Accueil Blog Page 48

Sport : 185 coureurs ont pris le départ du trail des Amis

sport-185-coureurs-ont-pris-le-depart-du-trail-des-amis

Le trail des Amis organisé par Amis Raid Rando et la Ville de Mamoudzou s’est déroulé, ce dimanche 17 novembre. 185 coureurs ont parcouru les trente kilomètres du parcours au départ de la place Zakia Madi, tandis que quinze jeunes ont participé à la course des enfants et près de 400 personnes à la marche des amis de quinze kilomètres, faisant preuve de détermination et d’endurance. Au podium de la course hommes : Aurélien Henno en 3 heures 27 minutes et 57 secondes, Abdallah Yasser en 3 heures 32 minutes et 57 secondes et Amaury Coutance en 3 heures 33 minutes et 18 secondes. Au podium de la course femmes : Clémence Roche en 4 heures 20 minutes et 56 secondes, Marion Josse en 4 heures 30 minutes et 4 secondes, Anne Broggi en 4 heures 39 minutes et 45 secondes.

Des individus recherchés par la gendarmerie interpellés à Tsararano

des-individus-recherches-par-la-gendarmerie-interpelles-a-tsararano

Tous les jours, sur la route comme sur les hauteurs, la gendarmerie de Mayotte poursuit ses opérations de sécurisation du territoire. Ce samedi, appuyés des moyens blindés et du renseignement collecté depuis des semaines grâce aux Mahoraises et Mahorais engagés, une opération massive s’est déroulée à Tsararano. Elle a permis d’interpeller trois individus recherchés, notamment pour caillassage, ainsi que huit étrangers en situation irrégulière.

Le FC Majicavo remporte la deuxième édition de l’Orange cup

le-fc-majicavo-remporte-la-deuxieme-edition-de-lorange-cup

Les seize meilleures équipes U10 de Mayotte ont disputé le tournoi final de l’Orange cup, ce dimanche, sur le nouveau terrain synthétique de M’tsahara. C’est l’équipe du FC Majicavo qui a remporté cette deuxième édition organisée par l’opérateur téléphonique et la ligue mahoraise de football. Celle-ci s’est échelonnée sur une période entre le 30 août et le 17 novembre et comprenait également des ateliers de sensibilisation aux dangers du numérique. « Pour cette seconde édition à Mayotte, ce sont plus de 600 enfants qui ont pu bénéficier de de ces ateliers. Plus spécifiquement, lors de cette finale, dans le cadre de l’initiative #ForGoodConnections pour la protection des enfants en ligne, 224 enfants ont été interrogés sur le cyber harcèlement par les équipes de l’Orange digital center. Enfin, Orange souhaite rappeler l’existence du numéro national unique de signalement des situations de harcèlement et cyberharcèlement entre élèves : le 3018. Numéro qui a été mis en avant lors des ateliers de la finale », rappelle l’opérateur.

Pour ce qui est de l’équipe gagnante, les joueurs ont un beau cadeau avec un voyage en France métropolitaine pour assister à un match de l’équipe de France en mars 2025.

Une agence de Kawéni modernisée et qui se dote de nouveaux services

une-agence-de-kaweni-modernisee-et-qui-se-dote-de-nouveaux-services
Les locaux modernisés de l’agence La Poste de Kawéni ont été inaugurés, ce vendredi matin.

Plus de deux millions d’euros ont été investis par La Poste pour rénover ses locaux de Kawéni, à la suite de Dzoumogné et Koungou déjà rafraîchis en 2023.  Afin de rapprocher les administrés de nouveaux services, une Maison France Services y a été également installée. Pour s’adapter à l’air du temps, l’institution postale propose de nouveaux services, notamment pour lutter contre la fracture numérique.  

Après Dzoumogné et Koungou, l’année dernière, c’était le tour du bureau de poste de Kawéni, situé à l’arrière du magasin C’Tam, de se refaire une beauté, cette année. Au terme de neuf mois de travaux, les nouveaux locaux ont été inaugurés, vendredi en milieu de journée, en présence des responsables et du personnel mais également des élus, de Catherine Garnier-Amouroux directrice du réseau outre-mer et déléguée régionale du groupe La Poste, ainsi que Denis Muel, directeur exécutif de La Poste à Mayotte. Les travaux entrepris ont coûté un peu plus de deux millions d’euros et ont permis de moderniser entièrement les infrastructures d’un lieu désormais doté d’équipements techniques à la pointe de l’innovation. « Cette transformation répond à une double exigence, celle de garantir un accueil optimal de nos usagers, et celle de s’adapter aux évolutions constantes des modes de communications et des services postaux » a relevé Soihirat El Hadad, conseillère départementale de Pamandzi et présidente de la commission départementale de présence postale territoriale de Mayotte.

Conseiller municipal de la commune de Mamoudzou et natif de Kawéni, Mahamoudou Ahamadi, s’est plu à rappeler que cette remise à neuf des bâtiments de La Poste de Kawéni s’accompagne aussi d’une grande nouveauté, l’installation d’une Maison France Services en son sein. Il a tenu à souligner que l’ouverture de ce nouveau service s’inscrit dans une démarche menée depuis plusieurs années par le chef-lieu de Mayotte, « dans un effort visant à rapprocher les services publics des habitants afin de répondre aux besoins spécifiques de chaque quartier, d’offrir un service de proximité et faciliter l’accès du public aux informations essentielles ». Il a été plus explicite en indiquant que les habitants de Kawéni vont trouver au sein de cette structure une large gamme de prestations telles que les aides administratives et accompagnement social via un regroupement des partenaires majeurs à l’instar du ministère de la Justice et des services d’accompagnement au travail.

« Il reste beaucoup à investir dans le sud »

« Lorsque je suis arrivé à Mayotte il y a trois ans, j’avais dit que le jour où je partirai, il faudrait que la plupart des bureaux de Poste de Mayotte soient rénovés. Il n’y a pas que la partie bureau de poste, il y a également les conditions de travail de nos facteurs, j’y tiens, c’est là où il nous reste encore beaucoup à faire. Nous avons rénové énormément de bureaux de poste, je dirai que c’est surtout dans le sud de l’île où il reste beaucoup à investir », a tenu à préciser Denis Muel, avant de rebondir sur les propos de sa directrice déléguée régionale. « Elle a parlé de deux millions d’euros dans son allocution, je dirai que nous avons investi plus que cette somme et c’est plutôt positif pour Mayotte. Nous accompagnons son développement économique, comme aujourd’hui dans Kawéni son poumon économique. L’année prochaine, nous espérons nous occuper de Dembéni, un gros bureau et aussi un gros chantier, il va nous falloir tout raser l’existant et refaire sur place un autre bijou postal pour accueillir le public. »

A Kawéni, les conditions de travail aspirent à être optimales avec un espace beaucoup plus important qu’avant, des compétences nouvelles, la possibilité d’y passer les codes de la route, bateau, auto, moto. Sans oublier l’activité bancaire, « vous avez deux conseillers bancaires qui peuvent accueillir nos clients car l’accessibilité bancaire est une de nos missions de service public », le directeur régional de La Poste à Mayotte. Celui-ci le dit haut et fort, ses agents ont encore beaucoup de comptes bancaires à ouvrir dans notre département, arguant que « la Banque postale est très heureuse de le faire parce que c’est dans notre ADN ».

