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Une matinée éco-entreprises à Mamoudzou le 18 décembre

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La communauté d’agglomération de Dembéni Mamoudzou (Cadema) organise une matinée éco-entreprises le 18 décembre. Très petites et moyennes entreprises et porteurs de projets environnementaux sont invités à venir discuter transition écologique, énergie, déchets et économie circulaire entre 9 et 12 h au siège de la Cadema à Mamoudzou.

Les Mahorais remerciés pour l’accueil réservé à Thani Mohamed Soilihi

Moudjibou Saïdi, président de la communauté d’agglomération de DembéniMamoudzou (Cadema) et président du comité d’organisation de l’accueil populaire de Thani Mohamed Soilihi, a adressé « ses remerciements les plus chaleureux aux Mahoraises et Mahorais pour leur accueil exceptionnel à Monsieur Thani Mohamed Soilihi, premier Mahorais nommé au gouvernement ». Le secrétaire d’État, qui s’est rendu à Sada, ce samedi, est aussi passé par la commune de Dembéni où il a inauguré le tout nouveau terrain de football synthétique dIloni.

Dans le communiqué envoyé ce lundi, le maire de la commune a aussi une pensée pour « les bénévoles, donateurs, transporteurs et Dembéniens dont l’implication déterminante a permis le succès de cet événement ».

Anchya Bamana blâme le préfet de Mayotte pour les fuites dans la presse

Anchya Bamana accuse François-Xavier Bieuville et son équipe d’avoir volontairement fait fuiter sa demande de laissez-passer pour des joueurs des Diables noirs de Combani bloqués à Mayotte.

Moquée dans les médias nationaux pour avoir sollicité le préfet de Mayotte dans le but d’obtenir des laissez-passer pour des joueurs de Combani en situation irrégulière, la députée du Rassemblement national, Anchya Bamana, s’est adressée au ministre de l’Intérieur, Bruno Retailleau, par courrier. Elle y accuse François-Xavier Bieuville d’avoir fait fuiter les informations dans la presse et demande « un rappel à l’ordre ».

« Cette fuite en avant, qu’elle soit volontaire ou non, et j’ai du mal à croire en l’absence d’une volonté délibérée du fonctionnaire, affaiblit la crédibilité des institutions publiques à Mayotte », s’épanche Anchya Bamana, dans un courrier daté du 22 novembre, à destination de Bruno Retailleau, le ministre de l’Intérieur. Celle-ci revient sur l’épisode des Diables noirs de Combani, privés d’une partie de leurs joueurs pour les septième et huitième tours de la Coupe de France du fait de leur situation irrégulière. Cette demande rejoignait celles d’élus locaux et du club de la commune de Tsingoni, qui a dû faire appel à des dirigeants ou des éléments de ses équipes de jeunes pour compléter l’effectif. « Eu égard à leur exploit et face aux manques criants d’infrastructures sportives homologuées à Mayotte, à même de recevoir de grandes compétitions de foot-ball, j’ai jugé légitime de les soutenir dans cette démarche », se défend-elle.

Seulement, la requête déposée par une députée du camp du Rassemblement national, qui a un discours ferme contre l’immigration illégale, a vite été reprise dans la presse nationale et locale. La parlementaire de la deuxième circonscription de Mayotte note ainsi qu’elle a été contactée par le Canard enchaîné, avant même d’avoir eu la réponse de la préfecture de Mayotte lui signifiant son refus de régulariser en urgence les joueurs concernés. « Cet échange fraternel entre un membre de la représentation nationale que je suis et un haut fonctionnaire, de surcroît, tenu à des obligations professionnelles au regard de sa déontologie, n’avait pas à être divulgué par un tel procédé à un journal satirique dont on connaît l’opinion, vis-à vis des responsables politiques que nous sommes », regrette-elle.

Accusant le représentant de l’État à Mayotte d’être sorti de son devoir de réserve et son obligation de neutralité politique, elle demande une sanction disciplinaire. « Je vous sollicite pour un rappel à l’ordre à l’ensemble des services de l’État, et en particulier au préfet, l’importance de respecter les principes de neutralité, de confidentialité et de collaboration constructive », fait-elle savoir.

Un préfet peu aimé du RN

La nomination à Mayotte de l’ancien sous-préfet de l’arrondissement de Dunkerque (Nord) n’était pas passé inaperçue dans les rangs du Rassemblement national. Les propos de François-Xavier Bieuville dans La Voix du Nord, en février 2024, où il alertait « des risques politiques » des scores du RN dans le nord de la France, avaient vite convaincu des cadres du parti que le sous-préfet d’alors n’était pas totalement neutre. Anchya Bamana, dans son courrier, fait d’ailleurs directement référence à cette interview.

Localement, ce n’est pas la première fois non plus que la députée s’en prend au préfet. Le mois dernier, elle avait déjà envoyé un mail au même ministre pour se plaindre « des assassinats qui se banalisent, sous le silence du représentant de l’État localement ». Celle-ci faisait référence à l’agression à Koungou d’une famille qui se trouvait dans sa voiture, le 11 octobre, ainsi qu’à la mort d’un homme d’une soixantaine d’années devant sa case en tôles à Passamaïnty, le samedi 19 octobre.

Athlétisme : Ibrahim M’colo devient président du comité

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Les élections pour le comité directeur et la présidence du comité d’athlétisme mahorais ont eu lieu, ce samedi, lors de l’assemblée générale. Candidat à sa succession, Sébastien Synave n’a pas été élu. Avec sept voix contre trois, Ibrahim M’colo, de l’association sportive Zaza Tsara Athletique Junior de Chiconi devient le nouveau président. « C’est ainsi, il faut être fair-play. Il y a malgré tout un sentiment d’ingratitude, mais on va souhaiter bonne chance et bon courage à la nouvelle équipe », a réagi Sébastien Synave, le président sortant.

Le procès pour un des meurtres de Petite-Terre en 2021 s’est ouvert

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Le procès pour le meurtre d’un jeune homme à Pamandzi, en janvier 2021, s’est ouvert ce vendredi 22 novembre devant la cour d’assises des mineurs de Mayotte. Il s’agit d’un des derniers procès concernant la période de violence qui a bousculé Petite-Terre cette année-là. Sept hommes se retrouvent dans le box des accusés, dont trois qui étaient mineurs au moment des faits. Le procès se déroule donc à huis clos et le verdict sera connu le 27 novembre.

Une centaine de pompiers au cross départemental de Labattoir

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Ce samedi matin, une centaine de pompiers ont participé au cross départemental du Service départemental d’incendie et de secours (Sdis) à Labattoir. 55 sapeurs-pompiers, trente personnels administratifs et techniques et seize jeunes sapeurs-pompiers (JSP) ont pris le départ dans la matinée. Un parcours de neuf kilomètres était réservé aux seniors, celui des JSP faisait environ quatre kilomètres. Le grand gagnant de l’épreuve est le caporal Ibrahim « Ibrax » du centre de secours de Kahani, arrivé en seulement 38 minutes.

Le président du Sdis mahorais, Abdoul Kamardine, a transmis « tous ses encouragements aux coureurs et félicite l’ensemble des organisateurs pour la réussite de cet événement ». Ces derniers remercient d’ailleurs « la police municipale de Dzaoudzi-Labattoir et la gendarmerie de Pamandzi pour la sécurisation de l’événement, ainsi que le staff dirigé par l’adjudant-chef Bastoi, et les parents des JSP pour leur soutien indéfectible ». Ils donnent rendez-vous aux coureurs chez le champion, l’an prochain, à Kahani.

