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Une grève a débuté dans la juridiction mahoraise ce lundi

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Les grévistes du tribunal judiciaire de Mamoudzou se sont réunis devant les locaux de la juridiction à Kawéni, ce lundi matin.

Dénonçant leurs conditions d’exercice de plus en plus compliquées depuis le passage du cyclone Chido, le personnel du tribunal judiciaire de Mamoudzou entreprend une grève depuis ce lundi. Il espère attirer l’attention de Gérald Darmanin, le Garde des sceaux, dans une lettre ouverte.

Voulant alerter le ministre de la Justice, Gérald Darmanin, sur un travail rendu plus compliqué par le passage du cyclone Chido, magistrats, greffiers et personnel administratif du tribunal judiciaire de Mamoudzou, ont débuté une grève, ce lundi. Un mode d’action qu’ils comptent renouveler à raison d’un lundi sur deux. Onze revendications sont portées et ont été transmises par lettre ouverte au Garde des sceaux. Elles concernent aussi bien les conditions d’exercice depuis la mi-décembre que les problèmes récurrents d’effectif, d’insécurité ou de vie chère. “Si la juridiction est encore aujourd’hui en « capacité » de fonctionner, cela est uniquement dû à l’engagement et à la conscience professionnelle du personnel contractuel, des fonctionnaires et des magistrats. Il est devenu « normal » de jongler d’un service à un autre, de prendre une audience au pied levé, et tout cela au mépris de la pénibilité et du manque de formation”, est-il expliqué dans la missive. Ainsi, un seul bâtiment sur trois du tribunal installé à Kawéni est aujourd’hui fonctionnel. “Cette « marche forcée » nous oblige à travailler pour certains dans un local de 25m2 à six ou plus”, font remarquer les grévistes, rappelant qu’une nouvelle cité judiciaire avait été annoncée, il y a trois ans. Concernant la sécurité, ils rappellent que trois agents ont été victimes d’agression et de vol depuis le début de l’année et souhaitent mettre en place un système de navettes pour pallier aux habituels embouteillages de Mamoudzou.

Suivant l’exemple d’autres fonctionnaires sur l’îles, les grévistes espèrent que leur ministère leur octroiera une prime post-cyclone Chido. Selon eux, “l’aide octroyée par la fondation d’Aguesseau n’est qu’une aide qui dédommage des pertes matérielles des agents et tout le monde n’a pas pu en bénéficier”. Ils rappellent aussi qu’il existe une différence d’indexation entre les fonctionnaires mahorais et ceux de La Réunion (elle est de 40% à Mayotte et 53% à La Réunion), alors que la vie est plus chère à Mayotte. En outre, les grévistes souhaitent que Gérald Darmanin, déjà venu plusieurs fois à Mayotte en tant que ministère de l’Intérieur et de l’Outremer, fasse le déplacement pour constater leurs difficultés. Ils rappellent que d’autres ministres, le Premier ministre François Bayrou et le président de la République, Emmanuel Macron, sont venus dans le contexte post-Chido. “Une visite de la juridiction pour se rendre compte de nos problématiques et apporter son soutien est-elle envisageable ?”, demandent-ils.

En attendant, ils invitent leurs soutiens à rejoindre leur mouvement, un lundi sur deux, devant le tribunal judiciaire de Mamoudzou.

Un centre de détention à plus de 300%

La justice à Mayotte est aussi pénalisée par une prison de Majicavo-Koropa devenue bien trop petite. Les derniers chiffres de l’administration carcérale font état, au 1er février, d’un centre de détention à 303,5% (346 détenus pour 114 places) et une maison d’arrêt pleine à 191,5%. Le quartier des mineurs est lui à 90% de ses capacités.

Construction : « On a réussi à réduire nos délais de fabrication à deux semaines »

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Tôles de Mayotte, dirigée par Bruno Baratte, existe depuis plus de vingt ans. L’entreprise basée à Longoni a vu la demande en tôles explosée avec le contexte post-cyclone.

Bruno Baratte est directeur de Tôles de Mayotte. Depuis plus de vingt ans, il fournit les entreprises de BTP et les particuliers. Acteur-clé de la reconstruction, il a accepté de revenir sur l’après-cyclone Chido. Témoignage.

« On a gardé nos prix d’avant-cyclone. On a subi ses effets comme tout le monde. Ainsi, pendant qu’on en produisait, il fallait nous même qu’on répare », raconte Bruno Baratte. Située dans la zone industrielle de Longoni, son entreprise Tôles de Mayotte existe depuis 2002. Le 14 décembre dernier, comme dans l’ensemble de Mayotte, son entrepôt a été frappé de plein fouet par l’événement climatique. « Dès la fin du cyclone, on est venu voir, on s’est dit que c’était fini. L’eau s’est infiltrée partout. Le temps de tout remettre en état pour que ce soit fonctionnel, on a dû tout nettoyer », raconte-t-il. « On a perdu la façade, une bonne partie de la toiture. »

Sur son téléphone, il conserve les photos des dégâts. « Pendant un moment, on a travaillé à ciel ouvert. On a rouvert la semaine du cyclone. Il nous a fallu une semaine pour remettre tout en état. Aujourd’hui, on continue de travailler en mode dégradé. Les matériaux ont beau avoir séché, ils continuent à s’oxyder, et avec le temps, ça provoque des pannes », explique-t-il, espérant l’arrivée d’un technicien au cours de cette semaine.