Trophées de l’environnement : Cinq structures qui protègent une ressource si précieuse à Mayotte, l’eau

trophees-de-lenvironnement-cinq-structures-qui-protegent-une-ressource-si-precieuse-a-mayotte-leau

Jusqu’au dimanche 24 novembre, les votes sont ouverts sur notre site dédié aux sixièmes Trophées de l’environnement (environnement.yt) organisés par la Somapresse, qui édite Mayotte Hebdo et Flash Infos. Ils permettent de départager et surtout mettre en valeur les personnes, les collectivités, les entreprises et les associations qui œuvrent dans ce domaine à Mayotte. Cinq ont d’ailleurs fait de la préservation de nos cours d’eau ou du lagon mahorais leur combat.

L’association Mangrove Environnement organise son premier festival

trophees-de-lenvironnement-cinq-structures-qui-protegent-une-ressource-si-precieuse-a-mayotte-leau

L’association Mangrove Environnement (AME) a toujours eu pour projet la restauration de la mangrove. Pour ce faire, l’organisme basé à Chirongui a développé et découvert différentes façons de reboiser, en organisant des plantations de différentes espèces végétales. Elle réalise également diverses activités de sensibilisation avec les scolaires, notamment des visites de la mangrove en kayak. Cette année, l’AME a mis en place la première édition du Festival de la Mangrove pour passer une étape supérieure dans la sensibilisation. “C’est important pour donner du dynamisme à la communication autour de la mangrove, attirer du monde et faire découvrir aux gens cet écosystème”, explique Boina Saïd Boina, directeur de l’association fondée en 2015, qui espère pouvoir répéter l’opération et qu’elle prenne de l’ampleur. Lors de l’événement, la mangrove de Tsimkoura a été nettoyée avec la participation de plusieurs enfants. “C’est important de préserver la mangrove, car elle nous apporte énormément en réserve de poissons, étant le lieu où plusieurs espèces viennent se reproduire en sécurité. Elle nous protège également des marées qui montent et de l’érosion”, développe-t-il pour justifier les différentes actions de son association.

Le Jardin de M’tsangamouji sensibilise aux économies d’eau

trophees-de-lenvironnement-cinq-structures-qui-protegent-une-ressource-si-precieuse-a-mayotte-leau

L’association le Jardin de M’tsangamouji continue d’œuvrer pour protéger l’environnement mahorais. Cette année, elle est engagée sur plusieurs projets de reboisement et de restauration de la rivière, comme elle le fait depuis 2022. L’objectif qu’elle s’était fixé de planter 30.000 arbres a été atteint cette année. Elle a également continué de mener des missions de gestion de la lagune d’Ambato, de sensibilisation aux économies d’eau, notamment avec la distribution de 2.500 kits en ce sens cette année, et de compostage de déchets organiques en milieu scolaire. Elle a aussi installé un lavoir social et déployé un programme national nommé WATTY, en collaboration avec Eco Co2, qui vise à éduquer les élèves de primaire aux questions environnementales. “On sillonne toute l’île de Mayotte pour sensibiliser les écoliers sur la transition énergétique et écologique”, développe Anli Mabou, chargé de mission environnement pour la structure. Une nouveauté pour 2024 également, le Jardin de M’tsangamouji est en train de réaliser des ateliers “manger et bien bouger”, en partenariat avec l’Agence régionale de santé (ARS) de Mayotte, afin de promouvoir une alimentation équilibrée auprès de la population.

L’association de Hapandzo pour la Protection de l’Environnement se restructure

trophees-de-lenvironnement-cinq-structures-qui-protegent-une-ressource-si-precieuse-a-mayotte-leau

Créée en 2004, l’association de Hapandzo pour la Protection de l’Environnement (AHPE) a toujours eu pour but de nettoyer la rivière et le quartier de Ouangani dont elle porte le nom. Au cours de son histoire, l’association environnementale a œuvré pour faire de la sensibilisation dans les écoles, collèges et lycées, notamment en lançant l’action “Un enfant, un arbre”, repris depuis par d’autres acteurs dans d’autres localités. Cette année, l’AHPE a organisé deux actions de nettoyage de la rivière d’Hapandzo, notamment en partenariat avec la Communauté de communes du Centre-Ouest (3CO). Mais surtout, l’association est en train de se réorganiser et de préparer une opération pour la fin du mois de décembre. “On essaye de revoir comment travailler de manière différente et de trouver des jeunes qui ont vraiment l’envie de s’investir pour l’environnement”, détaille le président d’honneur de l’AHPE, Bacar M’colo.

Le Parc naturel marin de Mayotte poursuit sa mission de protecteur du lagon

 

Cette année, le Parc naturel marin de Mayotte a notamment veillé sur les coraux, qui ontrophees-de-lenvironnement-cinq-structures-qui-protegent-une-ressource-si-precieuse-a-mayotte-leau connu un épisode de blanchissement en début d’année. Plusieurs études ont été effectuées pour surveiller leur état de santé et veiller à leur préservation. Car la mission du parc est de veiller à l’ensemble des milieux marins : récifs coralliens, herbiers ou encore mangrove. L’instance a également organisé le premier comité des financeurs de la biodiversité à Mayotte en avril. Cette rencontre entre associations environnementales et potentiels financeurs avait pour but de faire connaître les différents dispositifs d’aide ou d’appel à projet. Une façon de faciliter l’ensemble des actions des acteurs environnementaux de l’île. En parallèle, le parc marin continue de travailler sur la promotion de la pirogue traditionnelle, et d’appuyer techniquement et financièrement les “Ambassadeurs du lagon” pour une sixième édition du dispositif visant à modifier les comportements pour une meilleure préservation de la biodiversité marine. Enfin, le parc continue sa mission de sensibilisation, avec des événements comme les Premières bulles au pays du corail, journée durant laquelle une centaine d’enfants ont pu effectuer différentes activités autour du monde marin en août dernier.

Maji Mewou rend l’eau du robinet plus propre

 

La société Maji Mewou est née du besoin personnel de son fondateur, Nabiib Mze Boinaidi, de boire l’eau du robinet en toute tranquillité. Après ses études dans l’Hexagone et en revenant vivre à Mayottetrophees-de-lenvironnement-cinq-structures-qui-protegent-une-ressource-si-precieuse-a-mayotte-leau, l’entrepreneur, travaillant également dans le domaine médical, a cherché une solution alternative aux packs d’eau. C’est comme cela qu’il a trouvé une solution de filtration de l’eau courante, qu’il a décidé de commercialiser cette année. C’est ainsi que Maji Mewou est né et propose désormais des filtres à gravité, des filtres sous évier ainsi qu’une gourde filtrante. Si ces derniers mois étaient surtout dédiés à l’expérimentation et à l’étude du marché, la société mahoraise est devenue le représentant officiel de la marque ÖKO à Mayotte, qui propose des gourdes ultra-filtrantes au même prix que dans l’Hexagone. “Les filtres que nous proposons filtrent aussi les agents pathogènes, ce qui est nécessaire avec les coupures d’eau”, précise le fondateur, qui travaille actuellement à l’ouverture d’une boutique pour proposer un point de vente physique mais aussi un lieu d’information sur les différentes façons de filtrer l’eau.

