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Fani Maoré : le Revosima débarque sur le réseau Bluesky

Dédié à la surveillance de l’activité sismique à Mayotte, et notamment celle du volcan Fani Maoré, le Revosima (Réseau de surveillance volcanologique et sismologique) continue d’étendre ses moyens de communication. Il vient de créer son compte Bluesky sur ce réseau social qui a pour but de concurrencer X (ex-Twitter). Ses rapports, dont son bulletin mensuel est donc désormais via l’adresse https://bsky.app/profile/revosima.bsky.social.

Un nettoyage de la rivière Mro Popo à Acoua ce dimanche

nettoyage Acoua

L’association Tarehi Tsika et HCA ont le plaisir de vous inviter à une opération de nettoyage de la rivière Mro Popo, à Acoua. Elle se tiendra le dimanche 23 février, de 7h à midi, avec un rassemblement prévu devant cher Darling. Il est recommandé d’avoir des chaussures fermées, de l’eau pour s’hydrater et des outils pour ramasser. “Votre participation est précieuse pour préserver notre environnement ! Venez nombreux, chacun donne le temps qu’il peut”, encouragent les organisateurs. Contact : 06 39 96 53 77.

Le maire de Pamandzi s’oppose aux distributions dans les mosquées

Le mercredi 12 février 2025, Madi Madi Souf, maire de Pamandzi, a reçu au sein de l’hôtel de ville de Pamandzi, le préfet Philippe de Mester, ancien préfet de Mayotte de 2001 à 2002, préfet honoraire en renfort au sein de la préfecture de Mayotte, afin de faire le point sur la situation de l’ile, suite au passage du cyclone Chido et de la tempête tropicale Dikeledi. Après un tour d’horizon de tous les dossiers concernant les urgences mais aussi l’avenir de Mayotte, un point concernant la distribution des aides alimentaires pendant le mois de ramadan a été évoqué. Celui qui est également président de l’association des maires de Mayotte a fait part au préfet que, pour le mois de ramadan, de l’intérêt de constituer un ou deux colis alimentaires assez complet et consistant en faveur des familles. Le préfet a souligné le souhait de la préfecture de confier la distribution des denrées alimentaires durant le mois de ramadan, aux mosquées. Toutefois, le maire de Pamandzi a émis une réserve sur cette hypothèse, et souhaite pour sa commune, de continuer l’expérience de la distribution actuelle à savoir « quartier par quartier », une méthode qui a fait ces preuves et a permis d’établir les éléments du bilan ci-joint.

Handicap : une convention de 70 millions d’euros entre l’État et le Département

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À l’occasion du déplacement de Charlotte Parmentier-Lecocq, à Mayotte, du 17 au 19 février, la ministre déléguée chargée de l’Autonomie et du Handicap, ainsi que le président du conseil départemental de Mayotte, Ben Issa Ousséni, ont signé une convention ambitieuse visant à renforcer et structurer l’offre médico-sociale sur le territoire. Il s’agit de la première convention entre l’Etat et un Département, visant à la fois à améliorer l’accompagnement des personnes en situation de handicap, mais également celui des personnes âgées ou en perte d’autonomie. Avec un engagement budgétaire total de 70 millions d’euros, cette convention marque une avancée majeure pour l’accompagnement des personnes en situation de handicap et celui des personnes âgées, à Mayotte.

L’État mobilise ainsi 40 millions d’euros via la Caisse Nationale de Solidarité pour l’Autonomie (CNSA), tandis que le conseil départemental de Mayotte engage 30 millions d’euros pour le développement des infrastructures et services nécessaires. Mayotte fait face à un déficit de structures adaptées pour les personnes âgées et les personnes en situation de handicap. Cette convention s’inscrit dans le cadre du plan national de rattrapage pour les territoires ultramarins, engagé à la suite de la sixième conférence nationale du handicap de 2023 et du comité interministériel des outre-mer, de juillet 2023. L’objectif est de garantir à chaque personne concernée un accompagnement adapté et accessible, en structurant l’offre médico-sociale autour de cinq bassins de santé. « Cette convention représente une avancée majeure pour Mayotte. L’État est pleinement engagé aux côtés des acteurs locaux pour garantir aux personnes en situation de handicap et aux personnes âgées un accompagnement digne et adapté à leurs besoins », défend la ministre. Pour Ben Issa Ousseni : « il s’agit de mesures concrètes que nous allons mettre en place pour accompagner les personnes vulnérables. Ces personnes doivent pouvoir sortir de leur isolement, vivre leur âge et leur handicap d’une manière épanouie ».

Pêche : les redevances seychelloises ne profitent à Mayotte qu’aux Affaires maritimes

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Manuel Valls, le ministre de l’Outremer, ici avec les pêcheurs à M’tsapéré, le 1er janvier, a confirmé que les redevances perçues n’ont servi qu’aux Affaires maritimes.

Un accord européen permet aux thoniers seychellois d’opérer dans les eaux mahoraises contre des redevances destinées au développement de la pêche locale. En réalité, suite à une demande du sénateur mahorais Saïd Omar Oili, le gouvernement concède que cet argent n’a pour l’instant financé que l’équipement des Affaires maritimes.

