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Théâtre : la Compagnie Grenier Neuf en tournée

Ce dimanche 10 novembre, la Compagnie Grenier Neuf sera présente à 15h à la MJC de Bambo Ouest, dans la commune de Bouéni, pour une représentation unique du spectacle « Elles avant nous ». Ce spectacle est le fruit de plusieurs séjours de recherche à Mayotte entre 2021 et 2023, durant lesquels la troupe a recueilli les récits de femmes mahoraises de tous âges pour créer une pièce explorant l’identité féminine sur l’île, entre traditions, histoire et modernité. Dans le cadre de sa tournée hors les murs, la troupe présentera son œuvre également le mercredi 13 novembre à 15h au CCAS de Bandraboua, le samedi 16 novembre à 16h à la médiathèque de Passamaïnty et le dimanche 17 novembre à 15h à la Maison des familles de Pamandzi.

Un projet d’Agri-May bénéficiera d’un fonds d’investissement

Un projet de création ou de l’extension de réseaux d’irrigation de l’entreprise de fruits et légumes Agri-May à Kahani, dans la commune de Ouangani, a été retenu par le fonds d’investissement en hydraulique agricole, avec 47 autres de toute la France. 

« Une cinquantaine de réalisations seront ainsi soutenues financièrement pour accompagner les investissements destinés à l’irrigation de parcelles agricoles, pour contribuer à sécuriser l’accès à l’eau des exploitations dans des conditions durables et respectueuses de la ressource en eau », indique le ministère de l’Agriculture, qui a lancé l’appel à projets au mois de mars 2024. Tous les lauréats seront tous soutenus financièrement grâce à une enveloppe totale de vingt millions d’euros. 

Métiers de la mer : un forum dédié à Koungou le 4 décembre

Le 4 décembre prochain, à Koungou (Espace Scène) aura lieu le forum de la formation professionnelle et des métiers de la mer, entre 9h et 14h. L’évènement, organisé par le CRIJ, a pour but de favoriser l’insertion professionnelle des jeunes de la commune en leur permettant d’échanger avec les centres de formation, et d’informer les différents métiers de la mer grâce à des stands et des conférences.

Nouvelle-Calédonie : 1,4 milliard d’euros mobilisé sur deux ans

À l’occasion des questions d’actualité, ce mardi, François-Noël Buffet, ministre auprès du Premier ministre chargé des Outre-mer, a confirmé « l’engagement plein et entier de l’État » aux côtés de la Nouvelle-Calédonie et annoncé le dépôt de trois amendements au projet de loi de finances 2025 pour financer la reconstruction des bâtiments publics, rehausser la garantie de l’État et reporter le recensement prévu en 2024. Ils incluent la création d’une enveloppe de 80 millions d’euros pour financer effectivement la reconstruction des bâtiments publics, le rehaussement de plus de 50% du montant de la garantie de l’État au prêt susceptible d’être consenti par l’AFD au gouvernement de la Nouvelle-Calédonie, passant ainsi de 500 millions d’euros à 770 millions d’euros, ainsi que le report du recensement prévu en 2024, à la fin de l’année 2025, qui permettra de stabiliser pour l’année à venir les dotations des communes.

 Dès cette année, l’État a mobilisé un soutien financier de plus de 400 millions d’euros à la Nouvelle-Calédonie. À l’occasion de la visite du ministre des Outre-mer, deux nouvelles aides ont été annoncées, la prolongation du chômage partiel et une nouvelle avance de trésorerie au gouvernement local avec des sommes fléchées aux provinces et aux communes. Cela représente près de 230 millions d’euros supplémentaires sur l’année 2024. « Au total entre 2024 et 2025, c’est plus de 1,4 milliard d’euros qui sera apporté à la Nouvelle-Calédonie pour aider l’ensemble de nos concitoyens. La Nouvelle-Calédonie en a besoin », a conclu François-Noël Buffet.

« Désormais, le mot innovation rentre dans notre vocabulaire »

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Nouvelle vitrine de l’innovation de l’archipel mahorais, la Technopôle de Mayotte a été inaugurée, ce lundi matin, à Dembéni. La structure, qui a coûté vingt millions d’euros, servira autant aux entreprises, à l’évènementiel et à l’Université de Mayotte.

Le bâtiment domine le village de Dembéni depuis des mois maintenant et fait déjà la fierté des élus locaux comme le maire de Dembéni, Moudjibou Saïdi, ou le vice-président du conseil départemental de Mayotte, Madi Velou. Ce dernier est d’ailleurs gentiment moqué, lors de l’inauguration de ce lundi, devant 300 personnes, pour sa tendance à dire « Technopôle de Dembéni » et non « Technopôle de Mayotte ». « Elle est aujourd’hui prête pour recevoir les séminaires, les colloques ou encore les formations », annonce celui qui est le président de l’association Mayotte Technopôle, l’entité qui a la charge d’animer les lieux. Et c’est bien à l’échelle de tout le territoire que cet outil doit servir. C’est en tout cas le rêve depuis dix ans de Mohamed Ali Hamid. « Un de mes vœux les plus chers était de pouvoir vivre ce grand moment en tant que président de la Chambre de commerce et d’industrie. Nous y sommes. » Remerciant ceux qui ont contribué à ce projet, il rappelle son historique. « Nous avions fait le constat que notre monde économique était largement dominé par la micro-activité, avec 95% des entreprises existantes comptaient soit zéro soit un salarié », se souvient-il. Ainsi, Mayotte comptait « très peu de création de richesses locales » et « des entreprises très peu capitalisées ».

Prônant l’émergence d’entreprises « durables », il dresse un bilan de la CCI sur ces dernières années. « Désormais, le mot innovation rentre dans notre vocabulaire », ajoute-il en référence à la création de l’Adim (Agence pour le développement et l’innovation de Mayotte), le pôle formation de la CCI et bien sûr la Technopôle inaugurée ce lundi. Cette dernière a coûté vingt millions d’euros dont 4,1 millions d’euros rien que la CCI (via un prêt contracté auprès de l’Agence française pour le développement). « Il est clair et même normal que nous en sortons un peu essoufflés », assume d’ailleurs le président de la CCI.

