Accueil Blog Page 624

Les filières déchets se mettent en place

Un premier bilan pour les années 2012 et 2013 vient de paraitre. En 2013, 456 tonnes de déchets issus des filières à responsabilité élargie du producteur ont été collectées, soit 2,15 Kg/hab./an.
A ce jour, il existe 6 éco organismes couvrant les filières des piles, des déchets d’équipements électriques et électroniques, des déchets d’emballage ménagers, des déchets d’activité de soins à risque infectieux, des déchets professionnels d’ameublement, des bouteilles de gaz, des lubrifiants et huiles de moteur usagés et des automobiles. Voici leur activité en détail.

Concernant les déchets d’équipements électriques et électroniques de lampes et néons, l’éco-organisme Recylum est présent à Mayotte depuis l’année 2008. 26 points de collectes existent, mais beaucoup sont « peu fonctionnels » selon le bilan qui annonce que 912 kilos de ces déchets ont été collectés en 2013.

Concernant les déchets d’équipements électriques et électroniques (électroménager), en 2012, au niveau national, Eco-systèmes a collecté 334 000 tonnes de DEEE, soit 7kg par habitant et par an. À Mayotte, en 2012, 61,62 tonnes de DEEE ont été exportées, soit un taux de 0,29kg/an/habitant sur l’année. L’année 2013 a permis la collecte de 24,173 tonnes soit un taux, plus faible, de 0,11 Kg/hab/an.

Les déchets d’emballage ménagers sont traités par Eco-emballages depuis octobre 2013.
L’objectif est de collecter 300 tonnes d’emballages ménagers dès la première année et 1000 tonnes d’emballage an après 5 années de fonctionnement.

Les trois premiers mois de fonctionnement ont déjà permis de récolter 38.8 tonnes de déchets grâce aux 162 Tri-O installés dans 52 points de collecte.

Concernant les piles, dont la filière est assurée par Corepile depuis 2011, une dizaine de points de collecte existent, mais les chiffres ne sont pas disponibles pour les années 2012 et 2013.

Les déchets d’activités de soins à risques infectieux sont récoltés par Dastri. 17 points de collecte dans les pharmacies et un au CHM se sont mis en place dès février 2014.

Enfin, la filière des déchets d’éléments d’ameublement professionnels est assurée par Valdélia, sous contrat avec Star. Un point de collecte a été mis en place, mais aucun chiffre n’est pour le moment disponible.

Il existe 11 filières à couvrir. Sont en phase de mise en place : les médicaments non utilisés (Cyclamed), les déchets diffus spécifiques ménagers (Ecodds), les déchets d’ameublement (Ecomobilier), les produits de l’agrofourniture (Adivalor), les pneumatiques usagers et batteries d’automobile (Aliapur et Avipur), les consommables et bureautiques (aucun éco-organisme).
Restera à créer les textiles usagers (Eco-tlc), les papiers graphiques (écofolio), les mobiles homes (Eco mobile homes) et les fluides frigorigènes fluorés.

Mais là où il n’existe pas d’éco-organisme, des démarches locales se mettent souvent en place.

C’est notamment le cas pour les pneumatiques et batteries. Les metteurs sur le marché et Enzo recyclage assurent la collecte qui représente 116 tonnes de pneus, soit 25 % des importations et 36.37 tonnes de batteries pour 2013, soit 33 % des importations.
Pour les huiles de moteur et lubrifiants, c’est la Star qui collecte les déchets, environ 195 tonnes en 2013. Les véhicules hors d’usage sont collectés par Enzo recyclage qui a récupéré 1112 véhicules hors d’usage en 2013, soit 787 tonnes.

Trois distributeurs locaux Enzo, Siemag et Somagaz Mayotte vendent des fluides frigorigènes aux installateurs locaux. Ils complètent à chaque achat un registre de vente des gaz qui est consultable par tous. Les distributeurs refusent actuellement le retour de la bouteille de récupération.

Pour les consommables bureautiques, il n’y a pas d’organisation collective à Mayotte. Une entreprise a mis en place la reprise du 1 pour 1, Encr’Eco. Elle assure le remplissage des cartouches d’encre. Enzo assure le traitement des déchets de cartouches d’encre non réutilisables.

Édito : Nouvelle géopolitique de l’océan Indien

Certains évoquent ce prix pour la seule usine de liquéfaction de gaz qui va être construite à 400 km au nord de Pemba, à Palma, vers la frontière tanzanienne, dont la première production sera exportée vers 2018. Et seuls deux blocs ont dévoilé une partie de leurs ressources. L’exploration continue sur les 6 blocs, dont le n°6 avec le Français Total.

Entre 1993 et 2012, le PIB du Mozambique a augmenté en moyenne, selon la Banque mondiale, de 7,4% par an. Cette hausse devrait être de 8,5% en 2014 et 2015. La Banque mondiale estime que les revenus provenant du gaz et revenant à l’État mozambicain pourront se situer entre 5 et 10 milliards de dollars par an lorsque l’exploitation démarrera, et une vitesse de croisière ne serait atteinte que vers 2030…

Mais la semaine dernière, le 2ème gros opérateur présent sur place, l’américain Anadarko, a démarré l’exploration onshore (à terre), pour espérer trouver « autre chose que du gaz » !… Le mot a du mal a être lâché sur place, tant il fait peur, mais il semble probable que du pétrole soit présent dans la zone. Cela provoquerait un 2ème cataclysme, encore plus gigantesque. En deux années, le Mozambique est déjà surnommé « le petit Qatar » et la zone est devenue un acteur majeur au niveau mondial.

Avec une réserve de gaz exploitable sur la zone de Pemba déjà établie à 18 milliards de barils équivalent pétrole (BEP), et les découvertes sur toute la côte tanzanienne et au sud du Kenya (qui vient de mettre aux enchères 46 blocs), l’Afrique de l’Est pourrait fournir environ 300 millions de BEP de gaz naturel liquide par an, principalement à l’Asie, très gros demandeur. Le Mozambique deviendrait un important exportateur mondial, derrière le Qatar et l’Australie, rapporte le spécialiste Benjamin Augé, dans un rapport publié le mois dernier par l’Institut français des relations internationales.

Les chiffres impressionnent, mais la réalité est déjà là, aux portes de Mayotte. 8.000 expatriés sont attendus à Pemba d’ici 2015, Pemba dont la nouvelle aérogare vient d’être livrée et où les travaux de construction de logements en dur n’arrêtent pas. Les immeubles sortent à peine de terre, avec des étais en bois de palétuviers… L’activité ne va pas manquer ces prochaines années et c’est pour cela qu’une délégation d’une vingtaine de chefs d’entreprises réunionnais, conduite par le président de la région Dider Robert, sera à Maputo et Pemba dans 15 jours.

