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Le camp de Cavani à nouveau démantelé partiellement

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A partir de 6 h du matin, ce mercredi 10 juillet, la préfecture a procédé à un démantèlement des campements aux abords du stade de Cavani.

La préfecture a procédé, ce mercredi 10 juillet, à un démantèlement aux abords du stade de Cavani à Mamoudzou. 130 personnes ont aussi été « mises à l’abri » dans des centres d’accueil temporaires. Parmi les migrants forcés de rester, c’est le désespoir qui domine à l’idée de rester vivre dans des conditions misérables.

Deux jours après les protestations d’habitants de Cavani contre les campements de migrants aux abords du stade à Mamoudzou, la préfecture a lancé, ce mercredi 10 juillet, vers 6 heures du matin, une opération pour les démanteler. Peut-on y voir une réaction à la colère des résidents ? « Non, c’était prévu de longue date », répond Aurélien Diouf, directeur du cabinet du préfet sur place ce mercredi.

La préfecture en coopération avec le conseil départemental de Mamoudzou et les services de la Ville de Mamoudzou a procédé ce mercredi matin, boulevard Marcel-Henry, à une « opération de nettoyage pour des questions de salubrité publique », souligne le représentant du préfet. Des agents du service propreté de la Ville étaient appelés à nettoyer la rue, jeter une partie des affaires en « laissant néanmoins leur matelas pour qu’ils aient de quoi dormir », précise Frédéric Sautron, sous-préfet chargé de la lutte contre l’immigration clandestine.

800 mises à l’abri au total

En parallèle, 130 personnes du camp ont été « mises à l’abri » pour ce mercredi, annonce Aurélien Diouf. Elles ont été amenées dans des centres d’accueil temporaires pour « examiner leur statut administratif ». L’objectif ? Savoir si elles obtiennent le statut de réfugié ou si elles sont renvoyées à la frontière. Ce sont essentiellement des Somaliens qui ont été évacués, ce matin-là. « Nous avions mis à l’abri des personnes de plusieurs nationalités mais pas encore de Somaliens », affirme Frédéric Sautron pour expliquer ce choix. Au total, depuis l’arrivée des migrants au stade de Cavani, 800 personnes ont été mises à l’abri alors que le stade a réuni jusqu’à 1.500 migrants.

Pour ceux qui n’ont pas été amenés ce mercredi matin, leur survie va continuer aux abords du stade de Cavani. « Nous ne disposons pas d’assez de logements pour héberger toutes ces personnes », indique le directeur de cabinet.

 « Nous sommes des cadavres ambulants »

Parmi les personnes restées à Cavani, certains laissent éclater leur désespoir. « S’il y avait la guerre en Europe, vous aussi vous ne resteriez pas dans votre pays. Considérez-nous, parce que nous n’avons pas le choix », supplie un homme qui s’adresse à un policier. D’autres sont résignés, après plusieurs mois ici et n’ont plus d’attentes, « nous sommes des cadavres ambulants », lâche Saturnin.

Prosper, Burundais présent à Mayotte depuis un an et quartier mois, malgré un titre de séjour, « ne parvient pas à être hébergé. Quand je vais à la mairie, on ne m’offre pas de solutions », se désespère-t-il. Aurélien Diouf estime qu’il y a des situations hétérogènes entre les migrants du stade. « Certains sont hébergés, douchés, ils ont des vêtements propres, mais ils continuent à venir au stade de Cavani », critique-t-il, au sujet de candidats intéressés par un départ vers la métropole comme a pu le faire l’État précédemment.

L’opération s’est déroulée dans le calme, seul un homme a été blessé par du gaz lacrymogène dans les yeux.

Cadema : Le directeur général des services suspendu de ses fonctions ce mercredi

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Arrivé en janvier, ici lors des vœux de la Cadema, Marcel Fortuné est contesté par une partie de ses agents et son président par intérim, Nassuf-Eddine Darouèche.

L’après-Rachadi Saindou à la communauté d’agglomération Dembéni-Mamoudzou (Cadema) ressemble à un champ de tirs. Alors qu’une élection du nouveau président est organisée, ce jeudi à Tsararano, le directeur général des services ne pourra pas y assister. En effet, Marcel Fortuné a reçu la notification de sa suspension, une décision prise par Nassuf-Eddine Darouèche, le président par intérim.

Vingt-trois projets ciblés dans le nouveau contrat de convergence

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Le marché du déploiement de la fibre optique est le plus gros chantier qui attend le conseil départemental de Mayotte avec 140 millions d’euros nécessaires, dont vingt millions venant de la collectivité.

