Accueil Blog Page 48

Madi Fahar, un président pressé à se mettre au travail

madi-fahar-un-president-presse-a-se-mettre-au-travail
Madi Fahar et son équipe ont été proclamés vainqueurs des élections du 20 novembre à la CMA Mayotte.

Des trois listes engagées dans la course aux commandes de la Chambre des métiers et de l’artisanat de Mayotte (CMA), il ne pouvait en rester qu’une à l’issue du dépouillement des voix et c’est celle conduite par Madi Fahar qui remporte la mise (277 votants favorables) avec seize sièges au total sur 25 (voi encadré). Des chiffres suffisamment éloquents pour dissuader tout recours en annulation de la part de ces challengers. Les responsables de la plus perdante des trois listes assurent préférer se consacrer à préparer l’échéance de 2026. 

madi-fahar-un-president-presse-a-se-mettre-au-travail
Le scrutin s’est déroulé un temps dans la cacophonie, ce mercredi.

Madi Fahar a le sourire depuis mercredi soir à l’issue du dépouillement des bulletins de vote. Il ne s’est pas trompé dans ses prédictions de campagne, il est assuré de devenir le nouveau président de la Chambre des métiers et de l’artisanat de Mayotte. Une très forte majorité d’artisans et de commerçants ont choisi de reporter leurs voix sur la liste qu’il a conduit dans le but de reconstituer une nouvelle majorité et pour poursuivre la destinée de cette chambre consulaire. Sa liste, « Les artisans de Mayotte », sort vainqueur du scrutin en remportant 277 voix contre 220 et 158 pour ses opposants de « Réunir les artisans » d’Abdou Fouadi et « Réussir ensemble » de Madi Baco.

Tout au long de sa campagne, mais aussi devant le bureau de vote, mercredi, durant les perturbations qui ont émaillé la journée électorale, il a répété à qui voulait l’entendre, « il faut mettre de l’ordre dans notre institution et reprendre au le travail au plus vite, il en va de la survie de nos différents secteurs d’activité et de nos entreprises. Il faut tisser un maximum de relations qui puissent nous permettre de faire redécoller l’artisanat et sauver ce qui peut encore l’être ». Madi Fahar est convaincu qu’il est l’homme de la situation pour redonner un nouveau cap à la CMA mise à mal par une année et demie de quasi-inactivité et une tutelle qui n’a résolu aucun problème.

Régler les finances

La nouvelle assemblée ne tardera pas à être convoquée dans les prochains pour élire son président, son bureau et ses commissions. Elle se trouvera aussi devant une réalité, valider les comptes de l’ancienne équipe dont Madi Baco a été le porte-drapeau au cours de ces élections du mercredi 20 novembre. Pour rappel, ce sont ces mêmes comptes qui ont été la source d’un bras de fer entre les services de la préfecture et la majorité sortante à la CMA, en raison des chiffres avancés par les uns et contestés par les autres, s’agissant du déficit budgétaire de l’exercice 2023. Pour les services de l’Etat, ce déficit se monte à seulement 800.000 euros alors que l’équipe qui était aux commandes de la CMA soutient qu’il s’élevait à 2,8 millions d’euros. Comment faire pour sortir de l’impasse quand on sait que seule l’assemblée délibérante est compétente pour entériner ces comptes ? « Wait and see », nous répond un membre de l’équipe Madi Baco, qui confirme avoir reçu des appels du pied des vainqueurs du scrutin de ce mercredi pour renforcer encore leur majorité de seize sièges et travailler ensemble.

« Une trahison » chez les sortants

Très proche de Madi Baco, Soulaïmana Bamana confirme cette main tendue, laquelle a très peu de chance d’être suivie de faits d’après lui. « Outre les manœuvres de l’administration, nous avons été trahis par des gens avec lesquels nous avons pourtant beaucoup travaillé. A croire que les gens ne savent pas ce qu’ils veulent vraiment. Il est certain que nous ne participerons pas à la prochaine majorité car il est hors de question que nous validions les comptes 2023 tels que la préfecture entend les présenter », persiste et signe « Solo » Bamana. A l’instar d’autres membres de sa liste, il exclut toute perspective de recours en annulation contre l’issue de ce scrutin malgré « les nombreux manquements à la loi dont s’est autorisé le préfet dans l’organisation de ces élections ».

Il annonce préférer se retirer pour mieux se préparer à l’échéance de 2026, estimant qu’une année et demie est un timing beaucoup trop court pour permettre à Madi Fahar et ses collègues de réaliser quoi que ce soit. « On va les contraindre à tomber dans l’escarcelle des lobbys réunionnais et alimenter leurs centres de formation avec nos jeunes, au lieu de se battre pour créer à Mayotte nos propres CFA. » Autre membre de la liste et proche soutien de Madi Baco, Midladj Mnémoi enfonce le clou, « l’argent des Mahorais va être distribué aux entreprises réunionnaises à raison de 90.000 euros par an alors que l’économie de notre île qui est sinistrée depuis plusieurs années en a tant besoin. Allez comprendre la logique de ces hauts fonctionnaires sensés sortir Mayotte de ses difficultés ».

Preuve que si la nouvelle majorité veut aller de l’avant, les rancœurs sont toujours là chez les sortants.

Les résultats confirmés

La commission d’organisation des élections s’est réunie, jeudi matin, dans les locaux de la préfecture de Mayotte à Mamoudzou pour proclamer les résultats officiels. Nombre d’inscrits : 5.061 ; Nombre de votants : 657 ; Nombre de suffrages valablement exprimés : 653 ; Taux de participation : 13%.

