La Communauté de communes du Sud de Mayotte (CCSud) rappelle les règles encadrant la pêche dans les quatre communes de son territoire. La police intercommunale intensifie les contrôles en mer, sur les plages et dans les marchés. Plusieurs pratiques restent formellement interdites : pêche à l’explosif ou avec produits toxiques, pêche sous-marine avec bouteille, utilisation de filets non réglementaires ou de treuils trop puissants, vente de prises issues de la pêche de loisir, ou encore pêche des crustacés entre novembre et mars. Les prélèvements dans les zones protégées comme N’Gouja, Saziley, ou la passe en S sont également interdits.
Une opération de nettoyage a eu lieu à Vahibé ce dimanche pour lutter contre le chinkungunya
La Fédération des Associations de Vahibé (FAV) a organisé ce dimanche une grande opération de nettoyage à Vahibé, dans le cadre de la lutte contre la propagation du chikungunya. Avec les habitants, ils ont ramassé les déchets comme des couches, tôles, canettes, mégots ou vêtements dont une partie étaient laissés depuis Chido. L’événement a été organisé en partenariat avec l’Agence régionale de santé, la Ville de Mamoudzou, la communauté de communes de Dembéni-Mamoudzou et la Chambre régionale de l’économie sociale et solidaire.
Une délégation mahoraise à un événement sur la cybersécurité à Paris
L’Observatoire de la Cybersécurité de l’Océan Indien (OCOI) est fier d’annoncer la participation de 15 jeunes talents en cybersécurité à leHACK 2025, l’un des plus grands événements francophones du secteur, qui a été organisé ce week-end à la Cité des Sciences et de l’Industrie à Paris. La délégation a entamé son immersion avec une visite du Campus Cyber, haut lieu de l’écosystème français de la cybersécurité. Cette rencontre a permis aux jeunes de découvrir les grandes orientations du secteur, d’échanger avec des professionnels, dont M. Gaël Musquet, hacker éthique reconnu, et de mieux comprendre les enjeux nationaux et européens.
Le nouveau marché de M’tsapéré a été inauguré ce samedi
Ce samedi 28 juin, la Ville de Mamoudzou a inauguré le nouvel espace de vente de M’tsapéré, « une étape majeure dans la transformation urbaine et commerciale de la ville », annonce la municipalité.
Situé en face de la pharmacie de Mtsapére, sur le remblai, ce nouvel espace accueillera à terme 110 commerçants, et s’inscrira dans une démarche de lutte contre le commerce informel et de structuration des espaces de vente. Pour garantir la bonne organisation du marché, chaque commerçant devra installer son stand dans un espace délimité.
Après l’ouverture du marché de Tsoundzou 1 en 2022, au sud, et celui de Kaweni en 2024, au nord, ce 3ème marché au centre propose une solution encadrée et durable aux commerçants locaux de M’tsapéré.
Retour sur la 11ᵉ édition de la cérémonie des Trophées Mahorais de l’Entreprise
La Société Mahoraise de Presse (SOMAPRESSE) a organisé, ce vendredi 27 juin à l’Hôtel Sakouli, la 11ᵉ cérémonie des Trophées Mahorais de l’Entreprise. Cet événement visait à récompenser les acteurs engagés dans le développement économique et l’excellence de Mayotte, lors d’une soirée marquée par des remises de prix, des témoignages inspirants et une ambiance conviviale.













La course de pneus fait vibrer Mamoudzou pour sa 41e édition
Sous le slogan « Chido solidaire, tous ensemble », la célèbre course de pneus a rassemblé des centaines de participants et de spectateurs ce dimanche après-midi à Mamoudzou. Une 41e édition festive et haute en couleur, mêlant sport, artisanat et convivialité.
Dès 14h, les premiers coups de sifflet ont retenti devant la MJC de M’Tsapéré, marquant le départ officiel de cet événement emblématique qu’est la course de pneus. Au total, 66 équipes se sont élancées sur un parcours de 1,850 kilomètre, direction la place Zakia-Madi, l’ancienne place du marché. Une vague d’énergie et de sourires a déferlé sur les routes, sous les encouragements d’un public enthousiaste.
L’Assemblée nationale supprime l’article 19 sur les expropriations du projet de loi de refondation

Ce vendredi, l’Assemblée nationale a voté la suppression de l’article 19 du projet de loi de programmation pour la refondation de Mayotte. Cet article contesté par les Mahorais visait à faciliter les procédures d’expropriation pour accélérer la construction d’infrastructures publiques.
