La Ville de Mamoudzou a lancé la construction de sa première crèche municipale « DJOUMOI M’RAKODRO », située dans le quartier M’gombani. D’une surface de plus de 350 m² sur deux niveaux, elle pourra accueillir 24 enfants. « La construction de cette crèche n’est pas une promesse, mais une réalité tangible d’un engagement fort : celui d’investir pour les générations futures et de réduire les inégalités dès la naissance. » s’est félicité le Maire de Mamoudzou, Ambdilwahedou SOUMAÏLA. Le projet, d’un montant de 2,25 millions d’euros, est soutenu par plusieurs partenaires institutionnels dont la Caisse de Sécurité Sociale de Mayotte et l’Europe à Mayotte. Il s’inscrit dans le cadre du Plan Petite Enfance du département.
Une fausse publicité promettant une carte Caribus gratuite circule sur les réseaux sociaux
La Communauté d’Agglomération Dembeni-Mamoudzou (CADEMA) met en garde les habitants face à une escroquerie en ligne visant les usagers du réseau Caribus. Depuis quelques jours, une publicité frauduleuse circule sur les réseaux sociaux, prétendant offrir une carte de transport gratuite pendant six mois contre un paiement de 2,35 €.
En réalité, ce lien redirige vers un site illégal, conçu pour collecter des données personnelles et bancaires. La CADEMA appelle donc à la plus grande prudence : il est recommandé de ne pas cliquer sur ce lien et de ne fournir aucune information privée.
L’agglomération précise qu’elle n’est en aucun cas à l’origine de cette annonce. Elle rappelle que toutes les informations fiables sur Caribus et les navettes gratuites sont consultables uniquement sur le site officiel www.cadema.yt et via les réseaux sociaux officiels de la CADEMA.
STM, la grève se poursuit ce mercredi
Une barge toutes les heures, exclusivement réservée aux passagers et aux ambulances. Les grévistes du STM poursuivent leur mouvement, décidés à faire plier l’exécutif départemental. Une assurance pour ce mardi 13 août 2025, les rotations seront assurées jusqu’à 00 h 30, heure de la dernière barge au départ de Mamoudzou.
Ainsi en ont décidé les principaux meneurs du mouvement à l’origine des perturbations des rotations des barges reliant quotidiennement la Petite à la Grande-Terre. Une partie importante des agents opérant au sol s’étaient donnés rendez-vous hier en fin d’après-midi à Dzaoudzi pour dresser un bilan de la première journée de grève et échanger sur les suites à donner à l’opération. « Pour le moment, il n’est pas question pour nous de faire marche arrière, la grève va se poursuivre. Le rythme reste le même, une seule barge sera déployée pour transporter les passagers et les véhicules d’urgence, sapeurs-pompiers, ambulances essentiellement. Pas de motos ni d’autres types de véhicules jusqu’à nouvel ordre. Le bras de fer avec le Département de Mayotte, notre employeur, n’est pas près de fléchir », explique Mouhamadi A, un agent de sécurité embarqué dans les navires du STM. Dans l’ensemble, cette première journée de grève ne s’est pas trop mal passée, aucun incident majeur n’est à déplorer.

En revanche, tout indique que ce mouvement va se prolonger dans la durée car la direction du STM n’a quasiment pas de marge de manœuvre pour donner satisfaction à ses agents grèvistes. Les recommandations de la CRC au sujet du budget pendent telle qu’une épée de Damoclès sur le conseil départemental. La détérioration progressive et continue de la gestion de ce service public pousse certaines voix dans l’île à demander sa privatisation pure et simple. « Ils sont bien gentils les camarades syndiqués mais à force de nous jouer le même coup plusieurs fois dans l’année, ils ont mis nos activités professionnelles au sol. Ils ne savent pas ce que cela signifie parce qu’ils seront (eux) payés à la fin de cette folie, qu’ils aient ou pas bossé. Alors, pour la survie de l’économie de ce territoire, il est grand temps de privatiser la barge quel que soit la forme juridique à lui donner. C’est une question de crédibilité de la part de nos gouvernants ». Armel Dujardin n’est pas le seul à donner de la voix dans cette direction, en trois ans de colère sociale toujours insatisfaite sur le territoire, les nerfs sont à vif pour beaucoup d’usagers de la barge.
