Accueil Blog Page 613

Miss Mayotte : Derniers préparatifs avant le grand soir

La pression monte au pays des Miss. Les six candidates ont débuté leur préparation dimanche dernier en entrant au gîte les Toits de May’hôte, où elles vivent en vase clos afin de se consacrer totalement aux préparatifs de l’élection. Elles ont entre 17 et 21 ans, et se préparent à affronter pour la plupart d’entre elles, l’un des moments les plus importants de leur jeune vie.

Ludy, Maeva, Zaïna, Razina, Soifinati et Sabda auront jonglé ces derniers jours entre répétitions de chorégraphies, séances photos, interviews et sorties découverte de leur île. Daniati Yves, à peine plus âgée que les candidates, joue le rôle de chaperon pour ces dernières, afin de les guider dans cette aventure qui ne fait que commencer pour l’une d’entre elles.
Miss Mayotte 2013 prodigue des conseils et rassure les jeunes filles dans les moments de doute : « le plus important est qu’elles s’amusent pour que le public le ressente », souligne-t-elle d’une voix douce et posée. Il y a un an, c’était elle qui répétait jusqu’à épuisement les pas des chorégraphies sur talons hauts, quelques jours avant l’élection qui a chamboulé son quotidien d’étudiante parisienne en journalisme.
« Miss Mayotte m’a permis de me révéler et de découvrir mon aisance à l’oral, ce qui m’a beaucoup aidée dans mes études. Cela m’a ouvert des portes dans le secteur du tourisme, du mannequinat et même de la chanson, mais il faut garder les pieds sur terre et ne pas se laisser emballer par des projets fous ».

Une fois sa couronne transmise à la prochaine Miss, Daniati reprendra le chemin de la fac avec une soutenance en septembre et une remise de son diplôme en octobre.

Une expérience pour gagner en assurance

Les candidates, elles, angoissent à l’approche de l’élection. « J’ai peur du direct », affirme Razina, l’une des deux candidates originaires de Labattoir. Chacune des jeunes femmes a un profil bien différent, toutes étudiantes ou lycéennes mais elles ont pour point commun des jambes interminables et la volonté de ne pas se laisser emporter par le tourbillon médiatique qui entourera l’heureuse élue. « Je souhaite devenir infirmière », répond Ludy, 17 ans, représentante de la commune de Chirongui à l’accent chantant du sud-ouest.
Depuis le début de l’élection, les comités de soutien des candidates s’activent sur les réseaux sociaux pour mener campagne. Maeva, candidate de Tsingoni, peut se vanter d’avoir le soutien de toute sa commune. La jeune femme, inscrite dans une agence de mannequins à Toulouse, espère que l’élection lui ouvrira des portes pour une carrière de journaliste. Soifinati, déjà tenante du titre de Miss Chiconi 2014, appréhende le grand soir comme une expérience qui va lui faire gagner en assurance, et ce peu importe l’issue.
« Pour l’instant, je ne pense pas trop à l’élection, je vis au jour le jour les préparatifs », détaille Sabda, 21 ans, qui se présente pour la deuxième année consécutive à l’élection.

Les représentantes de la beauté mahoraise devront effectuer quatre passages : en tenue traditionnelle, tenue de ville, robe de soirée et maillot de bain, et la plus grosse difficulté consiste pour elles à rester perchées sur des talons hauts et défiler sans ciller.
« Comme on est déjà grande, on met rarement des chaussures à talons… on ne sait pas marcher avec et les pieds souffrent », explique Ludy.

L’élection, qui aura lieu samedi au parc d’animation de la zone Nel, sera diffusée en direct sur Mayotte 1ère et les votes seront ouverts dès le début de la soirée. Il suffira de donner le numéro de sa candidate favorite après avoir composé le 02.69.61.23.03.

Marion Châteauneuf

Édito : La France !…

La France centralisée, jacobine, parisienne, avec ses 36.000 communes et son mille-feuilles territorial. La France, qui a connu l’expansion, la grandeur, puis les indépendances, et depuis s’est repliée sur la Corrèze. La France qui peine dès lors à assumer son train de vie, qui n’y arrive plus, s’endette et accumule des emprunts à rembourser pour ses enfants.

La France des Lumières, ouverte au monde, intellectuelle. La France des salons, des philosophes, des auteurs et des artistes. La France de l’exception culturelle.

La France des blocages, des barrages et des embouteillages. La France des grèves et des syndicats. La France progressiste devenue conservatrice. La France sclérosée, la France abattue, dépitée, démoralisée. La France que l’on quitte, la France où l’on chôme.

La France sociale, populaire. La France populiste, la France vichyste, et la France résistante ! La France conquérante, la France des valeurs universelles, mais aussi la France sanguinaire, esclavagiste et tyrannique. La France et son histoire, son passé. La France combattante, patriote et héroïque. La France revancharde, belliqueuse, et la France révolutionnaire ! La France des idées et des coups de poings. La France des Grands hommes et de tous les inconnus de l’Histoire. La France des Compagnons et de leurs œuvres. La France et ses monuments. La France musée. La France et ses villages, ses clochers et ses paysages bucoliques. La France riche de sa biodiversité préservée.

La France moderne, innovante, chercheuse, inventive.

La France insouciante, gaie, heureuse. La France et la mode, la France et le bon goût, la France et sa gastronomie réputée.

La France solidaire, la France des Restos du coeur et des Médecins du monde, la France de l’ingérence humanitaire. La France parfois seule à la tribune, la France des sans-voix, la France des exilés.