A Madagascar, en face, de l’autre côté du canal, Total a ouvert un bureau à Majunga pour lancer l’exploration, première étape avant d’estimer d’éventuelles réserves et lancer l’exploitation. 24 blocs ont été mis sur le marché sur toute la côté malgache du canal de Mozambique. Aux Comores aussi l’exploration est lancée. Le secteur du gaz et pétrole demande d’énormes investissements, des milliards de dollars, que se partagent des opérateurs internationaux. Il génère aussi des activités annexes de construction, d’approvisionnement divers, des plus techniques à la nourriture.

Les centaines d’expatriés déjà présents à Pemba sont à deux heures d’avion de Maputo, mais seulement à une heure de Mayotte, territoire français, européen, rassurant, sécurisant. Lancés dans des chantiers terrestres ou sous-marins titanesques, ils sont logés dans l’un des trois hôtels de la ville, de 150 à 300 dollars la nuit, souvent pleins et en pleine expansion. Ils consomment essentiellement des produits importés d’Afrique du Sud, très loin au sud et plus chers qu’à Mayotte…

Ces expatriés sud-africains, américains, canadiens, portugais, australiens ou français sont demandeurs de loisirs, de plongées ou de ballades dans le lagon, pour souffler, de restaurants, de supermarchés, de médecins, dentistes ou opticiens. Ils sont demandeurs de pâtisserie, de fromages, de boites de nuit et de bars. Ils ont parfois besoin de recevoir rapidement une pièce détachée. D’autres pensent à installer leur famille à Mayotte, pour la santé ou l’éducation, et pouvoir venir les voir le week-end.

Mayotte ne peut pas, ne doit pas passer à côté de ce potentiel pour son développement. C’est une voie de plus, à côté du lagon pour le tourisme et l’aquaculture, à côté de la formation de sa population et de ses voisins. Les compétences manquent cruellement à Pemba, en informatique, en garagistes, en production agricole…

Avec ces découvertes de gaz, et peut-être de pétrole, autour d’elle, au Mozambique et en Tanzanie, à Madagascar ou aux Comores demain peut-être, et en attendant que des explorations soient engagées dans les eaux françaises qui nous entourent, Mayotte doit se positionner, agir. Mayotte a une carte importante à jouer et les premiers arrivés seront servis.

La France est présente au milieu de cet immense champ gazier, en plein milieu du canal de Mozambique, avec Mayotte, son port, son aéroport international, ses infrastructures, ses entreprises, ses normes et ses compétences. La France, à travers le chantier naval des Constructions maritimes de Normandie vient de vendre 200 M€ de chalutiers de pêche et patrouilleurs militaires et forme la marine mozambicaine. Anadarko envisage d’installer une base logistique à Mayotte…

Les cartes de la géopolitique de l’océan Indien sont en train d’être rebattues, Mayotte doit y prendre part, y trouver sa place.

 

Laurent Canavate

Drogue de synthèse : Environ 10 kilos saisis

Mais l’enquête sur commission rogatoire n’a véritablement commencé qu’il y a quatre mois sur instruction du juge Hakim Karki. Les molécules utilisées imitent les effets du cannabis, mais de manière décuplée, sans réel rapport avec le « joint habituel ».

La police, la gendarmerie et des spécialistes des douanes judiciaires venus de métropole ont uni leurs forces pour mettre à bas le réseau.
Au total, ce sont quatorze personnes qui ont été interpelées dans la journée de mardi, principalement à Mamoudzou et en Petite-Terre.

Deux d’entre elles, originaires de la métropole, ont été identifiées comme les têtes du réseau et les importateurs. L’un d’eux était un agent du conseil général. Il a été placé en détention provisoire hier soir à la Maison d’arrêt de Majicavo par le juge des libertés. Les autres personnes en garde à vue sont des consommateurs et des revendeurs, toutes sont majeures. Pour certains, ils encourent de 3 à 5 années de prison, plus, si la molécule répertoriée est effectivement classifiée comme drogue dure.

Les autorités ont retrouvé environ trois kilos de drogue en poudre et saisi 30 000 euros sur le compte des trafiquants, plus 6 000 euros de biens matériels qui ont probablement été acquis par la vente de drogue et ont servi à son écoulement. Ils ont déduit qu’un peu moins de 10 kg de drogue avaient été importés depuis la Chine ou l’Inde par colis postaux.

La drogue en poudre était mélangée au tabac à l’intérieur des sachets de tabac à priser. Elle était revendue entre 5 et 10 euros le gramme, ce qui en faisait un produit plutôt bon marché.

Parfois on utilisait un diluant pour l’agglomérer au tabac. Mais la composition de la drogue changeait en permanence avec la modification de certaines molécules, ce qui en fait un produit instable en termes d’effets physiologiques.

Au départ, il semble que le dosage était approximatif, si bien que certains consommateurs aient pu développer des comportements proches de consommateurs de crack. Les effets de cette drogue sur l’organisme se traduisent par de l’agressivité, de l’euphorie délirante ou au contraire une apathie totale au bout de quelques bouffées.

Elle provoque chez les consommateurs un phénomène d’accoutumance « proche de celle du crack », selon le procureur Joël Garrigues.
Les dégâts de cette drogue sur le cerveau pourraient aussi être dévastateurs en fonction des molécules et du dosage employés. Certains prétendent que d’autres fournisseurs pourraient faire leur apparition après ce démantèlement, en fonction de la demande locale.

« Les personnes interpellées seront traitées comme des consommateurs et des vendeurs de drogue dure » a asséné le procureur hier lors de la conférence de presse au tribunal correctionnel.

Il compte accroître la surveillance en ciblant les colis postaux importés depuis l’Asie. En métropole, les autorités ont déjà opéré près de 60 saisies de drogues de synthèse, mais aucune affaire de la sorte n’a encore touché La Réunion.

Adrien Theilleux

Chimique : le réseau démentelé

Mardi matin, une opération coordonnée des forces de l’ordre dans les quatre coins de l’île a permis d’interpeller une quinzaine de personnes soupçonnées d’avoir un lien avec le trafic de la drogue de synthèse. La police nationale était secondée par la gendarmerie et les agents des douanes judiciaires en différents endroits de Mayotte.
En tout, c’est une centaine d’agents, dont 60 gendarmes et 35 policiers qui ont agi de concert sur commission rogatoire du juge de Mamoudzou. Seul un suspect potentiel n’a pas été trouvé au terme des opérations.
L’investigation a été lancée par le juge il y a plusieurs mois. L’opération visait la tête du réseau et à démonter la filière d’importation du produit qui est expédié par colis depuis la Chine ou l’Inde. Les mis en cause pensaient qu’ils pouvaient importer ces produits sans difficulté. C’était sans compter sur la législation et en particulier le code des douanes.
Les 15 personnes interpellées et placés en garde à vue depuis hier seront déférées aujourd’hui au tribunal correctionnel de Kawéni.

