Accueil Blog Page 27

Élisabeth Borne confrontée à la détresse des élèves mahorais

-
La ministre de l’Éducation nationale, Élisabeth Borne, est en visite sur le territoire mahorais jusqu’à vendredi. Elle a consacré sa première journée à aller visiter différents établissements scolaires, quelques jours après la rentrée.
« Des enfants nous disent qu’ils ont soif », indique le directeur de l’école primaire T17 de Labattoir, Michel Roche, à la ministre de l’Éducation nationale, ce jeudi. En visite à Mayotte pour deux jours, Élisabeth Borne est venu prendre le pouls des écoles, quelques jours après la rentrée. S’est ainsi qu’elle se retrouve confrontée aux difficultés des élèves, qui s’inquiètent d’avoir perdu leur matériel scolaire avec le passage du Cyclone Chido le 14 décembre. Plus tôt dans la journée, elle s’est rendue au pôle aéronautique de Pamandzi, où le rectorat lui a présenté la stratégie prévue pour fournir les écoles en kits scolaires. Si ces derniers ont déjà été distribués dans les écoles de Petite-Terre, le reste des 130 palettes de matériel (crayon, stylo, colle, cahier…) reçues par fret aérien, vont être répartis sur trois pôles en Grande-Terre, où chaque école pourra s’approvisionner.
Une des enfants qui l’ont accueillie dans l’école primaire en chantant la Marseillaise lui demande quand est-ce que les cours reprendront de manière normale, sans rotation. L’ex-première ministre lui répond que tout va être fait pour remettre l’école en état « le plus vite possible ». « C’est important de pouvoir aller à l’école toute la journée », affirme Élisabeth Borne. Elle ajoute plus tard que, grâce au projet de loi d’urgence pour Mayotte, « ensemble on va pouvoir accélérer reconstruction et permettre aux enfants de revenir comme avant le cyclone ».

Travailler sur « tous les fronts »

En compagnie du maire de Dzaoudzi-Labattoir, Mikidache Houmadi, et du Recteur de l’académie de Mayotte, Jacques Mikulovic, elle a échangé avec les enseignants et le directeur de l’école. Si les problèmes d’imprimantes défectueuses reviennent sur la table, c’est surtout la détresse des élèves sur laquelle le personnel souhaite alerter la ministre de l’Éducation nationale. Manque d’eau, de nourriture pour certains, plus de vêtements pour d’autres. La Conseillère départementale du canton de Dzaoudzi Labattoir, explique à la ministre que certains enfants craignent de venir à l’école avec des vêtements sale, n’en ayant plus assez. « C’est vrai que l’eau et la nourriture ont été priorisés, et qu’en effet il faut se pencher sur ces questions », répond Élisabeth Borne. Face à cette détresse, elle affirme qu’il faut travailler sur « tous les fronts » et qu’elle a conscience que l’école représente « un havre de paix » pour beaucoup d’enfants, pour qui la colation quotidienne distribuée est importante.
À cela s’ajoute la détresse psychologique des élèves. Un enseignant évoque l’histoire d’un qui a perdu son père durant le cyclone. La ministre s’est alors renseignée sur les dispositifs d’écoute mis en place pour accueillir la parole des élèves, et encouragé à poursuivre le travail en matière de psychologie.

Rassurer sur les évaluations

Au sortir de la visite, Mikidache Houmadi à souhaité insisté sur ce rôle d’accueil fondamental de l’école : « Les enfants ont besoin de parler, expliquer ce qu’ils ont vécu.[…] Ils ont trouvé une forme de refuge dans l’école pour exprimer leurs besoins. Il faut qu’on leur permette de retrouver une vie normale ».
Au collège de Bandrélé, les professeurs s’inquiètent aussi de la capacité à accéder à de l’eau et de la nourriture de leurs élèves. Une professeure à également interpelé la ministre sur les modalités d’évaluation des élèves, car elle s’inquiète de leurs dossiers qui vont être affectés par Chido. Sur ce point, le mot d’ordre d’Élisabeth Borne est de rassurer les élèves. Le recteur ajoute que les modalités seront adaptées.
Après une autre visite d’établissement à Hajangoua, dans la commune de Dembéni, la ministre a tenu à saluer le travail du personnel des établissements, et a assuré que les revendications des enseignants sont au cœur d’un groupe de travail et que ce vendredi, elle rencontrera les syndicats pour trouver des solutions.

Un rassemblement d’enseignants en marge de la visite

Près de 1.100 enseignants ont manifesté en marge de la visite de la ministre de l’Education nationale. Ils sont allés, à l’appel de l’intersyndicale, du rectorat jusqu’au lycée des Lumières, à Kawéni, dans la commune de Mamoudzou. Au cœur de leurs revendications : la généralisation de la « prime Chido » de 2.000 euros, ainsi qu’une revalorisation de l’indexation, pour la faire passer de 40% à 75%. Une rencontre est prévue entre les syndicats et Élisabeth Borne ce vendredi après-midi.