Vous pouvez retrouver toutes les catégories et voter pour désigner les lauréats 2024 sur notre site environnement.yt

Au lycée de Sada, un professeur suspendu pour « bagarre »

au-lycee-de-sada-un-professeur-suspendu-pour-bagarre
Le professeur contractuel se dit « dégoûté » de la manière dont l’affaire est prise en charge par l’administration et le rectorat de Mayotte. Photo d’archive

Début octobre, un conflit éclate entre un professeur de français et un responsable informatique au sein de l’établissement scolaire sadois. Des coups sont échangés. Depuis, le professeur, toujours suspendu, se dit abandonné par son administration et le rectorat de Mayotte.

Les futurs boulangers-pâtissiers à la découverte de la culture de la vanille

les-futurs-boulangers-patissiers-a-la-decouverte-de-la-culture-de-la-vanille
Mouhamadi Ahamada, « Foundi Madi », a présenté les différentes étapes de la culture de la vanille.

Les élèves en première année du bac professionnel boulangerie-pâtisserie du lycée polyvalent de Kawéni ont visité Tsingoni vanille, l’exploitation de l’agriculteur passionné Mouhamadi Ahamada. Ce vendredi, celui qui est connu comme « Foundi Madi » leur a transmis son amour pour ce produit et leur a expliqué les secrets pour le cultiver.

« Au-dessus des pieds de vanille, il y a plusieurs couches d’ombrage, avec des cocotiers, des bananiers pour la protéger. » Ce vendredi, « Foundi Madi », qui gère Tsingoni vanille dans le village du même nom, livre ses secrets pour cultiver ce produit noble aux lycéens venus visiter son exploitation. Le groupe se faufile à travers la forêt luxuriante de ses terres. Le décor est dépaysant pour ces élèves au lycée des métiers de Kawéni en première année du bac professionnel boulangerie-pâtisserie. Le producteur leur explique les différentes étapes pour cultiver cette épice. Ce jour-là, des fleurs sont prêtes à être fécondées, une étape essentielle pour obtenir des gousses. A l’aide d’une aiguille, Mouhamadi Ahamada ouvre le pistil et fait basculer l’opercule pour que les parties mâles et femelles se rencontrent. Une opération longue et méticuleuse. « Certains jours, je féconde entre 500 et 1.000 fleurs, j’ai l’habitude », raconte-t-il aux jeunes. Les gousses vont ensuite se développer pendant la saison des pluies. Passionné par son activité, il leur transmet sa flamme. « J’adore être dans mon exploitation, ici le temps passe très vite. Quand on aime ce qu’on fait, on le fait toujours bien », leur confie-t-il.

« Un devoir » de transmettre le savoir-faire

Karl Delacroix, le professeur de boulangerie-pâtisserie, est à l’initiative de cette journée. « Pour moi, c’est une évidence de se rapprocher des entrepreneurs dans le cadre de la formation des jeunes. D’autant qu’à Mayotte, nous avons l’avantage de pouvoir aller dans des productions de vanille et cacao, des produits très prisés en pâtisserie », souligne-t-il. Leur professeur espère à travers cette visite « créer des étincelles chez les élèves ». L’agriculteur est lui aussi heureux de transmettre son savoir-faire aux jeunes générations, « c’est un devoir », estime-t-il. « On m’a élevé en m’enseignant comment cultiver la vanille. A mon tour, je dois leur apprendre, c’est la vie qui continue, transmettre aux jeunes, c’est aussi honorer mes ancêtres », évoque le producteur dont sa vanille a obtenu une médaille d’argent au concours général agricole de Paris en 2022 et 2023.

Traverser son exploitation, c’est également découvrir les cultures locales de l’île, arbre à caramboles, jacquier, citronniers, « là, du gingembre pousse et du curcuma », montre-t-il. Très consciencieux, les lycéens prennent des notes de tout ce qu’ils ne connaissent pas. La visite a « beaucoup plu » à Ansufati Attoumani, lycéenne, qui a « appris beaucoup de choses ». Son camarade Youssouf Ahamada M’Houmadi est maintenant convaincu, quand il travaillera comme boulanger-pâtissier il veut cuisiner avec « des produits Made in Mayotte ». A la fin de la matinée, les adolescents ont aussi présenté leur savoir-faire, ils ont préparé une brioche à la vanille cultivée par Fundi Madi et des choux à la crème également parfumés avec l’épice. Pour leur professeur, faire connaître les productions locales a aussi une importance marketing. « Pour la communication, un professionnel qui connaît son produit peut expliquer de quelle exploitation il vient, comment la personne travaille », indique-t-il.

La classe du bac pro boulangerie-pâtisserie fera goûter ses spécialités à la vanille (mais pas seulement, de délicieuses tartes au chocolat, sandwichs seront aussi proposés), lors de la fête de la Vanille, le samedi 30 novembre, au Pôle d’excellence rurale de Coconi.

Le tournoi 2024 lancé sur une version remodelée du jeu mobile

le-tournoi-2024-lance-sur-une-version-remodelee-du-jeu-mobile
Emeric Bigot, responsable des partenariats d’Orange La Réunion-Mayotte, et Laurent Mounier, gérant de l’agence Angalia, ont présenté la nouvelle version du jeu mobile de la course de pneus.

La dernière édition de la course de pneus a beau avoir eu lieu en septembre dans les rues de Mamoudzou, elle se poursuit toujours sur l’application mobile qui a vu le jour en 2020. La société Angalia, qui organise l’événement, et l’opérateur Orange ont lancé officiellement le tournoi 2024 qui s’étendra jusqu’au 5 décembre.

Depuis ce vendredi, ceux qui ont déjà téléchargé le jeu de la course de pneus sur leur smartphone ou leur tablette (ils sont déjà 44.000 dont 18.000 à Mayotte) peuvent voir apparaître une icône du tournoi 2024. En cliquant dessus et en s’inscrivant (avec nom, mot de passe et mail), ils peuvent intégrer la compétition 100% digitale et gratuite. Celle-ci est ouverte aux résidents mahorais âgés de plus de 12 ans. Les organisateurs, Angalia et Orange, veulent ainsi prolonger la quarantième édition dont la version 2024 (physique cette fois) s’est tenue le dimanche 1er septembre. Moins fatiguant, le jeu mobile est né en 2020 du fait de la crise sanitaire et est disponible aussi bien sur Applestore ou sur Googleplay. Pour le lancement du tournoi, ce vendredi, il bénéficie également d’un rafraîchissement.

« On a gagné en fluidité et en dextérité. On a gardé tout ce qui fonctionne, les avatars, les bonus, les malus », explique Laurent Mounier, le gérant d’Angalia, l’agence d’événementielle qui organise les compétitions à l’échelle intercommunale et la grande finale de Mamoudzou. Peu importe le personnage, l’objectif reste le même, réaliser le plus rapidement parcours en s’aidant des touches directionnelles ou du joystick. De points sont accumulés en ramassant des fleurs de jasmin, des fruits tropicaux, des bouteilles d’eau et même des tongs.  Attention, toutefois, aux barrières ou aux bouches d’égout qui, elles, en font perdre.