Parmi les pêcheurs mahorais, on n’a pas été surpris par le courrier de Manuel Valls, le ministre en charge de l’Outremer, à Saïd Omar Oili. L’argent des thoniers-senneurs seychellois, ils n’en ont jamais vu la couleur. Pourtant, l’accord européen datant de 2014 avait pour objectif initial le développement de leur secteur grâce à des redevances. Relancé régulièrement par le sénateur mahorais, le gouvernement peinait à donner des explications à propos des sommes qu’il percevait bel et bien. Par un courrier daté du 17 février, le ministre de l’Outremer a finalement permis de faire la lumière sur les montants et leur destination. En tout, 2.749.594 euros ont été récupérés en échange de l’exploitation des eaux mahoraises. Et depuis, la majeure partie de cette somme a servi aux affaires maritimes. “Ces premiers éléments confirment les craintes du sénateur. Les redevances ont principalement servi à l’équipement en navire, ponton, véhicule des services des Affaires maritimes sur Mayotte, et pour le développement de la filière pêche les projets sont en cours, mais aucune dépense depuis 2014 pour ce secteur”, déplore le sénateur.

1,2 million d’euros restant

Dans sa réponse, Manuel Valls concède que le dernier projet en date, permettre à des pêcheurs mahorais d’obtenir un titre de navigation maritime, “n’a pas été concrétisé”. Il ajoute cependant que toute l’enveloppe n’a pas été encore consommée et qu’il reste 1,2 million d’euros. Un reliquat que le parlementaire de Petite-Terre souhaite absolument conserver pour aider une filière décimée par le cyclone Chido, le 14 décembre. “Le sénateur va demander que ce solde soit exclusivement utilisé pour le développement de la filière pêche de Mayotte, très fortement impactée par le cyclone Chido. Le sénateur va solliciter une rencontre auprès des instances de l’Union européenne sur la mise en œuvre de cet accord. Enfin, il a sollicité une réunion de travail avec le préfet de Mayotte afin de faire une analyse approfondie du bilan notamment sur la partie dépenses”, précise-t-il, espérant que ces redevances puissent enfin rester dans les filets des pêcheurs mahorais.

A Mayotte, 80% des dettes proviennent de la consommation

A Mayotte, 80% des dettes proviennent de la consommation
En 2024, 61 dossiers ont été traités, marquant une hausse significative par rapport aux années précédentes.

La commission de surendettement de Mayotte a présenté son rapport annuel d’activité, ce mercredi 19 février. En 2024, 61 dossiers ont été traités, marquant une hausse significative par rapport aux années précédentes.

Le mercredi 19 février, la commission de surendettement de Mayotte, au sein de l’Iedom (Institut d’émission des départements outremer), a présenté son rapport annuel d’activité. Cette commission, composée de représentants de la préfecture, de la direction régionale des finances publiques (DRFIP), d’établissements bancaires et d’experts divers, accompagne les personnes en situation de surendettement. L’objectif de la commission reste de soutenir les Mahorais confrontés à des difficultés financières, principalement liés à la consommation, et d’étendre son action pour mieux faire connaître ses dispositifs d’accompagnement.

Des profils de plus en plus locaux

La majorité des personnes en situation de surendettement ont un salaire et sont des employés. Âgés de 25 à 80 ans, la plupart sont des actifs. « Les profils ont évolué : il y a moins de personnes originaires de la métropole, et davantage de Mahorais, souvent confrontés à des accidents de travail ou des situations de veuvage. » explique l’un des membres de la commission. Quant à la nature des dettes, il ressort que 80% des dettes concernent la consommation, tandis que 8% sont liées à des crédits immobiliers.

En 2024, 51 dossiers, représentant un montant total de 2,1 millions d’euros, ont été suivis, avec une dette moyenne par dossier de trois montants différents. Les personnes concernées, fichées à la Banque de France, peuvent bénéficier d’aménagements de dettes pouvant aller jusqu’à 84 mois, voire l’effacement complète de la dette.

Le rapport de cette année fait état d’une hausse notable du nombre de dossiers étudiés. En 2024, 61 dossiers ont été traités, soit une augmentation de 8,9% par rapport à 2023 et de 50% par rapport à 2019. Ce chiffre pourrait toutefois sous-estimer la réalité, certains cas de surendettement restant sans doute non recensés sur l’île. Pour mieux atteindre les personnes concernées, la commission de surendettement a exprimé sa volonté de se rapprocher des différents centres communaux d’action sociale (CCAS) du département afin de faire connaître davantage son dispositif d’accompagnement.

Le taux de redépôt, c’est-à-dire le pourcentage de personnes retournant à la commission après un premier traitement de leur dossier, a connu une augmentation importante, atteignant 16,1% en 2024 contre 7,1% en 2023.

Les demandes d’aide peuvent être faites en ligne, par courrier, ou lors des permanences d’accueil, qui ont lieu chaque mardi matin.

Les policiers réclament une indexation similaire aux gendarmes

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Les policiers mahorais souhaitent bénéficier du même régime indiciaire que les gendarmes.

Le syndicat policier Unité976 est déterminé à obtenir gain de cause sur sa demande d’alignement de l’indexation de vie chère entre policiers et gendarmes. Il rejette catégoriquement la mise en avant du statut militaire des gendarmes pour justifier l’inégalité de traitement entre agents des forces de sécurité intérieure.