Un croisement entre l’entreprise et la recherche

A l’intérieur, une partie sera pleinement dédiée au monde de l’entreprise avec un incubateur, des espaces de coworking et une pépinière d’entreprise. Concernant l’événementiel, un amphithéâtre et des ateliers pourront servir, comme c’est le cas dès ce mardi, au premier jour du forum économique de l’océan Indien. « Nous espérons voir tous ces espaces occupés et en plein fonctionnement », souhaite Ben Issa Ousseni. Le président du conseil départemental de Mayotte fait remarquer que le terrain est cédé par sa collectivité via un bail emphytéotique et que 3,6 millions d’euros du Département ont servi à la construction. Une avance provient également du CD pour l’achat d’équipements, tandis qu’une autre servira à l’association Mayotte Technopôle. « Ce soutien financier important du Département témoigne de notre volonté de promouvoir, d’accompagner les porteurs de projet et les entreprises de Mayotte. Notre message est clair, c’est par la vitalité de nos entreprises que Mayotte pourra répondre aux besoins de sa population et rayonner dans son environnement régional », estime le chef du Département.

« C’est un espace conçu pour stimuler l’innovation et soutenir les secteurs stratégiques de notre territoire. Nos priorités se concentrent sur les services, les technologies de l’information et de la communication, la biologie marine, ainsi que l’agroalimentaire qui incarnent des vecteurs de croissance essentielle pour Mayotte », renchérit Nafida Hafidou. La présidente de la Sasu Mayotte Technopole y voit le croisement entre l’entreprise et le monde de la recherche. En outre, l’Université de Mayotte, qui se dispute maintenant la vue sur le lagon avec la Technopôle, va pouvoir également en profiter. Deux laboratoires, l’un sur la biologie marine et un autre sur l’innovation numérique, vont voir le jour.

Enfin, l’innovation se veut également dans la réalisation du bâtiment. « C’est un bâtiment qui est innovant et exemplaire sur plein de sujets, comme la ventilation naturelle. C’est un projet bioclimatique, il est orienté face au vent, protecteur par rapport à ses façades. On a aussi une toiture innovante avec une couverture textile qui vient faire une double peau pour protéger l’ensemble des locaux », rappelle Stéphane Aimé, architecte du cabinet Tand’M. Il précise que la construction s’est réalisée en douze mois seulement, avec un dernier niveau préfabriqué en bois qui a été réalisé en quinze jours. « C’est assez exceptionnel par rapport aux enjeux de Mayotte », note-il, avant de remercier la société Colas et les entreprises mahoraises pour s’être adaptés au relief.

Et si les plans ont un peu changé par rapport à ce que son cabinet avait initialement imaginé, il loue une volonté de garder les matériaux innovants et de finalement coller le plus possible à la mentalité du lieu.

Une plaque en l’honneur de Nadine Séon

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Sitôt les discours terminés, les élus et représentants de l’État ont dévoilé la plaque où est inscrit le nom de Nadine Séon. La jeune architecte de 33 ans, disparue depuis le 25 juin 2023, faisait partie du cabinet Tand’M qui a imaginé le lieu et assuré la maîtrise d’œuvre pour l’entreprise Colas. « On a suivi le chantier avec Nadine. Je suis très content qu’on lui rende hommage comme ça, que les Mahorais lui rendent hommage parce qu’elle adorait Mayotte. J’ai envoyé la photo de la plaque commémorative à ses parents et ses amis. Ils sont très touchés que Mayotte lui rende cet hommage. C’est mon plus grand bonheur », confie Stéphane Aimé.

Un Parlement de la rivière pour protéger le lagon en amont

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De nombreux acteurs environnementaux et territoriaux étaient présents, ce lundi, à Combani, dans la commune de Tsingoni, pour l’inauguration du Parlement de la rivière Ourovéni.

Pour éviter que les microplastiques issus des déchets finissent leur course dans le lagon, le projet Plasma (Pollution aux microplastiques du lagon de Mayotte) entend agir sur la rivière Ourovéni, en lançant un parlement citoyen pour réfléchir à une meilleure gestion du cours d’eau. Son inauguration a eu lieu ce lundi, aux abords de la cascade de Miréréni, à Combani.

« Un premier contact avec le monde du travail » au lycée des Lumières

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Les étudiants en formation au lycée des Lumières ont reçu, ce lundi, de précieux conseils de la part de différents chefs et représentants d’entreprise.

Afin d’aligner les attentes des entreprises et des étudiants, une rencontre entre représentants de différentes sociétés mahoraises et jeunes en formation au Lycée des Lumières a été organisée au sein de l’amphithéâtre de l’établissement de Mamoudzou, ce lundi. Les questions étaient nombreuses, témoignant de la nécessité pour les chefs d’entreprises de dispenser leurs conseils.

« C’est important d’organiser cet évènement parce que ce n’’est pas tous les jours qu’on voit les chefs d’entreprise, on ne les voit quasiment jamais », raconte Ines Hamadi, étudiante en première année de brevet de technicien supérieur de Gestion de la petite et moyenne entreprise (BTS GPME) au lycée des Lumières à Kawéni, dans la commune de Mamoudzou. Ce lundi 4 novembre, une centaine d’étudiants en BTS et en classe préparatoire aux grandes écoles ont ainsi rencontré différents représentants d’entreprise au sein de l’amphithéâtre de l’établissement. Un événement organisé dans le but de mieux visualiser les attentes du marché de l’emploi. « C’est un premier contact avec le monde du travail, pour permettre de répondre à leurs questions », étaye Cécile Garnier, enseignante en communication au sein du BTS GPME.