La France des couleurs, des mélanges, des rencontres, des immigrés et des réfugiés, la France métissée, diverse, vivante, riche !

La France, encore 5ème puissance mondiale, saura-t-elle trouver sa place dans le monde de demain, avec ses voisins de l’Union européenne, avec ses amis francophones ? La France est-elle à la recherche d’un second souffle ou condamnée à descendre de son piédestal ? La France fatiguée, quittée, outragée, mais pas brisée se relèvera-t-elle, ou va-t-elle continuer à voir ses enfants sombrer dans le chômage ?

Le courage, l’intelligence, le sens du travail et la baguette sauront-ils redresser un peuple français malmené, dispersé, recroquevillé sur des acquis d’un autre temps ? La France passera-t-elle par des réformes audacieuses ou par une nouvelle révolution ?

En s’appuyant sur le passé, sur les très nombreux atouts de ce grand pays, en s’appuyant sur l’Ecole de la République, sur les hommes et les femmes de ce pays, la France saura-t-elle sortir de l’ornière dans laquelle elle est enfoncée ? Les Français ont-ils attendu d’être au pied du mur pour réagir, comme souvent, ou finiront-ils comme l’orchestre du Titanic ?

La France va-t-elle trouver les clés de son avenir, sera-t-elle capable de proposer les valeurs universelles de demain ?

Il faut parfois du courage, et recadrer fermement certains. Il faut parfois taper du poing sur la table et refixer le cap, les objectifs, les enjeux et les ambitions, mais aussi bien faire comprendre, avec honnêteté, le contexte difficile. Il s’agit de faire comprendre la situation et les sacrifices nécessaires, qui pourront être acceptés s’ils sont assortis d’espoirs et d’actions pour y parvenir. Il faut redonner confiance, par des gestes symboliques, mais aussi par des actes forts. Un nouvelle République, avec des institutions rénovées, modernisées, plus « citoyennes » pourra peut-être donner cette impulsion nécessaire à ce grand pays !

 

Laurent Canavate

Un 16ème FIM à Combani

La commune, par la voix de son adjoint chargé de la jeunesse et des sports, prétend “avoir mis le paquet” pour assurer un bon déroulement de l’événement, “cet événement d’ampleur, avec des artistes internationaux, nous permettra de véhiculer une bonne image de Mayotte, mais surtout de notre commune”, s’enthousiasmait Badirou Abdou.

L’événement devrait donc se tenir les 5 et 6 septembre prochains, sur le stade de Combani, mais c’est bien tout le village qui devrait se mobiliser pour faire de ce festival une réussite. Police municipale, agents de sécurité et bénévoles, tous seront sur le pied de guerre pour garantir la sécurité des festivaliers attendus en nombre et surtout en famille.

La programmation se veut cette année très éclectique puisque des artistes de renommée nationale et internationale seront présents tels Konshens (dancehall), Jennifer Dias (zouk), Kery James (rap) et se produiront vendredi soir. Le samedi étant réservé aux deux piliers du reggae mahorais : Baco et Mawana Slim. À ces grands noms se joindront les artistes locaux connus du public : Latheral, Zaïnouni, Baninga et Justice, au total 23 artistes ou groupes se produiront sur scène sur les deux jours.

Le budget global de la manifestation est de 230.000 €, ce qui devrait également comprendre les frais liés à la sécurité, à l’intérieur et à l’extérieur du site. De grands espoirs reposent sur les retombées de l’événement, notamment en matière de commerce de boissons et restauration rapide.
Si la commission de sécurité qui s’est rendue sur le site hier matin a émis un avis défavorable en raison de l’absence d’issue de secours sur le stade, les organisateurs ne se font guère de soucis concernant l’avis qui sera donné le jour même du démarrage du festival.

Des aménagements restent donc encore à faire, mais la commune de Tsingoni assure qu’elle sera prête à accueillir les quelque 10.000 spectateurs attendus. Grande nouveauté cette année, une conférence débat aura lieu samedi matin, sur le développement de la filière musicale à Mayotte, à laquelle tous les acteurs culturels de l’île sont conviés.

M.C.

Nouvelle vice-rectrice pour Mayotte

A l’occasion de la rentrée scolaire, nous avons rencontré la nouvelle vice-rectrice. Cette ancienne professeur d’EPS a bien voulu répondre à nos questions. 

Flash Infos : Quels sont selon vous les dossiers prioritaires pour l’éducation à Mayotte ?
Nathalie Constantini : Ce qui est prioritaire c’est de travailler équitablement pour tous les enfants. Priorité à la maternelle, parce que je pense qu’on doit donner plus de temps aux enfants pour apprendre. Priorité aux constructions scolaires pour que les conditions d’accueil soient à la hauteur des exigences des programmes et des disciplines et aussi pour que les enseignants aient des conditions de travail qui soient à la hauteur et que tout le monde ait envie de travailler ensemble. Ma priorité sera aussi le parcours d’orientation pour les jeunes de manière à engager les jeunes dans des actions de réflexions pour passer à la projection. Un autre point qui me parait important c’est de travailler à la dimension citoyenne. Je pense que le sport dans ce domaine- là va pouvoir nous y aider.