Si ce débat sur l’indexation de vie chère entre policiers et gendarmes n’est pas, à proprement parlé, nouveau dans les rangs de la police à Mayotte, il s’invite cette fois sur la place publique. En effet, par un communiqué publié ce mercredi matin, le syndicat Unité976 dénonce « la scandaleuse différence de traitement entre policiers et gendarmes à Mayotte ».
En clair, les policiers qui bénéficient d’une majoration de salaire de 40 % pour faire face à la cherté de la vie sur le territoire demandent à présent une indexation de 90 % à l’instar des gendarmes. Ils soulignent qu’un tel écart de traitement n’existe nulle part ailleurs dans l’Hexagone ou les Outre-mer, à l’exception de Mayotte qui serait selon leurs dires « manifestement le territoire des iniquités admises« . Une situation que le syndicat Unité n’est pas seul à dénoncer, notamment au lendemain du passage du cyclone Chido sur l’île. Djamaldine Djabiri, secrétaire départemental du syndicat Unité, explique que les autorités compétentes font valoir, à chaque fois, le statut militaire des gendarmes pour justifier leur refus d’accorder l’alignement à 90 % demandé. Il estime que « cet argument ne tient plus car gendarmes et policiers remplissent les mêmes missions à la demande d’un même ministère (N.D.L.R. l’Intérieur). Il est donc normal que nous soyons traités de la même manière étant donné que nous subissons tous la cherté de la vie à Mayotte ». Pour le syndicaliste, cet alignement de l’indexation doit être automatique et sans débat.
Autre fait mis sur la table par Unité976, l’absence totale de compensation vie chère pour les policiers adjoints, « contrairement aux contractuels hospitaliers ou de l’éducation nationale« , mentionne le communiqué. La balle est désormais dans le camp du ministère de l’Intérieur.

Report de la cérémonie de médailles à Dembéni

La municipalité de Dembéni souhaitait initialement récompenser ses agents mobilisés suite au passage du cyclone Chido, au cours d’une cérémonie, ce vendredi. Elle annonce finalement que l’événement “est reporté à une date ultérieure” et qu’une nouvelle date sera communiquée ultérieurement.

Environnement : les rivières nettoyées à Chiconi ce lundi

FI - Breves nettoyage rivieres

Une grande opération de nettoyage des rivières a été menée à Chiconi, ce lundi, en présence de Bibi Chanfi, la deuxième vice-présidente chargée du développement économique et de la coopération décentralisée, des agents du Département, en particulier ceux des services de la direction de l’agriculture, de la pêche et des forêts (DAPF) et de la direction de la transition écologique et énergétique (DTEE), ainsi que des agents de la mairie de Chiconi et de nombreux bénévoles.

L’objectif principal de cette action était de nettoyer la cascade de « Mroni Lalahi », fortement impactée par le passage du cyclone Chido. Cette opération fait suite au travail de nettoyage des pistes agricoles dont l’initiative se poursuit aujourd’hui sur toute l’île. “Le conseil départemental de Mayotte, propriétaire du domaine public fluvial, a pris des mesures significatives à la suite des cyclones Chido et Dikeledi pour nettoyer les rivières et éliminer les embâcles présents dans nos cours d’eau. L’action ne s’arrête pas aujourd’hui, elle continuera avec vous tous pour protéger notre environnement”, défend la collectivité départementale.

La gendarmerie rend hommage à ses militaires décédés en 2024

FI - Breves ceremonie gendarmerie copie

Les gendarmes mahorais ont rendu hommage à ses héros, ce lundi, à la caserne de Pamandzi. Commandée par le général Lucien Barth, commandant de la gendarmerie de Mayotte, et en présence de Jérôme Malet, le sous-préfet de Mayotte en charge de la lutte contre l’immigration clandestine, la cérémonie a également permis de décorer deux gendarmes. “Lors de ce temps fort, un hommage a été rendu aux treize gendarmes décédés en 2024 dans l’exercice de leurs fonctions. Ont aussi été mis à l’honneur les « héros du quotidien », des militaires qui ont accompli des actes de bravoure”, précise la gendarmerie sur ses réseaux sociaux. Pour rappel, l’un d’eux a d’ailleurs perdu la vie sur le territoire mahorais, peu après le passage du cyclone Chido. Le capitaine Florian Monnier, spécialiste des systèmes d’information, est décédé d’un arrêt cardiaque, le 20 décembre 2024, alors qu’il tentait de rétablir des réseaux de communication au mont Combani.

Une remise en eau reportée à midi à Bandrélé et Dembéni ce mardi

Une partie des habitants des communes de Bandrélé et Dembéni, ceux résidant dans le secteur 1, ont dû patienter avant la remise en eau prévue initialement prévue à 6h, ce mardi matin. En effet, celle-ci a été décalé à midi “en raison d’un incident survenu sur la station de pompage d’Ongoujou, causant son arrêt pendant une grande partie de la nuit”. La matinée devait donc servir à remplir le réservoir d’Ongoujou qui dessert l’eau d’habitude dans les villages de Tsararano, Dembéni, Iloni, Hajangoua, Hamouro, Nyambadao et Bandrélé.

Cyclone Chido : une délégation de la fédération Sud Santé Sociaux à Mayotte

A partir du lundi 24 février et jusqu’au 2 mars, des représentants nationaux de la fédération Sud Santé Sociaux et de l’union syndicale Solidaires seront à Mayotte pour une mission de solidarité et d’accompagnement post-cyclone. “Cette visite vise à témoigner du soutien de nos organisations aux personnels de santé, aux travailleurs sociaux et à la population, durement touchés par les répercussions des récentes catastrophes naturelles”, explique la branche mahoraise du syndicat Sud Santé Sociaux. Au cours de la semaine prochaine, la délégation doit rencontrer des équipes locales engagées depuis le passage du cyclone Chido et qui se retrouvent à travailler dans des conditions difficiles. Elle a aussi pour objectif “d’évaluer des besoins immédiats” et de trouver des “mesures à mettre en place pour améliorer les conditions de travail et la prise en charge des populations”. En outre, elle va “dresser un constat post-cyclone afin de définir des engagements concrets pour renforcer la résilience des structures de santé et des services sociaux face aux crises futures”.

