Dans l’hebdomadaire Politis, une trentaine de personnalités d’Outremer ont signé une tribune titrée : « Le RN, ennemi des pays dits d’outre-mer ». A moins d’une semaine du premier tour des élections législatives, le texte rappelle les origines du parti d’extrême-droite et fait de Marine Le Pen « une héritière de ce mouvement aux fondements idéologiques antisémites, racistes, sexistes et xénophobes ». Il explique comment la stratégie de dédiabolisation s’est mise en place, ces dernières années. « Les territoires dits d’outre-mer ne sont pas épargnés par cette stratégie : leurs militants et militantes instrumentalisent, comme toujours, les peurs et insécurités des habitants pour gagner des voix », écrivent les auteurs, dont font partie Priscilla Ludovsky (photo), figure des Gilets jaunes et dont les parents sont Martiniquais, ou le président de l’association Yes We Cannette, Florent Forestier.
Reprenant quelques exemples de dérapages de militants ou d’anciens élus d’extrême-droite, ils affirment que l’extrême-droite est « un mouvement antisocial et antiécologique ». « Ce parti politique n’est pas un allié, pire son accession au pouvoir empirerait la situation. Inutile de rappeler que les territoires et peuples ultramarins font face à d’immenses enjeux tels que l’accès à l’eau, la pauvreté, le chômage, l’accès aux services publics, à une alimentation saine, sont en première ligne des effets du dérèglement climatique et empêchés dans leur entreprise d’autodétermination », relève la tribune. « C’est un mouvement anti-migration semant division, haine et terreur à Mayotte plutôt que de travailler au renforcement de la paix sociale par la diplomatie et l’aide internationale aux pays voisins et au respect de la loi dite « d’égalité réelle Hexagone-Outre-mer » en matière de développement économique et social », ajoutent les auteurs, qui appellent à voter Nouveau Front populaire, en rappelant que l’union des gauches prévoient « des mesures sociales pour Mayotte en matière d’accès au Smic et à l’éducation ».
Onze salles de classe ont brûlé dans l'incendie qui a touché le collège de Dzoumogné.
Les conditions matérielles et sécuritaires ne permettent pas encore la reprise des cours au collège de Dzoumogné, qui a été victime d’un incendie ce dimanche, a annoncé le rectorat dans un communiqué de presse ce mardi matin. Ce dernier et la direction de l’établissement assurent mettre tout en œuvre pour la remise en état des systèmes électriques et d’eau, afin de retrouver des conditions favorables à l’accueil des enseignants et garantir la continuité pédagogique, notamment pour les élèves de 3ème qui doivent prochainement passer les épreuves du brevet. “Pour les autres niveaux, nous tenons à informer les parents et les élèves que dès que les conditions le permettront, une communication détaillée sera diffusée via Pronote et par voie de presse”, écrit le rectorat, qui en profitera pour préciser les lieux d’accueil et les modalités de distribution des livrets pédagogiques qui permettront la poursuite de l’apprentissage.
Le Département a également tenu à exprimer de son côté sa “tristesse et son indignation” au sujet de l’incendie qui a ravagé l’établissement scolaire. “Les dégâts matériels sont considérables ; un bâtiment reconnu pour ses vestiges historiques, lieu d’éducation et de transmission des valeurs républicaines, a été gravement endommagé”, tonne-t-il dans un communiqué. Dans l’attente des résultats de l’enquête, le Département a tenu à exprimer sa solidarité et son soutien aux élèves, leurs familles, enseignants et membres du personnels, et à remercier les pompiers intervenus pour maîtriser le feu.
Rachadi Saindou a été condamné à deux ans de prison dont un avec sursis et quatre ans d’inéligibilité avec exécution provisoire, et Salime M’déré écope d’une peine d’un an de prison dont six mois avec sursis et deux ans d'inéligibilité également avec exécution provisoire.
La carrière politique de Rachadi Saindou connaît un coup d’arrêt avec la condamnation par le tribunal correctionnel de Mamoudzou du président de la communauté d’agglomération Dembéni-Mamoudzou (Cadema). Ce mardi 25 juin, il écope de deux ans de prison dont un an avec sursis et de quatre ans d’inéligibilité avec exécution provisoire. La sanction est moindre pour Salime M’déré. Le vice-président du Département de Mayotte est condamné à un an de prison dont six mois avec sursis et de deux ans d’inéligibilité, avec exécution provisoire. Il perd lui aussi son mandat.
Le tribunal correctionnel de Mamoudzou a tranché. Il condamne Rachadi « Marius » Saindou à deux ans de prison dont un avec sursis et quatre ans d’inéligibilité avec exécution provisoire, tandis que Salime M’déré obtient une peine d’un an de prison dont six mois avec sursis et deux ans d’inéligibilité également avec exécution provisoire. Les deux hommes se sont retrouvés au cœur d’une même affaire qui les a menés au procès du 21 mai. Ce jour-là, le premier, président de la communauté d’agglomération de Dembéni-Mamoudzou (Cadema) depuis juillet 2020 a dû s’expliquer sur son emploi de responsable des archives du syndicat des eaux (aujourd’hui syndicat Les Eaux de Mayotte) qu’il cumulait avec son mandat, au grand dam de ses collègues et de sa direction qui ont remarqué ses absences. « J’allais à la Cadema dès qu’il y avait un truc, puis je revenais », se défendait le principal intéressé, lors du procès.
