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Édito : De l’urgente nécessité de (re)créer le pacte social mahorais

A l’examen de fin de CM2, en math et en français, les enfants de Mayotte sont très, très loin derrière les derniers Français. En collèges, ils ne redoublent pas car il n’y a pas de place. On a ainsi désormais le plus grand collège de France à Doujani, le plus tassé, et les autres sont juste derrière. On leur donne des numéros pour faire illusion, mais la violence gagne les cours de récréation.

Au lycée ils sont stockés en attendant leurs 16 ans. Pour ceux qui passent le bac, et l’obtiennent, la majorité s’échoue sur les bancs des universités. Des milliers d’entre eux ont été exclus du système scolaire et sont livrés à eux-mêmes dans la rue, sans espoir, livrés à l’alcool et à la « chimique » qui fait des ravages tous les jours et génère une violence incroyable.

Les milliers d’enfants, nés de mère en situation irrégulière depuis près de 20 ans, grandissent dans des conditions indignes de la République, sans eau et sans électricité, sur les hauteurs de nos quartiers, dans la forêt… Ils seront Français à leur majorité. Ils n’ont jamais vécu ailleurs qu’ici. Que feront-ils ? Quel regard auront-ils sur la société mahoraise qui les a ainsi si longtemps exclus, rejetés ?

Des centaines, des milliers d’entre ces jeunes basculent dans la délinquance, de plus en plus violente, de plus en plus organisée, armée, faute de travail et d’argent pour leurs parents, faute d’activités dans les communes, faute de prise en charge par les adultes.

Les collectivités locales ont embauché pendant des années des milliers d’agents sans qualification, sans concours, et sont aujourd’hui submergées, asphyxiées par des agents intégrés, indexés et incapables de remplir les missions qu’attendent les citoyens. Pour les payer, il faut des taxes locales, des impôts très élevés : la vie chère… Et en contrepartie les projets n’aboutissent pas, faute de cadres suffisants. La moyenne d’âge de ces agents est de 35 ans. Ils sont là pour 20 à 25 ans au moins.

L’attractivité du territoire est au plus bas. Les médecins, les enseignants ne se battent pas pour venir à Mayotte. Il y a plus de 1.000 contractuels dans l’enseignement, et des stagiaires à l’hôpital. Ils font de leur mieux…

Avec ces importantes charges sur les salaires, sur les importations, avec les nouvelles normes à appliquer, l’absence de mesures efficaces, de dossiers qui avancent vraiment, de chantiers importants, les entreprises peinent, et limitent fortement les embauches. Et le cercle vicieux est largement engagé : chômage, délinquance, baisse de l’attractivité du territoire, renchérissement de la vie…

Quasiment tous les feux sont au rouge. Mayotte brûle !

Je pense qu’il conviendrait rapidement de (re)créer un pacte social mahorais. Il pourrait s’agir de partir de la base : l’Ecole. Une Ecole de qualité, dans de bonnes conditions, avec des enseignants motivés, impliqués, des parents responsables, et des enfants sensibilisés. En parallèle, les communes pourraient orienter une partie de leurs agents à l’encadrement de la jeunesse, sur le plan sportif, culturel, avec des animations, des jeux, des cours de soutien scolaire… La jeunesse serait ainsi remise sur les rails et les parents reprendraient espoir.

Il faudrait pour cela un ambitieux plan de construction des écoles, collèges et lycées, en dur. Et avec 60.000 enfants du primaire qui vont arriver dans les collèges avant 5 ans, il serait temps de s’y mettre et surtout d’y mettre les moyens. Cela créerait des milliers d’emplois directs, et indirects dans l’économie locale. Les exclus du système scolaire pourrait être formés à ces métiers du bâtiment et trouver dans ce secteur un premier emploi. La délinquance baisserait dans la foulée. Toute l’économie repartirait de l’avant.

Les agents des collectivités locales pourraient aussi être orientés vers la propreté, le nettoyage de nos quartiers, la sécurité aux abords des établissements scolaires, la médiation sociale avec les plus en difficultés, plutôt que d’être payés chaque mois et de ne rien faire… quitte à former ceux qui peuvent pour cela.

La mise en place d’une Zone franche globale, sur l’ensemble de l’île, constituerait un geste fort de la part de l’Etat, et participerait immédiatement à l’attractivité de l’île. Les contreparties viendront vite.

Dans le cadre de ce pacte social, il convient d’intégrer toutes les composantes de l’île, que chacun y trouve son compte, toutes les communautés. C’est essentiel pour pouvoir imaginer une suite ensemble.

De l’emploi et une Ecole de qualité, pour permettre de faire vivre sa famille dignement et avec l’espoir apporté pour l’avenir de ses enfants. Une île propre, où il fait mieux vivre, que chacun respecte et dont chacun soit fier !

Un système de santé minimum, au moins, voire bien plus pour pouvoir même rayonner dans notre région. De la formation, des études supérieures de qualité, pour là aussi rayonner, faire rayonner la francophonie dans la région, nouer des liens avec les futures élites, provoquer des contacts, créer des relations durables, saines, constructives. Que Mayotte soit respectée et trouve toute sa place dans sa région. Tout cela servira évidemment à nous, à nos enfants.

Les commerces, les services, le tourisme bénéficieront tous de cette population régionale qui viendra profiter de Mayotte, de la France et de l’Europe. Les compagnies aériennes reviendront. Les loisirs pourront se développer, pour le mieux-vivre de chacun, pour un cadre de vie plus serein, bien plus agréable.