La liste « Les artisans de Mayotte » obtient seize sièges, « Réunir les artisans pour construire Mayotte » a cinq sièges, et « Réussir ensemble », les quatre qui restent. Pour rappel, lors des élections de renouvellement quinquennal de 2021, le nombre de suffrages exprimés était à 744.

Chirongui, première commune d’Outre-mer distinguée par le label 100 % EAC

chirongui-premiere-commune-doutre-mer-distinguee-par-le-label-100-eac
Le recteur de l’académie de Mayotte, Jacques Mikulovic, l’adjointe à la culture de Chirongui, Intia Abdallah, et le préfet de Mayotte, François-Xavier Bieuville, ont salué ce label.

La commune de Chirongui, à travers son pôle culturel, a été distinguée par le label 100 % Education artistique et culturelle. Elle a été récompensée pour ses actions culturelles à destination des enfants. La ville devient ainsi la première commune d’Outre-mer à le recevoir en même temps que Le Port à La Réunion.

chirongui-premiere-commune-doutre-mer-distinguee-par-le-label-100-eac
Lisa Patin, la directrice du pôle culturel et du service culture de Chirongui, est l’artisane de ce label en compagnie des équipes de la commune.

Les sourires étaient sur toutes les lèvres ce jeudi 21 novembre au pôle culturel de Chirongui. Ce dernier a permis à la Ville de décrocher le label 100 % Education artistique et culturelle (EAC), qui récompense les actions de la commune en termes d’éducation de la jeunesse à l’art. Une fierté pour Mayotte, tandis que Chirongui est la première commune des départements d’Outre-mer à obtenir cette distinction en même temps que la commune du Port à La Réunion. Elle a été décernée par le rectorat et la préfecture de Mayotte. “Pour l’obtenir, il faut respecter trois principes : la rencontre entre l’artiste et l’œuvre, la pratique artistique et l’acquisition de connaissances”, récapitule Lisa Patin, directrice du pôle culturel et du service culture de la commune de Chirongui. Depuis 2021, la structure a mis en place un parcours EAC à destination des enfants en lien avec la saison culturelle . “L’un d’entre eux a été le parcours de sable et de bois. À partir de dessins de sable sur le plateau, un échange était organisé avec l’artiste mais aussi un temps d’atelier”, illustre la directrice. Il y avait aussi la tournée hors les murs du spectacle “Elles avant nous” avec sept représentations sur l’ensemble de l’archipel. Le but du label est que 100 % des enfants soient touchés par l’art.

Sensibiliser dès la crèche

Pour y parvenir, les professionnels s’y emploient dès le plus jeune âge. “Depuis peu, nous avons commencé une tournée dans les crèches suivis d’ateliers de lecture”, évoque la directrice. Une récompense qui a nécessité un long travail. Lisa Patin est arrivée à la tête de la structure en 2021, en ayant déjà monté un dossier 100 % EAC avec la ville d’Angoulême. Depuis sa prise de poste, elle travaillait avec les vingt salariés du service culture vers cet objectif. Un label qui vient donc “valoriser tout le travail effectué, nous sommes très très fiers”, se réjouit-elle. “C’est toute une équipe que j’ai embarquée dans ce projet : la médiathèque, le cinéma, le spectacle vivant… Elle s’est tout de suite investie dès le début.” Il est valable cinq ans.

“La culture peut donner du sens”

“Dans une société en perte de sens, la culture peut en donner”, croit le recteur de l’académie de Mayotte, Jacques Mikulovic. Ce label encourage sa pratique alors qu’il existe à Mayotte “un potentiel dans le domaine artistique qui ne demande qu’à s’exprimer, il faut offrir aux jeunes la possibilité de le mettre en place”, affirme-t-il. “La culture conduit à changer de regard sur les choses, elle fait changer et fait grandir”, estime pour sa part, le préfet de Mayotte, François-Xavier Bieuville. Parce qu’à ses yeux elle est capitale, il soutient l’action du pôle culturel. “C’est un outil unique, extraordinaire et irremplaçable. L’Etat veille à son fonctionnement”, promet-il, “car c’est le fer de lance de la culture à Mayotte, il faut chérir et mettre en valeur ce lieu. Il doit  aussi être pris en modèle par les autres communautés de communes.”

Cette année, la structure a également obtenu l’appellation “scène conventionnée d’intérêt national”, mention “art, enfance, jeunesse” octroyée par le ministère de la Culture pour quatre ans. Comme pour le label 100 % EAC, le pôle culturel est le premier établissement d’Outre-mer à l’avoir obtenu, en même temps qu’une structure des Antilles.

Le lycée de Chirongui veut faire une place au bambou dans l’industrie

le-lycee-de-chirongui-veut-faire-une-place-au-bambou-dans-lindustrie
Les lycéens en menuiserie ont construit une tour Warka pour les portes ouvertes du lycée professionnel de Chirongui et pour la semaine de l’Industrie.

À l’occasion de ses portes ouvertes, ce jeudi, et de la semaine de l’Industrie, le lycée professionnel de Chirongui a voulu mettre en avant le bambou. Pour les différents membres du personnel, cette matière, déclinable sous diverses formes, est un matériau majeur pour construire l’industrie de demain.