Huit finalistes

Pour les nouveaux, pas de panique, le jeu conserve un mode « course normale » pour pouvoir s’entraîner. Celui-ci permet aussi de redécouvrir des éléments du patrimoine mahorais comme les barges, la résidence des Gouverneurs à Dzaoudzi ou la mosquée de Tsingoni. « On veut faire connaître Mayotte à l’extérieur », confirme le patron d’Angalia.

Une fois le tournoi terminé, le 5 décembre, les huit meilleurs scoreurs (le tableau affiche les noms en temps réel) pourront participer à l’étape suivante prévue le jeudi 12 décembre, en fin d’après-midi, au 5/5 à Mamoudzou. Les finalistes, qui auront tous un lot, s’affronteront pour décrocher le voyage aller-retour en métropole offert par Air Austral ou bien l’un des smartphones mis en jeu par Orange.

« Je souhaite à tous les participants bon courage. J’espère qu’ils seront nombreux », déclare Emeric Bigot, responsable des partenariats d’Orange La Réunion-Mayotte.

Le jeu a désormais son propre site internet : www.coursedepneus.com

Une première représentation émue avec Clowns sans frontières

une-premiere-representation-emue-avec-clowns-sans-frontieres

Après la résidence organisée par l’association Clowns Sans frontières, a eu lieu une première représentation, ce dimanche à Kani-Kéli, place du Sénat. Devant un public de soixante-dix personnes, les comédiens en herbe ont présenté un spectacle qui mêle théâtre, clown, danse et chant. Ces adolescents issus de milieux défavorisés ont été volontaires pour participer à une résidence artistique. L’équipe avait sept jours pour monter un spectacle, un sacré challenge mais relevé avec succès. Ce dimanche, la timidité des premiers jours avait disparu pour laisser place à des acteurs qui prenaient du plaisir à être sur scène. Le public a été conquis. « Les rires des spectateurs, les applaudissements, tout ce qu’ils ont reçu, ils ne connaissaient pas ce sentiment, ils ont été émus », raconte Margot Mc Laughlin, la responsable artistique du projet et comédienne. Ce séjour artistique révèle des talents parmi les enfants, « ils ont montré beaucoup de talent, certains sont DJ en herbe, d’autres danseurs en herbe, d’autres techniciens en herbe », confie la comédienne.

Tout au long de la semaine prochaine, les représentations continuent : mardi 19 novembre à 16h30, à Bandraboua, place du Remblais ; mercredi 20 novembre à 13h, à Kawéni, autour de la MJC ; jeudi 21 novembre à 15h, à Tsoundzou, sur la place publique ; vendredi 22 novembre à l’Université de Mayotte à Dembéni à 11h30 ; samedi 23 novembre à 11h, à Pamandzi, place des Congrès, et à 15h, à Labattoir, dans le jardin de la mairie.

Football : les Diables noirs de Combani s’offrent un tour de plus

football-les-diables-noirs-de-combani-soffrent-un-tour-de-plus

Au septième tour de la Coupe de France de football, les Diables noirs de Combani sont venus à bout de l’US Crépy-en-Valois (Régional 3) aux tirs aux buts (0-0 ; 4-2), samedi après-midi. Le gardien Rachadi « Casillas » Ali Soilihi a ainsi sorti les première et quatrième tentatives de l’équipe picarde. La victoire est venue récompenser une équipe mahoraise qui n’a jamais lâché malgré la domination adverse et le fait d’être amputée de sept joueurs. En effet, sans plusieurs cadres qui n’ont pas pu faire le déplacement du fait de leur situation administrative, des joueurs des équipes jeunes ont été rappelé à la rescousse. « Cette victoire est dédiée à tous les Mahorais », a d’ailleurs réagi le club de Tsingoni, espérant une « On compte sur vous Monsieur le Préfet de Mayotte pour permettre à nos sept joueurs qui sont restés à Mayotte de nous rejoindre pour le prochain tour. Nous ne sommes pas des imposteurs, mais des compétiteurs. »

Comme il est de coutume pour les clubs ultramarins et pour éviter d’enchaîner les allers-retours en avion, les Mahorais joueront leur huitième tour, dès ce mardi, en Corse. Le match contre le club de l’US Corte (National 3) est programmé à 20h (22h à Mayotte).

Basket-ball : le Vautour de Labattoir remporte la finale de la Coupe de France

basket-ball-le-vautour-de-labattoir-remporte-la-finale-de-la-coupe-de-france

Les deux finales locales de la Coupe de France de basket-ball ont eu lieu, ce dimanche après-midi, à Chembenyoumba. Le titre est revenu finalement au Vautour de Labattoir après sa victoire contre l’Étoile bleue de Kawéni (86-81). Tout n’était pas gagné pourtant pour le club de Petite-Terre. A la mi-temps, Kawéni menait (37-43) et les deux équipes étaient encore très proches au début du dernier quart-temps (64-61). C’est là que les Verts ont filé vers la victoire en profitant d’un passage à vide du cinq de Kawéni (zéro point inscrit en quatre minutes). L’écart ainsi fait, Labattoir a ensuite pu gérer la fin de rencontre.

En féminines, le Magic basket de Passamaïnty a confirmé sa domination sur le basket local en s’imposant nettement contre le Fuz’Ellipse de Cavani (37-64).

Santé : des contrôles de l’eau « conformes » après l’incident d’Ourovéni

Un événement d’origine électrique a causé un incident technique dans l’usine de traitement et de potabilisation de l’eau d’Ourovéni, lundi soir, entraînant de coupures techniques dans tout le centre et le sud de Grande-Terre. En effet, cette usine est l’une des plus grandes de l’île, puisqu’elle produit environ 10.000 m3 d’eau potable par jour, soit un quart de la consommation actuelle. Si les tours d’eau ont repris de façon plus classique, la qualité de l’eau a fait l’objet d’un contrôle renforcé. La préfecture de Mayotte préconisait, « jusqu’à confirmation des résultats, de faire bouillir l’eau au moins cinq minutes avant consommation ».

Cette préconisation n’est plus nécessaire, selon l’Agence régionale de santé de Mayotte. « L’ARS a mené une campagne renforcée de tests de conformité tout au long de la semaine afin de s’assurer de la pleine potabilité de l’eau sur l’ensemble des secteurs », rappelle l’agence, ce vendredi après-midi. « Les nouveaux contrôles de la qualité de l’eau effectués sont tous avérés conformes. Aussi, l’eau est potable sur l’ensemble du réseau et les mesures de vigilance renforcée sont levées. »

Mayotte représentée au Salon Paris pour l’emploi les 21 et 22 novembre

mayotte-representee-au-salon-paris-pour-lemploi-les-21-et-22-novembre

Pour la première fois, Mayotte sera représentée au Salon Paris pour l’emploi les 21 et 22 novembre, place de la Concorde. Cette présence est à l’initiative du Département de Mayotte à travers la Délégation de Mayotte à Paris. Le but est d’attirer et d’accueillir les compétences essentielles qui manquent au territoire mahorais.