Une passagère des barges réclame aux élus un pont entre Petite et Grande-Terre
« Franchement, c’est du n’importe quoi ! Nos grands chefs du département ne comprennent rien à rien et ils s’étonnent qu’à Paris le gouvernement les prenne aux sérieux ! Ce sont eux qui embauchent cette pléthore de fainéants par copinage politique. Dans le privé ces personnes feront moins le mariol, ils comprendront que chaque centime touché à la fin du mois résulte de plusieurs litres de sueurs captées sur les chantiers en plein soleil. Ils ont le beurre, l’argent du beurre et le postérieur de la crémaillère ».
Ambiance électrique dans les rangées de véhicules dont les conducteurs caressaient l’espoir d’une fenêtre de compréhension du côté des grévistes qui les laisseraient passer de l’autre côte sur Grande-Terre. Evidemment, ils (ces conducteurs) sont la dernière préoccupation des syndicalistes FO qui mènent cette fronde au sein du personnel du STM et cela n’échappe à personne. En cette période estivale, les usagers des avions se veulent prudents, ils préfèrent passer une nuit à l’hôtel pour s’assurer de ne pas rater l’avion. Les quelques structures d’hébergement encore opérationnelles à Dzaoudzi-Labattoir et Pamandzi affichent complet, et les conducteurs de taxis se frottent les mains, le temps est aux bonnes affaires. « Pour nous c’est encore plus facile, nous sommes assurés d’avoir toujours des véhicules pleins à chaque fois, surtout entre Dzaoudzi et l’aéroport de Pamandzi », déclare tranquillement Abdallah Abdou.
Jeune femme d’une vingtaine d’années, Hassanati Abdel Khader, est un peu perdue dans cette cohue de passagers qui courent dans tous les sens une fois descendus de la barge. Elle cherche le parking des taxis. « Tout ça est vraiment dingue, il est grand temps que nos responsables politiques arrêtent leurs atermoiements et nous construisent un pont entre ces deux îles. Ces mouvements de grève à répétition doivent cesser, ils coûtent très chers aux contribuables ». Elle finit par trouver son chemin et un taxi pour se rendre à Labattoir où elle travaille. En fin de journée, les agents grévistes du STM se sont retrouvés à Dzaoudzi pour connaître les résultats d’éventuelles discussions entre leur leader et les autorités du département. Ce dernier prend place parmi ses camarades mais ne prononce un mot. « Cela veut dire que la grève continue comme prévue, une barge toutes les heures uniquement pour les passagers et les ambulances », note l’agent de sécurité au sol. Il apporte un éclaircissement et non des moindres, « pour le moment les rotations des navires vont se poursuivre dans cette cadence jusqu’à 00 h 30 au départ de Mamoudzou ».
Au CDM, aucun des élus contactés par nos soins n’ose se prononcer sur l’issue de ce bras de fer, tous semblent résignés à l’idée que ce mouvement de grève se poursuive dans les jours à venir.
Colonel Patrick Clerc : un parcours d’engagement au service de la sécurité civile
Le Colonel Patrick Clerc est depuis le 1er août 2025 le nouveau directeur du SDIS de Mayotte. Une cérémonie officielle pour sa prise de commandement sera organisée le jeudi 21 août à 8h00 au centre de secours de petite terre en présence du préfet François-Xavier Bieuville et de Abdoul Kamardine, président du conseil d’administration du SDIS 976. Une nouvelle étape dans la carrière déjà riche et exemplaire de cet officier supérieur, dont l’engagement au service de la sécurité civile française s’étend sur plus de trois décennies. Portrait d’un homme de terrain, de commandement et de conviction.