« J’étais à leur place »

Fayad Oili est devenu gestionnaire en ressources humaines pour Mayco après avoir suivi une formation au sein du Lycée des Lumières. Il est intervenu durant cette rencontre, qui a duré plus de deux heures : « Je tenais particulièrement à participer car j’étais à leur place, à la recherche d’une première opportunité professionnelle et c’était hyper compliqué », justifie le gestionnaire, venu transmettre son expérience. Sur la longue table en contrebas, d’autres référents d’entreprise se tiennent à ses côtés. La Fédération Mahoraise du Bâtiment et des Travaux Public (FMBTP), Électricité de Mayotte (EDM), Vinci, Orange ainsi que Carla Mayotte Transport Baltus sont tous représentés. Face à eux, les bancs de l’amphithéâtre remplis d’étudiants venus de différentes filières sont pleins d’interrogations sur les opportunités possibles à l’international, sur le code du travail ou encore sur la construction d’une carrière professionnelle. « Il faudrait organiser plus de rencontres entre les étudiants et les entreprises. On cherche des compétences, on a régulièrement des besoins, il n’y a pas toutes les formations à Mayotte. Ces échanges permettent de mettre en relation les attentes des étudiants avec celles des entreprises », insiste Raphael Ruat, directeur général d’EDM. Carla Baltus, entrepreneuse et créatrice de sa société de transport, tient à rappeler d’un ton pragmatique : « Nous essayons de répondre au plus près de leurs interrogations pour qu’ils puissent se projeter. Nous conseillons de travailler, travailler, travailler, d’avoir de bonnes notes. Il faut travailler, il n’y a pas de secret. »

Un problème de voisinage bloque un point relais à M’tsapéré

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Le logement et l’entreprise se situent dans le même bâtiment, appartenant à Djamalddine, à M’tsapéré.

Depuis mi-septembre, un commerçant se voit dans l’impossibilité d’accéder à son logement et à sa boutique à cause d’un problème de voisinage avec son ancienne belle-famille. Un problème qui bloque l’ouverture d’un point relais de La Poste, l’un des seuls de Mamoudzou.

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La serrure de l’entrée principale a été changée sans l’accord du propriétaire.

 Djamalddine est dépassé par la situation. Le père de famille ne peut plus accéder à sa maison, rue Mosquée N’guizi à M’tsapéré, dans la commune de Mamoudzou, depuis la mi-septembre. Il vit désormais avec sa femme et sa fille à Passamainty « avec seulement quelques affaires ». Ses voisins, avec qui il partage sa cour, bloquent l’entrée de son logement, où se trouvent également ses bureaux, et du point relais de La Poste qu’il s’apprêtait à ouvrir. Et ce ne sont pas des inconnus, puisqu’il s’agit de son ancienne belle-famille.

« C’est chez moi, pas chez eux »

Une partie de leur maison est construite sur la propriété de l’homme et de sa première conjointe, depuis décédée. L’acte de propriété est d’ailleurs au nom de leur jeune fille. Depuis plusieurs années, il donne l’autorisation à sa belle-famille et leurs locataires de passer dans la cour, et ce, y compris après le décès de sa femme. « On s’est mis d’accord, mais je leur ai bien précisé que c’était chez moi, pas chez eux », se rappelle l’homme. Mais les relations ne sont pas au beau fixe et se dégradent entre la belle-famille et la nouvelle femme de Djamalddine. Lorsqu’elles se croisent dans la cour « commune », les tensions montent.  Le 14 septembre, après avoir déposé sa femme et sa fille dans son logement rue Mosquée N’guizi, il doit revenir en urgence. Sa conjointe et son ex-belle-sœur se seraient battues, et une hache aurait été sortie pour proférer des menaces. Plusieurs personnes du voisinage tentent de calmer le jeu et auraient désarmé la belle-sœur. Tandis que Djamalddine, sa femme et sa fille, qui a assisté à toute la scène, se rendent au commissariat, il reçoit un appel d’un autre voisin. « Il me dit qu’ils sont en train de tout casser chez moi », raconte le commerçant. Lorsqu’il revient à son domicile, il note que la première porte, qui sert à accéder aux différentes parties du logement, a été forcée et la serrure changée. « Ils ont cassé le digicode, ils ont vandalisé la caméra de surveillance. Je ne peux pas rentrer chez moi parce qu’il faut que je passe la porte principale, dont je n’ai plus les clés puisqu’ils ont changé la serrure », affirme l’homme.

Un point-relais déjà référencé

Une situation qui perturbe non seulement la vie mais aussi les affaires de Djamalddine, qui allait tout juste ouvrir un point relais de La Poste. « Ça bloque mon contrat pour lequel je me suis battu pendant presque un an », explique-t-il, amer. « Ils me bloquent moi, mais aussi toute la population. Tout le matériel a été installé, le point relais est déjà référencé sur Internet et sur La Poste de Mamoudzou », renchérit le patron, qui a déjà reçu plusieurs relances concernant son inauguration, s’agissant d’un des seuls de la commune. Ne pouvant accéder à ses bureaux, sa boutique d’habits « Pour vous » et son entreprise de transfert d’argent sont également à l’arrêt. « Je vis sur le salaire de ma femme, et je ne suis pas habitué à cela », rétorque le patron.

La petite famille est partie habiter dans la maison de la mère, à Passamaïnty. Mais cette situation pose différents problèmes : déjà pour lui, sa femme et sa fille, qui est « traumatisée pas l’événement » et qui « ne se sent pas bien dès qu’ils passent devant le quartier ». Mais aussi pour ses locataires, qui selon lui, se trouvent contraints de verser le loyer à la belle-famille. Elle les empêcherait de sortir par la porte principale, les contraignant à passer par la cour intérieure. Elle les menacerait de mort, de même que l’homme sa famille. Lui leur a indiqué de ne pas « prendre de risque et de leur verser le loyer », ce qui n’arrange pas la situation financière de celui qui ne peut déjà plus exercer ses différentes activités.