Les maires ont une bonne image des agences de santé

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Selon une enquête de l’institut Ipsos sur la perception, des Agences régionales de santé (ARS) par les maires de l’Hexagone, près de 90% d’entre eux connaissent leurs actions. Et ce sont 73% des maires qui en ont une bonne image. En revanche, près de six maires sur dix trouvent les ARS trop éloignés de leurs communes et souhaiteraient qu’ils multiplient leurs visites sur le terrain. « Répondre aux attentes des élus de terrain, mieux expliquer nos politiques publiques de santé, s’engager aux côtés des élus pour réduire les inégalités de santé par la prévention, par la facilitation de l’accès aux soins : partout sur le terrain, les agents des ARS sont engagés dans ce partenariat essentiel avec les maires. Dans cette étude, ils confirment leur souhait d’aller encore plus loin dans le partenariat, à partir d’une compréhension du territoire plutôt que d’expertises techniques ; il appartient aux ARS d’être au rendez-vous de cette attente », a commenté Denis Robin, l’actuel directeur général de l’ARS Île-de-France et ex-préfet de Mayotte en 2008 et 2009.

Budget 2025 : Mansour Kamardine fait confiance à François-Noël Buffet

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Dans un communiqué, le vice-président des Républicains et président du comité des outre-mer, Mansour Kamardine, encourage le ministre des Outre-Mer, François-Noël Buffet à « poursuivre son effort pour obtenir au Sénat de véritables arbitrages d’avenir » concernant le budget 2025 dédié aux Outre-mer. Celui qui est désormais député honoraire de Mayotte pointe cependant la baisse de 11% des crédits dédiés aux moyens de la justice à Mayotte (mission budgétaire « Justice »), la chute « vertigineuse » du programme Conditions de vie outre-mer (-34,1% et jusqu’à -73% à Mayotte !).

« Connaissant les hautes qualités de François-Noël Buffet, après ses annonces de correction à l’Assemblée nationale, je ne doute pas de sa capacité à l’améliorer le budget au Sénat, pour en faire un budget d’avenir pour les territoires, les ultramarins et pour une France en grand », ajoute l’ex-parlementaire issu du même parti que le ministre.

Le marché onéreux de la fibre optique devra attendre un peu

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La convention du marché confié à Zeop doit faire l’objet d’une délibération du conseil départemental. Celle-ci a dû être reportée faute d’éléments.

Le conseil départemental de Mayotte devait se prononcer, ce vendredi, sur la convention signée avec l’opérateur Zeop pour le déploiement de la fibre optique sur tout le département. Le sujet, qui a fait l’objet d’un débat parfois houleux, est reporté à la prochaine séance, des élus ayant fait remarquer qu’ils avaient à se prononcer sans même avoir le document sous les yeux.

Que contient la convention avec la Zeop ?

C’est la grande question à laquelle que la séance plénière du conseil départemental de Mayotte, ce vendredi, n’a pu répondre qu’en partie. Malgré des échanges vifs entre majorité et opposition, au sein de l’hémicycle Younoussa-Bamana, le président Ben Issa Ousseni a tranché. Le texte sera examiné une prochaine fois, car la convention en tant que telle n’a pas été donnée aux élus. « On ne peut pas demander aux élus de se prononcer sans la convention que l’on doit signer avec l’opérateur », admet-il.

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Le président du conseil départemental de Mayotte, Ben Issa Ousseni, a indiqué que des éléments demandés par l’opposition avaient déjà été évoqués en commission.

Quand débutent les travaux ?

Si la convention n’a pas été présentée, quelques éléments permettent d’en apprendre un peu plus sur la délégation de service public (DSP) qui va être octroyée à Zeop. Préféré à Orange, l’opérateur téléphonique réunionnais doit assurer tous les branchements vers les particuliers sur une période de cinq ans et demi, les opérateurs locaux pouvant évidemment s’y raccorder. Les travaux s’effectueront en trois tranches. La première doit permettre de couvrir, « à l’horizon de la fin 2027 », les communes de Mamoudzou (sauf Vahibé), Majicavo-Lamir, les communes de Ouangani, de Dembéni dans un premier temps, puis Dzaoudzi, Tsingoni et M’tsangamouji. Deux câbles sous-marins sont également prévus entre Petite-Terre et Grande-Terre.

D’ici fin 2028, doivent suivre les communes de Pamandzi, Chiconi, Sada, Bandrélé, le port de Longoni, sa zone d’activités à proximité et le village d’Acoua. « D’ici 2030 en principe », la dernière phase concernera Bandraboua, M’tsamboro, Chirongui, Bouéni, Kani-Kéli, le reste de Koungou et M’tsangadoua.

Combien ça va coûter ?

Il s’agit de loin du projet le plus coûteux pour la collectivité locale. 183 millions d’euros vont y être alloués, la moitié par le conseil départemental, l’autre par le concessionnaire. L’État mettra également la main à la poche. « Il faut permettre à l’opérateur d’amortir son investissement », confirme Ben Issa Ousseni au sujet d’une DSP assez longue (trente ans). « Si le délai est plus court, on a le risque que les tarifs plus élevés. »

Est-ce qu’il y a de la fibre optique à Mayotte ?

Oui, l’opérateur Orange dans le nord de Mayotte et le conseil départemental de Mayotte dans le sud de Grande-Terre ont installé « une boucle locale », mais celle-ci doit être complété par le réseau FTTh (« Fiber to the Home »), soit des connexions jusque chez les particuliers. Selon l’Arcep, au 30 juin 2024, « 89 % des locaux du territoire national sont raccordables à la fibre et 5,1 millions de locaux restent encore à rendre raccordables ».

Pourquoi l’opposition s’inquiète ?

La durée envisagée de la DSP, trente ans, a suscité la réprobation des élus d’opposition. « C’est énorme. On met l’avenir des télécommunications à Mayotte sous la cloche de La Réunion pour les trente prochaines années », fait remarquer Hélène Pollozec. Selon la conseillère départementale du canton de Mamoudzou 3, cela empêcherait un opérateur mahorais (si celui-ci venait à émerger) « d’être acteur du territoire ». « On a déjà délibéré ici. Au moment de signer, c’est maintenant qu’on remet en cause la durée de la DSP, les éléments du marché », s’énerve le président du conseil départemental de Mayotte, soulignant que dix millions doivent être investis dès le mois de décembre.

Trois motions, dont l’une sur le voyage de Madi Madi Souf, finalement non débattues

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Soula Saïd Souffou, Hélène Pollozec, Elyassir Manroufou et Daniel Zaïdani, les quatre élus du groupe « Le choix des Mahorais », n’ont pas pu présenter leurs motions, la majorité ayant quitté la salle.

A la fin de la séance du conseil départemental de Mayotte, ce vendredi, les conseillers départementaux d’opposition espéraient débattre de leurs motions portant sur la numérisation des archives départementales, le développement de la filière hydrogène et le voyage polémique de Madi Madi Souf aux Comores. C’était sans compter sur le boycott de la majorité, qui a préféré se retirer, après qu’une commission ait dû être reporté, dix jours avant.