C’est dans cette direction qu’il me semble temps d’aller. Il faut amorcer la machine. Ca coûte cher… Il faut des efforts, des concessions de parts et d’autres. Mais il faut surtout s’y engager, et vite !… 

Laurent Canavate

L’Établissement de Placement Éducatif : une solution pour les délinquants ?

Ces derniers jours, l’actualité de Mayotte a été émaillée de faits divers impliquant des bandes rivales de mineurs violents, un phénomène qui semble s’intensifier. Pendant ce temps, les services de la protection judiciaire à la jeunesse (PJJ) en partenariat avec l’association Tama ouvrent les portes d’un nouvel établissement de placement éducatif à Tsoundzou 2.

Prévu pour 12 places contre 7 seulement dans le précédent qui était situé à Dembéni, le centre accueillera en priorité des jeunes dangereux pour la société et qui sont en perte complète de repères. Il s’agit d’adolescents qui ont déjà un parcours de vie dramatique, fait de violences, d’abandon parental, de vols et parfois ils ont été témoins, complices ou victimes de crimes.

Pour les prendre en charge, une équipe d’éducateurs spécialisés, de psychologues encadrera le dispositif. L’habilitation a été délivrée le 26 novembre dernier. Les adolescents, placés par l’autorité judiciaire à l’EPE auront ainsi le droit à une seconde chance de devenir des adultes équilibrés et de reprendre en main leur destin. « Un mineur délinquant est avant tout un enfant en danger », a ainsi poursuivi le sénateur.

L’association Tama est affiliée depuis quelques années au groupe SOS, une fédération d’associations et d’entreprises qui œuvre dans le domaine de l’économie sociale et solidaire. Au total, les structures affiliées à SOS représentent 12.000 salariés en Europe. Plusieurs responsables du groupe avait même fait le déplacement, signe d’une reconnaissance pour le travail de Tama.

Mais les propos du sénateur n’ont pas été que miel et remerciements. Le conseil général s’est attiré les foudres du parlementaire. Ce dernier a notamment crié « le dénigrement de nos actions par certains responsables politiques », évoquant par là les propos de Jacques Martial Henry, président de la commission Santé et action sociale du département et qui n’a pas manqué de jalouser les moyens octroyés par l’Etat à l’association pour s’occuper des mineurs en danger. Une compétence qui relève normalement du conseil général. Or l’institution se montre incapable d’assumer sa compétence à la hauteur des enjeux du département.

Thani Mohamed Soilihi a aussi égratigné les municipalités de Tsingoni et Dembéni, dans lesquels, « nous (en parlant de l’association Tama) avons été déclarés indésirables ». Il fait ainsi référence à la fermeture de la « maison pour tous » à Miréréni, une expérience pourtant louable et satisfaisante qui commençait à porter ses fruits et qui a brusquement été interrompue par la municipalité pour des raisons politiques.

La mairie de Mamoudzou en revanche a accueilli à bras ouverts Tama. Confrontée aux problèmes des bandes rivales, les élus du chef-lieu sont heureux de trouver là des éléments de réponse au fléau de la délinquance. Nadjaydine Sidi, l’adjoint en charge de la politique de la ville et de la cohésion sociale était fier et ému d’assister à l’ouverture de l’EPE. Responsable associatif auprès des jeunes de Kawéni depuis des années, il connaît parfaitement le problème de la montée de la délinquance, « nous sommes confrontés aux guerres de bandes entre les villages, qui remettent en cause notre désir de vivre ensemble », a-t-il énoncé. C’est pourquoi « la commune de Mamoudzou embrasse solidement cette démarche », qui vise à prendre en charge le délinquant, mineur exclu, pour le réintégrer dans la société. 

Adrien Theilleux

Un lieutenant louvetier pour lutter contre les chiens errants

La préfecture a procédé, par arrêté, à la nomination d’un nouveau lieutenant de louveterie. Le but est de combattre notamment la prolifération des chiens errants.

Vacant depuis le 28 février 2012, et constatant le besoin de recourir aux services d’un lieutenant de louveterie pour la gestion des « chiens errants », le Préfet de Mayotte a saisit la Deal afin qu’elle procède à un appel à candidature.

Le lieutenant de louveterie, nommé par le préfet, concourt sons son autorité à la régulation des animaux nuisibles susceptibles d’occasionner des dégâts ou de ceux dont la destruction apparaît nécessaire dans l’intérêt public au sens de la réglementation chasse/protection de la nature.

Le contrôle des populations de chiens errants relevant de l’autorité vétérinaire (Daaf), elle y affecte depuis 3 ans, 2 agents et un budget de 200 000 euros par an.

Le lieutenant de louveterie, pourra être ordonné par le préfet de procéder à des tirs et apporter de fait, un soutien à la Daaf dans la lutte contre les chiens errants.

Il sera le conseiller technique pour la gestion de la faune sauvage de l’administration.

Thierry Pelourdeau est nommé en qualité de lieutenant de louveterie sur le département de Mayotte pour une période de 5 ans à compter de la date de signature son arrêté.

Pour exercer ses attributions en matière de police de la chasse, Thierry Pelourdeau prêtera serment devant le tribunal de première instance de Mamoudzou.

 

 

 

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Sondage Mayotte Hebdo

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L’Europe et Erasmus +, une chance pour le sport mahorais

Dans l’appel à propositions du programme Erasmus + pour l’année 2015, lancé à la fin de l’année dernière, une enveloppe a ainsi été réservée aux projets dans le domaine du sport. Si le budget annuel alloué au sport est relativement limité : 16,8 millions d’euros contre 171,7 millions pour la jeunesse et 1,5 milliard pour l’éducation et la formation, les actions visées par l’appel à propositions sont très larges, puisqu’il s’agit de projets de collaboration dans le domaine du sport comme de manifestations sportives européennes à but non lucratif.