Plus d’infos dans le Flash Infos de ce jour. 


Recevez toute l’actualité de Mayotte, au format PDF, chaque matin dans votre boite mail. 180€ / 1 an
www.flash-infos.somapresse.com

Inauguration officielle de la ligne Mayotte – Pemba

C’est avec un grand sourire que le PDG d’Air Austral Marie-Joseph Malé est arrivé hier après-midi dans la flambant neuve aérogare de l’aéroport de Pamandzi.
Avant de s’envoler pour Pemba, il a tenu une conférence de presse pour expliquer ses attentes sur cette destination opérée par la filiale mahoraise Ewa Air.

« Le Mozambique est un pays d’avenir, en plein développement. Près de 10 000 expatriés vont s’installer dans la province de Cabo Delgado dans les années à venir. Il y a de grandes opportunités d’échanges et de développement économique. Avec son positionnement géographique, Mayotte et par son intermédiaire la France est bien placée pour prendre part à ces échanges », a indiqué le PDG d’Air Austral.

C’est donc pour convaincre le tissu économique mahorais de l’intérêt de ce pays voisin que la compagnie Ewa Air a voulu inaugurer cette liaison aérienne en compagnie de chefs d’entreprise mahorais (tel que Sam Aziz de la Somaco, Ida Nel de Mayotte Channel Gateway) d’élus de la CCIM et de la CMA (Ansoir Abdou et Omar Djoundiy) et du deuxième vice-président du CG, Jacques Martial Henry.

Ce soir, un grand cocktail en présence de Serge Agura, ambassadeur de France au Mozambique se tiendra dans le magnifique Pemba Beach Hotel.

Marie-Joseph Malé a rappelé qu’une liaison reliant Mayotte et Pemba avait été initiée dans les années 2000 par la compagnie nationale mozambicaine, la LAM . « Il y a une demande pour venir à Pemba depuis Mayotte, c’est pourquoi nous avons mis en place deux rotations hebdomadaires. De plus, les expatriés établis pourraient également passer à Mayotte avant de finir leur voyage vers l’Hexagone et la Réunion sans passer par l’Afrique du Sud ou le Kenya. « On a beaucoup d’attentes pour cette destination », a expliqué le PDG d’Air Austral.
Celui-ci espère ainsi que les Mahorais iront faire des affaires, mais aussi du tourisme à Pemba.

Cette ligne est opérée en partenariat avec la LAM (Linhas aéreas de Moçambique), compagnie nationale du pays qui reliait Mayotte à Pemba il y a une dizaine d’années.

Avant le grand cocktail de ce soir, la délégation mahoraise visitera les installations portuaires de Bolloré Africa Logistics.

F.S.

Les M’tsapérois illuminent le sport mahorais

Tout cela démarrait avec le football, samedi après-midi au stade du Baobab, où le FCM, champion de Mayotte en titre recevait un sérieux outsider pour le sacre 2014, les Jumeaux de M’zouasia. Champions de DHT et promus en DH, ces derniers pouvaient en cas de victoire recoller au classement sur leur adversaire du jour, leader avant cette sixième journée.

Une rencontre serrée, équilibrée, durant laquelle aucune des deux équipes ne parvient à faire la différence… jusqu’aux arrêts de jeu, et un coup franc magistral à l’entrée de la surface de réparation de M’zouasia, signé du meneur de jeu m’tsapérois Faïz Ali Charif. Les M’tsapérois explosent de joie une première fois.

Avec cette courte, mais précieuse victoire (1- 0), le FCM rétrograde les Jumeaux à dix points au classement, son dauphin le FC Koropa, à sept points, et envoie un signal fort dans ce passionnant championnat de DH. Pendant que les Diables rouges du FCM fêtaient au Baobab leur victoire in extremis, à 9000 km de là, d’autres Diables rouges s’échauffaient et préparaient un exploit. Celui-là beaucoup plus important.

De Mamoudzou à Paris, en passant par Tana, les champions de Mayotte m’tsapérois ont fait vibrer les Mahorais

A Paris, le BCM visait en effet une première qualification pour la finale des championnats de France Nationales 3 de basket-ball. Il fallait pour cela battre en demi-finale le Pays d’Aix Basket, une équipe métropolitaine, ce qu’aucune équipe ultramarine n’avait jamais réalisé auparavant dans cette compétition.

Comme leurs homologues en football, quelques heures plus tôt, les Diables rouges ont fait face à un bel adversaire (31-29 à la fin du premier quart-temps en faveur du BCM, 52-45 à la mi-temps, 67-66 à la fin du troisième quart-temps…). Et là encore, les Diables rouges sont finalement sortis victorieux de leur duel (89-86, score final). Le BCM est ainsi devenu le premier club de basket de l’Outre-Mer ayant battu un club de l’hexagone. Deuxième explosion de joie pour les villageois, en moins d’une demi-journée !

Les coéquipiers d’Aboubacar Madi « Aboudji » avaient un dernier exploit à aller chercher, en finale de N3, dimanche après-midi face à l’Etendard de Brest…

Dimanche matin à Tana, se jouait la finale de la Coupe des clubs champions de l’océan Indien de rugby, entre le champion de Madagascar le TFM Ankasina, et le champion de la Réunion le RC St Pierre.
Remporté par le RCSP qui conserve son titre de champion de l’océan Indien. Cette grande finale, dominée par les Réunionnais a été précédée par la petite finale, dite de deuxième division.

Premier club des DOM-TOM à battre une N3, le BCM entre dans l’histoire du basket-ball ultramarin

Elle opposait la sélection de Boeny au champion de Mayotte, le DSP… de M’tsapéré. Après le champion de Mayotte de football et de basket- ball, c’était donc au tour du champion de Mayotte de rugby, toujours originaire de M’tsapéré, d’entrer en action. Le bon début de partie des Despérados a conditionné la suite et la fin d’une partie, qu’ils remporteront 29 à 15, passant cinq essais aux joueurs de Majunga.

Comme le RC Mamoudzou en 2011 et 2012, le DSP fait honneur au rugby mahorais en gagnant sa confrontation face à une sélection régionale de Madagascar. En gagnant la CCCOI, deuxième division. Retour en métropole, dimanche après-midi pour la finale des championnats N3 entre le BCM et l’Etendard. Les Brestois effectuent un premier quart temps remarquable et dominent les M’tsapérois (31- 20).
Encore sur leur nuage – ou fatigués par les efforts de la veille contre la Pays d’Aix –, ceux-ci vont mieux défendre au deuxième quart temps, encaissant deux fois moins de points (47-36 à la mi-temps). Mais la différence est faite et les Finistériens feront tout pour la conserver. L’Etendard de Brest s’impose 80-63 et devient champion de France de Nationale 3.
Le BC M’tsapéré est son vice-champion.
L’Etoile de l’Ouest de la Guadeloupe accrochera la 3ème place en battant à son tour le PAB (76-72). En 24h, les Mahorais, et les M’tsapérois en particulier ont vécu de grandes émotions, entre le stade du Baobab, Tana et Paris.