Le nouvel accord qui va être passé avec l’État va permettre au conseil départemental de Mayotte d’avancer sur 23 dossiers qui nécessitent des enveloppes conséquentes. En tout, le coût est estimé à 470 millions d’euros, dont 31% assurés par la collectivité et 21% par l’État.

99 millions

Approuvé par l’ensemble du conseil départemental de Mayotte, ce mercredi matin, le rapport sur le contrat de convergence et de transformation 2023-2027 autorise le président du conseil départemental, Ben Issa Ousseni, à le signer. Ce document préparé par l’État définit une stratégie sur les prochaines années. Plus de 800 millions d’euros sont ainsi fléchés pour Mayotte, dont une large part pour les collèges et les lycées. Dans le lot, le conseil départemental récupère environ 99 millions d’euros pour l’aider à financer ses projets.

A noter que le moment est particulier pour la collectivité départementale. Elle vient de perdre sur décision de justice son vice-président, Salime Mdéré, qui était en charge des aménagements inscrits au programme (voir encadré).

23 projets

Le Département de Mayotte a dressé une liste de 23 projets pour un montant total de 470 millions d’euros. Le plus coûteux, et de loin, est le déploiement de la fibre optique sur le territoire dont le marché est estimé à 140 millions d’euros. Ce chantier a pris du retard, l’opérateur n’ayant pas été choisi. Toutefois, il ne coûtera « que » vingt millions d’euros à la collectivité, une bonne partie étant co-financée. Figurent dans la liste également, le centre d’entraînement des sportifs de haut niveau à Malamani (quarante millions d’euros), les Archives départementales à M’roalé (24,5 millions d’euros), le gymnase de M’tsangamouji (18,1 millions d’euros), les pôles d’échange multimodal de Dzoumogné et Mamoudzou (55 millions d’euros), le laboratoire Multilab de Dembéni (26,8 millions d’euros), la réhabilitation du stade de Cavani (douze millions d’euros) ou encore le cluster Agripolis avec sa cité agroécologique à Coconi (dix-huit millions d’euros).

21%

C’est la part représentée par l’État dans l’enveloppe globale. Le chiffre a été critiqué par les élus qui auraient bien aimé qu’il mette davantage sur la table. Ben Issa Ousseni rappelle que c’est l’État qui fait les arbitrages et qu’il a découvert les montants à l’arrivée du contrat. Ainsi, il y a 99 millions d’euros pour le CD et quatorze autres millions pour les autres projets portées par les collectivités locales mahoraises. Comme la part du Département serait de 31%, cela veut dire que les 48% viendrait d’autres sources de financements (fonds européennes, les autres collectivités, appels à projets,…). Hélène Pollozec, conseillère départementale du canton de Mamoudzou 3, a insisté sur les programmes lancés par le gouvernement et qui permettraient, selon elle, un meilleur cofinancement.

Trois

Aux côtés des 23 projets, trois autres auraient pu être inscrits, la piscine de Kawéni, le stade de Pamandzi et les nouvelles Protection maternelle infantile (PMI). Ben Issa Ousseni parle de « projets mûrs » pour justifier la sélection actuelle. Pour la piscine olympique de Kawéni, par exemple, l’attribution des Jeux des Iles de l’océan Indien aux Comores n’en fait plus un objectif prioritaire, concède-t-il. Cependant, il ne désespère pas d’avancer sur les trois recalés.

Un premier conseil sans Salime Mdéré

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N’daka Soibahadine, le nouveau conseiller départemental du canton de Bouéni, en remplacement de Salime Mdéré.

La séance plénière de ce mercredi matin a été l’occasion d’acter la démission de Salime Mdéré, premier vice-président du Département et conseiller départemental de Bouéni. Condamné pour un emploi présumé fictif, le 25 juin, il a perdu son siège dans la foulée en raison d’une peine d’inéligibilité prononcée avec exécution provisoire. En attendant le vote d’un nouveau vice-président en charge de l’aménagement, Ben Issa Ousseni prévient qu’il prendra les délégations du démissionnaire « à titre provisoire ». Membre de l’opposition, Elyassir Manroufou a demandé combien de temps ce « provisoire » allait durer. Le président du conseil départemental de Mayotte a répondu qu’il ne comptait pas « s’éterniser » dans les instances où siégeait son ancien vice-président, qu’il n’avait « ni le temps ni l’énergie pour le faire », évoquant une situation qui pourrait durer jusqu’à septembre ou octobre. Il rappelle que Salime Mdéré, qui est un cadre de la majorité départementale, a fait appel (ce qui ne suspend pas sa démission) et des recours contre l’arrêté préfectoral. Une victoire sur le terrain judiciaire pourrait ouvrir la voie à un retour.