Tsingoni rappelée à l’ordre par la chambre régionale des comptes dans son dernier rapport

La chambre régionale des comptes de Mayotte a publié ce mercredi son rapport d’observations définitives de la commune de Tsingoni.  Elle a formulé neuf recommandations dont six de régularité après avoir contrôlé les comptes et la gestion de la commune. Elle indique que ladministration manque de transparence. « Le conseil municipal et plus largement les citoyens doivent être mieux informés des affaires de la commune, notamment au sujet des décisions prises par le maire sur le fondement des délégations qui lui ont été octroyées ou encore des subventions allouées », stipule la chambre régionale des comptes de Mayotte. Elle indique également que la commune ne répond pas de manière satisfaisante à la nécessité de scolariser lensemble des enfants, avec un suivi insuffisant des investissements à réaliser. La gestion des ressources humaines est également à revoir, alors que le poids des charges de personnel impactent la situation financière de la Ville. La chambre explique que la commune ne respecte toujours pas les prescriptions légales et réglementaires concernant les commandes publiques, en fractionnant les achats et se dispensant des règles de publicité et de mise en concurrence. Elle indique enfin quil est compliqué de connaître la situation financière réelle de la commune, étant donné « linsincérité des comptes qui résulte dimportantes carences dans le suivi budgétaire et comptable ». Pour la chambre, il est nécessaire que le suivi budgétaire et comptable saméliore pour que la commune puisse aller au bout de ses différents projets.

Saïd Omar Oili dépose des amendements pour le projet de loi d’urgence

Le sénateur Saïd Omar Oili a déposé des amendements dans le cadre de la discussion sur le projet de loi durgence pour Mayotte qui doit avoir lieu au Sénat en séance plénière ce lundi 3 février. Ces amendements portent notamment sur le projet de nouvel établissement public qui doit piloté la reconstruction de Mayotte. Il propose par exemple de réduire de trois à deux mois après le vote de la loi le délai pour produire lordonnance qui va définir le cadre de ce nouvel établissement public. Il propose également unegouvernance partagée entre lEtat et les collectivités locales pour la gestion de cet établissement. Il indique également quil votera pour lensemble des amendements renforçant la participation des élus locaux dans les prises de décision pour reconstruire le département.

Un grand nettoyage à Mamoudzou ce vendredi

un-grand-nettoyage-a-mamoudzou-ce-vendredi

La Ville de Mamoudzou, la Communauté dagglomération Dembéni-Mamoudzou (Cadema) et le conseil départemental organisent une journée de nettoyage du centre-ville de Mamoudzou ce vendredi 31 janvier dans le but daméliorer rapidement le cadre de vie des habitants. Agents et élus des trois institutions seront mobilisés pour nettoyer les rues afin d’évacuer le maximum de déchets de lespace public. A cette occasion, les services de la Ville seront fermés pour que les agents participent au nettoyage à lexception de la police municipale et des services de sécurité, des ATSEM et des vacataires, et de lantenne de l’état civil pour la déclaration au CHM et de lastreinte décès joignable au 0639 28 28 67.

L’artiste Oumar Ali commence un tournage en Égypte

Lartiste réunionnais dorigine mahoraise Oumar Ali, débute prochainement le tournage de Anasheed Voice en Égypte. Ce projet vise à mettre en avant lart du Anasheed, un genre musical nourrit par la spiritualité et la tradition. L’Égypte a été choisi pour le cadre que son héritage culturel offre. La diffusion de Anasheed Voice est prévue pour le mois du Ramadan, une période symbolique qui donnera une résonance particulière à ce programme.

Les feux de forêt se multiplient avec la culture sur brûlis, comme à Acoua

les-feux-de-foret-se-multiplient-avec-la-culture-sur-brulis-comme-a-acoua
Un internaute a filmé l’incendie ayant lieu dans la forêt à Acoua depuis vendredi. Image : capture d’écran d’une vidéo postée sur Facebook par Bounou Bonhome Assoumani.

L’incendie ayant déjà ravagé vingt hectares de forêt à Acoua est toujours en cours, ainsi que d’autres déclarés ces derniers jours sur l’île. Des feux provoqués par la pratique du brûlis, davantage prisée depuis que le cyclone Chido a ravagé les cultures.

Le feu de forêt qui a commencé à frapper Acoua ce vendredi n’est toujours pas totalement maîtrisé ce mercredi et a touché une trentaine d’hectares, mobilisant une vingtaine de pompiers. « Le feu est partiellement maîtrisé, mais pas totalement. On a encore des hommes sur le terrain », indique ce mercredi en fin de journée Costa Bacar, responsable de la communication du Service départemental d’incendie et de secours (Sdis) de Mayotte. Plus d’une vingtaine de personnes ont dû être évacuées par la gendarmerie, indique la préfecture dans un communiqué. « Ces feux, d’origine accidentelle ou volontaire, ont causé des destructions importantes des quelques végétations encore présentes, mettant en péril la sécurité des populations vivant à proximité et l’écosystème local », écrit la préfecture de Mayotte.

« Les feux en ce moment sont tous liés aux arbres tombés avec Chido, qui ont séché depuis, ce qui favorise leur prise de feu », précise-t-il. La sécheresse des arbres tombés le 14 décembre est donc en cause, ainsi que des rafales de vent pouvant pointer jusqu’à 80km/h. Ces conditions impliquent des flammes rampantes se propageant rapidement et qui sont donc plus difficiles à maîtriser.

15 feux sur 20 dus aux brûlis

À cet incendie s’ajoutent d’autres feux de forêt actuellement en cours, à Kawéni, Combani et Vahibé depuis mardi. En tout, ils ont brûlé plus de 100 hectares. « Ces incendies ont lieu en pleine forêt, dans des endroits inaccessibles. Il y a des difficultés d’accès pour les pompiers », ajoute le responsable de la communication du Sdis de Mayotte.  

Ces différents feux ont été causés par la pratique de culture sur brûlis. Cette méthode de défrichement des parcelles par le feu est souvent utilisée pour la fertilité à brève échelle qu’elle peut conférer aux sols. Depuis le cyclone et la perte de nombreuses cultures, cette pratique s’intensifie. « Sur vingt feux qu’on a recensés, quinze étaient liés à la culture sur brûlis », constate Costa Bacar. « Malheureusement, cette pratique a un impact sur les forêts de Mayotte », ajoute-t-il, insistant pour rappeler que cette méthode de défrichement est interdite.