Revenant sur le contexte post-Chido, Bruno Baratte déplore le manque d’aide de la part des autorités : « Personne ne nous a aidés. On s’est débrouillés nous-mêmes. Jusqu’à aujourd’hui, j’attends que le Sidevam (N.D.L.R. syndicat intercommunal d’élimination et de valorisation des déchets de Mayotte) ramasse nos déchets, mais je n’ai vu personne. » Aux abords de l’entrepôt, de la laine de verre usagée est encore entassée sur le site de la zone industriel. Devant nous, le directeur rappelle sur son cellulaire le Sidevam, il reste sans réponse.

« Les tôles chiffonnées ne sont pas industrielles »

Malgré les difficultés, il reste fier de son entreprise. « On travaille avec des tôles conformes aux normes des bâtiments, avec les épaisseurs nécessaires. La qualité d’une tôle, c’est aussi la couche de zinc et celle de peinture qu’il y a dessus », précise-t-il. Lorsqu’on l’interroge sur les tôles chiffonnées qu’on peut retrouver entre les branches des arbres, il répond : « Les tôles que vous voyez chiffonnées dans les arbres ne sont pas des tôles industrielles. Nous, on utilise des tôles avec les épaisseurs requises. Nous avons un minimum de 0,60 millimètres pour le bardage et 0,75 millimètres pour la toiture. Les tôles chiffonnées que vous avez vues sont des tôles de bangas faits à la va-vite ».

Son entreprise reste non réapprovisionnée, mais elle fonctionne grâce aux stocks encore conservés. Il souhaite à présent tenir les délais de fabrication de ses clients*. « On a été dépassés par la charge de commandes. On avait même des délais de fabrication qui sont montés jusqu’à cinq semaines. Aujourd’hui, on a réussi à réduire ces délais à deux semaines. »

*L’entreprise vend ses tôles sur présentation de pièce d’identité, conformément à l’arrêté préfectoral du 3 janvier.

Alimentation : Les dérogations à l’importation de végétaux prolongés à la fin juillet

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Les dérogations sur l’importation de végétaux est prolongée de cinq mois.

Autorisée en raison des pertes agricoles subies pendant le cyclone Chido et le tempête Dikiledi, l’importation à Mayotte de légumes et des fruits de la région est facilitée jusqu’au 31 juillet par arrêté préfectoral. Cette mesure est en vigueur depuis la fin décembre.

L’entrée dans la période de ramadan coïncidait avec la fin d’un premier arrêté sur un assouplissement des règles sur l’importation de végétaux à destination de Mayotte. Ce lundi, la préfecture de Mayotte indique que la mesure est prolongée jusqu’au 31 juillet “afin de faciliter l’approvisionnement alimentaire des mahorais”. Jusqu’à cette date, pour compenser les pertes enregistrées lors des passages du cyclone Chido en décembre et de la tempête Dikeledi, un mois plus tard, il est possible d’obtenir des permis d’importation sur simple demande par courriel au service alimentation de la direction de l’alimentation, de l’agriculture et de la forêt (Daaf, alimentation.daaf976@agriculture.gouv.fr). Les importations de végétaux cultivés à La Réunion sont facilitées, tandis que “l’importation est simplifiée pour les végétaux, en particulier de légumes, dont les conditions d’introduction du territoire sont les plus simples à justifier par le pays d’origine, notamment en ce qui concerne les légumes « racines » (manioc, songe / taro / dachine, patates douces, pommes de terre, racines de flèche (arrow-root), carottes)”. Concernant la banane, un protocole a été mis en place pour La Réunion et Maurice.

La préfecture note que “les mesures exceptionnelles peuvent évoluer en fonction de la situation et des besoins”. Leur durée en fonction des besoins ou les risques liées à d’éventuelles maladies peuvent ainsi faire évoluer la situation. “Les végétaux importés devront toujours être pré-notifiés selon les modalités habituelles (via le service en ligne européen TRACES-NT (TRAde Control and Expert System-New Technology)) et accompagnés du certificat phytosanitaire d’origine (CPO) ; elles sont également déclarées à la douane”, ajoutent les services de l’État. Et si les dérogations sont mises en place pour les végétaux, les productions animales “doivent obligatoirement provenir de pays ayant autorisation d’import dans l’Union européenne, avec inspection sanitaire au poste de contrôle frontalier (PCF)”.