Sitôt le dernier rapport adopté, les élus de la majorité départementale se sont retirés, laissant face au président les quatre élus d’opposition (Daniel Zaïdani, Elyassir Manroufou, Hélène Pollozec et Soula Saïd-Souffou). En empêchant le quorum d’être atteint, cela a surtout bloqué l’examen de trois motions déposées par ses derniers. Le conseiller départemental du canton de Sada-Chirongui, Soula Saïd Souffou, n’a pas manqué de réagir, lui qui voulait présenter celle concernant le voyage « diplomatique » de Madi Madi Souf aux Comores en septembre. « Il s’agissait pour nous de dire clairement que nous sommes opposés à la démarche du président de l’association des maires », explique-t-il. « Ils ont préféré boycotter, nous trouvons ça dommage, c’est un sujet qui divise les Mahorais. Ils avaient besoin d’entendre les élus condamner fermement ces agissements. » Selon lui, le conseil départemental est l’institution la plus amène rappeler l’opposition locale à un allègement du visa permettant l’entrée des Comoriens sur le territoire.

Côté majorité, c’est surtout l’absence des élus d’opposition lors d’une réunion d’une commission du 13 novembre, entrainant son report, qui a provoqué leur geste. Les deux sujets présentés par Hélène Pollozec, la numérisation des archives départementales ou le développement de la filière hydrogène, feraient déjà l’objet de travaux en cours au sein du Département. Quant au voyage de Madi Madi Souf aux Comores, si peu approuve l’initiative, la majorité départementale se refuse à aller jusqu’à faire condamner le président de l’association des maires. En effet, si la motion demande au Département de condamner la démarche et de s’opposer à l’allègement du visa Balladur, elle demande aussi « au gouvernement de prendre toutes les dispositions nécessaires pour s’assurer que cette démarche non concertée n’est pas constitutive d’une intelligence ou d’une ingérence étrangère », citant l’article 411-5 du Code pénal sur ce sujet.

Kaz‘a Nyamba : Oulanga na Nyamba appelle aux dons pour finir son centre de soins

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Les six bassins permettront aux tortues de se rétablir, dans des conditions optimales.

Le projet de l’association Oulanga na Nyamba, c’est d’ouvrir un centre à Dzaoudzi pour recueillir les tortues marines de l’île, mais aussi accueillir le public pour le sensibiliser et récolter des données. Un objectif inédit à Mayotte. Si les travaux connaissent quelques retards, il manque près de 400.000 euros à l’organisme, qui en appelle aux dons.

Les premiers croquis ont été réalisés en 2018. Cinq ans après, la première pierre est posée. Enfin, le projet de centre de soins pour les tortues marines sort de terre, rêvé depuis plus de dix ans par les membres de l’association Oulanga Na Nyamba. La Kaz‘a Nyamba, presque littéralement “renforcer” (kaza) “la tortue” (nyamba) en shimaoré, va bientôt voir le jour à Dzaoudzi, en Petite-Terre. Et comme son nom l’indique, le centre a pour but de préserver les espèces (grâce à des soins) mais aussi de les valoriser grâce à un volet de sensibilisation.

Religion : dans les coulisses de l’émission « Jour du seigneur » à Mayotte

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Pour la chargée de liturgie, il est primordial d’adapter les textes choisis durant la messe, car télévisée.

Diffusé sur France 2, tous les dimanches, le « Jour du Seigneur » a tourné son direct dans l’église de Notre-Dame-de-Fatima, à Mamoudzou, dimanche 24 novembre. Si l’émission passe environ tous cinq ans sur l’île aux parfums, la préparation est toujours primordiale, car 700.000 téléspectateurs regardent la messe.

« On fait rentrer presque 800.000 personnes dans cette église », commente frère Marc-Antoine, qui concélèbre la messe, aux côtés du curé Bienvenu Kasongo de la paroisse de l’église Notre-Dame-de-Fatima de Mamoudzou. L’émission réunit effectivement chaque dimanche de plus de 700.000 téléspectateurs sur France 2, à 11 heures (heure de Paris), qui grâce à elle visitent les églises de France. Le religieux estime que ce rendez-vous dominical permet à toutes celles éloignées des paroisses de célébrer la messe. Et donc dimanche 24, elle l’est à Mayotte. « Une heure de direct à Mayotte, diffusée sur France 2, ce n’est pas tous les jours que ça arrive », contextualise le prêtre. Un moyen de représenter toutes les communautés chrétiennes de France.

Deux jours de préparation

La veille, vers 14h, les répétitions battent leur plein. Car si la messe est célébrée chaque dimanche au sein de l’église de Notre-Dame-de-Fatima, quelques changements sont à prévoir. « La plus grosse contrainte, c’est le direct. Il faut faire tenir la messe en 55 minutes. Qu’on ait fini ou non, France 2 reprendra l’antenne », explique Maïgwen Valleys, chargée de liturgie télévisé pour le « Jour du Seigneur ». Alors pour éviter les retards, les séquences sont répétées la veille. Deux jours suffisent à l’équipe venue de métropole pour organiser le direct, puisqu’elle s’appuie sur les moyens techniques de La 1ère. Il aura tout même fallu un repérage de quelques jours, effectué en septembre dernier pour permettre au réalisateur d’appréhender les lieux. Un temps primordial pour Maïgwen Valleys, car « rien ne vaut le contact humain ». Les premières discussions avec la paroisse datent quant à elles d’avril dernier.

Gérer le décalage horaire

L’émission a déjà fait plusieurs directs sur l’île, et vient environ tous les quatre ans, car elle ne passe que deux fois par an dans les territoires d’outre-mer. Et pour conjuguer les horaires avec ceux de la métropole, c’est parfois complexe : « ici, il n’y a que deux heures de décalages. Alors, ça peut être embêtant avec la chaleur, mais c’est bien plus difficile en Guyane, par exemple, qui compte six heures de décalage », détaille la chargée de liturgie, tandis que les musiciens accordent leurs instruments. Il est déjà arrivé d’écouter pendant le direct, et d’enlever certaines séquences de la messe par faute de temps. Alors pour que cela ne se reproduise pas, les répétitions sont les maîtres-mots. Les sept caméras, qui servent à filmer la messe dans son intégralité, tant l’autel que les croyants, sont fin prêtes. Les répétions s’enchainent, de la procession à la clôture de la messe. Les paroissiens, dont certains ont déjà revêtu leurs vêtements liturgiques, refont les gestes et répètent les lectures. Les fidèles, qui ont assisté à la messe télévisée ont eu aussi été briefés, une heure environ avant le début du direct.

Pour la chorale qui chante tous les dimanches à l’église, ce n’est pas la même préparation. Jean-Louis Redjakra écoute attentivement les recommandations de Maïgwen Valleys, qui s’aide d’un micro et d’une oreillette pour guider tous les participants. Il est chef adjoint de chœur et très fier de participer à l’émission. « C’est une grâce », s’exclame l’homme qui donne le ton et le la à la chorale d’une vingtaine de personnes. « Ce n’est pas donné à tout le monde, c’est participer à la mission d’évangélisation », s’enthousiasme-t-il. Lui et son chœur s’entraînent depuis près de trois mois, en concertation avec l’équipe de tournage, pour ce dimanche matin.

Tribune libre : « Le collège Zakia Madi, le grand bond en arrière ! »

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Des travaux au collège Zakia-Madi pour rajouter des classes perturbent l’organisation des cours.