Autre fait qui lui est reproché, cette entreprise de curage gérée par un partenaire de football de « Marius » (condamné lui aussi) dont le siège social est situé dans le domicile familial de la femme du président de la collectivité. Si ce dernier disait ne pas connaître outre-mesure son coéquipier, les enquêteurs ont retrouvé 147 appels entre les deux hommes. Cette proximité a débouché sur un marché obtenu avec la Cadema, un mois après la naissance de la société, pour le curage de la rivière de Kawéni. D’un montant de 85.800 euros, celui-ci consistait à curer la moitié de la rivière, l’autre partie arrivant quelques mois plus tard pour 57.000 euros. Un procédé qui rappelle la technique du saucissonnage, un marché coupé en deux pour éviter de lancer un appel d’offres pour tout marché dépassant 90.000 euros. Quatre marchés similaires à Tsararano, pour un montant total de 103.000 euros, auraient bénéficié de la même technique. Selon le procureur de la République, Yann Le Bris, la signature du marché public pour la société de curage est bien de la main du président et constituait bien une atteinte à la liberté d’accès aux marchés publics pour l’élu, et un recel d’atteinte à la liberté d’accès aux marchés publics pour son coéquipier.
Une procédure à toute vitesse
Le marché concernant « la voiture de fonction » du président s’est avéré tout aussi litigieux. D’un montant de 56.000 euros, le marché plus que précis (gris, hybride, boîte automatique, large coffre et toit panoramique) et le délai de réponse de sept jours n’ont permis qu’à un seul candidat de répondre. « Ce n’est pas le prix qui m’importe. Le président aurait voulu une Rolls Royce, ça n’aurait pas posé de problèmes si le marché avait été passé correctement », avait expliqué le Parquet. Autre problème, l’élu a lui-même voté la délibération lui octroyant cet avantage, alors qu’il n’aurait même pas dû se retrouver dans la pièce à ce moment-là.
À l’encontre du président de la Cadema, Yann Le Bris avait demandé une peine de trois ans d’emprisonnement dont dix-huit mois de sursis, une peine d’inéligibilité de quatre ans (avec l’exécution provisoire) une amende de 75.000 euros, ainsi qu’une interdiction d’exercer un emploi dans la fonction publique pendant deux ans. « On sape la démocratie en voulant la protéger. On veut en faire un exemple. Ce n’est pas de la justice, c’est tout autre chose », avait réagi maître Alain Rapady. Le tribunal a fait droit à une demande de nullité de l’avocat au sujet d’une audition du président de la Cadema faite par les gendarmes sous le statut de témoin assisté, mais celle-ci n’avait pas apporté grand-chose de l’aveu même du procureur. Elle n’a pas sauvé Rachadi Saindou qui a été condamné pour prise illégale d’intérêts, détournement de fonds publics et favoritisme à deux ans de prison dont un an avec sursis, quatre ans d’inéligibilité avec exécution provisoire, ce qui entraîne la perte de son mandat. Il devra également payer une amende de 50.000 euros. Il sera détenu à domicile. En revanche, il a été relaxé concernant les accusations de concussion. Son coéquipier prend une amende de 10.000 euros et une interdiction de marché public de trois ans pour recel de favoritisme. Le camion qu’il utilisait pour le curage lui sera également confisqué.
Un poste tout frais créé
Comme Rachadi Saindou, c’était un supposé emploi fictif qui est reproché à Salime M’déré. En l’occurrence, un poste de chargé de développement économique à la Cadema obtenu grâce au premier et que le tribunal a estimé être du « recel de prise illégale d’intérêts ». « À Mayotte, on ne va pas à Pôle emploi (N.D.L.R. France Travail aujourd’hui) quand on cherche du travail. On va voir les élus, le Département », admettait celui qui est devenu l’employeur. Le poste qui garantit un contrat de six mois n’était pourtant pas budgété et le procureur de la République, Yann Le Bris, avait pointé les difficultés de Salime M’déré à justifier de son travail au sein de la communauté d’agglomération et le fait qu’il n’ait pas eu d’ordinateur avant décembre 2021. « Vous aviez 549 mails reçus dans votre boîte mail. Vous en avez ouvert onze en neuf mois. C’est cher payé pour 39.000 euros de salaires », avait relevé le magistrat, qui avait demandé deux ans de prison dont six mois ferme et deux ans d’inéligibilité contre le vice-président du Département, une amende de 40.000 euros et une interdiction de fonction publique pendant deux ans. Des réquisitions qui signifieraient « la mort politique de Salime M’déré », estimait alors maître Soumetui Andjilani.