40 tonnes importées sur dérogation

En même temps que le prolongement de l’arrêté est annoncé, il est indiqué que sur les 2.000 tonnes de produits végétaux importés ces deux derniers mois à Mayotte, “40 tonnes l’ont déjà été à titre dérogatoire”. Avec le ramadan et les besoins actuels, la préfecture s’attend à ce que le recours aux importations soit plus important. “Le service alimentation de la Daaf a délivré depuis début le début de l’année, 129 permis d’importation de produits végétaux dont 41 permis d’importation dérogatoires aux 34 opérateurs qui les ont sollicités”, rappelle-t-elle. Elle note que l’importation de tubercules et de bananes en provenance de Madagascar a grandement augmenté avec 1.100 tonnes en deux mois, soit plus de la moitié des importations depuis le début de l’année.

A noter que ce type d’importation est déjà autorisée par une réglementation classique datant d’un arrêté préfectoral du 10 avril 1995, “qui fait l’objet d’un travail de fond de mise à jour”.

Mort de Boina Thamarati, l’une des dernières Chatouilleuses

Ce samedi,  Boina Thamarati, l’une des dernières Chatouilleuses est décédée à Kawéni à 95 ans. Elle a été inhumée en présence d’une foule dans son village de Kawéni. La députée Estelle Youssouffa lui a rendu hommage sur Instagram : “Madame Boina Thamarati était une féroce combattante de Mayotte française, aux cotés Mme Zéna M’déré.”

Carburants : une très légère baisse de prix ce mois-ci

Le préfet fixe mensuellement les prix maximums des carburants. En ce mois de mars, la baisse sensible des cours mondiaux des produits pétroliers (–0,49 % pour l’essence et – 3,31 % pour le gazole) ainsi que l’affaiblissement du dollar par rapport à l’euro permet d’afficher une baisse des prix du carburant. La hausse du prix du gaz sur les marchés mondiaux est en hausse de 1,62 % mais l’affaiblissement du dollar par rapport à l’euro permet de maintenir une stabilité du prix de la bouteille de gaz. Ainsi, le supercarburant sans plomb passe de 1,81 euros en février à 1,80 en mars, le gazole passe de 1,55  euros en février à 1,52 et le gaz de pétrole liquéfié reste au prix de 26,50 euros.

Ramadan : le préfet prend des mesures pour gérer les stocks d’eau et les végétaux

Pour que ce “Ramadan, si particulier [cette année, Ndlr] puisse être une période de concorde, de retrouvailles familiales et d’apaisement”, le préfet de Mayotte François-Xavier Bieuville a pris plusieurs arrêtés pour garantir l’achalandage des commerces en eau et en nourriture et pour contrôler les prix.

Afin de permettre le meilleur acheminement des produits importés, “le port de Longoni verra ses horaires d’ouverture étendus de 6 h 30 à 15 h du mois de mars, week-end compris”, annonce le communiqué. Pour renforcer l’achalandage des commerces en eau embouteillée, le préfet autorise les grandes et moyennes surfaces à importer de l’eau en bouteille dont l’étiquette n’est pas écrite en français, depuis l’Union européenne. Les commerçants devront afficher en tête de gondoles les informations relatives aux caractéristiques de ces eaux.

L’arrêté élargissant les conditions d’importation de végétaux et des semences depuis La Réunion et la zone de l’Océan indien est reconduit jusqu’au 31 juillet 2025. L’arrêté permettant par ailleurs l’importation de végétaux par les particuliers dans les bagages pour les consommateurs est toujours en cours et cela jusqu’à fin avril. Ils doivent être soigneusement lavés, placés dans des récipients étanches et transparents et déclarés sur le site demarches-simplifiees.fr.

Le prix de l’eau en bouteille est donc plafonné dans les commerces de détail d’une surface inférieure à 400 m2 : 1,45 euros pour une bouteille d’1,5 litre et 0,75 euros pour une bouteille de 0,5 litre. Les commerçants ne respectant pas le plafonnement des prix s’exposent à une amende allant de 1,500 euros à 7,500 euros.

Cyclone Garance à La Réunion, des renforts venus de Mayotte

Ce samedi à la première heure, des renforts de Mayotte sont partis à La Réunion pour aider le territoire après le cyclone Garance qui s’est abattu sur l’île. Il s’agit de cent-quatre personnes de la sécurité civile en provenance de Mayotte qui étaient venus en renfort sur l’île aux parfums suite au cyclone Chido, parmi eux : 74 sapeur-pompiers issus de l’Hexagone, 15 sapeurs-pompiers mahorais et 15 sapeurs-pompiers réunionnais venus après Chido. En parallèle, un escadron de 75 gendarmes venu de Mayotte est arrivé dimanche pour renforcer la sécurité.

Onze interpellations après une rixe au lycée de Dembéni

Vendredi vers 11 h du matin, la gendarmerie de Mayotte a procédé à l’interpellation de 11 lycéens alors qu’une rixe a éclaté au sein du lycée de Dembéni. L’établissement a été évacué dans la foulée.

Reconstruction : « Les constructions des années 80 et 90 ont tenu, d’autres plus neuves ont moins bien résisté »

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Ning Liu est Co-fondatrice de l’agence Building for Climate. Photo : Building For Climate.