Une enquête judiciaire est en cours, à la suite d’une plainte et plusieurs mains courantes déposées par Djamalddine et sa femme. Lui, explique ne pas vouloir céder et désire régler les choses « légalement ».

Outre-Mer : le Premier ministre veut « simplifier l’action publique »

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Dans une circulaire datée du 28 octobre à l’attention des représentants de l’État en Outre-mer, dont le préfet de Mayotte, Michel Barnier les invite à « recenser les projets locaux ralentis ou empêchés par la complexité de la réglementation afin d’accélérer leur réalisation ».

Le Premier ministre espère disposer, d’ici le 20 novembre, d’une liste de trois à cinq projets structurants. Et il ne faut pas n’importe lesquels puisqu’il demande ceux dont le financement peut être assurer et « ayant déjà fait l’objet d’une instruction poussée et pour lesquels l’identification des règles concernées sera rapide. Les complexités qu’il s’agit de lever sont celles qui peuvent résulter d’une règle de fond ou de forme dont l’application ou l’interprétation ralentit la procédure ou fait obstacle, dans l’immédiat, à la délivrance des autorisations préalables nécessaires à la réalisation des projets ». En clair, pour intégrer ses « contrats de simplification », il faut des projets complexes, mais pas trop non plus, car le but est simple : « Nous avons besoin de simplifier massivement l’action publique. Nos concitoyens ont besoin de constater, près de chez eux, que nous avons encore collectivement la capacité à agir pour développer leur territoire et répondre à leurs besoins. Nous devons démontrer que la complexité n’est pas une fatalité ». Il promet de mettre dessus une équipe de rapporteurs rattachés à la cellule « France simplification » qui lui feront, « dans un délai maximal de deux mois, une proposition de solution » pour chaque projet. Trois sont d’ores et déjà envisagées : utiliser un droit de dérogation assuré par le décret n° 2020-412 du 8 avril 2020, solliciter un arbitrage du Premier ministre lui-même ou « identifier une difficulté résultant de dispositions réglementaires ou législatives dont nous proposerions alors la modification, lorsqu’elle s’avérera légitime au-delà du cas d’espèce ».

A charge ensuite aux préfets ou hauts-commissaires de suivre l’avancement des projets, tout étant supervisés par cette cellule « France simplification ».

Crise de l’eau : des coupures techniques en Grande-Terre ce lundi

La Société mahoraise des eaux (SMAE) a procédé à des coupures anticipées d’eau en Grande Terre, lundi 4 novembre. Les communes concernées sont Koungou Village, Kawéni Village, Bandrélé Village, Musicale Plage, Chirongui, Moinatrindri Bas, Mzouazia, Kani-Bé et Mbouini. De plus, Sada, Mtsapéré, Majicavo-Koropa n’ont plus été alimentés entre 10h et 18h, pour « faire remonter les niveaux et préserver le système de distribution ».

La Semaine de l’Industrie aura lieu du 18 au 23 novembre

La treizième édition de la Semaine de l’industrie a lieu du 18 au 23 novembre. Cette manifestation a pour objectif de faire naître des vocations chez les jeunes en changeant leur regard sur l’industrie et ses métiers. Elle débutera le 18 novembre par une visite des vestiges de l’usine sucrière de Soulou, des plateaux techniques industriels du RSMA à Combani. Le mercredi, d’autres visites d’entreprises sont prévues comme Habit’âme, ETPC, la briqueterie de Vahibé, Electricité de Mayotte, Edeis avec une visite de l’aéroport ou encore IBS. Le samedi 23 novembre, a lieu la foire industrielle de Mayotte au port de Longoni, une visite du port par des professionnels est prévue sur réservation.

Pour participer aux visites, s’inscrire par mail à r.andhum@mayotte.cci.fr ou via le 06 39 28 35 31. La foire industrielle du 23 novembre au port de Longoni est libre d’entrée.

Programmation cinéma du pôle culturel de Chirongui

Les nouveaux films à l’affiche au pôle culturel de Chirongui cette semaine sont « Venom, the last dance », « Anora » (interdit aux moins de 12 ans), « L’histoire de Souleymane », « Mac Pat, le chat chanteur », « Chouette, un jeu d’enfants », Avant-première de « Gladiator II  » (dimanche 10 novembre à 20 h), « Juré n°2 », « Monsieur Aznavour », « Flow, le chat qui n’avait plus peur de l’eau ». Sont toujours à l’affiche : « L’amour ouf », « Le robot sauvage », « Smile 2 » (interdit aux moins de 12 ans).

Programme à retrouver sur le site du pôle culturel de Chirongui ou la page Facebook et Instagram.

Une réunion d’information sur le Pass’Sport à Mamoudzou ce vendredi

Le Pass’Sport fait son retour. Porté par l’État, ce dispositif favorise l’inscription des jeunes dans une association sportive. A cette occasion, la délégation régionale à la jeunesse, à l’engagement et au sport (Drajes) et la Ville de Mamoudzou invitent les clubs sportifs, associations, jeunes, familles, à une réunion d’information sur le dispositif Pass’Sport ce vendredi 8 novembre, salle Abdallah Houmadi, à l’hôtel de ville de Mamoudzou, à 14 h.

Le procès du maire de Bouéni renvoyé à la fin novembre

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Mouslim Abdourahamane, le maire de Bouéni, est poursuivi pour de multiples atteintes à l’accès aux marchés publics et des prises illégales d’intérêts. Alors que son procès devait être jugé, ce mardi matin, lors d’une audience du tribunal correctionnel de Mamoudzou, il a été reporté au 26 novembre. En effet, la présidente du tribunal n’est autre que la juge de la détention et des libertés qui a dû statuer sur le contrôle judiciaire du maire et des chefs d’entreprise impliqués dans l’affaire. Il y avait donc incompatibilité.