F.I : Quelles sont les difficultés de cette rentrée avec la mise en place des rythmes scolaires au premier degré ?
N.C : Il ne faut pas confondre rythmes scolaires et organisation scolaire. Ce qui est complexe, c’est de changer les habitudes et d’amener les enfants à ce qu’ils aient des temps d’apprentissage qui soient à leurs capacités attentionnelles. Et lorsque vous avez des enfants qui doivent avoir tout leur emploi du temps sur un temps massé, forcément il y a des moments où ils ne peuvent plus être attentifs, et ils ne sont plus en capacité de comprendre. Ma volonté est de pouvoir travailler avec tous les élèves et dans l’intérêt de l’enfant.

La suite dans le Flash Infos de ce mercredi 27 août 2014.

Recevez toute l’actualité de Mayotte, au format PDF, chaque matin dans votre boite mail. 180€ / 1 an

www.flash-infos.somapresse.com

 

 

Dure-dure la rentrée à Mamoudzou

Deux écoles n’ont pas pu ouvrir leurs portes sur 37 groupes scolaires. “Kawéni stade a été vandalisée, des carreaux ont été cassés et à Doujani 1 des travaux se poursuivent pour sécuriser les lieux, donc la rentrée pour les élèves est repoussée à demain,” annonçait hier, lors de la conférence de presse Andriamanoharisoa Lucie, l’adjointe au maire chargée du service scolaire à la mairie de Mamoudzou.
De ce fait, ces écoles sont restées fermées, mais le plus déplorable c’est que par manque de communication, les parents n’avaient pas été prévenus. À 7h, ces derniers étaient donc bien présents devant les établissements et n’ont pas manqué de lancer un coup de gueule.
L’autre souci qu’a rencontré la mairie de Mamoudzou est que le problème devrait durer un temps encore.

Après recensement, il s’avère qu’il manque à ces groupements scolaires “pas loin de 600.000 euros de mobilier pour que les écoles puissent fonctionner dans des conditions correctes”, précise Ahmada Mohamed Tostao directeur enfance jeunesse éducatif de la mairie de Mamoudzou. Et pour ce dernier, la procédure pour régler le problème risque d’être longue,” on va voir avec les responsables du marché, la procédure à suivre, les moyens que nous avons pour prendre une décision”.

Autre souci auquel fait face la mairie de Mamoudzou, il s’agit de la mise en place du rythme scolaire imposé par l’état. La mairie informe que le projet éducatif du territoire, nommé PEDT à plus ou moins reçu un avis favorable du vice-rectorat, cependant, la préfecture n’a pas encore acté le document.
Conséquence, la commune qui souffre déjà comme beaucoup d’autres municipalités de l’île du manque de financement doit avancer le budget pour mettre en place ces rythmes scolaires.
“Rien que pour le repas, il nous faudrait 1.109.567 euros. Bien sûr cet argent provient de la Caf, des familles et de la commune, mais comme l’Etat n’a pas encore signé le PEDT, la mairie doit avancer l’argent qu’elle n’a pas”, se désole l’adjoint au maire.
Et pour respecter la mise en place de ces rythmes scolaires qui concernent pour le moment dix écoles de Mamoudzou, 112 agents de la mairie ont été déployés. Il faut rappeler que dans ce nouveau système, les enfants sont reçus en cours de 8h à 11h puis de 13h30 à 15h15 entre 11h30 et 13h30 ce sont des animateurs qui prennent le relais.

À terme, la mairie de Mamoudzou souhaite embaucher 102 personnes pour assurer un système de garderie, même si la solution ultime attendue est le recrutement d’animateurs titulaires du Bafa (Brevet d’aptitude aux fonctions d’animateurs) ou autres diplômes reconnus. Et à long terme la mairie de Mamoudzou craint de faire face à un problème plus important encore, les écoles qui fonctionnent en rotation devraient elles aussi suivre ces rythmes scolaires. Comment cela va-t-il s’opérer ? Une question qui taraude déjà toutes les têtes.

D.M.H.

Saisie de 50 kg de poisson de récif

Ce dimanche 24 août, une opération conjointe des affaires maritimes et de la brigade nature a permis de relever à l’encontre d’un piroguier une infraction à la chasse sous-marine.
La chasse sous-marine, encadrée par un arrêté récemment refondu, n’est autorisée qu’à l’extérieur du lagon à des fins récréatives (pêche de loisirs uniquement), rappelle la préfecture dans un communiqué.
5 contrevenants chassaient à l’intérieur du récif dans le secteur de Bandrélé, depuis une pirogue non immatriculée. 50 kg de poissons de récif ainsi que le matériel de chasse et les équipements d’apnée ont été saisis.
Depuis le 1er janvier 2014, 18 mesures conservatoires (saisies) ont été prises au titre du code rural et de la pêche maritime par la direction de la mer, dans le cadre de procédures liées à 11 infractions à la chasse sous-marine et 5 à la pêche au filet.
L’unité Direction de la Mer Sud Océan Indien rappelle que les activités de pêche de loisirs et professionnelles sont strictement encadrées. Ses services sont à votre disposition pour tous renseignements utiles.

Recevez toute l’actualité de Mayotte, au format PDF, chaque matin dans votre boite mail. 180€ / 1 an

www.flash-infos.somapresse.com

 

 

COI : un sommet apaisé et solidaire

La participation de chef d’État français, François Hollande a pesé lourdement en faveur de ce succès, néanmoins il convient de saluer l’accueil chaleureux des dirigeants comoriens, le pragmatisme retrouvé des dirigeants malgaches, mauriciens et seychellois.
En effet, après des années de déstabilisation politiques, de coups d’État avortés ou pas, la zone océan Indien est redevenue depuis quelques années un espace de paix et de stabilité où les idées de coopération, de commerce, de prospérité commencent à faire leur chemin.