Ning Liu est enseignante-chercheuse à l’École Nationale Supérieure d’Architecture de Montpellier La Réunion. Architecte-urbaniste, elle est cofondatrice de l’agence Building for Climate, qui œuvre à la protection du patrimoine face aux aléas climatiques. Sept de ses étudiants-stagiaires ont présenté leurs idées pour reconstruire Mayotte devant le conseil départemental le 10 février dernier. Pour Flash Infos, elle a accepté de revenir sur ses observations.

Flash Infos : Quelle méthode faut-il adopter pour la reconstruction de Mayotte ?

Ning Liu : Construire le Mayotte de demain, c’est d’abord avec les humains. Bâtir pour le climat, ce n’est pas bâtir pour des données météorologiques. C’est travailler avec les habitants et prendre en compte les spécificités locales et culturelles. Nous avons, avec nos étudiants, mené une démarche de co-construction. Je pense que prendre en considération le mode de vie des Mahorais est plus important que le choix des matériaux, qu’ils soient locaux ou durables.

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Sur le site de la mosquée historique d’Antanabe, Ning Liu et sept étudiants ont tenté de restaurer la mosquée historique. Photo : Building For Climate.

F.I. : À Mayotte, suite au passage du cyclone, certaines constructions anciennes ont su résister contrairement à des constructions plus récentes, comment l’expliquez-vous ?

C’est une question complexe. Il faut d’abord faire un diagnostic des constructions publiques et des maisons privées. Il y en a eu sur l’état des écoles. J’en ai pas encore vu sur les constructions qui ont tenu et sur les raisons. Avec nos étudiants-stagiaires et les élus, j’ai pu aussi observer que les constructions des années 80 et 90 ont tenu, alors que d’autres plus neuves ont moins bien résisté. C’est une question d’ingénierie, certes, mais surtout de respect des modes de vie. Les constructions plus anciennes ont été conçues avec des observations plus fines. Les cyclones ne datent pas d’aujourd’hui, les humains ont toujours su s’habituer. Peut-être avons-nous sous-estimé la dangerosité de ce phénomène climatique.

F.I. : Vos étudiants ont pu visiter l’ancienne mosquée d’Antanabe à Poroani, est-ce qu’avoir recours à une construction naturelle comme la brique en terre comprimée pourrait permettre de sauver ce patrimoine ?

N.L. : Nous avons vécu un certain abandon du patrimoine culturel, aggravé par la destruction engendrée par Chido. C’est la mémoire de tout un peuple qui tend à disparaître. Car si on ne connaît pas bien le passé, on ne peut pas se projeter vers le futur. Il ne faut pas non plus faire de dogmatisme avec les matériaux locaux. Ce n’est pas parce que les matériaux sont durables qu’ils sont nécessairement adaptés à des bâtiments. Dans l’autre sens, est-ce que c’est avec la brique de terre comprimée que nous avons restauré la cathédrale de Notre-Dame de Paris ? Non, ils ont utilisé des méthodes de restauration à l’identique. À Mayotte, depuis le 15 ème siècle, les peuples anciens ont utilisé tout ce qu’il y avait de disponible sur l’île, sables, pierres volcaniques, etc. Des matériaux durables très peu émetteurs de carbone.

F.I. : Lors des ateliers de maîtrise d’œuvre en 2023, vous estimez qu’un système de récupération d’eau de pluie et des citernes au niveau des habitations pourraient être une solution à utiliser lors de la crise de l’eau. Comment cette initiative pourrait-elle être encouragée ?

N.L. : La question de l’eau et la violence des inondations sont deux aspects d’une même facette. Il y a une sécheresse à Mayotte et en même temps une abondance d’eau de pluie, comme l’a montré la tempête tropicale Dikeledi. Le paradoxe c’est que lorsqu’il pleut beaucoup, nous avons des coupures sur le réseau. La récupération de l’eau par la toiture est une mesure importante. Il faut des cuves qui permettent de les récupérer individuellement, et dans les bâtiments scolaires. J’ai rencontré les maires de Mamoudzou et de Dembéni, je souhaite leur parler d’un projet pilote là-dessus. Lutter contre la crise de l’eau commence par l’économie de cette dernière. Ce n’est pas parce qu’on n’a pas de sécheresse aujourd’hui qu’elle ne recommencera pas demain. Il faut s’inscrire dans une démarche durable.

F.I. : Qu’est-ce que vous craignez dans cette reconstruction ?

N.L. : Ce n’est pas le mot « crainte ». Face à tellement de défis, il faut simplement de l’engagement. Je cite le président de l’université de Mayotte : « Après Chido, il ne faut pas avoir peur de mettre un coup d’arrêt ». C’est-à-dire prendre ce temps de quelques mois pour mener une réflexion.

F.I. : Comment mêler ce désir de modernité avec la sauvegarde du patrimoine ?

N.L. : La modernité va de pair avec le patrimoine. Par exemple : les bidonvilles ne sont pas le patrimoine de Mayotte. Ce qu’on appelle les bangas ne sont plus les bangas traditionnels. Ce sont des habitats précaires, en tôle, insalubres. Notre combat avec la jeunesse, c’est la disparition de ces bidonvilles et de fournir des logements décents aux habitants qui vivent sous tôle aujourd’hui.