Un bateau de migrants chaviré entre Anjouan et Mayotte fait 25 morts

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CInq personnes ont survécu sauvés par des pêcheurs samedi matin.

L’organisation mondiale pour les migrations Comores (OIM) a annoncé  lundi 4 novembre la mort de 25 migrants dans la traversée entre Anjouan et Mayotte dans la nuit de vendredi à samedi après que le bateau a été délibérément chaviré par des trafiquants.

Selon les survivants, le bateau transportait environ 30 personnes de différentes nationalités, dont 7 femmes, 4 enfants dont deux nourrissons. Cinq survivants ont été sauvés par des pêcheurs samedi matin.

« Cet accident fait suite à deux tragédies similaires survenues dans la même zone au cours des trois derniers mois. En septembre, un bateau avec 12 personnes à bord, dont deux enfants et une femme enceinte, a quitté la côte d’Anjouan et n’a jamais atteint Mayotte. En août, 8 personnes ont perdu la vie dans un incident similaire, dont un garçon de 12 ans », souligne l’OIM Comores.

Vers une fin de grève après des nouvelles négociations ce lundi

Une file indienne de passagers provenant de différents de métropole, La Réunion et Madagascar se forment pour espérer passer en Grande-Terre.

Un accord a été trouvé entre l’intersyndicale et le conseil départemental de Mayotte, ce lundi soir. Les syndicalistes font état de « deux avancées significatives » (voir encadré) et doivent désormais faire valider l’accord auprès de leur base, mardi matin. La journée de lundi s’annonçait pourtant difficile avec le blocage total des traversées entre Grande-Terre et Petite-Terre. Reportage.

Le bras de fer engagé depuis une semaine par l’intersyndicale (FO, CFDT, CGTMa) des agents départementaux s’est poursuivi, ce lundi, avant qu’un accord ne soit tombé en fin de journée (voir encadré). La journée avait pourtant mal commencé pour le Département de Mayotte avec l’entrée dans la danse du personnel navigant de la DTM (direction des transports maritimes (DTM, ex-STM) venu prêter main-forte aux grévistes. Un ralliement qui était annoncé depuis plusieurs jours et n’a pris personne de court malgré l’immense désagrément causé aux usagers des barges, à Dzaoudzi comme à Mamoudzou. Aucune des barges n’a circulé depuis le lever du jour, à l’exception des urgences médicales. C’est dans ce climat d’indifférence générale et sous un soleil de plomb que des centaines d’usagers (hommes, femmes, enfants, personnes âgées) se sont entassés toute la journée dans la zone d’attente des gares maritimes de Petite et Grande-Terre dans l’espoir d’un hypothétique assouplissement du mouvement.

Des bateaux-taxis à dix euros

Toutefois, les agents de la DTM se sont montrés des plus intransigeants. Pour les personnes arrivées par avion en provenance de métropole, de La Réunion, de Madagascar comme pour celles arrivées par bateaux depuis les Comores, les colliers de fleurs odorantes ont fini par se faner sous l’effet d’une chaleur caniculaire et dégager des effluves nauséabonds. « Tout part en c******* dans cette île. Les petites gens comme les dirigeants sont tous malades, incapables du moindre discernement. Ils se veulent tous jusqu’au-boutistes même lorsque cela vire au ridicule », observe Absoir Abdoul Kadher, un entrepreneur de la place qui craint les conséquences de ce nouveau conflit social qui risque de durer. Certains se sont résolus à trouver un sommeil réparateur et bienfaisant, allongés sur les bancs « abris-bangas » de la gare maritime. D’autres, très nombreux, sans doute mieux préparer à faire face à cette interruption programmée des rotations des barges ont choisi de recourir au système D, en empruntant les vedettes des opérateurs touristiques du lagon, à raison de dix euros par personne et par bagage, tout supplément étant surfacturé cinq euros.

Les esprits se sont un peu échauffés avec l’attente sous un soleil de plomb, côté Dzaoudzi.

Pour cela, il fallait s’armer de patience et en file indienne tant l’offre a été largement en dessous de la demande.  Ali Madi, maestro de la chanson traditionnelle mahoraise, tente de rejoindre M’bouanatsa dans le sud où il doit se reposer quelques jours pour sa convalescense. Avec sa petite valise à la main, il n’a pas assez d’énergie pour aller griller au soleil dans la longue file indienne des candidats aux bateaux-taxis à quinze euros la traversée par personne. Il interroge : « pourquoi les responsables du Département et des services de l’État, n’ont pas su anticiper cette situation catastrophique pourtant annoncée ? Ce pays ressemble à un bateau sans gouvernail, c’est impensable en 2024, avec nos anciens élus, rien de tout cela ne se serait produit de cette manière. On nage dans l’infantilisme totale. Regardez ces enfants au bras de leurs mères sous le soleil après une nuit de voyage par avion. Personne pour leur offrir une simple petite bouteille pour atténuer leur calvaire. Ça couterait quoi aux uns et aux autres de prévoir un service minimum pour de ces personnes en détresse ? » Un huissier de justice vient le rejoindre et se propose de l’aider pour atteindre la vedette qui pourrait lui faire traverser le bras de mer qui sépare Dzaoudzi de Mamoudzou. Une main samaritaine que l’on ne saurait refuser en pareilles circonstances.

Côté Mamoudzou, les barges ont été rares, ce lundi. Seuls les véhicules de secours étaient autorisés à passer.