Avec 40 voix pour et 19 contre, l’amendement de suppression de l’article 19 sur les expropriations a été adopté dans le cadre de l’examen du projet de loi de programmation pour la refondation de Mayotte par l’Assemblée nationale ce vendredi. « Qu’on ne vienne pas ensuite dire qu’on n’a pas pu accélérer un certain nombre de procédures », avait défendu Manuel Valls, ministre des Outre-mer.
De son côté, Estelle Youssouffa, député LIOT de la 1ère circonscription de Mayotte a dénoncé une mesure injustifiée. « On ne peut pas venir nous dire qu’on a besoin maintenant d’exproprier alors que les sujets fonciers n’ont toujours pas été réglés », insiste-t-elle se référent au cadastre toujours pas à jour. Selon elle, la question du foncier pour les infrastructures évoquées dans l’article 19 est sensée être déjà réglé, ce qui rend cet article inutile.
Valérie Debuchy : “C’est un vrai choix d’arriver en tant que rectrice à Mayotte”

Arrivée il y a deux semaines sur le territoire, la nouvelle rectrice Valérie Debuchy a présenté ce vendredi dans les grandes lignes son projet pour l’académie de Mayotte.
Six mois après Chido, Valérie Debuchy a été nommée rectrice de Mayotte. Vendredi, elle a tenu sa première conférence de presse pour présenter la vision qu’elle entend porter pour l’éducation à Mayotte. “C’est un vrai choix d’arriver en tant que rectrice à Mayotte”, a déclaré d’emblée l’ancienne directrice académique des services de l’Education nationale en Seine et Marne. La haute fonctionnaire arrive dans un contexte particulièrement compliqué pour l’éducation à Mayotte. Une grande partie des établissements ont été fortement endommagés par Chido. Depuis le cyclone beaucoup d’élèves ont un emploi du temps réduit. En parallèle, les examens de fin d’année (bac, brevet) n’ont pas pu se tenir et les élèves seront notés sur le contrôle continu, ce qui pénalise les élèves mahorais par rapport à ceux du reste de la France.
Inauguration d’un nouvel espace de vente à M’tsapéré
La Ville de Mamoudzou inaugure ce samedi 28 juin 2025, de 8h à 14h, un nouvel espace de vente situé sur le remblai de M’tsapéré, en face de la pharmacie. Ce marché pourra accueillir à terme 110 commerçants, avec des emplacements délimités pour chaque stand afin d’assurer une organisation structurée. Ce troisième marché de Mamoudzou complète ceux de Tsoundzou 1, ouverts en 2022, et de Kaweni, inauguré en 2024. Il s’inscrit dans une démarche de lutte contre le commerce informel et vise à offrir un cadre pérenne aux commerçants locaux. La cérémonie d’ouverture débutera à 9h30, précédée d’une animation culturelle à 9h et suivie d’une matinée gastronomique mettant à l’honneur les produits locaux. Une démonstration culinaire et une dégustation de « beignets pays » sont prévues à 10h, suivies de la visite des stands à 10h30. L’événement se clôturera à 14h.
Dembéni célèbre la Fête nationale le 14 juillet
La commune de Dembéni organise, pour la cinquième année consécutive, une commémoration de la prise de la Bastille. L’événement se tiendra le lundi 14 juillet 2025, à partir de 16h, entre le rond-point d’Iloni et le parking de la Poste de Dembéni. Un défilé réunira les corps constitués, des élus, le préfet de Mayotte, les forces de sécurité, les sapeurs-pompiers, les polices municipales ainsi que des jeunes citoyens. Cette édition mettra à l’honneur la citoyenneté et la cohésion, en présence des enfants ayant participé aux précédentes célébrations entre 2021 et 2025. Pour l’occasion, la circulation sera interrompue entre 15h00 et 16h45 entre les ronds-points de Tsararano et d’Iloni (RN2/RN3). Des déviations seront mises en place par Sada.