Bien entendu, on part de très loin pour certains pays comme les Comores ou Madagascar, mais les participants se sont efforcés de voir la marge de progrès possible plutôt que de s’apitoyer sur les difficultés. La présence d’hydrocarbures dans les sous-sols des fonds marins et au Mozambique associée à cette stabilité, laisse entrevoir la possibilité d’attirer dans la région des investisseurs internationaux.

Dans ce “défi de développement” adopté par les États de la zone, l’appel du président malgache à plus de solidarité entre les pays a été entendu avec bienveillance. “Je lance un appel solennel à tous à serrer nos rangs, à unir nos forces, à parler d’une seule voix, celle d’une Indianocéanie forte et solidaire”, a ainsi déclaré Hery Rajaonari¬mampianina.

Les grandes thématiques évoquées par les participants ont tourné autour de “l’économie bleue”, du développement durable, en particulier dans la gestion des ressources maritimes et halieutiques, du tourisme, de l’innovation, de la sécurité maritime et alimentaire. Les sujets polémiques comme la souveraineté, les espaces exclusifs marins ont soigneusement été évités.

Le soutien de la France, puissance “bienveillante”, est vécu comme une chance plutôt que comme un fardeau colonial. Le président français par son écoute, son positionnement, sa force de proposition, est apparu plus volontiers comme un confrère, un égal pour les chefs d’État de l’océan Indien, que comme un donneur de leçon paternaliste ou un “grand” au milieu des “petits”.
Cette approche française a le mérite de ne pas éveiller les susceptibilités et de permettre de se focaliser sur les enjeux à venir et les potentialités de la région. L’ensemble des pays présents a par exemple soutenu l’entrée du candidat mauricien à l’organisation internationale de la Francophonie.

Adrien Theilleux

Départ du Préfet Jacques Witkowski

”Partir c’est mourir un peu.” C’est par cette citation d’Alphonse Allais que Jacques Witkowski a démarré son dernier discours de préfet de Mayotte ce samedi 23 août au soir, à la Case Rocher, devant un parterre de décideurs politiques, économiques, administratifs, militaires et civils.
“On ne peut pas quitter Mayotte comme quand on est arrivé”, certains partent “soulagés”, d’autres “euphoriques”, mais “pas sans tristesse”.
“J’ai passé des moments de vrai bonheur”, a révélé le préfet arrivé dans l’île le 18 février 2013, “c’est une aventure exceptionnelle. Mayotte est un territoire hors normes. Ce n’est pas le far west, mais une belle aventure humaine”. Et alors que dans beaucoup de territoires de la République il est question de gestion, “à Mayotte on est dans la construction. C’est un territoire où les choses bougent”. Après quelques dernières journées particulièrement chargées, ce Chevalier de la Légion d’Honneur a tenu à rappeler que “la marche vers l’égalité sera difficile, longue, mais plus courte qu’ailleurs. Ce rythme d’avancée rapide va déstabiliser la société. (…) Tous devront oeuvrer pour la stabiliser, pour que Mayotte garde son charme, son âme, que ses habitants s’y trouvent bien”.

Mais Jacques Witkowski ne quittera pas complètement Mayotte puisqu’il va prendre les fonctions de directeur de cabinet de la ministre de l’Outremer George Pau-Langevin et continuera à faire avancer les dossiers de Mayotte.

La suite dans le Flash Infos de ce lundi 25 août.

Recevez toute l’actualité de Mayotte, au format PDF, chaque matin dans votre boite mail. 180€ / 1 an

www.flash-infos.somapresse.com

 

 

Hollande : plus Chirac que Mitterrand

Le style Hollande, c’est la popularité affichée, le sourire retrouvé après avoir été malmené depuis deux ans par une France métropolitaine exigeante et qui ne cache pas sa déception. L’escale mahoraise a été vécue comme une baignade revigorante dans le lagon mahorais par le président, un test pour sa popularité.

En face, les Mahorais se sont montrés accueillants, comme ils l’ont toujours fait pour un ministre ou un chef de l’État. Mais la différence d’avant la départementalisation est notable. Avant, une joie zélée rayonnait sur les visages, les drapeaux tricolores, les chants des femmes et les salouvas chatoyants apportaient toute la couleur et la saveur à cette République un peu fade. Désormais ces artifices ont été remplacés par les téléphones portables et autres tablettes des badauds, les chants spontanés par des groupes rémunérés.

On recherche le “selfie” avec le président, on prend des images et vidéos à poster sur son Facebook, histoire de dire “j’y étais”.
Le président est une star du cinéma médiatique plus qu’un morceau de la République. Or que demande-t-on à une star, sinon de continuer à faire des films pour faire rêver les gens, là où par le passé, on demandait aux hommes d’Etat de prendre des engagements sur le statut de Mayotte et sa départementalisation tant souhaitée ?

Le style Hollande, ce n’est définitivement pas celui de François Mitterrand. En effet, ce dernier lorsqu’il était venu dans l’océan Indien en 1986, s’était rendu directement à Moroni sans passer par Pamandzi. Une insulte pour les Mahorais.
Le style Hollande, c’est plutôt celui de cet autre président corrézien, Chirac, resté populaire dans le coeur des Mahorais par son approche de proximité, presque familière avec les Outremers.
C’est ce que Hollande a essayé de faire cette fois-ci, en affirmant que “Mayotte est pleinement dans la République française”, afin de regoûter à une popularité perdue sous d’autres cieux.