Coprésidente de la Fédération des conseils de parents d’élèves (FCPE) à Mayotte, Adidja Fatihoussoundi dénonce la gestion de l’établissement situé dans le village d’Iloni : au cœur de ses dénonciations, des travaux pour augmenter le nombre de classes, qui feraient courir des risques « physiques, psychologiques et sanitaires » aux élèves. 

Depuis cette rentrée scolaire 2024, sous l’impulsion de la cheffe d’établissement et avec la complicité du rectorat, près de 2.000 élèves ont été entassés dans un bâtiment initialement pensé et construit pour environ 700 élèves. Un peu d’histoire pour mieux comprendre.

En 2006, le collège Zakia Madi ouvre ses portes sur la commune de Dembéni. Conçu pour 700 élèves, il est malheureusement très vite saturé et dès 2016 le projet d’un second collège est à l’étude au Rectorat. Huit ans plus tard, rien n’a avancé ! En 2017, les séismes ont grandement fragilisé le bâtiment qui souffrait déjà de nombreuses malfaçons. Il a dû alors être entièrement étayé et les 2 étages supérieurs abritant les classes ont été condamnés. Dans l’urgence pour faire face aux besoins, deux séries d’une vingtaine de classes ont été construites en 2018 et en 2019, dans la cour de récréation et sur le parking des enseignants. Après ces années d’adaptation et de réorganisation, le collège semblait fonctionner correctement malgré le nombre sans cesse croissant d’élèves scolarisés.

« L’intérêt supérieur des enfants est bafoué »

Depuis 2023, des travaux ont été initiés pour réhabiliter les classes des 2 niveaux condamnées, travaux toujours en cours à ce jour. A cette rentrée 2024, sans aucune concertation avec les parents d’élèves, la cheffe d’établissement a décidé de libérer la vingtaine de classes construites sur le parking des enseignants pour les remettre à disposition du Rectorat, et de rapatrier l’ensemble des élèves dans le bâtiment historique. Nous, les représentants FCPE des parents d’élèves au conseil d’administration, nous nous indignons face à cette décision inique, car l’intérêt supérieur des enfants est bafoué. Nous dénonçons le quotidien anxiogène que doivent subir les élèves confrontés à de nombreux dangers.

Les risques physiques : les travaux sont toujours en cours dans les étages déjà exploités, générant son lot de nuisance, bruit, poussières potentiellement toxiques, et un risque réel d’accident lié au chantier. D’ailleurs, la commission de sécurité n’a pas été saisie pour avaliser l’ouverture au public, ce qui représente un grave manquement. De plus, couloirs et coursives ne sont pas dimensionnés pour une telle affluence et nous craignons le pire en cas d’évacuation d’urgence.

« Un WC pour 200 élèves »

Les risques sanitaires : le nombre de toilettes n’a pas été adapté au nombre d’élèves. Imaginez une dizaine de WC, tous au rez-de-chaussée, pour 2.000 élèves. C’est-à-dire un WC pour 200 élèves alors qu’il est préconisé en moyenne un WC pour 40 élèves. Vu l’affluence aux intercours et pendant la récréation, certains élèves n’ont d’autre choix que de se soulager là où ils le peuvent, dégradant encore plus les conditions sanitaires. Les enseignants et les personnels, régis par le code du travail, ne sont pas mieux lotis. De plus, les classes remises en exploitation ne possèdent ni ventilation, ni climatisation. Élèves et enseignants travaillent dans des salles étouffantes ce qui nuit aux apprentissages.

Les risques psychologiques : imaginez une cour de récréation initialement prévue pour 700 élèves, amputée par la construction d’une vingtaine de salles, dans laquelle évolue 2.000 élèves. Pas d’espace ! Une cohue permanente oppressante !

Nous dénonçons également l’absence de salle de permanence, les élèves étant « parqués » sous les abris-bus pendant les trop nombreuses heures d’attente entre 2 cours ou lors des absences de plus en plus fréquentes d’enseignants, eux aussi sous pression.

« Les parents dénoncent la qualité de cette collation »

Face à cette situation catastrophique, la direction du collège joue l’obstruction, dissimule des informations, et édulcore les procès-verbaux des conseils d’administration pour montrer à sa hiérarchie que tout va bien. Prenons l’exemple des bourses qui ne sont plus versées aux élèves depuis décembre 2023. Ce dysfonctionnement majeur, qui concerne des centaines de familles, ne figure pas au procès-verbal. Dans un autre registre, le contrat des collations froides de Panima a été renouvelé pour un an, sans concertation, par la cheffe d’établissement au mois de septembre, alors que le contrat devait échoir en fin d’année. Pourquoi une telle précipitation alors que les parents dénoncent la qualité de cette collation et que le Rectorat a l’ambition de fournir des repas chauds aux élèves ? Pourquoi les documents fournis par la cheffe d’établissement au conseil d’administration s’arrêtent à fin 2023 ? Pourquoi le procès-verbal mentionne que le contrat court jusqu’en septembre 2026 contrairement aux déclarations de la cheffe d’établissement ? Questions sans réponse malgré nos relances ! Soupçons … !

« Des milliers de nos enfants sur le chemin de l’échec »

Bien qu’alerté, le Rectorat ferme les yeux préférant se fier à ces fameux procès-verbaux « arrangés » qu’écouter les parents d’élèves. Vous me direz pourquoi et à qui profite le crime ? Pour le Rectorat, c’est une trop belle opportunité. Il compte installer le centre de formation des maîtres dans les salles libérées dans l’enceinte du collège.

Avoir l’ambition d’une université de plein exercice sans en avoir les moyens conduit des milliers de nos enfants sur le chemin de l’échec. Pour la cheffe d’établissement, carrière et ambition personnelle. Quel mépris pour nos enfants, pour nous-mêmes et pour notre avenir !

Nous, parents d’élèves concernés par la réussite de nos enfants, ne pouvons que dénoncer ce grand bond en arrière et espérer enfin être entendus.

Nous exigeons, sans tarder, la réintégration des élèves dans les salles indûment confisquées afin de respecter les droits de nos enfants, de retrouver une situation propice aux enseignements et à la réussite de nos enfants.

Adidja Fatihoussoundi, coprésidente de la FCPE 976

Visite de Thani Mohamed Soilihi : « un moment de fierté collective » dans sa ville de Sada

Pour son premier déplacement à Mayotte en tant que secrétaire d’État, Thani Mohamed Soilihi a eu le droit à un accueil chaleureux, ce samedi 23 novembre.

A Sada, une foule en liesse a accueilli Thani Mohamed Soilihi, le secrétaire d’État à la Francophonie et des partenariats internationaux, ce samedi. Après un passage par Pamandzi et Dembéni, il s’agissait du premier retour dans sa commune de naissance pour le premier Mahorais à devenir membre d’un gouvernement. Reportage.

« Caribou monsieur le ministre », peut-on lire, ce samedi, à l’entrée de Mangajou, le premier village de la commune de Sada. Au son du maoulida shengue, Thani Mohamed Soilihi a naturellement choisi sa ville natale pour terminer sa première visite ministérielle à Mayotte. Pour accueillir « le fils de Sada, de Mangajou et de Mayotte »– son père vient de Mangajou et sa mère de Sada- la commune a mis les plats dans les grands. « Depuis un mois, on sait qu’il va venir alors on se prépare, ces deux dernières semaines ont été particulièrement intenses », confie un agent de la commune. La cérémonie qui s’est déroulée place Tihoni avait des airs de manzaraka. Une effervescence populaire a accueilli le premier Mahorais devenu membre d’un gouvernement français, à sa nomination, le samedi 21 septembre.