C’est le suppléant de ce dernier élu en 2021, N’daka Soibahadine, qui prend la suite, ce mercredi. Âgé de 37 ans, le nouveau conseiller départemental de Bouéni travaille dans le domaine de la sécurité. Comme son prédécesseur, il dit s’inscrire dans la majorité départementale.

Les Super Jeunes de Bandrélé seront aidés

A la suite d’un article sur la recherche de financement du groupe des Super Jeunes de Bandrélé pour leur voyage à Taïwan, le conseil départemental de Mayotte a été sollicité à plusieurs reprises pour apporter leur aide. Celui-ci pris une délibération en ce sens, pendant la commission permanente de ce mercredi matin. Une enveloppe va être octroyée pour la bande de jeunes danseurs mahorais qui avait décroché la troisième place concours du chant folklorique diffusé sur France 3, en janvier 2024.

« Initialement prévu dans le rapport à 10.000 euros, nous avons demandé que le montant soit revu à la hausse pour correspondre à la demande. Les 20.000 euros seront octroyés ! », s’est félicité Hélène Pollozec, conseillère départementale du canton de Mamoudzou 3, sur son compte X (ex-Twitter).

 

Des échouages trop réguliers de dispositifs de pêche au thon sur nos plages

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DCP dérivant échoué sur la plage de Titi-Moya. Photo Cyrielle JAC, Office français de la biodiversité

Ces derniers mois, trois dispositifs de concentrations de poissons dérivants (DCP) se sont échoués sur des plages de Mayotte. Deux ont été retrouvés sur les plages de Charifou et un sur la plage de l’aéroport en Petite-Terre. L’Office français de la biodiversité s’inquiète de la pollution générée par ces échouages sur l’écosystème, sur les tortues, la mangrove mais aussi sur les récifs coralliens.

Depuis avril 2024, trois nouveaux dispositifs de concentrations de poissons dérivants (DCP) issus de la pêche thonière se sont échoués sur des plages de Mayotte. Ils s’ajoutent aux trois systèmes similaires échoués sur la barrière entre décembre 2023 et mars 2024. En plus d’avoir « très certainement endommagé une partie des récifs coralliens, ces dispositifs ont engendré une grande quantité de déchets plastiques sur certaines de plus importantes plages de ponte de tortue de Mayotte », alerte l’Office français de la biodiversité (OFB) dans un communiqué.

L’échouage de deux DCP dérivants équipés de leur balise sur les plages de Charifou au mois de mai, en pleine saison de ponte peut « constituer un risque pour les tortues fréquentant la zone », craint l’OFB. Cette zone est par ailleurs particulièrement fréquentée par les tortues marines pour pondre. L’un des filets a également endommagé les quelques palétuviers présents dans la zone. Les mangroves jouent néanmoins « un rôle essentiel dans le fonctionnement des écosystèmes récifaux et rendent de nombreux services à la population (protection contre l’érosion, maintien d’un vivier de poissons et de crustacés) », décrit l’OFB. Déjà fortement impactés par les activités humaines, l’échouage supplémentaire d’engins de pêche industriel induit une pression supplémentaire dans ces écosystèmes déjà fragiles.

Un DCP avait déjà été retrouvé échoué en avril sur la plage de l’aéroport. Plage très fréquentée par les tortues vertes mais également par les touristes, l’enlèvement de ces déchets a nécessité de creuser dans le sable sur plus de 50 cm de profondeur endommageant une partie de la plage. Avec de nombreuses bâches, ce dispositif représentait un déchet de plus de 750 litres.

Les Affaires maritimes et le Parc naturel marin mènent des enquêtes pour identifier le ou les propriétaires de ces DCP, connaitre leur nationalité et leur navire. Le ou les armateurs responsables de ces dérivants encourent des poursuites pour les conséquences de l’échouage pour atteinte à l’environnement par dégradation des habitats marins et pollution.

Le foundi de la radio Bruno Minas éteint son micro

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Jusqu’à ce lundi matin, il était une voix coutumière de la matinale de Mayotte La 1ère. Le journaliste Bruno Minas prend sa retraite à l’âge de 65 ans. Les élections législatives ont repoussé son départ de deux semaines, mais l’infatigable défenseur de la presse écrite et de la radio met fin ainsi à une carrière de 43 ans dont 22 à RFI en tant que correspondant permanent en Afrique, en commençant par Abidjan. Il y a huit ans, il est rentré à Mayotte La 1ère parce qu’« aller à Paris, ça ne m’intéressait pas ». « Je n’aurais jamais pensé terminer ma carrière ici », admet-il, devant ses collègues qui sont venus lui dire aurevoir, ce mercredi après-midi. Tous ont loué le savoir transmis par le journaliste passionné, alors qu’il se décrit lui-même comme « un solitaire ».