Ce changement de style marque aussi un tournant définitif dans la gestion socialiste du dossier mahorais. Le rapprochement politique de Mayotte avec les Comores n’est plus une option pour le Parti socialiste, car il n’est pas l’aspiration des Mahorais, qui sont aussi des électeurs.
Désormais, toute idée de rapprochement de notre confetti français avec l’Archipel voisin doit se faire sous l’angle uniquement économique et dans le cadre d’une coopération d’État à État.
La gauche de Hollande ne défend plus mordicus l’idée d’une indépendance de Mayotte dans les Comores, plus pragmatique, elle sait que la liberté réside avant tout dans la capacité à se développer et à construire une économie viable.

Adrien Theilleux

Une école de gestion à Mayotte

Le 15 septembre, une nouvelle école privée va ouvrir ses portes à Mayotte. Elle s’intitule ESCGM, l’École supérieure de commerce et de gestion de Mayotte.
Elle propose aux Mahorais d’obtenir un Brevet de technicien supérieur (BTS) en deux ans. Un diplôme d’État très apprécié dans le milieu professionnel et qui garantit à son titulaire des connaissances techniques et pratiques appropriées à son secteur d’activité.
L’école a ouvert ses inscriptions depuis trois semaines et compte six BTS : banque, communication, assistant de gestion PME-PMI, management des unités commerciales, assistant-manager et commerce international.

Plus de détails dans la Mayotte Hebdo n°668 paru ce vendredi 22 août.

 

 

 

 

Recevez toute l’actualité de Mayotte, au format PDF, chaque matin dans votre boite mail. 180€ / 1 an
www.flash-infos.somapresse.com

 

 

François Hollande : le marathon mahorais

Après la douche froide réunionnaise, recevra-t-il un accueil enthousiaste sur l’île au parfum ? Le bain de foule populaire n’a pas réellement été au rendez-vous chez nos voisins réunionnais qui ne sont pas satisfaits de la politique économique conduite jusqu’ici par le gouvernement et qui demeurent inquiets – notamment les acteurs de la filière canne à sucre et les chômeurs, pour l’avenir.

Nous, Mahorais n’avons pas voté en masse pour le président Hollande en 2012, pour autant, nous avons toujours accueilli avec liesse les présidents, ministres ou simples représentants de l’Etat car ils incarnaient l’espoir d’une vie meilleure.
Cependant, ça, c’était avant la départementalisation, avant 2011, l’inconnu demeure donc sur l’accueil que recevra l’hôte de l’Elysée à Mayotte au cours de la journée. Il reste le lot des promesses formulées en mars 2012 lors de la visite du candidat présidentiel. Sur les constructions scolaires, on sait d’ores et déjà qu’elles ne seront pas tenues, pas forcément de la faute du gouvernement car cette responsabilité incombe à nos élus locaux.

Pour le reste, le président s’était engagé à revaloriser les allocations de rentrées scolaires de 25%, c’est acquis. Mais on peut regretter que le niveau des allocations mahoraises soit encore largement inférieur aux allocations touchées par nos compatriotes en métropole. En matière de construction de logement social, François Hollande s’était engagé à « faire le maximum », pour l’instant on ne peut pas dire que beaucoup de réalisations soient sorties de terre.
La hausse du RSA de 25 à 50% du RSA métropolitain en revanche est un engagement tenu, tout comme la construction d’un nouveau centre de rétention administratif pour un accueil digne des étrangers en situation irrégulière ou encore l’appui aux redressements des collectivités locales.

Enfin sur la question de la souveraineté française à Mayotte, aucun propos fâcheux n’a jamais été tenu par M. Hollande comme l’avait fait son prédécesseur socialiste, cet autre François, en faveur d’un rapprochement avec les Comores. Le gouvernement poursuit une politique de coopération avec nos voisins, mais le passage du président à Mayotte avant d’aller au sommet de la Commission de l’océan Indien à Moroni est un signe de bienveillance envoyé à notre intention.

Adrien Theilleux

Édito : Ce que François Hollande peut changer à Mayotte ?

Longtemps oubliée, abandonnée, rattachée, elle se classe à la 107ème position mondiale en termes de développement humain.

Avec près de 40% de la population vivant en situation irrégulière sur ce territoire exigu, et une densité se montant désormais à 507 hab/km (117 pour le territoire national), Mayotte souffre.

Le faible nombre de médecins par habitants ferait frémir tout citoyens français, de Corrèze ou d’ailleurs. L’état de la plupart des écoles, auxquelles la commission d’hygiène et de sécurité refuse même son avis favorable, le niveau scolaire catastrophique ferait bondir tout syndicaliste, tout citoyen, tout père ou mère de famille. Et pourtant 90.000 élèves vont reprendre le chemin des cours dans ces conditions, avec des espoirs réduits à trop peu dans l’école de la République.

Le chômage touche 30, 40, 50% de la population ?… L’essentiel de l’activité et des emplois provient des administrations de l’Etat ou locales. 22% du PIB seulement provient du secteur privé, où 90% des entreprises emploient moins de 5 salariés. Le PIB par habitant atteint 6.500 euros, soit 550 euros par mois ! Il est 5 fois moins élevé qu’en Métropole.