Un week-end exceptionnel qui restera sans doute gravé dans l’esprit des Diables Rouges – et des Despérados.

I.M

Enfin une MJC à Kawéni

Depuis une quinzaine d’années déjà, un projet existe pour bâtir une maison de jeunes et de la culture à Kawéni mais cette fois-ci, le nouveau maire de Mamoudzou Mohamed Majani qui est lui-même un enfant du village a décidé de lancer le projet.
D’une surface de 876m2, le bâtiment comprendra une salle de spectacle adaptable, une salle informatique, une salle de lecture et plusieurs bureaux administratifs.
Selon le maire, la gestion sera confiée au service animation de la mairie avec du personnel municipal. Estimé à un coût de 2,25 millions d’euros, le chantier devrait démarrer d’ici trois semaines et devrait être achevé dans un an, selon les estimations de l’architecte.
Le site du chantier présente des complications, car c’est un lieu de passage pour les écoliers, mais aussi une place pour les transporteurs et routiers qui souhaitent exécuter un demi-tour. En conséquence, la voirie urbaine va être refaite pour coller au projet.

 


Recevez toute l’actualité de Mayotte, au format PDF, chaque matin dans votre boite mail. 180€ / 1 an
www.flash-infos.somapresse.com

Baisse du prix du gaz

A partir du 1er juin 2014, le prix de la bouteille de gaz de 12 kg passe à 25,50 euros. Pour rappel, le prix de la bouteille de gaz était fixé à 28,50€ pour le mois de janvier 2014, 28€ pour le mois de février, 27€50 pour le mois de mars, 26€00 pour les mois d’avril et mai et fait l’objet d’une baisse de 0,50 centimes pour le mois de juin. Cette baisse des prix s’inscrit dans le cadre du dispositif de régulation des prix du gaz fixée par décret, et en fonction de l’évolution des cours internationaux du gaz et de la parité dollar euro.

 


Recevez toute l’actualité de Mayotte, au format PDF, chaque matin dans votre boite mail. 180€ / 1 an
www.flash-infos.somapresse.com

Le vice-recteur quitte Mayotte

Après deux ans passés au vice-rectorat de Mayotte, François Coux s’en va à la fin de cette année scolaire.
L’homme qui connait bien le territoire pour y avoir été proviseur également s’en va donc sans forcement avoir pu régler tous les problèmes de l’éducation à Mayotte. Pour l’heure, aucune indication sur son successeur ni sur sa prochaine destination n’est donnée. Conscient des difficultés de l’éducation à Mayotte, François Coux n’avait pas caché cette réalité lors de ses rencontres de mi-étape avec la presse. Il s’est également attaqué à l’absentéisme des enseignants à la veille des vacances et au retour. Il s’apprête à partir alors que le climat est toujours tendu au vice-rectorat avec les instituteurs qui veulent avoir des allocations familiales versées par le vice-rectorat, identiques à celles données au personnel originaire des autres départements.

 


Recevez toute l’actualité de Mayotte, au format PDF, chaque matin dans votre boite mail. 180€ / 1 an
www.flash-infos.somapresse.com

Les clubs de basket rétrogradés de retour parmi l’élite

Cela devient une triste habitude, les clubs mahorais sont obligés d’aller défendre leur cause à Paris pour contester des décisions de ligues locales. Concernant le basket, trois clubs avaient été rétrogradés le 2 avril dernier par la commission sportive de la ligue régionale de basket-ball de Mayotte (LRBM).

La ligue reprochait à Jeunesse Canon, BCM et Vautour de ne pas avoir respecté l’article 3.5 du règlement sportif régional. Celui-ci oblige les équipes évoluant en Régionale 1 d’avoir des équipes de jeunes en U15, U13 et U11 et une équipe senior en division inférieure et celles-ci doivent finir le championnat.

La ligue a considéré que ces conditions n’étaient pas réunies. Pour Jeunesse Canon, l’équipe réserve n’a pas fini le championnat.
Mais les Pamandziens ont considéré que la décision de la LRBM était non valable pour des questions de forme. En effet, l’équipe réserve a été déclarée forfait après avoir reçu un seul courrier de la LRBM, alors qu’un forfait général se déclare après trois rencontres perdues par forfait, et donc trois courriers.

D’autre part, la commission sportive qui a sanctionné le club pamandzien comportait des membres du comité directeur de la LRBM, ce qui est interdit par l’article 910 des règlements généraux de la FFBB. La chambre d’appel de la FFBB a donc annulé la décision de la ligue mahoraise au grand soulagement de Jeunesse Canon, BCM et Vautour.

Les trois clubs repartiront donc en R1 l’an prochain.
Du côté de Jeunesse Canon, certains dirigeants songent à attaquer la LRBM pour le préjudice subi. Au BCM dont la section masculine dispute ce samedi et dimanche les finalités de nationale 3 à Poissy (région parisienne), les filles ne pensent qu’à reprendre le titre de championnes de Mayotte perdu cette année.

F.S.

Édito : Numéro spécial – La jeunesse de Mayotte

En effet, le mode de vie de cette jeunesse est très différent de celui de ses ainés, de ses parents. Aujourd’hui, les enfants ne vont plus passer leurs journées aux champs. Depuis les premières écoles maternelles en 1993, la scolarité occupe une part importante de leur temps… la télé aussi. L’alimentation a changé, tout comme l’occupation du temps libre, les relations aux parents, aux anciens, la place des traditions, de la culture, de la religion. Il y a du bon et du moins bon, assurément.

La musique n’est plus la même, Trace TV et NRJ sont arrivés, des dizaines de chaînes à la télévision aussi, avec des reportages, des documentaires, une fenêtre sur le monde passionnante, mais malheureusement aussi le sexe, la violence, un monde fait d’apparence. La société de consommation a suivi, immédiatement, donnant envie de produits nouveaux, bousculant le partage, l’entraide qui fondaient en partie les relations.

Les frontières du quartier, du village se sont délitées avec les réseaux sociaux, avec les voyages, les transports scolaires. L’ouverture sur le monde a ouvert les yeux, les esprits, a enrichi les réflexions, mais en même temps, pour certains exclus ou inquiets, un repli sur soi, sur des traditions s’opère, fractionnant plus encore la société. L’homogénéité a fait place à la diversité.