A l’entrée de l’embarcadère, les agents en grève installent des barrières métalliques pour remplacer l’habituelle barrière à roulement, décorées pour l’occasion du tissu aux couleurs bigarrées, à l’effigie de Zena Mdéré, et hisser les couleurs rouges et blancs du syndicat Force ouvrière (FO). « Nos élus préfèrent aller sabler le champagne et manger les petits fours à la Technopôle de Dembéni plutôt que d’ouvrir des négociations avec nous dans l’intérêt de tous. Ça en dit long sur leurs véritables intentions », rétorque un employé exacerbé par la colère et les multiples commentaires des usagers privés de barges. « Le pays est bloqué, mais ce n’est pas urgent pour nos responsables élus. Couper un ruban tricolore prime sur le bon fonctionnement du territoire renvoyé à des échanges à 14 heures seulement », s’est-il plu à rajouter.

Ces derniers toutefois ont été bénéfiques puisqu’un accord a été trouvé à l’issue.

« Deux avancées significatives »

Trouver une issue satisfaisante entre l’exécutif du département de Mayotte et ses agents en grève n’était pas gagné, les élus s’appuyant sur les observations de la Chambre régionale des comptes pour légitimer leurs exigences quant à la réalisation effective d’heures de travail dues et déjà payés, à savoir 1.607 heures par an. Au cours de la commission permanente du 11 octobre, il a été voté par les élus du conseil départemental de Mayotte un allongement de 19 minutes par jour du temps de travail des agents, en vue de garder quatre jours correspondant aux fêtes musulmanes. Ce lundi, en marge de l’inauguration de la Technopôle, Ben Issa Ousseni, le président du conseil départemental, se disait flexible sur ce point. En revanche, il reconnaissait que la marge de manœuvre sur les rémunérations ou l’augmentation du tarif des tickets-restaurant. Lors de la signature des contrats d’engagement avec l’État en décembre 2023, sa collectivité a promis de limiter l’augmentation de ses charges. Au cours de ce lundi après-midi, il était lui-même à la table des négociations qui auraient abouti sur « deux avancées significatives » sur les différents points de revendications présentées durant la grève. Une validation est attendue ce mardi matin, mais les syndicats estiment avoir obtenu un bon accord sur la question des heures de travail à rattraper et pour ce qui concerne les salaires.

Une série de perturbations a touché le trafic régional ce lundi

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A cause d’un incendie technique, un avion Air Austral Paris-Mayotte est bloqué à Djeddah en Arabie Saoudite.

A cause d’un problème technique, dimanche, un vol d’Air Austral qui reliait Paris à Mayotte a dû être dérouté vers à Djeddah en Arabie Saoudite, perturbant la suite des vols, ce lundi. Des appareils ont également modifié leur itinéraire pour ne pas survoler le Soudan.

A la suite d’un problème technique, le vol UU976 de la compagnie Air Austral s’est immobilisé, ce dimanche 3 novembre, à Djeddah en Arabie Saoudite. Le temps que des équipes techniques s’attellent à la remise en ligne de l’appareil, il a été décidé de procéder au débarquement de l’ensemble des passagers. Toutefois, « ces opérations ont été rendues difficiles », reconnaît Air Austral dans un communiqué, car Djeddah est une ville située hors espace Shengen.

Elle a affirmé « prendre en charge les passagers […] et les héberger dans un hôtel situé en zone de transit ». Des difficultés ont été observées car les autorités saoudiennes n’autorisent pas les passagers munis de simple carte d’identité à sortir de l’aéroport. Ce dimanche soir, Air Austral déclarait que tous les usagers se sont vu proposer une solution d’hébergement. Le vol UU976 a finalement décollé de Djeddah à la mi-journée, ce lundi, avec des incidences sur le programme suivant. Le vol UU973 du dimanche 3 novembre, prévu à 19h20, a également été reporté (sous le numéro de vol UU979) à ce lundi, à 9h15 heure locale, pour une arrivée à l’aéroport Paris-Charles de Gaulle à 19h35 heure locale.

Corsair et Air France détournent au Soudan

D’autres avions ont également dû faire demi-tour au-dessus du Soudan depuis dimanche. Un objet lumineux aurait été repéré au-dessus du pays. Par précaution, Air France a décidé de suspendre jusqu’à nouvel ordre le survol de la mer Rouge. « En fonction de leur localisation, certains appareils ont pu faire demi-tour et revenir se poser à leur aéroport de départ, comme le vol reliant Paris à Antananarivo », indique la compagnie qui dessert La Réunion, mais pas Mayotte. Cette décision est propre aux compagnies, le pôle d’analyse du risque pour l’aviation civile (Parac) n’a pour l’instant pas exigé aux appareils de détourner le Soudan. Ainsi, Air Austral précise « maintenir actuellement ses trajectoires initiales tout en en échangeant en permanence avec le Parac. Nous avons des trajectoires de secours déjà pré-étudiées et restons très attentifs à l’évolution de la situation ».

Cinq policiers blessés à M’tsapéré

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Trois jours de suite, plusieurs dizaines de jeunes ont bloqué des routes dans le quartier de M’rowahandra, à M’tsapéré. La police est intervenue jeudi, vendredi et samedi mais cinq policiers ont été blessés par des jets de pierres. Deux sont en arrêt maladie, dont un avec une cheville fracturée.

Dembéni offre à sa population de nouveaux services

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La Maison France Services est située, au 1, rue Charles-de-Gaulle, à Tsararano.

En inaugurant sa Maison France Services à Tsararano, ce jeudi, la commune de Dembéni vise à regrouper et à rapprocher l’ensemble des services utiles de ses concitoyens. Le bâtiment abrite aussi une épicerie solidaire pour les publics précaires (voir encadré).

Les étagères de l’épicerie sont remplies de denrées alimentaires et les murs de la Maison France Services sentent encore la peinture. Tout est prêt pour accueillir la population. Ce jeudi 31 octobre, étaient inaugurées la Maison France Services et l’épicerie solidaire de Dembéni situées dans le même bâtiment au 1, rue Charles-de-Gaulle à Tsararano, le long de la route nationale 2.