La CCPT s’engage pour une prévention précoce de la violence à l’école
Mardi 24 juin 2025, la Communauté de Communes de Petite-Terre a signé une convention de partenariat pour la mise en place d’un programme de prévention de la violence à l’école primaire. Cette convention associe le Rectorat de Mayotte, les communes de Pamandzi et de Dzaoudzi-Labattoir, la Gendarmerie nationale et le CNFPT. Le dispositif prévoit des séances de sensibilisation en milieu scolaire, animées par des policiers municipaux formés. Les interventions porteront sur des thèmes validés par le Rectorat, tels que la gestion des conflits, le respect d’autrui, la loi, ou encore les différentes formes de violence. La convention a été signée en ouverture de la séance plénière du Conseil Intercommunal de Sécurité et de Prévention de la Délinquance (CISPD). Cette même séance a permis de faire le point sur les indicateurs de délinquance et d’actualiser les priorités d’action pour les mois à venir. Les données présentées montrent une baisse des atteintes volontaires à l’intégrité physique, des atteintes aux biens et des cambriolages sur le territoire de Petite-Terre, pour les cinq premiers mois de l’année 2025 par rapport à 2024.
Cérémonie de remise des prix du concours d’écriture « Mayotte, son lagon si beau mais si fragile »
Le Conseil départemental de Mayotte organise, samedi 28 juin 2025, la remise des prix du concours d’écriture « Mayotte, son lagon si beau mais si fragile ». Cette cérémonie se tiendra de 10h00 à 12h30 sous le patio de la bibliothèque départementale, à Mamoudzou (entrée par le parking arrière). Soutenue par l’Office français de la biodiversité et le Parc naturel marin de Mayotte, cette initiative vise à sensibiliser la population à la richesse du patrimoine naturel local tout en encourageant l’expression artistique et culturelle. Au programme : discours officiels à 10h00, remise des prix et lectures d’extraits à 11h00, ainsi qu’une exposition dédiée aux mers et océans ouverte toute la matinée. Cet événement mettra à l’honneur les talents mahorais et soutiendra la préservation du lagon et le développement culturel du territoire.
« A Mayotte, on revient à une situation déjà catastrophique avant le cyclone »
Six mois après le passage du cyclone Chido, les conditions d’accès à l’eau potable et à l’assainissement restent alarmantes à Mayotte. Alors que l’Assemblée nationale examine le projet de loi pour la refondation de l’île, l’ONG Solidarités International dénonce l’absence de mesures concrètes sur cette question pourtant vitale.
Six mois après le passage du cyclone Chido, une partie importante de la population vit encore sans accès sécurisé à l’eau potable et à l’assainissement, selon l’ONG Solidarités International, spécialisée dans ces domaines. « Aujourd’hui, on revient à une situation déjà catastrophique avant Chido », alerte Élise Duloutre, référente juridique et de plaidoyer pour la mission France de l’ONG. « Aujourd’hui encore, près d’un tiers des habitant⸱e⸱s de l’île ne sont pas raccordés au réseau d’eau potable, contre moins de 0,01% en France hexagonale », alerte l’ONG dans un communiqué.
Un site de compostage installé au PER de Coconi

Ce jeudi, au Pôle d’Excellence Rurale (PER) de Coconi, Ambdildjalilou Omar, chargé de projet environnement et compostage pour l’association Messo, a installé un bac de compostage en bambou. Cette initiative, soutenue par la Communauté de Communes du Centre-Ouest (3CO), vise à valoriser les déchets organiques locaux en réduisant leur production et en développant des pratiques éco–responsables pour le territoire.
« Valoriser une ressource qui ne l’est pas. » C’est avec cette ambition qu’Ambdildjalilou Omar, chargé de projet environnement et compostage au sein du pôle environnement de l’association Messo, a assemblé ce jeudi 26 juin un bac de compostage en bambou au Pôle d’Excellence Rurale (PER) de Coconi.
Cette initiative, soutenue par la Communauté de Communes du Centre-Ouest (3CO), s’inscrit dans une stratégie locale visant à réduire les déchets organiques et à ancrer durablement les pratiques éco-responsables dans les structures de Mayotte. Depuis le 1er janvier 2024, le tri des déchets alimentaires et végétaux est devenu obligatoire pour les particuliers comme pour les professionnels, conformément au droit européen et à la loi anti-gaspillage de 2020.
Ambdildjalilou Omar rappelle que « le compostage est un processus de transformation de déchets en engrais pour du jardinage ou un processus agricole ». À Mayotte, cette pratique présente un intérêt particulier : « Les sols sont érodés, le compost peut en améliorer la qualité », précise-t-il.
Valoriser une ressource locale
Ce n’est pas la première installation du genre. Le collège de Ouangani avait déjà mis en place un dispositif similaire. À Coconi, les bacs de compostage sont réalisés en bambou mahorais par l’association BAM. Ils sont stérilisés à l’eau de mer et ont une durée de vie estimée à six ans. Trois bacs seront installés : « un bac de dépôt, un bac de structuration et un bac de maturation, pour voir les différents processus de compostage », explique le chargé de projet.