Le bambou était au cœur des portes ouvertes du lycée professionnel de Chirongui, ce jeudi matin. À l’occasion de la semaine de l’Industrie, l’établissement a souhaité faire coïncider les deux événements afin de mettre davantage en avant ce matériau innovant. Sébastien Schalck, professeur de menuiserie, a ainsi présenté aux 600 collégiens, venus de toute l’île pour découvrir les différentes formations professionnelles (voir encadré), les réalisations en bambou effectuées par ses élèves et les fiches explicatives fournies par l’association BAM – Bambou Mayotte. « Ici, vous pouvez voir une tour Warka en bambou. Grâce à la condensation, cette structure permet de produire de l’eau potable », détaille-t-il en présentant l’ouvrage, qui participe au concours de la semaine de l’Industrie. « On s’est dit que ce serait bien de présenter un projet qui répond à une problématique actuelle », ajoute Hamidi Chanfi, directeur délégué à la formation professionnelle et technologique du lycée.

« C’est du solide »

Venu rendre visite, le recteur de l’académie de Mayotte, Jacques Mikulovic, a pu tester les assises faites avec ce matériau naturel. « C’est du solide, c’est l’industrie de demain », déclare-t-il assis depuis un fauteuil en bambou, après avoir pu observer cette matière sous toutes ses formes. En effet, étaient exposés sièges, jardinières, mais aussi porte-encens, verres, range-couverts ou encore bijoux en laiton incrustés de bambou réalisés par les élèves en bijouterie. Car tout le monde a mis la main à la pâte, jusqu’aux élèves en arts qui ont créé l’affiche avec une typographie inspirée de ce bois spécialement pour cet événement.

De par sa résistance et ses vertus isolantes, le bambou est de plus en plus sollicité dans les nouvelles constructions. Le lycée de Chirongui ne fait pas exception : la plante sera utilisée dans le projet d’agrandissement du lycée général, qui accueillera alors aussi les filières professionnelles. « Toute la façade sera en bambou, pour faire office de brise-soleil. Cela va permettre de limiter l’importation d’autres matières », indique Éric Keiser, proviseur de l’établissement.

Des portes ouvertes pour s’orienter

Pas moins de 600 collégiens ont visité le lycée professionnel de Chirongui, afin d’avoir une meilleure idée des différentes formations que ce dernier propose. Menuiserie, couvrage, bijouterie, métiers d’art… Par groupe, ils sont allés d’ateliers en ateliers où ils ont pu avoir explications et démonstrations de chaque profession. « On essaye de recevoir tous ceux qui pourraient être intéressés par la voie professionnelle », explique Éric Keiser, proviseur de l’établissement qui forme 650 élèves. Pour encourager également les jeunes filles à suivre une formation dans le domaine de l’industrie ou de l’artisanat, des affiches présentant des femmes ayant réussi dans ce domaine ponctuaient l’ensemble de la visite. « Tous les enseignants sont mobilisés pour mettre davantage en avant les femmes dans l’industrie », commente Pascale Amouroux-Counil, proviseure adjointe.

La Ville de Mamoudzou prête à verbaliser contre les dépôts sauvages

la-ville-de-mamoudzou-prete-a-verbaliser-contre-les-depots-sauvages

C’est un tas d’ordures qui faisait mauvais genre en plein centre-ville de Mamoudzou, en haut de la rue M’chindra Saïd rénovée, il y a quelques mois seulement. Ce mercredi, un amas de poubelles obstruait l’accès au service foncier du Département de Mayotte. La Ville de Mamoudzou indique qu’il a été retiré ce jeudi et qu’elle devrait aller plus loin. « Le maire déplore l’incivilité chronique de certaines personnes alors même que la rue a bénéficié d’une requalification. Réunion publique et sensibilisation ont été faites ainsi que l’incitation à s’équiper gratuitement de bac à ordures individuels auprès de la Cadema. Malgré tout cela, les dépôts sauvages perdurent, la ville va procéder à la verbalisation », a réagi la municipalité.

Mayotte au Salon Paris pour l’emploi : une première historique

mayotte-au-salon-paris-pour-lemploi-une-premiere-historique

Pour la première fois, le Département de Mayotte, représenté par sa délégation à Paris (DMP), participe au salon Paris pour l’emploi, un rendez-vous incontournable pour les acteurs de l’emploi en France. Cet événement majeur marque une étape historique dans la stratégie du département pour valoriser ses talents et accompagner les Mahorais en quête de nouvelles opportunités professionnelles.

Cette première participation traduit la volonté affirmée du Département de soutenir les jeunes Mahorais, souvent confrontés à des défis liés à l’éloignement et aux spécificités du territoire. En rejoignant le pavillon Outre-mer, Mayotte renforce sa visibilité et son attractivité auprès des recruteurs, tout en mettant en avant les compétences de sa jeunesse. « Cette initiative symbolise notre engagement à offrir aux Mahorais les outils nécessaires pour s’intégrer pleinement dans le marché national de l’emploi », déclare un représentant de la délégation de Mayotte à Paris.

La DMP a tenu à souligner l’importance des étudiants mahorais, véritables ambassadeurs du territoire. Leur vivacité, leur engagement et leur volonté de contribuer au développement de Mayotte sont salués. Ces jeunes talents incarnent l’avenir du département et illustrent la richesse de son potentiel humain. En parallèle de sa participation au salon, la délégation organise un grand événement le samedi 23 décembre, ouvert à tous les originaires des Outre-mer. Cet événement vise à faire de Mayotte un véritable tremplin pour les autres territoires ultramarins, en renforçant les liens et en impulsant des projets communs au bénéfice de tous.