La première accueille tous les citoyens peu importe leur lieu de résidence. Il regroupe quinze services, démarches administratives (comme les impôts), La Poste, la Caisse de Sécurité sociale de Mayotte (CSSM), le centre communal d’action social (CCAS) et le Centre régional information jeunesse (Crij). « Nous sommes sûrs à 99 % que votre demande sera réalisée », promet le responsable.

« Ce lieu n’est pas simplement un bâtiment, il incarne notre volonté collective de rapprocher les services publics de chaque citoyen et de créer un lieu de proximité, de convivialité, et de solidarité », se félicite Moudjibou Saïdi, le maire de la commune. L’État et la commune ont participé à sa construction, respectivement à hauteur d’1,7 million d’euros et de 806.405 d’euros, portant le coût total à 2,44 millions d’euros.

Il répond d’abord à un objectif de proximité, pour « rapprocher les services publics des populations », explique François-Xavier Bieuville, le préfet de Mayotte. Il permet aussi de décentraliser le territoire. « Le public n’aura plus besoin d’aller à Mamoudzou pour les démarches concernant les impôts ou à La Poste. »

Huit millions d’euros supplémentaires

L’ouverture de cette structure témoigne également du développement de la commune. Les projets d’envergure s’y multiplient, dans cette ville où la population ne cesse de croître. Il y a quelques semaines, avait lieu la pose de la première pierre de l’écoquartier de Tsararano-Dembéni qui prévoit la construction de 2.600 logements. Ce vendredi, le préfet de Mayotte a, par ailleurs, annoncé « avoir récupéré huit millions d’euros » qui seront affectés à la municipalité. Alors que le terrain synthétique d’Iloni a enfin été posé, le représentant de l’Etat est optimiste concernant l’ouverture du stade. « Il permettra aux jeunes de faire autre chose que de mettre la pagaille », espère-t-il.

La Maison France Services de Dembéni, le long de la route nationale 2, à Tsararano, est ouverte, du lundi au jeudi de 7h à 12h et de 13h à 15h30, et le vendredi de 7h à 11h30. Contact : 06 39 06 27 16 ou mfs@dembeni.fr

Une épicerie pour les plus précaires

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L’épicerie solidaire propose tous les produits de première nécessité.

Le bâtiment inauguré, ce jeudi, compte aussi une épicerie solidaire dans laquelle on retrouve l’ensemble de produits de première nécessité : alimentaires, d’hygiène, pour les bébés. Elle est destinée aux habitants avec un faible revenu, les prix sont 30 % moins chers que ceux du marché. Les bénéficiaires paient une cotisation mensuelle proportionnelle à leur revenu. Cette boutique un peu spéciale voit le jour alors que « le territoire de Dembéni se caractérise par un taux important de personnes en situation de précarité, dépendantes des prestations sociales comme unique source de revenus », précise Sitirati Mroudjae, la vice-présidente du centre communal d’action sociale (CCAS) de Dembéni. En 2020, une enquête sociale menée par le CCAS a révélé que 2.776 personnes de la commune pourraient bénéficier d’une aide alimentaire. Le projet de l’épicerie solidaire, « Douka latru », a été initié en 2023. Actuellement, six familles sont inscrites dans le dispositif, mais la commune affiche l’ambition d’atteindre les trente ménages d’ici la fin de l’année 2024. Son coût s’élève à 196.597 euros, il est financé par la préfecture de Mayotte, de l’Andes (acteur de l’aide alimentaire) et la Ville de Dembéni.

Le bâtiment inauguré, ce jeudi, compte aussi une épicerie solidaire dans laquelle on retrouve l’ensemble de produits de première nécessité : alimentaires, d’hygiène, pour les bébés. Elle est destinée aux habitants avec un faible revenu, les prix sont 30 % moins chers que ceux du marché. Les bénéficiaires paient une cotisation mensuelle proportionnelle à leur revenu. Cette boutique un peu spéciale voit le jour alors que « le territoire de Dembéni se caractérise par un taux important de personnes en situation de précarité, dépendantes des prestations sociales comme unique source de revenus », précise Sitirati Mroudjae, la vice-présidente du centre communal d’action sociale (CCAS) de Dembéni. En 2020, une enquête sociale menée par le CCAS a révélé que 2.776 personnes de la commune pourraient bénéficier d’une aide alimentaire. Le projet de l’épicerie solidaire, « Douka latru », a été initié en 2023. Actuellement, six familles sont inscrites dans le dispositif, mais la commune affiche l’ambition d’atteindre les trente ménages d’ici la fin de l’année 2024. Son coût s’élève à 196.597 euros, il est financé par la préfecture de Mayotte, de l’Andes (acteur de l’aide alimentaire) et la Ville de Dembéni.

Trophées de l’environnement

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Jusqu’au dimanche 24 novembre, les votes sont ouverts sur notre site dédié aux sixièmes Trophées de l’environnement (environnement.yt) organisés par la Somapresse, qui édite Mayotte Hebdo et Flash Infos. Ils permettent de départager et surtout mettre en valeur les personnes, les collectivités, les entreprises et les associations qui œuvrent dans ce domaine à Mayotte. Pour ce lundi, ce sont les associations environnementales qui ouvrent le bal.

Le Collectif citoyen Mayotte anti-braconnage mobilise les citoyens

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C’est en avril 2024 que le Collectif citoyen Mayotte anti-braconnage a commencé à se former. Plusieurs mois après, ce groupe d’habitants engagés dans la protection des tortues compte plus de 80 membres. Une à trois fois par semaine, le collectif mobilise entre cinq et sept personnes pour assurer une présence sur les différentes plages de l’île où les tortues viennent pondre. “C’est le moment de leur vie où elles sont le plus vulnérables, ça nous tient à cœur de les protéger durant cette période”, assure Hugo Amielh, à la tête du collectif. Ces bivouacs sont voués à dissuader les braconniers de venir accoster en assurant une présence sur les plages de l’ensemble de Mayotte, aussi bien en Grande qu’en Petite-Terre.