Plus précisément, les projets qui seront retenus se répartissent en deux catégories : ceux ayant trait à la Semaine européenne du sport, qui aura lieu du 7 au 13 septembre 2015 (les candidatures ont été clôturées jeudi dernier) ; et les autres projets de collaboration et les manifestations sans lien avec la Semaine européenne du sport, dont les porteurs de projets ont jusqu’au 14 mai 2015 pour candidater. 

Quels types d’actions financées ?

Les domaines d’intervention sont assez larges puisqu’ils concernent toutes les actions de mise en réseau, de partage de bonnes pratiques, l’élaboration d’outils et de pratiques innovantes, les activités visant à améliorer les compétences et les savoir-être dans le domaine du sport, notamment la promotion des comportements éthiques et des codes de bonne conduite auprès des sportifs et, enfin, les conférences, séminaires, réunions, évènements et actions de sensibilisation.

Les projets de collaboration sont ouverts à tous les types d’établissement public ou organisations sans but lucratif actives dans le domaine du sport et de l’activité physique, aux professionnels comme aux volontaires dans le domaine du sport et aux collectivités locales qui souhaitent collaborer sur l’organisation d’une manifestation sportive européenne.

Participer à un projet ERASMUS + implique un partenariat avec d’autres acteurs établis dans d’autres pays de l’Union européenne ou dans un pays tiers. Les Comores, Madagascar, ou bien encore l’Afrique du Sud peuvent être des partenaires.

Les candidatures doivent être soumises à l’agence exécutive « Éducation, audiovisuel et culture », située à Bruxelles, et sont accessibles sur leur site internet.

RB

La gendarmerie livre un suspect à la foule

Le 25 janvier, un individu, incriminé pour meurtre, était sous la protection de quelques éléments de la brigade territoriale de la gendarmerie de Manajary.

Prêts à en découdre avec la gendarmerie, des villageois ont réclamé que le suspect leur soit remis. Ils étaient conduits par les maires des communes rurales de Morafangy et de Mahavoky, accompagnés de leurs délégués communaux et de leurs chefs fokontany.

L’individu suspecté d’avoir froidement tué un homme a dû être livré à la foule en furie qui l’a lynché à mort.

 

 

 

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Un nouveau bâtiment pour le collège de Doujani

Construit en 1993, le collège de Doujani accueille actuellement 1932 élèves (élèves de segpa y compris). A la rentrée, 250 élèves se sont ajoutés à l’effectif qui était de 1600 l’année dernière. Un besoin de classes s’est alors vite ressenti et le collège était dans la nécessité de trouver de nouvelles salles. « Nous étions dans l’urgence de trouver de nouvelles salles de classe pour pouvoir accueillir l’ensemble des élèves dans de meilleures conditions », indique le principal du collège.

Des travaux ont alors débuté le 24 avril et se sont achevés le 14 mai 2014. En 4 semaines tout a été monté. Tout a été fait dans les délais pour que l’établissement puisse être prêt à la rentrée 2014. Un bâtiment très particulier et construit en bois. 9 salles dont 2 dédiées aux cours de musique et 2 autres pour les cours d’arts plastiques. Une salle de réserve pour stocker les matériels sépare chacune des deux salles. Une nouvelle enceinte sportive a aussi été livrée en début d’année.

« Le souci que nous avons rencontré était le délai car il était vraiment très court. Il fallait construire vite et bien. On a alors décidé d’utiliser le bois, qui est un matériel naturel et durable. C’est un véritable matériel d’avenir. Ce bâtiment a été construit dans les normes ; il respecte l’environnement et permet de moins consommer d’énergie. Il faudrait vraiment privilégier cette solution en construisant en bois. », souligne Nicolas Peyrebonne, architecte de la société Co-architectes basée à La Réunion.

Le projet du bâtiment a été sélectionné et se trouve dans les lauréats du prix « off de l’environnement ». C’est donc un projet de qualité qui a été repéré. « Parmi tous les rectorats, je suis la seule à avoir dans mon portefeuille la gestion de constructions de bâtiments scolaires. La cellule construction du vice-rectorat a maintenant acquis une grande compétence dans ce domaine. À Mayotte, chaque année, on dépense 48 millions d’euros pour la construction de bâtiments scolaires. Nous avons pour le moment dépensé 28 millions pour le collège de Kwalé et 26 millions pour le collège de Majicavo. Ce sont de vrais investissements. Nous voulons donner les meilleures conditions de travail pour la réussite des enfants », dit Nathalie Costantini, vice-recteur lors de son discours.

Quelques délégués de classe étaient aussi présents. Ils ont assisté à l’inauguration et ont montré leur fierté d’avoir une nouvelle enceinte sportive et un bâtiment tout neuf. « On se sent bien à l’intérieur, on a moins chaud, c’est tout beau et très confortable », déclare un des élèves. L’association des parents d’élèves était également présente à l’évènement.

« Construire un établissement scolaire, c’est compliqué. Pour cet établissement, ce sont les matériaux d’avenir comme le bois qui ont été mis en avant pour résister à l’épreuve du temps. L’éducation des enfants est notre mission et nous devons œuvrer pour qu’ils se sentent en sécurité. Nous devons tout simplement faire que les élèves prennent l’école comme leur deuxième maison », ajoute madame le vice-recteur en clôture de l’inauguration.