Pour une cohabitation sereine de chacun, il faut de la tolérance, du respect de part et d’autre, de la solidarité. Cela ne semble pas toujours évident et la frustration, l’envie sont parfois bien présentes. Il faut rappeler l’importance de la culture, des traditions, de l’histoire, du passé, mais aussi ne pas s’enfermer derrière la barrière de corail, sur une petite île du canal de Mozambique. L’ouverture au monde enrichira Mayotte des expériences des autres. Mayotte, forte de ses cultures, de ses traditions, enrichira le monde.

C’est à ces défis que la jeunesse doit faire face. Elle a des repères nouveaux, des valeurs nouvelles, des envies différentes des anciens. Elle ne peut et ne doit, à mon avis, surtout pas faire table rase du passé, mais elle ne peut pas être enfermée dans d’anciennes valeurs. Le monde bouge, Mayotte aussi. L’île ne peut pas se refermer sur-elle-même comme une huître. Elle doit trouver sa place dans la région, dans le monde et se faire respecter, y apporter sa contribution. C’est à ce prix là que la jeunesse s’épanouira. Mayotte peut (pourrait, pourra ?…) servir de modèle à la région notamment, sur la protection de l’environnement, la gestion des déchets, l’utilisation d’énergies renouvelables, les formations de qualité, le développement économique d’une société insulaire…

Il lui faut aussi et surtout des perspectives, des espoirs, en termes d’études, d’emplois, de qualité des soins, en termes d’attractivité de l’île, de loisirs, de plaisirs.

La jeunesse est une force, une énergie qu’il faut canaliser, orienter au profit de la société, dans la continuité de ses anciens. Il ne faut pas de rupture brutale, de cassure irrémédiable entre générations car chacune a besoin de l’autre. Il faut savoir écouter, mais aussi laisser la place, confier des responsabilités progressivement pour que Mayotte évolue.

La jeunesse saura répondre à cette complexification du monde, à ces nouvelles normes qu’amènent le département et l’Europe, au développement du numérique, aux nouvelles technologies. Elle pourra transmettre l’information aux plus âgés, leur expliquer les nouveaux enjeux.

Aujourd’hui, faute d’accompagnement efficace, d’encadrement, d’éducation, faute d’espoirs, certains basculent dans l’alcool, dans la drogue, dans la violence et la délinquance. C’est dangereux pour tout le monde. L’arrivée de « la chimique », comme le crack dans les Antilles au début des années 1990, provoque des dégâts considérables, des accès de violence, de démence qu’il faut juguler très vite.

Les adultes doivent prendre conscience de cette masse énorme, de cette explosion démographique qui est aujourd’hui dans les écoles, mais aussi déjà sur les bancs des collèges. Bien accompagnée, respectée, prise en charge, cette jeunesse peut devenir un atout de Mayotte, sa force, mais aussi un danger si des espoirs ne se dessinent pas.

Il faut en tout cas écouter cette jeunesse, lui donner la parole, c’est ce que nous avons décidé de faire dans ce numéro spécial de Mayotte Hebdo, avec une suite déjà programmée dans le prochain numéro. Nous espérons que cela vous intéressera, comme cela nous a intéressé de recueillir leurs avis, parfois durs.

Laurent Canavate

« Le handicap ne doit pas empêcher les gens de bouger »

Hier soir, le gymnase de Kavani accueillait des sportifs se déplaçant en fauteuil. Valides ou handicapés, tous avaient pour seul objectif le plaisir de se dépenser en dansant ou en tentant de mettre un gros ballon orange dans un panier.

Pour un observateur qui voit pour la première fois du sport adapté aux handicapés, cet étrange ballet de fauteuils roulants ressemble parfois à une chorégraphie savamment orchestrée.
Pour Jeff Ridjali, chorégraphe du Ballet de Mayotte, les mouvements initiés et partagés par des danseurs valides de sa compagnie sont la preuve que le handicap n’est en frein en rien pour la danse contemporaine. « La danse contemporaine est accessible à tous. Elle permet aux handicapés de s’initier à un art auquel il ne pensait pas pouvoir profiter et qu’il ne connaisse pas. »

Ainsi, les danseurs sans fauteuil prennent la main de ceux qui sont en fauteuil et les couples formés tournent sur eux-mêmes, mains tendues vers le plafond. « Il y a un travail neurologique qui se fait et qui permet de libérer le cerveau et aller au-delà de l’imagination », explique le chorégraphe qui souhaitait toucher un nouveau public.

Pour Thomas Petit, éducateur sportif handisport au sein de l’association Mayotte Handisport, cette nouvelle discipline ouvre de nouveaux horizons pour les membres de l’association. « Ce qui est plaisant, c’est que le côté artistique de la danse contemporaine fait ressortir la personnalité des pratiquants. »

Lui est plus habitué au handibasket, à l’athlétisme ou au handbike (vélo adapté pour pédaler avec les mains). Ces pratiquants aussi, puisque ceux-ci au gymnase aiment particulièrement s’exercer à la balle orange de basket. « Ce qu’il y a de bien, c’est que tout le monde se mélange.

Des personnes isolées chez elles viennent rencontrer d’autres personnes, des valides, des handicapés, des Africains, des Wazungu. En faisant un peu de sport, elles se font du bien physiquement et psychologiquement » relève Thomas Petit.

F.S.

Rénovation urbaine : le point à Mamoudzou et Kawéni

Améliorer le cadre de vie des habitants est l’un des objectifs principaux d’une municipalité. Pour la nouvelle équipe de Mohamed Majani arrivée au pouvoir en mars dernier à Mamoudzou, ce principe vaut tout autant que pour son prédécesseur Abdourahamane Soilihi « Ladjo ». C’est sous le mandat du sénateur de Mayotte que la commune de Mamoudzou avait signé une convention avec l’ANRU pour rénover le quartier de Mgombani.

Les travaux doivent se terminer au plus tard en 2017 et l’ANRU a dépêché deux des membres de son CES, le secrétaire général Fabrice Peigney et son chargé de mission Damien Kacza pour voir comment les choses ont avancé.

Sur le terrain, ils ont été accompagnés des élus de la ville (le maire Mohamed Majani, son 1er adjoint Bacar Ali Boto, le 2e adjoint chargé de l’aménagement Mohamed Moindjié et le 10e adjoint chargé de la politique de la ville et de la rénovation urbaine Nadjayedine Sidi) et de Claude Bailly de la DEAL à Kawéni et Mgombani.

À Kawéni, la ville est pressentie pour accueillir des projets financés par la deuxième génération de programme de rénovation urbaine (PRU 2). Encore plus qu’à Mgombani, Kawéni possède des poches d’insalubrité, un assainissement inadapté, des constructions anarchiques.
À long terme, tout cela doit disparaître.

À Mgombani, les choses ont bien avancé. À l’heure actuelle, 120 logements neufs sortent de terre à proximité du collège, la SIM ayant la maîtrise d’ouvrage. L’objectif est d’offrir des logements locatifs sociaux et d’accession sociale pour les habitants touchés par les démolitions, mais aussi une école (terminée), une crèche et la rénovation des espaces publics.