La préfecture de Mayotte a communiqué ce mercredi soir en rappelant cette interdiction sur l’ensemble du territoire. « Ces feux de forêts, souvent causés par des brûlis volontaires, représentent une menace grave pour notre environnement, et notre faune déjà très affaiblie par les derniers événements climatiques qui ont frappé Mayotte », indique-t-elle, ajoutant que bien qu’ancienne, cette pratique met en danger les écosystèmes et les vies humaines, en plus de polluer l’air et de favoriser l’érosion en fragilisant le sol. De plus, cette pratique limite « l’infiltration et le stockage de l’eau en profondeur, mettant à mal à terme la ressource en eau du territoire ».

 

Chez les enseignants, la grève se poursuit

chez-les-enseignants-la-greve-se-poursuit
Le mouvement de grève des enseignants se poursuit, avec une nouvelle mobilisation prévue jeudi.

Depuis lundi, plusieurs enseignants de Mayotte sont en grève pour réclamer la généralisation de laide exceptionnelle de 2.000 euros. Ils dénoncent aussi des conditions de travail quils doivent subir dans des écoles partiellement détruites. Leur mouvement se poursuit, avec une nouvelle mobilisation prévue jeudi.

« Une rentrée bâclée » : cest linscription écrite à la craie blanche, en contrebas de lenceinte du rectorat de Mayotte. Ce mercredi 29 janvier, une centaine de professeurs grévistes se sont rassemblés au croisement de la rue Sarahangue et de lavenue Zoubert Adinani. Une mobilisation débutée lundi, qui marque aussi la rentrée scolaire. Le cyclone Chido, survenu il y a six semaines sur l’île de Mayotte, a fait 39 morts selon le bilan provisoire officiel et a endommagé plusieursinfrastructures des établissements scolaires, à limage du lycée Younoussa Bamana, situé à quelques mètres de là.

À la veille dune possible rencontre avec Élisabeth Borne, ministre de l’Éducation nationale, de lEnseignement supérieur et de la Recherche, les professeurs grévistes souhaitent rappeler leur revendication principale : la généralisation de laide exceptionnelle de 2.000 euros sans condition, qui a été versée peu après la tempête aux agents dont lindice de rémunération était inférieur à 448.

Sur le trottoir, une enceinte et un micro ont été installés. Rivo Rakotondravelo harangue son public : « Nous voulons être traités sur un pied d’égalité, nous ne demandons pas plus, mais cette aide ! » Un discours apprécié par Hadidja Saindou, professeur des écoles à Labattoir : « Mayotte est déjà discriminée par rapport aux autres départements, et là, on effectue une discrimination entre les professeurs de Mayotte », remarque-t-elle.

La mobilisation continue ce jeudi

Daprès les chiffres du Syndicat National Unitaire des Instituteurs, professeurs des Ecoles et éducateurs (SNUIPP) , environ 5.000 sur 9.000 enseignants auraient perçu cette aide exceptionnelle. « Il y en a qui nexercent plus à Mayotte et qui ont perçu cette aide, dautres, sans doute, sont décédés et ont perçu cette prime », samuse Rivo Rakotondravelo, porte-parole des grévistes du jour.

La seconde revendication porte sur les conditions de travail, après le cyclone. « Mon école a été vandalisée, mes affaires ont disparu et je dois accueillir mes élèves ? Et pour leur expliquer quoi ? Moi-même, je ne sais pas comment contenir ma frustration, mon désarroi et ma douleur. » Selon Said Anssiffoudine, secrétaire général du syndicat Snuipp Mayotte, « nous sommes daccord pour que les enfants puissent reprendre les cours, mais pas dans nimporte quelles conditions. On ne va pas se mettre en danger, et l’école avec nous ». Les professeurs souhaitent aussi obtenir les rapports des commissions ayant permis la réouverture des établissements. Les professeurs grévistes se donnent à nouveau rendez-vous ce jeudi à 8h pour donner suite à leur mobilisation, alors que la ministre de l’Éducation nationale entamera une visite de deux jours sur l’île, dans le but de « faire le point sur la reprise des enseignements, l’acheminement des fournitures scolaires et d’identifier les prochaines étapes pour le plan ‘Mayotte Debout’ pour le champ de l’Éducation nationale », indique son cabinet.

La CGT Educaction Mayotte écrit à Élisabeth Borne

Le syndicat CGT Educaction Mayotte a rédigé une lettre à lattention d’Élisabeth Borne, ministre de l’Éducation nationale, de lEnseignement supérieur et de la Recherche, qui visitera les établissements scolaires mahorais pour faire le point sur la rentrée ces jeudi et vendredi. Le syndicat demande notamment à ce que la reconstruction demandée par Chido nefface pas les défaillances qui étaient déjà à combler avant le cyclone. Il demande par exemple que la caisse de retraite complémentaire Ircantec soit déployée à Mayotte pour les contractuels, comme dans le reste de la France, ainsi quune revalorisation de la grille indicaire pour les non titulaires. Concernant les titulaires, la CGT demande à « mettre fin aux nombreuses discriminations qui touchent principalement la population établie depuis longtemps sur l’île » en retirant par exemple les conditions de mobilité ou de changement de résidence administrative qui sapplique à loctroi de bonus spécifiques. Le syndicat demande également à ce que les enseignants du 1er et 2nd degré soient traités de la même manière. Enfin, le syndicat demande un statut spécifique pour les établissements scolaires de l’île afin que les moyens soient mis pour que les enfants puissent bénéficier des meilleures conditions dapprentissage.

