit de nous envoyer votre texte (1.000 signes maximum) accompagné de la photographie de la personne portant le surnom original, ainsi que vos coordonnées (nom, prénom et numéro de téléphone), à l'adresse: toundamag@somapresse.com, ou directement dans nos locaux: 7 rue Salamani, Cavani 97600 Mamoudzou.

26/05/2010 – 16ème Festival de l’image sous-marine

 

 

{xtypo_dropcap}C{/xtypo_dropcap}omme à l'accoutumée, les vingt films en provenance des quatre coins du monde, et lauréat du festival mondial de l'image sous-marine 2009, sont répartis en 5 programmes et seront projetés plusieurs fois durant le festival. Cette année, 7 lieux de projection ont été aménagés afin de permettre à un large public de pouvoir s'en mettre plein les yeux grâce notamment aux projections gratuites en dehors de Mamoudzou.

Les productions locales seront présentées au public à compter du 1er juin, avec ce jour-là, la première du film "Chasse – quand la passion se vit dans le bleu" de Loïc Thomas et Antoine Ganne. Le film met en scène deux vieux loups de mer : Jack Passe, professeur à la retraite et créateur de la course de pneus et du festival de l'image sous-marine, et Pierre Baubet, directeur de la Copemay, au travers de leur passion commune, la chasse sous-marine.

Le dimanche 6 juin auront lieu la journée nautique offerte au lauréat du concours d'affiche, puis en soirée, la cérémonie de clôture au Koropa.

Il est à noter que "Les remparts d'Atlantis", 1er prix du festival précédent, a remporté le prix insolite au Festival mondial de l'image sous-marine 2009 à Marseille. Un joli palmarès qui a permis de faire remarquer l'originalité et le talent des porteurs du projet.

En parallèle de la catégorie film original, on note également les concours de photographie et musique.

Cette année également, le contrebassiste Bernard Abeille sera présent et jouera face au public lors de la soirée de remise des prix qui aura lieu samedi 5 juin au cinéma de Mamoudzou.

 

Marion Châteauneuf

 

Retrouvez les horaires dans nos pages "Agenda" en fin de magazine.

 


Programme 1 :

– Drôles d'histoire (Suisse) de José Lachat, prix Nature et découverte

– Ondinesia (Belgique) de Bruno Vanherrck, Tommy Vuylsteke, palme de bronze 2009

– Nature's Great Events – The great Tide (Grande-Bretagne) de Hugh Pearson, Karen Bass et Brian Leith, palme d'or 2009, prix du président de la République et prix planète Thalassa 2009

 

Programme 2 :

– Bibo, bébé bélouga (France) de Jacques Romieu, prix de l'humour

– Ma Terre, c'est la Mer (France – Martinique) de Michel Metery et Albert Falco, prix de l'institut océanographique Paul Ricard

– Opaque (France) de Rainer Schimpe, prix spécial du jury

– Catfish – Monsters in the lake (Allemagne) de Florian Guthknecht, palme d'argent 2009

 

Programme 3 :

– Orc'n roll (France) de Jacques Romieu, prix de l'humour

– Rencontre (France) de René Heuzey, Henri Eskenazi, Ludovic Selmi…, prix de l'organisation du Festival

– Vivre au milieu des requins (Espagne) de Leandro Blanco et Manu San Felix, prix du jury jeune 2001

– Moken enigmatic sea nomads (Japon) de Takao Yamamoto et Misugi Yasukawa, prix spécial du public

 

Programme 4 :

– Réfléchis bien (Espagne) de Leandro Blanco, prix Dimitri Rebikoff

– Poèmes au clair de lune (Canada) d'Elodie Turpin, prix expression libre

– Oh! Qu'elle est bleue! La posidonie (France) de Jean-Charles Granjon, prix de l'insolite

– Les chimères du détroit (France) d'Alexis Demenkoff, prix de la FFCV

– Equator: Rivers of the Sun (Japon) de Satoshi Okabe, palme d'or et prix du président de la République 2006

 

Programme 5 :

–         Tempo – formula underwater (Hongrie) d'Istvan Nemeth, prix de l'humour

–         Classic creatures (Etats-Unis) de Steve Fish, palme d'argent 2009

–         Court d'eau (France) de Benjamin Marie et Mathilde Vaudon, palme de bronze 2009

–         Tuna cowboys (Nouvelle-Zélande) de Michael Bhana, palme d'or et prix du président de la République 2003

 

Informations: DILCE 02.69.64.95.00 ou TOUSPORT: 06.39.69.18.40

26/05/2010 – Cinéma de Mayotte

 

Si le DGA en charge du cinéma, Toihir Ben Youssoufa affirme que tous les problèmes sont résolus et que les bobines sont en route vers Mayotte, on suppose que la nouvelle est confirmée.

Pourtant, les informations divergent selon les uns et les autres. Et si l'on s'adresse au directeur de la DILCE, Alain Kamal Martial, plusieurs factures impayées auprès du transitaire bloqueraient l'acheminement des fameuses bobines de la Réunion vers Mayotte. "Faux" affirme le DGA qui insiste sur le fait que ces factures auraient été réglées depuis plusieurs semaines déjà.