« Nous sommes venus voir tout un ensemble de constructions neuves et des équipements. Nous sommes venus voir quelle est leur utilisation, comment se fait l’intégration dans le programme national de l’ANRU, mais aussi dans le quartier.
Nous sommes venus voir ce que fait la mairie pour que la population participe à la mise en oeuvre de ce projet urbain » explique Fabrice Peigney.
Celui-ci a pu discuter avec des habitants de Mgombani. Ceux-ci attendent avec impatience la fin des travaux et espèrent que cette rénovation apportera une réelle amélioration. La délégation de l’ANRU a dit avoir eu affaire à des élus volontaristes.

La fin de la construction des logements en décembre 2014 et leur livraison au début de l’année 2015 sera déjà une première étape pour voir quel effet cela aura sur le quartier. Ensuite, il faudra voir si Kawéni se greffera aux projets de l’ANRU qui sont programmés pour durer jusqu’en 2024.

F.S.

Octroi de mer : Vent de fronde contre les nouveaux taux

En remplissant leurs déclarations le 13 mai dernier, les transitaires ont été surpris de constater une hausse des taux de l’octroi de mer. Rapidement, les opérateurs ont fini par découvrir que la nomenclature diffusée au Journal officiel du 30 décembre 2013 avait été modifiée conformément à une délibération du conseil général datée du 16 février. Problème, les opérateurs affirment que « ce dernier texte n’a pas été officiellement publié et personne n’était au courant de sa mise en application », affirme un responsable de la coopérative des pharmacies de Mayotte.

Outre ce « manque de communication », la comparaison des deux textes affiche des écarts importants sur les taux appliqués sur certains produits. Le fauteuil de dentiste passe de 5 à 45%, les chaussures de sécurité de 8% à 45%, la presse à 22%. Parmi les nombreuses rubriques impactées par ce tarif général, on retrouve les produits d’hygiène féminins, les couches pour bébé et le lait infantile qui passe de 15 à 25%. Plus surprenant encore, des produits touchant à la santé de la population et qui n’étaient soumis à aucune taxe, se voient imposés des taux d’octroi de mer jusqu’à 5% à l’exemple des préservatifs.
Les tests de grossesse sont passés à 15%. Des coûts qui pourraient conduire la coopérative des pharmaciens à ne plus commander ces produits et par conséquent à ne pas pouvoir approvisionner les centres de soins.

Tous les secteurs semblent concernés par cette hausse non expliquée. Les matériaux de construction comme les charpentes métalliques.

La production locale n’échappe pas non plus à cet étranglement. « J’apprends hier que nous paierons 30% sur les matières premières qui entrent dans la fabrication des savons », découvre Mohamed Hassanaly. Le directeur de la savonnerie de Mayotte a indiqué qu’il va saisir le conseil général et le préfet. Des chefs d’entreprises n’excluent pas d’exprimer leur colère auprès des instances parisiennes.

Kamal’Eddine Saindou

 

Réunion d’information sur l’octroi de mer interne
La prochaine matinale de la Chambre de commerce et d’industrie de Mayotte aura lieu le vendredi 13 juin prochain, à 9 heures, à la salle de réunion des chambres consulaires, sur le thème de l’octroi de mer interne.
Ce thème si attrayant et d’actualité sera développé par le directeur des douanes. Celui-ci sera assisté de deux rédacteurs, du chef du bureau de Longoni ainsi que des deux agents en charge de ce dossier. « Leur intervention s’articulera autour des sujets suivants : précisions réglementaires, modalités de gestion des déclarations et de paiement, exonérations, déductions, facturations, intrants… », intéresse la CCI. Des précisions seront faites sur l’article 2 de la loi n° 2004-639 du 2 juillet 2004 relative à l’octroi de mer.

L’ISDND de Dzoumogné prêt à démarrer le 16 juin

C’est la fin du calvaire pour les riverains de la décharge de Hamaha. La plus grande décharge à ciel ouvert de Mamoudzou sera fermée puis transformée en quai de transfert qui sera opérationnel dès le 16 juin, en même temps que celui de Malamani.

Le dispositif révélé par Hafidhou Abidi Madi lors de la dernière matinale de la CCI de vendredi dernier, prévoit un troisième quai de transfert aux Badamiers, en Petite-Terre, qui sera livré en septembre prochain. Un quatrième site classé, prévu à Kahani, va être réceptionné seulement en septembre 2015. Un système de collecte sera néanmoins mis en place provisoirement dans ces deux zones. Le choix de ce maillage en quatre zones de collecte vise à maîtriser le transport des déchets vers le site de traitement de Dzoumogné, en limitant le nombre de camions en circulation, a souligné le responsable le syndicat intercommunal d’élimination et de valorisation des déchets.

Confiée à Star Urahafu dans le cadre d’une délégation de service public pour une durée d’exploitation de 30 ans, l’ISDND (Installation de stockage des déchets non dangereux de Dzoumogné) est soumise à des règles contraignantes contrôlées par une « commission de suivi animée par le préfet », a rappelé Jean-François Le Roux, de l’unité Environnement industriel et Énergie à la DEAL. D’une capacité de stockage de 2 000 000 m3, ces deux casiers peuvent stocker et traiter un volume maximum de 100 000 tonnes de déchets par an. Elle dispose d’un bassin et d’une station de traitement des effluents liquides ainsi d’une unité de valorisation du biogaz qui devrait pouvoir produire un mégawatt d’électricité à l’horizon 2016 ou 2017, a indiqué Ludovic Barthélémy, responsable d’exploitation de l’ISDND de Dzoumogné. Une puissance qui peut alimenter 6000 à 10 000 habitants en électricité. Un portique à l’entrée du site est équipé de dispositifs de détection des contenus des camions et de contrôle du poids des déchets transportés.

Une convention lie la société d’exploitation de l’ISDND avec les producteurs de déchets (communes, entreprises…). Ces derniers sont soumis à des formalités administratives qui imposent en amont des tests de vérification de la nature des déchets qui doivent être acheminés à l’ISDND. Seuls les déchets non dangereux à savoir, les ordures ménagères, les déchets verts, les déchets encombrants et de nettoyages, les déchets industriels banals et ceux provenant des démolitions sont admis sur le site de Dzoumogné.

La nouvelle de l’ouverture de l’ISDND a été bien accueillie par les chefs des entreprises présents à la matinale de vendredi dernier. S’ils ont obtenu les réponses à leurs interrogations, ils savent aussi qu’ils ne peuvent s’affranchir des nouvelles organisations induites par l’obligation de prendre en charge la gestion des déchets provenant de leurs unités de production.