Son avenir ne se fera sans doute pas loin de sa radio préférée. En effet, Toufaili Andjilani, directeur de Mayotte La 1ère, lui a demandé de continuer son travail de foundi en aidant les jeunes journalistes à poser leur voix ou à apprendre à faire une revue de presse, le rendez-vous qu’il affectionnait. Au nom de la rédaction, nous lui souhaitons une excellente retraite et le remercions pour avoir aussi bien résumer nos articles tous les matins.

Une non-conformité de l’eau détectée dans le nord de Mayotte ce mercredi

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Les villages du nord de Mayotte sont concernés par une non-conformité de l'eau.

« Des analyses font état ce jour d’une non-conformité de la qualité de l’eau sur le réseau Nord », alerte la Société mahoraise des eaux (SMAE), ce mercredi soir). Ces résultats imposent de prendre des mesures de précaution pour garantir la potabilité de l’eau consommée sur le réseau dès la remise d’eau, après réparation de la casse à Bandraboua, la veille. Ces mesures s’appliquent aux villages de Dzoumogné, Bandraboua, M’tsangamboua, Handréma, M’tsahara, Hamjago, M’tsamboro et M’tsangadoua.

Il est demandé à l’ensemble de la population de ces villages de faire systématiquement bouillir l’eau. L’ébullition permet de stériliser l’eau et d’éliminer ainsi toutes les bactéries présentes. L’eau bouillie peut ainsi être utilisée pour boire, faire à manger et se brosser les dents, sans aucun danger pour la santé. Elle doit être stockée dans un récipient dédié, conservée à l’abri de la chaleur et peut être utilisée pendant 48 heures. De nouveaux contrôles seront effectués dans les prochains jours afin de suivre l’évolution de la situation. Ces résultats feront l’objet d’une communication.

Une première séance du conseil départemental de Mayotte sans Salime Mdéré

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Démissionnaire après une décision de justice, Salime Mdéré laisse son siège de conseiller départemental du canton de Bouéni à N'daka Soibahadine.
La séance plénière de ce mercredi matin a été l’occasion d’acter la démission de Salime Mdéré, premier vice-président du Département et conseiller départemental de Bouéni. Condamné pour un emploi présumé fictif, le 25 juin, il a perdu son siège dans la foulée en raison d’une peine d’inéligibilité prononcée avec exécution provisoire. En attendant le vote d’un nouveau vice-président en charge de l’aménagement, Ben Issa Ousseni prévient qu’il prendra les délégations du démissionnaire « à titre provisoire ». Membre de l’opposition, Elyassir Manroufou a demandé combien de temps ce « provisoire » allait durer. Le président du conseil départemental de Mayotte a répondu qu’il ne comptait pas « s’éterniser » dans les instances où siégeait son ancien vice-président, qu’il n’avait « ni le temps ni l’énergie pour le faire », évoquant une situation qui pourrait durer jusqu’à septembre ou octobre. Il rappelle que Salime Mdéré, qui est un cadre de la majorité départementale, a fait appel (ce qui ne suspend pas sa démission) et des recours contre l’arrêté préfectoral. Une victoire sur le terrain judiciaire pourrait ouvrir la voie à un retour.
C’est le suppléant de ce dernier élu en 2021, N’daka Soibahadine, qui prend la suite, ce mercredi. Âgé de 37 ans, le nouveau conseiller départemental de Bouéni travaille dans le domaine de la sécurité. Comme son prédécesseur, il dit s’inscrire dans la majorité départementale.

Démantèlement en cours du stade de Cavani

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Ce mercredi 10 juillet, la préfecture de Mayotte démantèle les abris de fortune des migrants aux abords du stade de Cavani à Mamoudzou. L’opération menée avec les services de la Ville de Mamoudzou consiste à nettoyer pour des questions de « salubrité publique », indique Aurélien Diouf, directeur de cabinet du préfet. Les autorités ont également procédé à la mise à l’abri de cent-trente migrants essentiellement des Somaliens, ils sont amenés dans des centres d’accueil temporaire pour « examiner leur statut » annonce

le directeur du cabinet du préfet. Après l’opération, une partie des migrants restera aux abords du stade

L’élection d’Anchya Bamana contestée devant le Conseil constitutionnel

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L’association Unis contre l’injustice a déposé un recours devant le Conseil constitutionnel au sujet de l’élection d’Anchya Bamana en tant que députée de la deuxième circonscription de Mayotte. Soutenant Mansour Kamardine (Les Républicains avant le second tour, l’association créée par un jeune homme de Labattoir compte ainsi dénoncer « des irrégularités dans les opérations électorales des 30 juin et 7 juillet ». Une dizaine de députés font l’objet d’une procédure similaire devant l’instance.