Saïd Omar Oili interpelle la ministre de l’Éducation nationale

said-omar-oili-interpelle-la-ministre-de-leducation-nationale

Lors de la séance publique du 20 novembre au Sénat, le sénateur mahorais Saïd Omar Oili a interrogé la ministre de l’Éducation nationale, Anne Genetet sur la situation inquiétante des écoles primaires de Mayotte. Il s’appuie sur les chiffres de la chambre régionale des comptes et des services de l’Éducation nationale à dresser un constat alarmant de la situation scolaire du 101ème département. « 20% d’augmentation des élèves inscrits entre 2019 et 2023, un déficit de 1.200 classes, 57% des élèves qui disposent de deux jours d’enseignement via un système de rotation. » Selon l’ancien instituteur, ses statistiques illustrent l’origine de « la progression fulgurante de la délinquance juvénile de ces dernières années ». « Quelles mesures d’urgence le ministère de l’Education compte mettre en place face à cette situation aux conséquences d’ores et déjà catastrophiques pour l’avenir de Mayotte et ses futures générations ? » En période de discussion budgétaire, Anne Genetet rappelle que « l’école n’est jamais une dépense, mais un investissement ». Ainsi un milliard d’euros sont prévus au total pour pallier les dysfonctionnements, 500.000 euros d’ici 2027 et 138 millions d’euros sont prévus au sein du budget 2025. A terme, ce serait 14.000 élèves supplémentaires que ministère de l’Éducation nationale souhaiterait pouvoir scolariser à Mayotte.

Estelle Youssoupha au siège de l’Onu

estelle-youssoupha-au-siege-de-lonu

Ce mercredi 20 novembre, Estelle Youssoupha a communiqué sur sa visite auprès de l’Organisation des Nations unies à New York. La députée mahoraise de la première circonscription est aux États-Unis pendant quatre jours afin de rencontrer de la commission des Affaires étrangères et discuter des différents conflits du monde avec des représentants palestiniens, ukrainiens, russes et chinois. Cette mission ayant pour but de défendre Mayotte française, elle souhaite y revenir avec le secrétaire d’État Thani Mohamed Soilihi afin de « contrer le discours mensonger des Comores ».

Football : les Diables noirs de Combani de retour ce samedi

football-les-diables-noirs-de-combani-de-retour-ce-samedi

Après leur défaite scellée à la fin du temps additionnel, les Diables noirs de Combani sont de retour sur l’île ce samedi matin. Les joueurs devraient prendre la barge à partir de 10h30. Un cortège sera mis en place jusqu’à Tsingoni. Le tour d’honneur est prévu dans les quatre villages de Tsingoni, Miréréni, Combani et M’roalé. Le cortège devrait s’achever à la MJC de Combani où un déjeuner est prévu avant le discours du représentant du conseil départemental de Mayotte et du président du club de Combani.

Football : deux joueurs de Combani sanctionnés

Club ayant posé une réclamation contre les Diables noirs, l’US Crépy-en-Valois a communiqué la décision de la Fédération française de football, ce mercredi, qui n’a pas complètement blanchi le club de Tsingoni. En effet, l’instance du football français a bien conclu qu’un même certificat médical rédigé par un médecin du village a servi à la création de trois licences. Toutefois, il est établi que l’original est celui de Liane Daurin, un jeune joueur de 18 ans qui a participé aux deux rencontres de Coupe de France en métropole. Les deux autres n’ayant pas fait le déplacement, cela veut dire que les Diables noirs ont donc aligné des joueurs uniquement avec des licences dûment établies.

En tout cas pour les matchs en métropole, parce que la FFF enjoint la ligue mahoraise à se pencher sur la participation des deux joueurs incriminés aux rencontres disputées à Mayotte. Elle dit annuler la licence des deux joueurs pour la saison 2024 (qui arrive bientôt à son terme) et demande « l’ouverture d’une procédure disciplinaire à l’encontre des Diables noirs et des deux joueurs, ainsi qu’une procédure d’évocation s’agissant des rencontres de niveau régional non homologuées auxquelles les intéressés auraient pris part ».

Six artistes participent au concours #Bigbanga par Orange

Six artistes ont été sélectionnés pour participer au concours #Bigbanga organisé par Orange. Le but est de produire un freestyle de 80 secondes sur une instru imposée, issue du répertoire du chanteur Naid. Chaque clip freestyle est ensuite soumis au vote du public sur les réseaux sociaux : 1 like = 1 vote, les partages, les commentaires, et le nombre de vues comptent également. Les deux artistes avec les meilleures performances se produiront en concert live avec Naid à l’occasion de la sortie de son EP “Ololo” en décembre prochain et remporteront plusieurs lots offerts par l’opérateur et l’artiste. Le jury composé d’Orange, de Naid et de la Prod Big Banga ont choisi Flamingo Santana @flamingosantana, Inad IK @inadikofficiel, Marsouin @marsouin_officiel, Subo @subo.skl, Faux Plan @faux_plan976, Nael Hassani @_itss.nael.street

C’est donc grâce aux votes des fans que les heureux gagnants du concours #BigBanga by Orange, seront connus, le 29 novembre prochain. Pour voter, rendez-vous sur les comptes Instagram @bigbanga_mayotte et @orangemayotte.

Un an de prison pour de la maltraitance sur treize chiens

un-an-de-prison-pour-de-la-maltraitance-sur-treize-chiens

Fin septembre 2024, une enquête est ouverte par la division de lutte contre les bandes de la section de recherche de Mamoudzou de la gendarmerie pour mettre un terme à un élevage clandestin de chiens maltraités afin de les rendre agressifs. Des membres de bandes utilisent régulièrement des chiens pour commettre vols et agressions. Des combats de canidés sont également organisés.