Oirdi Anli

Poignardé par un cambrioleur présumé

Âgé d’une quarantaine d’années et ayant fait les beaux jours de l’AS Sada, le pronostic vital d’Oundhoumane ne serait pas engagé. La maire de Sada s’est rendue à son chevet ce dimanche après-midi. Il est toujours en réanimation, mais il parle.

Passablement remonté face à la vague incessante de cambriolages dans la zone de Sada et du centre de l’île, le footballeur et plusieurs de ses amis auraient mené leur enquête et retrouvé plusieurs cambrioleurs il y a quelques jours déjà. Ils les auraient interpellés dans le quartier Doujani à Sada, remis à la gendarmerie et, en situation irrégulière sur le territoire, ils auraient été expulsés vers Anjouan.

De retour dans l’île, les voleurs auraient à nouveau sévi. Le groupe d’amis, 6 à 8 personnes selon les témoignages, serait retourné samedi en début de soirée à Kahani, là où résident les voleurs. Ceux-ci ont alors appelé leurs « amis » et face à une vingtaine d’hommes armés, les Sadois ont tenté de fuir.

C’est là qu’Oundhoumane aurait été poignardé à deux reprises. Un coup de couteau serait passé très près du poumon et du cœur. Le jeune homme est immédiatement conduit à l’hôpital de Kahani tout proche, puis transféré au CHM à Mamoudzou, dans le service de réanimation.

Dès l’annonce de la nouvelle, des habitants se sont réunis à Sada. Ils ont décidé d’une marche ce dimanche matin dans les rues de la ville, pour exprimer leur ras-le-bol face à ces cambriolages incessants et cette insécurité. Une pétition a été ouverte qui a déjà recueilli près de 500 signatures.

La maire de Sada, présente sur place, demande à ce que « l’Etat mette un peu plus de moyen pour endiguer l’immigration clandestine ». « Il ne faut pas que le phénomène soit minimisé », déclare la première magistrate Anchya Bamana, « il y a des cambriolages quasiment tous les soirs. Il faut plus de moyens de gendarmerie de proximité, plus tard le soir ».

La maire de Sada, qui s’est fait voler son sac vendredi à Mamoudzou, reconnait : « On ne sent plus en sécurité à Mayotte, même l’élue que je suis a peur ». Elle a toutefois passé toute sa journée de dimanche à tenter de calmer la tension, pour éviter que des jeunes de Sada fassent des bêtises : « Il n’est pas question de surajouter un drame… ».

 


La police municipale de Sada compte 8 agents, pour 8.200 habitants

La caserne de gendarmerie du centre, installée à Sada, compte 18 gendarmes seulement pour les 4 communes du centre : Sada, Chiconi, Tsingoni et Ouangani, soit pour 37.000. cela représente 0,5 gendarme pour 1 000 habitants, contre 1 pour 1000 habitants en Métropole.


 

Affaire Zaïdani : Les jeunes agriculteurs s’expriment

Dans une lettre adressée à la presse, le Syndicat des Jeunes Agriculteurs de Mayotte revient sur “l’attentat à la bouse de vache” dont a été victime Daniel Zaïdani jeudi dernier. Voici leur courrier retranscrit en intégralité :

Le Syndicat des jeunes agriculteurs de Mayotte souhaiterait attirer votre attention sur l’acte désespéré qui s’est déroulé hier (jeudi NDLR) au Conseil Général.

Nous demandons aux acteurs du monde agricole de rester dans nos revendications, à savoir nous donner l’accès au foncier pour travailler et désenclaver nos exploitations.

Cela doit être la règle dans nos revendications.

N’oublions pas que dans 7 ans l’Europe demandera des comptes pour Mayotte avec des indicateurs de résultats bien précis. On doit savoir ce qu’on veut et répondre à la question suivante : « doit-on développer l’agriculture mahoraise ? Si oui, alors chacun doit prendre sa part de responsabilité.

Nous demandons au conseil général de mettre en acte sa parole au lieu de toujours vouloir mobiliser l’arme de la communication pour ridiculiser l’agriculture mahoraise et pour justifier son investissement à l’abattoir bovin de Madagascar.

Chacun à sa place. Le Conseil Général peut signer des accords de coopération mais ne doit pas investir dans ces pays. Il doit laisser ses investissements aux entreprises mahoraises qui souhaitent développer leur activité dans la région. Il doit se concentrer au développement de l’économie locale pour régler le problème de chômage de masse dans l’île, sachant que l’agriculture est pourvoyeur d’emploi.

Secrétaire Général du Syndicat des Jeunes Agriculteurs de Mayotte

 

 

 

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Des romans qui parlent de Mayotte : Laurence Lavrand, écrivain-jeunesse

Tounda : Quand avez-vous commencé à écrire ?

Laurence Lavrand : J’ai commencé (comme beaucoup) par écrire de la poésie, inspirée par mes professeurs de  français puis par mes études de Lettres. J’ai ,à ce jour, publié trois recueils de poèmes. Ensuite, j’ai commencé à écrire des romans, des histoires destinées à la jeunesse .J’ai eu la chance de voir certains de ces romans publiés en breton ( dans une petite maison d’édition du Finistère), et d’autres acceptés par les éditions L’Harmattan (Paris). Ça fait environ 15 ans que je suis régulièrement publiée, ce qui fait à peu près une vingtaine de parutions.

T : Qu’est-ce qui vous a donné envie d’écrire sur Mayotte ? Qu’est-ce qui vous a particulièrement marqué au sein de la vie mahoraise ?