Le tribunal correctionnel a finalement décidé à l’encontre du vice-président de le condamner pour recel de prise illégale d’intérêt et recel de détournement de fonds publics. Il écope d’une peine de prison d’un an, dont six mois avec sursis, et sera également détenu à domicile. Inéligible pendant deux ans, il perd également son mandat. Enfin, il devra payer une amende de 25.000 euros. Maître Yanis Souhaili indique que Salime M’déré fait appel.
Des bouleversements sont donc en marche à la Cadema et au Département. Nassuf Eddine Daroueche, premier vice-président de la communauté d’agglomération, en prend la tête pour remplacer Rachadi Saindou à la présidence. Une nouvelle élection doit avoir lieu dans les deux mois. Le Département va, lui, organiser un nouveau conseil pour élire un nouveau premier vice-président.
La Fédération des entreprises des Outre-mer (Fedom) souhaite tout d’abord renforcer le dialogue et la concertation. L’État et les collectivités territoriales doivent « travailler de pair avec les forces économiques », souligne la fédération qui demande : « Une association effective et institutionnalisée des partenaires économiques à la définition et au suivi des politiques publiques ; une loi-programme pour le développement économique des Outre-mer pour définir une vision de long terme ; l’adaptation des cahiers des charges des appels à projets ou des appels à manifestation d’intérêt (type France 2030) à la maille des entreprises des DROM-COM. »
La deuxième priorité de la Fedom est de garantir la compétitivité des entreprises. Les 11 collectivités ultramarines sont directement « exposées à la concurrence de leur environnement régional et du continent. Le malaise économique et social est d’abord celui qui résulte du chômage, de la fuite des jeunes et des compétences. Il trouvera une réponse dans la compétitivité des entreprises, qui est gage d’innovation, d’avenir et d’emplois. », juge la fédération. De fait, elle demande de « maintenir une politique de soutien à l’apprentissage ; renforcer les dispositifs en faveur de la création et de la reprise d’entreprise ; consolider le régime de la Lodeom sociale, premier soutien à l’emploi privé ; maintenir les dispositifs d’appui à la production locale (différentiel d’octroi de mer, POSEI, etc.) ; conforter les aides fiscales à l’investissement Outre-mer et les renforcer pour financer la transition écologique et énergétique des économies ultramarines. »
Une importante partie de l’activité économique est « aujourd’hui bridée par des délais de paiement excessifs ainsi que par la complexité des procédures administratives et juridiques », considère la Fedom. Elle demande de « simplifier et d’alléger la charge administrative des entreprises pour favoriser la création de valeur ajoutée et d’emploi ; lutter réellement contre les retards de paiement excessif des collectivités locales et des hôpitaux publics ; expérimenter la stratégie du bon achat en Outre-mer. »
L’association Les Naturalistes consacre son café naturaliste du mois de juin aux tortues marines. La conférence sera animée par Jacques Fretey, pionnier de l’étude des tortues marines en France et en Outre-mer et par Alexandre Girard, coordinateur du Groupe tortues marines de France (GTMF) au Muséum National d’Histoire Naturelle. Elle portera sur les tortues marines, une vie à hauts risques. Le café naturaliste aura lieu au restaurant La Croisette à Mamoudzou (derrière le marché) mercredi 26 juin à 18 h. L’entrée est libre.
Le Pôle Culturel de Chirongui lance pour la première édition une scène ouverte « théâtre amateur » pour valoriser les talents de l’île et permettre aux amateurs de se produire dans des conditions professionnelles. L’événement est ouvert à tous : aux compagnies, aux comédiens, aux amateurs, aux professionnels, mais aussi seul ou en groupe.
La scène ouverte aura lieu le mardi 02 juillet 2024 à 18h30 dans la salle de spectacle du Pôle Culturel de Chirongui. Inscriptions possible au pôle culturel de Chirongui jusqu’au 27 juin.
Contact : communication-poleculturel@chirongui.yt ou au 0639 72.25.67
Stage d’initiation au théâtre, spectacle théâtre amateur, après-midi défilé de mode, le pôle culture de Chirongui dévoile sa programmation du dispositif « Eté culturel 2024 ». Ces activités se déroulent tout au long du mois de juillet. Au programme : des stages, des ateliers, des animations, des concerts, des spectacles, au total plus de 15 événements totalement gratuits, ouverts à tous pour petits et grands. Toutefois, certains stages de pratique, ateliers et animations sont sur inscription, les spectacles et concerts dans la grande salle sont sur réservation. Inscriptions par mail : communication-poleculturel@chirongui.yt, au 0639.72.25.67 ou à l’accueil du Pôle Culturel de Chirongui
L’association Maydynamix a remporté la prestigieuse compétition internationale de breakdance dans le cadre du festival Terre2Jeux 2024, organisé par l’association réunionnaise de breakdance 974 Allstar, l’Office des sports et du temps libre (OSTL) et la Ville de Saint-Pierre. Une manière de faire briller Mayotte dans le milieu du breakdance et du sport. “L’association Maydynamix a su porter et défendre les couleurs
de Mayotte avec fierté à l’échelle Régionale et Internationale. […] C’est une victoire collective et dédiée avant tout aux personnes de l’ombre avec qui nous nous préparons mentalement et physiquement toute l’année pour avoir des résultats”, écrit l’association mahoraise sur son compte Instagram.