Une casse sur le réseau entraîne une coupure d’eau dans le nord de Mayotte

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Les communes de M’tsamboro, Bandraboua, ainsi que le village de M’tsangadoua (Acoua) connaissent une coupure d’eau imprévue, ce mardi soir. En effet, une casse touche le réseau d’adduction du Nord à hauteur de Bandraboua. « Il s’agit de la conduite qui alimente tous les réservoirs du Nord à partir de l’usine de Bouyouni via le réservoir de Dzoumogné », précise la Société mahoraise des eaux (SMAE). Elle poursuit en indiquant que les travaux de réparation vont se dérouler « durant une grande partie de la nuit ». Aucune heure n’est donnée sur la remise en service qui devrait intervenir ce mercredi. Car, après la réparation, le délégataire du syndicat Les Eaux de Mayotte procédera au remplissage de « l’ensemble des réservoirs du Nord » en vue d’un retour à la normale.

La maire annexe de Passamaïnty à nouveau disponible

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Obligée de faire des travaux d’urgence, la mairie annexe de Passamaïnty avait dû fermer ses portes, ces lundi et mardi. La municipalité de Mamoudzou invitait ses habitants à se rendre à la mairie annexe de Vahibé, la mairie annexe de Kawéni ou l’Hôtel de ville de Mamoudzou pour leurs démarches. Les travaux ayant été menés à leur terme, la mairie annexe peut rouvrir depuis ce mercredi 10 juillet aux horaires habituels.

Un job dating organisé à Pamandzi le mardi 16 juillet

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Mardi 16 juillet, un job dating est organisé une bonne partie de la matinée, sur la place des Congrès, à Pamandzi. L’événement organisé de 8h30 à midi par la Mission locale de Mayotte, les deux communes de Petite-Terre, l’État et France Travail (ex-Pôle emploi), permettra de faire rencontrer les potentiels candidats à un emploi avec des employeurs mahorais. Il est donc recommandé de venir avec son CV.

A noter qu’un système de navettes gratuites est mis en place entre la place des Congrès et la gare maritime de Dzaoudzi, ce jour-là.

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Le dessin animé « Le Chat Potté 2 » projeté en plein-air à M’gombani

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L’association Kawéni en action sort de son programme habituel de projections dans son village pour en faire une autre à M’gombani. Avec le conseil citoyen de ce quartier de Mamoudzou, la Ville de Mamoudzou et l’association Walézi Wéma, elle propose une séance du dessin animé « Le Chat Potté 2 », ce samedi 13 juillet, de 18h à 21h. La séance se déroulera à côté du collège.

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Une réunion sur « Mayotte, La France, l’océan Indien et l’Afrique »

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Le mercredi 17 juillet, aura lieu à Paris à 18 h 30 une réunion intitulée « Mayotte, La France, l’océan Indien et l’Afrique » organisée par le collectif Partenariat Eurafricain. Arafa Mbae, mahoraise et ambassadrice de la mission Océan Indien, porte-parole d’un groupement d’intérêt économiques d’entreprises et de coopératives mahoraises, sera présente. Elle y fera un compte-rendu de la cinquième foire internationale des produits africains qui vient de se tenir à Dakar. Cette réunion sera également l’occasion de rencontres avec la communauté mahoraise de Métropole ainsi qu’avec des représentants d’autres territoires ultramarins et principalement d’associations néo calédoniennes, guadeloupéennes ou guyanaises. Elle se déroulera au 177, rue de Charonne à Paris, station de métro Alexandre Dumas.