L.L : J’ai découvert à Mayotte un univers que je ne connaissais absolument pas. Certes, j’ai pas mal voyagé (Amérique du Sud, Asie, Europe, Etats-Unis), mais je n’avais jamais vécu aussi longtemps loin de chez moi, au sein d’un autre peuple, d’une autre culture. Le problème de la misère et de la clandestinité est parmi ceux qui m’ont le plus fait réfléchir. J’ai réalisé qu’il est très difficile de dire qu’on est pour la régulation de l’immigration lorsqu’on a croisé tant de personnes qui, comme à Mayotte, n’ont qu’un espoir : vivre mieux. On est confronté aux limites de nos systèmes politiques et ça crée d’énormes cas de conscience. On se sent à la fois hypocrites et impuissants. J’ai croisé dans le cadre de mon travail d’enseignante de nombreux élèves dont les histoires m’ont touchée et j’ai estimé qu’à travers un roman, on peut parfois faire passer autant d’idées qu’à travers un article de journal.

T : Quels sont les grands thèmes que vous abordez dans vos romans ?

L.L : J’ai essayé de mettre en trame de fond de mes histoires un certain nombre de thèmes qui me paraissent importants. Ainsi ,dans Nadjati, il est question d’une jeune fille que son beau-père maltraite et qui s’enfuit en France, où elle espère retrouver une jeune M’Zoungou qui était son amie. Dans Meurtre au lycée, il est question de mariage forcé, de polygamie, de clandestinité. Dans Triste Noël à Tsingoni , le personnage principal, un ado de 13 ans, soupçonne son beau-père d’attouchements sur ses petites soeurs. Faïdati et les contrebandiers de Soulou raconte la vie quotidienne d’une jeune fille, maltraitée par son frère, pendant la grève de 2011. Le dernier paru, La revanche de Mounissa, traite lui aussi du désespoir d’une lycéenne sans papiers, sans d’autres perspectives que d’épouser un homme en situation régulière, ou d’avoir un enfant qui lui permettrait de ne pas être expulsée.

T : Le thème de l’adolescence me semble être omniprésent dans vos œuvres. Quelles sont pour vous les spécificités de l’adolescence mahoraise?

L.L : L’enthousiasme. J’ai toujours trouvé chez les élèves mahorais une sorte d’énergie vitale qui amuse et fait sourire. D’un autre côté, je les ai parfois trouvés déboussolés, faute de perspectives, d’avenir. Ils savent que, très souvent, il leur faudra quitter leur île et ils n’imaginent pas très bien à quel point la France est différente, plus froide, moins humaine.  Il y a, dans la jeunesse de Mayotte, une gentillesse et une grande serviabilité. J’aurais voulu faire beaucoup plus pour tous ceux que je voyais venir dans mon CDI, les aider, les écouter. Le problème du niveau scolaire est un point à ne pas négliger : si on veut que les élèves de Mayotte aient toutes leurs chances, il faut plus d’écoles, plus d’enseignants, plus de temps pour apprendre le français.

T : Ecrivez-vous uniquement des romans pour la jeunesse ou vous êtes-vous essayée à d’autres genres?

L.L : Je suis restée dans ce créneau, peut-être par facilité, peut-être parce que je voulais montrer à la jeunesse de Mayotte que des livres pouvaient parler d’eux. Dans les CDI, rares sont en effet les livres proposant une histoire locale, avec des lieux, des noms qu’ils reconnaissent et des événements qui font partie de leur vie. Avoir douze ou quinze ans à Mayotte n’a rien à voir avec ce qu’on vit en métropole. J’ai écrit d’autres textes, quelques histoires animalières pour les plus jeunes et collaboré à une collection d’albums autour du patrimoine. Le 1er titre paru s’intitule Sous le regard de Gradlon et amène les jeunes lecteurs à la découverte de la construction des cathédrales et de la vie des ouvriers au Moyen Age.Je collabore également à quelques revues en breton (dans le prochain numero de Brud Nevez, qui va paraître en février, il y aura d’ailleurs un article sur Mayotte) et un recueil de poèmes bilingues (français-breton) est programmé pour la fin du mois. Et je viens de me décider récemment à franchir le pas: je prépare un recueil de nouvelles destiné aux adultes. Il n’en est qu’à son début.

T : Comptez-vous revenir un jour travailler à Mayotte ou dans d’autres DOM?

L.L : J’aurais bien aimé, mais j’ai rendu mon tablier à l’Education Nationale (Mayotte aura été mon dernier poste!), aussi, si j’y reviens, ce sera pour revoir des amis et retrouver ces lieux qui m’ont marquée durant 6 ans.

Interview réalisée par Nora Godeau

Coup de shombo au visage

Mardi soir à 20h, un couple retire du liquide au guichet du crédit agricole au Quartier de Kavani Mamoudzou.

Soudain, ils sont surpris par trois hommes cagoulés dont l’un exhibe un shombo et un autre ce qui semble être une arme de poings, type pistolet.

Face à la résistance de l’homme, l’un des agresseurs lui assène un coup de shombo au visage. Ce qui lui occasionne une plaie de 15cm. Après avoir dérobé téléphones portables et argent liquide, les trois hommes s’enfuient en direction du quartier Mandzarisoa.

Les victimes ont refusé la prise en charge par les pompiers et se sont rendues d’elle-même à l’hôpital.

 

 

 

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Décharge à ciel ouvert à Moroni

Des ordures jalonnent la bordure de la route du petit marché de Moroni (Grande-Comore). Une odeur pestilentielle s’en dégage. Les passants en empruntant cette importante artère de la ville sont obligés de se boucher le nez. Quelques chanceux ont un cache-nez. Pour le reste, c’est la main qui empêche de respirer la mauvaise odeur ou alors pour les femmes, un coin du lesso. 