Le 13 novembre, une opération judiciaire est menée dans le quartier de Majicavo-Dubaï, dans la commune de Koungou, en coordination avec un agent de la Daaf (direction de l’alimentation, de l’agriculture et de la forêt), un vétérinaire et un représentant d’une association de protection animale. Un individu est interpellé. Sont découverts chez lui treize chiens vivant dans des conditions déplorables, sans eau ni nourriture, plusieurs sont mutilés et blessés. Identifié, l’un d’eux avait été volé en 2018. Apeurés, les animaux sont tous pris en charge par une association. Jugé en comparution immédiate le 15 novembre, le mis en cause a été condamné à douze mois d’emprisonnement.

Les travaux du Caribus nécessitent plusieurs coupures d’eau

Après les villages de M’tsapéré et Passamaïnty (Kavani-Bé et Ngnambo Titi), dans la nuit de jeudi, d’autres coupures d’eau sont prévues en lien avec les travaux du réseau du Caribus. Il y a d’abord le prolongement de celle en cours à M’tsapéré, ce jeudi matin. « Les travaux sur le réseau d’eau potable, à hauteur du rond-point de Doujani, ne se sont pas terminés dans les délais initiaux. La remise en eau interviendra à l’issue des travaux prévue à 14h ce jour », avertit la Société mahoraise des eaux (SMAE), indiquant qu’elle sera à nouveau coupée, ce samedi, à 7h (jusqu’à 16h le lendemain).
Ce dimanche, dans la zone d’activités de Kawéni, des travaux de dévoiement d’une canalisation de 300mm de diamètre vont être réalisés pour permettre « l’élargissement du passage au droit de la ravine de la rue Martin Luther King à cet endroit. A cet effet, cette canalisation d’adduction qui est précisément celle qui dessert les secteurs désignés ci-dessus sera neutralisée, d’où les coupures à réaliser pour permettre le déroulement de ces travaux », prévient la SMAE. Dans la zone industrielle, il y a donc un maintien de la distribution d’eau le samedi 23 novembre jusqu’à dimanche, 7h, « en contrepartie de la coupure toute la journée du 24 novembre ».
A Kawéni village, Passamainty (Ngambo Titi et Kavani Bé), la fermeture aura lieu aussi à 7h, mais avec un retour de l’eau à 16h.

Le ministère de la Justice reconnaît des retards pour les places de prison

Le manque de places est devenu criant dans les prisons françaises, comme en est le parfait exemple de celle de Majicavo-Koropa. Dans un communiqué, le ministère de la Justice a reconnu que « les retards pris dans le plan de construction de 15.000 places de prison ne permettront pas de livrer l’ensemble du parc attendu en 2027, alors que la population carcérale explose. Il est donc nécessaire d’augmenter rapidement le nombre de places livrées ». Le successeur d’Éric Dupond-Moretti, Didier Migaud, dit souhaiter « utiliser l’ensemble des leviers possibles, qu’ils soient juridiques, en ajustant les textes afin d’accélérer les procédures, ou opérationnels, en adaptant mieux les types d’établissements pénitentiaires aux différents profils des personnes détenues, en réhabilitant des établissements désarmés, en mobilisant du foncier pénitentiaire pour construire des structures modulaires, en envisageant la conversion d’autres bâtiments non utilisés, etc ».

Il s’est donné trois missions, désengorger les tribunaux judiciaires qui doivent faire face à de plus en en plus de procédures (une équipe de membres du Conseil d’Etat, de la Cour de cassation et de la Cour des comptes doit trouver des alternatives), « juger dans un délai raisonnable » (une politique mise en place à Mayotte avec le recours fréquent aux comparutions immédiates) et exécuter les peines plus rapidement. Un dernier point compliqué à mettre en œuvre sur un territoire qui ne compte qu’un seul centre pénitentiaire.

Terres australes : les agents désormais affiliés à la Sécurité sociale

Lors de l’examen du projet de loi de finances 2025, le Gouvernement a obtenu que les agents des Terres australes et antarctiques française (TAAF) soient désormais affiliés au régime général de la sécurité sociale. Jusqu’à maintenant, les agents des TAAF (l’entité qui gère notamment les îles Éparses de l’océan Indien) ne sont affiliés à aucun régime obligatoire de sécurité sociale, exceptés ceux travaillant au siège de Saint-Pierre à La Réunion qui relèvent du régime général. L’administration des TAAF cotise donc volontairement à la Caisse des Français de l’Étranger (CFE) pour leur assurer une couverture sociale alors que la CFE a vocation à couvrir les Français expatriés.

Le ministre chargé des Outre-mer, François-Noël Buffet, salue « l’adoption de cette mesure de justice, attendue par l’administration des TAAF. » Elle permettra d’assurer à ces personnels une couverture sociale obligatoire et de les maintenir au régime général. C’est aussi une mesure de simplification administrative pour les employeurs et les personnes envoyées en mission dans ces territoires.

Petite-Terre tente de se mobiliser face à au recul du trait de côte

A Petit Moya, l’érosion menace l’usine de dessalement, le littoral ouest de Pamandzi est de plus en plus exposé aux submersions. Face à ces constats, la communauté de communes de Petite-Terre (CCPT) a tenu une réunion en octobre dernier, des acteurs majeurs, dont le directeur de cabinet du préfet, Aurélien Diouf, et des experts du Cerema. Elle a permis d’acter la volonté d’inscrire Petite-Terre au plan national de lutte et d’adaptation au changement climatique. Puis, une délégation d’inspecteurs des ministères de l’Intérieur et de l’Écologie est venue à Mayotte pour visiter Petit Moya et le littoral de Pamandzi. Et des réunions ont été organisées avec la Dealm pour structurer les actions. Le 4 décembre prochain, seront organisés une concertation publique et le lancement des études techniques pour concrétiser les actions.