Les acteurs présents pour représenter Mayotte sont la Protection maternelle et infantile (PMI), le Centre Hospitalier de Mayotte (CHM) présent en ligne, Agence régionale de santé (ARS), présente en ligne, le Mouvement des entreprises de France (Medef), France Travail, le groupe 3M, la Société Immobilière de Mayotte (SIM) – en ligne, Maestria recrutement et relocation, Mlezi Maore et le groupe Colas.

Prolongation spéciale, le 23 novembre, rejoignez les locaux de la Délégation de Mayotte à Paris pour une journée dédiée aux candidats ultramarins. Rencontrez des recruteurs, postulez directement et participez à des ateliers d’accompagnement pour maximiser ses chances de réussite.

Le mentorat des jeunes facilités avec Ladom

Ce jeudi, l’Agence de l’outre-mer pour la mobilité (Ladom) et le Collectif Mentorat ont signé un partenariat pour favoriser le mentorat des jeunes ultramarins accompagnés par Ladom et leur permettre d’améliorer leurs chances de réussite dans le cadre de leurs études supérieures. Réunies au sein du Collectif Mentorat, les associations de mentorat proposent un accompagnement individuel par un mentor bénévole à des jeunes en difficulté. La plateforme 1jeune1mentor.fr permet une orientation facilitée vers des associations qui peuvent les accompagner.

Les besoins de chaque jeune peuvent porter, sans s’y limiter et sans contribution financière sur une aide à la scolarité, l’orientation académique, l’insertion professionnelle, l’ouverture socio-culturelle et la prise de confiance en soi.

Des contrôles de l’eau annoncés comme « conformes » après l’incident d’Ourovéni

Des contrôles renforcés de la qualité de l'eau ont été effectués, cette semaine, dans le centre et le sud de Grande-Terre. photo d'archives

Un événement d’origine électrique a causé un incident technique dans l’usine de traitement et de potabilisation de l’eau d’Ourovéni, lundi soir, entraînant de coupures d’eau techniques dans tout le centre et le sud de Grande-Terre. En effet, cette usine est l’une des plus grandes de l’île, puisqu’elle produit environ 10.000 m3 d’eau potable par jour, soit un quart de la consommation actuelle. Si les tours d’eau ont repris de façon plus classique, la qualité de l’eau a fait l’objet d’un contrôle renforcé. La préfecture de Mayotte préconisait, « jusqu’à confirmation des résultats, de faire bouillir l’eau au moins cinq minutes avant consommation ».
Cette préconisation n’est plus nécessaire, selon l’Agence régionale de santé de Mayotte. « L’ARS a mené une campagne renforcée de tests de conformité tout au long de la semaine afin de s’assurer de la pleine potabilité de l’eau sur l’ensemble des secteurs », rappelle l’agence, ce vendredi après-midi. « Les nouveaux contrôles de la qualité de l’eau effectués sont tous avérés conformes. Aussi, l’eau est potable sur l’ensemble du réseau et les mesures de vigilance renforcée sont levées. »

« On a vu une intention de faire mal, de détruire »

on-a-vu-une-intention-de-faire-mal-de-detruire
Avec les condamnations tombées, ce jeudi 14 novembre, les mutins de la prison de Majicavo-Koropa seront progressivement transférés vers la métropole.

Ils sont dix à être finalement punis pénalement pour leur participation à la mutinerie et la prise d’otage du samedi 28 septembre, à la prison de Majicavo-Koropa. Ce jeudi soir, le tribunal correctionnel de Mamoudzou a donné des peines de prison allant de dix-huit-mois à trois ans de prison. Les mutins, tout comme leurs avocats, ont clamé qu’ils ont fait ça pour dénoncer leurs conditions de détention dans l’établissement pénitentiaire le plus densément peuplé de France (686 détenus pour 278 places).

La prison, ils connaissent déjà. Certains sont déjà dans celle de Majicavo-Koropa depuis plusieurs années, pour d’autres, cela fait quelques mois. Ce qui est sûr, c’est qu’après le procès de jeudi, ils pourront y passer davantage de temps (ils peuvent faire appel dans les dix jours). Le tribunal correctionnel de Mamoudzou a rendu son délibéré, ce jeudi soir, au bout d’une journée dédiée à la mutinerie du samedi 28 septembre. Ce jour-là, après une matinée riche en projections depuis l’extérieur (cigarettes, bangué,…) dans les deux cours du CDH (centre de détention pour hommes), les fouilles avant la remontée ont pris plus de temps que prévues. Cette promenade se fait habituellement deux fois par jour, les prisonniers peuvent sortir par niveau et à chaque fois pour une durée d’une heure. Vers 15h, c’est lors d’une remontée des détenus placés au rez-de-chaussée que tout a dégénéré. Un groupe a forcé le passage pour rentrer à l’intérieur du bâtiment, envahissant le couloir, face à des surveillants dépassés.

A cet étage et au premier, les agents pénitentiaires ont été poursuivis et caillassés. Le chef du CDH a été ainsi frappé avec une barre de fer par un des détenus, mais a eu le réflexe de se protéger la tête avec son bras. « Ils m’ont donné des coups sur le dos, partout sur le corps. C’était chaud. J’ai pensé à mes enfants », raconte le jeune père de famille à l’audience de ce jeudi, avant de ne plus pouvoir retenir ses larmes. S’il est parvenu à partir, il a été obligé de donner ses clés, tandis que les autres ont dû se mettre à l’abri comme ils pouvaient. « On a vu une intention de faire mal, de détruire, de faire tomber l’établissement », ajoute un autre agent, qui compte neuf ans d’expérience. Deux surveillants ont ainsi été enfermés dans un local technique. Ils ont vu cependant la porte forcée à plusieurs reprises sans succès et ont entendu des chants mortuaires dans le couloir. Au premier étage, un autre décrit comme « imminemment gentil » par ses collègues et les détenus, a tenté également de s’enfermer dans son bureau. Mais avec la clé prise au chef du bâtiment, les détenus ont pu entrer. S’il n’a pas été frappé, il a été transféré du bureau à la cour par deux fois en étant entouré par les mutins. Pour une partie d’entre eux, il était l’otage idéal pour demander de meilleures conditions de détention dans cet établissement qui compte un peu moins de 700 détenus pour 278 places théoriques. Ce n’est qu’après trois heures que son calvaire a pris fin avec l’intervention de la gendarmerie contre des mutins décrits comme « calmes » et « coopératifs ».