Ils étaient sept élèves (parmi seize) du lycée de Petite-Terre à réaliser leur premier vol avec un vrai pilote aux commandes de l'avion.
Seize lycéens mahorais rêvent de devenir un jour pilotes d’avion ou mécaniciens aéronautiques. Après les simulations sur des appareils dédiés, ils ont eu droit ce samedi à un vrai vol, dans un vrai avion, avec un vrai pilote expérimenté, au départ de la piste de Pamandzi.
Saïd Kambi s’est particulièrement impliqué dans les derniers mouvements sociaux mahorais, ici lors du rassemblement en avril 2023 à Chirongui, en soutien de l’opération Wuambushu.
Circonscription nord. Ex-suppléant d’Estelle Youssouffa, Saïd Kambi a choisi de briguer le mandat de député par lui-même pour ces élections législatives des 30 juin et 7 juillet. Accompagné de Yasma Aboudou, il se présente dans la première circonscription de Mayotte.
Saïd Kambi et sa suppléante, Yasma Aboudou.
Si vous étiez député, qu’est-ce que vous feriez pour…
Limiter l’immigration irrégulière ?
Saïd Kambi : L’immigration n’est pas une fatalité. De tout temps, les hommes ont toujours bougé. Je suis pour la fin du titre de séjour territorialisé, comme le veulent les Forces vives. Je suis absolument contre le rattachement à la fin du droit du sol, comme l’ont promis la députée et Gérald Darmanin. C’est inconstitutionnel et on sait à quel point c’est difficile de faire changer ça. Cette promesse relève de la manipulation. Autre point important, je ne vois pas pourquoi on priverait un enfant de la nationalité si celui-ci partage les valeurs de notre république.
Renforcer la sécurité ?
S.K. : Là aussi, il faut apaiser les choses. La politique a chauffé à blanc toutes les communautés. Il y a cette peur d’être agressé ou de n’être jamais en sécurité. Il faut d’abord que Mayotte entretienne des relations avec nos voisins. La France doit avoir une position claire par rapport aux Comores. Il faut qu’on intègre les instances régionales pour avoir enfin une région apaisée. Il faut lutter contre les marchands de sommeil, c’est une nécessité absolue, tout comme empêcher l’occupation illégale des terrains en misant sur la prévention. Le délai de flagrance de 48 heures pour les nouvelles occupations a été modifié pour passer à 96 heures à Mayotte. L’État doit accompagner les polices communales pour qu’elles puissent faire respecter cette mesure. Il doit y avoir aussi une meilleure collaboration des forces de l’ordre. La lutte contre les reconnaissances frauduleuses de paternité est aussi importante. Dans les villages, on sait tous qui fait ce genre de choses. Enfin, il ne faut plus un enfant sans parent à Mayotte. En cas d’expulsion d’un étranger en situation irrégulière, une enquête doit déterminer s’il a des enfants sur le territoire, qui permettent soit de les placer soit qu’ils puissent bénéficier d’un départ volontaire avec leurs parents.
Garantir une eau quotidienne ?
S.K. : En premier lieu, la question de l’eau à Mayotte doit faire l’objet d’une enquête parlementaire. Il faut savoir ce qui se passe. Quels investissements ont été faits et à quoi ils ont pu servir ? Et si on doit en faire de nouveaux, l’État doit également accompagner le syndicat des eaux. Il y a aussi à faire du côté réglementaire. Aujourd’hui, l’Allemagne impose des systèmes de récupération d’eau pour toute nouvelle construction. On peut imaginer des systèmes similaires ici. Il y a de la pluie à Mayotte, on doit être capable de retenir l’eau avant qu’elle ne finisse dans le lagon. Il faut aussi qu’on réfléchisse à l’avenir. L’Insee ne doit plus dépendre de La Réunion pour qu’on sache la population de Mayotte (N.D.L.R. l’Insee océan Indien est répartie sur les deux départements avec une direction à Saint-Denis). On ne peut pas développer le territoire sans qu’un Insee local ne soit capable d’évaluer la population.
Faire aboutir une loi Mayotte ?
S.K. : C’est une urgence absolue. Il faut qu’on puisse évaluer ce qu’il nous faut, les ressources, les infrastructures et les compétences dont le territoire a besoin. Cette loi Mayotte doit répondre aux doléances des Mahorais et non du gouvernement. On devrait nous donner les outils pour travailler dans une région apaisée, même faire de Mayotte une locomotive du développement régional. Cela implique de faire de l’aéroport de Pamandzi un hub régional et ne pas se passer de nos terres agricoles. Il faut améliorer les routes et développer le transport maritime afin de revenir à ce que faisaient nos pères, c’est-à-dire nous emmener d’un village à l’autre en passant par la mer. Elle doit enfin corriger une erreur en garantissant les moyens d’autonomie financière. Sans les moyens de la Région, comme le Département peut assumer ses compétences régionales. Pareil pour la dotation globale de fonctionnement, je demande qu’elle se rapproche de celle de la Guyane. A Mayotte, elle est de 136 euros par habitant, contre 185 euros en Guyane. J’ajoute que je souhaite une enquête parlementaire sur la cherté de la vie en Outremer pour en déterminer les responsables.