Un incendie provoque l’intoxication de quinze personnes à l’hôpital de Petite-Terre

L’incendie s’est déclenché dans les couloirs du service de soin et de réadaptation, au premier étage du site Martial-Henry du centre hospitalier de Mayotte (CHM), à Pamandzi.

Les faits remontent à mardi. Ce jour-là, dans le service de soin et de réadaptation (SSR) du site Martial-Henry à Pamandzi, un chariot a pris feu, incommodant soignants et patients. Une personne a été placée en urgence absolue. Contactée, la direction du centre hospitalier de Mayotte (CHM) ne nous a pas encore répondu.

« Il a eu un accident gravissime évitable, qui a mis la vie de soignants et de patients en péril et que nous avons le sentiment que le Centre hospitalier de Mayotte essaie encore de cacher la poussière sous le tapis », nous rapporte un témoin de la scène de ce mardi. Dans les couloirs du service de soin et de réadaptation, au premier étage du site Martial-Henry du centre hospitalier de Mayotte (CHM), à Pamandzi, un chariot servant à acheminer les repas des patients, connu pour être défectueux, a pris feu. « Ce sont les soignants qui sont intervenus pour éteindre le feu et protéger les patients parce que les portes coupe-feu ne se sont pas déclenchées, ce qui pouvait mettre en péril toute une partie de l’hôpital », raconte la même personne. Résultat, une quinzaine de personnes, pour la plupart des soignants, ont été intoxiquées et transférées aux urgences du site petit-terrien. “La désorganisation a perduré jusqu’à l’arrivée d’un seul médecin-urgentiste sur place. Nous n’avions pas assez d’oxygène pour porter secours à toutes ces personnes. Nous avons fait notre possible pour les dispatcher sur plusieurs secteurs.”  L’une des victimes a été placées en urgence absolue (elle est sortie de l’hôpital ce jeudi), tandis que cinq personnes ont dû se rendre à l’hôpital de Mamoudzou pour des examens. Les autres ont dû suivre une oxygénothérapie de plusieurs heures pour s’en remettre.

L’alarme incendie débranchée

Outre l’incident, c’est la sécurité incendie qui pose un problème, juge le témoin. Car si les portes coupe-feu ne se sont pas fermées par sécurité, c’est aussi que l’alarme n’était pas active. En effet, gênés par le déclenchement répété de l’alarme incendie, qui ont l’habitude de se mettre en marche lors de pannes électriques, les agents de sécurité avaient déconnecté tout le système, ce jour-là.

Nous avons tenté de joindre la direction, mais nous n’avons pas été encore rappelé.

Le sénateur Saïd Omar Oili déçu par le général Falcon

Dans un communiqué publié le 27 février, le sénateur Saïd Omar Oili fait part de son étonnement de “découvrir dans la presse le contenu de la lettre de mission datée du 18 février du général Pascal Facon”, le préfigurateur de l’établissement public chargé de coordonner les travaux de reconstruction de Mayotte auprès du ministre des Outre-mer.

Alors que “la lettre de mission [..] indique, les élus comme des interlocuteurs dans les différentes phases de la mission. La dernière phrase de la lettre de mission précise même « en premier lieu les élus”. Il est donc agacé que les élus n’aient pas eu connaissance de la lettre de mission en priorité, avant la presse.

Une réunion pour sauver la culture

Une rencontre aura lieu entre Zouhourya Mouayad Ben, présidente de l’Office culturel départemental, et les acteurs locaux. Deux mois après le cyclone Chido, ce samedi, de 8h30   à 11h, au sein de l’hémicycle Younoussa Bamana, tous les acteurs de la culture sont appelés à une réflexion sur des actions à mettre en place afin de soutenir le secteur. L’idée étant de créer des synergies et de renforcer la communauté artistique de l’île. Pour plus d’informations, veuillez contacter : 0639 217 994 ou 0639 680 569.

Anchya Bamana s’indigne des déclarations du préfet

Il y a “une tendance un peu habituelle à Mayotte de rendre l’Etat toujours responsable de tout”. Ces propos du préfet François-Xavier Bieuville, sur Mayotte La 1ère, le 24 février, ont fait bondir Anchya Bamana, la députée Rassemblement national qui s’est empressée de lui adresser une lettre. “Certes, l’Etat ne peut être tenu pour responsable de tout, comme vous l’avez affirmé, mais pour autant, il ne peut non plus ne pas être comptable de rien”, lui a-t-elle rétorqué. Elle déclare que dès la visite du Premier ministre à Mayotte le 30 décembre, “les élus ont demandé à veiller à la disponibilité des denrées alimentaires et de l’eau embouteillée en prévision du mois de Ramadan”. Elle dénonce “l’absence d’une gouvernance partagée de la crise […] sans véritable concertation avec les forces locales”. Alors que les denrées alimentaires manquent, “à l’approche du Ramadan, les Mahorais ne vous le pardonneront pas”, cingle-t-elle.