« C’est avec une joie immense et beaucoup d’émotions que je vous accueille ici », lui a adressé Houssamoudine Abdallah, le maire. Pour célébrer cette nomination historique, les femmes étaient parées de salouvas à l’effigie du drapeau français, les drapeaux tricolores flottaient dans les airs et des enfants arboraient des t-shirts « Thani Mohamed Soilihi, TMS ministre ». « Votre présence est bien plus qu’un événement officiel, elle est un moment de fierté collective. Cette nomination est plus qu’une reconnaissance individuelle, c’est une victoire collective. Une victoire pour nos anciens qui ont lutté pour que Mayotte reste dans la République française », a poursuivi l’élu, avant qu’une Marseillaise soit entonnée par les enfants des écoles de Sada et du conseil municipal des jeunes.

« Contribuer à ce que les causes de Mayotte soient entendues »

Thani Mohamed Soilihi n’avait pas foulé la terre mahoraise depuis qu’il est devenu secrétaire d’Etat à la Francophonie et des partenariats internationaux en septembre. « Trois mois sans voir notre magnifique lagon, respirer les parfums de notre île, manger du trovi ya nadzi », raconte-il à la foule. « Enfant, je n’aurais jamais imaginé que je serais le premier Mahorais à entrer dans un gouvernement. C’est le plus bel honneur de ma vie », souligne-t-il, en admettant mesurer aussi « la responsabilité qui en découle ».

Parmi les Sadois présents ce samedi, c’est la fierté qui domine et également beaucoup d’espoir. Yasmine, adolescente, espère que le ministre « pourra aider sur tout ce qui se passe à Mayotte et qu’il pourra faire quelque chose contre la violence ». De son côté, Moizany Ali qui est par ailleurs sa cousine espère aussi que le fait « d’être au plus proche » du Premier ministre Michel Barnier et du chef d’État, Emmanuel Macron, « fera bouger les choses ». Ces fortes attentes, le secrétaire d’État en a bien conscience. « Je ferai tout pour y répondre à ma place mais aussi en tant qu’intermédiaire entre les revendications de nos compatriotes mahorais et mes collègues membres du gouvernement », affirme-t-il. Sa position lui permettra-t-il d’influer pour Mayotte ? Il estime que par sa simple présence dans l’équipe gouvernementale, « les gens savent que je suis de Mayotte et cela contribue à ce que les causes de Mayotte soient entendues ».

Au terme de cette rencontre avec les Mahorais, Thani Mohamed Soilihi n’a pas caché son émotion. « Je m’attendais à un accueil chaleureux, mais franchement pas à ce point, les Mahorais m’ont encore étonné. Mayotte a toujours été championne de l’accueil », s’enthousiasme-t-il.

Un partenariat économique avec le Kenya

La visite du secrétaire d’État à la Francophonie et des partenariats internationaux n’était pas seulement de courtoisie. Elle avait pour but de préparer une convention économique entre le Kenya et Mayotte. A cet effet, dès son arrivée à Mayotte, il a présidé à Pamandzi une réunion de travail avec l’Agence de développement et d’innovation de Mayotte (l’Adim), les élus et les représentants de l’État. Dès dimanche, il s’est envolé pour le Kenya pour signer cet accord avec la Chambre du commerce de du pays d’Afrique de l’Est. Celui-ci vise à développer une coopération économique dans l’économie bleue, l’agroalimentaire, le numérique ou le tourisme.
Interrogé sur ce qu’il peut faire à son niveau sur la Loi Mayotte et la suppression du droit du sol, il a indiqué que ces sujets ne font pas partie de son portefeuille, « ils relèvent de Bruno Retailleau [ministre de l’Intérieur] et de François-Noël Buffet, le ministre des Outre-mer. Vous pouvez compter sur moi pour faire remonter ces sujets sensibles à mes collègues qui en ont la compétence première », a-t-il assuré.

Crise de l’eau : des coupures avancées à 10h dans les nouveaux tours d’eau

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Plusieurs manifestations ont eu lieu l’année dernière pour protester contre la gestion de la ressource en eau, organisées par le collectif Mayotte a soif. Photo d’archive.

Avec la communication du nouveau planning des tours d’eau, ce vendredi, la Société mahoraise des eaux (SMAE) entérine le rallongement de deux heures des coupures d’eau pour ce lundi 25 novembre. Interrogé un peu plus tôt dans la semaine, le syndicat Les Eaux de Mayotte nous a apporté plus de précisions sur les enjeux, ainsi que les niveaux des retenues collinaires et l’état des travaux actuels.

Le dernier planning de la Société mahoraise des eaux (SMAE) est tombé et sans surprise, Mayotte passe aux 30 heures de coupures d’eau théoriques, contre les 26 heures actuelles. Dans les trois premiers secteurs (soit tout Mayotte hormis la zone industrielle de Kawéni), les interruptions de l’alimentation en eau commenceront entre 10h et midi, au lieu de 14h à 16h, à partir de ce lundi. Les ouvertures restent inchangées et auront toujours lieu entre 16h et 18h. « La ZI de Kawéni, continue à bénéficier toujours de l’eau la nuit deux fois par semaine comme auparavant, mais à des jours glissants d’une semaine à l’autre », confirme la filiale de Vinci, qui conseille de se référer au planning.

Du côté de son délégant, le syndicat Les Eaux de Mayotte, on se fait plus précis sur le pourquoi de cet allongement. « Le niveau des consommations à deux jours sur trois, avec la plage d’ouverture actuelle qui est celle en place depuis mai 2024, par l’augmentation annuelle normale sur six mois, excède les capacités de production. Il est distribué 39.500 m3/j pour une production maximale de 40.800 m3/j. Il devient donc compliqué de gérer un peu partout sur le territoire les pointes de consommation, les réservoirs se vident et engendrent des coupures techniques : la moindre solution pour y remédier est d’élargir la plage de coupures », dresse comme tableau le directeur général des services, Ibrahim Aboubacar.

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Ibrahim Aboubacar, directeur général des services du syndicat Les Eaux de Mayotte, au moment d’une visite d’une des retenues collinaires avec Philippe Vigier, alors ministre délégué aux Outre-mer. Photo d’archive.

A la consommation en augmentation, s’ajoutent les captages de rivières et les forages moins performants en fin de saison sèche. Le syndicat des eaux est d’ailleurs lancé dans la course contre la montre pour rattraper le retard important en matière d’infrastructure. Si cela passe par l’usine de traitement d’eau de mer d’Ironi Bé et de la troisième retenue collinaire d’Ourovéni, le chantier actuel est la recherche de fuites (30% de l’eau produite est perdue) et les nouveaux forages. Concernant ces derniers, trois sont mis en service ou en passe de l’être. Coconi 1 l’est déjà avec ses 200 m3/j, Coconi 2 (200 m3/j) est en cours de test et d’analyse. Quant au forage de Combani et ses 900 m3/j, sa mise en service est « prévue courant décembre ». 