Originaire de Lyon, marié et père de trois enfants aujourd’hui majeurs, Patrick Clerc découvre très tôt sa vocation. Son parcours dans la sécurité civile débute lors de son service national effectué à l’unité d’intervention et d’instruction de la sécurité civile de Brignoles. Cette expérience déterminante marque le début d’un engagement de toute une vie au service de la population.
En 1989, il intègre le SDIS du Rhône en tant que sapeur. Pendant neuf années, il forge son expérience au sein d’unités opérationnelles majeures, se confrontant quotidiennement aux réalités du terrain, de l’urgence et de la solidarité. Très vite, son goût pour la responsabilité, la coordination et le commandement se manifeste.
Une montée en grade construite sur l’expertise et le mérite
Décidé à poursuivre son engagement en tant qu’officier, Patrick Clerc entame une nouvelle phase de sa carrière. Il gravit progressivement les échelons, assumant des responsabilités croissantes dans le commandement d’unités opérationnelles, puis de groupements territoriaux. Il se spécialise également dans la prévention des risques incendie, un domaine crucial pour la sécurité des citoyens et la protection des territoires…
Incendie à Ironi-Bé : près de 3 hectares partis en fumée, la RN2 fermée plusieurs heures
Le feu de végétation qui s’est déclaré ce mardi vers 12h30 à Ironi-Bé, sur la commune de Dembéni, près de la RN2, a mobilisé une vingtaine de pompiers et trois engins incendie. L’intervention a duré plusieurs heures, la voie a été fermée dans les deux sens entre 12h30 et 16h, le temps de sécuriser les lieux.
« Nous avons été appelés aux alentours de 11h. Notre objectif premier a été de protéger les habitations situées sur les hauteurs, puis nous nous sommes concentrés sur la végétation, notamment les bambous qui étaient de l’autre côté », explique le commandant Sulliman M’Dere, chargé de la coordination des opérations sur le territoire.
Face à la situation, les pompiers ont demandé à Électricité de Mayotte (EDM) de couper le courant sur le secteur, entraînant une coupure d’électricité pour une trentaine de foyers. La zone étant éloignée des bouches d’incendie, les secours ont dû se ravitailler en eau à Ironi-Bé, puis à Tzararano à cause d’une fuite d’eau temporaire. Le commandant rassure : « Cette difficulté n’a eu aucun impact. La Société mahoraise des eaux (SMAE) a travaillé en lien avec la préfecture pour aiguiller les pompiers. »
Les vents, soufflant entre 10 et 20 km/h par rafales, ont compliqué les efforts des sapeurs-pompiers. À 18h30, ils quittaient progressivement les lieux, après avoir maîtrisé un feu qui a ravagé près de 3 hectares de végétation.
La cause exacte de l’incendie reste à déterminer, mais le commandant M’Dere soupçonne une origine humaine, liée à la période de brûlis agricole : « Les enquêteurs vont faire leur travail, mais c’est souvent la raison des feux de végétation.” Il ajoute : “Avec le cyclone Chido, les arbres morts sont d’excellents combustibles. On s’attendait à pire, mais ce n’est que le début, on est là jusqu’en octobre. »
Le commandant invite les agriculteurs à la prudence : « Il est préférable d’éviter les brûlis, et à défaut, de faire des tas, tôt le matin ou en fin d’après-midi, quand il y a moins de soleil. »
Par ailleurs, l’incendie a retardé la réparation d’une fuite d’eau importante, provoquant une coupure d’eau à Tsoundzou 2. La SMAE a déployé des citernes d’eau potable, et la remise en service du réseau est prévue ce mercredi matin.
Les autorités appellent la population à la vigilance face au risque incendie, particulièrement en cette période sensible.
« Toute personne a droit à la justice. » Yanis Souhaïli, Bâtonnier de Mayotte

Selon les chiffres officiels, Mayotte compte environ 300 000 habitants et seulement 28 avocats inscrits au barreau. Les statistiques judiciaires récentes montrent une augmentation des affaires pénales traitées, reflet d’une délinquance en hausse. Dans ce contexte, le bâtonnier Yanis Souhaïli revient sur l’accès à la justice, les conditions d’exercice et les particularités locales de la profession.