La démarche est soutenue par la 3CO, qui cherche à encourager des solutions locales. Dalila Nahouda Hanaffi, chargée de mission du plan climat air énergie, rappelle que « depuis que le site de Chiconi est saturé, on a tout intérêt à réduire la production de déchets ». Elle ajoute que « 30 à 40 % des poubelles sont remplies par des biodéchets. L’objectif est de les récupérer et de les valoriser ».
Le PER de Coconi bénéficie de cette installation grâce à la signature de la charte écoresponsable. La 3CO accompagne également d’autres structures signataires comme l’Office de Tourisme de Mayotte.
Ce site de compostage devrait bénéficier aux usagers de la 3CO et aux agriculteurs du territoire, tout en restant ouvert à l’ensemble de la population. Il incarne une réponse concrète aux enjeux de gestion durable des déchets à Mayotte, en misant sur des ressources locales.
Un nouveau collège pour lancer le plus grand projet d’aménagement de Mayotte

À Tsararano et Dembéni, la signature d’un premier acte de vente marque le coup d’envoi concret de l’ÉcoQuartier. Un projet de 650 millions d’euros, qui prévoit 2.600 logements, plusieurs équipements publics et la construction imminente d’un collège de 900 places.
Ce mercredi 25 juin, à l’office notarial de Maître Pons, Yves-Michel Daunar, directeur général de l’Établissement public foncier et d’aménagement de Mayotte (Epfam), et Valérie Debuchy, rectrice de Mayotte, ont signé la vente d’un terrain pour permettre la construction d’un collège à Dembéni. Cette cession marque le lancement des premières commercialisations dans le cadre du projet d’ÉcoQuartier Tsararano-Dembéni. Un projet de territoire, qui se concrétise après des années de préparation.
Le futur collège, baptisé Centre-Est, s’étendra sur une parcelle de 16.815 m² et pourra accueillir 900 élèves. Les travaux, d’un montant estimé à 25 millions d’euros, devraient durer 25 mois. Une avancée importante dans un département confronté à une pression démographique intense, où chaque nouveau terrain disponible est précieux. « C’est très compliqué de trouver du foncier à Mayotte, cela peut prendre des années avant de lancer un chantier d’établissement scolaire », rappelle un acteur du projet.
Le plus grand chantier de logements de Mayotte
Ce collège n’est qu’une première pièce dans un puzzle bien plus vaste. Lancé en 2017, le projet de l’ÉcoQuartier est porté par la mairie de Dembéni, la Communauté d’agglomération Dembéni-Mamoudzou (Cadema) et l’Epfam. Il prévoit l’urbanisation de 45 hectares entre Tsararano et Dembéni. À terme, 2.600 logements sortiront de terre, dont 1.500 à livrer d’ici 2027, dans le cadre du dispositif national « Territoires engagés pour le logement ». Ce programme bénéficie d’ores et déjà d’une enveloppe de 8 millions d’euros.
Mais le projet ne s’arrête pas là : trois groupes scolaires, un city-stade, une mosquée, un centre commercial à Tsararano et 13.000 m² d’équipements publics viendront renforcer l’offre locale. Un ensemble ambitieux, pour un budget total de 650 millions d’euros, financé par l’État, le Département, l’Union européenne et les ventes de terrains.
Selon Jérôme Josserand, directeur de la Direction de l’environnement, de l’aménagement, du logement et de la mer (Dealm), « c’est le plus grand projet d’aménagement de logements à Mayotte dans les cinq ans à venir ». Un avis partagé par Moudjibou Saïdi, maire de Dembéni et président de la Cadema : « Ce projet permettra d’enraciner le rôle de Dembéni dans l’agglomération qu’elle forme avec Mamoudzou. »
Vie chère en Outre-mer, l’État mis en cause sur ses engagements
Le 23 juin à l’Assemblée nationale, la députée martiniquaise Béatrice Bellay a interpellé le gouvernement sur la question de la mise en œuvre d’un mécanisme de compensation des frais visant à réduire les frais sur les produits de première nécessité, prévu par le protocole contre la vie chère signé en octobre 2024. “Dans sa réponse, plutôt que d’expliquer précisément les raisons qui font que la mesure n’est toujours pas mise en œuvre, le ministre des Outre-mer reporte une nouvelle fois la responsabilité de la vie chère sur le dos des entreprises, avec une mise à l’index injustifiable de l’une d’entre elles, GBH.”, juge La Fédération des Entreprises des Outre-mer (FEDOM) dans un communiqué.