L’usine d’Ourovéni réparée

Ibrahim Aboubacar se veut rassurant sur l’incident à l’usine de potabilisation d’Ourovéni, qui a eu lieu dans la nuit du lundi 11 au mardi 12 novembre et était dû à « un événement d’origine électrique ». Pour l’une des plus grosses installations de ce type sur l’île (10.000m3 par jour), il décrit une réparation en trois temps. En premier lieu, « la remise en état de l’unité de production a été réparée dans les 24 heures qui ont suivi l’accident ». Deuxièmement, le captage d’eau sur la rivière qui borde l’usine a été réparé et le pompage a pu reprendre, « évitant ainsi une prise d’eau excessive dans la retenue de Combani ». Quant au mur de soutènement de l’installation, « qui s’est effondré lors de l’incident », les consultations d’entreprises sont en cours pour réaliser les travaux.

Concernant les retenues collinaires qui sont davantage sollicitées à cette période de l’année, on indiquait mercredi dernier que leurs niveaux étaient en deçà de 50%, mais en précisant qu’il s’agit d’un constat normal à l’approche de la saison des pluies. Le syndicat des eaux confirme cette information, puisqu’au 13 novembre, la retenue de Combani était à 30% de stock (c’était 5% à la même période en 2023 au plus fort de la crise due à la sécheresse) et celle de Dzoumogné est à 40% (8% en novembre 2023).

Rappel des restrictions en cours

Comme rappelé en marge de l’article sur le départ de Sabry Hani, le secrétaire général de la préfecture de Mayotte, un arrêté préfectoral est sorti et liste plusieurs restrictions pour deux mois afin de préserver la ressource en eau, mise en tension par une augmentation de la demande que la production n’arrive pas à suivre. Ainsi, le lavage des véhicules en dehors des stations professionnelles équipées d’un système de recyclage, des trottoirs, bâtiments, façades, terrasses, etc. est interdit sauf en matière d’hygiène ou de santé publique. Est également prohibé l’arrosage des pelouses, espaces verts et jardins, exception faite des jardins potagers qui peuvent être arrosés entre 18h et minuit. Le remplissage et maintien à niveau des piscines privées et des bassins individuels dans les établissements recevant du public est également interdit, sauf si les bassins sont équipés d’un système de récupération totale et de ré-usage de l’eau.

Un jeune homme de 23 ans retrouvé mort à Musicale plage

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Le corps d’un jeune homme a été découvert, jeudi soir, vers 21h45, par son père à Musicale plage, dans la commune de Bandrélé. Agé de 23 ans, il aurait tenté de rejoindre sa pirogue et avait disparu vers 21h.
La gendarmerie confirme qu’une enquête judiciaire est ouverte. « Des investigations sont en cours pour déterminées les causes du décès », nous est-on indiqué.

« Il nous faut des maternités de proximité au plus près des populations précaires »

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Un préavis de grève a été déposé pour le mardi 26 novembre, dans le but de dénoncer les conditions de travail dans les maternités. Photo d’archive.

Le syndicat Sud Santé Sociaux a déposé un préavis de grève illimité pour le mardi 26 novembre, afin de dénoncer les conséquences de la fermeture des maternités de Dzoumogné et M’ramadoudou sur le personnel soignant et les patients.

Avec l’Ademe, opérateur de l’état, les entreprises s’engagent dans la transition énergétique

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Grâce à différentes aides de l’Agence de l'environnement et de la maîtrise de l'énergie (Ademe) de Mayotte, l’hôtel le Jardin Maoré a pu installer des panneaux solaires sur le toit de son restaurant.

Face aux défis du changement climatique, la transition énergétique s’impose, y compris dans les entreprises. À Mayotte, l’Agence de la transition écologique (Ademe) et ses partenaires proposent une trentaine d’aides financières aux entreprises qui souhaitent réduire leur impact énergétique.

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Yann Le Bigot est le directeur régional délégué de l’Ademe Océan Indien.

Alors que la Semaine de l’Industrie bat son plein, l’Ademe a souhaité publier un guide sur les différentes aides financières qu’elle peut offrir avec ses partenaires à l’ensemble des entreprises sur des projets de transition énergétique à Mayotte. “Il existe déjà des documents nationaux, mais ils ne prennent pas forcément en compte le contexte local. On a décidé de regrouper dans ce guide à la fois les aides publiques et privées”, détaille Vincent Chausserie-Laprée, ingénieur et référent Ademe Océan Indien pour les sujets de la transition énergétique auprès des entreprises. Disponible sur internet ( https://librairie.ademe.fr/changement-climatique/7758-synthese-des-dispositifs-d-aides-a-la-transition-energetique-pour-les-entreprises-de-mayotte.html) ce document détaille les modalités d’accès et d’éligibilité à une trentaine d’aides réparties en trois catégories : aides aux accompagnements et études, aides aux investissements liés à l’efficacité énergétique et au développement des énergies renouvelables,.

Des projets en réflexion

Quatorze dispositifs pour l’accompagnements des études sont ainsi disponibles. “Par exemple, nous présentons les aides existantes pour effectuer un diagnostic énergétique, des études de faisabilité sur le solaire, la géothermie”, illustre Vincent Chausserie-Laprée. Certaines peuvent aller jusqu’à financer 80% des coûts de l’étude. Néanmoins, les porteurs de projets doivent solliciter l’aide de l’Ademe avant toute commande. “C’est important de nous contacter dès que le projet est en réflexion. Un porteur de projet peut nous présenter un devis, mais il ne doit pas y avoir encore d’engagement”, détaille l’ingénieur. De plus, l’Ademe peut apporter son expertise et aiguiller le porteur de projet sur certains sujets essentiels, comme la chaleur renouvelable. C’est ainsi que l’agence a pu accompagner l’hôtel le Jardin Maoré, situé à N’gouja dans la commune de Kani-Kéli, en finançant une étude de faisabilité sur l’autoconsommation photovoltaïque. Concluant, ce diagnostic a permis à l’infrastructure d’être désormais équipée de panneaux solaires. “Nous avons aussi accompagné l’hôtel Trévani sur une étude de faisabilité pour des installations de production d’eau chaude solaire”, ajoute Yann Le Bigot, directeur régional délégué de l’Ademe Océan Indien, qui souligne que de nombreuses structures utilisent encore des chauffe-eaux électriques alors que l’ensoleillement à Mayotte peut permettre d’avoir de la chaleur renouvelable via des panneaux solaires thermiques.

Financer l’installation d’équipements

Vient ensuite l’étape de l’investissement dans les installations. À ce stade, treize dispositifs existent sur le territoire mahorais, pouvant financer jusqu’à 65% du projet, que ce soit une installation de production d’eau chaude solaire thermique ou encore sur des sujets innovants comme la méthanisation ou la production de froid. C’est ainsi que le Jardin Maoré a pu installer les panneaux solaires photovoltaïques sur une partie du toit de son restaurant et sur celui d’un bâtiment annexe. Il existe également une aide pour inciter les entreprises à proposer des infrastructures de stationnement vélos pour inciter au développement des mobilités actives. Au-delà de cette synthèse des aides, l’Ademe propose de nombreux appels à projets à retrouver sur la plateforme www.agirpourlatransition.ademe.fr, ce qui peut aussi permettre aux entreprises d’obtenir un accompagnement.  “Nous avons notamment aidé la société de location de vélo Mob’hélios pour l’installation de ses conteneurs de location de vélos à assistance électrique”, cite Yann Le Bigot.