Flash-Infos : Quelles sont les spécificités ou difficultés propres à l’exercice du droit à Mayotte par rapport à la métropole ?
Yanis Souhaïli : Nous sommes sur un territoire où les personnes n’ont pas forcément l’habitude de recourir à la justice. Elles vont essayer de régler les problèmes en dehors de la justice. De plus, sur un territoire où nous sommes officiellement 300 000 habitants, nous ne comptons que 28 avocats. Ce n’est pas suffisant. Nous ne sommes pas assez nombreux pour couvrir toutes les missions. Il faudrait davantage d’avocats.
F.I. : Sur un territoire comme Mayotte, que faites-vous pour que les avocats soient perçus comme les garants du droit ?
Y. S. : On essaie de faire au mieux notre travail, de défendre nos clients avec les moyens dont nous disposons. Encore une fois, nous sommes sur un petit territoire avec peu d’avocats et plusieurs domaines à couvrir : le civil, le pénal, le droit administratif… Il m’arrive moi-même d’expliquer à des clients potentiels que je ne saurai pas exercer dans le domaine pour lequel on me sollicite. En tant qu’avocat, il faut avoir l’humilité de reconnaître qu’il faut recommander quelqu’un d’autre lorsque l’on ne maîtrise pas un domaine. Il n’y a rien de plus désagréable pour un client, et dangereux pour un avocat que d’accepter des dossiers dans des domaines que l’on ne maîtrise pas et, par la suite, de construire une mauvaise défense…
Élisabeth Borne en visite à Mayotte pour préparer la rentrée scolaire après le cyclone Chido

La ministre de l’Éducation nationale, Élisabeth Borne, effectuera une visite officielle à Mayotte ce lundi 18 août, à quelques jours de la rentrée scolaire prévue le 26 août. Un déplacement placé sous le signe de la reconstruction, huit mois après le passage dévastateur du cyclone Chido qui avait lourdement endommagé de nombreux établissements de l’archipel.
Ce n’est pas la première fois qu’Élisabeth Borne se rend à Mayotte depuis la catastrophe naturelle. L’ancienne Première ministre avait déjà visité le département à la fin décembre, puis en janvier, pour constater l’ampleur des dégâts causés par le cyclone. Les vents violents et les pluies torrentielles avaient provoqué des destructions majeures, rendant difficile la reprise des cours en janvier.
« La rentrée de janvier s’est déroulée dans des conditions dégradées, mais nous avons travaillé avec tous les acteurs pour que la rentrée d’août se fasse dans les meilleures conditions », précise son entourage.
Un programme centré sur la reconstruction et la réussite scolaire
La ministre entamera sa visite par un passage à l’école maternelle et élémentaire de Majicavo Lamir, puis à l’école élémentaire Bob Gillier de Mamoudzou. Elle se rendra également au lycée Younoussa Bamana…
Bruno Retailleau visé par une plainte : ses propos sur les immigrés de Mayotte en cause
« Parce que là, vous avez un exemple incroyable d’une société, sur un petit territoire, totalement déséquilibrée par les flux migratoires. Or, ce sont des musulmans, ils sont noirs (…) ».
Ces propos, tenus le 6 février 2025 sur la chaîne de télévision LCI par le ministre de l’Intérieur Bruno Retailleau au sujet des immigrés de Mayotte, font l’objet d’une plainte pour provocation à la haine et à la discrimination. Me Khadija Aoudia, ancienne bâtonnière du barreau de Nîmes, a annoncé vendredi 8 août avoir saisi la Cour de justice de la République pour ces mêmes motifs.
Lors de son intervention, le ministre évoquait une proposition de loi visant à restreindre le droit du sol à Mayotte et dénonçait ce qu’il qualifiait de « submersion ». « C’est simplement qu’aucune société, quelle que soit sa culture, ne peut supporter une proportion où il y a, comme le disait le Premier ministre, une submersion », affirmait-il.