Labattoir célèbre la victoire historique du Vautour Club

labattoir-celebre-la-victoire-historique-du-vautour-club
Un immense cortège de supporters vêtus de vert a accompagné les basketteurs du Vautour Club jusqu'au gymnase de Labattoir.

Un bain de foule et d’amitié a accueilli les Vautours de Labattoir, vainqueur de leur homologue de Gennevilliers, le samedi 25 janvier. Le Vautour Club a eu droit à un accueil hors normes dans les rues de Labattoir ce mercredi. Une communion indispensable pour la suite des évènements dans une quinzaine de jours.

 

Un défilé hors norme dans la ville, des accolades et des cascades de colliers de fleurs multicolores, des embrassades suivies de pas de danses à l’extérieur de l’aéroport Marcel Henry : le temps était à la fête à l’occasion du retour à Mayotte ce mercredi 29 janvier des basketteurs du Vautour Club, sortis victorieux des 16e de finale de la Coupe de France de basket qui les a opposé à leurs challengeurs métropolitains de Gennevilliers (Hauts-de-Seine), ce samedi 25 janvier. Pour rappel, le score a été de 79 à 76. « Salut les gars ! Vous avez fait fort, c’est bien. Encore merci pour Mayotte », leur lance un habitant venu les accueillir. Les expressions de joie et de satisfaction ont fusé de toute part à l’attention des héros du jour. La moitié du Conseil municipal de Dzaoudzi-Labattoir a fait le déplacement à l’aéroport de Pamandzi pour marquer le coup, mais pas qu’elle seulement. Beaucoup de personnes étaient venues de Pamandzi et de Grande-Terre (notamment des anciens joueurs de Vautour installés là-bastel que Luc Pascal Bruno, une figure légendaire des premières gloires de l’équipe) pour saluer, chaleureusement, des sportifs décontractés, particulièrement heureux de rejoindre leur île natale.

Si des concerts de klaxons avaient retentit dans Labattoir la nuit du 25 janvier à l’issue du match qui avait opposé le mythique club de basketball de Dzaoudzi-Labattoir à Gennevilliers, ce mercredi 29 janvier, c’est en pleine journée que les klaxons ont repris du service en début d’après-midi, au sein d’un énorme cortège de 60 véhicules qui a escorté,depuis l’aéroport de Pamandzi, le bus transportant les basketteurs de la ville et leur dirigeants, le maire Houmadi Mikidache en tête. Les préparatifs sont allés bon train depuis trois jours et se sont accélérés dans le courant de la matinée. Partisans irréductibles ou occasionnels, ils ont été nombreux à arborer la couleur verte emblématique du club sous des formes aussi diverses que variées. Des écharpes, des foulards ou des kémba-flex pour les uns, des salouvas et bandeaux accolés aux vitres des véhicules pour les autres, voire même des rubans attaché sur les portails et les devantures des magasins dans la rue de commerce. La ville s’était bien préparée à accueillir les héros du jour. « Ce sont nos enfants, ils nous ont fait honneur, à nous Labattoiriens mais aussi à l’ensemble des Mahorais, alors il est normal que nous leurs montrions à notre tour, notre reconnaissance et notre affection « , déclare fièrement Échat Abdallah, une passionaria du club, toute de vert vêtue bien entendu. « Notre victoire, c’est avant tout celle de toute Mayotte et de la jeunesse « , assure Inzoudine, soutien inconditionnel de la première génération de basketteurs du Vautour Club. 

Se détendre pour mieux préparer l’étape d’après 

Après un parcours limité dans la ville, le cortège a fini par s’arrêter sur le parking du collège Bouéni M’Titi, qui permet d’accéder au gymnase « Mamina Cicili », retenu pour  accueillir les héros du jour. Au rythme d’un Chigoma, bien maîtrisé et sous des applaudissements nourris de la foule,  Houmadi Mikidache, le maire, Abdallah Abdallah Djaha, le président du club, suivis de plusieurs notables richement vêtus pour la circonstance, ont ouvert une procession menant les basketteurs de Vautour vers le gymnase. Danses et prises de paroles ont été suivies par une remise officielle d’un chèque de 25.000 euros aux victorieux Vautours de Labattoir, « en témoigne de la gratitude de la ville et pour leur permettre de bien préparer l’épreuve suivante qui les attend« , a indiqué le maire au moment de sa remise. « J’éprouve une joie inexprimable cet après-midi, c’est la première fois qu’un club de l’Océan indien atteint les 8ème de finale de la coupe de France de basketball. C’est une occasion exceptionnelle de tourner la page du cyclone Chido et de montrer que Labattoir et Mayotte regorgent de talents. Au nom de la commune, j’ai remis un chèque de 25.000 euros à nos héros, une façon de contribuer au développement de cette discipline et les aider à aller plus loin« .