Emploi : les demandeurs d’emploi au rendez-vous au stade de Cavani

Au stade Cavani, le dispositif « Du stade vers l’emploi » revient pour sa nouvelle édition. Le principe, permettre aux recruteurs aux candidats de se découvrir autour de la pratique d’un sport. Entre 8 heures et 16 heures, matinée d’activités sportives, déjeuner convivial, après-midi d’entretiens de recrutement s’enchaîneront.

L’Insee confirme la baisse des naissances enregistrée à Mayotte

linsee-confirme-la-baisse-des-naissances-enregistree-a-mayotte
Hall d'entrée du CHM de Mamoudzou à Mayotte
Comme dans l’Hexagone, le département mahorais a connu une baisse du nombre de naissances en 2023 par rapport à 2022, 10.280 enfants sont nés de mères domiciliées à Mayotte, soit 500 de moins qu’en 2022 (-5 %). « Le nombre de naissances reste cependant supérieur à celui de 2019 (9.770 naissances), avant la crise sanitaire de la Covid-19. Il se situe depuis 2015 à un niveau nettement plus élevé qu’autour des années 2010 (7.100 en moyenne entre 2007 et 2012) », relève l’Institut national de la statistique et des études économiques, qui a donné ses chiffres actualisés, ce vendredi matin. Du fait de l’immigration, la part des mères étrangères est importante avec trois cas sur quatre. Du côté des pères, la moitié sont Français. Au final, l’Insee comptabilise 53% des nouveau-nés ayant au moins un parent français.
linsee-confirme-la-baisse-des-naissances-enregistree-a-mayotte
Selon l’INSEE
« Alors que la fécondité chute fortement à 1,6 enfant par femme dans l’Hexagone, Mayotte fait figure d’exception : la fécondité reste soutenue avec 4,5 enfants par femme en 2023. Portée par les naissances de mères étrangères, la fécondité dans le département est nettement plus élevée qu’ailleurs, devant la Guyane (3,3 enfants par femme) et La Réunion (2,3) », analyse l’Insee océan Indien, qui note une proportion importante de grossesses précoces. Un chiffre même en progression en 2023 (+6 %), 120 mères ayant même moins de 16 ans. « Au total, en France en 2023, 20 % des naissances de jeunes mères ont lieu à Mayotte. »
Concernant les décès, il reste à un niveau équivalent par rapport à 2022 (960 personnes en 2023). Le solde naturel, différence entre les naissances et les décès, s’établit ainsi à + 9.320 en 2023.

Coupe de France : les Diables noirs de Combani défaits au bout de l’effort

coupe-de-france-les-diables-noirs-de-combani-defaits-au-bout-de-leffort
Soudés dans l’adversité, les joueurs de Combani ont dû s’incliner contre Corte (2-0), ce mercredi soir. Photo d’archives

Décalée au mercredi, après des accusations de tricherie, la rencontre entre les Diables noirs de Combani et l’USC Corte s’est terminée par la victoire des Corses (2-0). Elle signe la fin d’un parcours du club mahorais en Coupe de France rendu compliqué par l’extra-sportif.

La résilience mahoraise a encore été démontrée, ce mercredi soir, au stade Santos-Manfredi de Corte. Privés de sept joueurs-cadres en raison de leur situation administrative, accusés de tricherie par un ancien adversaire, dans le froid et contre le vent corse, les Diables noirs de Combani ont fait face à de multiples épreuves, cette semaine. En effet, la réclamation de l’US Crépy-en-Valois sur des doutes sur les certificats médicaux des joueurs mahorais a poussé la Fédération française de football a annulé la rencontre de mardi à quelques heures du coup de sifflet. Ce report d’une journée, a obligé le club de Tsingoni à rester un jour de plus en Corse. Un repos bienvenu après un septième tour qui s’est fini aux tirs aux buts (0-0 ; 4-2).

Dans le match aussi, les Diables noirs, tout de jaune vêtus, ont dû serrer les dents contre une formation de National 3. Les occasions corses, comme les feux d’artifice aux abords du stade, ont été nombreuses en première mi-temps, mais un pied, le dos d’un Mahorais, aidé aussi des gants et des jambes de Rachadi « Casillas » Ali Soilihi ont permis de repousser les tirs adverses. En deuxième période, la confrontation a été plus équilibrée et Combani a pu jouer sans pression. A la 74ème, une Chamsoudine « Chamou » Athoumani est même parti en contre-attaque tête baissée, avant qu’un défenseur corse ne le stoppe illégalement. L’attaquant de la sélection de Mayotte ne s’en est pas remis et a dû sortir avec le bras en écharpe. Derrière, Anli Ousseni a pu cadrer son tir sur le coup franc, sans inquiéter assez le gardien Jacques-André Luciani.

Quelques minutes plus tard, les Mahorais revenus dans leur camp et brièvement réduits à dix par une sortie sur blessure ont laissé Samba Tamboura ajuster, à l’entrée de la surface, une frappe bien placée dans la lucarne de Combani (85ème). Sonnés, à l’approche du coup de sifflet, ils en ont encaissé un deuxième but par Christopher Boussemart et n’ont pu empêcher la fin de leur parcours.