« Je m’en bats les couilles, man »

Au tribunal judiciaire de Mamoudzou, les premières comparutions immédiates ont débouché sur un renvoi pour éviter de juger par deux fois la même affaire. C’est donc ce jeudi, pendant une journée dédiée que dix détenus, entourés par une douzaine de gendarmes mobiles, sont jugés. Ils y apparaissent parfois goguenards ou passablement énervés. Quand la procureure de la République adjointe, Stéphanie Pradelle, rappelle à l’un d’eux qu’il avait répondu : « Je m’en bats les couilles, man », lors d’une question posée pendant une des auditions, celui-ci l’admet : « Oui, j’ai dit ça parce que j’étais vénère (sic) ». « Vénère », le jeune homme de 22 ans originaire de Mohéli, et qui fait partie d’une bande de Labattoir, l’est à plusieurs reprises ce jour-là. Âgés de 18 à 23 ans, ils sont nombreux à s’emporter lorsqu’ils évoquent leurs relations avec les agents, n’hésitant à se retourner et à pointer du doigt ceux qui d’habitude les surveillent. « Tu n’es pas à ma place, tu ne sais pas ce que je vis », dit le premier en s’adressant à la présidente du tribunal correctionnel. « Votre présence en détention n’est qu’une conséquence de vos actes », lui répond Alexandra Nicolay, qui est par ailleurs juge des libertés et de la détention.

Les autres tiennent ou prou le même discours, ça serait le traitement et les conditions de détention (ils sont parfois quatre ou cinq dans des cellules pour deux) qui ont provoqué ce mouvement. Une majorité le décrivent comme spontané. Pour d’autres, le mot commençait à circuler, mais sans qu’une date ne soit fixée. Hormis un qui ne compte « qu’une » condamnation de trois ans de prison pour attroupement armé, les neuf autres attendent ou ont déjà connu un procès criminel. L’un a été condamné à 18 ans de réclusion pour un meurtre en bande organisée en Petite-Terre en 2021, un deuxième à dix ans de prison pour l’enlèvement du secrétaire général du lycée agricole de Coconi en 2020. Un troisième sera jugé par la cour d’assises, la semaine prochaine.

« Est-ce qu’une action syndicale mérite trois ans de prison ? »

Plusieurs faits leur sont reprochés, les violences sur les agents, la séquestration de l’un d’eux, la rébellion et les dégradations des locaux (l’administration a évalué les dégâts à 196.500 euros). Pour les avocats et leurs clients, la mutinerie est à mettre sur le compte de la surpopulation carcérale, rappelant la démission dans la foulée du directeur Nicolas Jauniaux. Pour maître Kossi Dedry, c’est « un cri d’alarme ». « C’est pire que des poules dans des cages », renchérit maître Luc Bazzanella. Maître Soumetui Andjilani, qui défend « le poète » mohélien de 22 ans, va plus loin en comparant les précédents blocages du centre pénitentiaire par des agents grévistes avec la mutinerie. « Est-ce qu’une action syndicale mérite trois ans de prison ? », demande-t-il. Les conseils regrettent également de ne pas avoir eu accès à la vidéosurveillance qui a souvent déterminé le rôle de chacun pendant l’instruction et poussé les auteurs à reconnaître leurs faits. « On peut faire dire ce qu’on veut à des photos », regrette maître Nadjim Ahamada, qui défend le prévenu le plus jeune, un jeune homme de 18 ans qui sera jugé pour une tentative de meurtre dans laquelle la victime s’est retrouvée avec un fer à béton planté dans le crâne.

Un peu plus tôt, le Parquet a rappelé qu’il y a « un enjeu avec le ratio détenus/surveillants » et rappeler à quel point Mayotte est dépendante de son unique établissement carcéral. « Si l’établissement ne fonctionne plus, la justice ne peut plus fonctionner », rappelle Stéphanie Pradelle. Le tribunal correctionnel a finalement décidé de condamner les dix détenus à des peines proches des réquisitions. Aniel Rastoini, Hachim Daoud, Dani Attoumane, Yassine Abdou Salami Mahamoud et Fayad Baco écopent de trente mois de prison, Youssouf « Bella » Ahamadi, Rayan Abdou Oili, Karim Attoumane et Maandi « Kiki » Saindou de trois ans. Celui qui a le casier le moins fourni, Halifa Ankidine, s’en sort avec dix-huit mois de plus par rapport à sa peine initiale.

Désormais, avec ces condamnations, le centre pénitentiaire espère pouvoir tourner la page de la mutinerie. En effet, ceux qui purgent déjà leur condamnation vont être transférés en métropole dans les prochaines semaines selon une promesse de l’administration pénitentiaire, les autres suivront en fonction du niveau d’instruction de leurs affaires.

L’auteur présumé de l’homicide du square Papaye en détention

Interpellé peu après la mort d’un jeune homme de 24 ans, square Papaye à Mamoudzou, le jeudi 7 novembre, l’auteur présumé a été mis en examen pour meurtre et placé en détention provisoire, le week-end dernier. Le Parquet confirme que l’homicide a eu lieu dans un contexte de rivalité entre bandes. Si l’enquête est toujours en cours, une dizaine de personnes ont déjà été interpellées et placées en garde à vue dans cette affaire. A ce stade, la mort du jeune homme a été provoquée par un coup de couteau au niveau du cœur. Une deuxième victime, blessée au cou selon nos informations, a eu quinze jours d’interruption temporaire de travail (ITT).

Trophées de l’environnement : Les cinq personnalités mahoraises qui se démarquent par leur engagement

trophees-de-lenvironnement-les-cinq-personnalites-mahoraises-qui-se-demarquent-par-leur-engagement

Jusqu’au dimanche 24 novembre, les votes sont ouverts sur notre site dédié aux sixièmes Trophées de l’environnement (environnement.yt) organisés par la Somapresse, qui édite Mayotte Hebdo et Flash Infos. Ils permettent de départager et surtout mettre en valeur les personnes, les collectivités, les entreprises et les associations qui œuvrent dans ce domaine à Mayotte. Cette année, Naïlane-Attoumane Attibou, Samira Ben Ali, Tadjidine Madi, Ali Madi et Michel Charpentier sont nos cinq nommés.

Naïlane-Attoumane Attibou veut préserver et développer l’île

 

Investi dans la protection de l’environnement dès le lycée, Naïlane-Attoumane Attibou a participé à la création de l’Association pour la protection de l’environnement et de la nature de Bouéni en 2000, dont il est président depuis deux ans. Association qui a remporté la troisième place du concours Sud Fleuri, grâce à son jardin médicinal et aromatique. L’environnement a été au cœur de ses études, avec un BTS service en espace rural, une licence pro en géographie et aménagement du territoire et un master en ingénierie et conduite de projets environnementaux. “J’ai grandi dedans, donc je me suis naturellement orienté vers ce domtrophees-de-lenvironnement-les-cinq-personnalites-mahoraises-qui-se-demarquent-par-leur-engagementaine”, commente-t-il. Aujourd’hui, en plus de son métier de directeur du conseil de la culture, de l’éducation et de l’environnement (CCEE), Naïlane-Attoumane Attibou est secrétaire général de la Fédération mahoraise des associations environnementales (FMAE), qui a œuvré pour la création de l’Office de l’eau, qui a vu le jour en octobre. Pour cet écologiste convaincu, il est important de rappeler que le développement de l’île et la préservation de sa nature sont tout à fait conciliables. “Le principal atout de Mayotte, c’est son environnement. Le territoire n’est pas extensible, beaucoup d’espaces endémiques doivent être protégés”, insiste-t-il.