Un ensemble d’aides que l’Ademe considère comme des moteurs du développement de l’économie de demain sur l’île. “Nous sommes sur une zone non-interconnectée, ce qui nous oblige à être très attentifs à la question de l’énergie”, insiste le directeur régional délégué, ajoutant que ces aides peuvent permettre aux porteurs de projet de contribuer à la production d’énergies renouvelables tout en agissant sur leurs consommations énergétiques. L’intérêt est donc à la fois économique et environnemental. L’Ademe encourage donc les entreprises à solliciter son aide.

Une guerre des restaurants sur le rocher de Dzaoudzi

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A peine trois mètres séparent les tables du restaurant Le Dagoni de la clôture de protection du chantier du futur snack de son concurrent.

Un restaurant obligé à fermer par la municipalité, tandis qu’un snack est autorisé à ouvrir cinq mètres plus loin, une autorisation d’occupation temporaire du domaine public (AOT) et un permis de construire qui auraient été obtenu en un temps record, un chantier tagué avec des amabilités et même des dépôts de plainte, la place de France à Dzaoudzi voit se livrer une rude bataille entre deux restaurateurs locaux.

Irwan Kamoula et Frank Ibanez, gérants respectifs du Dagoni et du Tour du monde à Dzaoudzi, ont beau être en vis-à-vis, ils ne peuvent plus se voir. L’histoire est connue d’un grand nombre d’habitants de la Petite-Terre, y compris des plus jeunes, qui n’hésitent pas à s’exprimer sur les réseaux sociaux en soutien à l’un des deux protagonistes, en l’occurrence le plus jeune. Ce qu’il convient de désigner par « un conflit de voisinage » oppose ces deux restaurateurs installés sur le Rocher, à deux pas l’un de l’autre, en face de la nouvelle place de France. Si Irwan Kamoula porte un nom très connu localement pour être le fils et le petit-fils de restaurateurs connus de la place, Frank Ibanez a présidé des années durant le syndicat des restaurateurs de l’île. C’est une figure connue du microcosme économique mahorais et d’entités décisionnelles, qui possède plusieurs établissements dans l’agglomération.

L’affaire prend de la consistance en 2023 lorsque la commune de Dzaoudzi-Labattoir décide d’aménager un parc botanique sur l’emplacement de l’ancien parc du bicentenaire de la Révolution française que Daniel Limodin (alors préfet de Mayotte) avait fait aménager pour marquer cet événement. Les nouveaux travaux ont permis d’y accueillir la place de France déplacée du rond-point conduisant au camp voisin de la Légion étrangère. « Du jour au lendemain, je me suis retrouvé sans une goutte d’eau pour assurer mon activité professionnelle. J’ai été contraint de m’adapter à la situation, les travaux engagés devant officiellement durer de juillet 2022 à septembre 2023. En décembre, les travaux n’étaient toujours pas terminés et finalement le parc a été inauguré en juillet 2024. J’ai été obligé d’ouvrir un nouveau restaurant à Labattoir », explique Irwan Kamoula. Selon ses dires, son voisin d’en face serait venu lui proposer de lui racheter son établissement dans le courant de juillet 2023. Une proposition qu’il aurait amicalement rejetée. Il rajoute qu’à sa grande surprise, il aurait reçu, deux semaines plus tard, la visite du chef de la police municipale de Dzaoudzi-Labattoir, Issouf Saoudi, lequel lui annonce que la collectivité locale allait entamer des projets sur le site, notamment un parking pour les voitures des futurs clients d’un magasin Sodifram appelé à ouvrir dans l’ancien night-club « le Ninga » et qu’elle entendait récupérer le foncier sur lequel est installé le restaurant. Un courrier de révocation de son autorisation d’occupation temporaire (AOT) allait officialiser la chose.

Un deux poids deux mesures à Dzaoudzi ?

Le courrier est bien arrivé au début du mois d’août, annonçant une obligation de libérer les lieux de toute installation à la date butoir du 13 septembre 2023. Un courrier lourd de conséquences pour le jeune restaurateur et remis en main propre par un policier municipal. « J’ai investi 150.000 euros dans cette affaire et j’emploie six salariés à plein temps, je ne comprenais rien à tout cela dans la mesure où la présence de ce restaurant figurait sur le panneau de chantier de ce parc », interroge le gérant du Dagoni. Il précise qu’en quatre ans d’existence, son établissement a essuyé deux procédures de fermeture administrative (et des amendes) dont une datant de mars 2024 dans laquelle le directeur de la police municipale de Dzaoudzi l’accuserait de « défaut de licence ».

Le jeune restaurateur n’est pas au bout de ses peines puisqu’il apprend de la bouche même de son voisin que celui-ci s’apprêtait à ouvrir un snack, plus en bas, à proximité de la mer et du détachement de la marine nationale. Et pour gagner du temps, il aurait trouvé une meilleure idée, demander une autorisation d’occupation temporaire du domaine public (AOT) pour installer son snack juste à côté du Dagoni. Il aurait ainsi été autorisé à faire couler une dalle de béton de 36 m² pour asseoir sa future structure, un chantier que le jeune Kamoula dénonce haut et fort, y compris à travers le réseau social Facebook où il prend une forte résonnance. Il estime que cette procédure est entachée d’irrégularité et cherche à comprendre comment un permis de construire a pu être délivré à son voisin en seulement trois jours. Cette différence de traitement de la part de la mairie de Dzaoudzi-Labattoir lui est devenu insupportable et finit par atteindre son moral. Il est même allé taguer la barrière de tôles délimitant le chantier du futur snack.

Dépôts de plainte

L’affaire a pris encore une nouvelle dimension, judiciaire cette fois, avec dépôt de plainte de part et d’autre. Frank Ibanez affirme avoir été calomnié et menacé de mort par son jeune voisin. Il s’est bien gardé de commenter cette affaire, au motif qu’il a engagé une procédure devant la justice, via son avocat, aux fins de faire déclarer officiellement dément Irwan Kamoula et le faire interner. Ce dernier ne nie pas la violence de ses propos. « Oui, je reconnais avoir été violent dans mes propos, mais j’ai promis de tuer uniquement le pouvoir qu’exerce Frank Ibanez auprès de certains individus dans cette île, jamais sa personne physique », se défend-il. « Comment se fait-il que cette personne arrive à passer des coups de fil aux services de la préfecture pour obtenir des faveurs alors qu’il n’est qu’un ancien président du syndicat des restaurateurs de Mayotte ? Je ne suis pas le seul à poser cette question, j’ai 300 signatures de pétitionnaires qui demandent à comprendre », rajoute le patron du restaurant Le Dagoni.