La Fedom déplore une attaque jugée infondée et rappelle que les entreprises ultramarines opèrent dans un contexte marqué par l’instabilité, les retards de paiement publics et une réglementation lourde. Elle appelle au respect des engagements de l’État et souligne que l’entreprise reste un levier central du développement économique local.
Nettoyage de l’îlot Mtsamboro le 21 juin 2025
Le samedi 21 juin, une opération de collecte de déchets s’est déroulée sur l’îlot Mtsamboro organisée par l’association Surfrider Mayotte, spécialisée dans la protection du littoral et la sensibilisation à la pollution marine.
Trente-cinq bénévoles ont participé au nettoyage, réalisé sur la plage des Pêcheurs et dans l’arrière-plage. Cette dernière zone a été identifiée comme la plus touchée par les déchets. Au total, 6 500 litres de déchets ont été ramassés, dont 1 800 litres de bouteilles plastiques et 800 litres de cannettes, papiers et cartons.
Une nouvelle collecte est prévue le samedi 5 juillet 2025 sur la plage de Petit Moya (Petite Terre). Elle sera organisée par Surfrider Mayotte, en partenariat avec deux autres associations de protection de l’environnement : Oulanga Na Nyamba et les Naturalistes.
Fête de clôture du projet de l’agence nationale du livre ce samedi à M’roalé
Initié par l’association du Salon du livre et de la presse jeunesse en Seine-Saint-Denis , le projet « Des Livres À Soi » a été mis en place cette année à la bibliothèque municipale de M’roalé par l’Agence régionale du Livre et de la Lecture (ARLL). Ce dispositif national vise à prévenir l’illettrisme dès le plus jeune âge en formant les parents, acteurs clés de l’éveil à la lecture.
À Mayotte, 33 bénéficiaires ont participé à des ateliers autour du livre, menés en partenariat avec le Village d’Eva, le CCAS de Miréréni et la bibliothèque de M’roalé. La session s’achèvera en fête le samedi 28 juin, de 10h à 12h, avec animations, découvertes et la présence des artistes Elhad Dalane et Wéké Fils M’Colo, interprètes de l’hymne local du projet.
Ce jeudi, une journée pour découvrir le renouvellement urbain de Kawéni
La Ville de Mamoudzou vous invite à l’événement Kawéni Ya Léo Na Messo – une journée pour découvrir la transformation du village – le 26 juin 2025 à partir de 8h30 au parc SPPM. Cet événement s’inscrit dans le cadre du volet ANRU+ du programme de renouvellement urbain (NPRU) mené à Kaweni en partenariat avec de nombreux acteurs institutionnels.
Depuis 2020, Mamoudzou déploie des projets en faveur de l’inclusion économique et sociale des habitants de Kawéni. Le programme de renouvellement urbain a pour but d’améliorer le cadre de vie grâce à des projets structurants tels que l’aménagement du campus scolaire, d’équipements sportifs, d’une résidence pour jeunes actifs et d’un jardin pédagogique.
Ainsi, l’événement Kawéni Ya Léo Na Messo permettra à la population de s’engager pour le renouvellement urbain, d’accompagner les habitants vers l’insertion à l’emploi et favoriser le développement économique du village.
La pose de la première pierre du futur stade municipal de Kawéni, un temps fort symbolique, marquera le lancement officiel de la construction de ce nouvel équipement structurant pour la jeunesse, les sportifs et les scolaires. Les visiteurs pourront également participer à un job dating, à des visites guidées des chantiers du NPRU et aller à la rencontre des partenaires présents dans le village des stands.

La lutte contre les fraudes en tout genre s’intensifie grâce au Comité Opérationnel Départemental Anti-Fraude

Le préfet François-Xavier Bieuville et le procureur de la République Guillaume Dupont ont dressé ce mercredi un bilan à mi-année du Comité Opérationnel Départemental Anti-Fraude (CODAF) mis en place il y a tout juste un an.