Améliorer l’attractivité du territoire ?
S.K. : C’est une question difficile. Comme je l’ai dit précédemment, il faut développer nos compétences et nos ressources. Cela ne passe pas forcément par faire venir davantage de gens de l’extérieur. Je pense à la médecine par exemple. On est un désert médical et on n’a pas de formations en médecine. Évidemment qu’on ne peut pas s’autosuffire et qu’il faudra forcément des gens de l’extérieur. Mais pour le développement de l’attractivité, il n’y a rien qu’on pourra faire si on ne traite pas le problème de l’insécurité. Sur la question des investissements extérieurs, cela passe par redorer notre image, qui pâtit de la communication angoissante de notre députée. Mayotte, ce n’est pas que les violences, c’est notre lagon, la plongée, les pistes de randonnée, le folklore ou l’artisanat qui a besoin d’un coup de pouce. Il y a ici des cultures diverses qui peuvent redorer notre image au niveau national et international.
Préserver l’environnement ?
S.K. : Si vous regardez la société mahoraise, vous verrez que c’est une société qui vit déjà avec l’environnement. Il y a des potagers, quand on est malades, on se soigne avec des plantes, on utilise des fleurs pour les mariages. Il y a la mer qui nous nourrit. La ressource en eau est une nécessité, bien sûr. Veiller à notre environnement, c’est faire attention au plastique, à la tractopelle, à l’érosion qui nous menace, à la déforestation ou à la disparition des plantes médicinales et endémiques. Il faut des jardins botaniques pour les préserver. En tant que député, je travaillerais à l’élaboration d’un document unique et stratégique en matière d’environnement.
Développer quelles infrastructures ?
S.K. : Parmi les priorités, il faut développer le port, l’aéroport, les routes et la mobilité maritime. À un deuxième niveau, je mettrais la santé. Aujourd’hui, l’hôpital ne bénéficie pas aux Mahorais. Il faut qu’on fasse le second hôpital de Combani et qu’on développe l’Université de Mayotte. Concernant le port, il faut en faire un hub régional et le préparer à l’activité gazière et hydrocarbures des pays voisins. Il faut qu’on puisse disposer de cette future économie qui va se mettre en place et le port se doit de pouvoir décharger de nuit comme de jour.
Arriver à la convergence sociale ?
S.K. : Il faut qu’on ait une sécurité sociale équivalente aux autres territoires français. Il faut un accompagnement des populations vulnérables et cela ne pourra se faire que si on a le même salaire minimum qu’ailleurs et les dispositifs qui s’appliquent en métropole.
La biographie du candidat
À l’âge de 49 ans, Saïd Kambi a été sur le devant de la scène en janvier et février lors du mouvement social contre l’insécurité. S’il est l’un des représentants des Forces vives, l’ancien militant Les Républicains insiste sur le fait qu’il se présente en son nom et non pas pour le mouvement qu’il souhaite conserver « apolitique ».
Outre son engagement politique, celui qui a été directeur général des services de Chirongui, Acoua et Sada est aussi investi dans plusieurs associations. « Je me suis toujours engagé pour les autres », fait-il remarquer. Il est ainsi président de Rédiab Ylang, qui lutte contre le diabète, le secrétaire de Tifaki hazi, qui œuvre dans l’intérim, et le trésorier adjoint de la BGE Mayotte, la structure qui accompagne les entrepreneurs. C’est d’ailleurs en tant qu’entrepreneur qu’il se définit dorénavant.
Abonnez-vous gratuitement à Mayotte Hebdo
Recevez Mayotte hebdo gratuitement chaque semaine dans votre boite email
L’appel lancé par Anchya Bamana pour être investie par le Rassemblement national pour les élections législatives a été entendu.
Circonscription sud. Anchya Bamana est la seule candidate investie par le Rassemblement national à Mayotte, pour les élections législatives anticipées des 30 juin et 7 juillet. L’ancienne maire de Sada se présente avec son suppléant Mahamoud Hamada Sidi Moukou dans l’espoir d’occuper ce siège tant convoité. Autrefois membre des Républicains, elle a fini par embrasser les idées du clan Le Pen-Bardella.
Anchya Bamana et son suppléant dans la circonscription sud, Mahamoud Hamada Sidi Moukou.
Si vous étiez députée, qu’est-ce que vous feriez pour…
Limiter l’immigration irrégulière ?
Anchya Bamana : Le parti qui m’a investie a un programme très clair sur le contrôle des frontières et de l’immigration illégale. Les représentants de l’État à Mayotte, en l’occurence l’ex-préfet Jean-François Colombet, a fait un lien direct entre les conséquences de l’immigration illégale et la montée des violences et de l’insécurité à Mayotte. Le programme de Marine Le Pen est un contrôle des frontières en mettant les moyens en pleine mer avec des bateaux de la marine nationale. Par ailleurs, ça ne sera plus à la préfecture de Mayotte d’attribuer des visas, mais aux ambassades de France dans les pays tels que les Comores, Madagascar ou ceux d’Afrique. Sur la question du droit du sol, Marine Le Pen a le projet de faire un référendum national et elle est pour la suppression du droit du sol en France, et la fermeté envers l’État comorien.