Mani en concert ce samedi au Kalyz à Pamandzi

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Artiste aux multiples cultures, évoluant entre Mayotte et Nantes, Mani s’est fait connaître au sein du groupe « 976 Kaira ». Se présentant comme une personne éclectique et solaire, il propose des créations uniques, inspirées de son univers, et caractéristiques de l’océan Indien. Mani veut avant tout provoquer un sentiment de rassemblement et fraternité lors de l’écoute de ses chansons avec son style musical tiré des origines de la soul, reggae, jazz, rap et dancehall, tout en chantant en mahorais. Il invite les curieux à découvrir son nouveau projet en live, ce samedi 13 juillet, à partir de 19h30 au Kalyz, 51, route nationale 4 à Pamandzi, en face de Starpizza. La billetterie en ligne : yp.events/2b15c6f9-6780-4366-90f2-c76e4011d4bc/CONCERT-DE-MANI?from=facebook

En attendant, l’album est disponible sur Spotify : (open.spotify.com/album/7quJSJqXeWFk6V7jQikI5I?si=px2YcCi-SheYyONTjCfjIQ)

Fête de la Ruralité : « Permettre de rencontrer directement les artisans locaux »

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Ce samedi 13 juillet, se déroule la première fête de la Ruralité mahoraise à la plage de M’bouini, dans la commune de Kani-Kéli. Un événement familial pour rencontrer des artisans locaux et découvrir des savoir-faire mahorais parfois oubliés. Siti Frahati Saïd Hachim, cheffe de service agriculture, pêche et programmation au conseil départemental de Mayotte qui organise l’événement explique ce qu’il va se passer.

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Flash Infos : Pourquoi créer une fête de la Ruralité ?

Siti Frahati Saïd Hachim : Après la publication de « l’Atlas de la ruralité mahoraise » fin mai, nous avons souhaité organiser une fête pour célébrer sa sortie. Ce livre est le fruit d’un travail de trois ans avec l’université Paul-Valéry de Montpellier. L’événement est donc l’occasion de présenter au public la ruralité mahoraise. L’objectif n’est pas de parler de l’atlas dans le vide, mais de permettre aux gens de rencontrer directement les artisans locaux, présentés dans l’ouvrage. Nous voulions que le public soit réellement en immersion au sein de la ruralité mahoraise à travers des ateliers interactifs et des expositions. Plus de 200 personnes ont contribué à l’ouvrage, en écrivant, ou en témoignant de leur savoir-faire, l’idée était aussi de les réunir. Et alors que beaucoup d’artisans perpétuent les traditions dans l’ombre, cette fois ils pourront rencontrer directement le public. La date du 13 juillet a été choisie, car ce sont les vacances, c’est l’occasion d’une sortie familiale.

F.I. : Que va-t-on y voir ?

S.F.S.H. : Une quinzaine d’exposants présenteront leur artisanat et leur expertise. On pourra voir comment sont fabriquées les pirogues, découvrir le maquillage mahorais et les masques de beauté. Au-delà d’apprendre à connaître les produits utilisés, le public pourra apprendre l’histoire derrière ces pratiques. Un défilé présentera l’évolution des vêtements et des coiffures d’autrefois. Il sera aussi possible de jouer à des jeux mahorais d’antan, par exemple au karata, au mraha ou au mchereba, la toupie mahoraise. Des animations et des compétitions autour de ces jeux seront organisées. Les traditions immatérielles ne sont pas oubliées non plus, la journée va commencer avec du maoulida shengué, un chant culturel.

F.I. : Cet événement a-t-il pour vocation de transmettre le savoir-faire de la ruralité mahoraise ?

S.F.S.H. : L’un des constats à l’origine du projet, c’est que les jeunes générations connaissent moins les traditions mahoraises. Cet ouvrage raconte notre histoire, nous avons besoin que nos enfants connaissent leur histoire. Leur histoire racontée par nous-même. Même si l’université Paul-Valéry de Montpellier nous a permis de mener ce projet, ce livre a été réalisé en grande partie grâce aux contributions de Mahorais. A travers cette fête, les jeunes pourront apprendre à connaître des jeux, rencontrer des artisans dont une partie d’entre eux ne savent même pas qu’ils existent.

Toute une journée d’animations à M’bouini

La fête de la Ruralité se tient à la plage de M’bouini, commune de Kani-Kéli, le 13 juillet à partir de 9h. L’« Atlas de la ruralité » sera présenté à 9 h 30. Des animations shengué (chant culturel) et wadaha géant (danse) auront lieu le matin. A 11 h 40, aura lieu le défilé de l’évolution des vêtements et des coiffures d’autrefois afin de promouvoir l’utilisation de matériaux locaux. Des exposants seront sur place avec des démonstrations. Parmi eux : un atelier de beauté mahorais, la présentation du café Cacao maoré, un fabricant de jeux de société. A partir de 14h, auront lieu des présentations et des compétitions de jeux de plateaux mahorais. Des  compétitions de jeux sportifs aussi lieu comme la course en sac ou de chikele, le mgourou (le tir à la corde). A 16h, se déroulera un concours de dahira et de moulidi pour renforcer la cohésion inter-villageoise. Enfin, l’événement se clôturera par un fitness géant à 16h30.