Ce qui est reproché à Bruno Retailleau n’est pas sa position générale sur l’immigration, mais le lien explicite qu’il a établi entre la couleur de peau, la religion des personnes visées et ce qu’il considère comme un « déséquilibre » de la société mahoraise.
Une plainte nourrie par une année de prises de position
Dans sa plainte, Me Aoudia dresse un bilan critique de la première année de Bruno Retailleau à la tête du ministère de l’Intérieur, en listant plusieurs déclarations et décisions qu’elle juge problématiques. Elle dénonce une vision de la France « limitée à une origine ethniquement européenne et issue d’une seule civilisation judéo-chrétienne », une position qui, selon elle, rappelle « des périodes troubles de notre histoire ».
Un préalable à la saisine de la Cour européenne des droits de l’homme.
Consciente que les chances de succès devant la Cour de justice de la République sont faibles — en près de trente ans, 22 000 requêtes ont été déposées, seules 56 ont été transmises au procureur général et 6 ont donné lieu à un jugement — Me Aoudia considère cette démarche comme une étape stratégique avant de saisir la Cour européenne des droits de l’homme. Son objectif : faire constater « une atteinte au droit à un procès équitable dès lors que les mesures qui sont mises en place ne permettent pas à tous les justiciables de faire valoir leur cause ».
L’avocate bénéficie du soutien de ses pairs, après avoir été la cible d’une vague de haine sur les réseaux sociaux.
Comores : restreindre le commerce aux étrangers, l’idée qui divise le pays
Des organisations patronales et la chambre de commerce de l’Union des Comores se disent favorables à la mise en place de mesure interdisant aux étrangers d’accéder à certains commerces, en dépit de l’opposition affichée par des personnalités qui crient au populisme.
Depuis quelques semaines, le débat enflamme les réseaux sociaux, notamment, Facebook. Des gens appellent ouvertement l’État à retreindre certains commerces aux étrangers. Le fer de lance de cette mesure est l’ancien ministre de la justice et de la fonction publique, Fahmi Said Ibrahim. L’avocat a réitéré sa proposition, il y a quelques jours, après que la présidente de la Tanzanie, Samia Suluhu Hassani a officiellement annoncé, le 31 juillet, l’interdiction aux non tanzaniens la propriété et l’exploitation de 15 secteurs. Le géant de l’Afrique de l’Est de 68 millions d’habitants veut réserver les salons de coiffure, les agences de transfert d’argent aux nationaux pour « protéger » les petits commerces locaux. L’ex-chef de la diplomatie comorienne, Fahmi, lui plaide presque la même chose aux Comores mais seulement le petit commerce. Il rappelle que des pays appliquent déjà une telle politique. « Aux Comores, les étrangers qui exercent le commerce sont très nombreux. Il y a ceux que l’on remarque de par leurs origines, les Indiens et les Arabes par exemple, mais il y a aussi ceux qui se fondent dans la masse. Nos cousins malgaches, tanzaniens et autres Africains sont très, très nombreux à exercer le commerce. Certains viennent même avec un visa de touriste. Le vrai problème, c’est qu’ils sont, pour la plupart, protégés par un cartel de politiciens », rappelle d’emblée Fahmi. Jusqu’ici, aucune loi n’interdit aux étrangers une quelconque activité commerciale. Selon un juriste de la place, pour restreindre la liberté d’entreprendre qui est un principe constitutionnel, un arrêté ne peut pas faire l’affaire. En tout cas l’Union des chambres des commerce des Comores soutient « un patriotisme » économique et commerciale ainsi qu’une préférence nationale pour les activités commerciales…
Acoua revit les jeux traditionnels le 13 août
Le Centre Communal d’Action Sociale (CCAS) d’Acoua, à travers sa Maison des Familles, organise mercredi 13 août 2025 à l’école d’Acoua 1 une journée intergénérationnelle placée sous le signe des jeux d’antan. Au programme : ambourou, course en sac, course de pneu, pata pata et bien d’autres activités ludiques, sans oublier le maquillage pour enfants. Un moment convivial ouvert à tous, petits et grands, pour partager rires, souvenirs et traditions locales.