10 communes sur 17 et deux syndicats intercommunaux, en plus du conseil général, sont sous le coup d’un plan de redressement de leurs finances sous la houlette de la Chambre régionale des comptes.

Les habitants, les institutions, la société souffre, patiemment.

L’insalubrité de tant de logements, la menace pour la stabilité de l’île que fait peser l’immigration clandestine, qui ont été rapportés à Paris par le biais de plusieurs missions parlementaires, le terrible niveau scolaire, la faiblesse du tissu économique et de l’emploi devraient choquer. Ils devraient provoquer un engagement fort en faveur de ce petit territoire à l’histoire et aux cultures passionnantes, au lagon source de richesses potentielles importantes (tourisme, énergie, recherche scientifique, environnement, aquaculture…).

Mais les visites se suivent et Mayotte avance, lentement. Certains trouvent que cela va trop vite, que certaines valeurs se perdent, que certains principes s’estompent dans la fumée des pots d’échappement et les caisses des supermarchés. D’autres voudraient accélérer, n’en peuvent plus, quittent cette île par milliers.

La petite taille de l’île aurait du permettre d’engager un « Plan Marshall » pour la mise en place des infrastructures de base. Il manque 600 salles de classes dans le primaire pour cesser les rotations, une particularité de plus de Mayotte. Les collèges, les lycées sont dangereusement surpeuplés. Les routes étroites et les ruelles embouteillées qui traversent la capitale Mamoudzou auraient du laisser la place à une rocade par les hauteurs. Un pont pourrait faciliter les échanges avec la Petite Terre. Une piste d’atterrissage plus longue, tant promise, tant espérée, nous permettrait beaucoup de choses !

L’aménagement des fronts de mer, des plages, la formation des agents publics, à 80% de catégorie C, la valorisation des produits locaux, des richesses naturelles… Tant de pistes pour que Mayotte décolle, relève la tête et que la fierté revienne. Mais les atermoiements en période faste ont laissé la place à la crise et aux économies budgétaires forcées. La main a été passée à l’Europe, que l’on pare désormais de tous les atouts et de tous les espoirs.

Avec son environnement régional, la pratique du swahili, la découverte du pétrole et du gaz dans le canal de Mozambique, la Grande île de Madagascar (1,5 fois la France et moins de 30 millions d’habitants) à deux pas, Mayotte dispose assurément d’atouts importants. Il est temps de les concrétiser. Un coup de pouce sera bienvenu, nécessaire, pour que la France, l’Europe, la francophonie puissent rayonner dans cette région du monde en plein développement.

Le Plan Mayotte 2025 apportera-t-il le changement promis par François Hollande ?

 

Laurent Canavate

Noussourati, espoir du rugby

Noussourati MATOUNGOU, joueuse du MTsamboro Rugby Club vient d’être intégrée pour la saison 2014/2015 à un pôle espoirs féminin de rugby, celui de Rennes. Elle est la première joueuse mahoraise à intégrer cette filière d’accès au haut-niveau en métropole associant ses études en 2nde générale et la pratique intensive du Rugby.
Détectée au mois de mars par le comité de rugby de Mayotte lors d’un déplacement de l’équipe mahoraise à La Réunion, elle s’envolera dimanche pour débuter prochainement cette année scolaire un peu particulière. Cette aventure, démarrée grâce au dispositif JEUNES TALENTS MAHORAIS durera 3 ans et permettra peut-être à Nassurati d’intégrer le haut-niveau et peut-être un jour, l’équipe de France.
Le parcours de cette joueuse récompense le travail des éducateurs du MRC et du Comité de Rugby Mahorais. Le Comité de Rugby de Bretagne est également ravi de pouvoir contribuer à l’accueil de Noussourati qui est la première à devoir être félicitée de par ses performances.

 

Recevez toute l’actualité de Mayotte, au format PDF, chaque matin dans votre boite mail. 180€ / 1 an
www.flash-infos.somapresse.com

 

 

Menace sur la rentrée

La question des rythmes scolaires est toujours au centre de la table des négociations, mais aucune avancée significative n’a été enregistrée à quelques jours de la rentrée.
En 2013, deux communes “pilotes” se sont risquées à appliquer la réforme du précédent ministre de l’Éducation, Vincent Peillon. Ils s’y sont cassé les dents.

À Bandraboua, le charismatique maire socialiste, Fahardine Ahamada, réélu en 2008, espérait remplir un troisième mandat, fort d’une gestion saine et d’un bilan correct. La question des rythmes scolaires lui a été fatale.
À aucun moment les moyens mis en place par la mairie ne se sont révélés suffisants pour atteindre les objectifs en matière de nutrition, de surveillance et d’activité des élèves lors des temps de latence pédagogique.
Résultat : les parents ont levé des mouvements de blocages intempestifs, et les conversations villageoises ont pesté contre “le manque de dialogue” du maire, une porte dans laquelle l’opposition, pourtant désorganisée, s’est engouffrée pour finir pour lui dérober l’hôtel de ville lors des élections de mars dernier.

Plus prudent, Mouhamadi Soulaïmana, le maire (UMP) de Mtzamboro, avait lancé une phase de discussion avec les parents en début d’année. S’il a enregistré moins de couacs que son confrère de Bandraboua, le maire de Mtzamboro n’a pas vaincu les réticences des parents nées de ces changements majeurs dans la vie scolaire mahoraise.