La mission compte ainsi rencontrer des autorités locales, des syndicats du territoire et des associations.

Cyclone Chido : le général Pascal Facon rencontre l’Epfam

FI - Breves etablissement public Doujani

Instauré par l’adoption de la loi d’urgence pour Mayotte, un nouvel établissement public doit permettre de coordonner les travaux de reconstruction de Mayotte, après le passage du cyclone Chido, le 14 décembre 2024. Comme pour la structure dédiée à la reconstruction de Notre-Dame-de-Paris, c’est un général qui doit en assurer la préfiguration. Présent sur le territoire, le général Pascal Facon, nommé le 9 janvier, a rencontré l’Epfam (Établissement public foncier et d’aménagement de Mayotte), ce lundi. “Cette rencontre a été l’occasion d’échanger sur plusieurs sujets clés : – l’action de l’Epfam sur le territoire, notamment en matière d’aménagement, d’agriculture et de foncier, – le plan stratégique de développement, – la reconstruction des écoles primaires et du territoire et l’évolution de notre établissement”, rapporte ce dernier basé à Doujani et qui sera absorbé par le nouvel outil. En compagnie d’Isabelle Richard et Anne Cornet, membres de la mission interministérielle en charge de la reconstruction, et Yves-Michel Daunar, le directeur de l’Epfam, le général Facon a visité le centre de relogement temporaire de Doujani qui doit servir à reloger 225 personnes dans le cadre de l’aménagement de la ZAC.

Cyclone Chido : un appel à projets pour aider les entreprises en difficulté

FI - Breves Entreprises Chido

Le Département de Mayotte lance un appel à projets pour soutenir les entreprises locales qui subissent les conséquences économiques et financières du cyclone Chido, qui a ravagé l’archipel, le samedi 14 décembre. “Cette initiative vise à aider les entreprises à surmonter la crise et à se reconstruire”, indique le Département de Mayotte. Pour prétendre à cette aide financière plafonnée à 50.000 euros, il faut remplir les conditions d’éligibilité détaillées dans la fiche de l’appel à projets disponible sur le site du conseil départemental de Mayotte (www.cg976.fr). Les demandes se feront également en ligne, jusqu’au 17 avril 2025, dans la rubrique “Subventions”.

“Tous les secteurs de l’économie mahoraise sont éligibles, à l’exception de l’agriculture, la pêche et l’aquaculture”, est-il annoncé dans l’appel à projets, alors que les derniers secteurs cités font l’objet d’un appel à projets qui leur est propre. Le Département oriente les demandeurs également vers sa direction du développement économique et de l’innovation (DDEI) ou l’Agence de développement et d’innovation de Mayotte (Adim).

Contact par téléphone (02 69 66 54 00) ou par email (kati.ombad@cg976.fr ou moinamaoulida.madi-ousseni@adim-mayotte.fr).

Un pas de plus dans la prise en charge des malades d’Alzheimer

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La ministre chargée de l’Autonomie et du Handicap, Charlotte Parmentier-Lecoq, était à Acoua, ce mardi, pour visiter le futur établissement ou service social médico-social (ESMS).

Ministre chargée de l’Autonomie et du Handicap, Charlotte Parmentier-Lecoq était à Acoua, ce mardi. Elle y a visité le futur établissement ou service social médico-social (ESMS), qui permettra l’accueil de 25 malades d’Alzheimer.

Deux mois après le passage du cyclone Chido, Charlotte Parmentier-Lecoq est en déplacement à Mayotte. Ce mardi 18 février, à Acoua, la ministre déléguée auprès de la ministre du Travail, de la Santé, de la Solidarité et des Familles, chargée de l’Autonomie et du Handicap a visité le futur ESMS (établissement ou service social médico-social) situé dans les hauteurs de la plus petite commune de Mayotte. Elle a pu y rencontrer ses professionnels, guidée par Zalia Hamada Faki, la future directrice de l’établissement et anciennement chargée de mission chez France Alzhiemer Mayotte.

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Le lieu comprend une salle de méditation et de relaxation, une salle de consultation médicale, une buanderie et une cuisine.

Son futur établissement est prometteur : il n’en n’existe aucun de ce genre sur l’île. Débutés il y a deux ans, les travaux ont permis la naissance d’une salle de méditation et de relaxation, d’une salle de consultation médicale, d’une buanderie et d’une cuisine. L’établissement peut accueillir 25 malades de la maladie d’Alzheimer et apparentés sur un accueil de jour. Il permettra, en outre, que le centre Mayotte Alzheimer actuellement situé à Chiconi puisse étendre ses services de Tsingoni à M’tsamboro grâce à ce nouvel emplacement. L’association est composée de sept salariés et fait appel à des prestataires extérieurs pour compléter son équipe.