Lorsque les membres repèrent des mouvements suspects venant de la mer, ils alertent les différents acteurs pouvant intervenir, comme l’Office français de la Biodiversité ou encore la gendarmerie maritime. C’est toujours vêtus de vêtements sombres et de frontales à lumière rouge, dans la plus grande discrétion pour ne pas perturber les tortues venues pondre, que les patrouilleurs opèrent. “On est en recherche constante de personnes pour protéger les tortues. Il n’y a pas besoin d’avoir des connaissances, la motivation suffit”, insiste le représentant du groupe, ajoutant que le collectif est particulièrement à la recherche de personnes parlant le shimaoré. D’ici quelques mois, le collectif espère se structurer davantage en se constituant en association.

La préservation des cétacés grandit avec Céta’Maoré

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L’association de préservation des mammifères marins Céta’Maoré, créée en 2021, n’en finit plus de grandir. Cette année, elle continue le programme Wujua lancé en 2023. Ce projet de suivi participatif des cétacés à Mayotte fonctionne grâce au bénévolat de personnes préalablement formées à l’observation en mer. Cette année, ce sont 93 personnes qui ont été formées, portant à 126 le nombre total d’observateurs. Si en 2023, trente sorties en mer ont été effectuées, le bilan devrait être plus élevé cette année. “Maintenant, nous réalisons des sorties tout au long de l’année, plus seulement pendant la saison des baleines”, précise David Lorieux, chargé de missions “actions pédagogiques” et coordinateur scientifique pour l’association. Premier salarié de l’association recruté en juillet 2024, il est la preuve du développement de cette dernière. “Cela permet de structurer davantage les projets”, indique-t-il. Cette année, Céta’Maoré a également continué de développer sa mallette pédagogique sur les mammifères marins et à mener des observations depuis les airs dans le cadre du Plan national d’action (PNA) Dugong. En plus des observations depuis la mer, plusieurs sur terre sont également organisées afin d’étudier les cétacés. Enfin, en 2025, l’association va reprendre le Réseau échouage mahorais des mammifères marins et tortues marines (Remmat) en collaboration avec l’association de protection des tortues Oulanga na Nyamba.

L’Association de sécurité de M’tsamoudou chasse les braconniers

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Créée en 2016, l’Association de sécurité villageoise de M’tsamoudou Mayotte (ASVM) a pour vocation d’assurer la sécurité, mais surtout de chasser les braconniers des plages, venus pour la chair des tortues. Les 21 bénévoles qui composent l’association patrouillent chaque nuit sur les plages du sud de Grande-Terre pour dissuader les braconniers de venir chasser. Ils collaborent notamment avec Sea Shepherd, qu’ils accompagnent en patrouille lorsque des membres sont présents sur le territoire. “Nous travaillons pour montrer à la jeunesse qu’il ne faut pas attendre que les choses se fassent, qu’il faut s’impliquer”, explique le vice-président de l’association, El-Amine Youssouf. Dans cette logique, l’ASVM travaille également avec les enfants pour de l’aide au devoir et en profite pour les sensibiliser au respect des animaux. La protection de la nature et de sa faune est la valeur au cœur de leur travail. “On veut montrer que protéger l’environnement ce n’est pas une question de citoyenneté ou de clandestin, mais une question de morale qui nous concerne tous”, insiste le vice-président, indiquant que la plupart des bénévoles de l’associations sont sans-papiers.

Ensemble Unis et Mayotte Avancera au chevet des rivières

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Basée à Longoni, l’association Ensemble Unis et Mayotte Avancera (Euma) créée en 2016 œuvre notamment pour préserver les cours d’eau de son secteur. Depuis le début de l’année scolaire 2023-2024, elle organise des randonnées à visée pédagogique afin de sensibiliser la population en lui faisant visiter la rivière et la cascade. Euma a également installé des panneaux de sensibilisation dans le village de la mer à la rivière pour éviter les actes de pollution. Cette année, l’association a également organisé une visite spéciale pour les professionnels du secteur, afin de faire se rencontrer les différents acteurs de l’environnement. Toujours dans le but de préserver la rivière de Longoni, Euma a inauguré une laverie solidaire en avril 2024. “Nous avons fait cela afin de lutter contre le lavage en rivière qui pollue les cours d’eau à cause des produits utilisés”, explique Zaïdou Malide, président de l’association. “Préserver la rivière, c’est préserver le bien-être de la population.”

Les Naturalistes sur tous les fronts

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Association environnementale incontournable sur le territoire, Les Naturalistes poursuivent leurs différents chantiers pour défendre l’écosystème mahorais. Notamment en ce qui concerne la défense des tortues marines. L’organisme, connu pour surveiller particulièrement le secteur de Saziley, a signé le nouveau pacte de sauvegarde des tortues marines pour 2024-2027 en août dernier, le renouvelant comme acteur majeur dans la protection des tortues. L’association a également poursuivi la publication de la revue semestrielle Gecko, lancée l’année dernière, avec la sortie d’un deuxième numéro. Depuis environ deux ans, l’association travaille également à faire de la restauration écologique, en arrachant les espèces exotiques envahissantes et replantant des espèces locales à la place. “On le fait dans différents endroits, comme au centre de la presqu’île de Bouéni ou les bordures du littoral à Saziley”, précise Michel Charpentier, le président de l’association. La lutte contre les espèces exotiques envahissantes se poursuit aussi sur l’îlot Mbouzi, dont elle gère la réserve naturelle nationale. Suite aux résultats d’études conduites pendant plusieurs années, l’association doit désormais mettre en place un protocole de dératisation de l’îlot.

Vous pouvez retrouver toutes les catégories et voter pour désigner les lauréats 2024 sur notre site environnement.yt

Mayotte Hebdo de la semaine

Mayotte Hebdo n°1116

Le journal des jeunes