Samira Ben Ali a représenté Mayotte à la COP 28

 

Originaire de M’tsamboro, Samira Ben Ali a déjà le parcours pour devenir une grande activiste en faveur de l’environnement. En novembre derniertrophees-de-lenvironnement-les-cinq-personnalites-mahoraises-qui-se-demarquent-par-leur-engagement, elle s’est rendue à la COP 28, avec l’organisation non gouvernementale (ONG) pour laquelle elle travaille : World’s youth for climate justice (« la jeunesse du monde pour la justice climatique » en anglais). “Je fais toujours en sorte que Mayotte et les différents enjeux environnementaux auxquels elle est confrontée soient mis en avant”, indique-t-elle. C’est dans ce but qu’elle a participé à une exposition mise en place par son ONG à la Cour internationale de justice (CIJ) cette année, dans laquelle plusieurs jeunes, dont elle, parlent des effets du changement climatique sur leurs territoires respectifs dans des vidéos. “J’ai notamment parlé de la crise de l’eau, de l’acidification des océans, de la montée des eaux et des changements de températures”, liste-t-elle. Le principal objectif de World’s youth for climate justice est d’obtenir un avis consultatif de la CIJ dans l’optique de clarifier les obligations des États en matière de protection des droits des générations actuelles et futures contre les effets néfastes du changement climatique. La cour a récemment annoncé que les audiences publiques auront lieu en décembre, ce qui réjouit la jeune activiste.

Tadjidine Madi s’investit pour sauver la mangrove

trophees-de-lenvironnement-les-cinq-personnalites-mahoraises-qui-se-demarquent-par-leur-engagement

Tadjidine Madi est agent technique au sein de l’Association Mangrove Environnement (AME) depuis 2021. Ce dernier est particulièrement investi au sein de l’association, comme le note son directeur Boina Saïd Boina : “Il mérite vraiment”. Participant activement à la restauration de la mangrove de Tsimkoura, il est en charge des plantations des espèces. Mais ce n’est pas tout : il participe également à la mise en place de séance de nettoyage de cet écosystème pour le débarrasser des déchets, fait de la prévention et de la sensibilisation auprès des jeunes et des adultes, plante des palétuviers et protège les zones de plantation. C’est l’importance de la mangrove pour l’écosystème qui motive Tadjidine Madi à œuvrer chaque jour pour la sauvegarder : “Il y a beaucoup d’espèces vivantes dans la mangrove et leur existence participe à notre écosystème.”

Ali Madi fait reconnaître la FMAE nationalement

trophees-de-lenvironnement-les-cinq-personnalites-mahoraises-qui-se-demarquent-par-leur-engagement

Ali Madi est le président de la Fédération mahoraise des associations environnementales (FMAE). Engagé depuis de nombreuses années pour la préservation de l’environnement, son association a travaillé sur le Plan national d’action (PNA) en faveur des pollinisateurs de Mayotte. Mais le gros chantier du président cette année a été la labellisation de la FMAE en centre permanent d’initiatives pour l’environnement (CPIE). Cette nouvelle reconnaissance nationale devrait lui permettre de profiter d’un réseau d’acteurs plus important et de faire gagner ses actions en amplitude. “À la FMAE, on a toujours privilégié le dialogue et la co-construction, c’est pourquoi on a fait cette demande de label”, expliquait-il dans nos colonnes en mai dernier. Avec son association, il travaille depuis des années pour qu’un Office de l’eau soit créé, ce qui a abouti en octobre. Cette instance, dont le règlement intérieur a récemment été voté par le conseil départemental, doit coordonner et financer les projets visant à répondre aux problématiques de l’eau sur le territoire.

Michel Charpentier et la préservation comme mot d’ordre

trophees-de-lenvironnement-les-cinq-personnalites-mahoraises-qui-se-demarquent-par-leur-engagement

Dans le monde de la protection de l’environnement mahorais, on ne présente plus Michel Charpentier. Président de l’association Les Naturalistes depuis près de vingt ans, il s’est particulièrement investi cette année sur le dossier de l’usine de dessalement qui doit être construite à Ironi Bé. Depuis fin 2023, il est intervenu, avec son association et d’autres, en faisant plusieurs déclarations. “On demande à ce que les saumures soient rejetées hors du lagon”, maintient-il. Dans un lagon presque fermé, une hausse de concentration de l’eau en sel a des risques d’impacter la biodiversité. S’il comprend que depuis Ironi Bé, ce rejet à plusieurs kilomètres est compliqué, avec d’autres acteurs, ils ont suggéré de construire l’usine en face de la passe Bandrélé, une option qui mettrait moins en danger l’écosystème marin et la mangrove. Le président a également continué à travailler sur la création de zones de protection forte, notamment pour la presqu’île de Saziley, de Charifou, d’Handréma, ou encore l’îlot Mtsamboro. “Il y a une vraie urgence, car avec la pression démographique, des villages vont s’y construire, et d’ici dix ans, il n’y aura plus rien à préserver”, alerte-t-il. Ce dernier poursuit également son investissement dans la protection des tortues marines, avec le suivi scientifique, l’accueil éco-touristique à Saziley et de la surveillance anti-braconnage.

Vous pouvez retrouver toutes les catégories et voter pour désigner les lauréats 2024 sur notre site environnement.yt

Les premiers bus circuleront sur les voies à partir du 21 décembre

les-premiers-bus-circuleront-sur-les-voies-a-partir-du-21-decembre
Le pôle d’échange multimodal (PEM), qui sera le terminus de la future ligne 1 au sud de Mamoudzou, commence à prendre forme.

A la communauté d’agglomération de Dembéni-Mamoudzou (Cadema), on attend impatiemment le 21 décembre. Ce jour-là, ses navettes devraient emprunter pour la première fois les voies dédiées à la future ligne 1. Celles-ci voient d’ailleurs leurs abribus prendre forme, ces jours-ci. Retrouvez ce sujet dans notre dossier du Mayotte Hebdo numéro 1111, « Mobilité : désengorger Mayotte par tous les moyens ». 

« Vous êtes des exemples pour le territoire »

vous-etes-des-exemples-pour-le-territoire
Les diplômés ont exprimé leur gratitude pour avoir bénéficié de cette formation en maçonnerie.

Douze jeunes suivis par l’Aide sociale à l’enfance (ASE) ont été diplômés, ce jeudi 14 novembre, à l’hémicycle Younoussa-Bamana, à Mamoudzou. Un précieux sésame qui symbolise à leurs yeux la réussite après des parcours semés d’embûches.

La joie et l’émotion ont rempli l’hémicycle Younoussa-Bamana, dans l’enceinte du conseil départemental à Mamoudzou, ce jeudi 14 novembre. Une cérémonie avait lieu pour la remise des diplômes de douze jeunes suivis par l’Aide sociale à l’enfance (ASE), qui accompagne les moins de 21 ans en difficulté. « C’est un moment historique alors qu’on dit parfois d’eux qu’ils sont sans solutions », a introduit Sidi Nadjayedine, le conseiller départemental du canton de Mamoudzou 3 qui a présidé la cérémonie.