Le préfet répond à Anchya Bamana

La députée de la deuxième circonscription de Mayotte, Anchya Bamana, a demandé à la préfecture de Mayotte de régulariser sept joueurs des Diables noirs de Combani pour leur permettre de participer au huitième tour de la coupe de France de football. Une demande surprenante de la part d’une élue Rassemblement national, ont noté le Canard Enchaîné et Libération. Le préfet de Mayotte, François-Xavier Bieuville, lui a répondu dans un courrier daté du lundi 18 novembre indiquant « ne pas pouvoir donner une suite favorable » à sa demande expliquant que les étrangers résidant à Mayotte et souhaitant voyager ou résider dans un autre département « doivent impérativement obtenir une autorisation spéciale prenant la forme d’un visa […] or celle-ci ne peut être délivrée qu’à un étranger en situation régulière titulaire d’une carte de séjour ». Or, les sept jours ne disposent pas de ce document. Dans la lettre, le délégué du gouvernement précise également que deux des sept joueurs sont « défavorablement connus des services de police et de gendarmerie ».

Deux joueurs de Combani sanctionnés

Club ayant posé une réclamation contre les Diables noirs, l’US Crépy-en-Valois a communiqué la décision de la Fédération française de football, ce mercredi, qui n’a pas complètement blanchi le club de Tsingoni. En effet, l’instance du football français a bien conclu qu’un même certificat médical rédigé par un médecin du village a servi à la création de trois licences. Toutefois, il est établi que l’original est celui de Liane Daurin, un jeune joueur de 18 ans qui a participé aux deux rencontres de Coupe de France en métropole. Les deux autres n’ayant pas fait le déplacement, cela veut dire que les Diables noirs ont donc aligné des joueurs uniquement avec des licences dûment établies.
En tout cas pour les matchs en métropole, parce que la FFF enjoint la ligue mahoraise à se pencher sur la participation des deux joueurs incriminés aux rencontres disputées à Mayotte. Elle dit annuler la licence des deux joueurs pour la saison 2024 (qui arrive bientôt à son terme) et demande « l’ouverture d’une procédure disciplinaire à l’encontre des Diables noirs et des deux joueurs, ainsi qu’une procédure d’évocation s’agissant des rencontres de niveau régional non homologuées auxquelles les intéressés auraient pris part ».

Vers un marché économique propre à l’océan Indien ?

vers-un-marche-economique-propre-a-locean-indien
Comme Tiana Rasamimanana, le président du syndicat des industries de Madagascar (SIM), les organisateurs du CEO Summit tablent sur un minimum de 500 décideurs économiques de l'océan Indien qui feront le déplacement à Antananarivo, les 5 et 6 décembre

Une rencontre internationale est prévue dans la capitale malgache, Antananarivo, les 5 et 6 décembre, pour jeter les fondations d’une communauté économique de l’océan Indien. Au cours de ce CEO Summit, les opérateurs économiques régionaux seront présents, espérant s’attirer le soutien des différentes administrations gouvernementales des îles de la région.

Avec une collaboration réunionnaise, des opérateurs économiques malgaches ambitionnent de jeter les bases d’une organisation économique panocéanodien sur le modèle de l’Union européenne. Les membres du syndicat des industries de Madagascar (SIM) organisent ainsi le CEO Summit 2024, les 5 et 6 décembre 2024 à Antananarivo. Il s’agira du plus grand rassemblement jamais organisé des leaders visionnaires de l’océan Indien. « Un événement de grande envergure qui permettra à tout le monde d’y trouver son compte », selon Tiana Rasamimanana, président en exercice de ce syndicat, qui s’est exprimé au cours d’une conférence de presse en ligne co-organisée avec Tantely Rakotomalala, la co-fondatrice de BeCom. L’opération est destinée à assurer la plus large diffusion de ce CEO Summit, hors Madagascar, dans les différentes îles de l’océan Indien (La Réunion, Maurice, Mayotte et Seychelles) à travers les colonnes des plusieurs médias locaux.

500 décideurs économiques

Cette initiative vise à permettre à tous les opérateurs intéressés de pouvoir se positionner par rapport à ce rendez-vous inédit.  Cette rencontre que ses organisateurs veulent hors norme sera placé sous le haut patronage du chef de l’État malgache, Andry Rajoelina. Initialement imaginé pour s’adosser à la réunion des ministres de la Commission de l’océan Indien (COI), qui a finalement été reportée dans le courant du premier trimestre 2025, l’événement regroupera sur deux jours à Antananarivo, plus de 500 décideurs économiques de tous niveaux, régionaux et mondiaux, dans le but affiché de capitaliser toutes les opportunités et mettre en lumière le savoir-faire de chacune des îles dans une complémentarité et non forcément une concurrence. A Tantely Rakotomalala d’expliquer aux journalistes que « le potentiel de Madagascar en matière de ressources et d’humains est énorme, mais qu’il le sera davantage s’il est combiné à ceux des autres îles voisines comme Maurice (pour la finance), La Réunion (pour l’innovation, les nouvelles technologies et l’internationalisation), et d’autres aspects pour les autres îles, telle que Mayotte, en pleine expansion. En d’autres mots, il s’agit de mettre en place un marché commun de l’océan Indien dans le but de favoriser les échanges économiques dans la sous-région et limiter les importations de denrées alimentaires depuis le Brésil et d’autres pays éloignés pourtant disponibles dans nos îles ».