Les défis du quotidien pour les aidants

Un aidant familial bénévole auprès de cet ESMS a pu raconter à la ministre son quotidien avant et après le cyclone Chido. « Il n’y avait pas de lumière, le soir, c’était l’angoisse, mon père a 90 ans, vous imaginez ? C’est quand même difficile d’enchaîner le travail et le tour de garde de l’un de mes parents. Je manque de sommeil. C’est de la débrouille. »
L’aidant est aussi confronté à des situations qui nécessitent parfois l’appel de professionnels et le recours aux services d’urgence : « Parfois, ça met du temps à répondre de l’autre côté du combiné, et parfois ça ne répond pas tout de suite, voire pas du tout », explique-t-il, désabusé.

Dix millions d’euros supplémentaires

Pour répondre à ces défis, la ministre annonce dix millions d’euros supplémentaires et rappelle la construction prochaine d’un établissement d’hébergement pour personnes âgées dépendantes (Ehpad). Charlotte Parmentier-Lecoq a également exprimé sa volonté de mettre en place une structure de taille humaine, à mi-chemin entre l’EHPAD et l’aide à domicile. « L’État est prêt à piloter et à soutenir les initiatives », assure-t-elle.

Une convention sera signée avec le conseil départemental de Mayotte avec la création d’un comité de citoyens, chargé de surveiller le calendrier.

Des parents d’élèves interpellent la ministre

« Nous voulons la sécurité pour nos enfants dans les écoles, mais aussi l’égalité avec les enfants de la République. » C’est ce qu’on pouvait lire sur une banderole, en marge de la visite de la ministre Charlotte Parmentier-Lecoq à Acoua. Cette revendication émane des parents d’élèves représentés par la fédération des conseils de parents d’élèves. Le collectif explique avoir demandé la fermeture de toutes les écoles primaires de la commune, face aux « problèmes liés à la sécurité, aux rotations des élèves et au retard de la livraison des écoles ».

Le debaa de l’association “Madania” s’est exporté avec succès en Inde

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Les membres de l’association “Madania” ont fait briller la culture mahoraise dans les plus grands palais de maharajah indiens, notamment à Jaipur.

L’association de debaa “Madania”, composée de femmes de la commune de Bouéni, a fait un retour triomphal de son voyage en Inde. Après les dorures, les velours et le faste d’apparat des grands palais des maharajah, c’est l’intercommunalité de Petite-Terre qui leur a déroulé le tapis, ce mardi, à Labattoir. 

Pour les passants de l’office de tourisme de Petite-Terre, la mi-journée a été très animée et colorée, au rythme des tambours, tambourins et chants sacrés empruntés aux maoulida ya shengué et debaa, les deux danses mahoraises inscrites au patrimoine culturel national français. Pour les femmes de l’association « Madania » de Bouéni, de retour d’une tournée triomphale en Inde, l’office n’a pas lésiné sur les moyens. Un comité d’accueil les a réceptionnés à la sortie de l’aéroport de Pamandzi pour les amener devant les locaux au rond-point de Four-à-chaux, où les attendait Catherine Mkadara, l’une des vice-présidentes de l’organisme. Les heureuses voyageuses ont plutôt apprécié cette touche d’attention particulière qui leur a été réservée, très satisfaites de renouer ainsi avec les us et coutumes de leur île natale avec des colliers de fleurs en pagaille et des embrassades en cascade.

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Vice-présidente de l’Office de tourisme de l’intercommunalité de Petite -Terre, Catherine Mkadaraa a déployé le tapis rouge pour accueillir les heureuses voyageuses de Bouéni.

Échati Elhadad, la « meneuse »de l’association, explique : “Nous avons été dans le palais royal d’Anagor où nous nous sommes produites. La salle était pleine de dignitaires indiens qui n’ont pas tari d’éloges sur notre spectacle et qui n’ont pas manqué de nous faire part de leur satisfaction”. Celle-ci ajoute que la troupe mahoraise s’est produite à nouveau dans un autre endroit où la culture mahoraise a été hautement appréciée, le palais du célèbre maharaja de Jaipur. « Malgré la différence de culture, nous avons fait notre possible pour porter haut les couleurs de Mayotte, loin, très loin, en Inde. Je peux vous dire que ça fait très chaud au cœur de revenir dans son pays et d’être reçu de la sorte », affirme la responsable de l’association bouénienne « Madania », laquelle à conscience d’avoir représenter en Inde Mayotte toute entière et non pas seulement sa commune.

« La responsabilité que nous avions sur nos épaules était très lourde, mais nous avons su la mener jusqu’au bout au regard de tous nos spectacles”, estime-t-elle.

Tribune libre : “Mais où est passé l’aide alimentaire à Mayotte ?”

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Les maires de Mayotte regrettent un manque de transparence sur les quantités de vivres acheminées lors des distributions, comme ici à M’tsangamouji.

Comme l’association des maires de Mayotte, la municipalité de M’tsangamouji s’offusque de l’article du Monde du samedi 15 février sur les témoignages évoquant des possibles détournements de l’aide alimentaire et de la distribution d’eau. Dans un communiqué, elle explique comment celle-ci s’est organisée dans sa commune et s’interroge sur les quantités de dons acheminées par l’État.

A la suite de l’article paru le 14 février dernier dans le journal Le Monde sur le détournement de l’aide alimentaire du cyclone Chido à Mayotte, la question demeure entière sur toutes les lèvres : Mais où est passé l’aide alimentaire ? Cette question légitime, la population, les élus, les techniciens, les associations locales se la pose depuis la première semaine, sans obtenir de réponse. Les agents communaux et les élus sont visés par l’article, non sans fondements, mais sans rentrer dans les détails et en mettant tout le monde dans le même sac. Des abus, il y a en a eu c’est une certitude, mais probablement des cas isolés. Ce qui est dangereux, c’est d’assimiler l’ensemble des communes à ces abus, tous les agents et élus, sur simple dénonciation d’habitants mécontents et sans preuves tangibles.