Le maire qui avait fait le déplacement en métropole avec les membres du Vautour Club a indiqué avoir eu l’occasion de visiter un certain nombre d’infrastructures sportives de haut niveau (en leur compagnie), des infrastructures que Mayotte peut se permettre d’accueillir sur son sol selon ses dires. « Dès que nous aurons finalisé le complexe sportif en cours de réalisation non loin d’ici, je pense que nous disposerons de quelques éléments nécessaires à nos basketteurs pour mieux s’épanouir et les aider à aller de l’avant. Ma conviction est qu’il faut se surpasser pour aider les jeunes à aller encore plus loin dans ce genre de compétition, parce que nous ne manquons pas de talents à Labattoir« , a fait valoir Houmadi Mikidache. Autre personnalité majeure du club à faire part de sa joie à l’occasion de cet accueil exceptionnel réservé aux membres du Vautour Club, Abdallah Abdallah Djaha : « La victoire de Vautour Club n’est pas tombée du ciel, nous l’avons construite et préparée il y a 5 ans dans le cadre d’un projet à long terme. Les fruits ont muri et commencent à tomber de l’arbre, nous avons pris le temps de partir en métropole pour nous acclimater afin de ne pas tomber pour ne pas reproduire les erreurs du passé. Aujourd’hui, nous savourons en famille, une victoire bien méritée, mais nos pensées sont déjà braquées sur notre prochain retour en métropole, à Paris, pour le 8ème de finale. Il nous faut se présenter là-bas de manière très appliquée pour réussir à réaliser un autre exploit. Il va nous falloir bien préparer cette rencontre historique pour éviter tout regret à nos compatriotes mahorais« . Ce mercredi, Labattoir a pris tout le temps nécessaire pour savourer l’exploit au national du Vautour Club dans la joie et l’allégresse.

Une professeure récolte 43.000 euros pour fournir des repas dans les bidonvilles

une-professeure-recolte-43000-euros-pour-fournir-des-repas-dans-les-bidonvilles
A l'origine, Sara Minas se rendait dans les bidonvilles à la recherche de ses élèves après le cyclone.

Au lendemain de Chido, face au manque d’aide dans les bidonvilles, Sara Minas, une professeure, s’est organisée pour y acheminer avec des bénévoles jusqu’à 300 colis alimentaires par jour. Récit.

Très inquiète pour ses élèves qui étaient dans des cases en tôle pendant le cyclone, Sara Minas est allée dès le lendemain à leur recherche dans les bidonvilles de Majicavo et Kawéni. « Très vite, ce qui est ressorti, c’est que les habitants n’avaient rien à manger », raconte la professeure au collège de Majicavo. « Quand les distributions alimentaires ont commencé, le temps qu’ils descendent des collines, il n’y avait déjà plus rien ». Avant Chido, « les habitants allaient à la campagne chercher du manioc, des bananes et ils vendaient le surplus ». Mais le cyclone a frappé et tous les arbres ont perdu leurs fruits. En voyant des enfants déshydratés et des mamans en pleurs, la jeune femme commence à faire des courses pour aller les distribuer à ses élèves dans les bangas. « Je prenais sur ma propre paie, ce n’était pas viable », analyse-t-elle aujourd’hui.

Johan Reboul, influenceur connu sous le pseudonyme « Le Jeune Engagé » sur les réseaux sociaux (179.000 followers sur Instagram) contacte Sara Minas d’abord pour en savoir plus sur la situation à Mayotte. « Très vite, je lui parle de ce que je vois, notamment l’aide humanitaires qui n’arrive pas dans les quartiers informels ». L’idée de lancer une cagnotte pour acheter des vivres émerge. Une fois en ligne, elle atteint 15.000 euros en 12 heures. « Ca m’a fait peur que ça aille si vite, je me suis dit que toute seule, je ne pourrai pas gérer l’achat et l’acheminement de nourriture, j’ai demandé à Johan de mettre la cagnotte en pause le temps de m’organiser et de trouver des bénévoles ». En parallèle, Sara a lancé un groupe WhatsApp pour communiquer sur ses maraudes. « Ce jour-là, j’ai la surprise de voir 20 bénévoles pour m’aider à distribuer, prêts à faire ça tous les jours ».

Une logistique se met en place pour acheter et acheminer les colis alimentaires. Chacun d’entre eux est composé de 5 kg de riz, de boîte de pois-chiches, sardines, couches etc.. La professeure les a conçus pour une famille de 8 personnes pour tenir une semaine. « En général, entre 6 et 8 personnes vivent dans une case », a-t-elle observé lors de ses maraudes quotidiennes. La professeure a pensé à tout, ses colis sont conçus pour avoir à utiliser très peu d’eau sauf pour le riz  et pour qu’il soit équilibré elle a même calculé le nombre de calories nécessaires par personne pour une semaine.

5.000 euros de courses chaque jour

La machine se met donc en route. Chaque matin, les bénévoles se donne rendez-vous, un premier groupe devant le Carrefour des Hauts-Vallons, un autre au niveau de HD à Kawéni. « Nous dépensons 5.000 euros de courses par jour pour distribuer 300 colis environ. Le directeur de Carrefour a été très arrangeant, ils nous laissaient venir à 7h30 avant l’ouverture du magasin pour faire les courses ». Ensuite, des voitures acheminaient les denrées dans les bidonvilles de Kawéni et Majicavo. Au total, la cagnotte a atteint 43.000 euros. La somme de celle-ci a été dépensée au fur et à mesure pour pouvoir livrer la nourriture tout de suite.

Aujourd’hui, Sara et son groupe ont terminé les maraudes. «On avait dit qu’on arrêterait quand la vie quotidienne reprendrait, nous avions tous des métiers à côté ».Une décision difficile à vivre pour la jeune femme.  « Les habitants de ces quartiers ont toujours besoin de nourriture, même pendant les distributions, nous n’avions jamais assez de colis pour tout le monde ». A la fin de leurs actions, il restait 2,000 euros sur la cagnotte. Les bénévoles ont décidé de les verser à l’association Espoir Majicavo. « Une association du village qui connaît très bien les habitants et les chemins qui mènent vers les bangas et qui saura distribuer aux plus vulnérables », confie-t-elle.