Immigration : un nombre d’éloignements en hausse… sans les barrages

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“Les attentes de nos concitoyens en faveur d’une plus grande maîtrise des flux migratoires sont légitimement fortes”, écrit le cabinet du Premier ministre, à la suite du comité interministériel de contrôle de l’immigration, ce mercredi. Entouré d’une dizaine de ministres, François Bayrou a évoqué les relations tendues avec l’Algérie qui empêche régulièrement des transferts de ses ressortissants, de la coopération avec les pays étrangers, et bien sûr de Mayotte en faisant le lien entre immigration et insécurité. “Notre capacité d’accueil n’est pas dimensionnée pour faire face aux besoins d’intégration qui résultent de cette dynamique migratoire. Celle-ci pose également des problèmes de sécurité sur notre sol, lorsque des ressortissants étrangers y commettent des crimes et des délits – le récent attentat commis à Mulhouse l’a encore montré – ainsi que des problèmes majeurs d’ordre public, dans nos territoires qui y sont les plus exposés – à Mayotte, notamment, mais également sur le littoral de la Manche-Mer du Nord, ainsi qu’à nos frontières intérieures”, poursuit son cabinet.

Toujours concernant l’île aux parfums, le gouvernement défend son action en rappelant que “tous les moyens sont déployés pour reconstituer et améliorer nos capacités de détection (notamment les radars) et d’interception en mer et sur terre. Depuis le début de l’année, le nombre d’éloignements est en progression de 25% par rapport à la même période en 2024”. Le chiffre est peu surprenant, car ce que le cabinet ne dit pas, c’est que l’action des forces de l’ordre contre l’immigration clandestine avait été freinée en 2024 par les barrages mis en place pendant le mouvement social de janvier et février.

En revanche, le gouvernement annonce vouloir des changements dans sa politique diplomatique, notamment en ce qui concerne les visas. “La délivrance des visas tiendra compte de la qualité de la coopération migratoire des pays d’origine, s’agissant en particulier de la réadmission de ceux de leurs ressortissants que nous expulsons. Le Premier ministre a par ailleurs lancé un audit interministériel de la politique de délivrance des visas – la plus importante d’Europe, avec 2,8 millions accordés en 2024 –, dont les premières conclusions lui seront remises sous deux mois”, est-il expliqué.

Budget, le Département prêt à augmenter largement ses investissements

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Le conseil départemental de Mayotte veut entamer une série d’investissements tout en réparant les dégâts laissés par Chido.

A l’heure où le Département de Mayotte panse ses plaies après le cyclone Chido, les élus ont débattu, ce jeudi, des perspectives pour 2025. Il ressort que la collectivité compte continuer à stabiliser ses dépenses de fonctionnement (conformément à ses engagements avec l’État) et entamer une série de grands investissements.

Effet Chido

Réuni ce jeudi après-midi, le conseil départemental de Mayotte a entamé son débat d’orientation budgétaire. Alors qu’une partie de ses locaux ont été dévastés par le cyclone Chido et la tempête Dikeledi, le budget 2025 sera forcément touché par les réparations en cours ou à venir. “Le Département s’engage à mobiliser tous les financements destinés aux collectivités territoriales pour la reconstruction de Mayotte : fonds d’amorçage de l’État à hauteur de 100 millions d’euros, prêt bonifié avec la Banque des territoires à hauteur de 600 millions d’euros”, ainsi que les fonds européens, est-il annoncé. Des aides pour les entreprises, et notamment les agriculteurs, ont vu également le jour.

Des investissements en hausse

C’est le grand chantier du Département qui commencera à être mis en œuvre, cette année. Le marché du déploiement de la fibre optique vers les particuliers, passé avec Réunicable (sous la forme d’une délégation de service public), doit débuter “au premier trimestre”. Celui-ci fait partie des gros investissements que le Département compte mettre en œuvre. Ainsi, les dépenses en investissement doivent passer de 116 millions d’euros en 2024 à 221 millions dans ce nouveau budget. En parallèle, la collectivité espère augmenter ses recettes pour atteindre 243 millions d’euros en finançant les projets “par diverses subventions de l’État et ses émanations, par l’Europe à travers les fonds régionaux et horizontaux, mais aussi par des mécanismes de partenariat public privé”.

Équilibre grâce à l’État

Si le Département compte relancer ses investissements, c’est qu’il bénéficie d’une situation favorable grâce au contrat d’engagement signé avec l’État en décembre 2023. L’aide apportée a permis de clôturer un budget en fonctionnement en 2024 dans le positif. Ce sera la même chose en 2025 avec un excédent de 46 millions d’euros attendus, les 100 millions d’euros de l’État permettant à la collectivité d’avoir des comptes qui ne sont pas déficitaires. En contrepartie, le conseil départemental s’engage toujours à limiter la hausse de ses charges. En 2025, les charges de personnel ainsi de 2%, en passant de 196 à 198 millions d’euros.

Daniel Zaïdani pris d’un malaise

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Daniel Zaïdani, conseiller départemental du canton de Pamandzi. Photo d’archives

L’ancien président du conseil départemental, Daniel Zaïdani, a eu un malaise pendant la séance de ce jeudi, qui a dû être suspendue. Âgé de 49 ans, le conseiller départemental du canton de Pamandzi a été pris en charge par les pompiers et emmené au centre hospitalier de Mayotte, où il a été placé en observation.