Cette problématique a surtout la vertu de mettre en lumière la demande justifiée de transparence, car au sommet de l’État, tout a été organisé pour que le système de l’aide alimentaire reste opaque. A M’tsangamouji, l’administration communale a rapidement compris que la faute serait rejetée sur les communes. Quatre jours après le passage du cyclone, l’État vient annoncer que l’aide alimentaire sera livrée la première semaine, en priorité pour les communes du Nord, les plus sinistrés. Mais où est passé cette aide alimentaire, alors que la première livraison d’eau est intervenue le 19 décembre 2024 avec à peine 200 packs d’eau pour 8.369 habitants et qu’aucune goutte d’eau ne coule dans les robinets depuis sept jours. Les vivres pour bébé sont arrivés quinze jours après le recensement pour les enfants de moins de 2 ans finalisé depuis la première semaine par les agents de la commune et du CCAS (N.D.L.R. centre communal d’action sociale). Et pour ce qui est des denrées alimentaires hors hébergement d’urgence, qui parviennent 17 jours après, bien que les routes aient été dégagées depuis le troisième jour ?

Les stocks d’urgence débloqués

La commune de M’tsangamouji n’a pas attendu l’aide alimentaire pour distribuer des packs d’eau en priorité aux personnes identifiées comme vulnérables recensées immédiatement après le cyclone : les foyers avec nourrisson ou enfant de moins de 2 ans, et les foyers avec personnes âgées ou en situation de handicap. « Grâce aux stocks d’urgence constitués pour répondre à la crise de l’eau, nous avons pu livrer des packs d’eau dans ces foyers, le nombre étant limité et insuffisant pour distribuer à l’ensemble. C’est pourquoi, nous avons élargi la distribution une fois l’arrivée de l’aide alimentaire », dixit Saïd Maanrifa Ibrahima, maire de la commune. Il faut prendre en compte que ces stocks d’urgence étaient également les seuls en possession des communes pour alimenter et ravitailler les bénévoles et agents mobilisé à la gestion de crises. C’est entre 70 à 100 personnes que nous avons dû alimenter pour assurer le déblaiement des voies, le nettoyage des rues, le recensement des besoins, la surveillance des hébergements d’urgences, etc. Il n’y a donc pas forcément eu de « détournement » de l’aide alimentaire comme expliqué mais des distributions organisées également pour les agents et équipes mobilisés. Tout comme l’État approvisionne les équipes de la sécurité civile et de l’armée, les mairies soutiennent les agents mobilisés. Les chiffres annoncés par l’État sont sans appel : au regard de la population recensée officiellement donc sans prendre un compte une partie encore inestimable de la population du territoire, 300 tonnes de denrées ont été débarquées, cela représente moins d’un kilogramme de vivres par personne au total, soit moins de 17g par personne et par jour ; 100.000 litres d’eau acheminés par jour, c’est moins de 40 cl par personne et par jour. Tout comme pour le nombre de morts, ces chiffres sont invérifiables pour l’aide alimentaire.

“Pas d’information fiable sur les dates et heures de livraison”

Du point de vue logistique, tout est opaque. Les livraisons sont aléatoires et diffèrent entre les annonces de la cellule logistique de l’État et les quantités réellement livrées, ce qui vaut des tensions entre administrations. « Il était impossible d’avoir des informations fiables sur les dates et heures de livraison et surtout sur leur contenu », précise le maire. A plusieurs reprises, les quantités livrées sont inférieures à celles annoncées sans explications possibles, et impossible d’avoir des bons de livraison dans les premières semaines, et ceux malgré des relances faites sur cette problématique auprès des services de la préfecture. Il est donc impossible de savoir si la quantité livrée est identique à celle sortie de la plateforme logistique. A M’tsangamouji, cela ne fait que quelques semaines que des bons de livraison arrivent avec les commandes car l’administration a refusé de réceptionner sans document, à la suite de rumeurs de détournement de matériel (bâches) dans une autre commune. Malgré les bons de livraison, le contrôle est impossible : le document indique le tonnage mais n’indique ni la qualité ni la quantité des articles livrés. « Nous n’avons pas de balance industrielle pour réaliser un contrôle à réception. »