Protéger les Mahorais et les entreprises qui suivent la réglementation en vigueur dans le 101ème département : tel est le rôle du Comité Opérationnel Départemental Anti-Fraude (CODAF) créé il y a tout juste un an. Co-présidé par le préfet et le procureur de la République, avec la collaboration de tous les services de l’Etat, il a pour objectif de mettre fin aux fraudes dans tous les domaines : le travail clandestin, l’agriculture clandestine, les filières de vente de viande de tortue, les marchands de sommeil, les taxis clandestins, les restaurants et supermarchés ne respectant pas les règles d’hygiène ainsi que les fraudes fiscales. Entre autres. Bref, le CODAF « ratisse large » afin de mettre Mayotte au diapason des lois françaises. « Avant mon arrivée, ce travail n’était pas fait », note le préfet François-Xavier Bieuville qui déclare qu’à présent « 30 à 40 opérations de contrôle sont désormais effectuées par mois contre le même nombre par an avant sa prise de fonction en février 2024 ».
La co-présidence de ce comité avec Guillaume Dupont, le nouveau procureur de la République depuis avril 2025, a permis la mise en œuvre d’un système « d’action/réaction » qui se veut rapide et efficace. Les sanctions sont principalement des peines d’amende car Guillaume Dupont estime que « toucher au porte-monnaie des fraudeurs leur fait plus mal qu’une peine de prison avec sursis ». A ces amendes peuvent venir s’ajouter des sanctions administratives comme une fermeture pour les restaurants, par exemple, les 2 peines étant totalement indépendantes l’une de l’autre. Le CODAF a 3 objectifs principaux : protéger la santé de la population, lutter contre les facteurs d’attractivité de l’immigration clandestine et protéger le tissu économique local.
Protéger la santé de la population
Selon le préfet, si le travail clandestin est « l’un des points qui domine » dans la lutte contre la fraude, le non-respect de la chaîne du froid par certains supermarchés et restaurants l’est également. Depuis janvier 2025, le CODAF a ainsi saisi 2 tonnes de marchandises non conformes dans les supermarchés, 890 kg de produits dans les restaurants et 103 kg de végétaux auprès des « vendeurs à la sauvette ». Il a aussi mis 4 supermarchés en demeure pour mise en conformité et adressé 13 avertissements. « La rumeur disant que nous ne nous attaquons pas aux grandes enseignes est une légende urbaine », affirme le préfet, qui précise que tous les établissements sont concernés par les contrôles, sans distinction.
Lutter contre les facteurs d’attractivité de l’immigration clandestine
Du côté de la lutte contre les facteurs d’attractivité de l’immigration clandestine, ce sont plus d’1,2 millions d’euros d’argent liquide qui ont été contrôlés à l’aéroport et à la gare maritime, avec 36 procédures rédigées. « Chaque année, environ 150 millions d’euros sont acheminés illégalement vers les Comores. C’est autant d’argent qui manque à l’économie mahoraise et à l’épargne. C’est, en outre, de l’argent souvent public puisqu’à Mayotte 80% de la commande est publique », affirme le préfet. Guillaume Dupont ajoute qu’« en droit cela s’appelle du blanchiment d’argent ». Par ailleurs, 14 procédures à l’encontre de marchands de sommeil ont été dressées et 7 autres pour vol d’électricité et raccordements illégaux. Enfin, 20 étrangers en situation irrégulière ont été conduits au CRA à la suite d’opérations menées par le CODAF.
Protéger le tissu économique local
La lutte contre les taxis clandestins, dont les taxis-motos, est une autre grosse partie du travail du CODAF. Depuis ce début d’année, 85 scooters ont été saisis lors d’opérations de lutte contre les taxis clandestins. « Une amende forfaitaire s’élevant à 500 euros est appliquée pour récupérer le véhicule, sinon il est détruit », explique le préfet, qui révèle que cette amende va être augmentée sous peu. « Si le conducteur est en situation irrégulière, il est reconduit s’il vient d’un pays qui l’autorise », ajoute-il.
1132 articles de contrefaçon ont également été détruits, 1400 kg de produits venant de la pêche clandestine ont été saisis ainsi que 295 kg de viandes d’espèces protégées. Le procureur affirme « orienter les investigations sur les filières de vente de viande de tortue afin de mettre fin au braconnage ». Enfin 33 procédures ont été engagées lors de contrôle sur la vente d’eau embouteillée et 6 embarcations illégales (barques ou pirogues) ont été saisies.
Par ces diverses actions, le préfet, en collaboration avec le nouveau procureur, entend « protéger la population et rétablir la justice et la concurrence pour les entreprises qui respectent les règles ». « En tant que 101ème département, Mayotte doit désormais suivre les mêmes règles que n’importe quel autre département français », a-t-il conclu.


















