Renforcer la sécurité ?
A.B. : Il faut arrêter l’hémorragie parce que c’est une course sans fin. Une fois que l’on aura arrêté l’hémorragie sur le terrain, on pourra mener des actions de prévention en aidant les communes, par exemple, dans leur mission de prévention pour aider les forces de l’ordre et signer des partenariats.
Garantir une eau quotidienne ?
A.B. : Il faut mettre en place les infrastructures parce qu’on sait qu’on a une forte poussée démographique. Il y a une inadéquation entre le nombre d’habitants et les infrastructures qui existent actuellement. Il va falloir accélérer la construction de la retenue collinaire et l’usine de dessalement. Il faut aussi mettre en place un plan de rénovation de l’existant pour permettre à la population d’avoir de l’eau. Il faut également fixer un tarif social à l’accès à l’eau, car on sait que la vie est chère à Mayotte, afin que les personnes vulnérables puissent accéder à l’eau. Et puis, il faut mettre en place un office de l’eau comme c’est le cas dans les départements d’Outre-mer et non pas un syndicat.
Faire aboutir une loi Mayotte ?
A.B. : Compte tenu des réflexions menées depuis 2021, le contenu est déjà là. Les quatre parlementaires de Mayotte peuvent aussi travailler sur un texte et le soumettre aux votes du Parlement. C’est une proposition que je ferai au député de la première circonscription et aux deux sénateurs. Pour l’instant, les parlementaires ont discuté avec le président de la République et les membres du gouvernement, mais il n’y a pas de texte. Ça sera un travail qu’on devra faire pour prendre notre destin en main. Et j’espère que Jordan Bardella sera Premier ministre et qu’on aura une majorité pour faire passer nos idées.
Améliorer l’attractivité du territoire ?
A.B. : Que ce soit dans le domaine du tourisme ou professionnel tel que la santé ou le développement économique avec des investisseurs, les gens viendront à Mayotte s’il y a de la sécurité. On doit pouvoir vivre en sécurité. Concernant le tourisme, il faut que l’on développe le schéma déjà existant au département. Il faut aussi avoir les financements pour construire des hôtels. On devra également travailler sur les visas de la clientèle assez riche qui souhaite venir à Mayotte. Concernant la santé, il y a la formation mais il faut aussi répondre au besoin immédiat de soins des Mahorais. La question des evasan est essentielle. Le décret de 2004, qui est en vigueur, doit être modifié et c’est un texte réglementaire qui n’a pas besoin de passer au Parlement. La députée que je serai rectifiera rapidement ce décret pour qu’il puisse répondre au besoin de soins des Mahorais.
Préserver l’environnement ?
A.B. : Le Sidevam (N.D.L.R. le syndicat intercommunal d’élimination et de valorisation des déchets de Mayotte) est un partenaire incontournable en ce qui concerne les déchets. Je travaillerai avec ce syndicat pour lui donner les moyens nécessaires pour construire les déchetteries, développer une politique d’économie circulaire. Il faut aussi se pencher sur la question de la déforestation, car à cause de cela, on a moins de ressource en eau. Il faut de manière générale développer des politiques pour protéger notre environnement.
Développer quelles infrastructures ?
A.B. : Dans le cadre de la loi Mayotte, il faut avoir les financements nécessaires. Cette loi Mayotte doit être une loi de programmation pour tous les investissements qui doivent être réalisés. Je pense notamment à la piste longue, aux hôpitaux, aux hôtels. On doit avoir une prévision pour l’avenir, une programmation, un échéancier des financements dédiés pour réaliser ces infrastructures et développer Mayotte. Les promesses qui ont été faites n’ont pas été tenues par les gouvernements d’Emmanuel Macron, ni par François Hollande depuis 2012. La deuxième mission d’un parlementaire consiste à contrôler l’action de l’État, donc je veillerai à ce que tout ce qui est dit soit réellement fait. Il faut aussi installer un comité de pilotage et de suivi de la départementalisation au niveau national et local.
Arriver à la convergence sociale ?
A.B. : Je ne parle même pas de convergence sociale, mais plutôt de l’alignement social. Nous aspirons aux mesures du droit commun. Il faut lutter contre les exceptions qui nous pénalisent. La question sociale est chère à Marine Le Pen. Actuellement, les Mahorais sont discriminés parce qu’il y a des prestations sociales qui existent à taux inférieur, si l’on compare aux autres départements. Certaines n’existent absolument pas chez nous. En tant que député, je verrai avec le gouvernement du Rassemblement national pour que les Mahorais bénéficient des mêmes prestations sociales au même taux que les autres citoyens de la Nation.