Des debaa projetés sur les murs dans les villages mahorais

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La première projection de ce « Mapping debaa » aura lieu, ce jeudi, à M’tsangamouji, avant une représentation le 18 juillet à Pamandzi.

Après plusieurs travaux consacrés au patrimoine mahorais, l’anthropologue et chorégraphe Elena Bertuzzi a cette fois conçu un mapping de debaa, à savoir des projections murales de ce chant traditionnel interprété par des femmes mahoraises à la Réunion. Il sera présenté dans plusieurs villages de Mayotte. La première représentation a lieu, ce jeudi soir, 19h15, à M’tsangamouji.

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Ce mapping présente des images de deeba chantés par les femmes mahoraises vivant à La Réunion. A travers leur art, elles sont « engagées dans une pratique pour préserver leur culture vivante », analyse Elena Bertuzzi.

Dans les prochaines semaines, les villages de Mayotte vont s’animer au rythme des debaa. L’anthropologue et chorégraphe Elena Bertuzzi lance un nouveau projet, le « Mapping debaa ». « L’idée est de projeter sur les façades des maisons, sur les murs des stades, ou d’autres bâtiments des images des anciens deeba chantés par les femmes mahoraises vivant à La Réunion », relate-t-elle. Les images ont été filmées lors d’un voyage à La Réunion avec la réalisatrice Laure Chatrefou. La première projection se fera à M’tsangamouji, ce jeudi 11 juillet, à 19h15.

Depuis dix ans, Elena Bertuzzi étudie le patrimoine immatériel de Mayotte et en particulier la pratique du debaa, ce mélange de danse, musique et chant traditionnel. Elle y a consacré une thèse soutenue en 2021 : « S’imposer en dansant : créativité et prestige des femmes de Mayotte ». La chercheuse a étudié comment cet art créé à partir de poèmes mystiques soufi « a évolué de manière autonome ». Dans les années 1960, le debaa alors enseigné seulement dans les écoles coraniques devient pratiquer par des femmes à l’extérieur. Il se transforme de fait en « activité ludique, collective pratiquée entre femmes de plusieurs générations d’une même famille, la famille est un terme à prendre ici au sens large », analyse l’anthropologue italienne. C’est à partir de cette période que cet art devient « un étendard de la culture mahoraise face à l’identité comorienne ou française », précise-t-elle.

« Préserver une culture vivante »

Pour ce « Mapping debaa », le choix a été fait de projeter des debaa chantés à La Réunion. « Là-bas, les enjeux par rapport au debaa sont différents de ceux de Mayotte, la communauté mahoraise y subit des discriminations. L’objectif est donc de montrer comment les femmes mahoraises qui sont hors du territoire sont également engagées dans une pratique pour préserver leur culture vivante afin qu’elles puissent la transmettre aux jeunes générations, génération qui peut avoir moins de relations avec Mayotte », souligne la chercheuse.

En 2015, Elena Bertuzzi avait déjà réalisé une installation multimédia intitulée « Au cœur du debaa » sur la place de la République à Mamoudzou. « A l’époque, nous voulions déplacer l’installation dans les villages, mais cela n’a pas été possible pour des raisons logistiques ». En revanche, cette fois, « Mapping debaa » sera bien en itinérance à travers Mayotte. « L’idée est aussi de réinvestir les villages, avant on trouvait des espaces au sein des villages où il y avait de la mise en scène, de la poésie et du chant. » Des espaces souvent disparus aujourd’hui selon l’anthropologue. « Avec la départementalisation, tout est devenu plus centralisé et organisé », estime-t-elle. Avec ce projet, elle souhaitait donc « retourner au cœur des villages pour recréer cet espace créatif et culturel au sein même des habitats des gens ».

Le « Mapping debaa » a été retenu dans le cadre des olympiades des Outre-Mer, qui vise à « faire connaitre d’autres pratiques en plus de celles présentées aux Jeux olympiques, mais qui portent les mêmes valeurs », indique Elena Bertuzzi.

La municipalité de Koungou dresse son bilan à mi-mandat

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Assani Saindou Bamcolo est maire de la commune depuis 2012.

A deux ans des futures élections municipales, le maire de Koungou, Assani Saindou Bamcolo défend le bilan de son équipe dans une publication municipale. Si la commune présente beaucoup de projets, la plupart ont peu avancé toutefois.