Au niveau organisationnel, la consigne donnée par l’État est de réaliser des distributions de masse de l’aide alimentaire, sans conditions et sans vérifications pour tous les habitants, donc sans se soucier de leur degré de précarité. Cependant, la cellule logistique refuse de livrer l’aide alimentaire dans un quartier différent chaque jour, au plus proche de la population. La commune ne possédant pas les moyens matériels et humains pour distribuer les denrées dans chaque foyer, la distribution s’effectue sur le site de livraison et les habitants doivent se déplacer. A M’tsangamouji, les quantités par livraison permettent de couvrir une distribution pour 300 à 400 habitants, pour une population communale de 8.369 habitants recensée en 2021. En raison du manque de fiabilité des informations de livraison, il est impossible pour l’administration communale de communiquer au préalable sur les jours et horaires de distribution. Il est arrivé à plusieurs reprise que la livraison prévue n’arrive finalement pas sans autre explication. La majorité du temps, des habitants sont renseignés avant l’administration des livraisons, ce qui provoque des scènes ubuesques avec les agents qui sont accusés de mensonges et de rétention d’information. Les queues sur les sites de distribution se font en plein soleil, plusieurs heures avant les livraisons et sans confirmation de ces dernières, engendrant une grogne progressive de la population, d’autant plus que ce sont souvent les mêmes habitants qui en bénéficient : les mieux informés et les plus proches des sites de livraisons. Lors des distributions, ce sont quatre policiers municipaux et trois gendarmes qui sont mobilisés lorsque ces derniers arrivent à temps, car les informations dont ils disposent sont différentes, ce qui ne permet pas de garantir la sécurité en imposant des règles face à ces centaines d’habitants dans le besoin. L’administration communale interdit formellement aux agents communaux ainsi que les membres de leur foyer de bénéficier des distributions pour la population afin d’éviter l’anarchie et les absences au poste de travail, ainsi que pour réduire les tensions avec la population. En revanche, une fois par semaine environ, elle distribue un pack d’eau pour chaque agent en service lorsqu’il en reste suffisamment, et quelques denrées. La distribution est donc réalisée en comptant sur le sens du civisme de la population, mais la tension monte progressivement au fur et à mesure des jours. A tel point que mi-janvier, après un blocage d’une distribution par des habitants, le maire se trouve contraint de stopper les distributions car la sécurité des agents est compromise et le signale à l’État. A partir de là, la cellule logistique de l’Etat accepte de livrer l’aide alimentaire dans différents sites au plus proche de la population et la tension retombe. La majorité est silencieuse, pourtant les quantités sont insuffisantes pour couvrir les besoins primaires de la population, et ce sont souvent ceux qui n’en bénéficie pas qui se plaignent le moins. Les personnes issues de l’immigration clandestine ne sont pas sous-représentées dans les distributions à M’tsangamouji. La commune a également continué lorsque les quantités le rendait possible de livrer auprès des personnes vulnérables (Personnes âgées, handicapés et ayant un enfant de moins de 2 ans). Les difficultés pour avoir un recensement fiable le démontre, il est possible de ne pas avoir toutes les personnes vulnérables mais l’information ayant été communiqué de manière transparente, il n’y a pas de volonté de clientélisme.

Une commission d’enquête attendue

Comment distribuer l’aide alimentaire de manière optimale pour la population et pour la logistique ? La question se pose encore. Dernièrement à M’tsangamouji, face à la baisse des quantités livrées et dans une optique d’égalité, l’administration communale a pris le parti de distribuer les denrées uniquement dans les écoles, à chaque enfant. Une manière de toucher une majorité de foyers et toutes les classes sociales sans distinctions. Nous sommes conscients qu’aucune solution ne permettra l’égalité et l’accès à tous mais l’article à charge ne met pas en valeurs les efforts que les collectivités mettent en place. D’autres questions se posent : qui a décidé de la constitution des denrées de l’aide alimentaire ? En effet, le premier mois de livraison, les denrées sont constituées quasi-uniquement de packs d’eau, de farine et de sucre. Incompréhensible pour les habitants, qui ne mâchent pas leurs mots. Avec une connaissance rapide du territoire, pourquoi l’aide n’est pas simplement constituée d’eau, de riz et de boîtes de sardines ? Où sont le riz, les pâtes et les conserves données par nos concitoyens ? A qui ont-ils bénéficié ? Pourquoi la situation n’est pas revenue à la normale concernant l’eau et les vivres, plus de deux mois après le passage du cyclone ? Toutes ces interrogations demeurent et demeureront probablement sans réponses.

La commission d’enquête parlementaire demandée par le sénateur Said Omar Oili est attendue par la population, les techniciens et les élus. Elle permettra de faire la lumière sur la gestion de cette crise et surtout d’en tirer des enseignements. Il est dommage d’avoir ce travail fait par des journalistes alors que l’État a les moyens de faire ce contrôle pour la population. Si le ministre et le préfet s’interrogent, que les députés et sénateurs auditionnent les acteurs. Cette commission d’enquête doit avoir lieu pour apprendre des erreurs. Ne restons pas dans des suspicions dans une période où tout le monde que ce soit l’État, les collectivités, les associations, et les habitants ont fait face à des situations d’une extrême gravité. Cette commission d’enquête est un devoir pour les concitoyens au-delà de Mayotte qui ont donné pour la reconstruction de Mayotte. Ce débat sur l’aide alimentaire pose plus largement la question sur voulons-nous véritablement tirer enseignement de cette crise ou juste faire une chasse aux sorcières ?

La commune de M’tsangamouji

Droit de retrait au STM, est-ce un pansement posé sur une jambe de bois ?

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Impossible de faire traverser à Mamoudzou voitures et motos pendant 3 rotations de barges lundi matin en raison d'un droit de retrait d'une partie des agents du STM.

Un droit de retrait éphémère d’une partie des agents du STM n’a pas permis la reprise annoncée pour hier lundi 17 février 2025 du paiement de la traversée entre Petite -Terre et Grande -Terre. La gêne occasionnée a courroucé plus d’un conducteur d’engins motorisés.

Le trafic des véhicules entre Dzaoudzi et Mamoudzou a quelque peu été perturbé ce lundi matin pendant 3 rotations de barges, provocant la colère des automobilistes et conducteurs de 2 roues. Ce fut le cafouillage total durant un certain temps faute pour le public de disposer d’informations fiables quant à cette perturbation du trafic des barges du Service des Transports Maritimes (STM) du département. Une colère face à laquelle le personnel (en service) de ces embarcations s’est défendu d’en être la cause, un détail qui a eu pour effet d’aiguiser encore plus la curiosité du public.