Koungou célèbre l’élégance et la sagesse de ses aînés
Le Centre Communal d’Action Sociale (CCAS) de Koungou et la Ville de Koungou organisent, jeudi 14 août 2025 au port de Longoni à partir de 16 heures 30, l’élection de Miss Koko et Mister Bakoko 2025. Cet événement mettra à l’honneur les aînés de la commune, qui défileront avec élégance et bonne humeur, incarnant la beauté, la dignité et la joie de vivre à tout âge. Un service de bus gratuit assurera le ramassage dans tous les villages de Koungou à partir de 16 heures. Le public pourra également suivre la cérémonie en direct sur Yatru et sur la page Facebook de la mairie.
M’Tsangamouji propose une journée gratuite pour tester son audition
La Fédération Mahoraise des Associations de Personnes Âgées et Retraitées (FMAPAR), en partenariat avec le Centre de correction auditive et le Centre Communal d’Action Sociale (CCAS) de M’Tsangamouji, organise mercredi 20 août 2025 une journée de sensibilisation à la santé auditive, avec bilans gratuits proposés de 9 heures à 15 heures à la salle de délibération de l’hôtel de ville. Les participants sont invités à se munir d’une pièce d’identité ainsi que d’une attestation de sécurité sociale ou d’une carte Vitale. L’occasion de vérifier son audition et de recevoir des conseils personnalisés.
Mamoudzou affiche son nom en grand
Mercredi 13 août à 15h30, la Ville de Mamoudzou inaugurera ses lettres urbaines géantes, installées sur le front de mer, à deux pas de la place de la République. Ce nouvel emblème, pensé pour renforcer l’identité et la fierté territoriale, se veut à la fois repère visuel, lieu de rencontre et vitrine du dynamisme de la commune. À travers cette démarche, la Ville souhaite affirmer “sa volonté de rassembler ses habitants autour de valeurs communes : la cohésion, le respect, l’unité et le vivre-ensemble.” L’ensemble de la population est invité à partager ce moment festif aux côtés des élus et acteurs locaux.
Les candidates à l’élection de Miss Mayotte 2025 révélées
Ce dimanche 10 août, le comité Miss Mayotte a dévoilé le nom des six prétendantes au titre, appelées à succéder à Zaya Toumbou. Cette année, elles concourront sur le thème « Éclat d’Ylang : entre Racines et Rêves », une célébration de la fleur emblématique de l’île et une invitation à allier tradition et modernité.
La veille, le comité avait annoncé la nomination de Roihamat Nassim au poste de directrice générale. Les jeunes femmes s’affronteront le samedi 30 août 2025 au pôle culturel de Chirongui.
Poursuite du retrait des épaves dans le lagon
Depuis le passage des cyclones Chido et Dikeledi, le lagon de Mayotte est encombré par de nombreuses épaves et navires abandonnés, accompagnés de divers déchets liés à ces sinistres. Ces débris se concentrent principalement sur quatre zones : Mamoudzou, Dzaoudzi, Bouéni et, dans une moindre mesure, la côte sud-est de l’île. Afin de garantir la sécurité de la navigation, l’État a déjà mandaté une entreprise spécialisée pour retirer les épaves présentant un risque direct pour le passage des navires. Cette première phase d’intervention est désormais achevée. Dans la continuité de cette action, et dans un double objectif de préservation de l’environnement marin et de sécurisation du transport maritime, les gestionnaires des plans d’eau poursuivent les opérations de retrait. À partir de septembre, une vaste campagne d’enlèvement, de dépollution et de destruction des déchets aquatiques, subaquatiques et immergés sera lancée, avec le soutien financier de l’État. Les propriétaires de navires concernés sont invités à récupérer certains éléments de leurs épaves avant le démarrage des travaux. La date limite de contact est fixée au 31 août 2025. Pour toute information ou prise de rendez-vous : M. Martin HOCHART – Affaires maritimes de Mayotte Tél : 06 39 68 16 61 Mail : sml.dealm-mayotte@developpement-durable.gouv.fr
Mamoudzou accueille le premier concert halO’ Licoli
Le réseau halO’ organise le samedi 16 août 2025, la première édition de son événement festif halO’ Licoli sur la place de la République à Mamoudzou, de 12 h à 19 h 30. Portée par l’artiste NAID, déjà connu pour le clip halO’ Licoli produit par Transdev Mayotte – bientôt à 2 millions de vues sur YouTube -, cette journée vise à promouvoir le respect, la tolérance et la sécurité dans les transports scolaires.