A son tour, il aurait également déposé plainte et demandé une protection pour sa famille qui se sentirait menacée « par une personne prête à tout pour parvenir à ses fins ». Il accuse son concurrent « d’avoir maille à partir avec d’autres confrères que lui, d’avoir manipulé ses propos dans le seul but de le faire passer pour un fou ». le jeune homme déclare se battre pour Mayotte et sa jeunesse dans un contexte difficile et compliqué consécutif à la crise du Covid-19 et aux mouvements sociaux à répétition. Il fustige les positions ambivalentes des élus locaux qui ne soutiennent pas assez les initiatives des jeunes qui veulent créer de l’emploi et de la richesse sur le territoire. « J’ai conscience d’avoir plus à perdre qu’à gagner dans cette affaire, mais je ne souhaite pas que d’autres jeunes Mahorais aient à vivre la même mésaventure que moi, les mêmes injustices. »

La police rejette le favoritisme

Côté police municipale, le directeur Issoufi Saoudi déclare avoir agi dans le cadre strict de sa fonction et n’avoir rien de personnel contre Irwan Kamoula. Il a expliqué que l’AOT dont a bénéficié le jeune restaurateur stipule qu’il a obligation de tenir les lieux propres, et qu’à l’époque où il a été amené à intervenir au Dagoni en 2023, l’endroit était insalubre. Ce serait à ce titre qu’il a recommandé à la municipalité le retrait de l’autorisation en question. Il précise, en outre, avoir été informé (par des connaissances qui l’ont vu sur les réseaux sociaux) d’une plainte déposée contre lui par Irwan Kamoula et attend d’être convoqué et entendu par les enquêteurs en charge de ce dossier. Autre précision qu’il apporte, il n’est en rien concerné par la procédure d’attribution de permis de construire pour la construction du futur snack de Frank Ibanez.

Un grand embarras règnerait du côté de la municipalité de Dzaoudzi-Labattoir. « Le maire actuel, Mikidache Houmadi, met tout sur le dos de son prédécesseur Saïd Omar Oili, actuel sénateur de Mayotte, alors que les documents sont bien signés de lui », complète le patron du restaurant Le Dagoni.

« Sabry Hani aura assuré son rôle avec brio, engagement, solidité et loyauté »

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Le préfet de Mayotte, François-Xavier Bieuville, a remercié son secrétaire général Sabry Hani pour « sa loyauté ».

Dernière semaine à Mayotte pour Sabry Hani, le secrétaire général de la préfecture rejoint Meaux (Seine-et-Marne) où il va devenir sous-préfet d’arrondissement. Au cours de son pot de départ, ce jeudi midi, celui-ci a remercié ses collaborateurs, les autres services de l’État et les élus pour ses deux ans passés sur le territoire.

François-Xavier Bieuville n’est pas avare de conseils à l’heure du départ de Sabry Hani, son secrétaire général. Il y a encore quelques mois, il était lui aussi sous-préfet d’un arrondissement (celui de Dunkerque), fonction que le numéro 2 de la préfecture de Mayotte va remplir à Meaux (Seine-et-Marne) prochainement. « Je voudrais souligner à quel point Sabry Hani, dans l’exercice de ses fonctions ici à Mayotte, aura assuré son rôle avec brio, engagement, solidité et loyauté », déclare le préfet, devant un parterre d’invités composé de collaborateurs, d’élus ou de représentants d’autres services de l’État, ce jeudi midi, à la préfecture de Mayotte à Mamoudzou. Il cite son rôle dans la relation avec les collectivités locales, les fonctions support, les ressources humaines, le dialogue avec les syndicats ou encore dans son rôle de suppléant quand le délégué du gouvernement est absent. « Chez Sabry, il y a une qualité essentielle, chère à mes yeux, c’est le courage managérial. C’est-à-dire assumer ses fonctions de chef de personnel, de dire quand les choses ne vont pas, ou de mettre en œuvre les moyens à sa disposition pour faire en sorte que nos collaborateurs soient valorisés ou accompagnés dans leur évolution », poursuit François-Xavier Bieuville, avant de citer divers dossiers sur lesquels le partant a travaillé dernièrement (le contrat d’échange de foncier avec le Département, le contrat d’engagement signé entre l’État et le Département en décembre 2023).

« Des moments où on prend des décisions vite »

Des nombreuses crises que le territoire a vécu pendant les deux ans où Sabry Hani était en poste à Mayotte, celle de l’eau est celle qui l’a davantage marqué. « Je me souviens du plan « 1.000 cuves ». Il fallait commander à l’arrache ces cuves pour permettre la continuité du service public, sur les plans sanitaire, sécuritaire et scolaire », raconte-il à propos de la sécheresse de 2023. « Je m’en souviens parce que ce sont des moments où on prend des décisions vite, rapides et parfois mêmes pas encore budgétées. » Il a remercié une bonne partie des personnes présentes et l’ex-préfet Thierry Suquet auprès duquel « il a grandi ».

Il n’a pas caché non plus qu’il s’est retrouvé parfois au cœur de l’actualité, en étant vilipendé par le collectif des citoyens de Mayotte 2018 lors du blocage (toujours en cours) du bureau des étrangers à Mamoudzou, un service qui dépend directement du secrétariat général. « Au-delà des propos, des assertions, des affirmations, des banderoles, je voudrais revenir sur deux ou trois faits concrets. » Il énumère 350 dégradations de titres de séjour pour des troubles à l’ordre public, des reconnaissances frauduleuses de paternité ou de domicile, ainsi que 450 reconduites à la frontière après des exécutions de peines. « Ils ont quitté Majicavo le matin et se sont retrouvés à Anjouan dans l’après-midi. C’est aussi simple que ça », dit-il, évoquant un taux record de ce type d’expulsion. « Je remercie fondamentalement la DIIC (N.D.L.R. direction de l’immigration, de l’intégration et de la citoyenneté) si injustement décriée, qui bénéficie de chants funéraires en bas de ses fenêtres », tient-il à rappeler, entraînant des applaudissements impulsés également par le préfet.

Remerciant à nouveau tous les services préfectoraux, le nouveau sous-préfet de Meaux a promis d’être « un porte-parole de Mayotte » dorénavant.

Frédéric Sautron sur le départ aussi

Il n’y a pas que le secrétariat général qui change de tête, le sous-préfet en charge de la lutte contre l’immigration clandestine, Frédéric Sautron, rejoint bientôt sa Réunion natale. Croisé ce jeudi, il admet qu’il est triste de quitter « un territoire attachant ». Il l’est d’autant plus qu’il travaillait actuellement sur la mise en place du « rideau de fer » maritime et qu’il ne sera donc plus là quand celui-ci sera « posé ». Plutôt discret et adepte du « off » lorsqu’il croisait les médias sur des opérations, il a notamment œuvré au démantèlement du camp de migrants à Cavani et noué des partenariats avec les pays d’Afrique des Grands lacs comme le Congo pour procéder à des reconduites à la frontière.

Son successeur est attendu pour la mi-décembre.

Des restrictions d’usage de l’eau confirmées

Alors qu’un allongement des coupures d’eau est prévu, dès lundi prochain, l’arrêté préfectoral daté du 19 novembre met en place des interdictions ou des restrictions d’usage de la ressource. « Sont interdits les lavages, sauf obligation en matière d’hygiène ou de santé publique des véhicules en dehors des stations de lavage professionnelles équipées d’un système de recyclage de l’eau (minimum de 70% de l’eau recyclée) et des trottoirs, bâtiments, façades, terrasses, cours, murs de clôture, des voiries et des pistes de toute nature », rappelle la préfecture. Concernant les arrosages, il est formellement interdit pour les pelouses, espaces verts, jardins d’agrément, des massifs fleuris, des espaces sportifs de toute nature, ainsi que pour « les jardins potagers à partir du réseau d’eau potable de minuit à 18h ».

Les piscines privées ne doivent plus être remplies ou maintenues à niveau avec de l’eau du réseau d’eau potable, pareil pour les bassins individuels dans les établissements recevant du public (ex : jacuzzis, spas) « dès lors qu’ils ne sont pas raccordés à un système de récupération totale et de ré-usage des eaux ».

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Mardi 13 mai 2025

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Mayotte Hebdo n°1116

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