Cela fait 8 jours que les ordures n’ont pas été enlevées et cela ne semble pas émouvoir les autorités.

La pluie de ces derniers jours n’a rien arrangé. Une eau stagnante jouxte le tas d’immondices créant une atmosphère étouffante.

 

 

 

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Des cadis à Limoges pour lutter contre le radicalisme

La délégation de cadis poursuit son tour de l’Hexagone à la rencontre de la communauté mahoraise. Cette tournée est organisée à la demande des familles mahoraises de Métropole, inquiètes des risques de tentations islamistes chez leurs enfants.

Après Marseille et Mazamet dans le Tarn, c’est à Limoges que les cinq cadis et leur porte-parole ont été accueillis. A Limoges, le nombre de familles et d’étudiants mahorais a sensiblement augmenté ces dix dernières années. Il y a entre 500 et 1000 Mahorais installés dans cette ville située au cœur de la France. Dimanche dans une salle municipale de la ville, une cinquantaine de Mahorais ont assisté à la réunion-débat organisée avec les cadis. Les cadis ont parlé avec le public de l’éducation et de la jeunesse.

Plusieurs jeunes ont participé aux débats entre les religieux et la communauté mahoraise installée à Limoges. Cet échange a été apprécié par les jeunes musulmans qui se disent choqués par les attentats parisiens. Toutefois certains comme Mickaël considère que la une de Charlie hebdo et plus généralement les caricatures du magazine sont une insulte à leur religion.

Les cadis vont poursuivre leur visite dans l’hexagone. Ils seront reçus cette semaine à la grande mosquée de Paris.

Tiziana Marone,

Outremer 1ère

 

 

 

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La Réunion : Entente illicite sur le pétrole

Quatre compagnies aériennes ont été condamnées à verser 41 millions d’euros à l’Etat pour des ententes illicites sur les prix dans le marché de la distribution d’essence de La Réunion. La Cour de Cassation a confirmé la sanction de 41,1 millions d’euros infligée en 2008 par l’Autorité de la Concurrence aux compagnies pétrolières Chevron, Total, Esso et Shell pour entente illicite lors d’un appel d’offres pour l’approvisionnement des avions d’Air France à La Réunion, a appris l’AFP ce mercredi.

Dans son arrêt rendu mardi, et dont l’AFP s’est procuré une copie, la Cour de cassation a confirmé que l’Américain Chevron devra payer 10 millions d’euros, le Français Total 9,9 millions, Esso (filiale de l’Américain ExxonMobil) 10,7 millions d’euros et le Britannique Royal Dutch Shell 10,5 millions d’euros.

L’entente avait entraîné une augmentation de 30% en 2002 et 2003 du coût d’approvisionnement en carburant pour Air France sur l’escale de la Réunion, avait indiqué en 2008 l’Autorité de la Concurrence.

Les quatre compagnies pétrolières s’étaient en effet concertées en 2002 pour obtenir une répartition du marché lancé par Air France et garantir leur part de marché respective, expliquait l’Autorité, se fondant sur des documents saisis lors des perquisitions à Paris, à La Réunion et à Londres.

 

 

 

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Le rachat de SFR par Numéricable menace Only

Il y a peu, Numéricable, déjà propriétaire de la société Outremer Télécom (Only)  faisait une opération publique d’achat sur la société SFR.

L’offre de Bouygues Télécom, moins généreuse, n’avait pas réussi à obtenir le feu vert de l’autorité de la concurrence. Et Numéricable se payait SFR pour 13,5 milliards d’euros. Mais un nouveau coup de théâtre pourrait se produire qui concerne directement Mayotte.

En effet, le gendarme de la concurrence annonce ce jeudi l’ouverture d’une procédure sur le respect des engagements pris par le câblo-opérateur, plus précisément celui de la cession des activités mobiles d’Outremer Telecom, à la Réunion et à Mayotte, où le nouveau numéro deux français des télécoms serait en situation de quasi monopole (66% de part de marché à la Réunion, 90% à Mayotte).

La société Numéricable a lancé une procédure de cession pour la société Outremer Télécom pour les agences implantées à la Réunion et à Mayotte. Pour les nouveaux acquéreurs, on parle par exemple de Free notamment, du FAI réunionais Zeop de la famille Goulamaly, de Digicel et de fonds d’investissement, mais rien n’est arrêté. L’augmentation des tarifs chez Only Télécom au 1er janvier fait craindre que Numéricable veuille hâter le départ des abonnés de la société qu’il s’apprête à vendre. Le tout afin de renforcer l’emprise de SFR à Mayotte et à La Réunion avant de vendre Only à la concurrence.

L’autorité de la concurrence a donc lancé une procédure à l’encontre de Numéricable pour cette manœuvre cavalière et a rappelé qu’en cas de « manquement à des engagements pris à l’occasion d’une fusion », elle encourt une sanction financière qui pourrait se chiffrer à plusieurs centaines de millions d’euros, et même une annulation de la fusion en cours. A Mayotte, les salariés ne savent pas encore à quelle sauce ils seront mangés et la tension est perceptible tant dans les boutiques SFR que chez Only

 

 

 

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Les lycéens à la rencontre d’un auteur de BD

À l’occasion du centenaire de la première guerre mondiale et dans le cadre du projet pédagogique « la grande guerre au miroir de la bande dessinée », les élèves de première du lycée Younoussa Bamana ont rencontré l’auteur de bandes dessinées Apollo pour un échange autour de son œuvre : La Grippe Coloniale. Le support de la BD et l’évolution du traitement de cette guerre permettent aux élèves de mieux comprendre la spécificité de cette guerre mondiale dite « totale » et ses grands enjeux.