À quelques jours de la rentrée 2025-2026, halO’ Licoli veut rassembler jeunes, familles, personnel du réseau, transporteurs, associations et institutions autour d’un message positif. L’objectif : sensibiliser aux bons comportements à bord des bus, renforcer les liens entre usagers et acteurs du transport, et démarrer l’année scolaire dans un esprit convivial.
La programmation mêlera animations pédagogiques (12 h-14 h), concert avec NAID, KL, MANNI et GIGOTO (14 h-16 h) et projection en plein air du film Koungou (17 h 30-19 h 30).
L’accès est libre et ouvert à tous.

Menace de grève sur le STM : rien qu’une seule barge à chaque heure
Grève confirmée au STM à compter de ce mardi matin. Les tentatives de conciliation conduite par le Président du Conseil Départemental de Mayotte n’ont servi à rien. Le mouvement social s’annonce très difficile, les usagers des avions devront trouver des solutions palliatives pour ne pas rater leurs vols.
Cela s’appelle un retournement de situation. Un week-end aura été suffisant pour que la colère du personnel des barges du STM capitalise son rapport de force engagé vendredi après-midi avec l’exécutif du département. Le Président Ben Issa Ousséni qui a cru pouvoir désamorcer la crise annoncée en reculant d’un pas dans le dossier de la réforme du STM voit l’étau se resserrer sur le CDM, car sa démarche a été jugée insuffisante par les meneurs de ce mouvement. Sa décision unilatérale prise vendredi de suspendre « sine die », le marché de la billetterie multimodale attribué à la société Transdev s’avère inutile et non productive. Pire, un piège syndical dont il lui sera difficile d’en sortir. Tout au long du week-end, une seule question a hanté l’ensemble des habitants de l’île, les responsables syndicaux Force Ouvrière du STM exécuteront-ils vraiment – ou pas – leur menace d’une grève illimitée à compter de ce mardi matin 8 heures ? La réponse est limpide, oui les rotations de barges entre la Petite et la Grande-Terre seront bien perturbées comme annoncé. Si par malheur ce mouvement de grève était appelé à s’amplifier dans les jours à venir, il laissera à ne pas en douter de graves séquelles dans l’économie moribonde d’un département laissé pour compte par les décideurs nationaux 7 mois après le passage catastrophique du cyclone Chido.
Cette décision radicale du personnel des barges surprend un certain nombre d’observateurs locaux qui ne manquent pas de s’interroger sur les motivations véritables de leur démarche…
Entretien avec Omar Ali : il dément tout projet de privatisation du STM
Interview sans concessions, Ali Omar 3 ème vice-président du département en charge des transports, dissèque les difficultés du Service des Transports Maritimes (STM). Il s’étonne de l’arrêt brusque, jeudi en fin d’après-midi, d’un marché de billetterie attribué à Transdev alors que la réforme du STM est inévitable. La création de 150 emplois nouveaux serait menacée par cette décision prise sans concertation préalable.
Flash Info : Que se passe-t-il exactement au sein du STM et sur quoi se fonde cette menace de grève annoncée pour ce mardi 8 heures ?