 

Un petit retour sur les mésaventures du cinéma s'impose

 

En premier, l'affaire des climatiseurs en panne – qui avait provoqué la fermeture du cinéma en fin d'année dernière – serait résolue. L'agence H2M qui organisait une projection privée du film "Avatar" pour le compte d’une grande entreprise de la place, a eu la confirmation du Conseil Général à ce niveau.

En ce qui concerne la remise aux normes, sujet évoqué par l'un des employés du cinéma sous couvert de l'anonymat, elle aurait été faite, mais à quel niveau, impossible d'en apprendre plus. Selon Alain Kamal Martial – actuellement en métropole pour des raisons de santé – "la salle de cinéma n'a jamais été entretenue depuis son ouverture". Ce qui est bien dommage puisque la salle de Mamoudzou n'a que 5 années d'existence…

Si l'on en croit les propos de Toihir Ben Youssoufa, la salle devrait rouvrir ses portes début juin avec trois nouveaux films : "Océans" de Jacques Perrin et Jacques Cluzaud, "Invictus" de Clint Eastwood, et un troisième long-métrage dont on ne nous a pas encore communiqué le titre.

 

Marion Châteauneuf

25/05/10 – Fier d’être apprenti

Organisé par le vice rectorat et la DTEFP dans le but de promouvoir ce parcours de formation auprès des jeunes et des entreprises, le premier forum de l'apprentissage a eu lieu ce vendredi au lycée professionnel de Kahani. Les quatre Unités de formation par apprentissage (UFA) de l'Education Nationale situées à Kahani, Kawéni, Chirongui et Dzoumogné, ainsi que l'UFA agricole du lycée de Coconi ont tenu toute la journée des stands présentant les métiers enseignés, aux côtés des stands informatifs de la DTEFP, la mission locale, Ladom, etc. Collégiens, demandeurs d'emploi de moins de 26 ans, chefs d'entreprises, membres de la CGPME, se sont succédé toute la journée sur ces stands pour découvrir les avantages de cette formation. Le président du conseil général, le préfet et le vice recteur ont eux aussi découvert les réalisations des apprentis boulangers, restaurateurs, coiffeuses, ouvrier du bâtiment, de l'agriculture, etc.

"L'apprentissage agricole vient répondre à la problématique de l'emploi. Les professionnelsde l'agriculture ont répondu présent lorsque nous avons cherché des maîtres d'apprentissage, car cette formation répond à un  besoin", a réaffirmé le proviseur du lycée agricolede Coconi qui a rappelé qu'un partenariat avec le GSMA commencera à la rentrée prochaine. Le cas de l'agriculture est contraire aux autres domaines de formation pour lesquels les candidats à l'apprentissage sont nombreux mais les entreprises manquent. Ce qu'à rappelé le vice recteur qui a plaidé pour une installation de nouvelles entreprises sur l'île, surtout dans le domaine industriel, tout en reconnaissant que pour certains domaines de pointe, il faudra continuer à envoyer les jeunes se former en métropole, via Ladom. Le président du conseil général a lui insisté sur "le grand chantier qui débute, en partenariat entre le conseil général, l'Etat et l'Europe". Il a annoncé le développement de ces formations en apprentissage – dispensées par le vice rectorat mais financées par la CDM – développement "en quantité mais aussi en qualité. Il faut faire de ces jeunes des modèles de réussite."

Dernier à prendre la parole devant les apprentis et les exposants présents, avant de cosigner le contrat d'objectifs et de moyens avec le président Douchina, le préfet à rappelé que sur les 4.500 jeunes qui sortent chaque année du système scolaire, seuls un tiers s'insèrent dans la vie professionnelle. "Ici comme ailleurs, les parents ont l'obsession de la voie d'enseignement général, il faut valoriser ceux qui se forment par apprentissage, qui peuvent aller du diplôme du CAP jusqu'à celui d'ingénieur." M. Derache a précisé que le développement économique de Mayotte passait par l'installation de nouvelles entreprises, dans l'agriculture, le BTP, le développement durable,… qui permettront de former plus de jeunes. "Soyez fiers de votre formation !", a-t-il conclu.

25/05/10 – Sport : Football – Ca casse pour FCM et Rosador

Les 8e de finales de la Coupe de France régionale de football ont fait deux grandes victimes samedi dernier. L'affiche du week-end opposait le FC M'tsapéré, co-leader du championnat de DH et le 3e l'AS Neige de Malamani, finaliste de l'épreuve l'an dernier. Chaque équipe a eu de nombreuses occasions de tuer le match, mais ce sont bien les visiteurs qui ont été les plus réalistes en inscrivant un unique but, qui a suffi largement à la qualification de l'AS Neige (1 0) sur le terrain du Baobab. Le champion de Mayotte, l'AS Rosador de Passamaïnty, s'est lui aussi fait surprendre à domicile, par le FC Koropa, évoluant en DHT. Les Majicavois ont du attendre la prolongation pour inscrire le seul but du match (0-1). Pour le reste des rencontres, la logique a été respectée, les clubs de hiérarchiquement supérieurs ayant pris le dessus sur leurs homologues. En quart de finale, il y aura donc 6 clubs de DH et 2 de DHT.

Mayotte Hebdo de la semaine

Mayotte Hebdo n°1116

Le journal des jeunes