 

Une délégation parlementaire au chevet des agriculteurs mahorais

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Les députés Jean-Pierre Vigier et Aurélie Trouvé ont écouté les acteurs du monde agricole, ce jeudi, à Coconi.

Quatre députés de la commission des affaires économiques, dont sa présidente Aurélie Trouvé, se sont rendus à Mayotte, ces mercredi et jeudi, pour connaître les attentes et les besoins des différents acteurs dans le but de préparer le nouveau projet de loi dédié au développement économique de l’archipel. Jeudi midi, ils ont échangé avec des représentants du monde agricole au pôle d’excellence rurale (PER) de Coconi.

Plusieurs acteurs du monde agricole de Mayotte ont rencontré quatre députés de la commission des affaires économiques de l’Assemblée nationale (Amélie Trouvé, présidente de la commission, et trois vice-présidents, Charles Fournier, Pascal Lecamp et Jean-Pierre Vigier), ce jeudi midi, au pôle d’excellence rurale (PER) de Coconi. Ils leur ont exprimé les difficultés qu’ils traversent dans la période et leurs besoins. Les élus les ont écoutés sur les dégâts causés par le cyclone Chido. A l’union des coopératives agricoles de Mayotte qui fédèrent 105 producteurs de fruits, légumes, cacao, café et vanille, le chiffre d’affaires a été réduit de 90 %, l’année prochaine, il sera réduit de 50 % par rapport à la situation. “Nous allons avoir besoin de deux-trois ans pour nous en remettre”, exprime son président Laurent Guichaoua.

Les éleveurs ont perdu une grosse partie de leurs animaux, 100.000 sont morts au cours de l’événement climatique. “Une vache laitière coûte entre 5.000 et 6.000 euros, mais le montant des indemnités est de 1.700 €, c’est insuffisant”, regrette Abdillah Boinaïdi, président de la coopérative de produits laitiers Uzuri Wa Dia. “Pour les éleveurs de produits laitiers, ne pas avoir de vaches, cela signifie perdre son outil de travail”, insiste-t-il.

Un risque de perdre des exploitants

Les plants de vanille n’ont pas résisté aux vents du cyclone, certains producteurs iront chercher des lianes à Madagascar et “il faudra ensuite trois ans avant qu’elle revienne en production”, indique un producteur. Selon la présidente de la commission, Amélie Trouvé, “écouter les agriculteurs est important pour comprendre que l’aide ne doit pas durer que quelques mois mais trois ans en l’occurrence pour la vanille”. “Si les aides s’arrêtent rapidement, vous allez perdre la production, mais aussi perdre des agriculteurs”, renchérit Jean-Pierre Vigier.

Au-delà des conséquences de Chido sur l’agriculture du territoire, les présidents des coopératives ont exprimé les obstacles structurels auxquels ils font face qui empêchent le développement de la filière. “Il y a très peu d’agriculteurs assurés à Mayotte parce qu’il n’y a presque pas de bâtiments construits aux standards européens, les banques refusent d’assurer quand cela ne correspond pas à ces normes”, illustre Loïc Breton, le directeur général de Ekwali, le fabricant de nutrition animale installé à Ironi Bé. Sur le territoire, on ne trouve pas non plus de comptable agricole, “nous devons nous tourner vers un cabinet à La Réunion”, déclare Laurent Guichaoua. Des situations vécues qui compliquent le travail des agriculteurs.

“En réalité, c’est tout un écosystème qui doit être créé et une filière à développer”, analyse Aurélie Trouvé.

Un accroissement de la formation nécessaire

Après l’adoption de la loi d’urgence pour Mayotte, et avant la présentation d’un nouveau texte à l’Assemblée nationale dédié au développement économique de l’archipel, des députés de la commission des affaires économiques ont fait une visite de deux jours sur le territoire. Les quatre députés, Aurélie Trouvé, (La France Insoumise), Charles Fournier (Les Ecologistes), Pascal Lecamp (MoDem) et Jean-Pierre Vigier (Les Républicains) ont d’abord visité le bidonville de La Vigie à Petite-Terre et ont eu connaissance du programme de renouvellement urbain. Mercredi, ils ont aussi abordé les enjeux de l’économie illégale et informelle avec les différents services de l’Etat et les douanes. Jeudi, ils ont rencontré des élus notamment le maire de Mamoudzou et le président du conseil départemental et enfin des associations comme Les Naturalistes ou La Croix Rouge. “Pour préparer ce texte qui doit arriver en juin dans l’hémicycle, il est important de venir avec les vice-présidents sur le territoire pour écouter”, indique Aurélie Trouvé, la présidente de la commission. Si ces quatre élus ont des sensibilités politiques différentes, “une chose fait consensus entre nous, il ne faut pas simplement reconstruire mais tout simplement construire Mayotte”, appuie-t-elle.