Cette année, la plupart des communes ont l’obligation de mettre en place ces rythmes scolaires.
Elles reçoivent pour cela une compensation de l’état de l’ordre de 94 euros par enfant et par an.
Mais beaucoup d’élus se lamentent déjà de cette “misère”, qui ne sera en plus pas pérenne dans le temps.

À Mamoudzou, la mairie s’active pour mettre en place les rythmes scolaires là où cela sera possible, en raison des rotations nombreuses dans les écoles de la commune. Une enveloppe de 288 000 euros sera versée par l’État en deux fois pour accompagner le nouveau dispositif.

À Tsingoni, la mise en place des rythmes scolaires est fortement improbable, en raison des rotations qui s’appliquent dans les huit écoles de la commune. Une application village par village en fonction des possibilités n’est pas non plus envisageable en raison des mécontentements et jalousies que cela pourrait susciter. Dans le calendrier la mairie évoque fin septembre ou octobre pour sa mise en place, sans parler des moyens. Mais cela reste tout de même très théorique.

Ce sont ces inquiétudes que relaie le principal syndicat de Mayotte. À ce titre, Rivo pourrait très bien saisir l’opportunité de la visite de François Hollande pour lui rappeler ses présidentielles promesses de mars 2012. Le syndicaliste avait eu alors l’oreille attentive du candidat, pas sûr qu’il obtiendra, après-demain, celle du président.

Adrien Theilleux

Pas de poubelle pour le Président

Afin de ne pas gêner les narines vraisemblablement sensibles du président Hollande, la mairie de Pamandzi fait circuler une note auprès de ses administrés, leur demandant de ne pas sortir leurs ordures ménagères et déchets encombrants sur la voie publique de jeudi 21 août à samedi 23 août.
Les réactions de la population sont mitigées, si certains comprennent que les sacs-poubelle éventrés et les bacs à ordure ne sont pas très esthétiques, d’autres s’insurgent contre cette volonté de “cacher la misère” au chef de l’État.
“Les poubelles et les encombrants sont le quotidien des Mahorais, partout où l’on va, les paysages sont pollués et c’est un véritable problème, pourquoi ne pas montrer notre réalité à François Hollande ?”, s’interroge un internaute, “si le service de ramassage des ordures était fiable, on n’aurait pas besoin de nous demander cela…”, souligne un autre.
Partout sur le chemin qu’empruntera le convoi présidentiel, les agents s’activent pour ramasser les déchets et nettoyer les bas-côtés des routes.

 

Recevez toute l’actualité de Mayotte, au format PDF, chaque matin dans votre boite mail. 180€ / 1 an
www.flash-infos.somapresse.com

 

 

L’état de catastrophe naturelle reconnu à Acoua et Bouéni

Ainsi les sinistrés pourront faire la démarche auprès de leurs assurances pour être indemnisés des dégâts causés par les coulées de boue et inondations.

Pour les particuliers, la reconnaissance de ce statut donne droit à la garantie des assurés contre les effets des catastrophes naturelles sur les biens faisant l’objet des contrats d’assurance visés au code des assurances lorsque les dommages matériels directs qui en résultent ont eu pour cause déterminante l’effet de cet agent naturel et que les mesures habituelles à prendre pour prévenir ces dommages n’ont pu empêcher leur survenance ou n’ont pu être prises. En outre, si l’assuré est couvert par un contrat visé au code des assurances, l’état de catastrophe naturelle constaté peut ouvrir droit à la garantie précitée, dans les conditions prévues au contrat d’assurance correspondant.

Concernant les communes touchées et qui se déclarent comme sinistrées, elles se verront octroyer une enveloppe afin de couvrir les dégâts suite au passage du cyclone.

Il relève désormais de la responsabilité des maires de transmettre le message à la population et les sinistrés auront dix jours à compter d’aujourd’hui, mercredi 20 août, pour déposer leurs réclamations auprès de leurs assureurs si ce n’est pas déjà fait.

La réalité est malheureusement tout autre puisque la grande majorité des sinistrés n’étaient pas assurés au moment des faits. Un important élan de solidarité de la part de la population avait par contre permis de déblayer les quartiers et maisons encombrées de boue et de déchets, et de récolter des vêtements, meubles et denrées alimentaires pour les sinistrés.

M.C.

30 000 clandestins depuis 2007

Vendredi, à 3h10, la brigade nautique de Pamandzi intercepte une embarcation de type kwassa-kwassa.
À cette occasion, le 30 000 ème clandestin est contrôlé depuis la mise en place de l’embarcation Kondzo le 1er mai 2007. Il se trouvait à bord du 1 254 ème kwassa intercepté par cette unité pour la même période.

Par rapport aux années précédentes, le nombre d’interceptions globales effectuées par la brigade nautique a augmenté de +23 par rapport à 2011 (année de la crise franco-comorienne ayant vu le blocage des reconduites), +53 par rapport à 2012 et +59 par rapport à 2013.
Pour l’année 2014 et à ce jour, 295 kwassas ont été interceptés. La barre tragique des 500 kwassas pourrait être franchie avant la fin d’année.
Pour mémoire, en 2013, 476 kwassas ont été interceptés dont 241 par la brigade nautique soit 51 % des interceptions réalisées.