Élisabeth Borne en visite à Mayotte jeudi et vendredi

Dans le cadre de la rentrée des élèves à Mayotte, la ministre de l’Éducation nationale, Élisabeth Borne, prévoit de rendre visite au département ces 30 et 31 janvier. Ce déplacement doit lui permettre de faire le point sur la reprise des enseignements, lacheminement des fournitures scolaires et didentifier les prochaines étapes pour le plan « Mayotte Debout » pour le champ de son ministère. Elle ira également à la rencontre des personnels, des élèves et de leurs familles pour leur apporter son soutien. Manuel Valls, ministre des Outre-mer, doit également venir à Mayotte sur ces mêmes dates.

Basket-ball : le Vautour de Labattoir opposé à Cergy-Pontoise le 15 février

basket-ball-le-vautour-de-labattoir-oppose-a-cergy-pontoise-le-15-fevrier

Au prochain tour du Trophée Coupe de France, les Mahorais du Vautour de Labattoir rencontreront les Spartiates de Cergy-Pontoise, le samedi 15 février, à 20h (heure de Paris). Ce huitième de finale se déroulera en région parisienne face à une équipe de Nationale masculine 2 (le quatrième échelon français) qui a facilement sorti Bastia (123-54) au match précédent.
Aidés de Kadri Moendadze (ici en photo lors de la victoire contre Le Tampon), les joueurs de Petite-Terre devront donc encore réaliser un exploit comme lorsqu’ils ont battu Gennevilliers (NM2), ce samedi 25 janvier, 79 à 76.

 

Des éducateurs sportifs de M’tsangamouji au Danemark

La ville de Mtsangamouji pilote un programme Erasmus+Sport de développement du sport pour l’égalité dont lobjectif principal est une meilleure intégration des jeunes et des femmes au sein des clubs sportifs de la commune. Financé par lunion européenne, ce projet a permis une démarche partenariale avec la commune de Copenhague au Danemark. « Le Danemark cochait toutes les cases pour notre projet : un pays avec un haut niveau dans les deux disciplines football et handball au niveau féminin, nordique avec une culture très différente de la nôtre, et surtout des décennies dexpérience dans les projets sportifs sociaux » explique Ibrahima Said Maanrifa,le maire de Mtsangamouji. Actuellement six éducateurs sportifs des clubs de lASCJ Alakabaru, Tchanga Football Club, ASC Wahadi, ACSJ Mliha, Alakarabu Handball et Tchanga Handball sont en mobilité à Copenhague depuis le 21 janvier pour une immersion dans les clubs partenaires. Outre les observations des pratiques sportives, la démarche est novatrice car elle permet dappréhender lensemble du système : le mode de management des clubs, la gestion et lutilisation des infrastructures sportives, les écoles de sport, le système éducatif danois, et des échanges avec les dirigeants, les coachs et les joueurs, et les interactions entre les clubs et la commune de Copenhague. Ambassadeurs de leurs clubs, lobjectif pour les éducateurs mahorais est de capitaliser sur ces expériences, de témoigner des pratiques observées, et de les adapter pour les mettre en place, en partenariat avec la commune de Mtsangamouji.

Lancement de la Communauté Hack The Box Océan Indien

L’Observatoire de la cybersécurité de l’océan Indien (OCOI), en partenariat avec le FABLAB-H3O, annonce le lancement de la Communauté Hack The Box Océan Indien. Cette initiative vise à créer un réseau de passionnés par la technique en cybersécurité dans la région de l’océan Indien. La Communauté Hack The Box Meetup Océan Indien s’engage à sensibiliser et à éduquer sur les enjeux de la cybersécurité tout en renforçant les capacités locales. Cette communauté offre une plateforme pour l’apprentissage, le partage et le soutien mutuel. Elle est ouverte à tous les passionnés, professionnels, étudiants et toute personne intéressée par la technique. Les sessions en ligne auront lieu une fois par mois, le mercredi à 21h (heure Réunion). La première session de cette communauté se tiendra le mercredi 29 janvier 2025 à 21h. Les inscriptions se font sur le Meetup de la communauté accessible via ce lien : https://www.ocoi.org/hack-the-box-oi/.

Au collège de M’tsangamouji, une rentrée légèrement touchée par le mouvement de grève des enseignants

-
FI - Collège île au parfums
Six semaines après le cyclone Chido, les élèves sont amenés à reprendre le chemin de l’école.

Le 27 janvier, les élèves du collège de l’île aux Parfums, dans la commune de M’tsangamouji, font leur retour à l’école après le passage du cyclone. Malgré les dégâts subis par l’établissement, il a rouvert suite à l’approbation du rectorat de Mayotte. Cependant, l’établissement se trouve également confronté à un mouvement de grève des enseignants.

« C’est quand même un peu précipité », lance un parent d’élève aux abords du collège de l’île aux Parfums de M’tsangamouji. Ce lundi 27 janvier, six semaines après le cyclone Chido et toute la semaine, les élèves sont invités à reprendre le chemin de l’école. D’après le recteur de Mayotte, Jacques Mikulovic, 30 établissements sur 33 ont été en mesure d’ouvrir leurs portes. Seuls le collège de Chiconi, le collège de Kwalé et le lycée de la cité du Nord restent fermés pour l’instant.