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Exaspérés par cet énième désagrément, les usagers de la barge ont laissé éclater leur exaspération. Les noms d’oiseaux ont fusé de tous parts.

« Nous n’y sommes pour rien, cela vient de nos collègues au sol là-bas à l’embarcadère de Mamoudzou. Ils rencontrent des problèmes et ont décidé de faire valoir leur droit de retrait« , explique Mouhiyouddine un membre du personnel embarqué. Il est vrai que l’exaspération des conducteurs de véhicules désireux de faire la traversée est montée d’un cran, la tension devient palpable et « les amabilités » ont commencé à fuser de partout. La barge a fini par appareiller tant bien que mal et à rejoindre Mamoudzou où davantage d’informations a été fourni aux passagers à leur arrivée à l’embarcadère.

« C’est bon le problème est réglé, les rotations vont reprendre normalement et les véhicules seront embarqués« , annonce un des agents du STM en tenue bleu marine. C’est alors que l’on apprend que ce droit de retrait avait été motivé par des propos malencontreux tenus par un DGA du département qui aurait déclaré que « ce ne sont pas quelques énergumènes qui vont interrompre le bon fonctionnement du service« . Des confrères journalistes présents à ce moment-là sur les lieux ont confirmé la tenue de ces propos, considérés comme une provocation de la part des agents du SMT en colère.

« Vous vous rendez compte, nous sommes soumis à une forte pression de la part des services de l’Etat et du département depuis le 14 décembre 2024. Nous travaillons dans des conditions exécrables tous les jours sous le soleil sans la moindre reconnaissance de la part de nos autorités. Entendre de tels propos venir d’un responsable hiérarchique alors que nous ne demandons que de petites et simples améliorations de nos conditions de travail, nous trouvons cela indécent« , fait valoir une autre employée du STM en direction d’un membre de l’opposition au sein du Conseil départemental.

Mais au fait, quelles ont été les demandes formulées par le personnel au sol des barges ?

« Il leur a été annoncé depuis samedi dernier qu’ils devront faire payer à nouveau, à partir de ce lundi 17 février 2025, la traversée des véhicules et des piétons« , explique un proche collaborateur de Moussa Kassim, le directeur du STM. Selon ses dires, les agents préposés à cette tâche auraient émis 3 conditions préalables à cette reprise, « qu’ils soient prévenus suffisamment tôt quant à la date de cette reprise, que les outils de travail dans les guichets soient remis en état de marche et enfin que les barrières de sécurité soient réparés « . D’après les dires de ce fonctionnaire du département, toutes ces exigences auraient été respectées, contraignant certains agents techniques à travailler d’arrache-pied jusqu’à dimanche. Il rajoute que le STM a même fait installer des chapiteaux pour permettre à ses agents non embarqués de pouvoir se protéger de la pluie et du soleil. S’il est vrai que le trafic entre les 2 îles principales de l’archipel mahorais a pu reprendre normalement par la suite et que le paiement des traversées soit reporté à ce mardi 18 février 2025, certains des agents du STM estiment qu’en réalité aucun problème n’a concrètement été réglé. « C’est un pansement qui a été posé sur une jambe de bois, au détriment de la sécurité des passagers et des véhicules embarqués« , a conclu l’un d’entre eux.

Plus qu’une dizaine de jours pour candidater à l’appel à projet  » Notre environnement, notre capital santé « 

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La Direction de l’Environnement, de la Biodiversité et le Service Public d’Assainissement Non Collectif de la Communauté de Communes de Petite-Terre (CCPT) lance leur premier appel à projet intitulé  » Notre environnement, notre capital santé « .

Prévu en direction des associations de loi de 1901, les projets élaborés devront pouvoir préserver la biodiversité, réduire les populations et encourager la participation citoyenne. Face à un territoire toujours en cours d’aménagement, des espèces exotiques nombreuses mais parfois envahissantes, la propagation de déchets et les eaux déversées sur l’espace public. Les défis restent multiples.

La CCPT souhaite donc impliquer tous les acteurs dans une démarche d’amélioration du territoire. Les projets imaginés devront s’établir sur 1 an maximum et pourront être financés jusqu’à 30 000 euros, limité à 80 % du budget total. Les dossiers devront comprendre 3 éléments : le descriptif du projet, un programme détaillé des actions avec un échéancier, et un budget détaillé.

Le cahier des charges est disponible à cette adresse : https://buff.ly/4e6ze1Y. Les dossiers d’appel à projet de  » Notre environnement, notre capital santé  » devront être remis au plus tard le 28 février par mail à gemapi-biodiversite@ccpt.yt.

Aides Chido, les distributions par les mairies arrêtées

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Ce lundi, l’association des maires de Mayotte a annoncé que les communes suspendaient les distributions de denrées à la population pour pallier la situation post Chido. Cette réaction fait suite à la parution d’un article du journal Le Monde décrivant une accaparation des ressources par des agents communaux. Dans l’article, la préfecture indique en effet s’interroger sur la répartition des denrées et le ministre de Outre-mer, Manuel Valls, indique s’interroger sur le dernier kilomètre du circuit de ces dons alimentaires. Afin de ne pas être le bouc émissaire, renvoyant la balle à la préfecture, l’association des maires a décidé de suspendre les distributions.

Mayotte Hebdo de la semaine

Mayotte Hebdo n°1116

Le journal des jeunes