Ali Omar : Il y a 2 ans, nous avons eu à remercier un ancien directeur d’exploitation du service des transports maritimes en raison de son incapacité à résoudre le problème majeur de la certification de nos navires source de beaucoup de difficultés à cette époque, tous les Mahorais s’en souviennent encore. Avant de s’en aller, Monsieur Chatagnon a fait un signalement au procureur de la République de Mamoudzou au titre de l’article 40 pour dénoncer des fraudes massives commises par des agents, avec des complicités internes et la caution d’élus. Une enquête a été diligentée, la DGS du département a été auditionnée ainsi que quelques membres du personnel et suite à cela, le CDM a mandaté Faysoil Zoubert pour voir comment sortir des problèmes soulevés dans cette affaire.
F.I : Comment a réagi le département face à ces accusations ?
A.O : Nous avons alors engagé la société Chees Maritime, leader européen dans ce domaine, qui a accompagné le personnel au sol pendant plusieurs semaines et émise un certain nombre de recommandations, tel que le contrôle quotidien du personnel. Mais ces actions se sont heurtées à des résistances internes, notamment de la part de Houmadi Mikidache [actuel maire de Dzaoudzi-Labattoir], à l’époque responsable du personnel visé dans cette dénonciation. Il n’a jamais accepté de participer au redressement de la situation…
Journée internationale de la jeunesse : quel avenir post-bac pour la jeunesse mahoraise ?
Le 12 août est l’occasion de célébrer la jeunesse à l’échelle internationale. À Mayotte, département le plus jeune de France, la moitié de la population a moins de 18 ans. Les défis liés aux études post-bac sont de plus en plus centraux. Bien que les offres de formation se développent, elles peinent encore à répondre aux besoins des étudiants mahorais.
L’enseignement supérieur à Mayotte : une offre insuffisante…
Édouard, d’un naturel enjoué et enthousiaste, ne peut contenir sa frustration en évoquant l’avenir des jeunes qu’il accompagne. Éducateur auprès de jeunes en difficulté résidant à Mayotte, il déplore l’impossibilité pour lui et ses collègues d’accompagner les lycéens post-bac. « On les pousse à obtenir leur diplôme, on les encourage, on les accompagne. Et ensuite, c’est le néant. On se sent impuissant. Je comprends la colère et la frustration de ces jeunes. » En effet, il n’existe qu’une université sur l’île qui offre un nombre de places et de filières insuffisantes.
…mais qui tend à se développer
La croissance démographique à Mayotte exige le développement de l’offre locale d’enseignement supérieur. À l’occasion d’une conférence tenue le 20 mai 2025 à Mamoudzou, Jacques Mikulovic, recteur de l’Académie de Mayotte, a souligné l’augmentation exponentielle du nombre de bacheliers : 658 bacheliers supplémentaires en deux ans. En réponse à la croissance démographique du territoire, le nombre de places en première année dans le supérieur est passé de 500 en 2015 à 1650 en 2025. Une progression qui demeure cependant insuffisante au vu de la demande…
Meurtre d’Armella : un suspect interpellé et placé en détention provisoire
L’affaire qui bouleverse la communauté malgache depuis une semaine vient de connaître un tournant décisif. Un homme âgé d’une trentaine d’années a été interpellé samedi soir, soupçonné d’être l’auteur du meurtre d’Armella, la jeune femme de 19 ans d’origine malgache, tuée le samedi 2 août sur la plage de Mliha Chanfi.
Selon des sources proches de l’enquête, l’arrestation s’est produite lors d’un contrôle routier à M’tsamboro. Les gendarmes, qui avaient reçu un avis de recherche émis par le parquet quelques jours plus tôt, ont rapidement identifié l’homme comme correspondant au signalement du suspect recherché.
Le contrôle, qualifié de « routinier » par un enquêteur, s’est transformé en interpellation majeure dans une affaire qui mobilisait d’importants moyens depuis une semaine.
Placé en garde à vue
L’individu a été conduit à la section de recherche de la gendarmerie, chargée des investigations. Déjà connu des services judiciaires pour des faits de violences, le trentenaire aurait, selon nos informations, reconnu les faits au cours de sa garde à vue…
            
		



















































						
					
					