Les lauréats ont été formés pendant neuf mois à la maçonnerie par le centre de formations Prof’ formations. Ce dispositif s’inscrit dans le cadre du contrat départemental de prévention et protection de l’enfance (CDPPE) qui associe le conseil départemental, l’Etat à travers la Direction de l’économie, de l’emploi, du travail et des solidarités (Deets) et l’Agence régionale de santé (ARS). Créé il y a trois ans, il ne cesse de prendre de l’ampleur, la nouvelle promotion en cours de formation comptant cette année cinquante inscrits.

Pour ces jeunes aux parcours fragiles et cabossés, « la sortie de la protection de l’enfance est un moment clé », explique Nafissata Mouhoudhoire, directrice déléguée de la Deets, car malgré leurs bagages compliqués, « on leur demande de progressivement se lancer en toute autonomie dans la vie ». La directrice déléguée salue cet accompagnement qui leur permet d’avoir « les ressources pour accéder à la formation et à l’emploi ». « Vous êtes des exemples pour le territoire, alors que nous avons trop tendance à parler seulement de ceux qui caillassent », a-t-elle lancé aux douze diplômés.

« C’est très précieux d’être formé »

Un diplôme qui est un passeport pour la vie. Les lauréats en ont bien conscience, « c’est très précieux d’être formé pour avoir un métier », exprime Shekina Nzoma, Congolais de 19 ans. Arrivé à Mayotte il y a deux ans, « cela n’a pas été facile d’en arriver là », confie-t-il. Quatre lauréats viennent de la République démocratique du Congo (RDC).

Ce précieux sésame a en effet été décroché non sans mal : dix-sept candidats étaient inscrits à l’origine et douze ont finalement réussi les épreuves. Pendant les neuf mois, chaque jour, il a fallu se lever tôt, voire très tôt, pour ceux qui venaient du centre et du sud de l’île en taxi. Ensuite sur les chantiers, il a fallu affronter le soleil qui tape fort. « Ils ont réussi à tenir et nous les avons motivés », explique un de leurs éducateurs de l’association Messo.

C’est donc tout sourire et avec beaucoup de gratitude qu’ils sont venus chercher ce bout de carton qui symbolise tant. « Nous sommes très fiers de nous, grâce à la formation de maçonnerie qu’on a suivie, on croit qu’on pourra servir au développement de l’île », souligne un des jeunes.

 « Maintenant qu’on a le diplôme, ce n’est pas pour garder nos compétences à la maison », affirme Ornella Ngana, 18 ans. La Congolaise fait partie des deux filles diplômées maçons et a par ailleurs terminé major de la promotion. Au total, l’Aide sociale à l’enfance à Mayotte suit 2.000 enfants, dont 1.400 placés, les autres sont en milieu ouvert.

« Ici, les enfants ont moins de lunettes qu’en métropole »

ici-les-enfants-ont-moins-de-lunettes-quen-metropole
Jeudi 14 novembre, dans la matinée, les bénévoles de Unono Wa Matso et du club Rotary de Mayotte ont pu dépister des dizaines d’enfants.

Alors que l’archipel mahorais subit le manque cruel d’ophtalmologues, l’association Unono Wa Matso mène sa troisième campagne de dépistage visuel dans les établissements scolaires. Le but : détecter les troubles visuels et proposer aux parents des solutions pour accompagner leurs enfants.

ici-les-enfants-ont-moins-de-lunettes-quen-metropole
L’appareil portatif permet de contrôler la réfraction oculaire. Il permet de détecter les troubles visuels comme la myopie.

Dans deux salles de l’école maternelle Mkadara Hedja de Cavani Sud, à Mamoudzou, les élèves défilent trois par trois, accompagnés par des bénévoles du club Rotary de Mayotte ce jeudi. Les enfants de grande section doivent identifier à quelques mètres du poster des dessins de canards, de papillons, de bateaux… de plus en plus petits, afin de tester leur acuité visuelle. Un test classique, mais qui n’est pas anodin pour les petits Mahorais. La grande majorité n’a jamais vu un ophtalmologue, comme la plupart des habitants de l’île. Alors quand l’association Unono Wa Matso est entrée en contact avec la directrice de l’établissement, Toana Abdallah, pour proposer une campagne de dépistage ce jeudi 14 et vendredi 15 novembre, elle a sauté sur l’occasion. « On manque cruellement de spécialistes, on est devenu le plus grand désert médical de France », se désole la cheffe d’établissement, qui note que les parents, qui ont dû signer des autorisations, « ont tout de suite adhéré ». D’autant que les besoins sont criants. « Ici, les enfants ont moins de lunettes qu’en métropole. Pourtant, sur 100 enfants, 20 doivent avoir des lunettes et 10 d’entre eux ont des problèmes de vue sérieux », constate le docteur Jean- Bernard Rottier, ophtalmologue qui a co-fondé Unono Wa Masto. Et ces problèmes peuvent avoir des conséquences sur la scolarité des plus jeunes.

Alors, 90 élèves de Mkadara Hedja sont testés durant les deux jours grâce à l’appui de l’association Rotary. « On appréhendait un peu au début », reconnaît Yrène Prat, la présidente du club.  Elle est pourtant rompue à l’exercice après une matinée passée dans l’école. La veille, Unono Wa Matso a formé les quelques bénévoles aux enjeux de l’opération. « Le protocole nous a été bien expliqué », affirme la volontaire. Après le test d’acuité visuelle, vient le temps de tester la réfraction de l’œil, pour détecter les myopies par exemple, grâce à des machines portatives. Les élèves aux résultats pouvant indiquer un problème visuel seront recontactés. « On a prévu mardi [19 novembre] une journée au CHM pour faire venir tous les enfants et leurs parents, les recevoir tous en même temps et éviter les prises de rendez-vous compliquées », explique Jean- Bernard Rottier. Selon lui, le plus « dur » ce n’est pas de faire le dépistage en lui-même, c’est d’assurer un suivi et de se procurer les lunettes.

Des lunettes chères à la mauvaise réputation

Le prix ne peut pas être assumé par toutes les familles, « il y a aussi le problème des non-assurés sociaux ». L’association, qui est en partenariat avec l’Agence régionale de Santé (ARS) de Mayotte, a pour projet de proposer une prise en charge des coûts. Surtout, elle souhaite renforcer le volet prévention et sensibilisation. Le docteur constate que les lunettes ont mauvaise réputation. « Il y a des bruits qui courent sur la nocivité des lunettes. Elles abîmeraient les yeux. J’ai des petits enfants qui en portent, est-ce que j’aurais accepté de leur faire courir un risque ? », tente de rassurer Jean- Bernard Rottier.

Alors pour répondre aux nombreux défis de la santé oculaire mahoraise, lui et Unono Wa Matso ont déjà ouvert deux centres d’ophtalmologie, un à Bandrélé et un à Hamjago. Une infirmière formée, salariée de l’ARS, y reçoit et examine les patients avant d’envoyer un bilan à un ophtalmologue à distance. Un système qui permet de désengorger les listes d’attente des rares professionnels de la vue sur l’île. Jean-Bernard Rottier se veut tout de même optimiste sur le développement du suivi sur l’île : « On peut y arriver, dans trois à quatre ans ».

Mayotte Hebdo de la semaine

Mayotte Hebdo n°1116

Le journal des jeunes