La biographie du candidat
Âgée de 53 ans et salariée de l’Agence régionale de santé (ARS), Anchya Bamana n’est pas une novice en politique. Elle est née dedans puisque son père n’est autre que l’ancien politicien et président du conseil général de Mayotte, Younoussa Bamana. Originaire de Sada, elle y a occupé la fonction de maire de 2014 à 2020. Anciennement rattachée au parti des Républicains, elle en a été exclue et a décidé alors de créer son propre mouvement appelé « Maoré Solidaire » à la fin de l’année 2020.
Abonnez-vous gratuitement à Mayotte Hebdo
Recevez Mayotte hebdo gratuitement chaque semaine dans votre boite email
Plusieurs quartiers ont été identifiés comme foyers actifs, comme à Koungou.
L’Agence régionale de Santé (ARS) de Mayotte a publié un nouveau bulletin relatif au choléra sur le territoire. Il fait état de 210 cas de la maladie sur l’île au total depuis le 18 mars, dont 9 actifs. L’ARS constate toujours 2 décès depuis l’arrivée de la maladie sur le territoire. Elle ajoute que 1.037 contacts proches ont été traités et 7.471 contacts ont été vaccinés.
Il est rappelé qu’en cas de symptômes (diarrhées et/ou vomissements), il convient de s’isoler, de s’hydrater et d’appeler immédiatement le 15.
Plusieurs bâtiments du collège ont intégralement brûlé. Onze salles de classe, la bibliothèque et des bureaux ont été ravagé par les flammes.
Après l’incendie qui a ravagé le collège de Dzoumogné, ce dimanche 23 juin, la piste criminelle est privilégiée (voir encadré). L’établissement étant fermé jusqu’à nouvel ordre, les épreuves du brevet des collèges se tiendront finalement au lycée professionnel de Dzoumogné. Trois questions à Jacques Mikulovic, recteur de l’académie de Mayotte.
Flash Infos : A la suite de l’incendie qui a ravagé le collège de Dzoumogné, comment vont s’organiser les cours ?
Jacques Mikulovic : Actuellement, les élèves ne peuvent pas retourner dans le collège car l’enquête suit son cours. Des experts sont encore sur les lieux pour recueillir un maximum des preuves. Nous suivons les instructions et une commission donnera son avis pour savoir quand les élèves pourront regagner l’établissement. En attendant, les cours se font à distance comme au moment du Covid-19.
Jacques Mikulovic, recteur de l’académie de Mayotte.
F.I. : Comment les élèves vont-ils passer le brevet des collèges ?
J.M. : Notre priorité est de faire passer les épreuves du brevet des collèges qui se déroulent le 1er et 2 juillets prochains. Nous venons de décider qu’elles se tiendront au lycée professionnel de Dzoumogné, situé juste en face du collège. Il était nécessaire de prendre une décision rapide car cela suppose une grosse organisation, avec un nombre de salles nécessaires, les convocations de surveillants, de professeurs.
Une trentaine de pompiers sont intervenus pour maîtriser l’incendie.
F.I. : Quels sont les défis à mettre en place pour pouvoir réaccueillir les élèves ?
J.M. : Au total, ce sont plus de dix salles qui ont été impactées par l’incendie mais aussi le centre de documentation et d’information (CDI) et une coursive. Avant d’accueillir de nouveau le public dans l’établissement, nous aurons donc besoin de l’avis d’experts.
Quatre bâtiments ont brûlé
Ce dimanche 23 juin, vers 16 h, un incendie a ravagé le collège de Dzoumogné, établissement qui accueille 1.200 élèves. Quatre bâtiments ont brûlé, « les pièces qui se trouvaient au milieu se sont complètement effondrées », renseigne Sulliman M’Déré, commandant au service départemental d’incendie et de secours (Sdis). Onze salles de classe, le centre de documentation et d’information (CDI) et quelques bureaux ont brûlé.
Plusieurs départs de feu ont été identifié et une enquête a été ouverte par la gendarmerie. Avec l’aide du chef d’établissement présent sur place et des plans, les sapeurs-pompiers ont pu circonscrire l’incendie. « La principale difficulté a été d’arrêter la propagation du feu alors que la charpente du collège est en bois », précise le commandant du Sdis. Une trentaine de pompiers sont intervenus, le préfet, le recteur et l’adjoint de Dzoumogné en charge de la sécurité se sont également rendus sur place. L’incendie n’a fait aucun blessé.
Le dispensaire de Kahani a été la cible d’un caillassage, samedi soir.
Depuis ce lundi matin, le personnel du dispensaire de Kahani, dans la commune de Ouangani, est en droit de retrait. Ils sont actuellement environ 25 devant la structure à pousser ce cri d’alerte, qui fait suite à un caillassage subi par l’établissement de santé samedi dans la nuit, après qu’un jeune leur ait été amené par les gendarmes pour un certificat médical de compatibilité avec une garde à vue. Le dispensaire n’accueille que les urgences vitales jusqu’à nouvel ordre. Cet après-midi, le personnel doit rencontrer la direction, la mairie et la gendarmerie pour trouver des solutions à l’insécurité que vit le personnel soignant. L’équipe de santé appelle la population à être compréhensive, et les individus habitués à les attaquer, à être raisonnables.