Sur la route du collège à M’tsangamouji, des élèves traînent des pieds. Une élève ne peut s’empêcher de sourire en retrouvant son établissement. Les surveillants à l’entrée exigent les carnets scolaires. « Des élèves ont perdu leur carnet durant le cyclone, d’autres sont abîmés », admet l’un d’eux au portail. Le collège de M’tsangamouji a été légèrement endommagé par Chido. Trois bâtiments ont été touchés. Après les réparations et le passage des observateurs du rectorat, l’établissement a été autorisé à rouvrir ses portes.

Une reprise modulaire après six semaines de pause

C’est une rentrée modulaire tout au long de la semaine qui a été prévue. Les sixièmes auront une matinée, puis suivront les cinquièmes et les quatrièmes jusqu’à la fin de la semaine. En tout, 28% des enseignants n’effectueront pas leur rentrée. Aucune démission n’a été enregistrée, selon la direction. Les professeurs sont invités à recréer le lien avec leurs élèves avant les premiers exercices. Une cellule psychologique a été mise en place pour recueillir la parole des élèves qui auraient subi un traumatisme après le cyclone.

Cette rentrée est aussi marquée par un mouvement de grève de la part de l’intersyndicale. Deux revendications sont portées par ce mouvement de grève : la généralisation de l’aide exceptionnelle de 2.000 euros et l’indexation de la rémunération des enseignants à 75%. D’après la direction du collège de l’île aux Parfums de M’tsangamouji, le mouvement de grève serait très minoritaire au sein de l’établissement. Taoubati Omar y accompagne des élèves en situation de handicap (AESH) depuis trois ans. « J’ai appris que l’enseignant de mon élève était gréviste, mais je comprends ce mouvement de grève », raconte-t-il. Parents et personnel de l’établissement disent comprendre les raisons de cette grève. C’est aussi le cas de Haidar Hassoumani, co-président de la Fédération des Conseils aux Parents d’Élèves (FCPE). À nos confrères de Mayotte la 1ère, il se dit opposé à cette rentrée dégradée : « Il faut que les autorités puissent apporter des réponses à leurs revendications », explique-t-il. Il ajoute : « Il faut aussi accélérer les projets de construction des lycées de M’tsangamouji, Chirongui et de Kwalé, ainsi que d’autres établissements, qui sont en suspens depuis des années. »

Le ministre des Outre-mer Manuel Valls et la ministre de l’Éducation nationale Elisabeth Borne sont attendus ces jeudi et vendredi dans le 101e département.

Une rentrée entre joie et inquiétude au collège de Pamandzi

-
FI - Rentrée Pamandzi 1
Les troisièmes font leur rentrée au collège de Pamandzi, ce lundi.

Les élèves mahorais sont retournés sur le chemin de l’école ce lundi matin. Au collège Zena M’déré, à Pamandzi, si la joie se voit sur les visages de ceux qui retrouvent leurs camarades plus d’un mois après le cyclone Chido, l’inquiétude face à cette rentrée dégradée demeure. 

Devant le collège Zena M’déré, à Pamandzi, les élèves sont attroupés vers 8h. Six semaines après le cyclone Chido, il est l’heure pour eux de revenir sur les bancs de l’école. Des conversations animées pour se raconter le mois dernier, des rires, un silence difficile à obtenir lorsque le principal, Éric Muller, le demande pour appeler les classes à entrer, des casquettes récalcitrantes sur les têtes… De loin, le tout pourrait avoir l’air normal. Seulement de loin. Ce 27 janvier, quinze jours après la date initialement prévue pour l’ensemble des 1.400 collégiens, seuls les troisièmes franchissent les portes. Pour l’heure, l’établissement, comme la majeure partie de ceux de l’île, fonctionnera en accueillant un niveau par jour. Et il s’agit ici d’une école relativement épargnée, comme nous le confirme la principale adjointe, Morgane Renard, indiquant que 90% de l’établissement est en capacité d’accueillir les élèves.

FI - Rentrée Pamandzi 2
Sur les 1.400 élèves de l’établissement, 30 ont changé d’académie.

Si Fazina Colo est heureuse de voir ses enfants rejoindre les bancs de l’école après un mois et demi restés à la maison, elle s’inquiète du nombre de professeurs présents. « Je ne sais pas si ils sont tous là », indique-t-elle. Sur ce point, le préfet de Mayotte, François-Xavier Bieuville, venu rendre visite aux collégiens ce lundi, avec le recteur de l’académie de Mayotte, Jacques Mikulovic, indique que 80% des professeurs de l’établissement sont présents. La principale adjointe indique de son côté que 90% d’entres eux devraient être là d’ici la semaine prochaine.

« On a des examens à préparer »

Ilida, élève de troisième, se réjouit de retrouver sa classe. « C’est déjà bien qu’on retourne à l’école, car on a des examens à préparer », explique l’adolescente de 15 ans. Si la joie de se retrouver est palpable, dans les classes, d’autres sont moins enthousiastes. « C’était compliqué, et là on ne sait pas trop comment ça va se passer », dit-une élève, à sa table. « Je n’avais pas envie de revenir, je voulais rester en vacances », indique un autre.

FI - Rentrée Pamandzi 3
Le préfet de Mayotte, François-Xavier Bieuville, et le recteur de l’académie de Mayotte, Jacques Mikulovic, sont venus souhaiter une bonne rentrée aux collégiens.