De nouvelles contraintes qui alourdissent la facture au regard des coûts des prestations (voir encadré) qui restent relativement élevés. Des coûts qui seront nécessairement répercutés
sur les contribuables à travers les taxes que vont prélever les municipalités pour assurer la propreté de leur commune. Le prix à payer pour une île propre.

Kamal’Eddine Saindou

Miradji travaillé, le Snuipp appelle au boycott

Demain c’est la fête du Miradji pour les musulmans du monde entier. Une fête en souvenir de l’ascension du prophète Mohamad.
Hasard du calendrier, jeudi prochain c’est l’ascension pour les catholiques. Jeudi sera donc un jour férié, mais pas demain mardi, en tout cas pas pour le vice-rectorat de Mayotte, contrairement aux autres services de l’État.
En 2013, déjà le problème s’était posée, mais cette année, le Snuipp syndicat majoritaire chez les enseignants du premier degré appelle au boycott de la journée de demain et demande aux employés du vice-rectorat de ne pas travailler ce jour-là. Les autres syndicats ne se sont pas prononcés hormis le Se-UNSA qui explique dans un communiqué que cette journée du Miradji « n’est pas inscrite comme férié dans le calendrier scolaire validé à l’unanimité en comité technique paritaire pour les années 2013-2016 ».
L’année prochaine, la situation se répètera donc. Le syndicat estime qu’il devrait y avoir un débat sur le sujet en vue d’une adaptation aux « spécificités culturelles et cultuelles de Mayotte ». Le syndicat conclut son communiqué en rappelant que c’est dans l’intérêt des élèves que cette journée n’est pas chômée. Le syndicat avance également que les élèves manquaient déjà beaucoup d’heures de cours en primaire. Le Snuipp, composé très majoritairement de Mahorais, estime que Mayotte est à 95% musulmane et qu’il faut respecter cette journée. Reste à savoir, si l’appel au boycott du syndicat sera suivi ou pas.

 


Recevez toute l’actualité de Mayotte, au format PDF, chaque matin dans votre boite mail. 180€ / 1 an
www.flash-infos.somapresse.com

Baisse des naissances depuis 2007

L’observatoire régional de la santé a rendu public son rapport sur la natalité à Mayotte. On y découvre notamment que le nombre de naissances est en baisse depuis le taux record de 2007, mais le taux de fécondité et les indicateurs de mortalité restent plus élevés que les moyennes nationales. L’âge des mères à l’accouchement est également en légère augmentation puisqu’il passe de 26 à 28 ans entre 2004 et 2012. L’observatoire régional de la santé pointe également le manque de médecins, notamment de spécialistes. On ne dénombre que 10 gynécologues et 11 pédiatres sur l’île contre plus de 100 pédiatres à La Réunion et 83 gynécologues.

Plus de détails dans le Flash Infos de ce vendredi. 

 


Recevez toute l’actualité de Mayotte, au format PDF, chaque matin dans votre boite mail. 180€ / 1 an
www.flash-infos.somapresse.com

Le diabète, l’ennemi numéro 1 des Mahorais

Joëlle Rastami, la directrice du réseau nous apprend davantage sur cette maladie qui touche de nombreux Mahorais. Grâce au partenariat que RéDiabYlang a avec la Société francophone du diabète (SFD), Mantovani Ivano et Journot Catherine, respectivement infirmier et podologue, sont venus à Mayotte pour sensibiliser et former nos professionnels de la santé sur le diabète, plus précisément sur celui de type 2, qui touche les adultes. Il était aussi question de leur expliquer comment soigner la plaie du pied diabétique. C’est la deuxième fois que des représentants de la SFD se rendent à Mayotte pour sensibiliser et former les professionnels.

Joëlle Rastami nous explique l’importance d’organiser des formations comme celles-ci, dans la mesure où 10,6% de la population mahoraise, âgée de 30 à 69 ans, est atteinte du diabète. Ces chiffres qui datent de 2008 sont issus de l’étude de Prévalence Média. Cette étude faite il y a six ans reste significative, car d’après la directrice, le diabète est la première cause d’amputation des membres à Mayotte.

La consultation tardive et le manque de spécialistes sur l’île font partie des causes d’une mauvaise prise en charge des patients. Le manque d’activité physique et d’une alimentation équilibrée peut également provoquer cette maladie, surtout au sein de familles ayant des diabétiques.

Mais grâce aux formations que RéDiabYlang livre régulièrement aux professionnels médicaux et paramédicaux, les choses s’améliorent puisque le nombre d’amputations a baissé.
Et grâce à l’intervention du réseau auprès de l’Agence régionale de la santé (ARS) on compte quatre diététiciens sur l’île. À l’avenir, le réseau espère avoir des podologues.

Durant cette journée, on a pu assister à la consultation des pieds du cadi RidjaIi Insaa, atteint du diabète, faite par le podologue Journot Catherine. La consultation de ce chef religieux n’est pas un hasard étant donné qu’il occupe une place importante dans la société mahoraise pour les musulmans de l’île. Si RéDiabYlang privilégie les échanges avec Ridjali Insaa, c’est parce que le réseau espère sensibiliser un maximum de personnes. L’association n’hésite pas à faire des recherches dans le coran pour appuyer son message de sensibilisation auprès des musulmans.

RéDiabYlang prend appui sur la culture locale pour mieux soigner la population. D’ailleurs, le réseau conseille d’exploiter au maximum les ressources de l’île pour adopter une bonne hygiène de vie. En effet, pour lutter contre le diabète, Joëlle Rastami conseille de revenir aux repas traditionnels locaux qui sont pauvres en matière grasse et composés principalement de fruits et légumes de l’île, comme les aubergines au coco, ou le « kangue ya mbuzi », qui sont des plats très populaires à Mayotte.

Une bonne alimentation et l’activité physique ne suffisent pas pour prévenir le diabète. Cependant, il faut suivre sa santé. Il ne faut pas non plus hésiter à consulter son médecin ou se rendre dans un dispensaire pour faire un test de glycémie.

Saïnda Malide

Édito : Et pendant ce temps à Mayotte…

Et pendant ce temps à Mayotte, l’octroi de mer a été mis en place du jour au lendemain la semaine dernière. Le taux sur les livres est passé de 0 à 5%, comme pour les manuels scolaires. Dans d’autres domaines, ce taux est passé de 4 à 41%, du jour au lendemain, sans prévenir personne. La presse nationale ne sera ainsi plus distribuée à Mayotte à compter de cette semaine. Cela met des entreprises en difficulté, des commandes arrivent, avec des surprises de taille parfois, mais surtout cela va être évidemment répercuté sur les prix. Les prix vont donc prochainement fortement augmenter… La vie chère sera de retour… Cet argent servira à faire fonctionner les collectivités locales et payer les salaires de milliers d’agents indexés, et formés grâce à l’action des syndicats qui se sont battus pour ça, donc des agents publics capables d’assurer les missions pour lesquelles ils seront payés plus chèrement…

Et dans la foulée, les contribuables de Mayotte auront à payer les taxes locales.