Crise de l’eau : « une ressource en eau moins bonne dans les retenues qu’en 2024”

Le taux de remplissage des retenues collinaires, ici celle de Combani en septembre 2023, reste faible pour cette période de l’année. Photo d’archives

La fin de la saison des pluies va être déterminante pour éviter des nouvelles coupures au robinet. A la sortie du CSRE (comité de suivi de la ressource en eau) de ce jeudi, le préfet de Mayotte, François-Xavier Bieuville, a confirmé que la situation est “moins bonne qu’en 2024”.

“Une situation meilleure qu’en 2023, mais moins bonne qu’en 2024. La ressource en eau est bonne dans les nappes phréatiques et dans l’étiage des rivières. En revanche, elle est moins bonne dans les deux retenues collinaires ”, retient le préfet de Mayotte, François-Xavier Bieuville, après comité de suivi de ressource en eau (CSRE) de ce jeudi. L’archipel mahorais, confronté à des coupures d’eau de 36 heures faute de production suffisante, connaît un équilibre compliqué entre la saison des pluies où forages, captages de rivières permettent l’alimentation (aidés par l’usine de dessalement de Petite-Terre) et la saison sèche où les retenues collinaires prennent le relais. Et c’est avec ces dernières que le risque est le plus grand de se retrouver avec un robinet vide. Car si la situation n’est pas similaire à la dernière sécheresse de 2023, des retenues collinaires affichant des taux de remplissage de 40% et 60% à cette période demeurent inquiétants.

Un allongement probable des coupures

En recours, si les précipitations à venir sont décevantes, le préfet rappelle qu’il a le choix de prendre des arrêtés d’interdiction de certains usages, mais également “un axe de régulation” avec un allongement des coupures. Ne voulant pas s’avancer tant que la saison des pluies n’est pas à son terme, il concède “qu’il y a de grandes chances qu’on régule un peu plus”. Celles-ci ne devraient pas intervenir pendant le ramadan, car un nouveau point doit être fait avec le comité à “la fin du mois de mars” pour savoir quelles mesures s’imposent.

Un prix des bouteilles bientôt plafonné

La pénurie de bouteilles d’eau dans les rayons des magasins serait due à un phénomène de spéculation, estime le préfet, qui tient à rappeler que ses services ne font plus de réquisitions en lien avec l’après-Chido. En réaction, il compte mettre une régulation des prix avec un arrêté “dans les prochains jours pour faire en sorte que le prix soit bloqué dans les grandes et petites surfaces”. Il compte aussi faire augmenter le stock en favorisant par une dérogation l’importation de bouteilles d’eau de pays européens où les étiquettes ne sont pas écrites en français. Il assure vouloir lutte contre la fraude pour “éviter d’avoir des circuits parallèles où vous trouvez de l’eau à quatorze ou seize euros le pack de bouteilles”. Enfin, il compte se rendre au port de Longoni, ce vendredi, les transitaires l’ayant alerté sur des lenteurs pour faire sortir des stocks de bouteilles d’eau déjà sur Mayotte.

La marche « Mamoudzou by Night » revient le samedi 8 mars

Le 8 mars, à 20 h, « Mamoudzou by Night » fait son retour. Une marche de sept kilomètres et un trail de dix kilomètres sert à redécouvrir les rues de Mamoudzou, tout en ayant un encadrement adpaté. Parrainé par la nouvelle directrice régionale aux droits des femmes et à l’égalité, cet événement se veut rassembleur suite au cyclone. Il est gratuit et ouvert à partir de 7 ans, sous autorisation écrite. Les participants peuvent s’inscrire via un lien sur le site de la municipalité (www.mamoudzou.yt/evenements/mamoudzou-by-night-2025).

Cyclone Chido 2 : les assureurs annoncent 500 millions d’euros de remboursement

Au sein d’un communiqué, France Assureurs annonce 20.520 sinistres pour un coût total de 494 millions d’euros pour les dégâts liés au cyclone Chido. 39 % des sinistres concernaient des biens de particuliers pour un coût total de 191 millions d’euros. Les sinistres concernant les automobiles s’élèvent à 72 millions d’euros, soit plus de la moitié des sinistres assurés.

Alors que la loi d’urgence pour la reconstruction de l’archipel est parue au Journal officiel, le 26 février, les coûts de la reconstruction sont évalués à trois milliards d’euros, selon le ministre des Outre-Mer, Manuel Valls.

Cyclone Chido : élus et agents municipaux de Mamoudzou répondent sur Facebook

Deux mois après le cyclone Chido, la commune de Mamoudzou organise un live spécial sur sa page Facebook en rapport au cyclone. Le maire de la commune, Ambdilwahedou Soumaïla, élus et agents municipaux reviendront sur les actions menées par la municipalité et tenteront de répondre aux questions des internautes, sur différente thématique tel que les dons et les aides apportées aux sinistrés, les grands chantiers de reconstruction, l’éducation pendant et après la crise, ainsi que la propreté et la gestion des déchets. Les habitants du chef-lieu de Mayotte sont invités à participer à ce temps d’échange prévu ce vendredi 28 février, à 17h.

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Mayotte Hebdo n°1116

Le journal des jeunes