Vers 16h30, ce dimanche, le collège de Dzoumogné a été la proie des flammes, entraînant de gros dégâts dans cette enceinte faite en partie en bois. Trois bâtiments ont été particulièrement touchés dont le centre de documentation et d’information (CDI).
Au micro de nos confrères de Mayotte La 1ère, Jacques Mikulovic indique qu’il a « quatre départs de feu distincts, dont l’un dans le bureau du CPE ». Le recteur de Mayotte ajoute que le collège sera fermé ce lundi.
La casse d’une canalisation à Chirongui, jeudi soir, a perturbé le réseau d’eau depuis dans le sud de sud de Grande-Terre. Celle-ci a été réparée, a indiqué la Société mahoraise des eaux, ce vendredi après-midi. Par contre, « le remplissage du réservoir de tête ainsi que des réservoirs secondaires se fait progressivement et se poursuivra tout au long de la nuit ». La remise en eau s’est donc faite « en mode dégradé », depuis 17h, dans les villages de Bandrélé, Bambo-Est, M’tsamoudou, Musicale Plage, Chirongui village, Bambo-Ouest, Hagnoundrou, Moinatrindri Bas, M’zouazia, Kani-Bé, Kani-Kéli et M’bouanatsa. Sada et Bouéni devaient attendre 19h pour que l’eau revienne.
Une autre casse sur le réseau de distribution de Kawéni, à cause des travaux du chantier Caribus, a obligé la SMAE à avancer les coupures prévues à 11h pour les villages de Koungou et Passamaïnty (quartier Ngambo Titi), samedi matin.
La commune de M’tsamboro organise une journée intitulée « En route vers les Jeux Olympiques et Paralympiques », le 25 juin à Hamjago, à partir de 7h30. Ce sera l’occasion pour le public d’écouter plusieurs témoignages de sportifs, de voir une démonstration de lancer de javelot et un défilé d’athlètes. Au programme également, natation et triathlon, et d’autres activités sur la même thématique. Pour davantage d’informations, il est possible d’appeler le 06 39 68 44 22.
Le dispositif Wamitoo de protection des droits de l’enfant et de prévention contre les violences sexistes et sexuelles a été primé par le Forum français pour la sécurité urbaine (FFSU). Wamitoo est en effet lauréat du Prix Prévention 2023. « Face au déni de la parole, aller vers les 160.000 enfants victimes chaque année, aller vers les professionnel.les chargé.es de leur accompagnement et aller vers les parents et futurs parents pour systématiser les bonnes pratiques s’est imposé à nous comme une évidence, un devoir de citoyen », indique Lydia Barneoud, directrice de l’association HZW- Collectif Cide océan Indien, qui mène les campagnes de communication Wamitoo contre les violences sexistes et sexuelles.
Le collège de Doujani (Mamoudzou), organise un festival, lundi 24 et mardi 25 juin, de 7h30 à 11h30 et de 12h45 à 16h. Au programme : projet éloquence, mbiwi et défilé, gymnastique, flash mob, concert, théâtre, karaté, chant et danse. Il y aura également différents stands, comme celui du club d’échecs, celui des jeunes reporters, ou bien de prévention sur le harcèlement et le recyclage par exemple.
Trois mois après l’installation de l’assemblée du Césem pour la mandature 2024-2029, l’assemblée s’est réunie pour un séminaire à Kani-Kéli, sur le site de l’hôtel Jardin maoré, ce mercredi 19 juin. Ce séminaire visait à « tirer un bilan des trois mois de fonctionnement durant lesquels l’Assemblée a émis une vingtaine d’avis sur les rapports du Conseil départemental, de faire émerger des thématiques qui nourriront la programmation des travaux de la mandature, proposer un plan d’action pour mettre en œuvre les préconisations des ateliers du séminaire de fin de mandature », indique l’institution. Les conseillers ont pu échanger sur l’impact des travaux de cette instance qui réunit différents acteurs de la vie socio-économique de Mayotte. Elle analyse la politique locale et émet des avis afin d’aider les pouvoirs publics. « Si les avis du Césem ne sont pas systématiquement pris en compte à très court terme par l’Assemblée départementale, les avis, comme l’ensemble des productions alimentent les réflexions de dirigeants locaux et nationaux », ont-ils souligné. « Les travaux du Césem sont reconnus pour leur qualité par les autres instances consultatives et valorisés par Ceser de France et Le Cese national. Ce dernier sollicite d’ailleurs régulièrement le Césem dans le cadre de ses travaux pour prendre en compte la voix de la société civile mahoraise. En ce sens, le travail du Césem produit des effets sur le long terme », estiment les conseillers.
Au cours du séminaire, les conseillers ont pu faire émerger des thématiques, qui pourront être choisies par le Césem pour la mandature à venir. Parmi elles : la stratégie de coopération de Mayotte dans le canal du Mozambique et à travers la Commission de l’océan Indien, la fiscalité et le financement des collectivités locales, la cohérence des stratégies de développement du territoire, la convergence sociale, la lutte contre l’illettrisme et la politique du logement. A également été mis en avant : l’enjeu de l’adaptation du territoire au changement climatique, de la protection des littoraux et de la transition écologique.