 

Nosy-Bé est sortie de la zone de vigilance orange où la France l’avait placée en raison du lynchage de deux Européens en octobre dernier. L’activité touristique va pouvoir reprendre progressivement sur cette île aux parfums voisine. La même semaine, l’Union européenne annonce qu’elle reprend sa coopération avec Madagascar, interrompue depuis 5 ans déjà. Madagascar se réveille de sa pire période de crise depuis son indépendance le 26 juin 1960. Cette Grande île de 22 millions d’habitants sera peut-être un des prochains pays à forte croissance, comme le Mozambique, si les élites politiques et économiques actuelles acceptent de voir apparaître une classe moyenne en augmentant progressivement les salaires.

Et pendant ce temps à Mayotte, les 10èmes Jeux des jeunes de l’océan indien ne viendront pas. Ils se dérouleront à Madagascar en 2016. Mayotte s’est « désistée »… On nous avait promis, juré, vendu, que le stade de Cavani serait prêt, ainsi que tant d’autres équipements territoriaux, pour tous nos jeunes, pour éviter le désœuvrement, mais aussi pour pouvoir accueillir ces jeux et beaucoup d’autres manifestations sportives ou culturelles, locales ou régionales, voire des meetings internationaux d’athlétisme qui auraient motivé nos athlètes. Mais l’ex-stade de Cavani est toujours à l’abandon, en ruine, servant notamment de toilettes publiques. Il ne peut même plus servir pour des matchs de foot, Mayotte ne peut même plus accueillir les matchs de la coupe de France… faute d’équipement aux normes.

 

Des milliers de kilomètres de routes, d’autoroutes, de voies ferrées, des ponts et des tunnels voient le jour à la Réunion, à Madagascar, au Mozambique, partout dans le monde.

Et pendant ce temps à Mayotte, dans un virage en épingle, un porte-conteneurs bloque une bonne partie de l’île pendant des heures. Des milliers d’enfants sont coincés, des gens qui ont travaillé toute la journée et à qui il tardait de rentrer se retrouvent à l’arrêt, bloqués. Et à chaque accrochage sur la route, à chaque arrêt impromptu de taxi, à chaque manifestation, même de quelques personnes, à chaque caillassage de véhicules, à chaque barrage de routes, l’île peut se retrouver bloquée. Il y a une route étroite qui fait le tour de l’île, une route nationale semble-t-il, qui traverse Mamoudzou, comme une minuscule ruelle parfois, et les décideurs ne s’en préoccupent pas. Des ruelles étroites, sans place de parking, faute d’avoir su contenir les constructions anarchiques, des routes sans bas-côtés, sans marquage au sol, creusées de trous béants encore bien trop souvent, des embouteillages parfois conséquents sur une toute petite île sont le lot quotidien de ceux qui circulent, de ceux qui travaillent.

 

Pour pouvoir payer les salaires de milliers d’agents de catégorie C, laissés sans encadrement par des dirigeants en voyage ou débordés, il faut sacrifier les investissements, au détriment de l’économie locale, et augmenter les taxes et impôts. La vie va devenir de plus en plus chère et les investissements toujours promis et longtemps attendus… L’attractivité de Mayotte ne va pas s’améliorer et ce n’est pas bon signe pour l’éducation, pour la santé, pour l’emploi, pour les jeunes et pour la paix sociale. Les fonds européens suffiront-ils à résoudre ces difficultés ?…

 

Laurent Canavate

Mayotte 1ère, leader en télé et en radio

En portant le nom de Mayotte 1ère, la chaîne de l’audiovisuel public de Mayotte doit tout faire pour mériter son nom. Et selon les derniers résultats de l’étude Médiamétrie qui a été conduite pendant le mois d’avril de cette année, Mayotte 1ère arrive en tête aussi bien en télé qu’en radio.

Pour la télé, Mayotte 1ère est largement devant avec 59,2 % d’audience cumulée (pourcentage de personnes différentes ayant regardé une chaîne de télévision ou écouté une station de radio) et 40,1 % de part d’audience (part que représente la durée d’écoute d’une chaîne ou station dans la durée totale du média télé/radio). Suivent derrière France Ô (14,6 % d’audience cumulée et 4,7 % de part d’audience et Trace TV Urban (3e en part d’audience avec 3,5 %, mais seulement 5e en audience cumulée avec 6,3 %). En audience cumulée, ce sont France 2 et France 4 qui se glissent sur le podium avec 6,6 %.

La progression de Mayotte 1ère est importante puisqu’elle double presque sa part d’audience par rapport à l’an dernier (22 %) et progresse de 8 % en audience cumulée (51,7 % en 2013). Cela se répercute sur la durée d’écoute par téléspectateur puisque celle-ci passe d’ 1 h40 à 2 h 45.

En un an, Mayotte 1ère double sa part d’audience

En radio, Mayotte 1ère est également largement en tête aussi bien en part d’audience (54,3 %) qu’en audience cumulée (47,6 %). La deuxième radio est NRJ avec 9 % de part d’audience et 12,4 % d’audience cumulée et en troisième position arrive une autre radio du même groupe RMJ qui axe sa programmation sur la musique africaine (7,7 % en audience cumulée et 5,9 % en part d’audience). Caribou FM, qui appartient au groupe NRJ complète le podium avec 4 % d’audience cumulée et 2,9 % de part d’audience.

Hier soir, Gérald Prufer, le directeur régional de Mayotte 1ère s’est félicité de ce résultat au journal télévisé. « Cela est dû à la mobilisation de nos 98 salariés. Un grand merci également au public » s’est-il félicité.

Pour rappel, cette enquête Médiamétrie ne mesure que les stations et chaînes qui y ont souscrit et dont l’audience cumulée dépasse les 2 %.

Le groupe Kwezi n’en fait pas partie et Médiamétrie n’a pas révélé les résultats du groupe audiovisuel privé. Gérald Prufer a vendu la mèche concernant la télé en dévoilant que Kwezi TV devançait de peu l’autre chaîne locale de la TNT Télémante. En ce qui concerne la radio, c’est le Journal de Mayotte qui a avancé les 11,3 % de part d’audience pour Kwezi FM contre 16% précédemment ce qui représente une perte de près d’un tiers de son audience.

L’étude a été réalisée du 31 mars au 27 avril 2014 auprès d’un échantillon de 650 personnes représentant la population mahoraise âgée de plus de 13 ans. Les personnes ont été interrogées en shimaoré ou en français par téléphone.
Médiamétrie est l’institut de référence de l’étude d’audience télévisée et radiophonique en France.

F.S.

Mayotte Hebdo de la semaine

Mayotte Hebdo n°1116

Le journal des jeunes