 

Recevez toute l’actualité de Mayotte, au format PDF, chaque matin dans votre boite mail. 180€ / 1 an
www.flash-infos.somapresse.com

 

 

Démantèlement d’un trafic de stupéfiants

L’enquête ouverte sur commission rogatoire permet de procéder au cours des sept derniers mois à l’interception de trois bateaux dans lesquels sont saisis environ 300 kilogrammes de “bangué”. Par ailleurs, les investigations permettent d’établir l’existence d’autres voyages d’importation entre février 2013 et octobre 2013. Une fois à Mayotte, les produits stupéfiants sont écoulés via un réseau structuré de revendeurs que l’enquête permet d’identifier.
Au fur et à mesure de ces interceptions, sept personnes sont interpellées, présentées au juge d’instruction, mises en examen et placées en détention.

Le 5 août, une opération coordonnée de police judiciaire visant à l’interpellation de la probable tête de réseau locale et de membres potentiels de ce trafic est lancée.

Le principal importateur, ses lieutenants et les dealers importants sont placés en garde à vue (5 auteurs), tandis que de nombreux consommateurs sont entendus.

À l’issue de 96 heures de garde à vue, les cinq mis en cause sont présentées devant le juge d’instruction et mis en examen. Trois d’entre eux sont placés sous mandat de dépôt, tandis que les deux autres sont laissées libres sous contrôle judiciaire.

Cette enquête menée depuis plusieurs mois par les enquêteurs de la section de recherches de Mayotte a permis de mettre un terme à un trafic international de cannabis entre Madagascar et Mayotte ainsi que de stopper une filière d’immigration clandestine malgache puisqu’à chaque traversée, en moyenne 15 clandestins montaient à bord des embarcations, au prix de 700 euros environ la traversée, par personne.

Au total, 12 personnes ont été interpellées dont 10 sont actuellement incarcérées. Il est formellement établi que les trafiquants ont effectué au cours des 12 derniers mois, 5 voyages entre Madagascar et Mayotte à bord de bateaux spécialement équipés pour transporter des clandestins et des stupéfiants. Dans ce laps de temps, plus de 450 kilos de cannabis ont été importés sur Mayotte dont 300 kilos ont pu être saisis, soit un prix total à la revente sur Mayotte de 225 000 euros. Trois navires puissamment motorisés ont également été saisis.

La croix rouge et la DEAL, ensemble pour la caravane du secourisme

il s’agit durant cette opération intitulée « caravane du secourisme » d’initier les habitants aux gestes de premiers secours et les prévenir des dangers de la route. 

Pour leur première action, les intervenants ont reçu une trentaine de personnes à la MJC de Hajangua, dans la commune de Dembéni. « On travaille en partenariat avec les communes et notamment leurs services animation. Ceux-ci se chargent de la communication dans les villages, auprès de leurs administrés », révèle Boinali Ibrahim, directeur territorial de l’urgence et du secourisme à la Croix-Rouge française. 

À Hajangua, ce sont des jeunes majoritairement qui sont venus participer à cette matinée de prévention. Concentrés et attentifs aux consignes des intervenants pour les gestes de premier secours, ils le sont un peu moins sur le simulateur de conduite de deux roues. Dessus, les adolescents sont sérieux, mais quelque peu déconcentrés par les camarades, et chambrés lorsqu’ils provoquent un accident de la route…
L’ambiance est bonne, les jeunes se plaisent, les intervenants font passer les messages : la caravane du secourisme a bien démarré. Une matinée ne suffisant pas pour s’imprégner entièrement de ces mesures de prévention, la croix rouge espère, grâce aux communes, revoir les plus grands au cours d’une formation plus officielle.

« Les initiations que nous faisons, ce n’est qu’une partie de la formation « prévention secours et civique de niveau 1″. Derrière, l’objectif est d’inciter la population à venir faire la formation complète, indique Boinali Ibrahim. Durant la caravane du secourisme, on propose simplement certains modules, notamment comment réagir face à une personne victime d’un arrêt cardiaque, devant une victime inconsciente, mais qui respire. On présente aussi des modules sur les incidents domestiques : les brûlures, les chutes, les blessures… ». La caravane du secourisme a lieu chaque matin dans une commune différente. elle s’achève le 25 juillet à Mamoudzou.

I.M

Project-îles, la Zanzibar en littérature

Cela fait quatre ans que la revue existe et explore cette région si unie et si désunie en même temps. une région avec une littérature bien abondante, mais si peu connue à l’exemple de Zanzibar. Qui connait la littérature zanzibarite par ici ? Il n’y a pas grand monde, pourtant Adam Shafi Adam a été traduit dans le monde entier avec « Le giroflier de Zanzibar », une œuvre évoquant la révolution dans le pays.
Lire ces livres rapproche de cet ailleurs qui peuple l’imaginaire. parce que bien avant l’existence des compagnies aériennes pour desservir la Tanzanie, des relations existaient entre les îles Comores et l’île tanzanienne. Une littérature en swahilie qui facilite encore plus le rapprochement linguistique et ouvre l’imaginaire vers cet espace qui pourrait être le nôtre.
Au-delà de Zanzibar, ce sont les îles de l’océan indien et toute l’Afrique australe qui s’expriment par la voie des auteurs comme le malgache David Jaomanoro, le comorien Salim Hatubou, le sud-africain Kabelo Sello Duiker. Project-îles comme une escale, une parenthèse dans les îles de la lune, unifiées, loin des querelles diplomatiques, ici Les comores sont rêvées, chantées, désirées et exposées.

Kalathoumi Abdil-Hadi

Le flash infos du jour

Flash infos Mayotte du Mardi 6 mai 2025
Mardi 6 mai 2025

Mayotte Hebdo de la semaine

Mayotte Hebdo n°1116

Le journal des jeunes