Appollo, de son vrai nom Olivier Appollodorus, a grandi en Tunisie. Après des études à Paris, il est devenu professeur de lettres. À La Réunion, il a fondé en 1986 le journal de la bande dessinée « Le cri du margouillat ». Au lycée Saint-Denis de la Réunion, il a scénarisé trois tomes des « Aventures de Ferdinand Qincampoix », dessinées par Mad, chez Vents d’Ouest, avec qui il participe aussi au collectif « 7 histoires de Pirates ». Il a écrit aux éditions Centre du Monde « Cases en Tôles » et « Dans les Hauts », déjà accompagné par le dessinateur Serge Huo-Chao-Si. Il a reçu le prix Jacques Lob pour l’ensemble de son œuvre en novembre 2012 et participe depuis 2013 à la revue Kanyar.

« Ce type de rencontre permet aux élèves d’avoir une ouverture sur l’extérieur et de savoir comment on conçoit une BD, une bande dessinée. Et il faut savoir qu’on a vraiment très peu d’occasions comme celle-ci pour que les élèves puissent rencontrer des auteurs ou des artistes et échanger avec eux. C’est assez dommage. », souligne Claude Hamel, professeur documentaliste au lycée Younoussa Bamana.

La bande dessinée « La Grippe Coloniale », récompensée par le grand prix de la critique, a été sélectionnée dans le cadre du projet inter-établissements « la grande guerre au miroir de la bande dessinée ». La Grippe Coloniale raconte comment les conscrits réunionnais de la guerre de 1914-1918 sont rentrés au pays atteints de la tristement célèbre grippe espagnole. L’ouvrage a reçu le prix de la critique (ACBD) en 2004.

Une BD particulièrement intéressante par les thèmes qu’elle choisit d’aborder. En premier lieu, elle évoque les traumatismes physiques et psychologiques qui rendent difficile le retour à un temps de paix pour les soldats. Ensuite le choix de représenter des soldats coloniaux de La Réunion permet aux élèves de se rendre compte de la mobilisation de l’empire (guerre mondiale). Et en dehors des objectifs purement disciplinaires, les élèves acquièrent une ouverture culturelle et artistique, une lecture fixe, mais surtout une expérience d’échanges et de partage autour d’une rencontre avec un auteur. « Cette guerre est dans le programme enseignée en classe de 1ère et la bande dessinée permet d’avoir une autre vision des choses », souligne Appollo.

Après avoir été reçu ce mardi par les lycéens de Petite-Terre, il s’est donc rendu ce mercredi matin au lycée Younoussa Bamana. Jeudi matin, ce seront les lycéens de Kahani (7h-9h) puis ceux de Sada (11h-12h30) qui auront le plaisir d’échanger avec le dessinateur. Vendredi (9h-11h15), ce sera la dernière étape pour Appollo qui se rendra au lycée du Nord.

Oirdi Anli

Un collège bioclimatique pour Ouangani

Cet établissement tant attendu  va bel et bien voir le jour. Face à la scolarisation de centaines d’élèves supplémentaires chaque année, ce collège résonne comme une délivrance. Tout est désormais acté. La société d’architecte Terreneuve, mandataire du projet, va désormais passer la main à son homologue et associé, JVO3, pour la réalisation du chantier. 12 lots sur 13 ont déjà été attribués. Seule manque l’entreprise paysagère. 

Financé par le vice-rectorat de Mayotte à hauteur de 18 millions d’euros, ce nouvel établissement tirera le meilleur parti des conditions du site et de son environnement. D’une surface d’environ 8300 m2, il pourra accueillir entre 900 et 1200 élèves, suivant les extensions prévues. Les bâtiments oscilleront entre 2 et 4 niveaux. Deux cours de récréation se prolongeront vers les équipements sportifs.

Elèves et enseignants jouiront ainsi d’un plateau polyvalent, d’une halle sportive et d’une plaine de jeu avec une piste circulaire. Une salle polyvalente pourra accueillir des manifestations culturelles. Un parcours d’orientation embellira la structure. Il sera doté d’un jardin paysagé et composé des espèces endémiques de l‘île.

Le Centre de Documentation et d’Information aura son propre patio privé. Les Sections d’Enseignements Générales et Professionnelles Adaptées (SEGPA) bénéficieront d’ateliers aménagés. A terme, un réfectoire de restauration verra le jour. Tout semble avoir été pensé pour offrir aux futurs occupants des conditions d’enseignement optimales. Ce  projet riche, moderne et bioclimatique donnerait presque envie de retourner au collège. 

Pierre Bellusci

Madagascar : lourd bilan après le passage de Chedza

Le bilan provisoire au 19 janvier 2015, 18 heures après le passage de la forte tempête tropicale « Chedza », fait état de 15 décès, 104 887 sinistrés, 40 021 déplacés, 2 421 cases détruites, 1.323 cases inondées, 199 écoles endommagées, 2 écoles inondées, 7 centres de santé détruits, 18 bâtiments publics détruits. Le secteur agricole est fortement impacté à cause des inondations. Pour le moment, on parle de 1500 Ha touchés.

Les régions de Vatovavy Fitovinany, d’Analamanga et de Menabe sont les plus touchées. Ce bilan sera évidemment revu une fois que tous les rapports de dégâts provenant des districts situés sur la trajectoire de la tempête seront parvenus au BNGRC.