« Une période de grande incertitude » estiment les Ceser

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Le conseil économique, social et environnemental de Mayotte (Cesem) réunit plusieurs composantes de la vie socio-économique de l’île. A ce titre, il donne régulièrement sur les sujets politiques du moment. Photo Cesem

Amené à partager ses avis sur la politique mahoraise, le conseil économique, social et environnemental de Mayotte (Cesem) a approuvé un texte rédigé par l’assemblée regroupant toutes les structures similaires à la sienne. Les Ceser reviennent ainsi sur la défiance qu’inspire le pouvoir politique et appellent à la « revivification démocratique ».

« La France traverse une période de grande incertitude sociale et institutionnelle au niveau européen et au niveau national. Ces évolutions sont le fruit d’un sentiment d’abandon et d’un climat de défiance et de division qui ébranle les fondements mêmes de notre République depuis plus de vingt ans. Notre pays a désormais besoin d’une profonde « revivification démocratique », fondée sur le respect des différences, sur la tolérance et la sérénité des débats, sur la recherche du dépassement des antagonismes et sur la reconnaissance de la richesse issue de la diversité des expériences et des parcours. Pour faire société, chacune et chacun doit trouver sa place, à égalité. Il est nécessaire de donner pleinement à la société civile organisée les moyens de participer aux choix d’avenir qui la concernent. Il est essentiel d’établir une concorde durable entre les citoyens, la société civile organisée, les forces économiques et sociales ainsi que les associations et les élus.

Un rôle de « baromètre »

Cette concorde ne peut être atteinte que par une méthode délibérative de dialogue permettant à tous ces acteurs de s’exprimer, d’échanger et de construire ensemble des solutions adaptées aux défis sociaux, économiques et environnementaux de notre époque. Dans ce contexte, les Conseils économiques sociaux et environnementaux régionaux, instances régionales rassemblant les corps intermédiaires représentatifs de la société civile, contribuent à refonder notre pacte démocratique. Avec 50 ans de construction collective en région, ils sont les creusets d’un dialogue apaisé entre l’ensemble des forces vives dans les territoires. Ils repèrent les initiatives, alertent, proposent des solutions aux décideurs et constituent de véritables baromètres sociaux et laboratoires d’idées. Ils détectent les signaux faibles remontant des organisations et des territoires, comme au moment des Gilets jaunes. Les Ceser avaient alors alerté à plusieurs reprises sur les difficultés de pouvoir d’achat liées à la paupérisation d’une part importante de la population dans la diversité des territoires hexagonaux et ultramarins, et ont fait des propositions concrètes pour y remédier.

Pour reconstruire la confiance et l’engagement démocratique, dans une France décentralisée, il est impératif de partir des réalités humaines sur le terrain en s’appuyant sur les élus locaux, les corps intermédiaires du territoire et les citoyens. Les paroles doivent être incarnées par des actions concrètes et proches des préoccupations quotidiennes dans un contexte caractérisé par des fractures territoriales et sociales. Les présidentes et présidents de Ceser rappellent leur attachement aux principes et aux valeurs fondamentales de la République au service de l’intérêt général et du bien commun en référence à l’article 1 de la Constitution : « la France est une République indivisible, laïque, démocratique et sociale. Elle assure l’égalité devant la loi de tous les citoyens sans distinction d’origine, de race ou de religion. Elle respecte toutes les croyances. Son organisation est décentralisée ». »

Une casse sur le réseau entraîne une coupure d’eau dans le nord de Mayotte

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La Société mahoraise des eaux (SMAE) annonce une remise en service, ce mercredi, sans préciser toutefois d'horaire.

Les communes de M’tsamboro, Bandraboua, ainsi que le village de M’tsangadoua (Acoua) connaissent une coupure d’eau imprévue, ce mardi soir. En effet, une casse touche le réseau d’adduction du Nord à hauteur de Bandraboua. « Il s’agit de la conduite qui alimente tous les réservoirs du Nord à partir de l’usine de Bouyouni via le réservoir de Dzoumogné », précise la Société mahoraise des eaux (SMAE). Elle poursuit en indiquant que les travaux de réparation vont se dérouler « durant une grande partie de la nuit ». Aucune heure n’est donnée sur la remise en service qui devrait intervenir ce mercredi. Car, après la réparation, le délégataire du syndicat Les Eaux de Mayotte procédera au remplissage de « l’ensemble des réservoirs du Nord » en vue d’un retour à la normale.

Mayotte Hebdo de la semaine

Mayotte Hebdo n°1116

Le journal des jeunes