Un sommet chaque année

Pour une meilleure lecture de cette situation, il a été évoqué une anecdote, le cas de la noix de cajou distribuée aux passagers des vols Air Austral comportant la mention made in Vietnam alors qu’elle provient en réalité d’un pays de la zone océan Indien.  Pour asseoir ce marché commun de l’océan Indien, les opérateurs économiques de la Grande île tablent très loin, ils comptent sur La Réunion et Mayotte pour une ouverture sur le marché européen, les Comores, Madagascar et Maurice sur la communauté de développement de l’Afrique australe (CDAA), et même l’Afrique du Sud et la Côte d’Ivoire qui sont invités à ce CEO Summit afin de lui donner un rayonnement sur le continent africain.

Les différentes délégations se préparent à affluer dans la capitale malgache et le nombre d’opérateurs économiques désireux d’y participer ne cesse d’augmenter d’après Tantely Rakotomalala. Un vice-président du Parlement européen fait partie des invités de marque de ce grand rendez-vous des décideurs économiques de l’océan Indien que ses concepteurs veulent annuel et tournant à partir de 2026. Ils se disent prêts à accueillir les différentes délégations de participants à ces deux jours de rencontres. « D’ores et déjà, les autorités malgaches confirment la création, d’ici peu, d’une zone spéciale COI à Antananarivo, reste à examiner sa mise en place et les aspects juridiques. Pour cela nous attendons, outre les 500 opérateurs économiques, les administrations des îles voisines pour peaufiner les détails techniques. »

Pour donner une solide assise à ses rencontres, les organisateurs ont prévu de décerner, à la clôture du sommet, des CEO Awards aux meilleures opérateurs économiques de l’océan Indien, dans sept catégories différentes, dont une spécifique au contexte économique malgache.

Crise de l’eau : le robinet se ferme deux heures de plus à partir du 25 novembre

crise-de-leau-le-robinet-se-ferme-deux-heures-de-plus-a-partir-du-25-novembre
Du fait de forages et de captages en rivières moins performants en fin de saison sèche, les deux retenues collinaires sont davantage sollicitées à cette période de l’année.

Du fait des difficultés de production, le département mahorais connaît régulièrement des coupures techniques en plus du planning habituel des coupures d’eau. A partir du lundi 25 novembre, ces dernières vont donc être avancées à 10h, contre midi aujourd’hui.

Qu’est-ce qui provoque toutes ces coupures supplémentaires ?

Depuis plusieurs semaines déjà, la Société mahoraise des eaux* (SMAE) peine à respecter ses plannings. Faute de production suffisante, ses réservoirs se retrouvent souvent vides, notamment à Mamoudzou, et des interruptions techniques de l’alimentation en eau sont devenues quasiment journalières. Pour Jérôme Josserand, le directeur de l’environnement, de l’aménagement, du logement et de la mer (Dealm), le déficit en eau est logique à cette période de l’année. L’augmentation continue de la consommation (celle-ci progresse chaque année et équivaut à 2.000 m3/jour supplémentaires à la fin de l’année), couplée à des forages dans les nappes phréatiques et des captages dans les rivières qui donnent moins en fin de saison sèche, en est la cause. « A Mamoudzou, les trois forages de Kawéni 1, Kawéni 2 et Kwalé donnent moins », donne-t-il comme exemple.

Comment y remédier ?

La solution, les Mahorais la connaissent bien, elle va consister à fermer davantage le robinet. A compter du lundi 25 novembre, avec la mise en œuvre du nouveau planning, les horaires vont donc changer. Les coupures d’eau dans les trois premiers secteurs interviendront dorénavant entre 10h et midi. Pour rappel, elles sont entre midi et 14h actuellement, avec une remise en eau le lendemain après 16h. Avec ce nouveau rythme, on passera donc à vingt-heures d’affilée.

Le quatrième secteur, celui de la zone industrielle de Kawéni, restera aux coupures nocturnes.

A quel niveau sont les deux retenues collinaires ?

Les deux retenues collinaires, à Dzoumogné et Combani, sont remplies à moins de la moitié, soit un niveau habituel à cette période de l’année. Toutefois, comme les forages et les captages donnent moins, elles sont davantage sollicitées. L’enjeu maintenant est que les kashkazis arrivent et puissent remplir à la fois les rivières, les nappes et bien sûr les retenues pour qu’elles puissent servir à la prochaine saison sèche.

Ibrahim Aboubacar, le directeur général des services du syndicat des eaux (Les Eaux de Mayotte), est intervenu au 106ème congrès des maires de France et des présidents d’intercommunalités. Il a confirmé que la saison des pluies sera « normale », cette année, après celle exceptionnelle de début 2024.

A moyen terme, où en sommes-nous ?

L’une des solutions prônées par la préfecture de Mayotte et les acteurs de l’eau pour produire davantage est la construction d’une usine dessalement à partir de l’eau du lagon. Celle d’Ironi Bé vient d’obtenir le feu vert, « avec des réserves » toutefois, du Parc naturel marin de Mayotte, mais la construction de l’équipement sensé apporter 10.000m3 supplémentaires par jour ne devrait pas donner une goutte avant 2026. En attendant, il faut s’en remettre à la réparation des fuites (30% de l’eau produite serait toujours perdue aujourd’hui dans le réseau) et la mise en service de nouveaux forages dont ceux des sixième et septième campagnes qui sont en cours.

Mais sur ce point, Jérôme Josserand rappelle qu’un forage qui rentre en production en saison sèche sera forcément moins productif.

*La Société mahoraise des eaux (SMAE) n’a pas souhaité nous réponde.

Le flash infos du jour

Flash infos Mayotte du Mardi 13 mai 2025
Mardi 13 mai 2025

Mayotte Hebdo de la semaine

Mayotte Hebdo n°1116

Le journal des jeunes