La zone de convergence intertropicale (ZCIT) s’est bien installée sur Madagascar et la saison cyclonique est loin d’être terminée. Le service météorologique annonce déjà que le prochain cyclone sera plus violent ! Le gouvernement, à travers le BNGRC [Bureau national de gestion des risques et des catastrophes] et avec l’appui de partenaires, avait anticipé en organisant les secours depuis le 9 janvier mais il doit faire face maintenant à l’acheminement et la distribution de vivres (sacs de riz, légumes secs, sel fin).

L’État malgache a débloqué deux milliards ariary [650 850 euros] pour le BNGRC mais il est amené, devant l’ampleur des difficultés, à lancer un appel auprès de « généreux donateurs ».

 

 

 

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L’essor du commerce de la viande malgache

Il faut « favoriser les relations commerciales avec ce grand pays voisin. Il est prévu, entre autre, de mettre en place une opération d’importation de viande  », a déclaré hier le conseil général. Ce dernier compte effectivement soutenir le projet d’une société malgache, BOVIMA (la Bonne viande malgache), dont l’objectif est de créer une activité d’élevage bovin, ovin et caprin dans le sud de Madagascar et ainsi d’alimenter le marché mahorais. Il s’agit d’un projet intégré, englobant toutes les étapes de la filière, de l’élevage à l’abattage. Le conseil général de Mayotte, qui soutient donc ce projet, a réuni l’ensemble des acteurs autour d’un séminaire le 25 novembre dernier, afin de débattre des enjeux et des conditions nécessaires à  l’élaboration du projet. Le compte-rendu a été rendu officiel hier. Une trentaine de personnes étaient présentes, dont le conseiller spécial du Président de la République malgache Harison Randriarimanana, le conseiller du Premier ministre malgache Jonasy Joelson et les représentants du groupe SMTP, conglomérat de 17 entreprises malgaches travaillant pour le développement rural à Madagascar. « C’est un projet de production de viandes destinées à l’exportation et répondant aux normes internationales en vigueur », a expliqué Rodolfo Graziani, porteur du projet BOVIMA et directeur du développement du groupe SMTP.

11,5 millions de dollars

Le projet est chiffré à 5,5 millions de dollars américains d’investissements et 6 millions en fonds de roulement. Deux entreprises devraient être créées ; la première serait chargée des achats et de l’engraissement du bétail bovin et caprin ; la seconde serait un abattoir, qui devrait être opérationnel début 2016. Le site de Fort Dauphin, dans la région Anosy a été retenu.

Des dispositions sanitaires sont toutefois nécessaires à Madagascar et des contrôles de qualité sanitaire du cheptel et de la viande à la sortie de l’abattoir sont obligatoires. Le produit importé à Mayotte doit effectivement répondre aux exigences de la réglementation européenne en matière d’élevage, d’abattage et de transport de produits périssables. « Ce qui a été martelé et repris ensuite tout au long du séminaire, c’est la nécessaire et obligatoire intervention des services vétérinaires malgaches à tous les stades du processus, avec le rappel qu’il est possible de donner mandat à des tiers », communique le conseil général. Le gouvernement malgache a d’ailleurs demandé au conseil général un appui financier pour le renforcement des capacités de leurs services vétérinaires et la création de deux laboratoires avancés, et pour le financement de la chaîne caprine et ovine.

« Le gouvernement malgache a montré son désir de mettre en place un partenariat fructueux avec Mayotte qui a été confirmé lors des interventions et des échanges directs qui ont suivi le séminaire, entre le président du conseil général de Mayotte et le Premier ministre malgache », conclut le communiqué du conseil général. Le directeur de la DAAF, la direction de l’alimentation, de l’agriculture et de la forêt de Mayotte, Daniel Laborde, a quant à lui proposé l’organisation d’une mission officielle d’ici peu à Madagascar. On devrait donc en connaître davantage dans les prochaines semaines. Affaire à suivre. 

Raphaëlle Bauduin

Opération de nettoyage à Bandrélé

L’association Messo s’est mobilisée ce week-end pour le nettoyage des plages de la commune de Bandrélé.

Pour le nettoyage de plages de la commune de Bandrélé – Musical et Bambo – l’association Messo et une trentaine d’enfants du village se sont mobilisés pour que les plages retrouvent leur beauté. Afin de mener à bien cette action, le maire a mis à disposition un camion, des sacs poubelles, ainsi que des gants pour que le ramassage des déchets se déroule dans de bonnes conditions.

Sur les 31 jeunes qui ont participé à cette opération, 13 étaient samedi à Musical et les 18 autres étaient ce dimanche à la plage de Bambo, particulièrement sale. Une opération menée malgré le mauvais temps qu’il a fait ce week-end.

En effet, avec les pluies le camion de la commune avait des difficultés à évacuer les déchets car le chemin d’accès était boueux. Le camion a été pris au piège dans la boue. L’association a mis à disposition un 4×4 qui a pu extraire le camion à plusieurs reprises de la boue, et collecté les déchets inaccessibles du camion. N’ayant pas d’agent technique disponible, c’est un cadre de la mairie qui est venu assurer l’évacuation des déchets.

À noter aussi que des tee-shirts « Je suis Charlie » ont été donnés gracieusement à l’association Messo. Des tee-shirts qui ont été par la suite offerts aux jeunes du village qui ont tenu à les porter pendant toute l’opération, heureux de pouvoir s’exprimer sur le sujet.

L’association tient à remercier la Sodifram pour les sacs-poubelles, le restaurant Mahjou pour les repas du samedi, Andjibou Bouhana et sa fille pour les repas du dimanche, le restaurant le Zamzam pour l’assistance technique et Moussa.

Cette première mission de nettoyage prendra fin le week-end prochain.

 

 

 

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Mayotte Hebdo de la semaine

Mayotte Hebdo n°1116

Le journal des jeunes