« Il faut qu’on travaille à cette adaptation », relève le recteur. Il insiste notamment sur le dispositif de l’école ouverte pendant les vacances, qui permet aux élèves volontaires de suivre les cours, sur lequel il compte pour aider à rattraper les deux semaines de retard. Il explique également que quatre établissements vont bénéficier d’un accompagnement expérimental, « pour apporter du contenu autrement ». Enfin, sur un retour à la normale espéré, il déclare : « À partir de la semaine prochaine, tous les élèves seront accueillis sur toute la semaine, il y aura des adaptations en terme de contenu, puisque certains établissements ne seront pas à jauge complète. »

Une manifestation devant le rectorat

Pour l’heure, trois établissements du second degré et 39 écoles n’ont pas fait leur rentrée ce jour, les lieux n’étant pas encore sécurisés, et le collège de Kwalé accueillant encore des exilés. Le préfet de Mayotte indique que le travail se poursuit pour la sécurisation des lieux, et renforcer celle des établissement qui peuvent déjà accueillir des élèves. La sécurité périmétrique sera également renforcée, pour permettre aux enseignants et aux élèves de rejoindre les établissements sereinement.

Malgré une rentrée dégradé, il a souhaité partager son sentiment de « bonheur de voir les choses se faire comme elles se font, c’est-à-dire de voir des établissements ré-ouverts, de voir des élèves qui sont revenus sur le chemin de l’école, d’avoir des enseignants qui sont présents, et d’avoir une vie d’éducation, essentielle à la république, qui reprend ».

Mais ce bonheur n’est pas partagés par tous. En parallèle de cette visite officielle, dans un des établissements les moins touchés de l’île, une centaine d’enseignants se sont rassemblés devant le rectorat, à l’appel de l’intersyndicale, notamment pour demander la sécurisation des établissements et la généralisation de la prime Chido.

Le collectif Ré-MaA critique les prises de position des politiques réunionnais

Face aux tensions exprimées plus ouvertement contre les Mahorais au cours des dernières semaines, le collectif Ré-MaA réagit dans un communiqué contre la classe politique réunionnaise. « Nous dénonçons avec la plus grande fermeté l’attitude persistante du maire de Saint-Benoît qui, à chaque fait divers de violence, se permet de désigner systématiquement les Mahorais comme étant les seuls responsables des problèmes sociaux à La Réunion. »

Ses membres critiquent l’attitude des partis de gauche : « Les Insoumis, les Socialistes et les écologistes s’opposent de manière injustifiée à des projets qui vont dans l’intérêt de nos compatriotes, tout en réclamant les mêmes mesures sur leurs propres territoires. Le vote contre la loi d’urgence pour Mayotte, qui visait à reconstruire les infrastructures et les services publics de l’île, est un exemple flagrant de cette opposition systématique. » Ils critiquent aussi « la politique actuelle qui consiste à concentrer une forte communauté dans des zones résidentielles spécifiques, créant ainsi un sentiment de communautarisme. Ce ne sont pas les locataires qui choisissent leur lieu de résidence, mais bien les élus en collaboration avec les bailleurs sociaux. Plutôt que de favoriser leur dispersion et leur intégration, on les exclut. Cette stratégie engendre la marginalisation et aggrave les tensions sociales. »

A La Réunion, une manifestation contre les Mahorais ce samedi

Ce samedi 25 janvier, une centaine de manifestants se sont réunis à Saint-Denis, pour « alerter sur la montée de la délinquance à La Réunion », selon nos confrères de Réunion La 1ère. Durant le rassemblement, “des termes très violents et très insultants ont été proférés à l’égard des personnes arrivant de Mayotte”, indique la même source.

L’importance de bien gérer ses déchets après Chido

« Le passage du cyclone Chido a produit énormément de déchets de tout type sur le territoire et a également mis en évidence de nombreux déchets abandonnés », analyse le Réseau d’Education à l’environnement et au développement durable de Mayotte. Les conséquences du cyclone « ont rendu la population plus productrice de déchets dans un contexte où les installations pour le traitement ont été fragilisées », poursuit-il. 

En résumé les déchets jetés au sol peuvent devenir des foyers de maladies graves mettant en danger votre santé ainsi que celle de vos proches notamment en attirant de nombreux nuisibles comme les rats et les moustiques. Les pollutions liquides finiront dans les rivières et le lagon qui est déjà fragilisé depuis le cyclone.  Le réseau insiste donc : « Triez vos déchets et déposez-les dans les espaces dédiés. »

La rentrée scolaire reportée dans les écoles de Passamaïnty

La Ville de Mamoudzou informe ce dimanche que  la rentrée scolaire dans les écoles primaires de Passamaïnty est reportée au mercredi 29 janvier 2025 le temps que l’Agence Régionale de Santé (ARS) de Mayotte puisse réaliser des tests complémentaires concernant la potabilité de l’eau.

Mayotte : Orange conçoit un Camion connecté pour une connectivité nomade et solidaire

mayotte-orange-concoit-un-camion-connecte-pour-une-connectivite-nomade-et-solidaire

Ce camion innovant, SafetyTruck, développé en début d’année à Mayotte en partenariat avec Orange Innovation, offre un accès Wi-Fi gratuit et nomade, sur l’ensemble de l’archipel avec une autonomie de 2 jours sans rechargement grâce aux batteries solaires. Piloté par une équipe de techniciens Orange, le SafetyTruck circulera à travers différentes communes de l’île pour fournir un accès Wi-Fi gratuit là où la connectivité fait défaut, appuyer les interventions de la Croix-Rouge Française, en aidant à reconnecter les populations en difficulté, proposer des services complémentaires, tels que la recharge de batteries d’appareils mobiles et à faciliter l’accès à des services médicaux et administratifs, notamment grâce à la téléconsultation sécurisée avec des professionnels de santé.

Le flash infos du jour

Flash infos Mayotte du Lundi 5 mai 2025
Lundi 5 mai 2025

Mayotte Hebdo de la semaine

Mayotte Hebdo n°1116

Le journal des jeunes